La Société Marocaine de Stockage (SOMAS) a inauguré, vendredi 12 juillet, sa quatrième cavité de stockage de gaz butane à Sidi Larbi (commune rurale de Sidi Moussa Ben Ali, Mohammedia), en présence notamment de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

La nouvelle cavité, qui a mobilisé un investissement de 400 millions DH), porte la capacité totale de stockage de la SOMAS à 310.000 tonnes, soit une augmentation de plus de 55%. Cette expansion stratégique répond à la demande croissante du marché et augmente l’autonomie nationale en gaz butane à plus de 40 jours.

« Cet accomplissement témoigne des efforts déployés par la SOMAS pour le développement du secteur énergétique national », a souligné Mme Benali, dans une allocution à cette occasion, y voyant une réalisation qui cadre parfaitement avec la politique gouvernementale visant à renforcer les capacités de stockage des produits énergétiques, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

« Le gaz butane fait partie des produits énergétiques les plus consommés au Maroc, enregistrant une croissance annuelle de plus de 3% en moyenne. Sa consommation a atteint 3,2 millions de tonnes équivalent pétrole en 2023, représentant 26% de notre consommation nationale en produits pétroliers », a fait savoir Mme Benali.

Et d’ajouter : « Ces chiffres soulignent la pertinence de cette nouvelle capacité de stockage, renforçant le rôle stratégique de la SOMAS en tant qu’acteur clé dans le développement des infrastructures de stockage énergétique, contribuant ainsi à la sécurité énergétique du Royaume ».

« La SOMAS est honorée d’inaugurer sa quatrième cavité de stockage de gaz butane, témoignant de l’engagement de ses actionnaires envers l’avenir énergétique du Maroc », a déclaré le président du Conseil d’administration de la SOMAS, Tawfiq Hamoumi.

« Dans le cadre de sa stratégie pour soutenir la transition énergétique nationale, la SOMAS ambitionne de développer davantage les capacités de stockage souterrain, renforçant ainsi la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement énergétique du Maroc ».

« Cette expansion significative renforce notre capacité à assurer un approvisionnement stable et sécurisé en gaz butane, tout en soutenant la transition énergétique nationale, avec des solutions durables et innovantes », a noté, pour sa part, le directeur général de la société, Khalid Baghri.

Parallèlement, ce projet contribue au développement économique et social de la ville de Mohammedia, et plus particulièrement, la commune de Sidi Moussa Ben Ali, avec la création de près de 50 emplois directs et indirects, ainsi que des améliorations significatives des infrastructures locales.

Fondée en 1974, la SOMAS s’est spécialisée dans la technique pointue de stockage en cavités souterraines salines, situées à 500 mètres de profondeur dans des gisements de sel. Ces installations permettent un stockage massif de GPL, conformément aux normes internationales strictes en matière de sécurité et d’environnement.

L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et la compagnie ESSO Exploration International Limited (ESSO) ont procédé, le 9 juillet à Rabat, à la signature de deux contrats de reconnaissance, dans le cadre de la stratégie de promotion des potentialités en hydrocarbures du sous-sol national développée par l’ONHYM.

Ces contrats, paraphés par Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM, et Charles David Tautfest, président d’ESSO, concernent les zones Safi-Essaouira Offshore et Agadir-Ifni Offshore, situées au large de Safi, Essaouira, Agadir et Sidi Ifni.

Cette signature marque le retour au Maroc d’ExxonMobil Corporation, société-mère d’ESSO et l’une des plus grandes entreprises énergétiques et pétrochimiques cotées en bourse au monde, depuis la fusion des sociétés Exxon et Mobil en 1999.

En outre, l’ONHYM rappelle sa collaboration en cours avec 14 sociétés dans le cadre de 19 accords pétroliers et d’un contrat de reconnaissance.

Il est à noter qu’ExxonMobil Corporation détient des intérêts dans des projets d’exploration et de production d’hydrocarbures dans 20 pays, en plus de ses activités de pétrochimie, de raffinage et de distribution des produits pétroliers à travers le monde.

La première édition du “Green Hydrogen Morocco Camp”, une initiative visant à promouvoir l’hydrogène vert au Maroc, a été lancée, le 1er juillet au Green Energy Park à Benguérir, chef-lieu de la province de Rehamna.

Organisé jusqu’au 6 juillet, ce camp auquel prennent part une quarantaine de participants, dont des étudiants en Master, des doctorants et de jeunes chercheurs, est le fruit d’une collaboration étroite entre l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), l’Agence Allemande de Coopération Internationale (GIZ) au Maroc et le réseau MED-GEM financé par l’Union Européenne.

Le programme riche et varié du camp comprend une “Summer School” (école d’été) et un “hackathon” sous le thème “Green Hydrogen Morocco Camp : de la théorie à l’action”.

Les participants auront ainsi l’occasion d’approfondir leurs connaissances sur l’hydrogène vert à travers des conférences, des ateliers et des démonstrations pratiques, encadrés par des experts de renommée nationale et internationale.

Le 6 juillet, ils mettront en pratique leurs acquis en participant à la première phase du hackathon, où ils proposeront des solutions innovantes adaptées au marché national.

Les trois meilleures équipes bénéficieront d’un mentorat tout au long de l’été avant de présenter leurs prototypes finaux lors de la finale prévue en octobre prochain dans le cadre du “World PtX Summit”.

S’exprimant lors de la session inaugurale de cette manifestation, le directeur général d’IRESEN et président de Green Energy Park, Samir Rachidi, a indiqué que les participants bénéficieront, une semaine durant, d’une formation sur la chaîne de valeur de l’hydrogène et ses applications.

L’événement offre une opportunité idoine pour les participants d’établir des contacts et de créer un nouveau réseau entre étudiants mais aussi d’interagir avec les experts et les formateurs, surtout que ces jeunes vont faire aussi partie d’un réseau méditerranéen qui se penchera sur la transition énergétique et le développement durable dans le pourtour méditerranéen.
Cette manifestation sera sanctionnée par le hackathon, une compétition invitant les participants à répondre à des challenges liés à l’hydrogène vert et à ses applications, a-t-il relevé, expliquant que l’objectif ultime est de promouvoir la création de start-up innovantes pour aller de la théorie à la pratique et favoriser l’impact et la création de valeur.

Pour sa part, la responsable du portefeuille des projets dans le domaine de l’énergie et de la mobilité durable à la GIZ-Maroc, Omnia Aboukorah-Voigt, a expliqué que cet événement traduit la collaboration fructueuse entre le Maroc et l’Allemagne notamment dans le domaine de la transition énergétique, rappelant la signature, récemment, d’une déclaration entre les deux pays visant à établir une alliance commune pour le climat et l’énergie.
Elle s’est aussi réjouie de l’organisation de cette manifestation, faisant part de l’engagement des équipes de la GIZ, en collaboration avec les divers partenaires, à contribuer à la réussite de cette transition énergétique.

De son côté, le directeur du Réseau MED-GEM, Frank Wouters, a relevé que les organisateurs ont reçu plus de 300 candidatures, dont 70 % émanant de femmes, avant d’en sélectionner une quarantaine pour prendre part à cette semaine de débats constructifs, d’innovation, d’apprentissage et d’interaction.

Il a mis en avant le potentiel dont jouit le Maroc en matière de production d’électricité verte à très faible coût et en hydrogène vert, soulignant que le Royaume dispose des ressources naturelles, mais aussi des compétences et du capital humain nécessaires pour la réussite dans ce domaine.

Abondant dans le même sens, le chef de la coopération à la délégation de l’UE, Jean Christophe Filori, a mis en relief les perspectives prometteuses du Maroc en matière d’hydrogène vert qui sera un “élément central” pour la décarbonisation de l’écosystème énergétique, en offrant d’immenses opportunités pour la croissance économique et, partant, pour le renforcement des relations commerciales, énergétiques et industrielles de l’Europe avec ses voisins de Sud de la Méditerranée, notamment le Maroc.

La chaîne de valeur de l’hydrogène sera un moteur pour la création d’emplois et le développement socio-économique.

Cette “Summer School” propose une expérience unique de plonger dans le monde dynamique de l’hydrogène vert, alors que le Maroc s’oriente résolument vers des solutions énergétiques respectueuses de l’environnement.

Ensuite, lors du hackathon, les participants travaillent en équipes pour développer des solutions innovantes adaptées au marché national, avec le soutien de mentors expérimentés.

Les participants à une rencontre sur “La décarbonation des industries exportatrices”, organisée le 9 juillet à Tanger, ont appelé les acteurs du secteur industriel à réduire leur empreinte carbone et à s’engager dans la transition vers les énergies propres.

Lors de cette rencontre, organisée par le Centre régional d’investissement de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRI-TTA), en partenariat avec l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), et la Chambre de l’industrie, du commerce et des services de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CCIS-TTA), les participants ont souligné l’importance pour les industries exportatrices de préparer rapidement leur transition énergétique, anticipant ainsi les restrictions attendues sur les marchés internationaux, notamment la taxe carbone que l’Union européenne envisage d’appliquer dès 2026.

A cet égard, le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi El Idrissi, a souligné que les industriels doivent prendre des mesures préventives pour éviter cette taxe et aller de l’avant, en investissant dans des solutions durables et en améliorant l’efficacité énergétique, tout en adoptant des énergies propres, ajoutant que “la transition énergétique représente un défi majeur, mais offre également des opportunités qu’il faut saisir”.

Il a mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la décarbonation des industries exportatrices, afin d’éviter les restrictions que l’Union européenne prévoit d’imposer, notant que les énergies propres sont non seulement moins coûteuses mais aussi moins polluantes, tandis que l’efficacité énergétique permet de rationaliser et réduire la consommation.

“Cette rencontre permettra aux représentants des entreprises présentes de découvrir les différentes possibilités de financement disponibles, tant au niveau national qu’à l’international, pour réaliser cette transition vers des sources d’énergie renouvelable”, a-t-il enchainé, relevant que le Maroc a pris des mesures pour accompagner les entreprises dans cette transition et accéder à des énergies vertes à des prix compétitifs pour réduire l’empreinte carbone des entreprises.

De son côté, le vice-président de la CCIS-TTA, Abdelhamid Ahssissen, a noté que la chambre oeuvre à accompagner les entreprises de la région dans le processus de transition énergétique, conformément aux orientations du Royaume et étant consciente que la décarbonation de l’industrie exportatrice est désormais une option incontournable pour accéder aux marchés internationaux.

Cette rencontre vise à présenter des solutions énergétiques innovantes dans le domaine des sources d’énergie propre, ainsi que les moyens d’accéder au financement vert, en plus de faire connaître les entités spécialisées dans la certification des énergies renouvelables.

Une cérémonie officielle de hissage du label “Pavillon bleu” a été organisée le 10 juillet à la plage de Bouznika, en présence du gouverneur de la Province de Benslimane, des représentants de la Commune de Bouznika, de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et de la société civile, ainsi que des responsables de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE).

La plage de Bouznika obtient cet Eco-label pour la 18ème année consécutive depuis 2007 grâce à l’implication citoyenne de l’ONEE dans le programme “Plages Propres” piloté par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement dont la thématique de l’édition 2024 est axée sur la lutte contre les déchets plastiques dans les mers et océans.

Le label “Pavillon bleu” est une référence internationale dans le domaine de la qualité des sites balnéaires, délivré par la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE) pour distinguer les sites balnéaires qui répondent aux critères de qualité et de sécurité.

Son obtention nécessite une mise à niveau du site candidat en remplissant un certain nombre de critères notamment dans les domaines de l’hygiène, la propreté et la sécurité ainsi que la sensibilisation au développement durable et l’animation sportive, culturelle et artistique.

Sa reconduction est tributaire du maintien et de l’amélioration continue des acquis sur la base d’une réévaluation annuelle par la FEE de l’état des plages bénéficiaires.

Pour garantir les critères d’attribution du label “Pavillon Bleu” et contribuer au bien-être des estivants durant la période d’estivage, l’ONEE a réalisé un important programme au niveau de la plage de Bouznika.

Sur le plan de l’aménagement et de l’entretien des installations, l’Office a mis en place au niveau de la plage des blocs sanitaires, des locaux d’animation, des centres de premiers soins, des douches à ciel-ouvert, des bornes fontaines et un espace pour les personnes à besoins spécifiques (pagodes, tables, parasols… etc).

L’ONEE assure également le nettoyage quotidien de la plage et de son environnement, la fourniture des bacs à tri sélectif placés tout le long de la plage ainsi que le curage de l’Oued Saikouk dans le cadre de la protection de l’environnement.

Dans le domaine de la sensibilisation et l’éducation au développement durable, l’Office a élaboré un riche programme de sensibilisation à la protection des océans contre la pollution plastique. Ce programme a pour objectif de sensibiliser les estivants à l’importance de la protection de l’environnement et leur inculquer les comportements écologiquement responsables à adopter au quotidien, et ce à travers des campagnes de collecte des déchets au niveau de la plage, des ateliers de tri sélectif et de recyclage des déchets, des tables rondes, des exposés éducatifs…etc.

Aussi, l’ONEE mène un programme de sensibilisation à l’économie de l’eau au profit des estivants de la plage de Bouznika pour les sensibiliser à l’utilisation rationnelle de l’eau et à la préservation des ressources en eau contre la pollution surtout dans l’état actuel que connait le pays lié au stress hydrique.

En parallèle, un programme de divertissement sportif et culturel est assuré quotidiennement au niveau du village pédagogique de l’ONEE à la plage de Bouznika comportant des jeux collectifs, des ateliers de peinture et de sculpture sur sable, des compétitions sportives (sports nautiques et sports sur sable) et des pièces théâtrales sur des thématiques environnementales.

Cette année, et afin de renforcer le dispositif de sensibilisation au niveau de la plage de Bouznika, l’ONEE a mis en place deux sites supplémentaires de proximité comprenant différentes activités de sensibilisation et d’animation sportive, culturelle et artistique. Ces centres permettent d’étendre les activités de sensibilisation de l’Office au niveau de cette plage et toucher ainsi un public plus important.

Par ailleurs, l’Office a mis en place à la plage de Bouznika une bibliothèque équipée d’ouvrages sur différentes thématiques, ainsi qu’un espace aménagé permettant de faciliter l’accès des estivants à la lecture et favoriser ainsi l’apprentissage notamment dans le domaine environnemental. En outre, la campagne de cette année est marquée par la mise à disposition des jeunes estivants de tablettes ayant accès à une large bibliothèque digitale, et ce afin de diversifier les outils éducatifs de l’ONEE au niveau de la plage.

En ce qui concerne la signalétique, il a été procédé à l’installation au niveau de la plage de Bouznika des panneaux de sensibilisation et des plaques signalétiques d’orientation en particulier pour les personnes à besoins spécifiques, ainsi qu’un écran géant et une borne interactive afin de mettre à la disposition des estivants des outils digitaux de sensibilisation et un affichage dynamique.

D’autres actions sont réalisées dans le domaine du contrôle de la qualité des eaux de baignade à travers le renforcement de la surveillance de la qualité des eaux de baignade de la plage de Bouznika pendant toute la période estivale.

L’engagement de l’ONEE dans le programme national « Plages Propres » s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Office visant la préservation de l’environnement et la contribution au développement durable de notre pays. Cet engagement a été couronné par l’attribution à l’Office de plusieurs Trophées pour la plage de Bouznika : « Trophée Lalla Hasna Littoral Durable en 2022, 2018 et 2016 », « Trophée de l’initiative en 2011, 2009 et 2007 » et « Trophée de l’innovation en 2008 et 2003 ».

Le Maroc est un modèle en termes d’engagement en faveur d’une stratégie énergétique durable et de la coopération africaine, a souligné, le 28 juin à Bruxelles, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

Intervenant lors d’une conférence sur le thème “Transition vers les énergies renouvelables…l’avenir de l’hydrogène vert”, tenue dans le cadre de la 36ème édition du Forum “Crans Montana”, Mme Benkhadra a indiqué que “le Maroc, par son dynamisme dans le domaine du développement durable, et ses potentiels qualitatifs dans le domaine des énergies renouvelables, sa proximité avec les marchés européens, ses relations commerciales avec les États-Unis, et la vision qui sous-tend l’Initiative Atlantique lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est idéalement placé pour saisir les opportunités disponibles et établir des partenariats mutuellement bénéfiques et construire des partenariats gagnant-gagnant”.

Après avoir mis en avant les nombreux atouts du Maroc, notamment sa position géographique stratégique au carrefour de l’Europe et de l’Afrique subsaharienne, du Moyen-Orient et de l’Amérique, Mme Benkhadra a souligné que “la coopération Sud-Sud progresse avec de nombreux pays africains(…), le Maroc ayant développé ses relations avec les pays du continent dans plusieurs secteurs (énergie, agriculture, banque..), et contribue également à de nombreux projets d’intégration régionale”.

Evoquant la stratégie énergétique du Maroc, la directrice générale de l’ONHYM a expliqué que cette stratégie, adoptée depuis 2009, vise avant tout à parvenir à un mix énergétique diversifié et idéal pour la production d’électricité notamment, basé sur des options technologiques propres, fiables et compétitives.

Selon elle, cette stratégie vise également à développer à grande échelle les énormes ressources nationales dans le domaine des énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire et éolienne, en améliorant l’efficacité énergétique et en mobilisant les ressources fossiles nationales à travers l’intensification de l’exploration pétrolière, tout en stimulant l’intégration au sein des systèmes énergétiques africains et euro-méditerranéens pour renforcer la sécurité énergétique, l’échange technologique, et l’adoption précoce de mesures de protection de l’environnement dans toutes les activités énergétiques.

Cette stratégie ambitionne également le développement des ressources nationales abondantes en énergies renouvelables, en particulier solaire et éolienne, pour renforcer l’efficacité énergétique et utiliser les ressources fossiles nationales à travers l’exploration pétrolière, tout en encourageant l’intégration au sein des systèmes énergétiques africains et euro-méditerranéens pour renforcer la sécurité énergétique, l’échange technologique, et l’adoption précoce de mesures de protection de l’environnement dans toutes les activités énergétiques.

Dans le même contexte, Mme Benkhadra a souligné que le Maroc a adopté une offre d’hydrogène vert avec un cadre réglementaire stable et attractif, des actifs immobiliers, et un accès distinct aux sources d’énergies renouvelables, notamment.

S’agissant du gazoduc africain atlantique qui reliera le Nigeria et le Maroc, la responsable a souligné que ce projet pionnier et visionnaire est le fruit de l’engagement conjoint de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et de l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, un projet qui a ensuite été réaffirmé par le Président Bola Tinubu.

D’après Mme Benkhadra, ce projet ambitieux, qui impliquera 13 pays de la côte atlantique ainsi que trois pays enclavés, “fournira non seulement une source d’énergie fiable et abordable à des millions d’Africains, mais favorisera également le développement économique et permettra la création d’emplois sur tout le continent”, précisant que cela bénéficiera à 340 millions de personnes.

Pour sa part, le directeur des investissements à HY24, Amir Sharifi, a indiqué que l’hydrogène, avec d’autres ressources d’énergie durables, est une ressource énergétique indispensable pour assurer une coopération durable entre l’Europe et l’Afrique, ajoutant que cela passera principalement par la création d’une infrastructure interconnectée entre l’Europe et l’Afrique via le Maroc, notamment à travers le gazoduc Nigéria-Maroc.

Et d’expliquer que ce gazoduc constituera une bonne première station pour transporter du gaz, mais aussi pour livrer de l’hydrogène dans un deuxième temps avec des avantages très compétitifs.

Selon M. Sharifi, l’Union européenne a adopté des engagements très forts pour garantir la neutralité carbone à l’horizon 2050 et a mis en place un ensemble de mesures pour soutenir cette tendance. Cependant, elle rencontre des difficultés à produire des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert avec des avantages compétitifs.

Et d’ajouter que l’exploitation des ressources durables est, en revanche, plus compétitive dans d’autres régions en dehors des pays du bloc, notamment au Maroc, qui dispose de ressources durables telles que l’énergie solaire et éolienne et d’une situation géographique stratégique, ce qui permettra d’approvisionner l’Europe avec une énergie verte de première qualité à de bons prix.

D’autres intervenants ont abordé l’énorme potentiel du continent africain dans le domaine de la production d’énergie propre et de la réalisation de la transition énergétique souhaitée, tout en soulignant la nécessité de mettre en place des partenariats durables entre l’Afrique et l’Europe basés sur le principe “gagnant-gagnant”.

Organisée du 26 au 28 juin à Bruxelles, la 36ème édition du Forum de Crans Montana est placée sous le thème “Face à des crises multiples, le monde à la recherche de son avenir”.

Créé en 1986, le Forum de Crans Montana est une organisation internationale non gouvernementale suisse, à vocation mondiale. En 1998, avec le soutien du Conseil Fédéral suisse, le Forum s’est engagé dans une action “permanente” en faveur du développement et de l’intégration mondiale de l’Afrique, réunissant à chaque fois des dirigeants des mondes politique et économique.

La capacité des projets d’énergie en cours d’exploitation atteint actuellement environ 4.600 mégawatts, a annoncé, le 8 juillet à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Dans sa réponse à une question orale sur “l’universalisation de l’utilisation de l’énergie propre”, présentée par le Groupe Istiqlalien de l’Unité et de l’égalitarisme à la Chambre des représentants, Mme Benali a souligné qu’à mi-mandat, le gouvernement a autorisé des projets d’énergie propre d’une capacité de 2.000 mégawatts.

Et d’ajouter qu’un ensemble de procédures et de mesures ont été prises pour accélérer la généralisation de l’utilisation des énergies propres, soulignant à cet égard l’augmentation des investissements annuels de 4 à 15 milliards de dirhams d’ici 2027.

Parmi les mesures qui ont été prises, selon la ministre, figure “la levée du principal obstacle à la généralisation des énergies propres, à savoir, le réseau”, notant que “des investissements dépassant 30 milliards de dirhams ont été mobilisés”, notant que les investissements n’ont pas dépassé 1 milliard DH par an au cours de la période allant de 2009 à 2022.

En relation avec les réformes législatives, Mme Benali a indiqué que des textes juridiques ont été adoptés dans le but de développer “une production décentralisée relatives aux énergies propres”, soulignant que ces efforts ont permis notamment “la publication des tarifs d’accès et d’utilisation du réseau électrique et des services du système électrique pour la première fois le 31 janvier 2024”.

Les efforts déployés au cours du mi-mandat du gouvernement actuel ont permis le développement d’un écosystème d’investissement à même de drainer les investisseurs dans le secteur gazier et d’explorer ses gisement dans la région de l’Oriental, à Tendrara, et Larache, a affirmé le 8 juillet la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

En réponse à une question sur “le développement de l’exploration du gaz et de ses nouveautés” posée par le groupe Authenticité et Modernité (PAM) lors d’une séance consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, Mme Benali a souligné que le Maroc connaît une transformation majeure dans ce secteur, “ce qui a renforcé la confiance des investisseurs privés étrangers et marocains”.

Le ministère a élaboré une vision globale pour le secteur du gaz naturel en actualisant la stratégie relative au secteur et en préparant une feuille de route qui comprend les principales étapes de la création d’infrastructures, a-t-elle indiqué, notant qu’en mars 2024, un protocole d’accord a été signé entre quatre ministères et cinq institutions publiques pour coordonner les actions dans le secteur, en plus de l’organisation d’un atelier en faveur du secteur privé marocain et international le 31 mai 2024 “pour présenter la nouvelle vision, y compris l’accélération des projets gaziers à Tendrara et Larache”.

Ces efforts “ont commencé à se concrétiser au mi-mandat du gouvernement, avec des investissements marocains et étrangers encourageant les projets Tendrara et Larache”, a précisé la ministre, relevant que cette année, “une société étrangère a vendu près d’un milliard de dollars de ses actifs en Égypte, en Italie et en Croatie pour concentrer ses investissements à Larache, et une société privée marocaine a annoncé un investissement de 35 millions de dollars pour accélérer le projet Tendrara”.

Le Maroc et l’Allemagne ont signé, le 28 juin à Berlin, une déclaration visant à établir une alliance commune pour le climat et l’énergie, visant à renforcer la coopération bilatérale en matière de protection du climat et de transition énergétique.

La déclaration, signée par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, la ministre fédérale allemande de la Coopération économique et du développement (BMZ), Svenja Schulze et le secrétaire d’État parlementaire auprès du ministre fédéral de l’Économie et de la protection du climat, Stefan Wenzel, a pour objectif d’établir une coopération accrue en matière d’adaptation au climat, de développement des énergies renouvelables et de production d’hydrogène vert.
Avec ce partenariat, scellé en présence notamment de l’ambassadrice de SM le Roi en Allemagne, Zohour Alaoui, les deux pays approfondissent leur coopération dans le développement de l’industrie de l’hydrogène vert, le commerce de l’électricité, la décarbonation, l’adaptation au climat et la formation des compétences.

“Le Maroc dispose d’excellentes conditions pour produire de l’électricité à partir du vent et du soleil, avec lesquelles il peut couvrir les besoins de sa propre économie et, à l’avenir, commencer également à exporter de l’hydrogène vert vers l’Allemagne”, souligne un communiqué des ministères fédéraux allemands de la Coopération économique et du Développement et de l’Économie et de la protection du climat.

Le Maroc et l’Allemagne peuvent s’appuyer sur une riche expérience en travaillant ensemble, notamment dans l’utilisation de l’énergie éolienne et solaire, ajoute la même source, notant que la BMZ a apporté son soutien à la construction de la plus grande centrale solaire thermique du monde à Ouarzazate, qui approvisionne en électricité environ 1,3 million de personnes.

“Se lancer dans la production d’hydrogène vert est la prochaine étape pour le Maroc”, relève le communiqué, notant que les centrales solaires et éoliennes permettent une mise en œuvre à grande échelle et donc une production durable d’hydrogène vert à l’échelle industrielle et le développement de filières économiques vertes.

Et d’ajouter que l’Allemagne participe déjà à la construction de la première usine de référence pour la production d’hydrogène vert au Maroc, qui doit être réalisée dans les années à venir.

L’usine devrait produire environ 10.000 tonnes d’hydrogène par an, soit suffisamment pour produire 50.000 tonnes d’acier vert, indique la même source, affirmant que ce projet est également destiné à servir de projet de référence pour la rentabilité de la production d’hydrogène vert en Afrique et pour renforcer la confiance des investisseurs privés au Maroc.

D’autres investissements suivront sur la base de la nouvelle alliance maroco-allemande pour le climat et l’énergie.



L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, a procédé, le 22 juin à New York, avec son homologue des Etats-Unis, Linda Thomas-Greenfield, au lancement du Groupe des amis sur l’intelligence artificielle pour le développement durable.

Le lancement de ce Groupe, qui a tenu sa première réunion au niveau des ambassadeurs au siège de la Mission des Etats-Unis dans la métropole américaine, survient suite à l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la première résolution onusienne sur l’IA initialement co-parrainée par le Maroc et les Etats-Unis, ainsi que par 123 Etats membres jusqu’au jour de son adoption.

Cette résolution historique définit un consensus mondial sur l’Intelligence artificielle pour soutenir le développement durable.

Le choix porté sur le Maroc pour co-présider ce Groupe des amis avec les Etats-Unis renseigne sur la crédibilité, la confiance et le respect dont jouit le Royaume du Maroc à l’échelle onusienne et internationale, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Intervenant à cette occasion, M. Hilale a souligné la nécessité de capitaliser sur le momentum créé par la résolution de l’AG de l’ONU afin de lancer une plateforme permettant aux pays de galvaniser les efforts en matière de coopération numérique, notamment en ce qui concerne l’intelligence artificielle.

Il s’agit d’une initiative pour discuter des objectifs communs et des contributions possibles à travers ce Groupe ainsi que des promesses qu’offre le domaine de l’intelligence artificielle et son incidence sur le développement durable dans toutes ses dimensions, a relevé l’ambassadeur.
“Si elle est utilisée de manière efficace et éthique, l’IA s’avère être un moteur qui peut contribuer à faire progresser le développement, et même à accélérer la mise en œuvre des ODD”, a encore expliqué M. Hilale.

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU a en outre indiqué que les pays du Sud, notamment africains, ont besoin de tous les outils, y compris l’IA, pour les aider à accélérer la mise en œuvre des objectifs de développement durable.

C’est dans ce contexte que le Maroc encouragera de nombreux pays en développement à s’impliquer activement dans ce Groupe des amis, en vue d’élaborer une approche équilibrée à cette nouvelle technologie, a souligné M. Hilale, rappelant que le Royaume, conscient de l’énorme potentiel de l’IA pour l’Afrique, a accueilli il y a deux semaines à Rabat le premier forum africain de haut niveau sur l’intelligence artificielle, sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Après les sommets du G7, du G20, de Bletchley Park et de Séoul, l’ambition continentale de ce Forum de haut niveau est d’intégrer l’Afrique dans la conversation mondiale sur l’IA, en soulignant qu’une voie africaine est possible sans qu’elle soit détachée des grands acteurs internationaux.

De son côté, l’ambassadeur représentante permanente des Etats-Unis auprès de l’ONU a salué le partenariat entre le Maroc et son pays, ainsi que le rôle de leadership que le Royaume a joué dans le cadre des efforts ayant abouti au lancement de ce Groupe des amis.

Elle a indiqué que la création de ce Groupe vise à mobiliser les efforts pour accélérer la mise en œuvre des ODD, en aidant à éradiquer la faim et la pauvreté, à faire progresser l’égalité des sexes et la croissance économique, tout en luttant contre la crise climatique.

Pour l’ambassadeur américaine, cette initiative ambitionne d’engager des réflexions sur un avenir “où les systèmes d’IA respectueux des droits seront sûrs, sécurisés et dignes de confiance”.

Elle a signalé que le Sommet de l’avenir qui aura lieu en septembre “nous rappelle que l’organisation des Nations Unies a le devoir d’apporter des changements significatifs et une ambition nouvelles pour le développement durable pour les générations présentes et futures”.

Ce Groupe des Amis comptera sur l’appui institutionnel de l’UNESCO et de l’Union internationale des communications (ITU) basés respectivement à Paris et à Genève et qui assurent ensemble, la co-présidence du groupe de travail du système des Nations-Unies sur l’intelligence artificielle.