Du 29 novembre au 1er décembre 2017, sous le haut patronage du Roi Mohammed VI, le « Sommet des options gaz Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest » et le « Forum africain des énergies renouvelables » réuniront certaines des parties prenantes publiques et privées nationales et internationales les plus actives dans le but de sceller des partenariats, finaliser des affaires et glaner les développements les plus importants ayant lieu dans le secteur de l’énergie et de l’électricité en Afrique. Se déplaçant à Casablanca pour rejoindre ces discussions de haut niveau, les forums ont confirmé la participation de 5 ministres de l’Energie (Maroc, Gabon, Mali, Portugal, Ghana).

Le DG de l’Agence française de développement (AFD), M. Rémy Rioux a signé d’autres accords avec des responsables marocains : un protocole d’accord entre MASEN (Moroccan Agency for sustainable Energy) et l’AFD, signé côté marocain par le DG de MASEN, Moustapha Bakkoury, un protocole d’accord entre la CDG (Caisse de dépôt et de gestion) et l’AFD, signé par le PDG de la CDG, Abdellatif Zaghnoun et portant sur le renforcement de leur partenariat stratégique en soutien des transitions énergétiques et écologiques, de la transition territoriale, de la régionalisation avancée, de l’inclusion sociale et de l’attractivité des territoires.

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L’expérience énergétique marocaine, citée en exemple à la 23e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (COP23) de Bonn (6-17 novembre), montre que le défi de la transition vers un système d’énergie à la fois sobre en carbone et compétitif est à la portée des pays du sud, a assuré le directeur général de l’Agence marocaine pour l’Efficacité énergétique (AMEE), Said Mouline. « Les pays du Sud sont prêts à relever le défi de la transition énergétique. L’expérience marocaine en est la preuve », a affirmé M. Mouline à l’occasion de sa participation le 10 novembre à une journée thématique de la COP23 axée sur l’énergie.

Livrant les principales conclusions de cette journée, organisée dans le cadre du Partenariat de Marrakech en faveur de l’Action Mondiale pour le Climat (AMC), le directeur général de l’AMEE a mis l’accent sur l’importance de cet événement qui a permis la présentation de « success-stories » nationales en matière de transition énergétique, dont celle du Maroc. « Lorsque de bonnes politiques sont menées, adossées à une vision claire et cohérente, avec un système de réglementation et de gouvernance pertinent, nous pouvons obtenir des résultats », a-t-il soutenu. C’est le cas de l’expérience nationale, confortée par des politiques publiques volontaristes portées au plus haut niveau de l’État et une réglementation adéquate, avec notamment la loi sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la création d’agences d’énergie dédiées. Il s’agit de l’Agence Marocaine pour l’énergie solaire (MASEN) pour le solaire, l’éolien et l’hydraulique et l’AMEE pour ce qui est de l’efficacité énergétique dans le transport, dans l’industrie et dans le bâtiment. « Tout ce que nous avons fait au Maroc est cité à la COP23 en exemple parce que cette approche a donné des résultats », s’est félicité M. Mouline qui cite parmi les réalisations concrètes l’obtention de prix des renouvelables à la fois très bas et compétitifs, en particulier dans l’éolien et l’électricité. « Ceci montre que nous sommes dans le bon chemin », a-t-il commenté.

Pour le directeur général de l’AMEE, il y a également des opportunités à saisir en termes de création d’emplois dans les pays du sud, en misant sur la transition énergétique. Il a insisté à cet égard sur le rôle déterminant du secteur privé, mettant en avant l’approche marocaine du partenariat public-privé qui a fait ses preuves, avec un secteur qui a joué pleinement son rôle aussi bien pour accompagner les grands plans que toutes les autres applications environnementales : plan solaire, panneaux photovoltaïques…. Une dynamique qui devrait s’étendre également au créneau de la mobilité électrique avec des projets déjà en cours pour équiper certaines villes en bus électriques et bornes de recharges. M. Mouline se dit convaincu du lien étroit entre “énergie durable et mobilité durable” d’autant plus qu’« il y a aujourd’hui des solutions de plus en plus économiques ».

L’organisation à Marrakech l’année dernière du Grand Prix de la Formule E reflète, a-t-il dit, l’intérêt qu’accorde le Maroc à la promotion des solutions d’e-mobilité, très sollicitées aujourd’hui à travers le monde. S’agissant de la question de l’accès au financement vert, le DG de l’AMEE estime que les réticences des bailleurs de fonds pourraient facilement être levées « à condition qu’il y ait la visibilité, la gouvernance et la transparence”. “C’est ce qui fait qu’aujourd’hui les grandes banques de développement accompagnent nos projets », a-t-il expliqué, tout en reconnaissant qu’il reste encore du travail à faire pour accompagner les petits projets : aider les petits agriculteurs à passer aux panneaux solaires, encourager l’achat de motos électriques… « Tout cela pour dire qu’un pays comme le Maroc, un pays du Sud faible émetteur de gaz à effets de serre, donne l’exemple », a résumé M. Mouline, tout en insistant sur l’importance de la coopération sud-sud et « surtout l’export de l’énergie verte du sud vers le nord ».

La Journée mondiale des villes est célébrée, le 31 octobre de chaque année sur le thème général « des villes mieux administrées pour une meilleure qualité de vie ». Cette année, l’accent est mis sur « la gouvernance innovante et les villes ouvertes », pour souligner le rôle clé de l’urbanisation en tant que source de développement global et d’inclusion sociale, tel qu’inscrit dans les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, plus précisément l’objectif 11 sur les villes et les communautés durables.

Ainsi, et dans le cadre de son Plan d’actions développement durable 2020 (PADD 2020), Lydec se serait fixé plusieurs engagements dans l’optique de contribuer à la performance économique et environnementale du Grand Casablanca. À cet effet, Lydec met en lumière les solutions innovantes et adaptées aux enjeux de la ville du futur qu’elle a concrétisées à travers deux principaux axes : des solutions pour une ville durable et des solutions pour la préservation des ressources naturelles.

Le premier trouve son essence dans l’aménagement urbain durable grâce à la mise en place de 4 solutions innovantes : Urb’Invest, pour contribuer à la gestion efficace et durable des investissements de la ville, Geo’Invest, pour anticiper et planifier au mieux les interventions et maîtriser les investissements, E-lot, pour mieux gérer les dossiers de raccordement des lotisseurs-aménageurs et pour finir, le 7/24, centre de veille et de coordination de Lydec, pour une gestion performante et intelligente des interventions dans la ville.

Le second volet des solutions entreprises mène Lydec sur le terrain de la préservation des ressources naturelles. Notamment par l’installation de Smart lighting, un système de gestion durable et intelligente de l’éclairage public pour contribuer à la réduction de l’empreinte carbone de la ville. Mais aussi, Smart water technologies, une méthode innovante pour améliorer l’efficacité de ses actions de lutte contre les fuites d’eau, et donc préserver les ressources hydrauliques.

Le groupe public chargé de piloter les énergies renouvelables au Maroc « MASEN » prend part activement aux côtés des acteurs marocains des énergies renouvelables et du développement durable, aux activités du pavillon marocain à la COP23. Désireux d’échanger et de partager son expérience avec l’ensemble des participants, MASEN proposera lundi un Side-Event au sein du pavillon Maroc. Outre les enjeux du réchauffement climatique pour le Royaume, le pilote des énergies renouvelables au Maroc présentera les initiatives visant le développement de ses projets dans le solaire, l’éolien et l’hydraulique. La participation de MASEN à la COP23 a pour objectif de mettre en valeur le rôle essentiel des énergies renouvelables dans la lutte contre le réchauffement climatique et la contribution du pilote des énergies renouvelables au Maroc à une plus grande indépendance énergétique des pays les moins avancés, prérequis indispensable au développement économique et social.

La participation de MASEN à la COP23 permet, ainsi, de présenter et de valoriser le modèle singulier de développement des énergies renouvelables du Maroc, un modèle servant le développement économique et social du Royaume. Elle sera également l’occasion d’enrichir l’approche et les pratiques du pilote des énergies renouvelables au Maroc à travers le partage d’expériences avec les autres délégations présentes. Le Maroc dispose d’une capacité de production d’origine hydraulique de 2120 MW. Afin d’atteindre ses objectifs de 42 % de production d’électricité d’origine renouvelable à horizon 2020, une capacité de 1700 MW a été engagée pour le solaire.

Pour l’éolien, 1350 MW sont déjà en exploitation et 5 projets de grande envergure (Midelt, Boujdour, Jbel Hdid, Tiskrad, Tanger 2) représentant un investissement de 11 milliards DH sont en cours de réalisation pour une capacité additionnelle de 850 MW d’ici 2020. Ainsi, le Royaume augmente ses chances d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixé en la matière. Le Pavillon marocain à la COP23 se veut une tribune pour mettre en avant les réalisations nationales dans le domaine de lutte contre les changements climatiques, à travers l’organisation d’environ 40 activités parallèles et rencontres animées par divers acteurs nationaux, avec la participation notamment de partenaires internationaux.

La pertinence de la nouvelle stratégie énergétique du Maroc a été mise en avant le 8 novembre à Fès, lors d’une conférence sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Pour le doyen de la Faculté des sciences et techniques (FST) de Fès, Mustapha Ijjaali, la nouvelle stratégie énergétique du Royaume vise à renforcer la sécurité d’approvisionnement et la disponibilité de l’énergie, ainsi que son accessibilité généralisée à des coûts raisonnables. M. Ijjaali, qui intervenant à l’ouverture de cette rencontre, a fait savoir que le Maroc, à travers son plan de développement des énergies renouvelables, projette de renforcer ses capacités de production pour atteindre les 42 % de la puissance électrique installée en 2020 et 52 % à l’horizon 2030.

Il a aussi mis l’accent sur les chantiers énergétiques initiés par le Maroc, dont le plan solaire dédié à l’installation de 2 Gigawatts à l’horizon 2020 sur 5 sites (Noor Midelt, Noor Ouarzazate, Noor Tata, Noor Laâyoune et Noor Boujdour) et le plan éolien visant l’installation de 2 Gigawatts à l’horizon 2020 (parcs de Tarfya, Taza et Tanger ), outre le programme national d’efficacité énergétique destiné à la réduction de la consommation énergétique du royaume de 12 pc en 2020 et de 15 en 2030. L’universitaire a de même souligné que l’université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès et la FST œuvrent à accompagner cette stratégie nationale, à travers l’orientation des formations et des recherches vers les besoins des acteurs socio-économiques, notant que les formations dispensées et les travaux réalisés au sein de la FST versent dans ce registre. D’autres participants ont mis en avant l’importance de cette thématique aussi bien au niveau national qu’international, soulignant l’importance du choix du Maroc d’investir dans les énergies renouvelables.

Rappelant que le Royaume, grâce notamment à son plan solaire, fait partie des pays précurseurs dans l’économie verte, ils ont appelé les universitaires à accompagner cette dynamique tournée vers le futur. Organisées par la FST, cette rencontre de deux jours traitera de plusieurs axes, dont « l’étude numérique de rendement d’un capteur solaire à matériau léger », « l’étude numérique des transferts thermiques couplées dans une cavité allongée : effet de l’émissivité » et « l’étude expérimentale du microclimat d’une serre agricole équipée de panneaux photovoltaïques souples sur le toit ».

La promotion de l’investissement et de l’intégration régionale constituent les principaux défis à relever pour réussir une transition énergétique durable en Afrique, ont souligné, le 10 novembre à Tanger, des experts en énergie. Intervenant lors d’une séance plénière sur les « Perspectives énergétiques globales: quels modèles de transition énergétique durable, abordable et accessible ? », organisée dans le cadre de la 10e édition du MEDays, ils ont mis en avant la nécessité de mobiliser les financements nécessaires pour le développement des projets énergétiques et de se doter d’une volonté politique pour promouvoir la coopération régionale en la matière. Dans ce cadre, Charlotte Aubin, entrepreneur et membre fondateur de la société GreenWish Partners, a souligné que le coût de l’énergie constitue l’obstacle majeur en matière d’accès du secteur privé au domaine énergétique, notant que les pays émergents sont appelés à recourir aux sources d’énergies propres, développer leurs économies sociales et à renforcer l’utilisation des solutions innovantes, et ce à même de réussir le pari de la transition énergétique.

Pour sa part, la directrice de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a souligné que le déploiement des politiques de l’efficacité énergétique doit être considéré comme une base essentielle de toute politique énergétique, visant à réduire et à optimiser la consommation énergétique dans les domaines du transport, de l’habitat et de l’industrie. Au niveau national, Mme Benkhadra a assuré que le Maroc a pris conscience de ces enjeux depuis des années, grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, notant que le Royaume s’est engagé dès 2009 dans une vision de développement de ce secteur et mis en place une politique axés notamment sur la sécurité d’approvisionnement, la disponibilité de l’énergie au meilleur coût, le développement durable et surtout l’intégration régionale du Maroc à son environnement. « Cette dynamique des énergies solaire et éolienne au Maroc est en droite ligne avec le respect des engagements du Royaume et son intégration dans le développement des énergies renouvelables et du développement durable », a-t-elle fait savoir.

De son côté, l’ancien ministre de l’Environnement de la France, Brice Lalonde, a estimé que l’intégration énergétique en Afrique fait face à de nombreux défis liés notamment à la divergence des systèmes juridiques et économiques des pays africains, plaidant pour le renforcement de la coopération régionale dans ce domaine, à même d’accélérer la transition énergétique du continent. A cet égard, M. Lalonde a tenu à saluer l’expérience marocaine remarquable dans le domaine des énergies renouvelables, notant qu’elle peut servir de « modèle » pour de nombreux pays africains, qui sont appelés à se doter d’une volonté politique solide, à renforcer leur cadre législatif et à développer leurs infrastructures. Sur le plan technique, il a préconisé de se passer des combustibles fossiles et d’opter pour une production dé-carbonée de l’électricité, et ce à travers le recours aux énergies renouvelables, notant que de nos jours le stockage de l’énergie devient un élément essentiel pour parvenir à résoudre la problématique de disponibilité de l’énergie.

Quant au secrétaire général de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), Abbas Ali Al Naqi, a souligné que les énergies renouvelables jouent un rôle de plus en plus important dans la création d’emplois et le développement des économies, notant que ces énergies constituent l’avenir de la planète.

Le ministre de l’énergie, des mines et du développement durable, M. Aziz Rabbah a participé, les 7 et 8 novembre à Paris à une réunion ministérielle de l’Agence internationale de l’Energie (AIE) qui réunit une quarantaine de ministres en charge de l’énergie des pays membres et associés de cette agence. La réunion, qui se tient sous le thème «Renforcer la sécurité énergétique pour une croissance mondiale durable», est consacrée à l’examen des problématiques énergétiques les plus urgentes. Elle offre également l’occasion d’aborder plusieurs thèmes ayant trait à l’intérêt de la numérisation dans le secteur énergétique ainsi qu’à la sécurité énergétique au XXIe siècle et à l’importance des technologies et des investissements dans les énergies propres. La réunion se tient avec la participation de plus de 30 présidents et directeurs généraux de grandes sociétés énergétiques représentées au Conseil de l’Energie de l’AIE. En plus des sessions plénières, une série d’événements parallèles au niveau ministériel seront organisés sur plusieurs questions dont le programme de transition de l’énergie propre de l’AIE. Le Maroc, qui est devenu en novembre 2016 le premier pays africain à bénéficier du statut de membre associé de l’AIE, a signé en juin dernier avec l’Agence un programme d’action pour une durée de trois ans dans le but d’approfondir la coopération bilatérale dans les domaines de la sécurité énergétique, des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du renforcement des capacités et des données et statistiques.

M. Saïd Mouline le Directeur Général de l’AMEE a reçu, le 01 Novembre 2017, au siège de l’Agence à Raba, Son Excellence M. Götz Schmidt-Bremme, Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne, en vue de prospecter les opportunités de coopération entre les deux pays dans le domaine de l’efficacité énergétique.

Lors de cette rencontre M. Mouline a présenté à M. Götz Schmidt-Bremme un aperçu sur le rôle de l’AMEE dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique au Maroc et a précisé que l’AMEE est une institution publique intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de l’efficacité énergétique. Après avoir rappelé l’historique de la coopération Maroco-Allemand dans ce domaine, il a détaillé les différents projets menés dans les secteurs de l’industrie, le bâtiment, l’agriculture, le transport et l’éclairage public. M. Mouline a ajouté, que l’AMEE, qui collabore également depuis quelques années avec diverses agences européennes est très sollicitée par les organismes de plusieurs pays notamment pour des actions de formation à la Green plateforme de l’AMEE à Marrakech qui est désigné aujourd’hui, sous l’égide de l’Unesco, un centre régional d’excellence de catégorie II pour l’efficacité énergétique, qui a pour mission de renforcer la coopération internationale et régionale pour le développement des ressources humaines et institutionnelles dans le domaine de l’efficacité énergétique et du développement durable.