Le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et le Responsable régional du secteur de l’eau pour l’Afrique du Nord à la Banque allemande de développement (KfW – Kreditanstalt für Wiederaufbau), Jan Schilling, ont signé à Rabat, une convention de 100 millions d’euros (M€) pour le financement du programme d’appui aux politiques climatiques au Maroc.

Ce programme vise à soutenir les mesures liées à la résilience du Maroc face au changement climatique et à la transition vers une économie à faible émission de carbone.

S’exprimant à cette occasion, M. Lekjaa a mis en avant la qualité de la coopération maroco-allemande, en particulier à travers la KfW, pour répondre aux enjeux du changement climatique et accompagner la transition écologique.

Il a également insisté sur l’importance croissante de la résilience climatique dans les logiques budgétaire et économique, rappelant la priorité accordée par le Royaume à la recherche d’une économie verte et à l’intensification des actions à l’avenir.

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari, a salué la collaboration fructueuse entre le Maroc et l’Allemagne, notamment dans le domaine de l’agriculture, estimant que cette signature est le reflet d’une coopération exemplaire.

De son côté, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a souligné la nécessité de la lutte contre le changement climatique, notamment en ce qui concerne la gestion de l’eau, avec un accent particulier sur le dessalement et l’économie de l’eau.

Le Maroc s’inscrit dans le développement des énergies de demain qui jouent un rôle de plus en plus prépondérant.

L’Ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne à Rabat, Robert Dölger, a, quant à lui, relevé que la signature de cette convention se veut un symbole fort d’une coopération exemplaire, marquée par une confiance mutuelle et une collaboration fructueuse sur un agenda commun visant à relever les défis majeurs.

Dans ce sillage, il a noté l’urgence d’agir immédiatement face aux enjeux de changement climatique, vu que la question du climat constitue une priorité stratégique pour l’avenir.

S’agissant de la directrice du bureau de la KfW au Maroc, Janne Rajpar, elle a fait savoir que la lutte contre le changement climatique constitue un pilier central et emblématique de la coopération avec le Maroc.

A l’issue de cette cérémonie, à laquelle a également pris part le secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Zakaria Hachlaf, MM. Lekjaa et Dölger se sont félicités du niveau des liens de partenariat entre le Maroc et l’Allemagne, tout en affirmant leur volonté d’œuvrer à leur renforcement.





Les défis et les opportunités de l’avenir énergétique du Maroc ont été au cœur de la 9e édition du Colloque X-Maroc qui s’est tenue à Casablanca, sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Initié par le groupe X-Maroc (Association marocaine des anciens élèves de l’Ecole polytechnique), ce colloque, qui a réuni près de 300 participants, a été l’occasion de débattre notamment des enjeux liés à la souveraineté énergétique, ainsi que de mener des réflexions sur les stratégies et innovations nécessaires pour relever les défis énergétiques de demain et saisir les opportunités industrielles et économiques.

Intervenant à l’ouverture de cet événement, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé que le secteur énergétique connaît, depuis 2021, un véritable point d’inflexion et devra être marqué par un choc d’investissement particulièrement en matière d’énergies renouvelables (EnR).

“Nous avons ajouté 1,5 gigawatts (GW) en capacité à partir d’énergies renouvelables, issus principalement du solaire et de l’éolien, nécessitant 17 milliards de dirhams d’investissements. Ceci nous a permis d’atteindre une part de 44% de la capacité installée issue d’énergies renouvelables, contre 37% en 2021. De même, nous avons accordé 2 GW d’autorisations depuis 2021, un record pour les énergies renouvelables”, a-t-elle rappelé.

En outre, la ministre a appelé à une plus grande mobilisation autour de ce changement du mode opératoire, dans le but de consolider ce choc d’investissement. “D’ici à 2030, il faudra accélérer les investissements dans les énergies renouvelables afin d’augmenter la capacité de 7 GW issus du renouvelable, nécessitant 7 milliards d’euros d’investissements”.

Et de préciser : “L’objectif est de tripler les investissements annuels dans ce segment, tout en multipliant par 5 les investissements dans les réseaux électriques”.

De son côté, le président du groupe X-Maroc, Jamal M’Hamdi, a mis en avant les réalisations dans le domaine de la transition énergétique, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

“Ce colloque s’inscrit dans le cadre de la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI et des engagements du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques. À travers ce colloque, nous ambitionnons de nourrir le débat national sur les enjeux énergétiques du Royaume et d’apporter des solutions novatrices et pragmatiques en vue de réussir notre transition énergétique”.

Pour sa part, le directeur ge ne ral de l’Institut Royal des Etudes Stratégiques (IRES), Mohammed Tawfik Mouline, a mis l’accent sur l’hydrogène vert comme l’une des filières d’avenir de l’énergie au Maroc, ainsi que sur les opportunités à saisir et les risques à anticiper.
“Le Maroc dispose d’un potentiel considérable en matière solaire et éolienne pour fournir une source fiable d’énergies renouvelables pour la production d’hydrogène vert. Cela donne la possibilité à notre pays de se positionner dans le futur comme l’un des principaux pays exportateurs d’hydrogène vert”.

D’après lui, la production à bas prix d’hydrogène vert favoriserait également la décarbonation de l’économie nationale, particulièrement l’industrie chimique et les transports publics.

Mouline a aussi souligné que le Royaume, fort de ses atouts et conscient du développement technologique en cours, dispose d’une “Offre Maroc” qui couvre l’ensemble de la chaîne de valeurs d’une filière hydrogène et d’une charte de l’investissement comprenant un dispositif relatif aux projets d’investissements à caractère stratégique.

Sur le même sujet, il évoqué une simulation entreprise par l’IRES concernant l’hydrogène vert, avant de recommander une série de mesures permettant de réussir l’implémentation d’une filière d’hydrogène vert au Maroc.

Ce colloque s’articule autour de trois panels traitant de “La diversification du mix énergétique, investissements et partenariats”, de “La croissance économique et transition énergétique” et de “L’évolution du contexte réglementaire et innovation”.

Rappelons-le, le groupe X-Maroc compte plus de 600 membres, dont plusieurs occupent de hautes fonctions dans les secteurs public et privé.

En plus de sa vocation de resserrer les liens de confraternité de solidarité et d’entraide entre ses membres, l’association a pour but de contribuer à l’effort national de développement culturel, technologique et économique.





La Banque mondiale a approuvé un financement de 250 millions de dollars pour renforcer la résilience du système agroalimentaire au Maroc face au changement climatique, tout en améliorant la sécurité et la qualité des aliments.

“Le nouveau programme vise à renforcer la résilience climatique et la gestion des risques dans l’agriculture pluviale en favorisant des pratiques climato-intelligentes, et en améliorant la gestion de l’eau et des sols grâce à l’agriculture de conservation”, indique, dans un communiqué, l’institution financière internationale, basée à Washington.

Le programme contribuera en outre à améliorer les moyens de subsistance et la qualité des emplois en stabilisant les rendements, et en atténuant les risques climatiques, notamment par la promotion de l’agriculture sans labour et l’augmentation de la superficie couverte par les systèmes d’assurance agricole réformés.

Cette initiative renforcera également la sécurité alimentaire, la qualité des aliments et la sécurité nutritionnelle en soutenant l’expansion de l’agriculture biologique sur 25 000 hectares, en améliorant le contrôle de la qualité de l’huile d’olive, et en atténuant les risques sanitaires liés aux aliments au niveau de la distribution grâce à l’amélioration des normes sanitaires dans environ 1200 points de vente alimentaires.

Selon la Banque mondiale, le programme vise également à aider les agriculteurs à produire et commercialiser des denrées alimentaires de qualité, tout en augmentant leurs revenus grâce à un meilleur accès aux marchés. Il permettra aussi de réduire les pertes et le gaspillage alimentaires, de renforcer les capacités des secteurs public et privé et de sensibiliser à la sécurité nutritionnelle. Au total, le programme devrait bénéficier à 1,36 million de personnes, dont près de 120 000 agriculteurs et plus d’un million de consommateurs, grâce à l’amélioration de la sécurité sanitaire et nutritionnelle des aliments.
« En soutenant une mise à l’échelle ambitieuse de pratiques agricoles climato-intelligentes, ce programme innovant appuyé par la Banque mondiale aidera le Maroc à créer des emplois verts dans les zones rurales et à renforcer la sécurité alimentaire nationale, conformément au programme Génération Green 20202030 du pays », a déclaré Ahmadou Moustapha Ndiaye, Directeur Pays de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte.

Un don de 5 millions de dollars du Fonds pour une planète vivable (LPF) “viendra renforcer stratégiquement le programme, en soutient aux petits exploitants agricoles, pour mettre en œuvre un système innovant d’incitations découplées, facilitant leur transition des pratiques agricoles conventionnelles vers des pratiques climato-intelligentes”, indique le communiqué.



L’état des lieux, les usages et les perspectives des applications nucléaires au Maroc ont servi de fil conducteur pour une rencontre organisée à Rabat, à l’initiative de l’Université Mohammed V et Women in Nuclear Morocco (WiN Morocco) avec la participation d’experts marocains et étrangers.

Cet événement vise à mettre en lumière les avancées du secteur nucléaire, à favoriser le dialogue entre chercheurs, décideurs et industriels notamment sur les applications médicales et industrielles du nucléaire et à sensibiliser aux enjeux liés à la sécurité, l’innovation et au développement durable.

`L’événement, présidé par la présidente de WiN Maroc, Khadija Bendam, et Pr Rajaa Cherkaoui, pionnière de la recherche dans les sciences nucléaires et membre de WiN Maroc, a été marqué par un panel consacré aux avancées et aux ambitions du Royaume dans ce domaine.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a exposé les progrès cumulés par le Maroc dans le secteur au cours des dernières années. Les efforts du Royaume, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, lui ont permis d’atteindre 44,3 % de capacité énergétique issue des énergies renouvelables, équivalant aux besoins de la ville de Meknès, a-t-elle rappelé, tout en mettant en avant les plans ambitieux visant à tripler les investissements dans les énergies renouvelables d’ici 2030.

Sur le même registre, Mme Benali a insisté sur l’importance des applications pacifiques du nucléaire, en citant des avancées significatives dans des domaines tels que la médecine, essentiellement à travers la radiothérapie et l’imagerie, ainsi que dans les secteurs industriel, agricole et de la recherche.

Les débats d’experts au cours de cette rencontre ont été axés sur les usages pacifiques du nucléaire, lesquels s’étendent à des secteurs clés : santé (radiothérapie et imagerie médicale), industrie, agriculture et recherche scientifique, portés notamment par les travaux du Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques Nucléaires (CNESTEN).

Le rôle du Maroc en matière de régulation, de sureté et sécurité radiologique et de coopération internationale, les perspectives scientifiques sur l’innovation et les usages nucléaires en médecine ont été aussi au menu des discussions.

L’accent a été également mis sur les systèmes nucléaires novateurs conçus pour renforcer la sûreté, améliorer la durabilité, optimiser l’efficacité énergétique, mais également sur le rôle primordial des femmes dans le secteur nucléaire et l’importance d’une transition énergétique à la fois inclusive et durable.




Les participants à une table ronde sur “La transition énergétique et ses perspectives économiques et environnementales” ont plaidé à Rabat, pour l’intensification des efforts pour promouvoir l’utilisation des ressources énergétiques propres, en vue de soutenir la croissance économique et préserver l’écosystème.

Lors de cette session tenue dans le cadre du “Congrès du futur”, organisé par le Parlement marocain avec ses deux Chambres, en collaboration avec la “Fondation des Rencontres du Futur”, la Chambre des Députés et le Sénat de la République du Chili, les intervenants ont souligné que la transition vers des énergies propres, dont notamment l’hydrogène vert, permettra de réduire les coûts énergétiques et de diminuer la dépendance vis-à-vis des marchés internationaux.

S’exprimant à cette occasion, le ministre chilien de l’énergie, Diego Pardow Lorenzo, a relevé que la transition vers une économie décarbonisée nécessite des alternatives aux énergies traditionnelles utilisées par les industries nationales.

La production d’énergie à partir de ressources propres réduira le coût énergétique, vu que l’importation de sources énergétiques traditionnelles exige d’importantes ressources financières, a indiqué M. Lorenzo, notant que la transition vers l’utilisation d’énergies propres contribuera également à réduire la dépendance à l’égard du marché commercial international.
Le ministre chilien a souligné que son pays et le Maroc partagent les mêmes défis en matière d’énergies renouvelables et disposent des mêmes potentialités naturelles pour atteindre cette transition énergétique, ajoutant que le Maroc a réalisé d’importants progrès dans ce domaine, notamment dans les secteurs de l’automobile et de l’agroalimentaire.
Pour sa part, le président de l’Université euro-méditerranéenne de Fès, Mostapha Bousmina, a passé en revue les potentialités dont jouit le Royaume en matière d’énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne et solaire, ainsi que les différentes stratégies lancées en la matière, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Il a également évoqué l’ambition du Maroc de produire des batteries pour les véhicules électriques, ainsi que les accords signés dans ce domaine avec plusieurs partenaires internationaux, considérant que la question du dessalement de l’eau de mer, notamment dans les régions touchées par le stress hydrique, revêt une importance particulière surtout que le Royaume aspire à dessaler 1,7 milliards de mètres cubes par an d’ici 2030 grâce aux installations mises en place à cet effet.

D’autres interventions ont relevé l’importance des énergies renouvelables face au changement climatique et aux défis du développement durable, soulignant que la transition énergétique nécessite de relever plusieurs défis, notamment les coûts initiaux élevés de l’installation de ces énergies et l’accès aux technologies propres.

Le Congrès du Futur est l’occasion pour les parlementaires, les responsables gouvernementaux, les scientifiques, les chercheurs et les acteurs d’échanger leurs points de vue sur les questions qui concernent l’avenir de l’humanité.

Au menu de cette édition figuraient plusieurs questions d’actualité, notamment les défis auxquels est confronté le monde de demain, le changement climatique, les migrations internationales, la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde, la sécurité alimentaire et la coopération Nord-Sud.

La conférence a abordé également les défis mondiaux en matière de santé, la transition énergétique et ses perspectives, la transformation des relations humaines et des liens sociaux au 21e siècle, les effets de l’intelligence artificielle sur l’économie et la société, la promotion de la tolérance et de l’égalité des sexes, et l’Afrique en tant que continent de l’avenir.



Les participants à un atelier organisée dans le cadre de la 2è édition des Assises nationales de la régionalisation avancée ont appelé à Tanger, à la fédération des efforts des régions afin de relever les défis liés au stress hydrique au Maroc.

Lors de cet atelier, initié sous le thème “La sécurisation de l’approvisionnement en eau dans le contexte du stress hydrique, les défis actuels et les perspectives”, ils ont mis l’accent sur l’importance majeure des projets lancés dans le domaine d’approvisionnement en eau, notamment les projets d’interconnexion des bassins et de gestion intégrée des ressources hydriques, à même de remédier à la problématique du déficit en eau potable et d’irrigation dans certaines régions.

Les intervenants ont, en outre, mis en avant les divers projets réalisés par les régions et les départements ministériels concernés, avec pour objectif de mobiliser les ressources en eau nécessaires et faire face aux défis liés à l’évaporation des eaux des barrages et à la protection contre les dangers d’inondations.

Dans ce cadre, le président du Conseil de la région Fès-Meknès, Abdelouahad El Ansari, a souligné l’impératif de traiter la question du stress hydrique dans les différentes régions du Royaume en tant que “phénomène structurel”, ainsi que de renforcer la solidarité entre celles disposant de ressources en eau abondantes et celles qui en manquent.

Il a pointé du doigt les différentes contraintes et défis liés à la surexploitation des eaux souterraines, à la pollution des vallées causée par les activités industrielles et à l’adoption de certaines cultures hydrovores.

S’agissant des programmes et mécanismes adoptés pour la gestion de l’eau au niveau de la région Fès-Meknès, M. El Ansari a fait savoir qu’ils portent notamment sur l’accélération de la construction des barrages et des lacs collinaires et la réalisation de puits et de forages pour assurer l’approvisionnement en eau potable des zones enclavées.

Pour sa part, le président du conseil de la région de Béni Mellal-Khénifra, Adil Barakat, a estimé que le changement climatique a considérablement affecté les ressources en eau de la région, notant que la station de dessalement d’eau de Jorf Lasfar, fournira non seulement de l’eau pour les activités industrielles de l’OCP, mais aussi de l’eau potable pour les villes de toute cette région. Parmi les principaux projets liés à la gestion de l’eau dans la région, figure le projet de l’OCP pour le traitement des eaux usées, l’irrigation des espaces verts et la préservation des ressources en eau, a ajouté M. Barakat, insistant sur l’importance de l’interconnexion des bassins hydrauliques pour promouvoir les activités agricoles et garantir l’approvisionnement de la population en eau potable.

De son côté, le directeur général de l’ingénierie hydraulique au ministère de l’Équipement et de l’Eau, Abdelaziz Zerouali, a fait remarquer que la politique menée en matière de gestion d’eau a permis de réaliser plusieurs acquis, grâce à d’importantes infrastructures hydrauliques, notamment les barrages, les ouvrages de dérivation des eaux, les puits et forages pour l’exploitation des eaux souterraines, les stations de dessalement de l’eau de mer et les stations d’épuration des eaux usées.

La nouvelle stratégie de l’eau du ministère repose sur six piliers liés à la gestion et au développement de l’offre, à la gestion de la demande en eau et à sa valorisation, à la protection des ressources hydriques et à la préservation de la nature, à la réduction de l’impact des risques liés au changement climatique, à la modernisation de l’administration et à la qualification des ressources humaines.

Pour sa part, Zineb Akhanchouf, chargée de mission au sein de l’Agence Française de Développement au Maroc, a jeté la lumière sur le rôle de l’AFD qui appuie, finance et accompagne la dynamique de développement durable dans plus de 150 pays.

Elle a rappelé que l’AFD, qui représente un partenaire “historique” du Royaume, accompagne le Maroc notamment dans l’implémentation de son Nouveau modèle de développement, dans son volet relatif à l’assainissement de l’eau.

Dans la continuité de cette dynamique, l’AFD réaffirme son soutien à l’opérationnalisation des actions prioritaires liées aux ressources en eau et son engagement à contribuer au financement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de l’eau.

Placée sous le thème “La régionalisation avancée, entre les défis d’aujourd’hui et de demain”, cette rencontre de deux jours est organisée par le ministère de l’Intérieur en partenariat avec l’Association des régions du Maroc.

Elle constitue un moment important dans la mise en œuvre, conformément aux Hautes Orientations Royales, du chantier de régionalisation avancée en tant que réforme institutionnelle structurelle et choix stratégique pour la consolidation du processus de développement territorial.




La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a indiqué à la Chambre des Conseillers, que son Département accompagne les projets du secteur privé pour augmenter les capacités de stockage supplémentaires des produits pétroliers à 1,8 million de mètres cubes à l’horizon 2030, soit l’équivalent de 41 jours supplémentaires de la consommation nationale.

En réponse à une question orale sur “Le renforcement de l’offre énergétique au Royaume”, Mme Benali a fait savoir que le coût d’investissement de ces projets s’élève à 5 milliards de dirhams, ce qui permettra de créer plus de 3 600 emplois directs et des milliers d’emplois indirects.
Par ailleurs, elle a indiqué que la capacité de production d’électricité à partir de sources renouvelables a atteint 5 300 mégawatts à fin août dernier, soit une augmentation de 7,3 % au cours du mandat gouvernemental actuel, notant que l’énergie éolienne a, pour la première fois, dépassé l’hydroélectricité en termes de production d’électricité.

Les projets liés aux énergies renouvelables ont contribué à hauteur de 1/5 de la demande nationale en électricité, a relevé la ministre, précisant que son département a délivré, durant la moitié du mandat gouvernemental, des autorisations aux opérateurs privés pour une capacité excédant 2 gigawatts, ce qui constitue la plus grande capacité jamais accordée par le ministère.

Dans ce sens, Mme Benali a souligné que le ministère a réalisé des réformes permettant de réduire le coût de production de l’électricité grâce à plusieurs investissements compétitifs, ajoutant que le coût de production des énergies renouvelables, y compris les batteries, ne dépasse pas aujourd’hui 0,40 dirham par kilowattheure.

Elle a également précisé que le rythme des investissements en matière d’énergies renouvelables s’est multiplié par cinq, passant de 3,5 MMDH par an avant 2021 à 15 MMDH par an après 2023, notant que la valeur des investissements programmés s’élève à 30 MMDH, outre l’investissement relatif à la ligne d’interconnexion électrique d’une capacité de 3 gigawatts entre le sud et le centre du Royaume.



Le gouvernement a accordé un intérêt particulier au renforcement de la sécurité hydrique et énergétique et à la promotion de l’industrie nationale, a affirmé, le 23 décembre à Rabat, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Intervenant lors de la séance plénière mensuelle de la Chambre des représentants consacrée aux questions de politique générale, portant sur “les infrastructures de base comme levier du développement économique et social”, M. Akhannouch a indiqué que l’importance portée aux questions de la souveraineté, conformément aux Hautes Orientations Royales, a incité le gouvernement à adopter une approche responsable, à même de renforcer la sécurité stratégique des secteurs prioritaires, en particulier la lutte contre le stress hydrique, la souveraineté alimentaire, le renforcement de la sécurité énergétique et la promotion de l’industrie nationale.

Le gouvernement, a-t-il dit, a accordé une attention particulière à ces secteurs vitaux en leur permettant d’emprunter des voies prometteuses de transformation de leur potentiel productif, renforçant ainsi leur capacité à répondre aux besoins nationaux et à faire face aux risques.

En matière de sécurité de l’eau, l’Exécutif s’est employé à accélérer la mise en œuvre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (2020-2027), conformément aux Hautes Orientations Royales visant à renforcer l’offre en ressources hydriques à même de couvrir 100% des besoins en eau potable et au moins 80% des besoins en eau d’irrigation.

Pour développer l’offre en eau, le Maroc a adopté des programmes stratégiques dans le cadre de la politique des barrages, en tant qu’approche proactive à long terme permettant d’éviter les répercussions désastreuses liées aux ressources limitées en eau, en parallèle aux efforts menées par le gouvernement pour l’accélération de la réalisation des grands projets notamment ceux des autoroutes de l’eau. 

Et de noter que le gouvernement œuvre à accélérer la cadence de réalisation des projets de dessalement de l’eau de mer et à développer une industrie locale de production de l’eau dessalée, basée sur l’utilisation des énergies renouvelables, à travers l’achèvement de 7 projets et le lancement de 9 nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer à l’horizon 2030 (en plus des 14 stations existantes). Le but est de passer d’une capacité existante d’environ 254 millions de mètres cubes à une capacité totale d’environ 1,7 milliard de mètres cubes par an à l’horizon 2030.

En matière de souveraineté industrielle, M. Akhannouch a fait remarquer que l’Exécutif poursuit ses efforts visant à renforcer le secteur industriel national, en accompagnant le système productif national et en impulsant sa transformation qualitative, notant que le réseau des infrastructures technologiques et d’innovation industrielle a été réhabilité pour consolider l’intégration locale dans les différentes chaînes de valeur industrielles et développer de nouveaux métiers industriels.

A cet égard, le gouvernement a lancé 32 nouveaux projets de création et d’extension de zones industrielles, de zones d’accélération industrielle et de zones économiques, répartis sur l’ensemble des régions du Royaume, précisant que ces projets permettront de mettre à disposition environ 3.700 hectares supplémentaires de foncier industriel, en hausse de 30% par rapport à la superficie totale actuelle (13.600 hectares), contribuant ainsi à la mise en place des conditions adéquates pour les projets d’investissement et leur répartition optimale sur l’ensemble du territoire national.

Akhannouch a, par ailleurs, salué la dynamique de mise en place de plusieurs zones industrielles dans divers régions, notamment la Cité Mohammed VI Tanger-Tech, un espace industriel intégré visant à insuffler une nouvelle dynamique aux activités économiques du Royaume et à conforter sa position dans l’espace euro-méditerranéen.

Concernant la transition énergétique, M. Akhannouch a relevé que le Maroc, en consolidation du leadership dans le domaine des infrastructures de haut niveau, continue à mettre en place des plateformes pour l’entrepreneuriat et à attirer les investissements internationaux, citant dans ce sens l’Initiative Royale visant à changer le modèle énergétique et améliorer la position du Royaume dans le domaine des énergies renouvelables, en tirant profit de son potentiel naturel et de sa position géographique privilégiée. 

À cet égard, il a mis en avant les efforts déployés pour améliorer les infrastructures énergétiques, en particulier les sources d’énergie renouvelables, dans le cadre de sa stratégie visant à réduire les émissions de carbone et à renforcer la souveraineté énergétique, en mobilisant les ressources nationales telles que l’énergie éolienne et solaire. Au mois d’août, a-t-il enchaîné, la capacité totale installée des énergies renouvelables a atteint 5.300 mégawatts, soit 45% du mix énergétique électrique.

Évoquant le programme national de l’énergie solaire, le chef du gouvernement a fait savoir que quatre centrales ont été achevées au sein du Parc Solaire Noor Ouarzazate, en plus de Noor Laâyoune I et Noor Boujdour I, avec une capacité totale de 687 mégawatts, tandis que la capacité installée de l’énergie éolienne a atteint un seuil historique de 1.858 mégawatts l’année dernière, dépassant pour la première fois la capacité installée de l’énergie hydraulique (1.770 mégawatts), devenant ainsi la principale source d’énergie renouvelable en termes de capacité installée. 

Concernant la transition numérique, M. Akhannouch a rappelé que l’Exécutif a lancé la Stratégie nationale de transformation numérique “Maroc Digital 2030”, compte tenu de son fort potentiel socio-économique, notamment en termes de promotion de l’emploi en faveur des jeunes.

Cette stratégie vise à stimuler le dynamisme de l’économie numérique en offrant divers services Cloud qui respectent la souveraineté nationale et répondent aux normes internationales et aux besoins des secteurs public et privé, tout en améliorant la couverture Internet et la qualité de la connectivité, avec l’objectif d’étendre davantage cette couverture aux zones rurales, et de lancer la 5G à l’horizon 2026.






La durabilité des pratiques minières et les défis liés à la transition énergétique en Afrique ont été au cœur des débats lors d’une table ronde organisée, le 3 décembre à Marrakech, dans le cadre de la première édition du Congrès International des Mines du Maroc (IMC Morocco 2024)

Cette rencontre, qui a connu la participation de ministres et de responsables gouvernementaux africains du secteur minier et des énergies, a été l’occasion de souligner que la réalisation de la durabilité dans ce secteur économique passe par le renforcement du partenariat Sud-Sud et la mutualisation des expertises entre les pays du continent.

Intervenant à cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis l’accent sur la nécessité de mettre l’industrie minière et les “métaux critiques” au service de la transition énergétique du continent, relevant que la question de durabilité a toujours été érigée en priorité par les responsables gouvernementaux du secteur minier du continent.

Dans ce cadre, elle a souligné l’importance de l’innovation et de la promotion de la recherche dans ce secteur en Afrique, à travers l’octroi d’incitations et de subventions directes et indirectes, insistant sur la nécessité de se pencher sur la question de certification entre les pays africains.

Mme Benali a, dans ce sens, indiqué que le Maroc est en train de finaliser la réforme la loi sur les mines, qui sera soumise au Parlement pour discussion et adoption, expliquant que cette législation vise à rendre les procédures plus attractives, non seulement dans le secteur privé, mais également pour l’innovation.

De son côté, le ministre nigérien des Mines, Ousmane Abarchi, a mis en avant les relations politiques et économiques solides entre le Maroc et ce pays d’Afrique de l’Ouest, notant que le Niger, grand pays producteur d’uranium, oeuvre actuellement à promouvoir des exploitations minières et adopter une gestion beaucoup plus respectueuse de l’environnement au service du développement local et de la création de l’emploi.

Abarchi a saisi l’occasion pour plaider en faveur du renforcement de la coopération Sud-Sud dans ce secteur vital, faisant savoir que le Niger envisage la révision de la loi sur les mines afin que les exploitations artisanales des ressources minières profitent aux capitaux et investissements nationaux.

La participation des entreprises étrangères peut atteindre jusqu’à 60% dans les exploitations minières dans le cadre de cette nouvelle loi, a-t-il précisé, faisant part du souhait du Niger de renforcer davantage la coopération avec le Maroc dans le domaine minier.
Pour sa part, le vice-ministre libérien des Mines et de l’Energie, William Sebo Hines, a mis l’accent sur l’importance de fédérer les efforts des pays africains en vue de trouver des solutions communes et de favoriser le partage des expériences afin de parvenir à la durabilité, soulignant la nécessité d’investir davantage dans les infrastructures autour des mines et d’aider les populations locales à créer leurs propres projets pour se doter d’autres sources de revenus après la fermeture de ces mines.

Sebo Hines a, dans ce sillage, plaidé en faveur de solutions locales basées sur le partenariat et la mutualisation des expertises entre pays africains dans le secteur minier.

Le secrétaire général du ministère mauritanien des Mines et d’Industrie, Mohamed Salem Ould Bouheda a, quant à lui, relevé que l’Afrique demeure un continent très riche en termes de ressources naturelles, mais ces richesses minières sont souvent sous-exploitées, faisant savoir que la Mauritanie travaille sur le cadre légal, réglementaire et fiscal pour une meilleure gestion de ses ressources minières.

Il a évoqué le projet de cartographie pour les minéraux stratégiques, sur lequel travaille ce pays maghrébin, notant que la transformation des minéraux en Afrique est de nature à générer des recettes plus importantes.

De son côté, Kanon Basile Adjo, secrétaire général du ministère béninois de l’Eau et des Mines, a expliqué que la durabilité de ce secteur en Afrique est tributaire du renforcement du partenariat et de la mutualisation des efforts et des expériences, mettant l’accent sur la nécessité de trouver des solutions adaptées aux réalités locales.

Il a, dans ce sens, relevé l’importance du renforcement de la collaboration entre pays africains dans ce secteur, soulignant que la durabilité représente un pilier essentiel de la stratégie élaborée par son pays dans ce domaine.

 





Le Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), Tarik Hamane, et la Vice-Présidente de la Banque Africaine de Développement (BAD) chargée du Développement Régional, d’Intégration et de Prestation de Services, Nnenna Nwabufo ont signé, récemment, à Rabat, un accord de financement de 104,7 millions d’euros.

Signé en marge de l’Africa Investment Forum (AIF), cet accord, conclu en présence de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, et du président de la BAD, Akinwumi Adesina, vise à digitaliser les processus de l’ONEE, renforcer la production de l’eau potable dans plusieurs agglomérations urbaines (Asfalou, Bouhouda et Agourai) et améliorer les performances des systèmes d’approvisionnement en eau potable dans plusieurs Régions du Royaume.

Ce financement marque un tournant majeur, étant le premier appui de la BAD à l’ONEE pour des opérations à caractère innovant dans le domaine de la digitalisation de l’activité eau de l’Office.

A cette occasion, M.Hamane a procédé également à la signature d’une convention de garantie dudit prêt avec le Directeur Général de la Société Nationale de Garantie et du Financement de l’Entreprise, Hicham Zanati Serghini.

Il est à rappeler que la coopération entre l’ONEE et la BAD dans les secteurs de l’eau potable et de l’assainissement remonte à 1978, avec une contribution financière globale de la BAD de 9 milliards de dirhams.

A souligner également que l’ONEE est le premier partenaire de la BAD au Maroc et à l’échelle internationale. Ce prêt confirme la confiance des bailleurs de fonds internationaux dans l’accompagnement de l’ONEE dans la mise en œuvre de sa stratégie et sa capacité à réaliser des projets innovants.