Le ministre de l’énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah a eu, le 9 mai à rabat, des entretiens avec le Secrétaire d’Etat portugais à l’énergie, Jorge Seguro Sanches, axés sur le projet de construction d’une interconnexion électrique entre le Maroc et le Portugal.

Lors de cette entrevue, M. Rabbah a exprimé sa satisfaction du niveau de la coopération bilatérale entre les deux pays en matière d’énergie, consolidée par les derniers accords signés dans ce domaine lors de la 13e session de la réunion de haut niveau Maroc-Portugal, qui s’est tenue à Rabat en décembre 2017, indique un communiqué du ministère.

Il a rappelé que cette coopération s’inscrit dans une vision d’intégration régionale qui place le Maroc comme un relais entre l’Europe et l’Afrique, notamment en matière d’interconnexions et d’ouverture des marchés. De son côté, M. Sanches s’est réjoui de l’intensité des relations bilatérales en matière d’énergie, appelant à les promouvoir, notamment dans des domaines prioritaires, tels l’intégration des réseaux et des marchés énergétiques, le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Cette rencontre a été marquée par la signature d’une déclaration conjointe à travers laquelle, les deux parties mandatent les opérateurs des réseaux des deux pays, à savoir, Rede Eléctrica Nacional (REN) pour le Portugal et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), pour le Maroc, de proposer un modèle de construction et de financement pour l’interconnexion électrique entre les deux pays et ce, sur la base des résultats des études de faisabilité technico-économiques entreprises dans le domaine.

Lydec et la Société d’Aménagement Zenata, filiale du groupe CDG, viennent de signer une convention de partenariat portant sur la mise en place de solutions intelligentes pour la gestion des réseaux de l’Eco-Cité Zenata.

Cette convention a pour objectif de déployer des solutions intelligentes pour la gestion des réseaux d’eau potable, des eaux usées, de l’éclairage public et la mise en place de compteurs télé relevés.

En vertu de cet accord, qui s’étalera sur une durée initiale de trois ans, Lydec et la Société d’Aménagement Zenata s’engagent à travailler ensemble pour le déploiement de la stratégie « Smart City » de l’Eco-Cité Zenata.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la Banque islamique de développement (BID) ont signé, le 7 mai à Rabat, un accord visant à impulser des programmes d’électrification rurale portés par les gouvernements des pays d’Afrique subsaharienne.

Paraphé par le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, et le directeur du Bureau régional de la BID, Sidi Mohamed Taleb, en présence du ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah et du ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, cet accord porte sur la mise en œuvre de l’initiative commune d’appui à l’électrification rurale en Afrique subsaharienne.

L’ONEE et la BID apporteront, ainsi, l’appui nécessaire aux projets d’électrification rurale éligibles à l’initiative par le biais de leur structuration, la réalisation des études qui s’y rapportent, la formation et le développement de capacités. L’initiative couvre, en premier lieu, les projets utilisant les énergies renouvelables. Dans une allocution à l’occasion, M. El Hafidi a souligné que cet accord donne suite à « la signature d’un mémorandum d’entente le 17 novembre 2016 à Marrakech, dans le cadre de la COP 22 et qui porte sur cette initiative », rappelant que deux citoyens sur trois en Afrique Subsaharienne n’ont pas accès à l’électricité et que le Maroc a, dans ce domaine, réussi, en 20 années, à améliorer fortement son taux d’électrification rurale passant de 18 % en 1996 à plus de 99 % à l’heure actuelle.

Il a fait savoir que l’accès aux services d’électricité, avec l’école, la santé et l’eau potable, constitue un pilier incontournable du développement humain, notant que 630 millions de Subsahariens vivent sans électricité et que cette région est la seule au monde où ce chiffre augmente en l’absence de programmes d’électrification rurale pérenne ou de leur peu d’efficience. « Au Maroc, le programme électrification rurale global a pu, en peu de temps, généraliser l’accès à l’électricité dans les zones rurales, et a permis également à l’ONEE de développer une expertise reconnue dans le montage et le déploiement des projets d’électrification rurale », a indiqué le responsable, faisant remarquer ce savoir-faire permet aujourd’hui à l’Office de devenir le 1e opérateur dans ce domaine au Sénégal, à travers deux contrats de concession sur 25 ans sur un territoire de plus de 49.000 km2 au nord du pays.

« Dans le prolongement de cette démarche, nous apportons aujourd’hui, en partenariat avec la BID, notre assistance à trois projets de développement d’électrification rurale au Mali, Niger et Tchad », a-t-il précisé, notant que ces derniers sont conçus autour d’un concept 100 % renouvelable avec stockage pour deux d’entre eux et raccordement au réseau pour le troisième. Ces projets seront opérationnels en 2021-2022 et apporteront l’électricité à 19.000 foyers au Niger, 7.000 au Mali et autant au Tchad, a-t-il fait savoir, soulignant que cette ouverture sur le Continent africain s’inscrit en droite ligne avec la Coopération Sud-Sud telle que conçue et voulue par SM le Roi Mohammed VI et basée sur une solidarité agissante.

Pour sa part, M. Mohamed Taleb amis en avant le rôle solidaire et agissant du Royaume en faveur du développement du continent africain, relevant que la signature de cet accord constitue le résultat naturel de l’importante coopération développée entre les deux organismes. Il a fait savoir que la mise en oeuvre de cet accord renforcera davantage la coopération avec l’ONEE dans les métiers d’électricité avec les pays de l’Afrique subsaharienne, précisant que ce projet vient confirmer l’engagement du Royaume et de SM le Roi Mohammed VI en faveur de la consolidation de la coopération sud-sud.

Le Maroc demeure un acteur important et joue un rôle déterminant dans le développement de l’Afrique subsaharienne, a-t-il ajouté, soulignant que la BID cherche à enrichir « continuellement » sa coopération avec le Royaume, « surtout dans le nouveau contexte dans lequel le Royaume avance solidement dans le cadre de ses relations avec les pays de l’Afrique subsaharienne ».

 

La première édition du « Solar Decathlon Africa » a été lancée le 4 mai à Benguerir, avec la participation de 20 équipes représentant 40 universités pluridisciplinaires provenant des différents continents dans l’objectif de concevoir et construire, durant la période d’un an et demi, des habitations durables à haute performance énergétiques et écologiques adaptées au continent africain et utilisant l’énergie solaire comme unique source d’énergie.

Les 20 équipes participantes ont présenté à cette occasion leurs projets consistant en la construction, le développement de maisons durables et de maisons solaires adaptés au contexte africain.

« Ces teams, qui auront pour défi de construire la meilleure maison solaire d’ici septembre 2019, et qui recevront 50.000 dollars chacune, doivent prendre en considération plusieurs aspects lors de la construction de ces habitations: l’innovation, l’utilisation de matériaux locaux, le bilan énergétique et le confort de vie entre autres », a indiqué le directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Badr Ikken.

« Le Solar Decathlon Africa, qui connait la participation de 1.000 étudiants, va permettre de développer les nouvelles maisons de demain », a-t-il insisté. « La compétition sera clôturée par un grand évènement durant lequel les maisons seront évaluées par un jury international pendant que le village solaire sera présenté au grand public pendant un mois », a-t-il fait savoir.

Cette initiative permet aux étudiants universitaires de tous les continents de vivre et acquérir une expérience pratique et un savoir-faire dans le domaine de la construction durable, de l’efficacité énergétique et de l’intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment et d’en proposer les modèles de villes durables de demain. Le lancement officiel de la première édition du « Solar Decathlon Africa » a été donné en présence du fondateur de cette initiative et président du jury, Richard King, qui a relevé que l’habitation résiliente est une nécessité et non une option, passant en revue l’histoire de cette compétition internationale, qui lance sa première édition africaine au Maroc.

Cette compétition estudiantine internationale des « bâtiments verts » est organisée par l’IRESEN, l’Université Mohammed VI polytechnique, sous la tutelle du ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, et avec le support du Département américain de l’énergie (US-DOE). Le « Solar Decathlon » a été créé il y a plus de 10 ans aux Etats-Unis par le département de l’énergie qui est partenaire de cette initiative.

La définition d’un cadre de coopération entre le Maroc et le Fonds Verts pour le Climat (FVC) dans le domaine de l’énergie a été au centre d’entretiens entre le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah et le directeur exécutif du FVC, Howard Bamsey.

Lors de cette entrevue, M. Rabbah a affirmé que cette coopération permettra d’accompagner la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale en apportant un soutien aux projets des partenaires du secteur avec un renforcement de capacité et de partages d’expériences.

Le secteur minier devrait être pris en considération, dans le cadre de cette coopération, en particulier pour la gestion de l’après mine et la réhabilitation environnementale. La question des villes durables représente un troisième axe à retenir dans le cadre d’un partenariat avec le FVC, notamment un business model dédié qui contribuerait au renforcement de l’économie circulaire, en particulier dans la gestion des déchets.

De son côté, M. Bamsey a indiqué que le FVC est aujourd’hui le seul mécanisme financier opérationnel au profit des projets en matière de lutte contre le changement climatique, notant que le Maroc est devenu en 2017 le premier pays africain à bénéficier du Fonds. Eu égard à l’intérêt accordé par le FVC au secteur de l’énergie du Maroc, il a été convenu d’organiser des ateliers avec les partenaires du secteur, afin de clarifier les besoins et d’établir les requêtes à adresser au Fonds, a-t-il fait savoir, ajoutant que ces ateliers serviront d’espaces de concertation et de diffusion d’informations portant sur les mécanismes mis en place pour un emploi le mieux approprié des rétributions pouvant être allouées.

les Journées géologiques du Maroc constituent des assises de concertation pour l’élaboration d’une Stratégie nationale de la recherche géostratégique dans le domaine du développement durable, a indiqué à Rabat, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.

Intervenant à l’occasion de l’organisation de la deuxième édition des Journées géologiques du Maroc (8 et 9 mai à Rabat) sous le thème « Les sciences de la terre au service du développement durable », M. Rabbah a affirmé que le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable (MEMD) ambitionne de faire de ces Journées des assises de concertation pour l’élaboration d’une Stratégie nationale de la recherche géostratégique dans le domaine du développement durable.

Cette future stratégie devrait s’articuler autour de 4 axes, a souligné M. Rabbah, précisant que le premier porte sur la recherche et le développement de prospects des métaux stratégiques, en vue de faire face et d’anticiper les besoins potentiels du développement futur des industries liées aux énergies renouvelables, de l’industrie métallurgique, de l’automobile et de l’aéronautique. Le deuxième axe est lié à l’apport de la cartographie géochimique dans la gestion durable des sols, a expliqué le ministre, notant que le troisième, dédié au potentiel géothermique national, vise à développer et accompagner la filière géothermique en tant que support de développement des énergies renouvelables, alors que le dernier axe porte sur le potentiel national en géo-matériaux isolants thermiques.

Les multiples réformes, politiques, institutionnelles, juridiques et socio-économiques opérées par le Royaume du Maroc, au cours des deux dernières décennies et consolidées par l’adoption de la Charte nationale de l’environnement et du développement durable en juillet 2010, constituent une base solide pour un développement qui consolide davantage les fondements et approches de développement durable préconisés par les Nations Unies dans l’Agenda 21 de Rio, le Plan de mise en œuvre de Johannesburg et la « COP de l’action » 22, a relevé M. Rabbah.

En marge de ces journées géologiques, cinq conventions de coopération ont été signées entre le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable et ses partenaires nationaux et internationaux.

Il s’agit d’une convention portant sur la protection du patrimoine géologique, une convention de coopération entre le ministère et la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, une convention de coopération entre le ministère et la Région de Souss-Massa, une convention de coopération entre le Centre Royal de télédétection spatiale (CRTS) et la cinquième convention a été signée entre le ministère et le Bureau français de recherches géologiques et minières (BRGM).

Cet événement a été l’occasion pour la direction de la géologie de présenter le bilan de ses réalisations, notamment en termes d’infrastructures géologiques et géo-thématiques. Les Journées géologiques du Maroc constituent une plateforme d’échange entre les scientifiques nationaux et internationaux, les opérateurs et les décideurs locaux et régionaux, les bailleurs de fonds et les porteurs de projets, aussi bien sur l’importance vitale de s’engager résolument sur la voie du développement durable, que sur le rôle de la géoscience dans l’introduction de réponses pertinentes aux défis liés à la préservation de l’environnement, tout en optimisant et en valorisant l’exploitation des ressources naturelles. Les participants à ce conclave animeront, deux jours durant, quatre conférences introductives aux diverses thématiques et présenteront, à travers environ 60 communications et 40 posters, les fruits et les résultats de leurs travaux de recherche sur les thèmes de la géo-ressources, géo-risques, géo-stockage, patrimoine géologique, géo-tourisme, géo-information et les nouvelles technologies des sciences de la terre au service du développement durable.

Le lancement officiel du jumelage Maroc-Union Européenne (UE) consacré à l’appui au renforcement du secteur de l’énergie dans le Royaume a été donné, le 8 mai à Rabat, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme « réussir le statut avancé entre le Maroc et l’UE ».

Ce projet de 24 mois (2018-2020) vise à soutenir les efforts du Maroc pour atteindre les objectifs de sa stratégie énergétique nationale à travers l’accompagnement de la mise en oeuvre des lois sur la régulation du secteur de l’énergie, le recours aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique et le renforcement du système d’observation et de veille stratégique du ministère de l’énergie, des mines et du développement durable.

Le jumelage prévoit, également, le renforcement de l’efficacité énergétique, notamment pour la mise en oeuvre de la réglementation thermique des bâtiments, la pratique des audits énergétiques dans l’industrie et les modalités de financement des économies d’énergie, le développement et la planification des énergies renouvelables, en particulier les mécanismes de flexibilisation permettant une meilleur intégration de ces sources d’énergie au réseau de transport et de distribution de l’électricité.

Ce partenariat repose sur un transfert d’expérience sous diverses formes, dont le renforcement de capacités pour l’élaboration de textes juridiques et réglementaires, notamment en matière de régulation du marché de l’électricité, en référence au processus de convergence, d’élaboration d’un diapositif du suivi de la mise en oeuvre de la stratégie énergétique au niveau national et régional, et d’amélioration des méthodes du ministère pour l’analyse prospective énergétique à long terme, ainsi que sur la mobilisation d’experts européens à Rabat et l’organisation de visites d’étude en Europe au profit de cadres marocains.

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah a souligné que ce jumelage institutionnel est un outil efficace pour renforcer les capacités du Maroc tant au niveau réglementaire, institutionnel et technique pour accélérer la mise en oeuvre de la stratégie énergétique et être en phase avec la dynamique du développement que connait l’UE.

Ce projet permettra non seulement d’alimenter et de sécuriser l’approvisionnement du marché national en énergie mais aussi de revoir le système réglementaire pour l’adapter aux évolutions et à la technologie européenne, a-t-il relevé, notant que le statut avancé accordé au Maroc fait du secteur énergétique, un élément stratégique du partenariat euro-marocain.

« En Europe, il y a un grand débat sur la politique énergétique et énormément de réformes ont été entreprises aux niveaux réglementaire et institutionnel et la même chose se passe au niveau national, d’où la nécessité de ce rapprochement pour améliorer davantage notre cadre réglementaire pour qu’il soit plus efficace et encourageant pour les investisseurs et protecteur pour les consommateurs », a-t-il dit.

« Nous avons besoin de renforcer nos institutions. La stratégie énergétique demande beaucoup d’investissements, de veille, d’accompagnement et de coopération pour faire du Maroc un partenaire mondial en énergie », a-t-il ajouté. De son côté, l’ambassadrice en chef de la délégation de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey a indiqué que l’Union européenne et le Maroc se sont engagés depuis plus de 40 ans dans un partenariat unique qui n’a cessé de s’enrichir et de se diversifier, notant que ce nouveau jumelage traduit parfaitement l’évolution des relations euro-marocaines, assure la suite et permet au ministère d’approfondir ses réformes et de rapprocher des objectifs qu’il s’est fixés, en appuyant le suivi de la mise en oeuvre de la stratégie énergétique, sa planification et l’analyse de son impact économique permettant ainsi de renforcer la programmation pluriannuelle des investissements.

En parallèle de cet accompagnement institutionnel, l’UE s’est engagée durablement dans le développement d’infrastructures majeures dans le secteur de l’énergie au Maroc, plus particulièrement des énergies renouvelables, fer de lance de la stratégie du Maroc dans ce domaine, a-t-elle fait savoir. « L’intégration accrue du marché de l’énergie marocain à celui de la région et de l’UE est un des objectifs que nous partageons car elle permettra au Maroc de tirer pleinement profit de sa proximité avec l’Europe et facilitera nos échanges », a-t-elle précisé, affirmant que les réformes adoptées permettront au Maroc d’aller encore plus loin dans le rapprochement avec les standards et règlements européens.

Pour sa part, l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc, Götz Schmidt-Bremme a souligné que le secteur énergétique est considéré comme le plus important secteur de coopération entre le Maroc et l’Allemagne, faisant part de la volonté de son pays d’approfondir et de renforcer davantage ce partenariat énergétique. « Nous sommes en route ensemble vers un objectif commun, à savoir, réussir la transition vers un approvisionnement en énergie peu consommateur en carbone, durable, fiable et à prix abordable, améliorer l’efficacité énergétique et augmenter la part des énergies renouvelables », a-t-il assuré, appelant à joindre les efforts et à agir ensemble pour maîtriser les défis du changement climatique et favoriser l’industrialisation et la création de l’emploi et de la croissance.