La Stratégie nationale de développement durable (SNDD) 2035 constitue un pilier fondamental pour la consécration d’une transition écologique équitable et intégrée, a affirmé, le 3 juin à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Dans son exposé devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable à la Chambre des représentants, Mme Benali a indiqué que le Royaume s’engage, à travers cette stratégie, dans une nouvelle dynamique garantissant l’équilibre entre les exigences du développement économique et la préservation des ressources naturelles.

Cette stratégie actualisée intervient à l’issue d’une évaluation globale de la première version adoptée en 2017, qui a permis d’importants acquis comme le renforcement de la coordination institutionnelle, l’élaboration de plans sectoriels clairs et le lancement d’une plateforme numérique pour le suivi de la mise en œuvre.

En revanche, elle a relevé que nombre de défis ont été constatés en lien notamment avec l’absence de mécanismes territoriaux de suivi et les indicateurs de mesure, outre le dépassement de certaines mesures du fait de l’évolution des politiques publiques.

La nouvelle version de cette stratégie adopte une approche flexible et intégrée, basée sur six domaines clés de transformation englobant la valorisation des ressources écologiques, l’accès équitable aux services, la transition vers l’économie verte à faibles émissions de carbone, la sécurité énergétique, hydrique et alimentaire, la justice spatiale et la préservation du patrimoine culturel.

Elle a souligné que la mise en œuvre de ces axes sera opérée via cinq leviers stratégiques, en l’occurrence le développement du capital humain, l’accélération numérique et de l’innovation, le développement du cadre légal et fiscal ainsi que le renforcement des outils de financement durable.

La ministre a, dans ce sens, rappelé que cette stratégie a fait l’objet d’une large concertation à travers la tenue d’assises régionales dans les différentes régions du Royaume, outre l’organisation de consultations sectorielles et sociales et la mise en place d’une plateforme numérique afin de mobiliser l’opinion publique nationale et les Marocains du monde.

La SNDD s’inspire des Hautes Orientations Royales, du Nouveau modèle de développement, du programme gouvernemental et des objectifs de développement durable des Nations Unis.

Dans le même registre, Mme Benali a noté que le Programme national de gestion des déchets ménagers (PNDM) pour la période 2008-2022 a permis de réaliser des progrès notables, avec notamment la hausse de la part de ramassage à 96%, la réhabilitation de 67 décharges non-autorisées et la réalisation de 53 plans directeurs pour un investissement global de 21 milliards de dirhams, dont une contribution du secteur du développement durable à hauteur de 3,1 milliards de dirhams.

Par ailleurs, la ministre a fait savoir que la nouvelle vision de gestion des déchets portant sur la période 2023-2034 repose sur la réduction de l’enfouissement, le renforcement du recyclage et de la valorisation énergétique, particulièrement à travers un accord signé avec le secteur du ciment concernant la valorisation des déchets et la production d’un carburant alternatif (RDF), ce qui favorise la transition vers une économie circulaire effective et intégrée, dans le cadre d’un programme colossal d’investissement dépassant 21 milliards de dirhams et avec le soutien technique de la Banque Mondiale.

Concernant l’importation des matières recyclables et valorisables, Mme Benali a assuré que cette opération est encadrée par la loi n° 28.00 relative à la gestion des déchets et à leur élimination et soumise à des contrôles stricts englobant la notification préalable, la contractualisation, les garanties financières, les analyses techniques et les autorisations réglementaires.

Le nombre d’autorisations accordées entre 2021 et 2025 a atteint 136, dont 111 relatives à des pneus en caoutchouc et 25 concernent d’autres composants en plastiques et en textile.





La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, s’est entretenue, le 6 juin à Paris, avec son homologue français, Marc Ferracci, dans le cadre d’une visite de travail consacrée au renforcement de la coopération franco-marocaine dans les domaines de l’énergie, de l’interconnexion électrique et de la transition énergétique.

Cette rencontre s’inscrit dans la nouvelle dynamique impulsée par la visite d’État du Président français Emmanuel Macron au Royaume, à l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en octobre 2024, et qui a été marquée par la signature de plusieurs accords importants, notamment celui scellant un partenariat stratégique dans les domaines de l’énergie, de l’interconnexion électrique et de la transition énergétique.

Ledit accord vise à consolider les relations d’amitié et la confiance mutuelle entre les deux pays, et à réaffirmer leur volonté commune de développer une coopération bilatérale fiable et ambitieuse dans le domaine de l’énergie, notamment en relevant les défis communs liés à la sécurité d’approvisionnement, à la souveraineté industrielle, à la compétitivité et au renforcement du tissu industriel des deux pays.

Lors de cette rencontre, les deux ministres ont abordé plusieurs axes techniques et stratégiques, notamment l’avancement du projet d’interconnexion énergétique entre le Maroc et la France, en particulier la liaison sous-marine “off-grid” et bidirectionnelle, mettant l’accent sur les aspects techniques et réglementaires à parachever en vue du lancement d’un test de marché international, compte tenu du caractère historique de ce projet, qui nécessite l’extension d’un câble sous-marin à des profondeurs inédites.

Les discussions ont également porté sur les opportunités d’investissement conjoints dans les filières de l’énergie propre, telles que la fabrication de câbles, les énergies solaire et éolienne, les batteries et les composants industriels y afférents.

Les deux parties ont aussi discuté des enjeux de l’interconnexion énergétique par le biais des “molécules vertes”, notamment l’hydrogène et l’ammoniac, et de leur utilisation dans des secteurs clés comme le transport, l’aviation et le maritime, en soulignant l’importance de l’intégration industrielle dans ce contexte.

L’importance de la recherche et développement et de l’innovation conjoints a également été soulignée, notamment dans les domaines des technologies modernes telles que la mobilité durable, le stockage d’énergie et les électrolyseurs, avec un engagement commun à aller de l’avant dans un partenariat opérationnel et pragmatique entre les instances compétentes des deux pays.

Cette réunion a également été l’occasion de renouveler l’engagement politique et institutionnel des deux parties à renforcer le partenariat entre le Maroc et la France, à travers la mise en œuvre de projets modèles contribuant à la souveraineté énergétique et à l’accélération de la transition vers une économie bas carbone, et ce conformément aux Hautes Orientations Royales visant à faire du Royaume un hub régional de l’énergie propre et un acteur engagé face aux défis climatiques aux niveaux régional et international.





La Fédération de l’Energie tiendra, le lundi 23 juin 2025 à 16h au siège de la CGEM, son Assemblée Générale Mixte, à l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant : 

A titre extraordinaire : 

  • Approbation de modification de l’article 11 des statuts de la Fédération. 

A titre ordinaire : 

  • Rapport moral de l’exercice 2024 ; 
  • Rapport financier de l’exercice 2024 ; 
  • Rapport du commissaire aux comptes ; 
  • Approbation desdits rapports, moral et financier ; 
  • Quitus aux membres du bureau ; 
  • Plan d’action 2025 ;
  • Budget 2025 ; 
  • Questions diverses ; 
  • Pouvoirs pour les formalités légales.