Les travaux d’un colloque international sur le thème “Économie de l’eau : énergie et développement” ont débuté, jeudi à Sidi Ifni, à l’initiative de la Faculté d’économie et de gestion de Guelmim.

Cette rencontre de deux jours, à laquelle prennent part plusieurs responsables, experts, chercheurs et universitaires, se veut un espace d’échange d’expériences et d’expertises dans les domaines de l’économie d’eau, d’énergie et du développement durable.

Initié en collaboration avec le Master spécialisé logistique et commerce international de ladite faculté, et en partenariat avec la province de Sidi Ifni et le Conseil provincial, ce colloque qui souffle sa première bougie, vise également à amorcer une réflexion collective sur les meilleures pratiques de gestion de ces ressources vitales.

Dans une allocution de circonstance, le gouverneur de la province de Sidi Ifni, Hassan Sedki, a indiqué que cette rencontre scientifique s’inscrit dans un contexte marqué par l’accélération des transformations et des changements climatiques.

L’eau et l’énergie constituent aujourd’hui les piliers de toute stratégie de développement efficace, notamment dans les pays confrontés à des défis environnementaux, climatiques et économiques, y compris le Maroc, a-t-il ajouté, précisant que l’économie de l’eau et de l’énergie n’est pas une responsabilité individuelle, mais un enjeu national et mondial visant à assurer un développement durable équilibré entre les besoins présents et les droits des générations futures.

Sedki a passé en revue, à cette occasion, plusieurs projets de développement en lien avec l’économie d’eau et d’énergie dans la province, tels que la construction de petits barrages et de retenues collinaires, la création de forages d’exploration et d’exploitation, ainsi que des projets structurants visant à renforcer, sécuriser et approvisionner la province en eau potable.

Parmi ces projets figurent des stations de dessalement de l’eau de mer, des unités de déminéralisation monobloc, ainsi que la programmation de l’approvisionnement des centres et douars de la province en eau potable, a-t-poursuivi.

Pour sa part, le doyen de la Faculté d’économie et de gestion de Guelmim, Youssef El Zawani, a noté que le Maroc fait face, ces dernières années, à une rareté croissante des ressources en eau et à leur irrégularité dans le temps et l’espace, soulignant que la sécheresse continue d’avoir un impact négatif sur les ressources hydriques nationales et, par conséquent, sur l’économie de l’eau.

Le Maroc s’est engagé dans plusieurs projets tels que l’accélération de la construction de barrages, la collecte des eaux pluviales, les projets d’interconnexion entre les bassins hydrauliques, ainsi que la mise en place d’un programme ambitieux pour mobiliser des ressources en eau non conventionnelles par le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées.

Il a également insisté sur la nécessité de gérer la demande en eau dans tous les usages, en l’accompagnant par des actions de sensibilisation et de communication sur l’économie d’eau.
Le Maroc accorde une attention particulière au secteur de l’énergie en raison de son impact quotidien sur les citoyens, en ouvrant la voie à l’investissement dans des applications d’efficacité énergétique à travers les énergies renouvelables, telle que le pompage solaire, et en renforçant la durabilité énergétique dans le cadre de l’économie verte par le biais de partenariats et d’accords, a détaillé M. El Wazani.

Quant au président du Conseil provincial de Sidi Ifni, Lahcen Belfkih, il a indiqué que cette rencontre scientifique offre l’occasion d’engager une réflexion et des débats académiques pour trouver de véritables alternatives permettant de valoriser et de préserver les ressources en eau pour les générations futures.

Les ressources en eau subissent une pression accrue, notamment dans les zones arides et semi-arides en raison de la croissance démographique et le développement industriel, a-t-il souligné, rappelant que le Maroc figure parmi les pays accordant une grande importance aux énergies alternatives, considérées comme la base de tout véritable développement.

Ce colloque qui s’est tenu au siège de la province de Sidi Ifni, est une opportunité pour partager les expériences et réfléchir collectivement à de nouveaux modèles de gouvernance territoriale tenant compte de la rareté des ressources et de la hausse de la demande, a pour sa part estimé le président du Conseil communal de Sidi Ifni, Rachid Battah.
Il a dans ce sens mis l’accent sur la nécessité de tenir compte des dimensions économique, environnementale et sociale, notamment face aux défis liés aux changements climatiques et à la pression démographique.

La séance plénière de ce colloque a été animée par le directeur régional de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE-branche eau) de la région Guelmim-Oued Noun, Mustapha Saâdni, et par Hicham Labied, professeur à la Faculté d’économie et de gestion de l’Université Hassan 1er de Settat.

Dans ce cadre, M. Saâdni a présenté les différents projets réalisés par l’ONEE dans la région de Guelmim-Oued Noun et leur impact positif sur les populations, ainsi que les méthodes adoptées pour gérer l’eau, tant du point de vue de l’amélioration de l’offre que de la gestion de la demande.

Il a aussi fait état de plusieurs projets réalisés ou en cours de réalisation, dont des stations de dessalement de l’eau de mer et d’autres pour le dessalement des eaux saumâtres dans les différentes provinces de la région, en partenariat avec les autorités publiques et le Conseil régional.

L’objectif est d’atteindre un taux de couverture de 100 % en eau potable dans la région d’ici 2027, notamment dans les zones rurales.

Pour sa part, M. Labied a abordé la situation de l’eau au Maroc et en Afrique, ainsi que les effets négatifs de la rareté de l’eau sur les populations africaines, soulignant l’urgence de trouver des solutions concrètes à la problématique de l’économie d’eau.

Il s’est arrêté sur le stress hydrique croissant au Maroc face à la succession d’années de sécheresse, mettant en avant les grands chantiers lancés pour faire face à cette problématique et parvenir à des alternatives, notamment la création de stations de dessalement de l’eau de mer.

Et de souligner l’importance d’intégrer les dimensions écologiques et hydriques dans les politiques publiques, notamment les plans sectoriels.

La séance inaugurale a été l’occasion de rendre hommage à plusieurs personnalités, dont le gouverneur de la province de Sidi Ifni, les présidents des conseils communal et provincial de la ville, ainsi que le doyen de la Faculté d’économie et de gestion de Guelmim, en guise de reconnaissance à leurs efforts en matière de gestion de l’eau.

Au menu des travaux de la première journée de ce colloque figuraient des ateliers abordant plusieurs thématiques, telles que “La gouvernance de l’eau au Maroc entre rareté et sécurisation de l’avenir”, “Les ressources hydriques au Maroc : entre rareté et stratégies de durabilité”, “Les ressources en eau dans la région Guelmim-Oued Noun entre déficit et dessalement” et “Projets d’énergies renouvelables dans le sud marocain : contexte et potentialités”.






Vivo Energy Maroc et la Fondation Zakoura ont signé une nouvelle convention de partenariat pour renforcer et étendre le programme d’éducation environnementale « Mama Tabiaa ». 

Après avoir déjà sensibilisé plus d’un million d’enfants depuis son lancement, le programme franchit une nouvelle étape en s’ouvrant désormais aux enfants du préscolaire. Cette collaboration biennale, qui s’étend de 2025 à 2027, permet d’intégrer un nouveau public et d’adopter une approche pédagogique innovante, adaptée aux plus jeunes, pour mieux ancrer les réflexes écocitoyens dès le plus jeune âge.

La nouvelle convention s’articule autour de trois axes majeurs : la refonte de la mallette pédagogique et de la plateforme en ligne pour intégrer, pour la première fois, les enfants du préscolaire et mieux répondre aux défis environnementaux actuels, le parrainage de la troisième édition du Concours National de l’Innovation Pédagogique dans la Petite Enfance (CNIPE) organisé annuellement par la Fondation Zakoura, et la création d’une dynamique conjointe lors du lancement du programme à travers diverses manifestations.

Le renouvellement de partenariat s’inscrit dans la continuité d’une collaboration fructueuse, qui a permis de déployer le programme “Mama Tabiaa” auprès de plus d’1 million de bénéficiaires à travers le Royaume depuis son démarrage en février 2015.  D’année en année, le partenariat a évolué selon les besoins éducatifs d’un Maroc en mouvement. En 2018, une plateforme numérique a été intégrée, suivie du développement d’un MOOC pour les enseignants, afin de renforcer la formation à distance.

« Notre engagement envers l’éducation environnementale s’inscrit au cœur de notre stratégie de développement durable. Le programme “Mama Tabiaa” représente une initiative phare qui a déjà fait ses preuves auprès des jeunes générations. Cette nouvelle convention nous permet d’étendre davantage notre impact et de contribuer activement à la formation de citoyens responsables et conscients des défis environnementaux. Notre objectif est de le généraliser à terme à l’ensemble des écoles du Royaume. » a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice Communications et RSE de Vivo Energy Maroc.

S’appuyant sur des méthodes pédagogiques innovantes, qui allient interactivité et apprentissage par le jeu, le programme «Mama Tabiaa» vise à développer un comportement écocitoyen auprès des élèves. Il est axé sur sept thématiques : eau, biodiversité, énergie, gestion des déchets, solidarité, protection de l’environnement et énergies renouvelables. 

Ces thématiques sont traitées en classe, à travers des sorties découvertes et des activités écocitoyennes réalisées par les élèves au sein des écoles mais aussi du quartier ou du douar, impliquant leurs parents et la communauté.  Le programme s’appuie aussi sur la plateforme en ligne www.mamatabiaa.ma pour assurer son déploiement efficace. 

Cette initiative bénéficie d’un partenariat stratégique avec le ministère de l’Éducation Nationale qui a permis d’unir les efforts de toutes les parties prenantes pour étendre le programme d’éducation à l’environnement à l’échelle nationale. 

« Ce partenariat renouvelé avec Vivo Energy Maroc témoigne de notre vision commune pour un Maroc où chaque enfant a accès à une éducation de qualité intégrant les enjeux environnementaux. Grâce à cette nouvelle convention, nous pourrons former les enfants dès leur plus jeune âge et renforcer l’impact du programme à travers une mallette pédagogique actualisée et des outils adaptés aux défis contemporains. » a souligné Mohamed Zaari, Directeur Général de la Fondation Zakoura Education.

En soutenant des programmes éducatifs innovants et en favorisant la sensibilisation environnementale auprès des jeunes générations, l’entreprise réaffirme sa volonté de contribuer au développement durable du Royaume. Fidèle à sa vision, Vivo Energy Maroc poursuit le déploiement d’actions citoyennes structurées autour des axes majeurs de sa politique RSE : l’éducation, les énergies renouvelables et la santé à travers la sécurité routière.



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a annoncé le 21 avril l’ouverture de l’accès à l’énergie verte au profit de ses clients de la moyenne tension (MT).

“L’ONEE qui joue un rôle central dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale visant une transition vers un modèle énergétique durable, sobre en carbone et compétitif, franchit une nouvelle étape en ouvrant l’accès à l’énergie verte à ses clients MT”.
L’Office confirme ainsi son rôle moteur dans le développement du marché des énergies renouvelables. Un rôle qu’il a pleinement assuré depuis la promulgation de la loi 13-09 sur les énergies renouvelables, en remplissant une double mission: celle de catalyseur pour les investisseurs souhaitant développer des projets de production d’énergies renouvelables, et celle de facilitateur pour les clients désireux de réduire leur empreinte carbone.

Et de poursuivre que ce début 2025 marque ainsi un jalon important, avec la fourniture des premiers kilowattheures verts aux clients MT.

En effet, près de 60 GWh d’électricité d’origine renouvelable viennent d’être commercialisés par des producteurs privés raccordés au réseau de transport national de l’ONEE au bénéfice de plusieurs clients MT de l’Office.

Il s’agit notamment de TANGER MED UTILITIE au niveau de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de SAINT GOBAIN à la zone franche de Kénitra dans la Région Rabat-Salé-Kénitra et de MANAGEM avec deux sites de consommation à Ouarzazate dans la Région Drâa-Tafilalet.
Cette fourniture témoigne de l’engagement constant de l’ONEE à assurer l’accompagnement de l’ensemble de ses clients, Très Haute Tension (THT), Haute Tension (HT) et désormais MT, en vue de leur ouvrir l’accès aux énergies renouvelables.

Depuis la promulgation de la loi 13-09 et l’ouverture du marché pour l’énergie propre, les clients THT et HT ont déjà bénéficié d’un volume cumulé de plus de 21,2 TWh d’électricité verte.
En effet, plus d’une trentaine de clients THT-HT, industriels pour la majorité, s’approvisionnent de cette énergie renouvelable dans le cadre de la loi 13-09, avec plus d’une centaine de sites de consommation.

Pour garantir la qualité et la continuité de fourniture de l’énergie électrique pour l’ensemble des utilisateurs du système électrique tout en favorisant une pénétration massive des énergies renouvelables dans le mix électrique national, l’ONEE déploie d’importants programmes de développement de moyens de flexibilité et de solutions de stockage d’électricité répondant aux défis posés par l’intermittence de ces sources.

Un vaste programme d’extension et de renforcement du réseau de transport est également en cours par l’ONEE, avec une multiplication par cinq des investissements annuels prévus à l’horizon 2030.

En rendant possible l’accès à une électricité propre et compétitive pour les clients MT, l’ONEE contribue activement à une transition énergétique plus équitable, plus inclusive et résolument tournée vers l’avenir.

Cette nouvelle étape renforce également l’attractivité du tissu économique national, en offrant aux entreprises la possibilité d’améliorer leur bilan carbone tout en maîtrisant leurs coûts.




Fort de sa stratégie de co-développement, le Maroc s’affirme aujourd’hui en tant que hub continental en matière de transition énergétique, en particulier pour l’Afrique francophone, a affirmé la présidente de Schneider Electric pour l’Afrique francophone, Diarétou Madina Gaye Dieng.

“Les acteurs comme Schneider Electric œuvrent à renforcer le positionnement du Royaume, à travers des solutions de digitalisation avancées, mais aussi des partenariats locaux et régionaux”, a souligné Mme Gaye Dieng dans une interview accordée à la MAP en marge de la 3e édition du GITEX Africa qui s’est tenue à Marrakech.

Présent au Maroc depuis plus de 60 ans, Schneider Electric a fait du Royaume sa base pour piloter ses activités à travers l’ensemble du continent africain, notamment en matière d’électrification et de digitalisation, deux leviers majeurs de la transition énergétique.

Selon Mme Gaye Dieng, il est désormais possible de monitorer en temps réel l’ensemble des systèmes électriques grâce aux technologies numériques enrichies par l’intelligence artificielle.
“Cette capacité de surveillance permet non seulement d’optimiser la gestion énergétique, mais aussi de générer des économies substantielles, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre”.

Elle a, dans le même contexte, souligné que le Maroc, engagé dans une stratégie ambitieuse en matière de développement durable, bénéficie de cet accompagnement technologique à double volet, soit des solutions matérielles d’électrification via les énergies renouvelables, et une couche logicielle permettant une gestion intelligente et efficiente de l’énergie.

“C’est précisément dans cette logique que s’inscrit notre participation au GITEX Africa, le but étant d’accompagner les entreprises marocaines dans leur transition énergétique au service des objectifs du Royaume”.



L’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) a dévoilé, le 25 avril à Meknès à l’occasion du 17ème Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), les résultats de ses projets de recherche et développement (R&D), en partenariat avec les universités, les centres de recherche et les entreprises nationales et internationales.

Il s’agit de résultats concrets de quatre projets phares (CLIMSOL, SSH, Agriculture 2.0 et CR-SEAPI), incarnant l’engagement d’IRESEN en faveur d’une agriculture marocaine innovante, durable et résiliente face aux défis climatiques, énergétiques et environnementaux.
Développé en partenariat avec la Faculté des Sciences et Techniques de Tanger, la plateforme de recherche Green Energy Park (GEP), Benguerir, et la société d’élevage de volaille Jamal Aouam, le projet CLIMSOL, qui est financé à hauteur de 2.413.238,15 dirhams, a permis de concevoir un système pilote de climatisation et rafraîchissement solaire pour les élevages avicoles, réduisant drastiquement la mortalité liée aux vagues de chaleur.

Ce projet a été couronné par une production scientifique consistante, composée de sept articles scientifiques publiés dans des journaux de rangs Q1 et Q2, de quatre communications orales et de trois brevets d’invention, et deux thèses doctorales encadrées.
Pour ce qui est du projet SSH, développé en partenariat avec la Faculté des Sciences et Techniques de Marrakech et la société Cadaval, il est financé à hauteur de 1.980.764,2 dirhams et propose une solution locale et durable de séchage agroalimentaire. Le pilote développé permet de préserver les qualités organoleptiques des produits grâce à un chauffage indirect.

Les résultats du projet ont été couronnés par une production scientifique consistante composée de 22 publications, 49 communications scientifiques, 4 thèses doctorales encadrées et 1 brevet.

Quant au projet Agriculture 2.0, développé en collaboration avec la Fondation MAScIR, GEP, Les Domaines Agricoles, Instituto Tecnológico de Canarias, littoral, il est financé à hauteur de 2.098.729,38 dirhams et combine capteurs, IoT et énergie solaire pour une agriculture connectée.
Le projet a également bénéficié de la contribution essentielle des partenaires espagnols, notamment l’Instituto Tecnológico de Canarias S.A. et Elittoral S.L.N.E. Leur expertise a permis d’évaluer et de valider les performances du système hyperspectral embarqué sur drone, tout en contribuant à l’ajustement d’algorithmes de prévision adaptés à l’agriculture intelligente

Concernant le projet CR-SEAPI, développé en collaboration avec le Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia (FSTM) et la plateforme de recherche Green Energy Park (GEP), Benguerir et la société ARAMOBILE, il est financé à hauteur de 1.553.548,69 dirhams et intègre des technologies avancées pour une serre intelligente, connectée et économe en ressources.

Ce projet a abouti à une production scientifique solide et significative, avec trois articles scientifiques publiés dans des journaux de rangs Q1 et Q3 (ex: International Solar Energy Society (ISES), un brevet d’innovation en cours d’enregistrement, huit communications orales et l’organisation d’un workshop sur l’agriculture intelligente.<

“Ces projets sont la preuve tangible que la recherche appliquée, lorsqu’elle est bien ancrée dans les besoins du terrain et portée par des synergies entre universités, industriels et centres de recherche, peut transformer les défis agricoles en opportunités. À IRESEN, nous croyons fermement en une innovation accessible, durable et au service du monde rural”, a dit Samir Rachidi, Directeur Général d’IRESEN.

L’ensemble de ces projets représente plus de 32 publications scientifiques, plus de 60 communications orales, 6 thèses doctorales encadrées, et 3 brevets d’innovation technologique enregistrés et deux brevets déposés.

Avec un budget global mobilisé de plus de 8 millions de dirhams, ces résultats illustrent le rôle structurant d’IRESEN dans la construction d’un écosystème national de l’innovation autour du nexus eau-énergie-agriculture, fondé sur la recherche, la collaboration et le transfert technologique.





L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) œuvre à renforcer la sobriété énergétique dans un contexte de numérisation croissante, tout en multipliant les initiatives régionales pour appuyer la transition énergétique du Royaume, a affirmé, le 21 avril à Marrakech, le directeur général de l’Agence, Mohamed Benyahia.

Benyahia a rappelé que l’AMEE s’appuie sur un arsenal législatif et réglementaire pour promouvoir les bonnes pratiques, mais aussi sur des outils d’incitation, de formation et d’information, soulignant que “l’efficacité énergétique suppose à la fois des moyens techniques, financiers et un changement de comportement sociétal”.

Parmi les projets phares de l’Agence figure la mise en place de plans régionaux d’efficacité énergétique et de décarbonation avec les 12 régions du Royaume. Ces plans visent à doter les collectivités d’outils de planification pour une consommation plus rationnelle de l’énergie, conformément à leurs compétences prévues par la loi organique. Un système national d’information et de suivi des indicateurs de performance énergétique est également en cours de déploiement.

Par ailleurs, M. Benyahia a fait état de la réhabilitation du centre de formation de l’AMEE à Marrakech, destiné à accueillir des formations qualifiantes pour divers acteurs économiques, ainsi que du renforcement des capacités techniques et matérielles du laboratoire de l’Agence, spécialisé dans la labellisation d’équipements solaires et photovoltaïques.

Concernant l’impact du numérique, le responsable a alerté sur la forte consommation énergétique induite par les usages digitaux, notamment les data centers, le streaming ou l’envoi de courriels avec pièces jointes. “Un simple e-mail émet 4 grammes de CO2, une pièce jointe accroît ce chiffre à 35 grammes”, a-t-il averti, insistant sur l’importance d’une sobriété numérique.

Dans ce sens, l’AMEE mène, en marge du Gitex, une campagne de sensibilisation sur les effets environnementaux du numérique. Le développement du digital requiert une alimentation énergétique continue, parfois carbonée, et des dispositifs de refroidissement intensifs, a expliqué M. Benyahia, appelant à innover pour réduire l’empreinte écologique de ces technologies.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en exergue, le 25 avril à Londres, la vision novatrice du Maroc en matière de sécurité énergétique, insistant sur l’impératif d’une intégration régionale et continentale pour faire face aux défis futurs.

Dans une interview à la MAP en marge de sa participation au sommet international sur l’avenir de la sécurité énergétique, organisé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le gouvernement britannique, Mme Benali a souligné que « la sécurité énergétique ne peut se faire sans une vraie intégration régionale et continentale ».
Ce sommet, qui a réuni pendant deux jours plus de 120 hauts responsables venus de plus de 60 pays, incarne, selon elle, un rendez-vous de « première importance », traduisant une prise de conscience croissante à l’échelle mondiale que « la prospérité et la stabilité sont indissociables de la sécurité énergétique ».
Dans ce contexte, elle a mis en avant le rôle du Royaume dans la redéfinition de la sécurité énergétique, désormais élargie à la sécurisation des actifs de production et de demande, et non plus uniquement des molécules ou des électrons.

« Nous avons pu mettre en place une stratégie ambitieuse qui porte ses fruits », a-t-elle déclaré, citant notamment l’accès anticipé au marché international du GNL, la signature de contrats de gaz avant l’investissement dans les infrastructures et des projets structurants tels que le gazoduc Nigéria-Maroc.
Cette approche se reflète pleinement dans la stratégie énergétique nationale, lancée en 2009 sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, articulée autour de trois piliers fondamentaux : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.
De plus, elle a souligné que « le pipeline demeure aujourd’hui le mode de transport de molécules le plus économique, qu’il s’agisse de gaz naturel ou d’hydrogène ». À cet égard, elle a indiqué que le Maroc, fort de ses infrastructures et de sa situation géographique, est actuellement le seul pays en mesure de relier l’Afrique à l’Europe de manière compétitive.

Le Maroc est le seul pays interconnecté à la fois à l’Europe et à l’Afrique, a argué Mme Benali, notant que cette position géostratégique unique en fait un corridor énergétique incontournable, parmi les cinq plus grands au monde en matière de chaînes de valeur.
En ce qui concerne le renforcement des synergies énergétiques à travers des partenariats multilatéraux et bilatéraux, Mme Benali a insisté sur l’importance de nouveaux types de coopération axés sur la connectivité gazière et électrique dans le but de rendre l’énergie plus abordable pour les citoyens et les entreprises, tout en préparant l’intégration de nouvelles sources telles que l’hydrogène vert et l’ammoniaque.

Enfin, la ministre a souligné l’importance de stratégies énergétiques flexibles, agiles et capables d’intégrer rapidement les innovations technologiques, évoquant, dans ce sens, le programme d’action pour la période 2024-2026 signé avec l’AIE, qui permet au Maroc de développer une nouvelle génération de planification énergétique adaptée à la multiplication des investissements dans les énergies renouvelables et les réseaux électriques.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en exergue, le 25 avril à Londres, la vision Royale pour atteindre la souveraineté énergétique, tout en réaffirmant l’engagement fort du Royaume du Maroc en faveur de la restructuration du système énergétique à l’échelle internationale.

Intervenant lors de la session ministérielle du sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique, qui se tient dans la capitale britannique, Mme Benali a souligné que l’état actuel des infrastructures mondiales exige des transformations radicales, insistant sur le rôle central du Maroc dans l’émergence d’un nouveau paradigme de sécurité énergétique, fondé sur le renforcement des investissements et la modernisation des réseaux.

Elle a rappelé le discours adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la 28e Conférence des Parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, dans lequel le Souverain a appelé à sortir de la logique des petits pas, soulignant que les Hautes Orientations Royales constituent un levier essentiel pour accélérer la transition énergétique globale.

Bien que pays à revenu intermédiaire, le Maroc gère d’importantes responsabilités, tirant parti de ses liens culturels, logistiques et énergétiques avec l’Europe et l’Atlantique, a-t-elle ajouté, précisant que l’année 2025 représentait une échéance cruciale pour marquer un saut qualitatif dans la politique d’investissement du Royaume, avec l’ambition de quadrupler les investissements annuels dans les énergies renouvelables, et de les quintupler dans les infrastructures du réseau électrique.

La vision Royale en matière de sécurité énergétique ne se limite pas à l’approvisionnement en molécules et électrons, mais vise une restructuration complète de l’écosystème énergétique, englobant le renforcement des partenariats stratégiques, la sécurisation des actifs énergétiques, le développement des chaînes de valeur, la mise en place des fondements d’une justice énergétique et sociale, la réalisation du développement durable, ainsi que l’adoption de modèles intelligents et participatifs de gestion des réseaux, a-t-elle détaillé.
L’intégration régionale constitue un pilier fondamental de la stratégie énergétique du Royaume, a souligné Mme Benali, rappelant, à cet effet, que le Maroc a lancé un appel d’offres d’envergure d’une valeur de 6 milliards de dollars, portant sur le développement des infrastructures gazières et la connexion au gazoduc Afrique-Atlantique, un projet qui facilitera le transport des molécules et de l’hydrogène vert entre l’Afrique et l’Europe, tout en appuyant les projets de transition énergétique à l’échelle régionale et internationale.

La ministre a, d’autre part, appelé à une refonte des institutions financières multilatérales, avec la mise en place d’un cadre financier international plus intégré et plus souple, à même de soutenir les projets liés à la sécurité énergétique, d’assurer la convergence des politiques internationales, et de favoriser l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) et du bien-être social.

Le sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique organisé par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), en collaboration avec le gouvernement du Royaume-Uni, a été coprésidé par le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, et le Secrétaire britannique à l’énergie, Ed Miliband. Le conclave a connu la participation de délégations internationales de haut niveau, représentant les principaux acteurs de la transition énergétique et de la sécurité énergétique mondiale.



La 16e Conférence de l’Energie a été tenue, le 23 avril à MASEN Center Ouarzazate, sous le thème « Énergies: Pilier stratégique de la sécurité hydrique et du développement durable », avec la France comme pays invité d’honneur.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet évènement majeur est organisé, sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, par la Fédération de l’Énergie en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).

Rehaussé par la présence notamment du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et de l’envoyé spécial du Président de la République française pour le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe, Gérard Mestrallet, cet événement phare réunit un aréopage de responsables gouvernementaux marocains et étrangers, d’industriels, de décideurs, d’acteurs institutionnels, d’experts et de chercheurs.

Ce conclave a débattu de thématiques d’actualité notamment “le renforcement des capacités d’intégration des énergies renouvelables pour une industrie décarbonée”, ” le dessalement durable, pilier de la souveraineté hydrique” et ” la valorisation des énergies renouvelables à travers les applicatifs propres et bas carbone”.

Les trois panels thématiques au menu de cette Conférence ont permis également d’échanger autour des expériences maroco-françaises en matière d’énergies renouvelables et de transition énergétique, à la lumière des dernières évolutions au niveau national et international du secteur de l’énergie et du développement durable.

Cette Conférence qui intervient dans le contexte des accords de coopération dans le domaine énergétique, signés par le Maroc et la France lors de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron effectuée dans le Royaume en octobre dernier se veut aussi un espace de réflexion et de coopération autour des perspectives, des opportunités et des défis inhérents au développement durable et à la gestion de la transition verte.

En octobre 2024, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et S.E.M Emmanuel Macron, Président de la République française, avaient signé à Rabat, la Déclaration relative au “Partenariat d’exception renforcé” entre le Royaume du Maroc et la République française, en vue de permettre aux deux pays de mieux répondre à l’ensemble des défis auxquels tous deux sont confrontés, en mobilisant tous les secteurs pertinents de la coopération bilatérale, régionale et internationale.

 

Dans un contexte international marqué par la surconsommation et le gaspillage de masse, la planète fait face à un défi de taille : transformer la problématique des déchets en un levier de développement économique et social respectueux de l’environnement.

Avec une croissance démographique rapide et une urbanisation galopante, la production de déchets a considérablement augmenté ces dernières années, engendrant des défis majeurs, notamment en matière de collecte, de traitement et de recyclage.

Selon le rapport “Global Waste Management Outlook 2024”, publié par le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE), la production mondiale de déchets solides municipaux devrait passer de 2,1 milliards de tonnes en 2023 à 3,8 milliards de tonnes d’ici 2050.

Cette augmentation considérable entraînera une flambée des coûts de gestion des déchets, qui pourraient atteindre 640,3 milliards de dollars d’ici 2050, contre 361 milliards en 2020, si aucune mesure corrective n’est adoptée.

Face à cette situation alarmante, la Journée internationale du zéro déchet, qui coïncide avec le 30 mars, constitue une occasion idoine pour sensibiliser sur l’importance de repenser notre modèle de consommation et jeter la lumière sur les nouvelles stratégies de gestion des déchets et les solutions innovantes en matière de recyclage.

“Nous devons agir pour éviter le scénario du pire”, alerte la directrice du PNUE, Inger Andersen, mettant en avant le rôle clé des acteurs publics et privés dans la réduction drastique des détritus en investissant davantage dans l’économie circulaire.

En effet, la mise en place d’une économie circulaire, où les déchets sont revalorisés plutôt que jetés, représente une opportunité pour tous les pays afin de contribuer aux objectifs de durabilité, tout en stimulant l’innovation et la création d’emplois.

Dans ce sillage, l’ONU insiste sur l’importance d’adopter de meilleurs modes de traitement des déchets en vue de limiter les coûts nets annuels à 270,2 milliards de dollars d’ici 2050, voire générer un gain net de 108,5 milliards de dollars par an. Conscient des enjeux majeurs liés à l’assainissement solide, le Maroc a placé depuis plusieurs années la valorisation et le recyclage des déchets au centre de ses politiques publiques, avec l’ambition de réduire la pression sur les ressources naturelles et atténuer les effets néfastes de la pollution sur la santé et l’environnement.

Ainsi, des initiatives telles que le Programme national de gestion des déchets ménagers (PNDM), ont permis de concrétiser de nombreux objectifs, notamment l’augmentation du taux de collecte des déchets ménagers et assimilés à 96%, contre seulement 44% en 2008.

Dans le cadre de ce programme, il a été également procédé à la mise en place de centres d’enfouissement et de valorisation (CEV), à la réhabilitation ou la fermeture de décharges sauvages, ainsi qu’à la modernisation du secteur des déchets à travers la professionnalisation du secteur.

De même, un protocole sur la valorisation des déchets ménagers a été signé récemment par les ministères de l’Intérieur, de la Transition énergétique et du Développement durable, de l’Industrie et du Commerce, et de l’Économie et des Finances, visant à porter le taux de valorisation à 25% à l’horizon 2030 et à réduire de 45% la quantité de déchets enfouis.

Cet élan s’est également manifesté au niveau régional, notamment avec la signature, lors des dernières Assises nationales sur la régionalisation avancée, d’une convention-cadre d’un coût total de 27 milliards de dirhams, entre le gouvernement et les douze Conseils régionaux, relative à la gestion du secteur des déchets ménagers et assimilés sur la période 2025-2034.
Pour accompagner cette dynamique vertueuse enclenchée par le Royaume, la Banque mondiale a approuvé en 2024 le Programme d’appui à la gestion des déchets ménagers et assimilés (GDMA), d’un montant de 250 millions de dollars.

Toutefois, aussi ambitieux soient les investissements et les politiques publiques déployés pour assurer une meilleure gestion des déchets, leur impact réel reste tributaire de l’engagement quotidien des citoyens, à travers l’adoption de gestes simples tels que le tri, la réduction des déchets et la réutilisation.

En repensant nos modes de consommation et en favorisant le recyclage et l’économie circulaire, nous pouvons limiter notre impact environnemental et construire un monde plus sain pour les générations futures.