La décarbonation industrielle est l’un des leviers importants du Nouveau modèle de développement (NMD) du Maroc, a souligné  le 16 mai à Tanger, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali.

Le principal avantage comparatif de la décarbonation du Maroc réside dans le fait que la décarbonation industrielle est l’un des leviers importants de notre NMD“, a fait savoir la ministre, qui intervenait lors d’une rencontre organisée par la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceima, sous le thème “Investir dans le solaire photovoltaïque pour sa propre consommation, une solution rentable: Décarbonation, réduction de la dépendance énergétique et une meilleure compétitivité“.

Dans un message vidéo, Mme Benali a indiqué que le premier levier pour la décarbonation de l’industrie marocaine est le développement des énergies propres, notamment renouvelables, notant que le Maroc a un avantage comparatif par rapport aux autres pays qui ont un potentiel similaire, en raison de la qualité et l’importance de son potentiel en énergies renouvelables, particulièrement dans l’éolien, le solaire et les énergies marines. “Nous prévoyons une nouvelle architecture institutionnelle, avec plus d’ouverture à la concurrence pour la production d’une énergie verte compétitive, et un encouragement de la production décentralisée pour donner un accès notamment à nos industriels à une électricité bas carbone“, a-t-elle lancé, faisant observer que le projet de loi 40.19 modifiant et complétant la loi n°13-09 relative aux énergies renouvelables vise à renforcer davantage la transparence, faciliter l’accès à l’information et aux opportunités d’investissement, et accélérer l’émergence d’un écosystème national vert.

Cette réforme, qui instaure pour la première fois le droit de disposer de certificat vert justifiant que l’énergie utilisée est de source renouvelable, permettra d’encourager la production décentralisée et offrira aux opérateurs, notamment les industriels, la possibilité d’adopter des solutions individuelles ou collectives, en vue de réduire le coût du Kwt d’électricité au maximum et d’optimiser les investissements, a noté Mme Benali, relevant qu’un travail intense est en cours de réalisation pour la mise en œuvre d’un premier programme, visant à améliorer la compétitivité du secteur et renforcer son attractivité.

Ce programme vise à doter toutes les zones industrielles de l’énergie électrique propre compétitive, précisant que le premier projet de ce programme d’une capacité de 40 mégawatt est déjà en cours de développement pour alimenter la zone industrielle de Kenitra, tandis que d’autres projets sont en cours d’instruction pour alimenter d’autres zones industrielles, notamment celles situées à Tanger et à Casablanca.

La ministre a indiqué que l’autre composante essentielle de la décarbonation est la recherche permanente de l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine, qui passe par la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique, soulignant que certains programmes présentent un potentiel d’économie très important et des retours sur investissement très courts, en plus de leur impact en termes de création d’emploi et de valeur ajoutée.

Aujourd’hui, il existe une réelle volonté politique à tous les niveaux pour accélérer la cadence des mesures d’efficacité énergétique“, a-t-elle affirmé, notant qu’environ 80 mesures ont déjà été identifiées portant sur tous les secteurs, dont l’industrie qui occupe une place de choix dans ce programme.

La ministre a, par ailleurs, relevé que le monde assiste à une véritable révolution des chaines de valeur, qui a été accélérée par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, la crise économique et financière, et la crise énergétique, notant que cette situation devrait accélérer la transition vers le bien-être humain et l’équité sociale, tout en réduisant les risques environnementaux et la pénurie des ressources.

Elle a, à cet égard, assuré que le Maroc a su capitaliser sur ses acquis en matière de transition énergétique pour se positionner dans les marchés naissants de l’économie durable, un positionnement qui passe notamment par un processus de décarbonation de son industrie et une sécurité énergétique durable avec des coûts abordables, tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles.

“Aujourd’hui les pouvoirs publics s’activent pour répondre aux préoccupations des industriels pour préserver la compétitivité de nos exportations, notamment vers l’Europe, qui constitue notre premier partenaire commercial“, a dit Mme Benali, ajoutant “nous n’avons pas besoin d’attendre l’application de la taxe carbone aux frontières de l’Union européenne pour la mise en place d’un modèle économique durable et propre“.

Cette rencontre, qui a connu la participation d’un parterre d’experts, de responsables économiques et d’industriels marocains et étrangers, a été ponctuée par trois panels sur “l’impératif de la décarbonation pour la compétitivité des entreprises“, “les composantes et clés du succès d’un projet solaire“, et “les dispositifs de financement et d’appui pour le photovoltaïque“, en plus de témoignages d’industriels de la région ayant installé une centrale solaire.

Le projet de loi n° 82.21 relatif à l’autoproduction électrique constitue un nouveau cadre incitatif pour le secteur privé, en vue d’investir en matière de production d’électricité, a souligné le 17 mai, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Présentant ce projet de loi devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, Mme Benali a indiqué que ce texte juridique constitue une opportunité pour encourager le secteur privé, en particulier les petites, moyennes et grandes entreprises à investir davantage dans le domaine de production d’électricité, afin de répondre à leurs besoins en électricité à des prix compétitifs et de mieux maîtriser leurs consommations en électricité.
Le projet de loi vise la réglementation de l’activité d’autoproduction de l’énergie électrique à des fins d’autoconsommation, quelle que soit la source de production, tout en assurant la sécurité du réseau électrique national et en veillant au respect des principes de transparence entre toutes les parties prenantes.

Ce projet permettra également de créer de nouvelles opportunités d’emplois dans les domaines liés à la conception, la réalisation, l’exploitation et à l’entretien des centrales d’autoproduction d’électricité par des entreprises créées à cet effet, ce qui est de nature à créer une dynamique soutenue dans le marché de travail.

Par ailleurs, la ministre a souligné que l’autoproduction de l’énergie électrique fait face à plusieurs contraintes et défis, conformément aux lois précédentes réglementant ce secteur, impactant ainsi la cadence de réalisation des projets relatifs à l’autoproduction d’électricité dans le Royaume.

Elle a, dans ce sens, cité l’incapacité d’autoproduire de l’électricité à l’exception du réseau de l’ONEP, l’incapacité d’autoproduire de l’électricité d’une capacité entre 50 mégawatts et 300 MW et d’accéder au réseau électrique avec une capacité de moins de 300 mégawatts, en plus du grand nombre de centrales d’autoproduction d’électricité réalisées et exploitées sans licence.

Mme Benali a aussi noté que ce projet de loi a nécessité la réalisation d’une étude juridique à travers l’organisation de plusieurs ateliers avec les différentes parties prenantes, en vue d’améliorer ce projet de loi, tout en préservant son esprit et en respectant les particularités du système électrique national, ajoutant qu’une série de réunions ont été tenues avec les représentants des entreprises du secteur privé pour examiner leurs propositions.
Par ailleurs, la ministre s’est attardée sur les défis auxquels est confronté le secteur de l’électricité, notamment la demande croissante d’énergie et le taux élevé de dépendance énergétique, notant que le taux de demande d’électricité a atteint 4% durant la période 2009-2021.
Dans cette lignée, elle a rappelé que le Maroc œuvre actuellement à mettre en place une nouvelle vision stratégique pour accélérer la transition énergétique et mettre en œuvre les objectifs de développement durable, combinant le plan de développement économique pour la phase post-Covid 19 et les défis de la conjoncture économique et sociale, en assurant l’approvisionnement du Royaume en électricité et la généralisation de son accès avec la meilleure qualité et à des prix compétitifs, et ce dans le respect des engagements internationaux du Maroc en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Le ministère œuvre également à la mise en œuvre de cette nouvelle vision stratégique, via l’adoption d’une approche durable dans tous les secteurs, en vue de développer une économie nationale ‘‘verte” bas en carbone et d’améliorer sa compétitivité et de renforcer le cadre juridique dans le but de créer un climat favorable à l’investissement.
Il est également question de hisser l’attractivité du secteur de l’électricité aux niveaux national et régional et d’augmenter sa capacité en termes de création d’emplois et de revenus stables.

A noter que le projet de loi repose sur une série de principes de base à savoir le droit de toute personne physique ou morale soumise au droit public ou privé à l’autoproduction (avec certaines exceptions), la production exclusivement pour l’autoconsommation (sans commercialisation d’électricité auprès d’autres consommateurs) et être propriétaire de l’installation d’autoproduction par le consommateur ou avoir le droit d’en disposer.
Il stipule aussi la généralisation de l’autoproduction dans tous les réseaux électriques, y compris les réseaux de distribution d’électricité, l’ouverture à toutes les capacités et sources de production d’énergie électrique pour l’autoproduction d’électricité et le droit d’accès au réseau électrique national pour le transport de l’électricité autoproduite des sites de production vers les sites de consommation.

Le projet de loi permet aussi aux auto-producteurs l’accès au réseau électrique national, afin de transférer l’énergie produite des sites de production vers les sites de consommation.

Un protocole d’accord visant à renforcer la coopération entre le Maroc et la France dans le domaine du climat et du développement durable a été signé, le 20 mai, entre le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Agence française de Développement (AFD).

Au titre de ce protocole, paraphé par Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Rémy Rioux, Directeur Général de l’AFD et Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc, l’AFD appuie le Maroc pour la formulation de la Stratégie bas carbone quantitative à long terme.

Cette stratégie quantitative a, notamment, pour objectif l’élaboration des plans d’actions sectoriels de décarbonation à long-terme et ce, dans les secteurs de l’énergie et de la production d’électricité, de l’industrie, de l’agriculture, du bâtiment, du transport, des forêts, ainsi que des déchets.

L’AFD appuiera son élaboration, en partenariat avec “Pathways 2050 Platform”, initiative lancée lors de la COP22 à Marrakech, visant à soutenir les pays souhaitant s’engager dans l’élaboration de telles stratégies, et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
La stratégie vise une transition bas-carbone ambitieuse et résiliente aux effets extrêmes des changements climatiques qui constitue une source d’opportunités pour les opérateurs socio-économiques, de gains de productivité et de compétitivité ainsi que de créations d’emplois.
Elle s’appuiera, entre autres, sur les scénarios de modélisation des trajectoires technico-économiques et des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du Maroc à long terme ainsi que sur les orientations du Nouveau modèle de développement.

Ce processus, qui sera mené selon une approche participative et inclusive, connaitra, souligne le communiqué, la tenue d’une série d’ateliers de formation et de renforcement des capacités au profit du maître d’ouvrage et des partenaires sectoriels en matière de modélisation des scénarios de décarbonation et d’estimation des coûts et bénéfices résultants des politiques et mesures technologiques d’atténuation proposées.
Le Maroc avait déjà élaboré une stratégie bas carbone qualitative à long terme, et l’a soumise au Secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique conformément aux dispositions de l’Accord de Paris en décembre 2021.

L’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), Afriquia SMDC, leader du secteur de la distribution de carburants, et la plateforme à but non lucratif Mécano Al Maghrib ont organisé dernièrement, au Centre de Recherche et d’Engineering de l’Automobile de Casablanca (CREA), la cérémonie de remise des certificats de la première promotion de la formation qualifiante en faveur des professionnels de la mécanique « Cycle Maalem ». Cette cérémonie vient couronner plusieurs mois d’apprentissage et d’échange de savoirs entre professionnels de la mécanique automobile.

Lancé en mars 2021, dans le cadre d’une convention-cadre de partenariat entre les deux institutions, ce cycle de formation de trois mois vise à améliorer les compétences techniques et soft skills des mécaniciens et garagistes, membres du programme Mécano Al Maghrib.

La cérémonie officielle de remise des certificats, co-présidée par Mme Loubna Tricha, Directrice Générale de l’OFPPT, et M. Saïd El Baghdadi, Directeur général de Afriquia SMDC, a été marquée par la délivrance des certificats à la 1ière promotion, relevant de la ville de Casablanca. Cet événement a été l’occasion de donner le coup d’envoi officiel pour l’octroi des certificats dans les autres régions du Royaume.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence des équipes pédagogiques en charge de formation, baptisée « Réparateur de véhicules Automobiles MAALEM ».

Riche de par la variété de son contenu, cette formation qualifiante touche plusieurs aspects afférents à la mécanique automobile notamment l’électronique automobile, les meilleurs pratiques en matière de gestion des ateliers, le diagnostic des nouveaux systèmes de confort et de sécurité automobile, les méthodes et outils de diagnostic ainsi que les softs skills.

L’objectif de ce cycle de formation est de permettre aux mécaniciens de disposer de connaissances actualisées, en sus d’instruments et de compétences pratiques pour rester en phase avec l’accélération exponentielle des technologies dans ce secteur et de toutes les grandes tendances de l’industrie automobile. Ainsi, la mise à niveau des capacités techniques et opérationnelles des bénéficiaires du « Cycle Maalem » permettra, non seulement d’affiner leur savoir-faire dans les domaines de la mécanique moderne et les systèmes électroniques, mais également de les convertir en praticiens performants. Accessible sans restriction d’âge ou de niveau scolaire, cette formation favorise la viabilité du métier de mécanicien automobile, en offrant davantage d’opportunités d’intégration dans l’économie moderne, et la dynamisation, à long terme, du tissu entrepreneurial marocain.

Ce projet s’inscrit dans les priorités du programme Mécano Al Maghrib, la plateforme à but non lucratif ayant pour vocation le développement, la valorisation et l’animation de la communauté de professionnels de la mécanique à travers des activités spécialement conçues

pour eux, notamment, les rencontres de sensibilisation, les activités porte-à-porte, les contenus à valeur ajoutée, les formations sur les bonnes pratiques du secteur, la formation qualifiante et bien d’autres.

Il est à noter que les résultats de l’enquête de satisfaction réalisée en ligne par l’OFPPT ont confirmé la grande satisfaction des bénéficiaires du rendu de la formation. En effet, 96% ont exprimé leur satisfaction par rapport au contenu de la formation et aux approches pédagogiques adoptées, 92% ont mentionné que la formation a contribué à l’amélioration de leurs compétences du travail d’équipe et leur a permis d’améliorer la gestion de leurs ateliers, alors que 98% ont exprimé leur souhait de développer leurs propres projets.

Le taux de réussite de la première promotion dépasse 80% soit 206 lauréats qui ont réussi à avoir leur certificat.

Dans la continuité de la mise en place du programme de formations qualifiantes, une deuxième promotion du Cycle Maâlam a démarré à compter du 22 Novembre, au niveau de 13 établissements de formation professionnelle relevant de 08 directions régionales de l’OFFPT. Ce cursus sera couronné par l’octroi de certificats à près de 330 bénéficiaires, à l’issue de la validation des cinq modules de la filière.

Une troisième promotion de près de 465 mécaniciens sera lancée à compter de mars 2022 dans 15 villes du pays, parmi lesquelles Dakhla, Laâyoune, Guelmim dans les provinces du Sud.

Dans son allocution, Mme Loubna Tricha a exprimé sa fierté et son entière satisfaction entière du parcours individuel et collectif de chacun des bénéficiaires du Cycle Maalam.

« A l’OFPPT, notre engagement en tant que partenaire privilégié des professionnels s’articule principalement autour de la montée en compétences des ressources qualifiées, tous secteurs confondus. Ce programme qui vise la formation de 3000 professionnels à l’horizon 2023, fournit aux bénéficiaires une opportunité majeure pour s’imprégner des bonnes pratiques de la mécanique moderne et surtout acquérir les compétences nécessaires pour rester en phase avec les transformations du secteur automobile », a affirmé Mme Loubna Tricha à l’occasion.

Dans sa part, M. Saïd El Baghdadi, directeur général d’Afriquia SMDC a déclaré qu’« Au cours des derniers mois, nous avons pu ensemble remarquer l’engouement de la communauté Mécano Al Maghrib pour le Cycle Maalam. Un enthousiasme que nous avons honoré à travers l’augmentation du nombre de bénéficiaires cette année dans l’objectif de former 3000 bénéficiaires à l’horizon 2023, soit 1000 mécaniciens par an au lieu de 600 initialement prévus, à travers l’inclusion de l’ensemble des régions du Maroc. » Et d’ajouter que « Ceci dit, nous ne nous arrêterons pas à une aide à court terme, nous voulons, après l’obtention de leurs certificats en mécanique, suivre ces mêmes mécaniciens sur d’autres volets, les accompagner sur le long terme afin d’assurer une évolution durable. »

Le rythme de la transition énergétique dans le monde doit s’accélérer considérablement, au regard du contexte actuel marqué par la flambée du prix du carburant, des problèmes de sécurité énergétique et la lenteur des progrès en matière d’action climatique, a plaidé le 11 mai, le Forum Économique Mondial (WEF).

Le besoin urgent d’accélérer la transition énergétique globale est renforcé par le prix élevé du carburant, les pénuries de produits de base, les progrès insuffisants dans la réalisation des objectifs climatiques et la lenteur des avancées en matière de justice énergétique et d’accès à l’énergie“, relève le WEF dans son rapport intitulé Fostering Effective Energy Transition 2022 (Favoriser une transition énergétique efficace).

S’appuyant sur les dix années d’existence de l’indice de transition énergétique, ce rapport présente “des recommandations clés pour les gouvernements, les entreprises, les consommateurs et les autres parties prenantes sur la manière de faire progresser la transition énergétique”.
“Il est essentiel de donner la priorité à une transition énergétique résiliente et à la diversification du bouquet énergétique pour répondre à la volatilité du marché de l’énergie“, soulignent les auteurs du rapport.
Pour accélérer la transition vers une offre et une demande d’énergie plus propre, le rapport indique que davantage de pays doivent prendre des engagements contraignants en matière de climat, créer des visions à long terme pour les systèmes énergétiques nationaux et régionaux, attirer des investisseurs du secteur privé dans des projets de décarbonation et aider les consommateurs et la main-d’œuvre à s’adapter.

« Les pays risquent de voir des événements futurs aggraver la perturbation de leur chaîne d’approvisionnement énergétique à une époque où le créneau pour empêcher les pires conséquences du changement climatique se réduit rapidement », a déclaré Roberto Bocca, responsable Énergie, matériaux et infrastructure au Forum Économique Mondial

« Bien qu’il y ait des décisions difficiles à prendre pour aligner les impératifs de sécurité énergétique, de durabilité et d’accessibilité à court terme, il est temps de redoubler d’efforts ».
Le rapport révèle également les obstacles structurels qui empêchent de concilier le caractère abordable, la sécurité et la disponibilité de l’énergie avec la durabilité. Tout cela s’explique par les chocs cumulés subis par le système énergétique : demande d’énergie en hausse après la pandémie, goulets d’étranglement dans l’approvisionnement en carburant, pressions inflationnistes et reconfiguration des chaînes d’approvisionnement en énergie causée par la guerre en Ukraine.
Pour faire face à cette situation difficile, les pays doivent poursuivre la diversification sur deux fronts : non seulement leur bouquet énergétique national à long terme, mais aussi leurs combustibles et leurs fournisseurs d’énergie à plus court terme, indique le WEF.

La plupart des pays dépendent d’une poignée de partenaires commerciaux pour satisfaire leurs besoins en énergie et ne disposent pas d’une diversification suffisante des sources énergétiques, ce qui leur laisse peu de flexibilité pour faire face aux perturbations, fait remarquer le rapport.
Le rapport note que sur 34 pays ayant une économie avancée, onze dépendent de seulement trois partenaires commerciaux pour plus de 70 % de leurs importations de carburant.
« La crise énergétique actuelle révèle à quel point l’énergie est importante pour les gens et l’économie», a déclaré Espen Mehlum, responsable du programme d’analyse comparative de l’énergie, des matériaux et des infrastructures au Forum Économique Mondial

« Il est désormais essentiel de s’attaquer aux risques structurels devenus évidents, tout en renforçant la dynamique de l’action climatique. Le succès dépendra en grande partie des politiques et des investissements. En donnant la priorité à l’efficacité énergétique et en accélérant les investissements dans les infrastructures d’énergie propre, les énergies renouvelables, l’hydrogène propre et les nouvelles capacités nucléaires, il est possible de renforcer la résilience du système énergétique, et nous gagnerons tous à réduire les émissions »

Vivo Energy Maroc encourage l’innovation dans ses stations-service à travers l’Innovation Camp, un programme d’appui à l’entrepreneuriat à vocation éducative, en partenariat avec Injaz Al-Maghrib. La compétition a permis à près de 43 étudiants issus d’universités marocaines, de travailler en équipes et de proposer des solutions pertinentes et pratiques en s’appuyant sur le Design Thinking. Ils sont invités à réfléchir à la problématique : Comment imaginez-vous la station-service de demain ?

«Nous sommes heureux d’associer la jeunesse universitaire marocaine, en vue de favoriser l’innovation dans nos stations-service. Notre mobilité énergétique et technologique est en pleine évolution. Passer de la station-service d’aujourd’hui à la station-service de demain est un changement inévitable. Au sein de Vivo Energy Maroc, nous sommes engagés à l’accompagner en repensant notre modèle à travers une innovation continue pour une expérience client améliorée», a déclaré Mme Hind Mejjati Alami, Directrice Communication & RSE de Vivo Energy Maroc.

Vivo Energy Maroc encourage la participation de ses employés à ce programme de responsabilité sociale. Beaucoup se sont portés volontaires en vue d’accompagner les étudiants en faisant preuve d’une mobilisation exemplaire, au même titre que les équipes participantes. L’innovation Camp permet ainsi l’accompagnement de jeunes désirant s’initier à l’entrepreneuriat et au monde de l’entreprise.

«Grâce au partenariat de longue date avec Vivo Energy Maroc, l’Innovation Camp gagne en pertinence et compte atteindre encore plus de jeunes. Au-delà de la contribution matérielle, les collaborateurs de Vivo Energy Maroc se proposent comme bénévoles pour dispenser les programmes d’Injaz Al-Maghrib. Ce mécénat de compétences fait une différence et a un impact positif visible sur les jeunes étudiants et les milieux professionnels», a déclaré Mme Laila Mamou, Présidente d’Injaz Al-Maghrib.

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a reçu une nouvelle distinction pour son système management qualité (SMQ) relatif à la formation et au développement des compétences.

“Le SMQ de la formation et développement des compétences de l’ONEE a passé, avec succès, les 5 et 6 mai 2022, l’audit de suivi N°2 de ses 11 processus management, réalisation et support selon la version 2015 de la norme ISO 9001, à l’issue duquel aucune non-conformité n’a été relevée“.
Cet audit vient renforcer l’engagement de l’ONEE dans le processus d’amélioration continue de ses activités de formation et de développement des compétences de son capital humain afin d’améliorer ses performances opérationnelles et poursuivre la satisfaction de ses clients, des tiers et des partenaires

Et de souligner que la direction formation et développement des compétences de l’ONEE est certifiée conformément à la norme ISO 9001 Version 2015 depuis l’année 2020, à la norme ISO 9001 version 2008 depuis 2014 et à la norme ISO 29993 depuis 2021 pour la prestation de formation relative à la préparation à l’habilitation électrique au profit des tiers.

Outre l’amélioration continue de la qualité de la formation, ces labels permettront au centre des sciences et techniques de l’électricité de l’ONEE de renforcer son portefeuille clients à l’échelle nationale et continentale, de renforcer la sécurité des installations et des personnes, de valoriser l’expertise de l’ONEE et de pérenniser son label en tant que centre d’excellence panafricain.

Ces distinctions sont également une reconnaissance de l’investissement quotidien de l’ensemble des collaboratrices et collaborateurs pour accompagner les avancées réalisées par le Royaume“.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable,  Mme Leila Benali, a présidé le 29 avril, la 15e réunion du conseil d’administration de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, M. Abdellatif Miraoui, ainsi que de plusieurs acteurs clés du secteur de l’Énergie, membres du conseil d’administration de l’Institut.

À cette occasion, le conseil d’administration de l’IRESEN a acté la démission du Directeur Général, M. Badr Ikken, qui, après onze ans à la tête de l’IRESEN, a souhaité poursuivre d’autres opportunités professionnelles en dehors de l’institut. En attendant la nomination d’un nouveau DG, l’intérim est assurée par Dr. Samir Rachidi, directeur scientifique en charge des systèmes thermiques et du Power-to-X.

Le Nigeria et le Maroc prévoient de construire le plus long gazoduc offshore du monde pour transporter le gaz entre les deux pays, en traversant 11 autres d’Afrique de l’Ouest, rapportent mardi des médias locaux.

Cité par les médias, Tolu Ogunlesi, conseiller média du président nigérian Muhammadu Buhari, a indiqué sur son compte Twitter, que le partenariat, qui était conclu entre la Compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) et l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) du Maroc, a été initialement signé par les deux pays en juin 2018.

Il a déclaré que “le Nigeria et le Maroc font équipe pour construire le plus long pipeline offshore du monde”. “Il transportera du gaz du Nigeria vers le Maroc jusqu’en Europe, en traversant 11 pays d’Afrique de l’Ouest”, a précisé M. Ogunlesi.

Le ministre d’État nigérian aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, a expliqué que le projet, qui est une extension de celui de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest et qui achemine déjà du gaz du Nigeria jusqu’au Ghana, en est au stade des études et de la recherche de partenaires financiers, pour le mener jusqu’au Maroc où il sera relié au marché européen

“Nous voulons poursuivre ce même gazoduc jusqu’au Maroc en longeant la côte. Pour l’heure, nous sommes au niveau des études, et bien sûr, nous sommes au niveau de la sécurisation du financement de ce projet et beaucoup d’entités manifestent leur intérêt“, a précisé M. Sylva.

Il a révélé, selon les médias locaux, que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie font partie des organismes internationaux prêts à investir dans le projet de gazoduc Maroc-Nigeria.

Les Russes sont très désireux d’investir dans ce projet et il y a beaucoup d’autres entités qui sont également désireuses d’investir dans ce projet parce que c’est un gazoduc qui va transporter notre gaz à travers de nombreux pays en Afrique et aussi, jusqu’à la limite du continent africain où nous pouvons avoir accès au marché européen“, a-t-il fait savoir

“L’OPEP est également intéressée par le projet et a fait part de son intérêt“, a-t-il poursuivi.
Toutefois, le ministre a souligné que “nous n’avons pas encore totalement conclu un arrangement financier. De nombreuses personnes manifestent leur intérêt. Il y a beaucoup d’intérêt international, d’intérêt des investisseurs pour le projet, mais nous n’avons pas vraiment identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler”.

“Pour l’instant, les deux investisseurs dans ce projet sont le Nigeria et le Maroc, nous sommes les deux pays qui sont prêts à s’unir pour développer ce gazoduc“, a-t-il précisé.
S’agissant de la réalisation du projet sous l’administration dirigée par M. Buhari, le ministre a noté que le projet ne serait pas achevé par l’administration actuelle.

  1. Sylva a déclaré que “cette administration ne peut pas terminer le gazoduc Maroc-Nigeria, mais nous pouvons au moins l’amener au point de départ avant notre départ“, pour que les administrations suivantes puissent le terminer.

Le mégaprojet de gazoduc Maroc-Nigeria, dont l’étude de faisabilité a été entamée en mai 2017 avec un coût de plusieurs milliards de dollars, avait été lancé au cours de la visite officielle de SM le Roi Mohammed VI, en décembre 2016 à Abuja, et un accord y afférent avait été signé, le 10 juin 2018, lors d’un déplacement à Rabat du Président nigérian, Muhammadu Buhari.

L’importance du projet de gazoduc entre le Nigeria et le Maroc réside dans le fait qu’il constitue la principale voie de développement et d’intégration à grande échelle et transfrontalière et qu’il s’agit d’un projet stratégique-atlantique visant à améliorer la sécurité énergétique des pays africains et européens, ainsi que d’un carrefour des intérêts énergétiques de plusieurs acteurs internationaux, estime M. Mohamed Bouden, politologue et président du Centre Atlas d’analyse des indicateurs politiques et institutionnels.

La vision logique du projet n’était pas de raccourcir les distances mais d’en faire une voie de développement et d’améliorer la vie de près de 400 millions de personnes, car un projet de cette ampleur devrait être une artère vitale, souligne le politologue marocain dans un article publié dans le portail sénégalais “reveildakar.info”.

Les deux pays auraient pu envisager un projet de gazoduc qui partirait du Nigeria vers le Maroc et ne passerait que par trois pays, à savoir le Niger, le Mali et la Mauritanie ou quatre États qui sont le Bénin, le Burkina, le Mali et la Mauritanie. Mais, la vision maroco-nigériane concernant le pipeline a pris en compte les facteurs de sécurité et de stabilité et les opportunités d’intégration et de développement durable dans un large éventail d’Afrique de l’Ouest comprenant 11 pays, a fait noter M. Bouden.

Les récents développements internationaux ont mis un accent stratégique sur les sources d’énergie et ont contribué à la consolidation de l’importance stratégique, économique et géopolitique du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, fruit de la volonté commune de deux pays leaders dans le continent africain, et ce, lors de la visite effectuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigeria en 2016, et de Ses entretiens avec le président nigérian, Muhammadu Buhari, a ajouté le politologue.

Les avantages économiques du projet de gazoduc Nigeria-Maroc se reflètent pour le Royaume du Maroc dans le renforcement et la diversification des choix et des alternatives sur le marché de l’énergie, alors que pour le Nigeria ce projet géant améliorera considérablement le PIB du pays, note-t-il, relevant que les pays que traversera le pipeline seront en mesure de produire suffisamment d’électricité pour la consommation intérieure, les activités manufacturières, les activités agricoles, la production agricole, ainsi que pour créer des offres d’emploi et d’améliorer les conditions de vie des populations

Dans un cadre plus global, le projet pourrait accélérer la mise en œuvre de la vision de la route transafricaine de Tanger-Lagos et permettra également d’améliorer les possibilités de traiter les causes de la migration irrégulière en provenance des pays d’origine et de contribuer à réduire la pollution, stimuler une industrie propre et promouvoir la sécurité et la stabilité.

Il ne fait aucun doute que le projet donnera un nouvel élan au Maroc sur le continent africain sur les plans économique, politique et développemental, et renforcera la position du Royaume du Maroc en tant que pays africain leader dans l’investissement en Afrique, a encore souligné M. Bouden, précisant que la position stratégique du Maroc donne accès à de nombreux acteurs importants régionaux et continentaux et hors du continent africain, d’autant plus que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc représente une vision stratégique dont l’ambition dépasse 5660 km vers le nord.

Sur le plan géopolitique, la voix du Maroc et du Nigeria se fait entendre par les différents acteurs internationaux qui parlent en termes d’énergie pour soutenir ce futur projet, a-t-il fait remarquer, affirmant que le Royaume adopte une stratégie tridimensionnelle qui vise, d’une part, à renforcer le marché intérieur de l’énergie avec une alternative importante, et d’autre part, à sécuriser un passage de gaz vital afin de créer un modèle complémentaire entre l’Afrique du Nord et de l’Ouest, ainsi que de rendre le lien entre l’Afrique et l’Europe fondé sur la logique de l’équilibre et du bénéfice mutuel.

Au volet des partenariats et des investisseurs, M. Bouden a indiqué que le projet a certainement besoin de partenaires internationaux des secteurs public et privé, car il représente un partenariat à long terme et un cadre d’action collective pour accélérer la croissance économique.
A rappeler que le ministre d’État nigérian aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva, avait expliqué lundi dernier que le projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui est une extension de celui de gazoduc de l’Afrique de l’Ouest et qui achemine déjà du gaz du Nigeria jusqu’au Ghana, en est au stade des études et de la recherche de partenaires financiers, pour le mener jusqu’au Maroc où il sera relié au marché européen.

“Nous voulons poursuivre ce même gazoduc jusqu’au Maroc en longeant la côte. Pour l’heure, nous sommes au niveau des études, et bien sûr, nous sommes au niveau de la sécurisation du financement de ce projet et beaucoup d’entités manifestent leur intérêt”, avait déclaré M. Sylva.

Il avait révélé que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et la Russie font partie des organismes internationaux prêts à investir dans le projet de gazoduc Maroc-Nigeria.
Toutefois, le ministre avait souligné que “nous n’avons pas encore totalement conclu un arrangement financier. Il y a beaucoup d’intérêt international, d’intérêt des investisseurs pour le projet, mais nous n’avons pas vraiment identifié les investisseurs avec lesquels nous voulons travailler”.

“Pour l’instant, les deux investisseurs dans ce projet sont le Nigeria et le Maroc, nous sommes les deux pays qui sont prêts à s’unir pour développer ce gazoduc”.