Les efforts consentis par le Maroc dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le changement climatique ont été mis en exergue, par l’ambassadeur Représentant Permanent du Royaume auprès des Agences de l’ONU à Rome, Youssef Balla, lors de la manifestation de haut niveau organisée par la FAO, pour célébrer le cinquième anniversaire dudit accord.
Intervenant lors de cette réunion en présence notamment du directeur général de la FAO, Qu Dongyu, le ministre italien de l’environnement, Sergio Costa, et Mme Laurence Tubiana, Ancienne «championne» de haut niveau pour le climat désignée par la présidence française de la COP21, M. Balla a exposé les lignes directrices de la démarche marocaine volontaire dans son effort d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique, qui constitue l’un des piliers majeurs de sa Stratégie Nationale de Développement Durable, et qui lui a valu le classement parmi les trois meilleurs pays derrière la Suède et le Danemark au niveau de l’Indice de Performance Climatique dans le monde.
Le Royaume s’est inscrit dans l’effort international visant l’opérationnalisation de l’Accord de Paris et l’accélération de l’Agenda de l’Action, tout en capitalisant sur la dynamique et la mobilisation des acteurs clés, ainsi que les acquis et les progrès réalisés ces dernières années à différents niveaux.
« Cinq ans après l’adoption de l’Accord de Paris, nous faisons face à une crise sanitaire mondiale, qui pourrait non seulement se transformer en crise alimentaire, mais qui nous rappelle aussi la complexité de notre situation, liant la paix, les systèmes alimentaires, la sécurité alimentaire ainsi que les changements climatiques», a-t-il déclaré.
L’ambassadeur a souligné que cet événement tombe à point nommé, « à un moment où nous entrons dans la décennie de l’action pour la réalisation de l’Agenda 2030, et que nous sommes témoins de la mise en place d’instruments internationaux pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris dont la réalisation constitue une composante essentielle vers la l’atteinte des ODD ».
Il a, dans ce sens, fait référence à l’action de Koronovia pour l’agriculture, le Partenariat de Marrakech pour l’action climatique mondiale, et l’initiative triple AAA, dont le but est « d’aider l’agriculture africaine à faire face aux effets néfastes des changements climatiques en mettant l’accent sur le sol, l’eau, les risques et le financement ».
M. Balla a rappelé, en outre, que la COP22, organisée à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016, baptisée action COP, a offert l’opportunité aux pays africains pour faire preuve de leadership dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, à travers les Contributions Déterminées au niveau National (CDN).
Il a évoqué dans ce cadre la signature le 4 novembre 2019, de l’accord de coopération entre le Maroc en tant que président de la Fondation pour l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques et la FAO, visant à développer des plans d’investissements agricoles résilients au changement climatique en Afrique et à renforcer les capacités des décideurs africains, au niveau central et local, en matière d’identification, de développement et de mise en œuvre de stratégies d’adaptation au changement climatique.
M. Balla a réitéré, à ce propos, l’engagement du Maroc dans la lutte contre toutes les causes de l’insécurité alimentaire, notamment celles liées aux effets du changement climatique, tout en rappelant que « nous sommes engagés dans une cause commune, ce qui nécessite des actions communes et coordonnées ».
Les dirigeants du continent ont réagi de manière proactive avec la création du Comité des chefs d’État et de gouvernement africains sur le changement climatique (CAHOSCC) et le Groupe Africain de Négociateurs (AGN) sur le Climat qui a jusqu’ici considérablement influencé les négociations mondiales.
Les participants au séminaire virtuel de la Commission arabe des énergies renouvelables (AREC) ont appelé les gouvernements arabes à développer un cadre législatif et réglementaire à même d’encourager les investissements dans le domaine de l’hydrogène.
Lors d’un séminaire portant sur l’avenir de la technologie de l’hydrogène, organisé récemment par visioconférence et présidé par le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah, l’AREC a incité les pays arabes à multiplier leurs efforts pour parvenir à l’intégration dans les systèmes énergétiques et à renforcer leur coopération pour créer une base solide leur permettant de suivre le rythme accéléré du développement de l’hydrogène et des piles à combustible à l’échelle mondiale.
Selon un communiqué du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, la commission a également invité les Etats arabes à former un comité arabe permanent pour établir une feuille de route pour le développement de l’hydrogène dans le monde arabe, à diffuser la culture de l’hydrogène et des piles à combustible dans les pays arabes, à lancer le premier Forum arabe sur l’hydrogène et les piles à combustible en 2021, à introduire l’hydrogène dans les stratégies arabes des énergies renouvelables, à créer des centres de recherche avancés sur l’hydrogène et les piles à combustible, à fournir des infrastructures et développer des compétences dans l’hydrogène et les piles à combustible ou encore, à faire de 2021 l’année de l’hydrogène et des piles à combustible dans les pays arabes.
Intervenant à cette occasion, M. Rabbah a mis l’accent sur la nécessité d’exploiter l’énergie de l’hydrogène dans le monde arabe en tant que catalyseur majeur du développement durable et de l’économie verte, tout en veillant à fournir des infrastructures, à créer des centres de recherche et de développement et à qualifier les ressources humaines arabes dans le domaine de l’hydrogène en tant que carburant du futur.
Pour sa part, le secrétaire général de la Commission arabe des énergies renouvelables, Mohammed Al-Taani, a affirmé que le développement rapide de hydrogène et des piles à combustible marquera le début d’une nouvelle ère pour les énergies renouvelables, en passant des batteries aux piles à combustible pour stocker l’énergie de manière sûre et efficace, appelant à développer des infrastructures pour les voitures et les transports à base d’hydrogène dans les pays arabes.
Ce séminaire comprenait également plusieurs interventions d’experts arabes et internationaux dans le domaine de l’hydrogène, qui ont abordé en particulier les technologies modernes dans ce domaine et le rôle de la coopération internationale et de la recherche et développement dans le renforcement de la position de la filière de l’hydrogène dans la transition énergétique propre.
Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah a mis en avant les actions entreprises pour la promotion de l’efficacité énergétique dans les secteurs clés de l’économie nationale, notamment en matière de sensibilisation. S’exprimant à l’ouverture d’un webinaire organisé, récemment, par le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement et dédié à l’audit énergétique obligatoire et aux organismes d’audit énergétique, M. Rabbah a souligné que parallèlement à l’amélioration du cadre législatif et réglementaire relatif aux énergies renouvelables et au développement de la production propre au niveau du tissu économique, un certain nombre d’actions sont entreprises pour encadrer la dynamique que connaît actuellement l’efficacité énergétique au niveau national.
Le ministre a précisé que l’entrée en vigueur du décret n° 2-17-746 relatif à l’audit énergétique obligatoire et aux organismes d’audit énergétique en novembre 2019 a institué l’audit énergétique obligatoire et périodique, dans l’objectif de rationaliser l’utilisation d’énergie dans les entreprises et établissements grands consommateurs d’énergie dans les secteurs clés de l’économie nationale, notamment dans les entreprises industrielles, les sociétés et les établissements de production d’énergie, de transport et de distribution d’énergie, ainsi que le secteur tertiaire, dont le tourisme, la santé, l’éducation et l’enseignement.
Ce décret permettra le développement d’une base de données actualisée des différentes consommations énergétiques, l’évaluation des économies d’énergie ainsi que la création d’un marché actif et prometteur de l’efficacité énergétique, notamment celui des organismes d’audit énergétiques, a poursuivi M. Rabbah.
Et de noter que huit organismes sont déjà agréés par le ministère dans le cadre d’un processus transparent et équitable, ce qui permettrait de créer des emplois supplémentaires et de développer un marché des équipements performants des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.
Le ministre a, ensuite, relevé que d’autres textes réglementaires sont également dans un état très avancé d’adoption, notamment le projet de décret relatif aux entreprises de services énergétiques, le projet de décret relatif aux performances énergétiques minimales et à l’étiquetage énergétique des appareils et équipements fonctionnant à l’énergie, le projet de décret relatif à l’étude d’impact énergétique, ainsi que le projet de décret fixant les administrations, les établissements publics et les collectivité territoriales tenus de rationaliser la consommation de l’énergie de leurs services.
De son côté, le directeur résident de la GIZ au Maroc a félicité le Maroc pour les étapes franchies en matière de concrétisation des objectifs de la stratégie énergétique nationale, réitérant l’engagement de l’Allemagne à poursuivre son soutien à la transition énergétique marocaine.
Pour sa part, la directrice de la BERD au Maroc a souligné l’importance de la ligne marocaine de financement de l’énergie durable destinée pour accompagner les entreprises marocaines dans leurs projets et programmes d’efficacité énergétique, réitérant la poursuite de ce soutien de financement eu égard au succès de la première ligne MORSSEF et de l’attractivité du modèle énergétique marocain et des réformes mises en place.
Lors de cette rencontre, la BERD a présenté les mécanismes de financement lancés au Maroc, notamment MorSEFF lancée en 2015 et qui est la première ligne de financement de l’énergie durable destinée aux entreprises privées marocaines. Elle permet aux entreprises marocaines d’accéder à des prêts ou leasing pour l’acquisition d’équipements ou la réalisation de projets d’efficacité énergétique ou énergie renouvelable, avec une subvention d’investissement de 10% du montant du financement éligible et une assistance technique gratuite pour l’évaluation, la mise en œuvre et la vérification du projet.
Un montant de 150 millions d’euros a été mobilisé par Morseff et son programme subséquent Morseff+, lancé en 2018, qui ont permis de financer à fin 2019 plus de 270 projets, engendrant une réduction de 102.725 tCO2 par an et des économies d’énergies de l’ordre de 350.000 MWh/an.
En outre, la BERD, avec le soutien de l’UE, du Fonds vert pour le climat et de la Corée du Sud, ont mis en place, par la suite, le programme “Green Value Chain” en 2019. D’une valeur de 90 millions d’euros, ce programme est dédié aux PME opérant dans des chaînes de valeur, pour leur permettre de financer des technologies vertes, qui intègrent l’efficacité énergétique et la gestion des ressources.
Au titre de ce programme, les PME peuvent bénéficier d’un financement, d’un soutien technique pour développer un projet d’investissement à la fois vert et rentable, d’un prêt bancaire ou leasing par l’intermédiaire d’une des institutions financières partenaires pour financer l’investissement, ainsi qu’une subvention de 10% du montant du financement éligible après réalisation du projet.
Les impacts attendus de ces programmes portent, notamment, sur l’augmentation de la valeur ajoutée, l’amélioration des standards, le développement des produits plus compétitifs, ou encore un plus fort potentiel à l’export. Cette rencontre, organisée avec l’appui de la GIZ, s’inscrit dans le cadre des mesures d’accompagnement pour le développement d’un écosystème d’entreprises privées spécialisées dans le domaine des audits énergétique, qui constitue le premier maillon pour les projets et programmes d’efficacité énergétique.
Ce webinaire avait pour objectif de présenter et de débattre des différents aspects afférents à l’audit énergétique, notamment le cadre réglementaire, les expériences réussies, les mesures d’accompagnement et les moyens de vulgarisation.
Il a connu la participation d’environ 300 participants représentant les départements ministériels et établissements publics concernés, les régions du Royaume, les collectivités territoriales, ainsi que les opérateurs privés, les institutions financières nationales et internationales et les organismes d’audit énergétique agréés par le ministère.
Il a été marqué par un débat fructueux et a suscité l’intérêt des participants eu égard au rôle de ce cadre réglementaire pour optimiser la consommation énergétique et pour développer des entreprises nationales spécialisées dans le domaine de l’efficacité énergétique. Ainsi, il a été recommandé à ce que ce premier webinaire soit suivi par des rencontres ou ateliers, sectoriels ou régionaux.
Le Maroc est sur le bon chemin en matière de contribution aux efforts mondiaux dans le combat contre les changements climatiques, a souligné Marc Vanheukelen, premier ambassadeur de l’Union européenne (UE) pour le climat.
«Nous considérons le Maroc comme un très bon élève de la classe. Le Maroc est pour nous et pourrait encore le devenir plus, un pays phare surtout pour le continent africain», a estimé M. Vanheukelen à l’occasion du 5e anniversaire de l’Accord de Paris.
«Votre pays a bien compris les enjeux environnementaux et économiques du combat contre les changements climatiques. Il a joué un rôle important et proactif dans les débats internationaux, en organisant par exemple deux cop des 25 qui ont déjà eu lieu », a affirmé l’ambassadeur européen, dont la mission est de convaincre les partenaires étrangers de s’engager dans le combat contre le changement climatique.
Il a souligné que le Royaume est également «un précurseur en matière des énergies renouvelables», notant que le pays s’est fixé des objectifs ambitieux pour 2030 et qu’il est «sur le bon chemin».
S’exprimant sur les perspectives du partenariat avec l’UE dans ces domaines, comme souligné dans la déclaration conjointe adoptée à l’occasion de la 14ème session du Conseil d’Association en juin 2019, M. Vanheukelen a indiqué que le Maroc pourrait devenir un grand partenaire de l’Europe et un grand acteur en matière d’énergies renouvelables également dans le développement futur de l’hydrogène.
«Le Royaume a déjà avec l’Espagne une liaison d’électricité. Vous êtes un exportateur de l’électricité vers l’Union européenne. Je crois que ceci pourrait se développer encore davantage et un partenariat en matière de développement durable entre le Maroc et l’Union européenne pourrait bien se dessiner», a-t-il précisé.
M. Vanheukelen a fait remarquer qu’il y a naturellement encore de grandes tâches à accomplir, mais «les deux partenaires partagent beaucoup d’ambitions ».
Et d’ajouter qu’«il faut mettre en commun les expériences et les savoir-faire. Comme ça l’Europe et le Maroc pourront avoir une collaboration gagnant-gagnant».
S’agissant de l’atteinte des objectifs climatiques par les Etats membres de l’UE, l’ambassadeur européen a rappelé que le sommet européen de la semaine dernière a permis la mise en place d’une stratégie pour arriver à une réduction d’au moins de 55 % des émissions des gaz à effet de serre d’ici à 2030.
Il s’agit d’un pas extrêmement important pour l’Europe dans la réalisation de l’objectif à plus long terme de 2050 qui est de devenir le premier continent climatiquement neutre. Il a ajouté que l’UE adoptera une loi climatique contraignante dotée d’un mécanisme d’ajustement automatique tous les cinq ans, ainsi qu’une série de propositions législatives concrètes dans une panoplie de domaines justement pour arriver à cet objectif de 2030, notamment des révisions législatives en matière de rénovation des bâtiments, une plus grande part des énergies renouvelables dans la production d’électricité, une percée du transport basé sur les véhicules à émission zéro etc.
L’ambassadeur européen a également expliqué que 30 % du budget de la relance post-Covid-19 sera consacré à des programmes qui ont un lien étroit avec le changement climatique.
Expliquant le rôle de la diplomatie climatique européenne, dont il a la charge, il a affirmé que l’Union européenne est certes à l’avant-garde du combat contre le changement climatique, mais finalement elle ne représente qu’entre 8 et 9 % des émissions globales. «Même si l’Union européenne fait le nécessaire et devient neutre en termes d’émissions en 2050 comme prévu dans les objectifs, nous n’allons pas sauver la planète seuls. Il faut que les autres grands émetteurs significatifs contribuent et augmentent leurs efforts. Ceci requiert une démarche généralisée vers les autres. C’est justement le rôle de la diplomatie climatique ».
Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, a plaidé pour la mise en place d’un fonds multilatéral dédié à la biodiversité, afin de permettre aux pays africains de relever les défis en termes de gestion et de valorisation de leurs ressources naturelles.
S’exprimant lors de la 8ème session extraordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) tenue récemment à distance sous le thème “renforcer l’action environnementale pour une reprise efficace après le Covid en Afrique”, le ministre a souligné que le cadre mondial de la biodiversité pour l’après 2020 constitue une nouvelle opportunité pour rattraper les retards accusés auparavant et accorder la priorité requise à ce sujet au niveau international.
“Si la pandémie de la Covid-19 a engendré une crise mondiale sans précédent qui vient s’ajouter à une situation déjà alarmante en matière de réchauffement climatique, de perte de la biodiversité et de pollution, elle offre néanmoins une occasion pour les pays africains, d’instaurer une croissance durable et sobre en carbone porteuse de plusieurs opportunités d’investissement, d’emplois et de valeur ajoutée”, a fait observer M. Rabbah cité dans un communiqué de son département.
Mettant en avant les progrès réalisés dans l’opérationnalisation des trois commissions climat lancées à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI à l’occasion de la COP22, en l’occurrence la Commission du Bassin du Congo, la Commission du Sahel et la Commission des Etats Insulaires, le responsable gouvernemental a réitéré l’engagement du Royaume pour continuer à coopérer avec ses homologues africains pour la réalisation des objectifs tracés pour un recouvrement efficace de la pandémie de l’Afrique, tout en assurant une trajectoire de développement durable, résilient et sobre en carbone.
Cette session spéciale de la CMAE, à laquelle ont pris part notamment les ministres africains en charge de l’Environnement, la directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le président de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement (ANUE), les secrétaires exécutifs des Conventions des Nations unies sur le changement climatique et la diversité biologique, le secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, avait pour objectif de s’accorder sur une position commune de l’Afrique pour les futures échéances de 2021, en l’occurrence l’ANUE5, la COP15 sur la diversité biologique et la COP26 sur le climat.
Elle a été aussi l’occasion d’examiner le programme de relance verte pour l’Afrique, visant à répondre en urgence au besoin de soutenir les secteurs clés en Afrique les plus durement touchés par la pandémie de Covid-19, notamment l’écotourisme et l’économie de la biodiversité.
Au terme de cette session, les ministres africains en charge de l’Environnement ont adopté une déclaration dans laquelle ils se sont engagés à unir leurs efforts pour accélérer une reprise économique verte et inclusive, dans le but de stimuler les économies et les systèmes sociaux du continent après les chocs liés à la pandémie de Covid-19.
L’entrepreneuriat vert, catalyseur d’employabilité et de développement socio-économique au Maroc, attire de plus en plus des jeunes soucieux de l’empreinte écologique à la faveur d’une panoplie de mécanismes de soutien financier et technique au profit de cette catégorie.
Les programmes qui se portent au chevet des entrepreneurs verts dans le Royaume n’a cessé de gagner d’ampleur au fil des années grâce à une prise de conscience environnementale croissante, à l’instar du Green Business Incubator (GBI) initié par le cluster solaire, le programme pour l’Innovation dans les Technologies Propres et l’Emploi Vert (Cleantech Maroc) ou encore Bidaya, incubateur Social Green Tech qui cible les femmes porteuses de projets verts.
En effet, le Maroc, un acteur engagé du développement durable en Afrique et dans le monde, veille à préserver un équilibre entre les dimensions environnementales, économiques et sociales, avec pour objectifs l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le renforcement de la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des activités économiques respectueuses de l’environnement.
“La transition vers une économie verte respectueuse de l’environnement et favorisant la création de richesses et d’emplois durables, s’inscrit comme un objectif majeur de la politique de développement durable du Maroc”, assure Fatima Zahra El Khalifa, Directrice générale du Cluster solaire, notant que l’entrepreneuriat vert constitue aujourd’hui une nouvelle dynamique économique en pleine évolution.
Et de noter que la prise de conscience grandissante des enjeux environnementaux permet de favoriser la transition vers une économie verte encourageant notamment le recours aux énergies renouvelables, l’agriculture durable, la gestion durable de l’eau, valorisation des déchets et l’éco-construction.
Evoquant l’engouement pour ce mode parmi la jeunesse du Royaume, elle a relevé que les jeunes entrepreneurs marocains sont de plus en plus nombreux à innover et développer des technologies et solutions destinées à résoudre les problématiques environnementales du pays. “Un engagement qui révèle et confirme le potentiel d’une filière verte en plein essor au Maroc qu’il convient d’accompagner”.
Ainsi, les perspectives de ce mode s’annoncent prometteuses ce qui implique une mobilisation accrue des acteurs de l’écosystème national pour soutenir les porteurs de projets verts dans la concrétisation de leur idée entrepreneuriale. “Les acteurs de l’écosystème marocain l’ont bien compris et reconnaissent la nécessité d’apporter un appui au secteur à travers notamment les différents programmes et partenariats conclus et les mécanismes de financement verts déployés”.
A cet égard, elle a souligné que l’une des missions du Cluster Solaire consiste à promouvoir et à valoriser les projets portés par les entrepreneurs verts et d’inciter les jeunes en général à adopter les principes de l’économie verte afin de renforcer cette tendance et faire des métiers verts un levier de croissance.
A travers son incubateur Greentech, “le Cluster solaire soutient la promotion de l’innovation en matière de technologies propres et la création d’emplois verts. Il accompagne chaque année près d’une quarantaine de startups, entrepreneurs et porteurs de projets désireux de développer des solutions greens innovantes, et ce, grâce à un programme de formation , une assistance technique et un soutien financier”.
Le Cluster Solaire appuie également les startups lors du processus de levée de fonds à travers une mise à disposition d’experts dédiés, et une mise en relation ciblée avec fonds d’investissement et business angels via son programme d’accélération Green Business Booster, fait-elle observer.
La pandémie de Covid-19 qui a basculé l’économie mondiale dans une crise inédite n’a pas été sans conséquences sur la dynamique de l’entreprenariat vert, dans la mesure où de nombreux acteurs ont pâti des mesures de confinement et d’une baisse drastique d’activité.
“La crise liée au Covid-19 a fragilisé et ralenti la dynamique d’entrepreneuriat vert, la majorité des start-up ont connu un arrêt partiel voire total de leurs activités durant cette période”, fait savoir Mme El Khalifa.
Néanmoins, “différentes initiatives ont également vu le jour, portées par les entrepreneurs marocains avides de contribuer à l’effort national afin de minimiser un tant soit peu l’impact du covid”.
A l’instar de l’étude d’impact du covid19 sur le secteur des énergies renouvelables réalisée par le Cluster solaire, elle a fait part de la finalisation en cours d’une nouvelle étude auprès des startups. L’objectif étant de quantifier l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des startups greens au Maroc, et de déterminer les principaux besoins et mesures de soutien permettant d’améliorer leur résilience face à cette crise.
Vivo Energy Maroc, l’entreprise en charge de la commercialisation et de la distribution de carburants et lubrifiants de marque Shell au Maroc et de Gaz de Pétrole Liquéfié de marque Butagaz, met en lumière la dynamique associative au Maroc à l’occasion de la journée mondiale du bénévolat à travers l’initiative #TAQTNAM3AHOUM. L’entreprise valorise le travail fourni par les personnes bénévoles, notamment ceux qui luttent quotidiennement en faveur de l’éducation, de la protection de l’environnement et du respect de la sécurité routière.
« Les bénévoles qui luttent quotidiennement au front des problématiques sociétales sont les véritables héros du quotidien, aujourd’hui encore plus que jamais en cette période de pandémie. Notre objectif est de marquer notre reconnaissance, notre gratitude et de fédérer autour de ces acteurs de l’ombre » indique Mme Hind Mejjati Alami, Directrice de la Communication de Vivo Energy Maroc.
Une sensibilisation générale qui s’appuie sur le hashtag TAQTNAM3AHOUM. Ce premier jalon d’une action d’envergure nationale, lancé le 05 décembre en marge de la journée mondiale du bénévolat, entend saluer le travail accompli par les bénévoles au service des communautés locales. Un film et une série de capsules mettent en avant des bénévoles qui agissent en milieu associatif. Des personnalités publiques connues pour leur engagement citoyen et actives sur les réseaux sociaux sont également invitées à passer une journée auprès d’associations.
Pleinement ancrée dans son environnement local et au côté des bénévoles, Vivo Energy Maroc concentre ses efforts sur le triptyque de l’éducation, de la protection de l’environnement et du respect de la sécurité routière. Ces trois volets font partie de la politique sociétale de l’entreprise, qu’elle déploie chaque jour auprès d’institutions partenaires.
L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) vient d’être désigné une nouvelle fois en tant que centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’OMS a redésigné l’ONEE en tant que centre collaborateur en matière de formation et de recherche dans le domaine de l’Eau potable et de l’assainissement pour une nouvelle période de quatre ans, d’octobre 2020 à octobre 2024.
La reconnaissance de l’ONEE en tant que centre collaborateur est le résultat d’un processus d’évaluation rigoureux entrepris par l’OMS et qui a porté sur le statut scientifique et technique de l’Office, ses relations avec d’autres institutions nationales et internationales et son importance au vu des priorités de l’OMS.
Cette distinction vient couronner les efforts déployés par l’ONEE pour garantir les conditions sanitaires et hygiéniques des populations par la satisfaction de leurs besoins en matière d’alimentation en eau potable en quantité suffisante et en qualité conforme aux standards nationaux et internationaux en particulier ceux de l’OMS , d’une part, et l’intervention active dans le domaine de l’assainissement afin d’améliorer la qualité de vie des citoyens et préserver l’environnement contre la pollution, d’autre part.
La première désignation de l’ONEE en tant que centre collaborateur de l’OMS remonte à 1994. Depuis lors, l’Office s’est engagé dans le développement des secteurs d’eau potable et d’assainissement par la réalisation de programmes de renforcement des capacités et l’assistance technique au profit des membres de l’OMS.
Veolia Maroc et ses filiales Redal et Amendis ont fait de l’innovation et de la formation les piliers de leur développement comme étant des partenaires du Royaume dans la gestion des enjeux environnementaux et la transition écologique.
Selon un communiqué de Veolia Maroc, il a été procédé lors de la visite de Christophe Maquet, directeur de la zone Afrique et Moyen-Orient, à la célébration, notamment, du 1er anniversaire du Hubgrade de Redal et au lancement de la 2ème promotion d’alternants au Centre de Formation et de Compétences d’Amendis.
“Nous sommes les mieux placés pour accompagner le Royaume et lui garantir une gestion maîtrisée des enjeux environnementaux face au développement économique et industriel. Notre force est non seulement d’avoir la palette des services eau-énergie-déchets mais de savoir créer des ponts et des synergies entre eux et d’être le partenaire de confiance des territoires sur lesquels nous sommes présents. Mieux que quiconque, nous mettons l’innovation et la formation au service de nos clients. Cela nous donne un coup d’avance”, explique la même source.
“Ici la révolution numérique est en marche. Elle permet d’impulser une culture de l’innovation qui répond aux objectifs d’efficacité et de performance opérationnelle de ses activités dans le Royaume”, fait savoir le communiqué.
S’agissant de “l’atout Hubgrade, véritable porte d’entrée pour la Smart-City, Veolia a mis la lumière sur une plate-forme de dernière génération qui permet de superviser et piloter à distance et en temps réel, 24H/24 et 7jours/7, les infrastructures et ouvrages des réseaux d’eau potable, d’électricité et d’assainissement liquide”.
“Véritable centre d’hypervision construit autour d’un lieu, de compétences et de solutions digitales, le Hubgrade est en permanence relié à 630 postes électriques, 67 secteurs hydrauliques, 27 étages de pression ou encore 45 véhicules d’exploitation. Il gère en temps réel près de 7.000 informations et 1.300 alarmes, dispose d’un système pour pré-localiser les fuites, et ses indicateurs opérationnels, générés automatiquement, garantissent la prise rapide de décision”, relève la même source.
Veolia note, dans ce sens, que grâce à la data, “ce dispositif apporte une réponse concrète aux contraintes liées à la Covid-19 tout en renforçant des synergies opérationnelles au sein des différents pôles d’activités de Veolia au Maroc”. “Plus connectés, mieux pilotés, les territoires optimisent le fonctionnement de leurs infrastructures, accroissent leur attractivité et leur durabilité”, ajoute-t-elle.
“Des innovations qui permettent d’améliorer l’expérience client. En matière de gestion des services publics, des tableaux de bord digitaux permettent de rendre visibles et immédiatement accessibles aux services de contrôle des autorités délégantes les indicateurs de performance. Côté consommateur, de nombreux projets privilégient le client digital qui peut, depuis plusieurs années déjà, interagir avec les collaborateurs via une agence en ligne afin de poser des questions, signaler un dysfonctionnement ou payer sa facture. Amendis et Redal ont lancé la facture dématérialisée, un service gratuit qui offre l’assurance d’éviter les retards de paiement tout en limitant l’utilisation de papier”, selon la même source.
Ainsi et suivant la dynamique Hubgrade, Veolia a pour ambition de devenir une référence dans la gestion globale des pôles économiques intelligents, résilients et durables au Maroc. Dans ces futures “Smart-Cities” il s’agit de proposer un savoir-faire dès la conception du projet pour qu’il soit aussi un vecteur de développement durable et développe, par exemple, la valorisation énergétique de ses déchets ou la réutilisation de ses eaux usées, souligne le communiqué.
En ce qui concerne la formation et l’engagement des collaborateurs, Veolia indique que “cette visite a aussi été l’occasion de célébrer le 1-er anniversaire de la création de la formation en alternance au centre de formation et de compétences d’Amendis à Tétouan. “Depuis sa création en 2017, ce centre a accueilli plus de 3.000 agents qui y ont développé leurs talents dans nos métiers de l’environnement. Un véritable pôle d’excellence national qui propose une offre de formation en adéquation avec les besoins et les spécificités des métiers d’Amendis ainsi que ceux des régies et des collectivités locales”, fait observer le communiqué.
“Encadré notamment par les 27 formateurs du CFC, Christophe Maquet a également partagé le succès lié aux promotions d’alternants. Pour la deuxième année consécutive, une soixantaine ont été sélectionnés pour être formés en vue de rejoindre les effectifs d’Amendis. Ce sont de formidables garanties sur l’avenir. Celles de miser sur la jeunesse marocaine, compétente et performante, pour continuer à faire la trace dans nos métiers, avoir un coup d’avance, anticiper les évolutions qui ne manquent pas de se présenter dans nos activités”, indique le communiqué.
C’est grâce à l’engagement fort de ses collaborateurs au Maroc que Veolia réussit à avoir plus d’impact auprès de ses parties prenantes. Parmi eux : les “héros du quotidien” rencontrés par Christophe Maquet au poste source Boussafou de Tétouan ou à celui d’Agdal à Rabat. Une quarantaine de collaborateurs représentant l’ensemble des activités de Veolia au Maroc dans l’eau potable, l’assainissement et l’électricité.
“Je suis venu vous dire combien j’ai mesuré la valeur de votre engagement lors de cette crise sanitaire qui a bousculé et bouscule encore la marche du monde. Dans ce contexte inédit, ici au Maroc, vous avez su vous adapter et prendre toutes les mesures nécessaires à la protection de nos collaborateurs et à la continuité de nos services essentiels. Grâce à vous, Amendis et Redal ont fait face à leurs responsabilités de manière exemplaire”, a indiqué M. Maquet à cette occasion.
Innover grâce à la digitalisation, soutenir l’engagement de ses collaborateurs, former les nouvelles générations, Redal et Amendis préparent le futur pour répondre aux attentes de toutes leurs parties prenantes et aider le Royaume à atteindre ses objectifs ambitieux en matière de développement durable, conclut le communiqué.
La facture énergétique s’est établie à 41,147 milliards de dirhams au terme des dix premiers mois de cette année, en diminution de 35,3% par rapport à fin octobre 2019, selon l’Office des changes.
Ce recul est dû principalement au repli des approvisionnements en gas-oils et fuel-oils (-12,8 MMDH), précise l’Office dans son bulletin sur les indicateurs des échanges extérieurs d’octobre 2020.
Cette évolution des approvisionnements s’explique, quant à elle, par l’effet prix en baisse de 32,5% (3.809 DH/T à fin octobre 2020 contre 5.640 DH/T un an auparavant), fait savoir la même source, soulignant que les quantités importées n’ont reculé que de 11,3%.