Un mémorandum d’entente a été signé, le 11 octobre à Marrakech, entre le Maroc et Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) en vue d’approfondir leur coopération pour aider à faire progresser la transition énergétique verte au Maroc.

Paraphé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et la directrice générale des Infrastructures Durables à la BERD, Nandita Parshad, cet accord vise à accélérer le déploiement des énergies renouvelables, à renforcer le réseau électrique, à déployer des solutions d’efficacité énergétique dans tous les secteurs et à développer un marché de l’électricité ouvert et fonctionnel.

Dans le cadre de ce Mémorandum d’entente, la BERD et le ministère ont convenu de soutenir l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable dans ses efforts de décarbonation et de renforcer la résilience de l’ONEE, notamment en accélérant la digitalisation de l’entreprise et à travers la mise en œuvre de la loi 48-15 relative à la régulation du marché de l’électricité.

La portée de la coopération couvrira un certain nombre de domaines d’intérêt stratégique commun à long terme, notamment la mise en œuvre d’une trajectoire neutre en carbone et l’élimination progressive des actifs fossiles au cours des prochaines décennies.

Le Maroc est reconnu comme étant un pays qui dispose d’une des stratégies les plus ambitieuses de la région en matière de développement des énergies renouvelables et de nouvelles technologies vertes pionnières.

Depuis plus d’une décennie, la BERD soutient la décarbonation du secteur énergétique marocain et sa transition énergétique verte à travers des initiatives de financement direct et indirect et de dialogue politique, faisant aujourd’hui de la BERD l’institution financière internationale la plus active en faveur des investissements verts dans le secteur privé marocain.
De son côté, Mme Parshad a indiqué que “face à l’urgence climatique, le Maroc a été à l’avant-garde de l’effort climatique du continent et prends désormais de nouvelles mesures pour mettre le pays sur une voie durable aussi bien en matière d’adaptation et d’atténuation des effets du changement climatique”.

“Aujourd’hui, en signant ce protocole d’accord, nous renforçons une coopération déjà dynamique en matière de transition énergétique. Nous saluons l’engagement du ministère en faveur de la décarbonation du secteur de l’électricité”.

De nouveaux mécanismes de financements s’imposent pour faire face aux différents risques qui guettent les économies mondiales, avec la succession de crises globales, a relevé, le 10 octobre à Marrakech, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali.

intervenant lors d’un panel sous le thème “Un nouveau mode d’action face aux challenges”, tenu dans le cadre des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI), Mme. Benali a estimé que les mécanismes de coopération monétaire internationale actuels doivent se réinventer pour s’orienter davantage vers les personnes les plus vulnérables.

Dans ce sens, Mme. Benali a appelé à une meilleure gestion des ressources financières, de manière qu’elle soit plus globale et inclusive, notant que les outils de financement du passé ne fonctionnent plus pour répondre aux défis d’aujourd’hui.

Pour ce qui est des crises climatiques, la ministre a mis l’accent sur le caractère intergénérationnel et transfrontalier de cette question, appelant à déployer un nouveau modèle d’action, notamment sur le plan financier, pour qu’il soit plus en phase avec les réalités actuelles.

« Il faut investir dans la durée, et avoir de la flexibilité dans la définition des mécanismes de financement », a soutenu Mme Benali.

Les crises sont des occasions pour rebâtir nos économies, a-t-elle dit, avant de mettre en avant l’expérience marocaine dans la riposte aux différentes crises que le pays a connu et sa forte capacité de résilience.

Cet événement a réuni un ensemble d’intervenants de la société civile, et des acteurs de la finance pour explorer les moyens d’aider les pays à prévenir les crises et y faire face, tout en poursuivant leurs objectifs de développement.

Les travaux des assemblées annuelles de la BM et du FMI connaissent la participation de l’élite économique et financière mondiale pour débattre des grands enjeux liés notamment aux politiques de financement, à la croissance économique et au changement climatique.