Les moyens de renforcer le partenariat entre le Maroc et le Mali face aux défis climatiques et environnementaux ont été au centre d’un entretien par visioconférence, le 23 mai, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et la ministre malienne de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Doumbia Mariam Tangara. 

Ces entretiens ont également porté sur le développement de projets conjoints fondés sur la solidarité, le transfert de savoir-faire et l’intégration régionale, entre autres.

À cette occasion, Mme Benali a affirmé que conformément aux orientations du Roi Mohammed VI, le Maroc place ses relations avec le continent africain au cœur de ses choix stratégiques, en optant pour une nouvelle génération de partenariats Sud-Sud, fondés sur l’efficacité, la solidarité et les résultats concrets.

À cet égard, elle a mis en avant les initiatives marocaines en matière du développement durable dans la région, notamment l’Initiative atlantique royale pour l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique, ainsi que la participation active du Mali à la “Commission climat pour la région du Sahel”, considérée comme une plateforme essentielle pour la coordination de l’action climatique régionale.

La ministre a insisté sur l’importance d’engager un dialogue opérationnel en vue de concrétiser le partenariat entre les deux pays, notamment à travers le partage d’expertise, le transfert de technologie, le renforcement des capacités et de l’innovation dans les solutions d’adaptation au changement climatique.

Mme Benali a salué, dans ce sens, l’engagement de la République du Mali en faveur des questions environnementales et du développement durable, rappelant la qualité de la coordination entre les deux pays dans le passé, particulièrement la collaboration étroite durant la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement.

`La ministre a également exprimé la disposition du Maroc à partager son expérience avec le Mali dans les domaines de la transition énergétique, du financement climatique et de la gouvernance des politiques environnementales. Pour sa part, la ministre malienne a salué le leadership marocain en matière de transition énergétique, de financement climatique et de la gouvernance environnementale, se félicitant de l’expertise du Royaume dans l’accompagnement des projets environnementaux à l’échelle continentale.

Elle a exprimé le souhait de son pays de tirer profit de l’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables, de valorisation des déchets ainsi que dans le renforcement des systèmes de formation et de développement des compétences.

Mme Tangara a évoqué plusieurs défis auxquels le Mali est confronté, notamment la crise énergétique, la gestion des déchets solides, la pollution des ressources hydriques due à l’extraction minière anarchique et la dégradation accélérée des terres agricoles. Ces défis nécessitent des approches innovantes et intégrées, fondées sur des projets de transition écologique et des solutions d’économie circulaire, telles que la transformation des déchets en énergie et en engrais organiques au service d’une agriculture durable.

Les deux parties sont convenues de l’importance d’accélérer les concertations techniques entre leurs équipes ministérielles respectives, en vue d’élaborer un cadre de coopération autour de ces priorités, à signer dans les plus brefs délais. Elles ont également convenu de lancer des projets conjoints sur le terrain dans les domaines de la valorisation des déchets, de l’adaptation au changement climatique et du développement de l’économie circulaire, affirmant ainsi leur volonté partagée de construire un avenir environnemental commun fondé sur la durabilité et la souveraineté climatique.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé, le 13 mai à Rabat, que l’étude de faisabilité et les études d’ingénierie préliminaires du projet de Gazoduc Afrique-Atlantique (Nigeria-Maroc) ont été achevées, outre la détermination du tracé optimal du gazoduc.

Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, Mme Benali a précisé que les travaux sur ce projet seront réalisés par phases, notant qu’il est procédé actuellement à la création d’une “société à vocation spéciale” entre les parties marocaine et nigériane, en plus de la préparation de la décision finale d’investissement, qui devrait être rendue d’ici la fin de l’année en cours.

Dans ce contexte, la ministre a déclaré que lors de la dernière réunion ministérielle sur le sujet, l’accord gouvernemental des États membres relatif au projet a été approuvé, ainsi que l’accord du pays hôte.

Et de souligner que ce projet, dont l’enveloppe est estimée à environ 25 milliards de dollars, est un catalyseur de développement économique, industriel et numérique, un pilier de création d’emplois et une pierre angulaire pour transformer le Maroc en un corridor majeur reliant l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique.

Parallèlement à ce projet, le gouvernement a lancé en avril dernier un appel à manifestation d’intérêt pour développer l’infrastructure nationale de gaz naturel, qui reliera le port de Nador à Kénitra et Mohammedia, jusqu’à Dakhla, dans l’objectif de se connecter au gazoduc Afrique-Atlantique (Nigeria-Maroc).

Ce projet fournira des infrastructures s’étendant sur 6.000 kilomètres à travers plusieurs pays africains, avec une capacité comprise entre 15 et 30 milliards de mètres cubes de gaz par an. Il permettra également de fournir de l’énergie à environ 400 millions de personnes dans 13 pays.




La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a eu des entretiens, le 14 mai à Rabat, avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie de la République-Unie de Tanzanie, Doto Mashaka Biteko, axés sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la transition énergétique durable. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens entre le Royaume du Maroc et la République-Unie de Tanzanie, fondés sur la solidarité, le respect mutuel et une vision commune du développement inclusif et durable.

Lors de cette rencontre, Mme Benali a souligné que l’Afrique constitue une priorité stratégique pour le Maroc, conformément à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a fait de la coopération Sud-Sud un pilier central de la politique étrangère du Royaume.

A ce titre, la visite historique du Souverain en Tanzanie en 2016 a marqué une étape majeure dans la consolidation des relations bilatérales, posant les bases d’une coopération multisectorielle ambitieuse, notamment dans les domaines de l’énergie, des mines, du développement des infrastructures, du tourisme et du capital humain.

Les discussions entre les deux ministres ont mis en lumière les nombreuses opportunités de partenariat entre les deux pays, particulièrement dans les domaines des énergies renouvelables, de l’électrification rurale, de l’hydrogène vert et de l’infrastructure électrique, ainsi que dans le cadre d’initiatives communes favorisant le transfert de savoir-faire et le renforcement des capacités.

À cette occasion, Mme Benali et M. Mashaka Biteko ont réaffirmé leur ferme volonté de renforcer la coopération entre le Maroc et la Tanzanie à travers l’exploration de nouvelles perspectives de développement des relations et l’élargissement des domaines de partenariat dans les secteurs d’intérêt commun, dans le but de servir les intérêts des deux pays et de contribuer au développement durable à l’échelle régionale.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette entrevue, Mme Benali a indiqué que les discussions ont porté sur l’importance d'”apporter de l’électricité et de l’énergie propres à nos populations”. 

Cette rencontre a été également l’occasion de passer en revue les grands projets lancés par le Royaume dans le domaine de l’énergie ainsi que les efforts de reconstruction après le séisme d’Al Haouz “qui nous ont permis de tester certains modèles financiers et techniques avec des minis-réseaux, des batteries et du solaire, au profit des populations touchées”. 

Dans une déclaration similaire, M. Mashaka Biteko a indiqué que cette visite constitue une occasion pour échanger les expériences des deux pays en matière de transition énergétique durable, rappelant à cet égard l’adoption de la Déclaration sur l’énergie de Dar es Salaam, approuvée en janvier 2025 lors du Sommet africain de l’énergie “Mission 300”, qui ambitionne de fournir de l’électricité à 300 millions de personnes qui en sont privées. Le ministre tanzanien effectue une visite de travail au Royaume du 13 au 15 mai, à la tête d’une importante délégation.




Un consortium formé du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, de TAQA Morocco – filiale du groupe émirati TAQA – et de NAREVA (le Consortium), a conclu trois protocoles d’accord avec le Gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

“En application de la déclaration signée le 4 décembre 2023 entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, Président de l’État des Émirats Arabes Unis, appelant à un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et les Émirats Arabes Unis, et des mémorandums d’entente signés à cette même occasion, un consortium formé du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, de TAQA Morocco – filiale du groupe émirati TAQA – et de NAREVA (le Consortium), a conclu trois protocoles d’accord avec le gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE)”.

Ces protocoles d’accord portent sur le développement de nouvelles infrastructures de transport de l’eau et de l’électricité ainsi que de nouvelles capacités de dessalement d’eau de mer et de production d’électricité à partir de source renouvelable et de gaz naturel.

Ce programme d’investissement s’inscrit dans le cadre des stratégies hydriques et énergétiques du Royaume du Maroc et vise à renforcer tant la sécurité hydrique que l’indépendance énergétique nationales et à faire face aux besoins urgents et prioritaires identifiés dans ces domaines. Il comprend les composantes suivantes :

  • Transport de l’eau : Réalisation d’infrastructures de transfert d’eau entre les bassins de l’Oued Sebou et le bassin de l’Oued Oum Rabia pour une capacité de 800 millions de m3/an, permettant de lutter contre la situation de stress hydrique ;
  • Dessalement : Réalisation de stations de dessalement d’eau de mer pour une capacité totale de 900 millions de m3/an, entièrement alimentées par de l’énergie renouvelable, capitalisant ainsi sur l’innovation marocaine en la matière. La réalisation de ces stations permettra de renforcer la capacité nationale de dessalement et ce, à un tarif cible en ligne avec les prix de référence arrêtés pour les projets de dessalement déjà engagés au niveau national et ne dépassant pas 4,5 dirhams HT/m3 ;
  • Transport électrique : Réalisation d’une ligne électrique en courant continu haute tension (HVDC) de 1400 km reliant le Sud et le Centre du Royaume pour une capacité de 3000 MW, permettant d’accroitre la capacité de transport nationale et d’accélérer davantage le développement de capacités renouvelables dans les Provinces du Sud du Royaume. L’exploitation de cette ligne, après sa mise en service, sera opérée par l’ONEE.Pour le développement de chacun des projets, des accords de développements spécifiques seront signés entre l’ONEE et le Consortium. A cet égard, le premier accord de développement actant la mise œuvre du projet de nouvelles centrales à cycle combiné à Tahaddart a été conclu. 

    Les financements relatifs à ce programme d’infrastructures hydriques et énergétiques seront structurés par le consortium et mobilisés auprès des institutions financières nationales et internationales. 

    Compte tenu de l’importance stratégique et du contexte d’urgence des projets, le consortium veillera à réunir les meilleures expertises nationales et internationales afin de permettre leur réalisation progressive d’ici 2030. 

    La mise en œuvre du programme demeure soumise aux autorisations et procédures réglementaires en vigueur, notamment en matière de contrôle des opérations de concentration. Ce programme d’investissement structurant constitue un levier stratégique pour la transformation économique, sociale et environnementale du pays. 

    Il générera notamment la création de plus de 25.000 emplois pendant les phases de construction et d’exploitation des projets, dont plus de 10.000 postes permanents après les mises en service. 

    Ce programme favorisera également le transfert de technologie et l’émergence d’un écosystème industriel local, notamment dans les domaines du dessalement de l’eau de mer et des énergies renouvelables. 

    Il constituera une opportunité pour le développement de filières de formation et d’expertises techniques en relation avec ces secteurs d’activité clefs. Au final, ce programme d’investissement structurant permettra de conjuguer sécurité hydrique, transition énergétique, innovation technologique, développement économique et social, tout en générant un impact positif sur l’emploi, la compétitivité et la souveraineté nationale.



  • Électricité renouvelable : Développement de capacités renouvelables additionnelles de 1200 MW, permettant d’augmenter les volumes d’électricité verte produits dans le Royaume ; – Électricité thermique : Développement de centrales à cycle combiné fonctionnant au gaz naturel sur le site de Tahaddart pour une capacité totale de près de 1500 MW, permettant de renforcer la résilience du système électrique national.

Le Trésorier Général du Royaume, Noureddine Bensouda, a annoncé, le 5 Mai à Rabat, qu’un guide de la commande publique verte est en cours de finalisation.

Ce document vise à apporter des outils méthodologiques pour intégrer les considérations environnementales tout au long du cycle de vie des marchés, a expliqué M. Bensouda lors de la Conférence “Climate Smart Public Procurement” pour les pays du monde Arabe et de la région MENA (Middle East and North Africa – Moyen-Orient et Afrique du Nord).

“Le Maroc, avec l’appui de ses partenaires, a engagé plusieurs initiatives pour accompagner la mise en œuvre de la commande publique durable. Il s’agit d’abord de l’intégration de critères environnementaux dans les documents-types”, a rappelé le Trésorier Général du Royaume.

En effet, de nombreux acheteurs publics sont toujours confrontés à la difficulté de définir ce qu’est un produit ou un service “répondant aux soucis environnementaux et de développement durable” et à être en mesure de l’évaluer, estimant que l’élaboration de ces documents permettra de standardiser les pratiques et de créer un langage commun autour de l’achat écologique.

Bensouda a également révélé qu’il est prévu la mise en place au niveau du portail des marchés publics, d’un système de fléchage des appels d’offres comportant des clauses de développement durable.

Ce dispositif a pour objectif d’identifier les pratiques vertes au niveau des marchés publics et à en assurer un suivi régulier, a-t-il précisé, ajoutant qu’un rapport sur les achats verts sera préparé par l’Observatoire marocain de la commande publique, afin de produire des données chiffrées sur le niveau d’intégration de la dimension verte dans les marchés publics et de nourrir la réflexion stratégique à l’échelle nationale.

Et de soutenir : “Cette dynamique va être accompagnée par le lancement de formations et de cycles de sensibilisation à l’échelle nationale, destinés aux acheteurs publics, pour garantir la montée en compétence et l’appropriation effective des bonnes pratiques”.

Parallèlement, M. Bensouda est revenu sur les défis que soulève le verdissement de la commande publique aussi bien dans le contexte international que dans celui national. Pour lui, ces défis sont structurels, communs et profondément révélateurs des transformations que les sociétés devraient opérer.

Pour sa part, M. Ahmed Ag Aboubacrine, Hub Manager à IsDB (Islamic Development Bank / Banque islamique de développement – BID) au Maroc, a présenté la stratégie de son institution en matière de durabilité dans les marchés publics. “La BID a adopté une approche intégrée qui place les considérations environnementales au cœur de ses processus d’approbation de projets et de passation de marchés”.

Le représentant de la BID s’est arrêté sur les critères environnementaux désormais pris en compte dans l’évaluation des projets financés par la Banque. “Nous avons établi des lignes directrices spécifiques qui exigent l’intégration de mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans les cahiers des charges. Cela inclut l’efficacité énergétique, la gestion responsable des ressources en eau et la réduction des émissions de gaz à effet de serre”.

Aboubacrine a, en outre, souligné l’importance du renforcement des capacités locales, ajoutant qu’au-delà du financement direct, la BID s’engage à accompagner les pays membres dans le développement de compétences techniques et institutionnelles pour la mise en œuvre de marchés publics durables.

“Notre hub au Maroc joue un rôle pivot dans le transfert de connaissances et la promotion des meilleures pratiques à travers la région”.

De son côté, Valérie Robert, directrice associée à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), a estimé que la demande publique est devenue un véritable engagement politique pour le développement durable, la préservation environnementale et les concepts sociaux.

Dans ce sillage, elle a rappelé que la BERD a développé une plateforme de dématérialisation pour les acquisitions publiques, opérationnelle depuis huit ans et effective depuis cinq ans, ayant comme résultat la réduction des coûts et de la durée en matière de l’acquisition et opérations financées par la Banque.



 



Des ateliers de sensibilisation sur les exigences de performance énergétique minimale (MEPS) et l’étiquetage énergétique des climatiseurs et réfrigérateurs ont été lancés, le 28 avril à Casablanca, au profit des professionnels concernés, notamment les importateurs, les distributeurs et les fabricants de ces appareils.

Organisée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’entrée en vigueur des arrêtés n°1529.24 et n°2040.24 relatifs à la fixation des seuils de performance énergétique minimale et à l’obligation d’étiquetage énergétique pour ces équipements.

A cette occasion, le président du comité d’efficacité énergétique de l’Association marocaine des professionnels du froid, Tarik Slama, a expliqué que ces ateliers portent sur l’étiquetage énergétique des climatiseurs et des réfrigérateurs ainsi que sur la définition de seuils de performances énergétiques minimales que doivent désormais respecter les appareils avant leur commercialisation sur le marché marocain.

Dans ce sillage, M. Slama a souligné que cette initiative vise à orienter le consommateur final dans ses choix d’achat, en l’encourageant à privilégier des équipements performants sur le plan énergétique.

“À travers ces actions, l’objectif est de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’efficacité énergétique et de promouvoir une consommation plus responsable”.

Ces ateliers visent à informer les acteurs du secteur sur les exigences réglementaires encadrant la mise sur le marché des équipements de climatisation et de réfrigération. Ils présentent en détail les dispositions des arrêtés, clarifient les critères de conformité, et sensibilisent les participants à l’impact positif des MEPS sur la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre.

Le secteur du bâtiment, en particulier les usages liés au froid, représente une part importante de la consommation énergétique nationale. La mise en œuvre de normes de performance énergétique constitue ainsi un levier essentiel pour accompagner la transition vers un modèle énergétique sobre et efficace.

Ces ateliers constituent également une occasion de promouvoir les bonnes pratiques en matière d’importation, de fabrication et de distribution conformes à la réglementation.

Le contenu des sessions s’articule autour de plusieurs axes complémentaires, à savoir la présentation des textes réglementaires adoptés, l’explication des niveaux de performance exigés selon les catégories d’équipements, la démonstration des outils de vérification de la conformité et de lecture des étiquettes énergétiques, ainsi que l’analyse des impacts économiques et environnementaux. 

Ces ateliers réunissent des experts du ministère, de l’AMEE, ainsi que des représentants d’associations professionnelles, notamment l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF) et l’Association Marocaine des Professionnels du Génie Climatique et Énergétique (AMPCE) et s’enrichissent de témoignages, de retours d’expérience et de discussions techniques sur les enjeux opérationnels liés à l’application des MEPS et l’étiquetage énergétique obligatoire.





Le projet “Accélérateur de l’Efficacité Énergétique dans l’Industrie au Maroc” (AEEIM), mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), a été clôturé lors d’une cérémonie tenue, le 30 avril à Rabat, en présence notamment du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et du secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Mohamed Ouhmed.

Ce projet, initié dans le cadre du projet d’appui à l’efficacité énergétique au Maroc (PEEM), en partenariat avec le ministère l’Industrie et du Commerce du Maroc, le ministère de la Transition énergétique et Développement durable, l’Agence Marocaine de l’Efficacité Energétique (AMEE), la Société d’investissement énergétique (SIE), avec le soutien de l’agence de coopération allemande (GIZ), a accompagné avec succès le Maroc dans ses efforts de réduction de sa dépendance aux combustibles fossiles importés, en favorisant l’adoption rapide de technologies à faible émission de carbone et de bonnes pratiques énergétiques dans le secteur industriel.

Intervenant lors cette cérémonie, la représentante de l’ONUDI au Maroc, Sanae Lahlou, a souligné que le projet AEEIM illustre l’impact concret de l’efficacité énergétique sur la compétitivité industrielle au Maroc.

“En renforçant les capacités de 73 entreprises et formant 110 experts locaux, nous avons atteint près de 9% d’économies d’énergie”.

Mme Lahlou a également fait part de la détermination de l’ONUDI à poursuivre son soutien au Maroc dans sa transition vers une industrie plus durable.

En deux ans d’activité, le projet AEEIM a appuyé 66 prestataires de services énergétiques et mobilisé 23 partenaires, ainsi que 19 institutions professionnelles. Il a permis de réaliser 38 études de cas techniques, générant une économie d’énergie annuelle cumulée de plus de 41 GWh, soit une baisse moyenne de 8,9% de la consommation par entreprise, et une réduction estimée à 18.000 tonnes d’émissions de CO₂ par an.

Le programme s’est articulé autour de trois volets de renforcement de capacité complémentaires, à savoir le “Système de Management de l’Énergie (EnMS) selon la norme ISO 50001”, “l’Optimisation des Systèmes Motorisés (MSO)” et “l’Optimisation des Systèmes à Vapeur (SSO)”. Ces renforcements de capacité, ciblant quatre régions (Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa et l’Oriental), ont permis une couverture territoriale étendue et un transfert de compétences à l’échelle nationale.

Pour M. Mezzour, le projet AEEIM se distingue par sa nature particulière, marqué par une volonté renouvelée, une ambition d’agenda et un effort d’intégration renforcé.

Ce projet, qui s’est inscrit dans une dynamique nouvelle, porté par une volonté affirmée, un agenda structuré et une intégration approfondie, a vu le jour à un moment où les entreprises manifestaient une réelle attente et une forte disposition à s’engager, a-t-il poursuivi.
Le ministre a aussi salué la contribution des partenaires et des équipes techniques, se félicitant des résultats obtenus, avec un coût de projet estimé à 15 millions de dirhams (MDH) pour des économies annuelles à 30 MDH, ce qui constitue un exemple concret d’impact économique.

Pour sa part, M. Ouhmed a relevé que le projet AEEIM est une initiative exemplaire par son approche concertée, ainsi que par la mobilisation conjointe des ministères, des institutions partenaires telles que l’AMEE, la SIE, l’écosystème industriel et la coopération allemande.

Il a rappelé les avancées du Maroc en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de régulation, citant l’ouverture de la moyenne tension aux industriels, l’adoption de textes sur l’autoproduction, les certificats d’origine, les audits énergétiques et la création d’un cadre normatif pour les sociétés de services énergétiques.

Ouhmed a également mis l’accent sur la transformation en cours de l’AMEE en une structure élargie à la décarbonation et à l’économie circulaire.

La cérémonie de clôture du projet AEEIM, à laquelle ont aussi pris part le DG de l’AMEE, Mohamed Benyahia, et le ministre conseiller et chef de la section économique de l’Ambassade d’Allemagne, Stefan Bantle, a été marquée par la remise des certificats ISO 50001, ainsi que par des témoignages d’entreprises, dont ABC Oujda et GPC.





L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé à la mise en service de l’extension de la station de traitement de Loukkos permettant ainsi de renforcer et de sécuriser l’alimentation en eau potable des villes de Larache, Ouazzane, Ksar El Kébir, ainsi que des communes avoisinantes. Cette extension permettra en outre, de desservir à partir de septembre 2025 la ville de Souk El Arbaa et des localités rurales limitrophes.

D’un coût global de 360 Millions de dirhams, financé par l’ONEE à travers un prêt du Fonds Saoudien pour le Développement (FSD), le projet d’extension comprend trois composantes, la première dont le coût s’élève à 74 Millions de dirhams concerne le renforcement de la capacité de production à travers l’extension de la station de traitement de Loukkos pour un débit supplémentaire de 330 l/s portant ainsi la capacité totale de production d’eau potable de la station à 990 l/s, la réalisation et l’équipement d’une station de pompage d’eau traitée pour un débit de 240 l/s et la construction d’une ligne électrique HTA 22 kV sur une longueur de 14 km.

La deuxième composante, dont le coût s’élève à 129 Millions de dirhams, concerne le transport et comprend la pose d’une conduite d’adduction DN 600 sur une longueur de 65 km, la réalisation de deux réservoirs semi-enterrés de 2 000 m3 chacun et la mise en place d’un système de télégestion des installations d’eau potable, ajoute la même source, notant que sa mise en service est prévue pour septembre 2025.

Quant à la troisième composante, dont le coût s’élève à 152 Millions de dirhams, elle concerne la distribution et consiste en la pose de 159 km de conduites de diamètres variant entre 75 et 500 mm, la construction de trois réservoirs semi-enterrés de capacités respectives de 800 m3, 500 m3 et 350 m3, l’équipement hydromécanique et électrique de deux stations de reprise et la construction d’une ligne électrique moyenne tension. Sa mise en service est prévue pour décembre 2025.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, dont la convention a été signée le 13 janvier 2020 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste et le Glorifie, permettra la sécurisation de la desserte en eau potable des villes précités et des communes avoisinantes et contribuera également à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et à l’accompagnement du développement socio-économique de cette région.





Le comité de pilotage du Projet GREEN JOBS II “Promotion des emplois verts à travers les chaînes de valeur durables en zones rurales et de montagne” a tenu, le 30 avril à Rabat, sa 2e réunion consacrée au bilan du projet et ses prochaines phases.

Cette réunion, présidée par le directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Abderrahim Houmy, s’est déroulée en présence du directeur du Programme environnement, eau et climat au sein de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), Dr. Anselm Duchrow, et de l’équipe GREEN JOBS II à la GIZ, chargée de sa mise en œuvre.

Cette rencontre a été l’occasion de dresser le bilan de l’année 2024 et de valider la programmation des prochaines phases du projet, prolongé jusqu’à fin 2026, tout en évoquant les avancées du Concours Green Startup, dans sa deuxième édition.

Financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) à hauteur de 5,5 millions d’euros et mis en œuvre par la GIZ, le projet GREEN JOBS II accompagne les structures économiques collectives rurales et forestières, en renforçant leurs capacités techniques, managériales et commerciales, tout en favorisant une gestion durable des ressources naturelles.

S’exprimant à cette occasion, M. Houmy a réaffirmé l’engagement de l’ANEF à consolider les avancées du projet Green Jobs II, en soutenant les communautés forestières locales dans une logique de développement durable, à travers la promotion d’une économie verte ancrée dans les territoires.

Il a souligné que cette initiative vise à générer une transformation profonde dans les zones rurales et montagneuses, en mettant particulièrement l’accent sur l’inclusion des jeunes et des femmes.

Et de poursuivre que le projet appuie les structures collectives via une approche intégrée, alliant renforcement des compétences en gestion administrative, financière et technique, fourniture d’équipements, accompagnement en marketing digital et en commercialisation, dans l’objectif de faire émerger des structures solides et autonomes en mesure de dynamiser l’économie locale tout en intégrant la préservation des écosystèmes forestiers comme principe fondamental.

Le directeur général de l’ANEF, cité par le communiqué, a également mis l’accent sur l’importance de renforcer le rôle des Agents de développement et du partenariat (ADP) dans l’accompagnement des structures économiques collectives locales, précisant que ces derniers sont appelés à jouer un rôle clé en facilitant la mise en réseau des acteurs locaux et en encourageant leur collaboration avec des prestataires publics et privés.

Le projet GREEN JOBS II s’inscrit dans la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030” et cible quatre régions à fort potentiel : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Béni-Mellal-Khénifra et Rabat-Salé-Kénitra.

Il ambitionne la création de 2.000 emplois, dont 30 % destinés aux femmes et 40 % aux jeunes, l’amélioration de 20 % des revenus de 2.500 bénéficiaires, l’augmentation du chiffre d’affaires de 30 coopératives, ainsi que l’adoption de pratiques écologiques par 2.250 membres, dans le cadre d’activités liées à la valorisation durable des ressources forestières et des espaces naturels.



Quatre-vingt-treize pour cent (93%) des eaux de baignade des plages marocaines ont été conformes aux normes de qualité microbiologique en 2024, en hausse de 5 points par rapport à 2021, selon le rapport national sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages, présenté mardi à Rabat.

Élaboré dans le cadre du Programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages, le rapport a évalué 199 plages (488 stations), contre 79 en 2004, soit une augmentation d’environ 152 %.

De même, les campagnes de prélèvements réalisées sur 64 plages pour analyser la qualité du sable et identifier les typologies et la provenance des déchets marins, ont montré une baisse de 21 % des volumes de déchets entre 2021 et 2024.

Dans ce sillage, les plastiques continuent de dominer, représentant 86 % des déchets collectés. Les mégots de cigarettes, bouchons et couvercles en plastique, ainsi que les emballages de bonbons constituent plus de 50 % des déchets recensés.

À cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a relevé que la conférence annuelle consacrée à la présentation de ce rapport vise à préparer la saison estivale en mobilisant les autorités locales et les gestionnaires des plages, mettant en avant les progrès réalisés dans le suivi des écosystèmes côtiers grâce à des outils innovants.

Mme Benali qui a souligné qu’en dépit de ces progrès, les défis liés à la pollution plastique restent majeurs, a indiqué que 80 % des déchets marins proviennent d’activités terrestres, appelant à cet égard à promouvoir des solutions écologiques, notamment à travers l’économie circulaire.

De même, la responsable gouvernementale a mis en avant l’importance des programmes “Plages Propres” et du label “Pavillon Bleu”, mis en place en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, pour encourager la gestion durable des plages.

Saluant les efforts des partenaires institutionnels, des collectivités territoriales et de la société civile, la ministre a plaidé pour une multiplication des initiatives pour atteindre un taux de conformité de 100 %.

Enfin, Mme Benali a insisté sur l’importance d’outils tels que l’application “Iplages”, qui permet aux citoyens de s’informer sur la qualité des plages et de contribuer à leur préservation.

L’évaluation et le classement des eaux de baignade se fait conformément à la norme marocaine NM 03.7.199 qui a été appliquée d’une manière progressive depuis 2014 et généralisée en 2019 sur toutes les plages répondant aux critères de classification.