La stratégie énergétique du Maroc mise en avant au sommet des pays membres du bassin sédimentaire “MSGBC Oil, Gas & Power”

La stratégie du Maroc en matière de transition énergétique a été mise en avant à la deuxième édition de la Conférence des pays membres du bassin sédimentaire “MSGBC Oil, Gas & Power”, organisée à Diamniadio près de Dakar, par Energy Capital & Power (Ecp).
S’exprimant lors d’un panel sous le thème “une nouvelle vision pour accélérer la production et l’investissement dans un contexte de transition énergétique”, la Directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra a souligné que grâce à la vision de Sa Majesté le Roi, le Maroc a amorcé depuis le début du 21ème siècle une période marquée par de grandes réalisations d’infrastructures et plusieurs projets structurants, notamment dans les domaines de l’électrification, du transport et des énergies renouvelables.

Une transition énergétique réussie requiert une politique volontariste de l’Etat, un engagement de tous les acteurs et un cadre réglementaire d’accompagnement, a-t-elle affirmé devant les participants à ce panel.

Dans ce sens, elle a indiqué que le programme d’électrification rural généralisé constitue un exemple de réussite à partager en Afrique, ajoutant qu’il a connu une grande réussite et a permis d’atteindre aujourd’hui un taux d’électrification de plus de 99% contre 18% seulement en 1995, à la faveur de la stratégie mise en place à cet égard par l’Office national d’électricité.

Soulignant que l’énergie est essentielle pour tout développement économique, Mme Benkhadra a expliqué que la stratégie énergétique du Maroc se base sur le développement des ressources énergétiques renouvelables (ER), à travers la réalisation des Plans Solaire et Éolien (52% de capacités installées en ER à l’horizon 2030) ainsi que l’introduction du GNL et du gaz naturel .

Rappelant que le Maroc a, depuis les années 80, perçu l’importance du rôle qu’il pourrait jouer sur le plan régional en matière d’échange d’énergie électrique, la Directrice générale de l’ONHYM a affirmé que le Maroc se positionne aujourd’hui comme “acteur principal sur le marché de l’électricité au niveau de la zone Euro maghrébine et joue pleinement son rôle de hub énergétique régional et de pays de transit pour les échanges transfrontaliers d’électricité”.

“Grâce aux atouts stratégiques dont dispose le Maroc en matière d’infrastructures d’interconnexions, il sera en mesure de jouer un rôle central dans la création d’un marché régional africain d’électricité et son intégration au marché européen”.

Concernant le réseau de Transport très haute tension (THT) et haute tension (HT), elle a noté que le système électrique du Maroc “dispose d’un réseau de transport bien maillé qui lui permet d’approvisionner le pays en énergie électrique dans de bonnes conditions de sécurité et de qualité de service et de raccorder les centrales de production”, précisant également que les réseaux de distribution d’électricité au Maroc couvrent l’ensemble du périmètre national, aussi bien urbain que rural.

S’attardant par ailleurs sur le partenariat Public-Privé dans le domaine des énergies, elle expliqué que le Maroc, fort du succès rencontré par ces projets à l’échelle internationale, a réussi à démontrer sa capacité à mettre en place de grands projets d’envergure grâce aux acteurs publics et privés notamment pour le développement des centrales électriques.

Convaincu que le développement du continent africain est tributaire de l’intégration et de la coopération entre les pays du sud, le Maroc, conformément à la vision royale, a mis en place une stratégie d’ouverture sur l’Afrique se basant sur la coopération et le développement, un partenariat gagnant-gagnant et a signé des contrats de coopération avec plusieurs pays africains, a-t-elle dit, affirmant que le Royaume est prêt pour partager son expérience avec les pays africains.

Le Sommet “MSGBC Oil, Gas & Power”, organisé les 1 et 2 septembre par Energy Capital & Power (Ecp), une plateforme d’investissement en Afrique pour le secteur de l’énergie, est tenu sous le thème “l’avenir du gaz naturel: la croissance par l’investissement stratégique et l’élaboration de politiques”, avec la participation de représentants de pays africains dont le Maroc.

La conférence réunit les délégués des pays membres du bassin sédimentaire, à savoir la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Mauritanie et le Sénégal, ainsi que des représentants d’autres pays africains comme le Maroc et la Côte d’Ivoire et de nombreux investisseurs étrangers venus des Etats-Unis, d’Australie, d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient.