Six mois seulement après le lancement de ses activités, la Société Régionale Multiservices (SRM) Casablanca-Settat franchit une étape majeure dans la consolidation de son Système de Management Intégré (SMI) en obtenant simultanément 9 certifications nationales et internationales.
Cette multiple distinction atteste de la robustesse de ses systèmes de management et la conforte dans sa transition opérationnelle, se félicite la SRM Casablanca-Settat dans un communiqué.
À l’issue d’une semaine d’audits externes rigoureux menés par l’organisme de certification l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), la SRM Casablanca-Settat a obtenu plusieurs certifications clés couvrant l’ensemble de ses métiers et systèmes, de la qualité des services à la sécurité sanitaire de l’eau, en passant par les performances environnementale et énergétique, la santé et la sécurité au travail, la sécurité de l’information, la formation de ses collaborateurs, la métrologie et la prévention de la corruption.

Il s’agit précisément des référentiels suivants :

  • ISO 9001 pour le management de la qualité et la satisfaction des clients;
  • ISO 45001 pour la santé et sécurité au travail;
  • ISO 14001 pour l’environnement; ISO 27001 pour la sécurité de l’information;
  • ISO 29993 pour la formation (Centre de Formation de la SRM-CS);
  • PGSSE – Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau (NM 00.5.057);
  • ISO 50001 pour la performance énergétique;
  • ISO/IEC 17025 pour les laboratoires d’étalonnages et d’essais (Centre de métrologie et Laboratoire de contrôle de la qualité de l’eau potable de la SRM-CS);
  • ISO 37001 pour la prévention de la corruption.

“Je tiens à féliciter chaleureusement la SRM Casablanca-Settat pour l’obtention de ces certifications alignées sur les standards marocains et internationaux, qui consacrent son engagement en faveur de la qualité, de la santé et la sécurité au travail et du développement durable… Ce succès résulte de l’implication forte de la direction, d’un encadrement compétent, de la sensibilisation des équipes et de l’adhésion des parties prenantes”, a affirmé le Directeur de l’IMANOR, Abderrahim Taibi, cité dans le communiqué.

“L’IMANOR est fier d’avoir accompagné la SRM Casablanca-Settat dans cette démarche exemplaire, en espérant qu’elle inspire l’ensemble des SRM du Royaume à suivre cette voie d’excellence”.
De son côté, le Directeur Général de la SRM Casablanca-Settat, Youssef Ettazi, a indiqué que “ces résultats sont d’autant plus remarquables qu’ils ont été obtenus dans un contexte de transformation institutionnelle et organisationnelle profonde, marqué par l’intégration progressive de précédents opérateurs, ce qui confirme la solidité de notre démarche et la dynamique collective qui anime notre SRM depuis son démarrage en octobre 2024”.

“Ces certifications ne sont pas une fin en soi, mais un levier pour aller plus loin dans notre quête d’excellence. Elles nous engagent à poursuivre notre démarche, à renforcer davantage nos processus et à incarner au quotidien les principes de qualité, de sécurité, de performance, d’éthique et de développement durable, afin de bâtir avec toutes les parties prenantes une société solide et performante, au service de l’amélioration du cadre de vie des citoyens et du développement durable de notre région”.

 

Une transition réussie pilotée au plus haut niveau

Les auditeurs ont relevé de nombreux points forts au sein de la SRM Casablanca-Settat, soulignant ainsi l’excellence et la qualité des services rendus, à savoir la distribution de l’eau potable et de l’électricité et la gestion de l’assainissement liquide sur l’ensemble du territoire de la Région de Casablanca-Settat, ainsi que l’éclairage public dans les communes où cette gestion lui a été confiée.

De plus, aucune non-conformité majeure ou mineure n’a été signalée, ce qui témoigne de la rigueur et de l’efficacité de la SRM Casablanca-Settat dans la gestion de ses processus ainsi que de la robustesse de ses systèmes de management. Par ailleurs, des pistes d’amélioration ont été identifiées, permettant ainsi de renforcer les performances globales et d’assurer une amélioration continue des services.

 

Une maîtrise technique et une mobilisation collective exemplaires

Sur le volet de la sécurité sanitaire de l’eau, l’audit du PGSSE (Plan de Gestion de la Sécurité Sanitaire de l’Eau) a confirmé la maîtrise exemplaire de l’alimentation en eau potable à usage domestique, couvrant 16 réservoirs, 4 châteaux d’eau, 20 stations de pompage, 21 postes de chloration, 25 surpresseurs, 30 ouvrages de comptage, 408 km de réseau primaire, près de 6.800 km de réseau de desserte et plus de 253.000 points de livraison.

Les auditeurs ont souligné l’adaptation rapide et sans perturbation de l’exploitation, la parfaite maîtrise du métier, l’accréditation du laboratoire d’analyse de l’eau garantissant la fiabilité des contrôles ainsi qu’une communication transparente avec les citoyens sur les résultats analytiques.

Sur le volet de la performance énergétique, l’audit mené selon le référentiel NM ISO 50001 a concerné les activités d’éclairage public dans les communes de Casablanca, Mohammedia et Aïn Harrouda. L’organisme certificateur a relevé plusieurs points forts dont l’engagement fort de la direction et des équipes, le Schéma Directeur d’Aménagement Lumière (SDAL) orienté performance énergétique, la maîtrise technique des opérations, le développement des compétences en matière d’efficacité énergétique, l’utilisation de lampes rétrofit pour la maintenance, le processus de normalisation du matériel d’éclairage public ainsi que le projet pilote de télégestion du réseau.

Cette série de certifications, obtenues par la SRM Casablanca-Settat dans un contexte de changement structurel, illustre la solidité de l’organisation mise en place par la société régionale, la robustesse de ses processus et sa capacité à répondre à des standards exigeants. Elle confirme son positionnement comme un acteur incontournable de la gestion des services publics de proximité et témoigne de la mobilisation exemplaire de ses équipes autour des valeurs d’orientation client, d’intégrité, d’exemplarité, de professionnalisme, et d’esprit d’équipe.

Forte de cette dynamique, la SRM Casablanca-Settat ambitionne d’être un modèle d’excellence opérationnelle et un acteur clé dans la gestion durable des ressources.





L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a annoncé, le 23 mai, un nouveau financement de 300 millions d’euros auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI), la Banque allemande de développement (KfW) et l’Union Européenne (UE), pour renforcer son réseau électrique.

Ce financement s’inscrit dans le cadre d’une visite de haut niveau conduite par Ioannis Tsakiris, vice-président de la BEI, Christiane Laibach, membre du directoire de la KfW et Daniele Dotto, Chef de la délégation-Adjoint de l’UE, sur le site du parc éolien de Jbel Lahdid de 270 MW, réalisé par l’ONEE, dans la province d’Essaouira.

Il vise à améliorer l’intégration des énergies renouvelables à travers le renforcement du réseau électrique du Maroc, dans le cadre de leur coopération stratégique pour soutenir la transition énergétique du Royaume.

Ainsi, le nouveau financement, structuré et conduit par la BEI (170 millions d’euros) aux côtés de la KfW au nom du gouvernement allemand (130 millions d’euros), soutiendra une série d’investissements, à réaliser par l’ONEE, destinés à moderniser et étendre le réseau national de transport d’électricité sur 731 km, permettant l’augmentation de la capacité d’évacuation du réseau de transport de 1 850 Mega Volt Amper.

L’objectif est de faciliter l’intégration de nouvelles capacités renouvelables dans le système électrique et d’accompagner l’ONEE dans son rôle de gestionnaire du réseau, en appui aux objectifs énergétiques et climatiques du Maroc.

Ces investissements contribueront à améliorer la sécurité d’approvisionnement, à réduire les émissions de gaz à effet de serre (390.000 t CO2e/an à l’horizon 2030) et à stimuler la croissance dans plusieurs régions du pays, tout en renforçant la résilience du réseau national face à l’augmentation de la demande et aux aléas climatiques.

Ce nouveau financement s’inscrit dans une dynamique ambitieuse portée par l’ONEE, acteur majeur de la transition énergétique du Royaume, souligne la même source, révélant que l’Office a engagé un plan d’équipement de 220 milliards de dirhams à l’horizon 2030, dont 177 milliards destinés au secteur électrique, visant à porter la capacité installée en énergies renouvelables à 56 % d’ici fin 2027.

Parmi les projets structurants figurent le développement de 12,5 GW de capacités renouvelables additionnelles, le renforcement du réseau de transport sur plus de 700 km, et la mise en œuvre d’une autoroute électrique de 3000 MW d’une longueur de 1400 km entre le Sud et le Centre du Royaume. Ces investissements renforcent la sécurité énergétique du pays, soutiennent la décarbonation de l’économie et positionnent le Maroc comme un modèle régional en matière d’énergie durable.

Mis en service en octobre 2024, le parc éolien de Jbel Lahdid est le quatrième projet du Programme intégré de l’énergie éolienne de 1000 MW, note-t-on de même source, rappelant que ce projet a été cofinancé par des prêts de 200 millions d’euros chacun de la BEI et de la KfW au nom du gouvernement allemand, ainsi qu’une subvention de 15 millions d’euros de l’UE.

Doté d’une capacité de 270 MW, le parc devrait produire environ 952 GWh d’électricité renouvelable par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 1,2 million d’habitants. Il illustre l’impact concret de la coopération européenne dans la mise en œuvre des engagements climatiques du Royaume.

Cette initiative démontre la capacité de l’Equipe Europe à mobiliser des ressources financières et techniques cohérentes avec les priorités de ses partenaires, en parfaite adéquation avec le Partenariat vert Maroc-UE, le Pacte vert pour l’Europe et les ambitions marocaines de transition énergétique. Par ailleurs, le prêt de la BEI bénéficie d’un appui de l’UE, qui à travers son dispositif de garantie, améliore ainsi les conditions de financement et renforce l’impact de l’opération.

En parallèle, la BEI et la KfW ont conclu un accord de coopération renforcée dans le cadre de l’initiative de délégation réciproque (Mutual Reliance Initiative – MRI), qui confie à la BEI le rôle de chef de file pour l’instruction et le suivi du projet. Ce mécanisme permet de simplifier les procédures pour les autorités marocaines et d’assurer une mise en œuvre plus rapide, coordonnée et efficace des opérations cofinancées.

Ce rôle s’inscrit dans une relation de confiance construite sur la durée entre la BEI et l’ONEE, avec 23 projets déjà financés conjointement. Il reflète une volonté partagée de renforcer l’impact des investissements en faveur d’un système énergétique plus durable, résilient et inclusif.
Dans ce sens, M. Tsakiris a relevé que le parc de Jbel Lahdid illustre la solidité du partenariat entre le Maroc et les institutions européennes en matière de transition énergétique. “Avec ce nouvel appui de 170 millions d’euros, nous soutenons l’extension du réseau électrique national, un levier essentiel pour renforcer le lien entre production d’énergie verte et infrastructures de transport d’électricité, au service d’une transition énergétique durable et du développement du pays”.

Et d’ajouter qu’en assumant le rôle de chef de file dans le cadre de l’initiative de délégation réciproque, la BEI s’appuie sur trois décennies de coopération avec l’ONEE pour offrir un cadre de partenariat plus efficace et mieux coordonné. “C’est un exemple concret de l’approche Team Europe au service de nos clients”.

Pour sa part, l’Ambassadrice de l’UE, Patricia Llombart Cussac, a indiqué que “ce programme est une nouvelle démonstration des réalisations concrètes de notre Partenariat Vert Maroc-UE et de l’engagement continue de l’équipe Europe dans le financement de ces infrastructures clés pour la transition énergétique marocaine”.

De son côté, l’Ambassadeur de l’Allemagne Robert Dölger, a relevé que l’Allemagne et le Maroc ont construit un partenariat solide et de confiance dans le secteur de l’énergie, qui constitue un modèle de coopération internationale en matière de climat et de développement durable.

“Avec cet accord de cofinancement, nous franchissons une nouvelle étape majeure vers la réalisation de nos objectifs climatiques ambitieux”, a-t-il relevé, poursuivant qu’ensemble “nous transformons une vision politique partagée en actions concrètes – à travers des investissements communs dans l’énergie solaire, l’éolien et le développement des réseaux électriques”.
Grâce à cet accord, l’Allemagne contribue désormais à hauteur de plus de 3 milliards d’euros à la transition énergétique et à la résilience climatique au Maroc, a-t-il noté, ajoutant que ce partenariat renforce la responsabilité globale et ouvre la voie vers un avenir plus vert et plus résilient.

Pour sa part, Christiane Laibach, membre du Directoire du groupe KfW, a souligné que le Programme d’intégration des énergies renouvelables de 130 millions d’euros est une étape importante dans l’engagement continu en faveur de la transition énergétique au Maroc, notant qu’il soutient la création d’un réseau électrique numérique et robuste pour un avenir dans lequel la majorité de l’électricité proviendra de sources renouvelables.

Les partenariats fiables à long terme, comme celui conclu avec le Maroc et l’ONEE, sont essentiels pour réaliser la transition vers une économie verte, a-t-elle fait savoir, relevant que la KfW soutient la contribution du Maroc à la protection internationale du climat et ouvre des opportunités pour l’industrie allemande et européenne.

Le Directeur Général de l’ONEE Tarik Hamane, a, à son tour indiqué que “sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royaume du Maroc poursuit résolument sa transition énergétique vers un modèle durable et inclusif”, considérant que le nouveau financement de 300 millions d’euros, mobilisé par la Banque européenne d’investissement, la KfW et l’UE, témoigne de la solidité de nos partenariats stratégiques et de la confiance accordée à l’ONEE.

Ce soutien contribuera aux efforts consentis afin d’accélérer la modernisation et le renforcement de notre réseau électrique national, facilitant ainsi l’intégration de nouvelles capacités d’énergies renouvelables, a noté M. Hamane, ajoutant qu’avec une capacité installée de 12 GW, dont plus de 45% issue des énergies renouvelables, et un réseau de transport de plus de 30.000 km, l’ONEE s’engage pleinement à atteindre les objectifs nationaux en matière d’énergies renouvelables à l’horizon 2030.

Ces avancées renforcent la position du Maroc en tant que carrefour énergétique incontournable entre l’Afrique et l’Europe et leader régional et continental en matière de transition énergétique, contribuant activement à la sécurité énergétique, à la décarbonation de l’économie et au développement durable du Royaume, s’est-il félicité.

A rappeler qu’en octobre 2022, l’Union européenne et le Maroc ont conclu un partenariat historique visant à favoriser la transition vers des modes de production et de consommation plus durables. Ce “Partenariat Vert” constitue un renforcement du partenariat existant entre le Maroc et l’Union européenne, mettant davantage l’accent sur les politiques publiques liées à la durabilité et en soutien aux réformes entreprises par le Maroc notamment dans le domaine des énergies renouvelables et nouvelles.

En marge de la COP 28, tenue en décembre 2023 aux Emirats Arabes Unis, l’UE et le Maroc avaient lancé le programme “Energie verte” pour renforcer l’action climatique et la transition énergétique du Maroc. Ce programme soutient notamment l’accélération de la décarbonation du système énergétique en appuyant les réformes destinées à ouvrir le marché de l’électricité, à faciliter l’autoproduction et à renforcer le rapprochement avec le marché européen.











Dans le cadre du projet stratégique d’alimentation électrique du complexe portuaire Nador West Med (NWM), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) vient de procéder à la mise sous tension, avec succès, de la première ligne 225 kV reliant le poste 225/60kV de Selouane au site de Nador West Med.

D’une longueur de 31 kilomètres, cette ligne très haute tension constitue un maillon essentiel du dispositif principal d’alimentation électrique du nouveau port Nador West Med.
Sa réalisation a mobilisé d’importants moyens humains et techniques ainsi que l’appui efficace des autorités locales, ce qui a permis de réaliser l’ouvrage dans les délais impartis.

Cette nouvelle ligne, qui permettra d’alimenter l’usine de fabrication des pâles d’éoliennes AEOLON, premier industriel à s’installer au niveau du Port NWM, s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet d’alimentation électrique du complexe portuaire, mené par l’ONEE.

Ces infrastructures permettront de satisfaire durablement les besoins en énergie électrique aussi bien du complexe portuaire que des futures industries qui s’y implanteront, constituant ainsi un levier majeur pour le développement économique de la région Orientale et du Royaume.



L’énergie installée d’origine renouvelable a augmenté de plus de 5% entre 2021 et 2025, grâce aux réformes législatives et réglementaires qui ont permis d’atteindre 12 gigawatts d’énergie installée, dont plus de 5,4 gigawatts d’origine renouvelable, a indiqué le 13 mai à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers, Mme Benali a rappelé que la Stratégie nationale de l’énergie, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2009, repose sur trois piliers fondamentaux, à savoir, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

Et d’ajouter que le Maroc met en œuvre un programme d’investissement sans précédent visant à quadrupler les investissements annuels dans les énergies renouvelables et à quintupler les investissements dans le réseau électrique, soulignant que cette dynamique a contribué à réduire les coûts de l’électricité et à accroître le recours à des sources propres et renouvelables.

Concernant l’efficacité énergétique, Mme Benali a souligné que le ministère a lancé en 2021, après une période de retard, plusieurs programmes visant à rationaliser la consommation, notamment la généralisation de l’utilisation des ampoules à économie d’énergie et la révision des conventions de partenariat avec les régions, notamment la région de l’Oriental, pour réhabiliter l’éclairage public, les bâtiments publics et les mosquées.

Elle a également noté que les efforts incluaient les secteurs agricole et des services, en plus d’établir des règles de performance énergétique dans les bâtiments publics.

Au niveau institutionnel, Mme Benali a indiqué que l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique et la Société d’ingénierie énergétique ont été réformées pour renforcer le mandat de l’agence en matière d’efficacité énergétique et l’élargir pour inclure d’autres tâches liées à la décarbonation et à l’économie circulaire.



Des panélistes ont appelé, le 14 mai à Casablanca, à adapter les stratégies publiques de décarbonation et des modèles industriels aux nouvelles exigences environnementales.

Lors d’un panel sous le thème “Ports, transport et logistique face aux enjeux de la décarbonation”, organisé dans le cadre du Salon International du Transport et de la Logistique pour l’Afrique et la Méditerranée (Logismed), les intervenants ont mis en avant l’importance d’adapter les stratégies publiques et les modèles industriels aux nouvelles exigences environnementales, notamment dans un contexte d’interdépendance croissante des chaînes de valeur mondiales et de renforcement de la réglementation internationale sur le climat.

Intervenant à cette occasion, la Directrice des ports et du domaine public maritime au sein ministère de l’Équipement et de l’Eau, Sanae El Amrani, a relevé que les ports marocains, en tant que maillons centraux des échanges extérieurs du Royaume, doivent impérativement s’adapter aux exigences internationales en matière de décarbonation.

“Si ce maillon de la chaîne n’est pas correctement décarboné, on ne suit pas les exigences en termes de décarbonation, parce que c’est un poids très important dans le calcul global de l’empreinte carbone de nos produits”, a-t-elle affirmé, notant que plus de 95% des échanges du Maroc passent par les ports.

Ainsi, elle a rappelé que son département a revu sa stratégie portuaire pour l’aligner sur ces enjeux, à travers l’adoption d’un Plan national de transition verte des ports marocains.

Ce plan repose sur cinq axes principaux, dont l’amélioration de l’efficacité énergétique et hydrique au sein des installations portuaires.

De son côté, la représentante du ministère de l’Industrie et du Commerce, Rabia Janati, a mis en avant les efforts déployés par son département pour accompagner la décarbonation du tissu industriel national pour faire du Maroc “une base industrielle décarbonée et circulaire”.
“Le financement est très important pour permettre aux petites et moyennes entreprises d’accélérer leur décarbonation”, a-t-elle souligné, mettant en exergue les programmes mis en place par le ministère pour soutenir directement les projets industriels dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, le recyclage ou la substitution des matières premières.
Dans ce sens, Mme Janati a évoqué l’élaboration de feuilles de route sectorielles pour les filières les plus émettrices, notamment le ciment, l’agroalimentaire et l’acier, en coopération avec des partenaires techniques et institutionnels.

Selon elle, cette dynamique s’inscrit dans l’ambition du Maroc de capter davantage de valeur ajoutée locale dans le cadre de la transition verte, mettant en avant l’intégration industrielle dans le secteur automobile qui a atteint 69% à ce jour, se rapprochant des 80% fixés pour 2030.

Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Logismed se tient jusqu’au 15 mai, sous le thème “La Supply Chain au Maroc : une industrie au service de la compétitivité, de la souveraineté et de la sophistication de l’économie”.

Véritable vitrine marocaine ouverte sur les défis mondiaux, ce salon constitue une occasion de faire le point sur les avancées de la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique, tout en identifiant les priorités futures à la lumière des mutations rapides à l’échelle internationale.



Le Maroc est en passe de devenir un “pôle d’exportation” des énergies renouvelables à la faveur d’une capacité de production d’énergies solaire, éolienne et hydroélectrique en plein essor, rapporte, le 15 mai, le journal espagnol “The objective”.

Pour illustrer la montée en puissance du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, le quotidien cite notamment le “super projet Xlinks” de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni via des câbles sous-marins HVDC de 3.800 kilomètres, avec un budget estimé à environ 20 milliards d’euros.

Cette nouvelle installation électrique est entièrement alimentée par de l’énergie solaire et éolienne, combinée à un système de stockage par batteries, précise la publication.

Situé dans la région de Guelmim-Oued Noun, riche en ressources énergétiques renouvelables, le projet est considéré comme “unique en son genre” et produira 11,5 gigawatts d’électricité décarbonée à partir du soleil et du vent, afin de fournir 3,6 gigawatts d’énergie fiable, en moyenne plus de 19 heures par jour, relève la même source.

Le quotidien espagnol fait observer que d’autres mégaprojets seront réalisés par le Maroc à coups de milliards d’euros pour s’imposer comme un pôle majeur d’exportation d’énergie, dont le Gazoduc Afrique Atlantique qui reliera le Royaume au Nigéria en passant par 13 pays avant d’atteindre l’Europe.

Ce projet, qui nécessitera un financement de 25 milliards de dollars, est essentiel pour le Maroc qui mise aussi grandement sur l’hydrogène vert pour mener à bien sa transition énergétique, ajoute “The objective”.

Le Maroc avait signé un mémorandum avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), franchissant ainsi une nouvelle étape dans la concrétisation de ce mégaprojet, rappelle le journal.



La 3e édition du Forum International de la Chimie s’est tenue, le 21 mai à Rabat, à l’initiative de la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP), sous le thème “La chimie, au cœur de la transition énergétique et des enjeux stratégiques”.

Organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce forum a une nouvelle fois rassemblé des acteurs clés de l’industrie chimique nationale et internationale, mettant l’accent sur le rôle structurant de la chimie dans la transformation industrielle du Royaume, la transition énergétique et le développement de chaînes de valeur stratégiques, à l’image de l’hydrogène vert, des batteries à haute performance ou de la valorisation des ressources minières locales, indique un communiqué de la FCP.

Selon la même source, le Maroc s’affirme aujourd’hui comme un futur hub mondial de la chimie, avec un secteur qui pèse près de 30% de la production industrielle nationale, génère un chiffre d’affaires de 190 milliards de dirhams (MMDH) et assure plus de 220.000 emplois directs et indirects. Il est désormais reconnu comme le premier investisseur industriel du pays, et affiche des ambitions claires en matière de durabilité, de souveraineté industrielle et d’innovation.

Dans son message inaugural, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a rappelé le rôle stratégique de la chimie dans la transformation industrielle du pays, notamment dans les secteurs des batteries, de l’énergie, des fertilisants et d’autres filières de la chimie. Grâce à une vision royale claire, à l’arrivée de nouveaux talents et à un accès inédit à une énergie compétitive, la chimie est appelée à devenir un moteur d’innovation.

Mezzour a appelé à tirer parti des technologies modernes pour renforcer la performance des chimistes et créer de la valeur pour le développement national.

De son côté, le secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a souligné, lors de la cérémonie d’ouverture, l’importance stratégique accordée à cette filière.

“Aujourd’hui, la chimie marocaine se révèle être un levier stratégique pour propulser notre pays à l’avant-garde de la transition énergétique. Grâce à notre position géographique unique, un ensoleillement et des ressources éoliennes exceptionnelles, le Maroc est en train de devenir un acteur majeur et incontournable de l’énergie propre à l’échelle mondiale”.
Pour sa part, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a insisté sur le rôle central de l’industrie chimique dans la transition énergétique du Maroc, à travers des axes clés comme la décarbonation, l’économie circulaire et l’hydrogène vert.

Elle a mis en avant les progrès du pays en matière d’énergies renouvelables (45% du mix en 2025) et les ambitions d’investissement pour 2030 évalués à 120 MMDH. La ministre a aussi appelé à renforcer la compétitivité et la durabilité de l’industrie chimique marocaine dans un modèle bas carbone.

S’inscrivant dans l’esprit du discours royal sur la souveraineté industrielle et la valorisation de l’investissement, la 3ème édition de ce forum a confirmé le positionnement du Maroc comme un acteur émergent et ambitieux, capable d’articuler performance économique, transition écologique et souveraineté stratégique.

“Le thème de cette édition traduit parfaitement notre ambition de faire du Maroc un levier central de souveraineté industrielle de la chimie, un moteur d’innovation, mais aussi une source de croissance responsable. Nous avons traité des sujets de thématiques en rupture, avec des panels animés par des dirigeants de grandes entreprises et des experts internationaux pour les batteries à haute performance, l’hydrogène vert, la valorisation des ressources minières, le dessalement d’eau de mer, la formation, la recherche scientifique et les talents de demain”, a précisé Abed Chagar, Président du comité d’organisation du Forum et Président de la FCP.

La journée a été marquée par des panels de haut niveau sur les secteurs stratégiques en pleine émergence au Maroc. Le premier panel a porté sur l’industrie des batteries à hautes performances, avec la participation de dirigeants de groupes industriels majeurs comme GOTION Power, MANAGEM, Renault Group Maroc, COBCO, MERA Batteries et BTR, mettant en avant les opportunités de développement local dans la chaîne de valeur des batteries.
Le deuxième panel a exploré le potentiel de l’hydrogène vert, positionné comme un levier énergétique clé pour l’avenir du Maroc, grâce à des interventions d’experts d’AIR LIQUIDE, EDF Renouvelables, UM6P, HydroJeel et Cluster Green H2.

Quant au troisième panel, il a souligné le rôle de la chimie dans l’intégration industrielle et la valorisation des ressources minières nationales, avec la contribution d’acteurs de référence tels que CMT, OCP, FDIM et FluorAlpha.

Tenue sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce et en partenariat avec l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), cette journée a confirmé le rôle central de la chimie dans les transitions énergétiques et industrielles du Royaume.





La transition énergétique en Afrique a été au centre d’une rencontre-débat organisée le 20 mai à Casablanca, à l’occasion de la 10e édition des Rencontres africaines de l’efficacité énergétique.
Placée sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), cette édition s’est tenue sous le thème “Made in Africa : moteur de la transition énergétique du continent”.
L’événement a mis en lumière le rôle des entreprises du secteur énergétique ainsi que les différentes initiatives innovantes, portées par les acteurs publics et privés en faveur d’une économie à faible émission de carbone.

Il visait également à favoriser l’échange d’expériences, à valoriser les bonnes pratiques et à encourager la coopération entre les parties prenantes engagées dans la construction d’un avenir énergétique durable, équitable et souverain pour l’Afrique.

Dans une allocution à cette occasion, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Mohamed Benyahya, a souligné que cette rencontre constitue une opportunité pour informer les partenaires étrangers ainsi que les acteurs locaux des progrès réalisés par le Maroc dans le domaine de l’efficacité énergétique, ainsi que de ses ambitions futures.

Il a également mis en avant les plans régionaux d’efficacité énergétique et de décarbonation, élaborés en partenariat avec les conseils régionaux et attendus d’ici septembre prochain, précisant que ces plans ciblent plusieurs secteurs clés, tels que le transport, la construction, l’industrie, l’agriculture et l’éclairage public.

Benyahya a insisté sur l’importance de ce type d’événements pour conclure des partenariats, notamment avec les pays amis, dans une dynamique de renforcement de la coopération Sud-Sud dans le domaine de l’énergie durable.

Les intervenants ont débattu des défis liés à la décarbonation en Afrique, à la lumière des nouvelles réglementations climatiques et de la nécessité de proposer des solutions innovantes aux entreprises et aux investisseurs, tant en matière de financement que de gouvernance énergétique.

Les discussions ont également porté sur des exemples de réussites, notamment dans les domaines du dessalement de l’eau, des énergies renouvelables et de l’agriculture durable, tout en soulignant le rôle essentiel de la finance verte pour accélérer la mise en œuvre des projets de transition énergétique. Les enjeux stratégiques liés aux investissements durables au Maroc ont également été abordés.

Le programme de cette 10ème édition des Rencontres africaines de l’efficacité énergétique comprenait des séminaires, ateliers et débats sur des thématiques variées, telles que l’efficacité énergétique, le transport durable, l’industrie verte, le financement carbone, et les partenariats public-privé.

Y ont pris part quatre centres africains spécialisés dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, aux côtés d’experts régionaux et internationaux, ainsi que de délégations officielles venues du Ghana, du Sénégal, de France, d’Italie et des États-Unis.




Les moyens de renforcer le partenariat entre le Maroc et le Mali face aux défis climatiques et environnementaux ont été au centre d’un entretien par visioconférence, le 23 mai, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et la ministre malienne de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Doumbia Mariam Tangara. 

Ces entretiens ont également porté sur le développement de projets conjoints fondés sur la solidarité, le transfert de savoir-faire et l’intégration régionale, entre autres.

À cette occasion, Mme Benali a affirmé que conformément aux orientations du Roi Mohammed VI, le Maroc place ses relations avec le continent africain au cœur de ses choix stratégiques, en optant pour une nouvelle génération de partenariats Sud-Sud, fondés sur l’efficacité, la solidarité et les résultats concrets.

À cet égard, elle a mis en avant les initiatives marocaines en matière du développement durable dans la région, notamment l’Initiative atlantique royale pour l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique, ainsi que la participation active du Mali à la “Commission climat pour la région du Sahel”, considérée comme une plateforme essentielle pour la coordination de l’action climatique régionale.

La ministre a insisté sur l’importance d’engager un dialogue opérationnel en vue de concrétiser le partenariat entre les deux pays, notamment à travers le partage d’expertise, le transfert de technologie, le renforcement des capacités et de l’innovation dans les solutions d’adaptation au changement climatique.

Mme Benali a salué, dans ce sens, l’engagement de la République du Mali en faveur des questions environnementales et du développement durable, rappelant la qualité de la coordination entre les deux pays dans le passé, particulièrement la collaboration étroite durant la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement.

`La ministre a également exprimé la disposition du Maroc à partager son expérience avec le Mali dans les domaines de la transition énergétique, du financement climatique et de la gouvernance des politiques environnementales. Pour sa part, la ministre malienne a salué le leadership marocain en matière de transition énergétique, de financement climatique et de la gouvernance environnementale, se félicitant de l’expertise du Royaume dans l’accompagnement des projets environnementaux à l’échelle continentale.

Elle a exprimé le souhait de son pays de tirer profit de l’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables, de valorisation des déchets ainsi que dans le renforcement des systèmes de formation et de développement des compétences.

Mme Tangara a évoqué plusieurs défis auxquels le Mali est confronté, notamment la crise énergétique, la gestion des déchets solides, la pollution des ressources hydriques due à l’extraction minière anarchique et la dégradation accélérée des terres agricoles. Ces défis nécessitent des approches innovantes et intégrées, fondées sur des projets de transition écologique et des solutions d’économie circulaire, telles que la transformation des déchets en énergie et en engrais organiques au service d’une agriculture durable.

Les deux parties sont convenues de l’importance d’accélérer les concertations techniques entre leurs équipes ministérielles respectives, en vue d’élaborer un cadre de coopération autour de ces priorités, à signer dans les plus brefs délais. Elles ont également convenu de lancer des projets conjoints sur le terrain dans les domaines de la valorisation des déchets, de l’adaptation au changement climatique et du développement de l’économie circulaire, affirmant ainsi leur volonté partagée de construire un avenir environnemental commun fondé sur la durabilité et la souveraineté climatique.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé, le 13 mai à Rabat, que l’étude de faisabilité et les études d’ingénierie préliminaires du projet de Gazoduc Afrique-Atlantique (Nigeria-Maroc) ont été achevées, outre la détermination du tracé optimal du gazoduc.

Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, Mme Benali a précisé que les travaux sur ce projet seront réalisés par phases, notant qu’il est procédé actuellement à la création d’une “société à vocation spéciale” entre les parties marocaine et nigériane, en plus de la préparation de la décision finale d’investissement, qui devrait être rendue d’ici la fin de l’année en cours.

Dans ce contexte, la ministre a déclaré que lors de la dernière réunion ministérielle sur le sujet, l’accord gouvernemental des États membres relatif au projet a été approuvé, ainsi que l’accord du pays hôte.

Et de souligner que ce projet, dont l’enveloppe est estimée à environ 25 milliards de dollars, est un catalyseur de développement économique, industriel et numérique, un pilier de création d’emplois et une pierre angulaire pour transformer le Maroc en un corridor majeur reliant l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique.

Parallèlement à ce projet, le gouvernement a lancé en avril dernier un appel à manifestation d’intérêt pour développer l’infrastructure nationale de gaz naturel, qui reliera le port de Nador à Kénitra et Mohammedia, jusqu’à Dakhla, dans l’objectif de se connecter au gazoduc Afrique-Atlantique (Nigeria-Maroc).

Ce projet fournira des infrastructures s’étendant sur 6.000 kilomètres à travers plusieurs pays africains, avec une capacité comprise entre 15 et 30 milliards de mètres cubes de gaz par an. Il permettra également de fournir de l’énergie à environ 400 millions de personnes dans 13 pays.