Le Maroc dispose d’atouts considérables pour réussir la transition énergétique, a affirmé, le 25 octobre à Marrakech, la Directrice Générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Amina Benkhadra.

“Le Maroc dispose d’atouts considérables pour réaliser cette transition, notamment à travers la mise en œuvre des plans d’énergies solaire et éolienne, lancés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, afin d’atteindre 52 % de la capacité électrique installée provenant d’énergies renouvelables à l’horizon 2030“, a relevé Mme Benkhadra qui intervenait à l’occasion de la 3e édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz

“Le Maroc ne cesse de consolider sa position de leader énergétique régional, à travers le renforcement des partenariats et l’adoption de l’innovation, tout en donnant la priorité à un mix énergétique durable et contribuant de manière substantielle à la transition énergétique mondiale“, a-t-elle enchaîné.

Dans ce cadre, Mme Benkhadra a mis l’accent sur l’importance pour le Maroc, d’adopter une approche équilibrée qui tienne compte à la fois, de ses ressources en hydrocarbures et de sa démarche vers la transition énergétique, soulignant la nécessité de renforcer les ressources et infrastructures pétrolières et gazières actuelles, en d’investir dans des projets et initiatives énergétiques durables.

De même, elle a relevé l’importance d’exploiter le potentiel du Royaume dans le domaine de l’industrie pétrolière et gazière et dans le secteur de l’énergie de manière responsable, tout en veillant à garantir un équilibre entre la croissance économique, la sécurité énergétique et la durabilité environnementale, garantissant une transition en douceur vers un avenir durable.

A cet égard, elle a tenu à rappeler que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a donné en novembre 2022, Ses Hautes Instructions Royales, au gouvernement pour formuler une “Offre Maroc” pratique et incitative qui inclut toute la chaîne de valeur de la filière hydrogène vert au Maroc, et englobant, en plus du cadre réglementaire et institutionnel, un plan pour les infrastructures nécessaires.

“Le gouvernement œuvre sans relâche pour la mise en œuvre de cette offre marocaine dans le secteur de l’hydrogène vert d’ici 2024, dans le but de bénéficier de l’expertise du Royaume, d’interagir avec les projets des investisseurs dans ce secteur prometteur, et d’élever le Maroc au rang des pays qualifiés dans ce domaine au niveau mondial“.

Mme Benkhadra a, en outre, indiqué que l’ONHYM s’acquitte d’un rôle important à cet égard, en attirant les investissements à travers la coopération, et la promotion des partenariats avec les acteurs étrangers dans ce domaine, soulignant que l’Office vise à contribuer à la réalisation de l’autosuffisance et la sécurité énergétique du Maroc et à réduire la dépendance vis-à-vis des importations.

Sur un autre registre, elle a indiqué que les pays émergents et en développement, dans le contexte des multiples crises auxquelles le monde est confronté, en particulier la crise énergétique sans précédent, jouent un rôle crucial dans la transition mondiale vers un système plus efficace et à faibles émissions de carbone, qui cadre parfaitement avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Elle a, en outre, mis l’accent sur l’importance de développer l’accès au gaz naturel en facilitant le financement des infrastructures, et en développant des partenariats mutuellement bénéfiques, estimant que le développement des investissements dans ce domaine constitue un défi majeur.

Concernant l’importance multiple du gaz naturel, qui est au cœur de la stratégie énergétique du Maroc, Mme Benkhadra, a souligné que cette ressource permet d’accélérer la vulgarisation de l’utilisation des énergies renouvelables, de gérer les coupures et d’atteindre l’efficacité énergétique, qu’elle soit liée à la consommation ou à la gestion de la flexibilité des réseaux, et d’améliorer la compétitivité industrielle, tout en contribuant au renforcement de la coopération régionale grâce à l’utilisation d’infrastructures communes.

 

Le Maroc est un pays leader dans la région dans le domaine de la transition énergétique, a affirmé le 25 octobre, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

“Le Royaume est un pays pionnier dans le domaine du développement des énergies renouvelables, et est considéré comme un acteur important dans le cadre des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre“, a relevé Mme Benali, dans un enregistrement vidéo, diffusée lors de la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz (Marrakech 24-26 octobre).

Tout en soulignant que l’approvisionnement du Maroc d’énergies renouvelables à faible émission de carbone constitue une priorité majeure, elle a appelé à doubler le volume des investissements annuels dans les énergies renouvelables, de renforcer le réseau électrique et d’investir davantage dans les sources de stockage et de flexibilité comme le gaz naturel.

Et de faire remarquer que les crises actuelles, liées aux chocs géopolitiques, à la volatilité des prix, à la hausse spectaculaire de l’inflation et au ralentissement de la croissance, nécessitent la construction d’un modèle socioéconomique plus flexible et plus durable.

“Afin de construire un système énergétique plus résilient, nous aspirons à investir entre 1 et 2 milliards de dollars par an, en partenariat avec le secteur privé, de manière continue et cohérente”, a indiqué Mme Benali, soulignant que la réalisation de cet objectif nécessite une approche rigoureuse, pratique et globale.

Dans son allocution, Mme Leila Benali a aussi abordé la question du financement, estimant que les pays industrialisés ont mis en place de fortes incitations pour pousser les acteurs économiques à être plus ambitieux dans le cadre du processus de transition énergétique.

Tout en soulignant que le financement de la transition énergétique est un enjeu mondial, elle a appelé à “éviter la séparation et la dissociation entre le Nord et le Sud sur les questions du changement climatique et de la transition énergétique”.

Mme Benali a également mis l’accent sur l’importance de rendre les incitations transfrontalières, afin que les promoteurs des pays du Sud puissent accéder à ces fonds, rappelant que le Maroc est un partenaire solide des Etats-Unis et de l’Union européenne (UE).

Une réunion de haut niveau du Comité en charge du projet de Gazoduc Nigéria- Maroc s’est tenue, le 24 octobre à Marrakech, et ce en marge de la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz (24 au 26 octobre).

Cette réunion a eu lieu en présence des représentants de tous les pays traversés par le Gazoduc Nigéria- Maroc, ainsi que du Commissaire Infrastructures, Energie et Digitalisation et du Directeur de l’Energie et des Mines de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Conformément aux protocoles d’accord signés entre les compagnies pétrolières nationales, cette réunion a été notamment consacrée au suivi de l’avancement du projet du Gazoduc Nigeria- Maroc et aux études d’Évaluation d’Impact Environnemental et Social (EIES) et de Survey, fait savoir l’ONHYM.

Tous les participants ont exprimé leur engagement et leur détermination à assurer la réussite du Projet du Gazoduc Nigéria-Maroc.

Organisée par l’ONHYM en partenariat avec la société “IN-VR”, la 3ème édition du Sommet marocain du pétrole et du gaz constitue une occasion d’échanger sur les enjeux de l’exploration pétrolière et gazière au Maroc et du potentiel géologique disponible, tout en focalisant sur les enjeux énergétiques en Afrique.

Ce sommet réunit quelque 180 participants représentant les compagnies pétrolières internationales, les compagnies nationales d’énergie et les sociétés nationales responsables des hydrocarbures des pays africains qui seront traversés par le projet de gazoduc Nigéria- Maroc, outre les sociétés de services, les avocats-conseils, des responsables du secteur bancaire, ainsi que des experts et des cadres de divers pays du monde.

La loi n° 81-21 relative à l’autoproduction de l’énergie électrique aura un impact positif sur l’économie nationale et le marché du travail, a affirmé, le 19 octobre, à Rabat, la ministre de la Transition Energétique et du Développement durable, Leila Benali.

Intervenant par visioconférence aux travaux d’un webinaire organisé par le ministère de tutelle sur le thème: “De la vision à la mise en œuvre : une nouvelle refonte pour accélérer la transition énergétique”, Mme Benali a précisé que cette loi se traduira par la création de nouvelles opportunités d’emploi dans les domaines de la conception, de la réalisation, de l’exploitation et de la maintenance des installations d’autoproduction électrique par des PME.

La loi n° 82-21 permet d’assurer la transparence pour les investisseurs, notamment les industriels, par le renforcement de la mission de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) en fixant les tarifs des services de distribution et de l’excédent, ainsi que ceux de l’accès au réseau, a poursuivi la ministre, notant que ce texte offre un climat favorable à l’investissement privé au Maroc dans les secteurs de l’électricité et des énergies renouvelables.

Ce texte vise essentiellement à encourager la production décentralisée, en tant que l’un des objectifs du Nouveau Modèle de Développement, ainsi qu’à garantir l’accès à une électricité compétitive dans l’ensemble du territoire marocain, a-t-elle précisé, faisant savoir que la réglementation créera un climat favorable et propice pour tous les citoyens désirant produire de l’électricité et la consommer eux-mêmes pour répondre exclusivement à leurs propres besoins.

Selon Mme Benali, il sera possible, pour la première fois, de développer des installations de stockage d’énergie par le secteur privé, notamment d’énergie électrique produite à partir de sources renouvelables, ainsi que de bénéficier de services de stockage.

Par ailleurs, la ministre a mis en exergue la loi n° 40-19 modifiant et complétant la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables, qui s’inscrit en droite ligne des politiques nationales visant à améliorer le climat des affaires, renforcer la transparence, faciliter l’accès aux informations liées aux opportunités d’investissement et accélérer les procédures d’autorisation, notamment en réduisant les délais réglementaires de traitement des demandes.

Elle a, en outre, assuré que cette loi contribuera à améliorer l’attractivité du secteur des énergies renouvelables aux investissements privés locaux et internationaux et à accélérer l’émergence d’un écosystème national spécialisé dans les technologies des énergies renouvelables.

De leur côté, les participants au webinaire ont salué l’approche participative adoptée par le ministère de tutelle pour impliquer les différents acteurs et parties prenantes, ainsi que pour recueillir leurs recommandations concrètes, à même de favoriser le développement du secteur des énergies renouvelables, renforcer l’autoproduction et améliorer la compétitivité, créant ainsi une dynamique économique positive.

Un atelier de sensibilisation sur l’efficacité énergétique dans l’hôtellerie a été organisé, le 23 octobre à Saïdia, à l’initiative de l’Agence Marocaine de l’Efficacité Énergétique (AMEE), et avec la participation de la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali.

Cette rencontre, qui a été organisée en partenariat avec l’Association Nationale Professionnelle des Cadres Techniques des Espaces Touristiques et la GIZ, a offert l’opportunité d’échanger avec des experts du secteur de l’énergie et de bénéficier d’un retour d’expérience des entreprises du secteur hôtelier qui ont pu mettre en place, avec succès des actions en faveur de l’efficacité énergétique et de l’amélioration de leurs performances.
Intervenant à cette occasion, Mme Benali a mis en avant l’apport du secteur du tourisme dans la promotion de l’efficacité énergétique, faisant savoir qu’il est important d’adopter des mesures d’efficacité énergétique et de promouvoir le déploiement des énergies durables au niveau des établissements hôteliers en vue d’optimiser leur facture énergétique et réduire les émissions de gaz à effet de serre.

“Le secteur hôtelier représente un potentiel d’économie d’énergie qui dépasse dans la plupart des cas plus de 30%”, a-t-elle dit, faisant remarquer que l’amélioration de la compétitivité de l’économie nationale, impose également la mise en place de mesures d’efficacité énergétique.
Et la ministre d’ajouter “Les acteurs économiques placent l’énergie au cœur de leur compétitivité et font davantage appel à l’efficacité énergétique pour réaliser des économies tangibles en mettant en place notamment des solutions des énergies renouvelables”.

S’attardant sur les actions menées par son Département pour le renforcement et la promotion de l’efficacité énergétique, Mme Benali a énuméré plusieurs projets développés avec ses agences sous tutelles et la coopération allemande, notamment le projet d’appui à l’efficacité énergétique au Maroc (2022-2026).

“La région de l’Oriental n’est pas en reste de cette dynamique, puisque plusieurs actions ont été mises en place en faveur de la transition énergétique, notamment la création de l’Institut de formation dans les métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE) d’Oujda, la mise à niveau énergétique de 242 mosquées dans la région, et l’accompagnement des agriculteurs en terme de formation et de sensibilisation pour la promotion de pompage solaire, entre autres“, dixit la ministre.

De son côté, le DG de l’AMEE, Mohamed Benyahia, a relevé que les établissements touristiques consomment près de 17% de l’énergie consommée dans les bâtiments tertiaires, et dont l’électricité représente plus de la moitié, faisant observer que le potentiel d’économie dépasse dans la plupart des cas 30% avec des temps de retours sur investissement entre 1 et 5 ans en moyenne.

“Le gisement d’économie potentiel, permettra non seulement de réduire les coûts et l’impact sur le climat, mais également de renforcer la compétitivité et l’attractivité auprès de clients de plus en plus exigeants sur les questions d’environnement et de développement durable”.

Pour ce faire, l’AMEE, déploie avec l’appui de ministère et avec ses partenaires, des programmes et projets pour promouvoir l’efficacité énergétique et accompagner les acteurs, a-t-il expliqué, rappelant dans ce sens que l’efficacité énergétique est accompagnée depuis belle lurette par la mise en place d’un cadre réglementaire approprié, comme la Réglementation thermique de construction au Maroc (RTCM). S’y ajoutent des décrets relatifs aux audits énergétiques obligatoires et aux performances minimales des équipements énergétiques.

Pour compléter ce dispositif réglementaire et assurer son application effective, M. Benyahia a mis l’accent sur la finalisation de trois nouveaux arrêtés sur les performances minimales des climatiseurs, réfrigérateurs et moteurs électriques, la révision de certains textes pour simplifier les procédures et renforcer le contrôle (audits énergétiques, RTCM. …), ainsi que la formation, et l’accompagnement des acteurs en vue d’accélérer les actions d’efficacité énergétique.

S’attardant sur le plan d’action de l’AMEE, M. Benyahia a indiqué que son Agence se penche cette année et l’année prochaine sur l’élaboration des plans d’efficacité énergétique et de décarbonation en partenariat avec les Conseils régionaux, dont la première phase va concerner entre autres, la région de l’Oriental.

Il s’agit aussi de finaliser le cadre incitatif, avec le ministère de tutelle et le ministère des finances, en vue de renforcer l’efficacité énergétique et la décarbonation dans les secteurs prioritaires. Et de renforcer la plateforme technologique de l’AMEE à Marrakech pour former les professionnels du secteur, et pour tester et labelliser les performances énergétiques et environnementales des équipements et matériaux.

“Nous lançons également, un chantier important d’élargissement des missions et de transformation de l’Agence pour la mettre en phase avec les préconisations du nouveau modèle de développement et des objectifs de la Stratégie nationale de développement durable révisée”.

Placée sous le thème “La performance énergétique dans l’hôtellerie“, cette rencontre, troisième du genre après celle de Marrakech et Casablanca, a été marquée la présence du gouverneur de la province de Berkane, Mohamed Ali Habouha, ainsi qu’une pléiade d’experts et de professionnels du secteur.

Vivo Energy Maroc a décerné le prix de l’écocitoyenneté à « Rebrick », une Junior Entreprise spécialisée dans la transformation des textiles en briques écologiques à la fois isolantes et décoratives. Répondant à des enjeux économiques et écologiques, ce projet innovant est une création d’un groupe d’étudiants de l’Université Mohammed V de Rabat.

Annuel, le prix de l’écocitoyenneté s’inscrit dans le cadre du programme « Company Program » d’INJAZ Al Maghrib, qui mobilise des collaborateurs-bénévoles de Vivo Energy Maroc en vue d’accompagner de jeunes étudiants et élèves dans leurs projets entrepreneuriaux et de préparer leur intégration dans le marché du travail.

« Notre partenariat avec INJAZ Al Maghrib contribue, chaque année, à accompagner un grand nombre de jeunes étudiants. Il permet à la fois d’encourager et de booster l’esprit entrepreneurial chez les jeunes et de consacrer l’écocitoyenneté comme un levier de création de richesse. Nous avons été impressionnés par l’innovation des actions proposées, qui s’inscrivent en harmonie avec nos enjeux d’efficacité énergétique », a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice Communications et RSE de Vivo Energy Maroc.

Munie d’un « business model » ambitieux, l’entreprise gagnante « Rebrick » propose à ses clients des briques décoratives et isolantes à travers la valorisation des vêtements usagés et des déchets textiles en général. Elle s’inscrit comme une initiative innovante dans le cadre de la gestion durable des déchets et de la réduction de l’empreinte environnementale de l’industrie textile. Cette démarche novatrice et responsable contribue à la préservation de notre planète pour un monde plus vert.

Depuis 2009, le partenariat entre Vivo Energy Maroc et INJAZ Al Maghrib a permis la formation entrepreneuriale de plus de 20 000 étudiants et la création de 260 Junior Entreprises.

« Le Company Program représente la base de notre action conjointe avec Vivo Energy Maroc. Il contribue à donner accès aux élèves du primaires, collégiens, lycéens et étudiants à des expertises multidisciplinaires affirmées, comme celles des collaborateurs de l’entreprise. Cela leur permet d’apprendre par l’action à travers des études de cas, des jeux de rôle, des séances de travail en équipe, comment construire et mener à bien un projet professionnel, » a  témoigné Wafaa Guessous, Présidente Directrice Générale d’INJAZ Al Maghrib. 

Le Prix de l’écocitoyenneté confirme l’engagement de Vivo Energy Maroc en faveur de l’éducation et de l’environnement, axes fondamentaux de son action citoyenne. Grâce au développement d’un large éventail de programmes éducatifs et de renforcement de l’esprit d’innovation pour la jeunesse marocaine, l’entreprise contribue à la promotion de l’entrepreneuriat et de l’éducation. L’entreprise appuie, également, un nombre important de programmes pour la lutte contre l’abandon scolaire et l’exclusion sociale. Responsable et engagée, Vivo Energy Maroc continuera à développer des actions et des projets citoyens selon les trois axes majeurs de sa politique ESG : l’éducation, la sécurité routière et la préservation de l’environnement. 

Un projet prometteur d’élaboration et combustion d’un biofuel solide d’origine biomasse à travers la valorisation des déchets des grignons d’olives, a été présenté, le 20 octobre à Rabat, devant une kyrielle d’experts nationaux et internationaux dans le domaine des énergies propres.

Baptisé “BIOF2S“, ce projet de recherche et de développement expérimental fruit de la stratégie énergétique nationale visant le développement d’un nouveau modèle de combustible propre, a été mené avec succès par trois partenaires nationaux à savoir, l’École nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM) de Rabat, la plateforme de recherche “Green Energy Park” (GEP) de Benguérir, et la société Benbel, par le biais d’une équipe multidisciplinaire d’experts en sciences, en ingénierie et en technologie, selon l’Institut de recherche sur les énergies solaires et les nouvelles énergies (IRESEN) qui assure le financement dudit projet.

Ainsi, le projet concerne l’application du procédé de la carbonisation hydrothermale (CHT) aux résidus agricoles (grignons d’olive) bruts. Les besoins en chaleur de ce procédé énergivore ont été assurés par l’énergie solaire issue de la boucle cylindro-parabolique ainsi que des panneaux photovoltaïques installés au GEP.

Les résultats du projet montrent que ce procédé a permis de produire un biocombustible solide (hydrochar) riche en carbone (63.3%) et ayant un pouvoir calorifique d’environ 26 MJ/kg dans les conditions optimales, ce qui le qualifie de source d’énergie prometteuse.

Cette innovation permet ainsi une réduction substantielle de la consommation et de la dépendance aux combustibles fossiles traditionnellement employés pour atteindre les températures requises dans les processus industriels.

Intervenant à cette occasion, le directeur de l’ENSAM, Samir Belfkih a indiqué que cet évènement scientifique constitue l’une des premières rencontres scientifiques au titre de l’année universitaire 2023-2024, saluant la coopération fructueuse entre l’ENSAM et le secteur industriel.

Cette journée, qui s’inscrit dans la dynamique de la transition énergétique, conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, connaît la participation d’une kyrielle d’experts nationaux et internationaux dans le domaine des énergies propres.

Il a par ailleurs souligné que le procédé suivi dans le cadre de ce projet visant l’utilisation des résidus restants de la production d’huile d’olive (grignons d’olive) dans la production de biocarburants assure la valorisation de ces déchets et leur bonne utilisation pour atteindre l’efficacité énergétique.

Pour sa part, le directeur général de l’IRESEN, Samir Rachidi a indiqué que ce projet a été couronné par une production scientifique riche en publications composée notamment de sept articles publiés dans de prestigieuses revues scientifiques en plus d’un brevet déposé à l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC), deux thèses de doctorats et une troisième en cours de soutenance.

M.Rachidi a relevé que ce projet, financé par l’IRESEN à hauteur de plus de 2 MDH, illustre le partenariat fructueux que noue l’Institut avec l’ENSAM et l’ensemble des universités publiques et privées pour la mise en place de démonstrateurs innovants sur les technologies de la décarbonation.

De même, il ambitionne d’assurer la préparation d’un capital humain à forte valeur ajoutée capable de porter des projets ambitieux en termes de transition énergétique et de développement humain en application des Hautes Orientations Royales.

De son côté, Mohamed Asbik, professeur à l’ENSAM de Rabat a passé en revue les grandes lignes de ce projet qui s’assigne pour objectif la réduction de la dépendance aux énergies fossiles et la garantie d’une innovation verte.

La technologie basée sur l’utilisation des déchets restants des grignons d’olive dans la production de biocombustibles permet de favoriser aussi la valorisation énergétique des résidus agricoles (biomasse), a précisé M. Asbik, également coordinateur du groupe de recherche sur la chaleur et l’énergie.

Et d’ajouter que ce procédé a pour but également de produire un biocombustible solide riche en carbone et écologique ainsi que des granulés à partir des résidus agricoles dans la perspective de les transformer en engrais organiques ou en énergie propre et partant contribuer à la protection de l’environnement.

La coopération dans le secteur de l’énergie électrique a été au centre d’une rencontre, le 16 octobre à Rabat, entre le Directeur Général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi et le Président du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID), Muhammed Sulaiman Al Jasser, en visite officielle au Maroc où il a pris part aux Assemblées Annuelles du Groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, tenues du 9 au 15 octobre à Marrakech.

Les échanges ont porté sur les principales réalisations de l’ONEE dans le domaine de l’énergie électrique ainsi que la réussite des grands projets structurants pour accompagner le développement socio-économique du Royaume, indique un communiqué de l’ONEE, notant que les deux parties ont réitéré leur engagement pour le développement de programmes de coopération ambitieux et le renforcement de leur partenariat dans le secteur de l’énergie électrique.

A cette occasion, M. El Hafidi a présenté les principaux choix stratégiques retenus par le Maroc pour relever les grands défis à venir dans le secteur de l’énergie et accompagner son développement durable, ainsi que les principaux projets en cours de développement par l’ONEE et pouvant constituer des opportunités de coopération avec la BID.

La contribution de la BID au financement des projets en énergie électrique de l’ONEE a débuté en 2001, rappelle la même source, précisant qu’elle a concerné, particulièrement, le programme d’électrification rurale globale, les centrales de production électrique ainsi que les réseaux de transport et de distribution électrique et ce, pour un montant total d’environ 972 millions d’Euros, soit l’équivalent d’environ 10,8 milliards de Dirhams. Ce financement a permis la réalisation de plusieurs projets stratégiques et à forte valeur ajoutée dans diverses régions du Royaume.

Sur un autre plan, et en s’inscrivant pleinement dans la vision Royale qui fait de l’Afrique une priorité stratégique, l’ONEE et la BID ont conclu, en 2018, l’accord de mise en œuvre de l’initiative commune d’appui à l’électrification rurale en Afrique Sub-Saharienne qui vise à initier et impulser des programmes d’électrification rurale portés par les gouvernements des pays d’Afrique Sub-Saharienne, poursuit le communiqué, faisant savoir qu’en vertu de cet accord, les deux parties apportent l’appui nécessaire aux projets d’électrification rurale éligibles à l’initiative par le biais de leur structuration, la réalisation des études qui s’y rapportent, la formation et le développement de capacités. 

L’initiative qui couvre, en premier lieu, les projets utilisant les énergies renouvelables, a démarré avec des programmes développés conjointement au Mali, au Niger et au Tchad.

Par ailleurs, le Directeur Général de l’ONEE et le Président du Groupe de la BID ont effectué une visite de terrain à la Centrale Turbines à Gaz de Kénitra.

A rappeler que l’ONEE a bénéficié en 2009 d’un financement de 148 millions d’Euros (environ 1,65 milliard de Dirhams) de la part de la BID pour la réalisation de la Centrale Turbines à Gaz de Kénitra d’une puissance installée de 300 MW. Le coût global pour la réalisation de cette centrale s’élevait à environ 190 millions d’Euros, soit 2,1 milliards de Dirhams.

Le directeur général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, a reçu, le 19 octobre à Rabat, une délégation du ministère britannique de la Sécurité Energétique et du Net Zéro.

Cette rencontre rentre dans le cadre de l’examen du Projet Xlinks devant alimenter le Royaume-Uni en énergie électrique, de sources renouvelables, à travers une liaison sous-marine HVDC d’une longueur d’environ 3.800 km.

A cette occasion, M. El Hafidi a réitéré la disponibilité des équipes de l’ONEE à appuyer le projet pour son développement dans les meilleures conditions.

La délégation britannique a remercié l’ONEE pour l’intérêt porté à ce projet, considéré par le gouvernement britannique comme projet stratégique entrant dans le cadre de la coopération entre les deux Royaumes.

Par ailleurs, la délégation britannique a présenté l’état d’avancement du développement du projet depuis l’introduction du dossier auprès des autorités marocaines dans le cadre de la loi 13-09.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la Banque Africaine de Développement (BAD) se sont engagés à fructifier leur partenariat dans le secteur énergétique au Maroc.

Lors d’une réunion, le 17 octobre à Rabat, entre le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, et le vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Kevin Kariuki, en charge du Complexe Electricité, Energie, Changement Climatique et Croissance verte, les deux parties ont exprimé leur forte volonté de renforcer davantage leur partenariat à travers notamment la mise en place de modes de financement innovants et adaptés aux projets d’extension et de renforcement du réseau électrique national de transport.

Lors de cette rencontre, M. El Hafidi a présenté à M. Kariuki, en mission officielle de dialogue sectoriel et de développement d’affaires dans le secteur de l’énergie au Maroc et accompagné de ses proches collaborateurs, le nouveau modèle développé par l’ONEE pour la diversification des sources de production de l’énergie électrique tout en mettant en exergue les grands projets structurants visant, notamment, la sécurisation de l’approvisionnement du pays en énergie électrique et la promotion des énergies renouvelables visant à dépasser l’objectif de 52% à l’horizon 2030.

Les sujets abordés ont également concerné l’adoption, par l’ONEE, de nouvelles technologies pour le transport de l’énergie électrique ainsi que la nouvelle vision pour l’accélération de la décarbonation.

M.El Hafidi a également mis l’accent sur les principaux projets en cours de développement par l’Office et pouvant constituer des opportunités de coopération avec la BAD, poursuit la même source, soulignant que la coopération Sud-Sud était aussi à l’ordre du jour de cette rencontre entre les deux responsables qui ont exprimé un grand intérêt pour œuvrer ensemble à développer des projets dans des pays d’Afrique Subsaharienne.

La coopération entre l’ONEE et la BAD, dans le domaine de l’électricité, a démarré en 1973, à travers la contribution de cette institution, notamment, au financement du programme du réseau électrique haute et très haute tension, au Programme d’Electrification Rurale Global et au développement des compétences.

Le montant global des prêts alloués à l’ONEE par la BAD pour les projets d’électricité s’élève à environ 1,2 milliard d’euros, dont presque 70% destiné au financement du Programme Eolien Intégré, aux projets hydroélectriques, au Programme d’Electrification Rurale Global et à la centrale thermo-solaire d’Ain Béni Mathar.