L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) et l’Association des Sociétés d’Electricité d’Afrique (ASEA), ont inauguré, le 7 novembre au Centre des Sciences et Techniques de l’Electricité (CSTE) de l’ONEE à Casablanca, la première plateforme Smart Grid en Afrique.

Présentée lors d’une cérémonie, marquée par la présence du directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, et du directeur général de l’ASEA, Abel Didier Tella, la plateforme est composée de deux centrales solaires photovoltaïques de 40KWC, d’une éolienne de 1 kWc, d’une station météorologique et d’un système de monitoring SCADA.

Elle est également composée d’autres équipements technologiques de haute performance, qui permettront, entre autres objectifs, de maitriser l’intégration des sources intermittentes d’énergie renouvelable dans les réseaux électriques à travers la mise en application de techniques modernes innovantes dans la supervision des Smart Grids.

Cette nouvelle plateforme permettra aussi le développement des capacités techniques et pédagogiques du CSTE en tant que centre d’excellence Panafricain ainsi que la montée en compétences dans les moyens de télécommunication modernes ainsi que les outils de prévision de production renouvelable au service des Smart Grids.

  1. El Hafidi a indiqué que cette plateforme de réseau intelligent est une première du genre en Afrique, affirmant que la Smart Grid permettra de développer et de gérer de manière rationnelle l’énergie dont dispose le Royaume.

“Le Maroc a fait d’énormes progrès dans le domaine des énergies renouvelables dans le système électrique national“, a-t-il poursuivi, soulignant que ces grandes réalisations “nous acculent aujourd’hui à prendre en considération les nouveaux challenges, surtout en matière d’intelligence artificielle

De son côté, M. Tella a expliqué que l’équipement de la plateforme permet d’accompagner l’ONEE dans sa politique de développement des énergies renouvelables, mais correspond également à la vision du Royaume pour son développement énergétique.

Il a fait savoir que cet équipement permet aussi, comme le fait déjà le CSTE (membre du réseau des centres africains d’excellence en électricité), de renforcer la capacité électrique de tous les pays africains, notant ainsi que la plateforme Smart Grid permettra à l’ONEE de consolider son rôle au niveau africain pour le renforcement des capacités électriques du continent.
D’un montant de 373.431,35 Euros (soit plus de 4 millions de dirhams) entièrement financé par la Banque Africaine de Développement (BAD), ce projet de plateforme s’inscrit dans le cadre du Réseau Africain des Centres d’Excellence en Electricité (RACEE), une initiative continentale lancée en 2016 sous l’impulsion de l’ASEA afin d’améliorer les performances des sociétés d’électricité africaines et le niveau des compétences des cadres et techniciens africains.
A travers ce projet, l’ONEE ambitionne de rehausser davantage le positionnement de son Centre des Sciences et Techniques de l’Electricité en un centre de formation de dernière génération en s’appuyant sur des technologiques modernes, des formateurs hautement qualifiés et des outils pédagogiques très avancés.

Dans le cadre de sa politique de renforcement de la coopération Sud-Sud, l’ONEE reçoit chaque année en moyenne une centaine de cadres et techniciens de différents pays d’Afrique Subsaharienne qui viennent suivre des formations dans les métiers de l’électricité au sein du CSTE, sélectionné depuis 2013 Centre d’Excellence par le Réseau Africain des Centres d’Excellence en Electricité.

Grâce à ces initiatives conjointes et ces échanges de connaissances, l’ONEE et l’ASEA aspirent à renforcer la résilience et l’efficacité opérationnelle des réseaux électriques en Afrique, à travers la promotion des solutions énergétiques durables, contribuant ainsi au développement socio-économique du continent.

La valorisation de la biomasse pour des applications durables a été, le 9 novembre à Marrakech, au menu des débats engagés dans le cadre d’une conférence internationale qui rassemble une pléiade de chercheurs et d’experts, marocains et étrangers.

Organisée par l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, cette première conférence internationale de la Chaire UNESCO “Chimie Verte et Durable” sur la valorisation de la biomasse pour des applications Durables (BIOVASA2023) met l’accent, deux jours durant, sur l’impérieuse nécessité d’explorer des moyens innovants pour utiliser efficacement la biomasse, avec un focus particulier sur les applications durables.

Intervenant à cette occasion, le président par intérim de l’UCA, Moha Taourirte, a indiqué que cette rencontre scientifique jette la lumière sur la chimie verte et durable, qui est un concept et une approche visant à réduire voire, à éliminer les substances nocives et les processus dangereux pour l’environnement, à travers la production de produits chimiques respectueux de l’environnement.

Ce rendez-vous scientifique vise à développer des méthodes et des processus qui respectent l’environnement et favorisent l’utilisation durable des ressources naturelles, explique M. Taourirte, notant que la recherche scientifique dans ce domaine joue un rôle essentiel dans l’exploration de solutions aux différents problèmes environnementaux.

La participation de l’Université Cadi Ayyad à cet événement d’envergure découle de cette ferme conviction quant au rôle des établissements universitaires dans le développement de programmes et de sujets de recherche inhérents aux disciplines de chimie verte, d’environnement et de durabilité, a-t-il enchaîné.

Et de poursuivre que l’université propose des formations dans de nombreux domaines connexes, notamment les biotechnologies végétales, les technologies de traitement et de valorisation des déchets liquides et solides et la valorisation des matériaux naturels et de la biomasse.

Pour sa part, la coordinatrice de cet évènement scientifique, Laila Mandi, a expliqué que cette rencontre vise à examiner les thématiques scientifiques liées à la valorisation de la biomasse à base de plantes, et à passer en revue les progrès réalisés en matière d’utilisation de la biomasse dans divers domaines étroitement liés au développement durable.

“Grâce à la chimie verte et durable, on peut assurer la valorisation de nombreuses plantes, mais aussi l’extraction de certaines substances que l’on peut utiliser dans les domaines de la cosmétique, de la santé ou encore le traitement de l’eau“, a-t-elle fait savoir.

Les participants à cette conférence internationale qui se tient à la Faculté des Sciences Semlalia ont également examiné divers aspects de la valorisation de la biomasse, tels que les technologies de conversion de la biomasse, la production de bioénergie, les bioraffineries, les biopolymères et les matériaux durables.

Fidèle à sa participation à Ecomondo, l’événement phare de l’économie verte et circulaire dans le bassin méditerranéen, le Maroc ne cesse de réaffirmer son rôle de leader régional en matière de transition écologique, à travers l’adoption de pratiques et d’approches durables, d’initiatives environnementales novatrices et de projets d’énergies renouvelables de grande envergure.

Lors de sa participation à Ecomondo, le Maroc qui est représenté par une importante délégation veille à partager ses réalisations et avancées, mais aussi à s’informer des bonnes pratiques et des expériences réussies et à établir des partenariats internationaux avec différents acteurs, en faisant de ce salon un pont d’échange et de partage pour un avenir plus durable et résilient.

Il s’agit d’un salon particulièrement intéressant pour le Maroc car il traite de l’économie circulaire, qui se veut un modèle économique de production et de consommation où les produits, les matériaux et les ressources sont réutilisés et recyclés de manière durable, a souligné le Président de la Fédération des industries des matériaux de construction, David Toledano.
Lorsque vous assistez à ce salon qui est unique au monde, vous vous rendez compte de l’importance des notions de la transformation et du recyclage et nous au Maroc, sur Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, nous avons inscrit la question de la durabilité au cœur du développement économique du pays, pour une économie plus verte et résiliente“, a relevé M. Toledano.

Même si le Maroc n’est pas considéré comme un pays pollueur, à l’instar de la Chine, des USA et des grands pays industrialisés, il prend en considération cette problématique majeure et essaie d’anticiper pour être parmi les “bons élèves” de cette économie circulaire.
En effet, le Maroc est bien connu pour ses efforts en matière d’énergies renouvelables, en particulier dans le domaine de l’énergie solaire. Le pays a investi massivement dans des projets solaires d’envergure, tels que la centrale solaire de Noor Ouarzazate, l’une des plus grandes au monde.

Au cours des deux dernières décennies, le Royaume s’est engagé dans une stratégie énergétique durable très ambitieuse qui s’appuie sur un cadre de mise en œuvre en forte dynamique de déploiement et de consolidation. En sus, une série de réformes législatives et réglementaires ont été initiées afin de soutenir cette ambition et de favoriser les projets à dimension écologique.

Afin de s’adapter à l’impact des changements climatiques sur les ressources en eau, le Royaume a également pris une panoplie de mesures pour faire face à la pénurie d’eau, en mettant en place des projets de développement durable et de gestion de l’eau.

La promotion de l’économie circulaire et la gestion efficace des déchets figurent aussi au cœur de l’action du Royaume qui dispose d’une riche expérience en matière de recyclage et de réduction des déchets. Dans ce sens, des initiatives innovantes ont été adoptées pour une économie plus circulaire.

Toutes ces actions permettront d’évoluer vers un nouveau modèle économique et social, un modèle de développement durable qui renouvelle nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble pour répondre aux grands enjeux environnementaux, ceux des changements climatiques, de la rareté des ressources, de la perte accélérée de la biodiversité et de la multiplication des risques sanitaires et environnementaux. Ecomondo, la grand-messe de l’économie circulaire

La ville de Rimini, en Italie, est de nouveau le centre de l’innovation, de la durabilité et du développement environnemental, en accueillant du 7 au 10 novembre, l’évènement phare de la transition écologique et de l’économie circulaire Ecomondo 2023.

Cet événement de renom, qui représente une plateforme mondiale pour présenter les solutions les plus vertes, durables et résilientes aux défis environnementaux actuels, a toujours été à l’avant-garde des efforts en matière de durabilité environnementale. Ce salon mondial est le rendez-vous incontournable pour les entreprises, les chercheurs, les décideurs politiques et les acteurs clés du secteur environnemental.

En effet, “Ecomondo” symbolise la liaison entre l’écologie et le monde, en mettant particulièrement l’accent sur les solutions écologiques et le développement durable. Pour cette édition, le salon propose un large éventail de sujets, y compris la gestion de l’eau, le textile, la bioénergie, la gestion et la protection des sols, le transport, la gestion des déchets, l’agriculture durable et l’urbanisme.

Il est bien plus qu’un salon professionnel, c’est une vitrine de solutions qui façonneront un avenir plus durable pour notre planète. C’est aussi une opportunité d’apprendre, de partager et de s’engager dans la transition vers une économie verte.

Les dirigeants et opérateurs européens, conscients de l’impératif de la transition vers une économie verte et décarbonée, s’intéressent de plus en plus au potentiel et aux opportunités qu’offre le Maroc en matière de transition énergétique, guidés en cela par un cadre de coopération Maroc-UE clair et ambitieux.

En effet, les partenaires européens ne manquent pas de saluer les progrès réalisés par le Royaume pour la promotion des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique et la préservation de l’environnement, et de souligner les points de convergence entre la stratégie nationale du Maroc en la matière et les objectifs du Pacte Vert pour l’Europe.

Le Maroc et l’Union européenne partagent la même vision et les mêmes valeurs quant à la nécessaire transition énergétique et la mise en place d’un modèle économique sobre en carbone, face à une urgence climatique qui rend inévitable cette transformation.

Ainsi, le bloc européen s’est doté du ‘’plus ambitieux’’ plan de neutralité carbone dans le monde. Le Green Deal entend adapter les politiques de l’UE en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité en vue de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990, et d’atteindre la fin des émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

De son côté, le Maroc fait figure de leader, grâce à sa politique volontariste en matière d’action climatique et de transition verte, dans une région méditerranéenne qui fait face à un réchauffement climatique plus rapide qu’ailleurs.

Sa stratégie nationale de développement durable (SNDD), son modèle de développement des énergies renouvelables, son dynamisme climatique et l’intérêt porté aux développements des énergies propres, comme l’hydrogène vert, font du Royaume un exemple à suivre pour les pays émergents.

C’est dans ce contexte qu’intervient le Partenariat Vert Maroc-UE, le premier du genre conclu par le bloc européen avec un pays de son voisinage Sud, et qui vise à accélérer la convergence entre les deux parties sur les questions de l’environnement, du climat et du développement durable, sur la base du Green Deal de l’UE, lancé en décembre 2019, et de la SNDD, adoptée en juin 2017.

La Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a souligné, à cet égard, que ce Partenariat, qui renforce les valeurs de coopération, de solidarité et de durabilité, est de nature à faire progresser la transition énergétique, en vue d’un avenir meilleur.

Lors d’un séminaire tenu récemment à Bruxelles autour de ce Partenariat, nouveau jalon de la coopération multiforme entre le Royaume et l’Union européenne, Mme Simson a qualifié de “lueur d’espoir” le partenariat énergétique entre le Maroc et les Vingt-Sept, en perspective de la lutte contre le changement climatique.

“Grâce à notre partenariat énergétique, nous pouvons garantir un avenir plus propre, plus durable et plus prospère à nos citoyens et aux générations à venir’’, a-t-elle souligné, affirmant que Bruxelles mobilise tous les différents outils pour garantir la mise en œuvre de ce partenariat vert, devenu un modèle pour des engagements similaires avec d’autres pays partenaires, avec plus de 260 millions d’euros de subventions rien que pour la période 2022-2023.
D’ailleurs, ce Partenariat vert a déjà commencé à prendre forme, à travers deux premiers programmes, d’un montant total de 165 millions d’euros, soutenant le développement des énergies vertes et le développement écologique, inclusif et innovant des secteurs agricole et forestier du Maroc.

De même, les deux parties doivent signer prochainement de nouvelles initiatives de coopération dans les domaines de l’énergie verte, de l’économie circulaire et de la décarbonation de l’industrie. La 1ère réunion de mise en œuvre de la Feuille de Route d’opérationnalisation du Partenariat Vert Maroc-UE avait eu lieu en juin dernier à Rabat.

Dans cette perspective, le Maroc suscite aussi un intérêt grandissant chez les opérateurs et investisseurs européens, souhaitant accompagner la dynamique de développement des énergies renouvelables et capitaliser sur le grand potentiel du Royaume ainsi que sur son expérience dans ce domaine.

A cet égard, le vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), Ricardo Mourinho Felix, a souligné que le Maroc est pionnier dans le développement des énergies renouvelables en Afrique et au-delà, grâce à une stratégie de transition énergétique ”très ambitieuse dotée d’une vision claire”.

“Le Maroc a compris depuis longtemps les opportunités de l’action climatique et a fait de grands progrès vers cet objectif au cours des 15 dernières années“, a-t-il relevé, mettant l’accent sur le “potentiel extraordinaire” du Maroc, avec une disponibilité abondante d’énergie renouvelable et de ressources naturelles.

Par ailleurs, un intérêt particulier est accordé à l’hydrogène vert en tant qu’énergie du futur, à même de devenir la pierre angulaire d’une coopération énergétique gagnant-gagnant UE-Maroc dans le cadre du Partenariat vert.

Le Maroc ambitionne de devenir un exportateur majeur d’hydrogène vert, grâce à ses avantages comparatifs, tandis que l’UE considère l’hydrogène comme pilier important de sa stratégie de décarbonation de son industrie et de son secteur des transports.

Le Gazoduc Nigeria-Maroc est ‘’un projet ambitieux qui contribuera au développement de l’ensemble du continent africain’’, écrit, le 6 novembre, le portail espagnol “comandofotografico.com”.

‘’Depuis son annonce, le gazoduc Nigeria-Maroc a suscité l’intérêt comme étant l’un des projets les plus ambitieux d’Afrique. Ce mégaprojet énergétique, qui traverse 13 eaux territoriales, consiste en un gazoduc de 7.000 kilomètres, qui promet de répondre aux besoins énergétiques de près de 400 millions de personnes dans 11 pays africains’’, indique le média.

’L’importance de ce projet a été reconnue au niveau international, ce qui a incité la compagnie pétrolière nationale du Nigeria, la NNPC, à lancer un appel aux investisseurs pour participer à cette initiative lors d’un événement organisé à Abuja’’, ajoute le portail, relevant que depuis sa présentation en 2016, le gazoduc a ‘’reçu un coup de pouce significatif en termes de financement’’.
En décembre 2021, le Maroc et le Nigeria ont signé un accord de financement du projet, approuvé par la Banque islamique de développement, rappelle la même source, ajoutant qu’en 2022, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a fourni un financement substantiel pour l’étude de faisabilité du projet.

’Le gazoduc Nigeria-Maroc a non seulement le potentiel de fournir du gaz à l’Europe, mais il promet de stimuler le développement socio-économique de l’Afrique. De nombreux experts s’accordent à dire que ce projet apportera des investissements étrangers, des créations d’emplois et de richesses aux pays traversés par le gazoduc’’, détaille le site électronique espagnol.
’En résumé, le gazoduc Nigeria-Maroc devrait stimuler le développement de l’Afrique, en offrant des opportunités d’investissement et en garantissant la sécurité énergétique et la croissance socio-économique dans la région’’, conclut l’auteur de l’article.

Fort de sa vision stratégique et de son leadership, le Royaume du Maroc s’affirme en ‘’acteur clé’’ aux niveaux régional et international et joue un ‘’rôle prépondérant’’ dans le développement durable et la promotion de la paix, a affirmé le Secrétaire général adjoint de l’Union pour la Méditerranée (UpM) chargé du développement économique et de l’emploi, Abdelkader El Khissassi.

’Le Maroc a joué des rôles importants au niveau du Processus de Barcelone 1995, du Dialogue 5+5, de l’Accord d’Agadir, de la Fondation Anna Lindh, mais aussi a eu un rôle déterminant dans la création de l’UpM en 2008 et continue à jouer jusqu’à présent des rôles fondateurs dans l’action régionale de cette organisation intergouvernementale sui generis qui demeure la seule organisation capable de rassembler à la fois les 27 pays membres de l’UE et 16 autres pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée’’, a indiqué M. El Khissassi dans un entretien à la MAP, en marge de la 3ème édition de l’Académie de la jeunesse méditerranéenne, tenue du 06 au 09 novembre à Barcelone.

’Depuis la création de l’UpM, deux responsables marocains ont occupé le poste de Secrétaire général et deux autres ont aussi assumé le rôle de Secrétaire général adjoint en charge du développement économique et de l’emploi’’, a-t-il relevé, assurant que ‘’l’intérêt continu du Maroc à faire avancer l’organisation malgré la conjoncture actuelle très délicate est clair et non équivoque’’.

En outre, a soutenu M. El Khissassi, le Maroc a abrité plusieurs événements d’envergure, notamment des réunions de haut niveau et des plateformes régionales, forums et Workshops.

’Plusieurs marocains et marocaines participent et contribuent activement à nos initiatives, des responsables gouvernementaux, des responsables étatiques, des leaders de la société civile, des représentants du secteur privé et aussi les jeunes qui prennent activement part à nos différentes réunions et concourent diligemment à l’élaboration de nos plans stratégiques et feuilles de routes régionales’’, a fait valoir le Secrétaire général adjoint de l’UpM.

Et de poursuivre que les diplomates et cadres techniques marocains du Secrétariat de l’UpM contribuent de manière permanente à la mise en œuvre des politiques et documents stratégiques du Secrétariat et appuient les projets régionaux de l’UpM, y compris ceux qui concernent le Maroc.

Cette ‘’présence active et effective’’ est le résultat de la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI qui place la dimension méditerranéenne parmi les priorités de l’action diplomatique marocaine qui reste multidimensionnelle et demeure toujours ouverte sur les autres régions du monde.

C’est dans cette logique que s’inscrit la nouvelle vision géostratégique atlantique de portée africaine annoncée par SM le Roi, a-t-il indiqué, assurant que cette initiative confirme ‘’la détermination du Maroc à faire valoir ses atouts stratégiques et son leadership régional, au service d’une coopération Sud-Sud fructueuse et bénéfique pour tous les pays concernés, en faveur de la paix, l’intégrité territoriale des Etats et la stabilité régionale’’.

Cette vision confirme également ‘’l’attachement du Maroc à ses repères géographiques sans négliger aucune dimension ou facette’’.

Dans ce sillage, a fait observer M. El Khissassi, le choix du Maroc pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030, aux côtés de l’Espagne et du Portugal, manifeste cette ‘’confiance internationale’’ à l’égard du Royaume et donne une ‘’image très positive’’ du Maroc, un pays qui se modernise de manière soutenue et se place sur les sentiers de la croissance industrielle et économique, tout en préservant les droits sociaux de ses citoyens.

’L’organisation de la Coupe du Monde incarne l’amitié et la fraternité entre ces trois pays membres de l’UpM et donne une belle image sur le voisinage entre l’Afrique et l’Europe, tout en s’ouvrant sur l’Atlantique vu que les premiers matchs de la Coupe du Monde seront organisés en Amérique latine’’, a conclu M. El Khissassi.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali a indiqué que son département s’attelle à actualiser la feuille de route de l’infrastructure gazière afin de créer des ports de réception et un réseau de transport et de distribution par pipelines reliant les unités de réception à diverses zones de consommation de gaz naturel.

Cette actualisation est un élément essentiel du processus de transition énergétique en raison de ses avantages environnementaux et économiques“, a souligné Mme Benali, lors de la présentation du budget sectoriel du Département de la Transition énergétique et du Développement durable au titre de 2024, devant la Commission des Infrastructures de base, de l’énergie, des mines et de l’environnement de la Chambre des représentants.

La ministre a rappelé les principaux leviers adoptés dans le domaine de l’énergie, notamment la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel pour accélérer la transition énergétique, ainsi que des mesures d’injonction et autres fiscales.

Elle a passé en revue les principales réformes législatives et réglementaires qui devraient être mises en œuvre au cours de l’année 2024 dans les domaines des mines, de la surveillance et de la prévention des risques, notamment la finalisation de l’élaboration du projet d’amendement de la loi n° 33.13 relative aux miniers et le lancement de la mise en œuvre d’un cadre juridique et réglementaire concernant les équipements sous pression.

S’agissant des projets d’énergies renouvelables, Mme Benali a affirmé que l’année prochaine verra la poursuite du développement et de la réalisation de la centrale solaire “Nour Atlas” dont l’entrée en vigueur est prévue en 2024, soulignant que les travaux de réalisation de la station de transfert d’énergie par pompage “Abdelmoumen” seront également achevés, en plus de la poursuite des travaux de développement de 17 projets de petites centrales hydroélectriques.

En ce qui concerne le domaine des technologies et de la sécurité nucléaire, la ministre s’est arrêtée sur les perspectives pour l’année 2024, qui consistent principalement à “continuer à renforcer la coopération technique entre le Maroc et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le domaine de l’usage pacifique de l’énergie nucléaire dans divers secteurs sociaux et économiques, ainsi qu’à consolider la coopération tripartite entre le Maroc, l’AIEA et les pays africains, en accueillant des stagiaires africains au sein des institutions nationales”.
Au niveau de l’observation et de la prospective énergétique, l’année 2024 verra la réalisation d’une étude statistique multisectorielle sur la consommation d’énergie dans les secteurs économiques, ainsi que la mise en place d’un système d’information intégré pour renforcer la collecte et le traitement des données statistiques dans le cadre de la réalisation de l’étude statistique multisectorielle sur la consommation d’énergie.

Parmi les projets prévus pour l’année prochaine, dans le domaine du phosphate, selon la ministre, figurent la réalisation d’une nouvelle station de lavage à Benguérir, avec un investissement total de 3,868 milliards de dirhams, la mise en place de l’infrastructure nécessaire pour le transport et le stockage du phosphate afin de préserver la capacité stratégique de la mine “M’zinda” à hauteur de 2 millions de tonnes par an, outre le projet de développement de la mine de Benguérir avec un investissement de 354 millions de dirhams.

Pour ce qui est du programme d’électrification rurale généralisée, Mme Benali a affirmé que l’électrification des Douars restants et des infrastructures socio-économiques a été programmée pour la période de 2023 à 2027, avec un budget de 825 millions de dirhams, ce qui portera le taux d’électrification rurale à 99,96% à fin 2027.

D’autre part, la ministre a passé en revue les programmes de développement durable, notamment la gestion intégrée et durable des déchets et la promotion de l’économie circulaire, soulignant, dans ce sillage, qu’un budget de 250 millions de dirhams sera alloué, au cours de l’année prochaine, pour la poursuite du soutien aux projets relevant des accords signés dans le cadre du Programme national de gestion des déchets ménagers et assimilés.

Elle a, de même, évoqué le suivi de la réalisation des projets de centres de tri et de valorisation des déchets bénéficiant du soutien, ainsi que la mise en œuvre du système de gestion et de valorisation des déchets d’équipements électriques et électroniques dans le cadre de l’accord signé avec le secteur privé.

Concernant le renforcement de la surveillance et de l’évaluation environnementale, Mme Benali a fait savoir que l’année 2024 verra la poursuite de la surveillance de la qualité des eaux de baignade (200 plages) et des sables (62 plages), ajoutant qu’au niveau de la surveillance de la qualité de l’air, le ministère œuvrera à la signature d’accords ou d’avenants à des accords avec les régions pour l’acquisition de nouvelles stations, avec la rénovation des stations restantes (3 stations), ainsi que pour la poursuite de l’entretien du réseau national de surveillance de la qualité de l’air.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a souligné la nécessité d’un appel fort et clair à l’action pour accélérer les mesures d’adaptation, à l’occasion de la Réunion ministérielle préparatoire de la COP28 (Pré-COP28), qui s’est tenue les 30 et 31 octobre à Abu Dhabi.

Intervenant lors de la séance consacrée à l’adaptation, Mme Benali a souligné, à cet égard, que le Cadre de l’Objectif Global d’Adaptation doit contenir des cibles sectorielles quantifiées spécifiques accompagnées d’indicateurs mesurables qui correspondent au besoin urgent d’action et de soutien, tout en facilitant l’intégration du financement de l’adaptation.

La ministre, qui présidait la délégation marocaine, a également mis l’accent sur l’impératif de la reconnaissance, dans le résultat du Bilan Mondial sur l’adaptation, de l’écart entre l’évaluation des besoins et les financements reçus pour l’adaptation, y compris ses sources.

La Pré-COP28 se tient dans le cadre des préparatifs de la 28ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Climat-COP28, qui aura lieu à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre 2023, et représente la dernière étape de consultations multilatérales.

Elle constitue une plate-forme essentielle permettant aux ministres de rapprocher leurs points de vues sur les résultats attendus à la COP28, en capitalisant sur les consultations ministérielles tenues auparavant, dont le Dialogue de Petersbourg sur le climat, organisé à Berlin, la 7ème Conférence Ministérielle sur l’Action Climatique (MoCA) qui a eu lieu à Bruxelles, le Sommet Climatique de l’Afrique tenu à Nairobi ainsi que les réunions de l’Assemblée Générale des Nations Unies (UNCA) tenues à New York.

Cette réunion, qui a vu la participation d’une cinquantaine de ministres représentant les différents groupes de négociations, s’est déroulée sous forme de tables rondes plénières et des travaux de groupes pour échanger de manière informelle sur plusieurs sujets, notamment l’adaptation et l’atténuation, particulièrement l’accélération de la transition énergétique, les moyens de mise en œuvre, dont la transformation de la finance climatique, l’opérationnalisation du Fonds des Pertes et dommages ainsi que le Bilan Mondial des efforts climatiques collectifs.

En marge des travaux de cette réunion ministérielle préliminaire, Mme Benali s’est entretenue avec Son Excellence Sultan Al Jaber, ministre Emirati de l’Industrie et des Technologies avancées et président de la COP28, sur la coordination entre les deux pays pour aboutir à des résultats ambitieux et équitables lors de la COP28, notamment pour une transition énergétique globale et juste ainsi que sur les perspectives de coopération bilatérale, en matière de transition énergétique plus particulièrement.

Il est à signaler que le Maroc, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est un pays très engagé dans l’action mondiale pour la lutte contre le réchauffement climatique. Le Maroc a pu revoir à la hausse l’ambition de sa Contribution Déterminée au niveau National au titre de l’Accord de Paris, déjà alignée avec l’objectif de 1.5°C de l’Accord de Paris, pour atteindre un objectif de réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) de plus de 45% à l’horizon de 2030.

Au niveau régional, le Maroc a développé, grâce à une forte impulsion Royale, une approche panafricaine qui place les questions environnementales et climatiques au cœur de ses programmes de coopération. Des initiatives ambitieuses visant à renforcer la résilience de l’Afrique ont été lancées, notamment les trois Commissions Climats du bassin de Congo, du Sahel et des Etats Insulaires ainsi que d’autres initiatives telles que : Triple A « Adaptation de l’Agriculture Africaine » et Triple S « Soutenabilité, Stabilité et Sécurité en Afrique » avec la République du Sénégal.

La présidente de la Délégation parlementaire du Maroc auprès de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), Salma Benaziz, a souligné l’expérience marocaine en matière de changement climatique, d’énergies renouvelables et de développement durable, lors du 29ème Forum de Lisbonne.

Le Maroc est considéré comme l’un des pays pionniers qui ont agi précocement pour faire face aux conséquences du changement climatique, notamment en lançant le programme des barrages hydroélectriques, en vue de préserver les ressources hydriques, produire de l’énergie et irriguer les terres agricoles, a-t-elle indiqué lors de ce forum, organisé les 16 et 17 octobre sous le thème “Droits de l’homme, environnement et crimes économiques: les jeunes en première ligne“.

S’agissant des changements climatiques, Mme Benaziz a relevé que le Maroc figure parmi les pays à faibles émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale (moins de 0,2%), ajoutant que le royaume reste exposé à certaines répercussions dues aux changements climatiques, telles que la sécheresse et les inondations.

À cette occasion, elle a mis en exergue la prééminence du développement durable au Maroc, tel que consacré par la Constitution de 2011, qui reconnaît le droit de vivre dans un environnement sain, passant en revue les diverses stratégies nationales mises en place dans ce sens.

Lors de la deuxième partie du débat, Mme Benaziz a abordé le rôle des jeunes dans le développement durable, mettant en relief l’expérience des jeunes marocains en la matière, à travers leur participation active au sein du comité du nouveau modèle de développement, qui a élaboré de nombreuses propositions liées au climat, à l’agriculture et aux énergies renouvelables.

La présidente de la Délégation parlementaire du Maroc auprès de l’APCE a également souligné le rôle des jeunes dans la lutte contre divers phénomènes, facteurs et pratiques qui menacent l’avenir de l’humanité, tels que les conflits, les perturbations climatiques, les crimes économiques et les violations des droits de l’homme.

Dans ce contexte, elle a appelé à “fournir les ressources nécessaires pour encourager les jeunes à contribuer à la construction de sociétés solidaires, en les engageant dans des initiatives plus profondes et sérieuses, en les incitant à utiliser la technologie de manière positive et stratégique, tout en les encourageant à adopter des valeurs positives et à contribuer au développement et à la construction du pays.”

Le Forum de Lisbonne a reconnu que ces questions dépassent les frontières géographiques et requièrent une coopération à l’échelle mondiale. Le conclave offre une plateforme de discussion et de réflexion réunissant des représentants d’organisations internationales, de gouvernements nationaux, de parlements, d’autorités locales et régionales, de la société civile, d’organisations de jeunesse, d’établissements académiques, d’institutions et de médias du monde entier.

Cet événement a été organisé dans le cadre du projet “Tous ensemble, tous concernés” du Centre Nord-Sud du Conseil de l’Europe, avec le soutien du Programme Sud V, une initiative conjointe entre l’Union européenne (UE) et le Conseil de l’Europe.

L’universitaire marocaine Hasna Kejji, doyenne de la Faculté des Sciences juridiques et politiques de l’Université Hassan Ier – Settat, a remporté, le 19 octobre à Djeddah, le Prix du Royaume d’Arabie Saoudite pour la gestion environnementale dans le Monde islamique.
Dr. Hasna Kejji a été primée dans la catégorie “Activités féminines pionnières dans l’action environnementale” (Prix du leadership féminin dans les institutions du secteur public ou privé), à l’occasion de la 9è Conférence des ministres de l’environnement du Monde islamique qui se tient à Djeddah (18-19 octobre).

L’Organisation du Monde Islamique pour l’Education, les Sciences et la Culture (ISESCO), qui supervise l’organisation de ce prix, a indiqué que l’universitaire marocaine a été récompensée pour son travail sérieux, son assiduité et ses recherches scientifiques dans le domaine environnemental, ainsi que sa culture et son dévouement à la préservation de l’environnement.

Mme Kejji, professeur d’enseignement supérieur à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales Aïn Chock à Casablanca, est titulaire d’un doctorat de droit public (droit de l’environnement).

Au total, 22 lauréats de 18 pays ont été couronnés du Prix du Royaume d’Arabie Saoudite pour la gestion de l’environnement, lors d’une cérémonie à laquelle ont assisté une cinquantaine de ministres de l’environnement des pays islamiques, et des représentants d’organisations régionales et internationales oeuvrant dans le secteur.

Les prix concernent plusieurs catégories, à savoir les “Meilleures recherches, réalisations et pratiques réussies”, les “Meilleures pratiques ou activités pionnières des femmes dans l’action environnementale” (Prix du leadership féminin dans les institutions du secteur public ou privé), les “Meilleures pratiques des associations d’intérêt public et des associations de la société civile“, ainsi que le prix des “Villes vertes respectueuses de l’environnement“.

Le prix récompense le travail distingué mené par des individus, des institutions, des organismes ou des organisations publiques et privées oeuvrant dans divers domaines de l’environnement et du développement durable, en reconnaissance de leurs contributions à la réconciliation de l’environnement avec le développement économique et social, dans un cadre inclusif et complémentaire qui contribue à atteindre les Objectifs du développement durable.

Le Prix se veut une incitation à l’action environnementale commune dans le Monde islamique et son ouverture aux expériences mondiales, à la contribution à la réalisation du développement durable et à la préservation de l’environnement et des ressources naturelles pour les générations futures.

Il vise à consolider l’adoption d’un concept respectueux de l’environnement dans le développement durable, à développer des solutions scientifiques et pratiques innovantes face aux problèmes environnementaux actuels et futurs et à promouvoir la recherche scientifique relative aux questions d’environnement et de développement durable.