La ville de Marrakech a abrité, le 4 mai, les activités de la caravane artistique internationale “The HERDS”, un projet itinérant visant à sensibiliser aux changements climatiques à travers des performances artistiques déambulatoires.

Cet événement s’est distingué par des spectacles artistiques innovants mettant en scène des créations visuelles innovantes représentant des troupeaux d’animaux en taille réelle, conçus à partir de matériaux recyclés, évoquant symboliquement la migration forcée de la faune due aux dérèglements climatiques.

Les prestations ont varié, deux jours durant, entre parades visuelles artistiques, tableaux chorégraphiques, effets sonores immersifs et interactions directes avec le public dans les espaces ouverts.

Dans une déclaration à cette occasion, le directeur artistique du projet, Amir Nizar Zuabi, a précisé que Marrakech constitue la première étape de cette caravane au Maroc, après son lancement à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, notant que le périple prendra fin dans la ville norvégienne de Trondheim.

Le projet, qui fera escale dans 25 villes à travers le monde, ambitionne de diffuser des messages de sensibilisation environnementale via le langage universel de l’art, tout en consolidant les partenariats avec des institutions engagées dans la protection de la nature, en vue de lancer des initiatives éducatives et écologiques.

Zuabi a, à cet effet, souligné que cette démarche artistique vise à impliquer un large public dans la réflexion autour des défis environnementaux actuels, faisant observer que le choix de la Cité Ocre pour accueillir cette caravane repose sur son rayonnement international et la richesse de son patrimoine culturel, en parfaite adéquation avec les objectifs du projet.

Le passage de “The HERDS” par le Maroc revêt une dimension symbolique forte, compte tenu du rôle pionnier du Royaume dans les domaines de la transition énergétique et de la préservation de l’environnement, ainsi que de sa diversité culturelle et architecturale offrant un cadre propice à l’expression artistique en milieu urbain.

Organisé par la fondation britannique The Walk Productions, en partenariat avec le collectif sud-africain Ukwanda Puppets & Design Art, ce projet mobilise un large éventail d’artistes, de chercheurs et d’experts environnementaux, issus d’Afrique et d’Europe, aux côtés d’ONG et d’institutions académiques.



Des chercheurs marocains et étrangers ont entamé, le 28 avril à Fès, leurs travaux pour trouver des réponses durables aux défis hydriques croissants exacerbés par le changement climatique en Méditerranée.

Cette mobilisation scientifique a pris forme lors du colloque international intitulé ”Variations climatiques, eau et territoires dans le domaine climatique méditerranéen”’, qui se tient du 28 au 29 avril à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz.

Organisé dans le cadre du Projet National Ibn Khaldoun, financé par le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), et en collaboration avec le laboratoire Territoire, Patrimoine et Histoire, l’événement rassemble une communauté d’experts venus de diverses universités marocaines et de l’étranger, notamment de Tunisie et de France, unis par l’objectif commun d’élaborer des stratégies face à la raréfaction de l’eau dans la région.

S’exprimant à l’ouverture de cette manifestation, le Doyen de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz à Fès, Mohammed Moubtassim, a souligné l’importance de cette rencontre internationale face aux défis pressants auxquels est confronté le bassin méditerranéen.
Il a rappelé que cette région est aujourd’hui particulièrement vulnérable aux effets de la variabilité et du changement climatique, qui constituent des contraintes majeures affectant la disponibilité des ressources en eau, une situation aggravée par une pression anthropique croissante, relevant que l’objectif est d’étudier collectivement ces enjeux et d’élaborer des solutions innovantes et durables.

Moubtassim a détaillé les axes principaux des débats portant sur l’impact des variations des régimes pluviométriques sur les ressources en eau et les écosystèmes méditerranéens, la vulnérabilité des territoires, les mesures d’adaptation et de résilience, ainsi que la gestion équitable de l’eau et les solutions concrètes, les initiatives de sensibilisation et les approches novatrices pour la préservation des écosystèmes aquatiques.

De son côté, Abousalim Abdelhaq, vice-président du Conseil de la région Fès-Meknès, a souligné que les Hautes Orientations Royales constituent le socle des politiques environnementales et hydrauliques du Royaume.

Il a mis en exergue l’engagement du Maroc, conformément aux directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à travers le Nouveau Modèle de Développement, en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles, notamment l’eau, pour faire face aux défis climatiques et promouvoir une économie verte.

Abousalim a reconnu que la région Fès-Meknès subit des pressions environnementales significatives, marquées par un stress hydrique croissant, des fluctuations pluviométriques et une hausse des températures, menaçant l’agriculture et l’approvisionnement en eau.

Le vice-président a souligné le rôle actif de la région, dotée de compétences propres en matière de planification territoriale, de développement durable, d’adaptation aux changements climatiques et de sécurité hydrique, notamment via la construction de petits barrages et le soutien à l’approvisionnement en eau potable en milieu rural.

Il a insisté sur l’importance des partenariats, notamment avec l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, considérant l’université comme un moteur essentiel pour la réflexion et l’innovation dans les politiques publiques.

Pour sa part, le président de l’Association Marocaine de Climatologie, Abdelmalek Slaoui, a mis l’accent sur les politiques de l’eau menées par le Maroc depuis l’indépendance en 1956, incluant des initiatives comme le Plan Maroc Vert ou Génération Green, mettant l’accent sur le lien indissociable entre la sécurité hydrique et la sécurité alimentaire, sociale et politique du pays.

Dans une déclaration, le Climatologue et Coordinateur du Colloque, Mohamed Hanchane a souligné que cette conférence s’inscrit directement dans le contexte des transformations climatiques mondiales, avec un accent particulier sur la région méditerranéenne et l’impact de ces changements sur les ressources hydriques.

Il a expliqué que les échanges évalueront les capacités d’adaptation à ces nouvelles conditions et aborderont les stratégies de sensibilisation du public à ces enjeux.

Hanchane a précisé que plus de 50 interventions sont prévues au cours des deux journées, ajoutant qu’il est envisagé de publier les actes de cette rencontre scientifique sous la forme de deux ouvrages distincts, en arabe et en français.

Selon les organisateurs, ce colloque international s’annonce donc comme une plateforme pour le partage d’expertises et l’élaboration de stratégies concertées face à l’urgence climatique et hydrique qui affecte l’ensemble du bassin méditerranéen.







Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a annoncé la prolongation, jusqu’au 30 mai 2025, des délais de réception des candidatures pour la 15e édition du Prix Hassan II pour l’Environnement. 

Les dossiers de candidature doivent être envoyés par courrier recommandé ou déposés au Bureau d’ordre du ministère à Rabat. 

Pour plus de renseignements, les candidats sont appelés à visiter le site web du ministère : “www.mtedd.gov.ma” Rubrique “Prix Hassan II pour l’environnement” ou à contacter la Direction de la coopération du partenariat et de la communication.

Le Prix Hassan II pour l’Environnement vise à encourager toute initiative qui contribue à la protection de l’environnement et au développement durable dans six domaines : Recherche scientifique et technique, Médias, Action associative, Initiatives des entreprises, Initiatives des collectivités territoriales et Exemplarité de l’administration en matière de développement durable.



Le Maroc a mis en place officiellement huit Aires Marines Protégées (AMP) réparties le long de ses côtes méditerranéennes et atlantiques, a souligné, le 9 mai à El Jadida, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Mettant en avant les actions engagées par le Royaume dans le cadre de la mise en œuvre des engagements liés au nouveau cadre mondial de la biodiversité, Mme Benali a indiqué, lors de la séance d’ouverture de la 8ème édition du Forum de la Mer, que l’objectif est d’atteindre 10% de surface maritime protégée à l’horizon 2030.

Expliquant l’importance de cette démarche, la ministre a fait savoir que 30% d’aires marines protégées permettrait d’augmenter la biomasse des poissons de 500%, offrant plus de certitude à l’industrie de la pêche, tout en augmentant considérablement la valeur ajoutée pour les communautés locales.

Mme Benali a affirmé que sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a mis en œuvre, en étroite concertation avec les parties prenantes, un ensemble de mesures stratégiques, juridiques, institutionnelles et opérationnelles pour protéger ses écosystèmes marins et côtiers.

Elle a noté que la préservation des milieux fragiles, notamment marins, “est aujourd’hui au cœur de notre Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD), cadre de référence pour l’intégration des principes de durabilité dans toutes les politiques sectorielles et territoriales”.
La loi sur le littoral a été adoptée, posant les fondements d’une gestion intégrée des zones côtières, en conformité avec les engagements internationaux du Maroc, notamment le Protocole GIZC de la Convention de Barcelone sur la protection de la mer Méditerranée et de son littoral.

En ce qui concerne la lutte contre la pollution, la ministre a mis l’accent sur des résultats positifs du Plan d’action “Littoral sans plastique”, en synergie avec les efforts menés dans le cadre du Plan National d’Urgence contre la pollution marine accidentelle, indiquant que “le taux de conformité de la qualité des eaux de baignade a augmenté à 93% en 2024, contre 88% en 2021” et que “les déchets collectés sur les plages ont baissé de plus de 21%”.

Mme Benali a soutenu que ces progrès concrets illustrent l’importance de l’action collective, portée par la sensibilisation, l’éducation et la mobilisation continue de tous les acteurs, institutions, collectivités, société civile, citoyens, et en particulier de la jeunesse marocaine et du milieu associatif.




Le Maroc est résolument déterminé à renforcer son positionnement pour s’imposer comme hub régional de production des énergies renouvelables et de valorisation des minerais stratégiques, a assuré, le 6 mai à Marseille, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la Vision Royale qui a fait de la transition énergétique et du développement durable un choix stratégique et un levier essentiel du Nouveau Modèle de Développement du Royaume qui ambitionne d’être parmi les pays leaders du XXI siècle en la matière, a indiqué Mme Benali à l’occasion de sa participation à la 4ème édition du Forum Europe-Afrique, organisée par la publication économique française “La Tribune” et la Métropole Aix Marseille Provence sous le thème « Innovons ensemble ».

Intervenant lors d’un segment de haut niveau dans le cadre de ce conclave, la ministre a relevé que le Maroc a déployé durant les vingt dernières années des investissements d’envergure dans le domaine des infrastructures énergétiques ayant permis de renforcer sa capacité de production d’une électricité renouvelable compétitive, faisant remarquer que le coût de production des énergies renouvelables au Maroc est inférieur d’un tiers par rapport à ceux observés dans certaines centrales nucléaires européennes.

Cette performance, a-t-elle dit, intervient en concrétisation des Hautes Orientations Royales qui ont fait de la transition énergétique un pilier stratégique pour réaliser la souveraineté énergétique du Royaume, tout en renforçant sa résilience dans un contexte de mutations internationales accélérées, notant que cette dynamique s’appuie sur le développement des énergies renouvelables, l’implantation des technologies et le développement d’écosystèmes industriels locaux créateurs d’emplois.

Lors de ce panel, animé par le Président de l’Institut marocain d’Intelligence stratégique Abdelmalek Alaoui autour de la thématique «L’Europe-Afrique est-elle capable de défier le nouvel ordre mondial ?», la ministre a passé en revue les atouts dont dispose le Maroc pour la production de l’hydrogène vert, comme le méthanol et l’ammoniac thermique, ce qui pourrait alimenter à terme les flottes maritimes mondiales à des prix moins coûteux que le prix du gaz naturel liquéfié. Ce sont autant d’atouts qui sont, à ses yeux, à même de faire du Royaume un acteur stratégique dans les équilibres énergétiques à venir.

Mme Benali a insisté sur l’importance d’intégrer les chaînes de valeur des minerais dans les efforts de transition énergétique, notant que le Maroc œuvre avec ses partenaires africains et internationaux à la refonte des normes de durabilité et des certifications ESG concernant les minerais stratégiques.

Ce chantier s’inscrit dans la continuité de l’engagement Royal en faveur de l’intégration africaine et le positionnement du Royaume comme acteur central au sein des chaînes d’approvisionnement mondiales durables, notamment dans les secteurs à forte valeur ajoutée, considérés comme moteurs d’un redéploiement économique en profondeur à l’échelle régionale, a ajouté la ministre qui espère voir le prochain congrès national des mines déboucher sur l’annonce d’un cadre normatif unifié pour le secteur.

Le Forum Europe-Afrique se veut une tribune annuelle de dialogue entre responsables politiques, décideurs économiques et représentants de la société civile des deux continents. Un coup de projecteur a été mis sur le Maroc en tant qu’invité d’honneur de cette édition, lors d’une séance spéciale consacrée à sa dynamique économique, à ses projets structurants et à sa vocation de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique dans des domaines d’avenir, notamment ceux de l’énergie et des minerais.

Mme Benali s’est félicitée du “choix du Maroc comme pays d’honneur de cette édition qui se tient sous le haut patronage du Roi Mohammed VI et du Président français Emmanuel Macron”.
Le forum a été également “une occasion de renforcer notre partenariat avec la France et de rappeler quelques fondamentaux de la réussite du partenariat d’exception renforcé signé en octobre 2024”, rappelant que la connectivité énergétique, digitale et maritime « sont complètement au cœur de ce partenariat ».

Elle a souligné à cet égard l’importance pour les deux pays de continuer de travailler ensemble dans la perspective d’«asseoir un nouveau modèle économique et financier, pour qu’il y ait un nouveau corridor maroco-français», insistant que « c’est une question existentielle pour l’Europe, mais également pour le monde, parce que si le monde veut produire de la croissance après 2040 et 2050, il ne peut plus compter sur des pays émergents, en Asie ou en Amérique latine, il n’y a aujourd’hui que l’Afrique qui est le dernier réservoir de capacité de production dans le monde”.

Ce corridor africano-européen qui passe par le Maroc, a-t-elle ajouté, “est finalement la seule solution aujourd’hui pour pouvoir déverrouiller la croissance africaine et la croissance européenne”.