La recherche scientifique doit se placer au cœur du développement des EnR
La recherche scientifique doit être au cœur des stratégies nationales de développement des énergies renouvelables (EnR), a indiqué, le 2 novembre à El Jadida, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.
S’exprimant à l’occasion de l’inauguration des salons Elec Expo, Ener Event & Tronica Expo, M. Miraoui a mis l’accent sur la nécessité d’associer le capital humain et la recherche scientifique aux stratégies du Royaume relatives à la promotion des EnR, affirmant que les questions écologiques revêtent une importance capitale dans les plans de développement du Maroc conformément aux Hautes Orientations Royales.
“Il faut que nous parvenions à associer l’ensemble des grands chantiers de notre pays à la formation et à la recherche ce qui nous permettra de capitaliser sur notre savoir-faire et profiter des ressources dont regorge notre continent que nous devons employer à notre avantage pour créer de la valeur ajoutée”, a relevé le ministre lors de cet événement placé sous le thème “La mobilité électrique: états des lieux et opportunités”.
Parallèlement, M. Miraoui a mis en avant l’élan de progrès réalisé par le Maroc, aujourd’hui leader régional et continental en matière de développement durable, appelant l’ensemble des parties prenantes, publiques et privées, à coopérer pour l’innovation et la recherche scientifique, deux axes majeurs de l’action du ministère, qu’il s’emploie à promouvoir pour répondre avec acuité aux enjeux et défis du développement socio-économique du Maroc.
A ce titre, le ministre a mis en lumière la nécessité de développer des recherches pour parvenir à de nouvelles technologies de stockage qui constituent “le talon d’Achille” de tout développement énergétique, dans l’objectif de concevoir des capacités et moyens de stockage innovants à même d’optimiser l’utilisation de ces énergies émergentes.
M.Miraoui a, dans ce cadre, insisté sur l’importance pour l’écosystème de l’innovation d’être attentif aux ruptures technologiques qui remplaceront les technologies dominantes, lesquelles devraient être anticipées par la formation et le déploiement de la recherche & développement, dans le cadre d’une intelligence collective, à l’aune des évolutions du secteur des EnR.
Pour sa part, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a souligné que la mobilité électrique peut être une opportunité pour le Maroc, donnant l’exemple de la fabrication par des ingénieurs marocains des 600 bornes de recharge pour véhicules électriques déployées aujourd’hui sur le territoire national.
M.Mouline a également rappelé la nouvelle feuille de route de mobilité électrique en cours d’élaboration en collaboration avec les ministères concernés, les institutions publiques et privées, la CGEM, ainsi que les établissements universitaires dans le volet de la recherche et du développement.
Cette nouvelle stratégie vise à saisir les opportunités de déploiement de la mobilité électrique sur le plan national afin de consolider l’industrie des véhicules propres au Maroc dont deux modèles sont déjà conçus et produits localement et exportés au nombre de 40.000 véhicules.
L’industrie des batteries est un autre volet important dans la mesure où les ressources naturelles du Royaume renferment des composants et des minerais essentiels à leur production, a-t-il ajouté, notant que cette industrie créatrice d’emplois et de valeur ajoutée représente une opportunité de développement économique pour le pays.
Le président de la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), Ali El Harti, est revenu, lui, sur l’importance d’adhérer à la mobilité électrique au moment où s’opère à travers le monde une réelle transition du thermique vers l’électrique, formulant le souhait pour les entreprises marocaines de capter les opportunités offertes par l’émergence des EnR.