La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a eu des entretiens, le 14 mai à Rabat, avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie de la République-Unie de Tanzanie, Doto Mashaka Biteko, axés sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la transition énergétique durable. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens entre le Royaume du Maroc et la République-Unie de Tanzanie, fondés sur la solidarité, le respect mutuel et une vision commune du développement inclusif et durable.

Lors de cette rencontre, Mme Benali a souligné que l’Afrique constitue une priorité stratégique pour le Maroc, conformément à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a fait de la coopération Sud-Sud un pilier central de la politique étrangère du Royaume.

A ce titre, la visite historique du Souverain en Tanzanie en 2016 a marqué une étape majeure dans la consolidation des relations bilatérales, posant les bases d’une coopération multisectorielle ambitieuse, notamment dans les domaines de l’énergie, des mines, du développement des infrastructures, du tourisme et du capital humain.

Les discussions entre les deux ministres ont mis en lumière les nombreuses opportunités de partenariat entre les deux pays, particulièrement dans les domaines des énergies renouvelables, de l’électrification rurale, de l’hydrogène vert et de l’infrastructure électrique, ainsi que dans le cadre d’initiatives communes favorisant le transfert de savoir-faire et le renforcement des capacités.

À cette occasion, Mme Benali et M. Mashaka Biteko ont réaffirmé leur ferme volonté de renforcer la coopération entre le Maroc et la Tanzanie à travers l’exploration de nouvelles perspectives de développement des relations et l’élargissement des domaines de partenariat dans les secteurs d’intérêt commun, dans le but de servir les intérêts des deux pays et de contribuer au développement durable à l’échelle régionale.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette entrevue, Mme Benali a indiqué que les discussions ont porté sur l’importance d'”apporter de l’électricité et de l’énergie propres à nos populations”. 

Cette rencontre a été également l’occasion de passer en revue les grands projets lancés par le Royaume dans le domaine de l’énergie ainsi que les efforts de reconstruction après le séisme d’Al Haouz “qui nous ont permis de tester certains modèles financiers et techniques avec des minis-réseaux, des batteries et du solaire, au profit des populations touchées”. 

Dans une déclaration similaire, M. Mashaka Biteko a indiqué que cette visite constitue une occasion pour échanger les expériences des deux pays en matière de transition énergétique durable, rappelant à cet égard l’adoption de la Déclaration sur l’énergie de Dar es Salaam, approuvée en janvier 2025 lors du Sommet africain de l’énergie “Mission 300”, qui ambitionne de fournir de l’électricité à 300 millions de personnes qui en sont privées. Le ministre tanzanien effectue une visite de travail au Royaume du 13 au 15 mai, à la tête d’une importante délégation.




Un consortium formé du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, de TAQA Morocco – filiale du groupe émirati TAQA – et de NAREVA (le Consortium), a conclu trois protocoles d’accord avec le Gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

“En application de la déclaration signée le 4 décembre 2023 entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, Président de l’État des Émirats Arabes Unis, appelant à un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et les Émirats Arabes Unis, et des mémorandums d’entente signés à cette même occasion, un consortium formé du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, de TAQA Morocco – filiale du groupe émirati TAQA – et de NAREVA (le Consortium), a conclu trois protocoles d’accord avec le gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE)”.

Ces protocoles d’accord portent sur le développement de nouvelles infrastructures de transport de l’eau et de l’électricité ainsi que de nouvelles capacités de dessalement d’eau de mer et de production d’électricité à partir de source renouvelable et de gaz naturel.

Ce programme d’investissement s’inscrit dans le cadre des stratégies hydriques et énergétiques du Royaume du Maroc et vise à renforcer tant la sécurité hydrique que l’indépendance énergétique nationales et à faire face aux besoins urgents et prioritaires identifiés dans ces domaines. Il comprend les composantes suivantes :

  • Transport de l’eau : Réalisation d’infrastructures de transfert d’eau entre les bassins de l’Oued Sebou et le bassin de l’Oued Oum Rabia pour une capacité de 800 millions de m3/an, permettant de lutter contre la situation de stress hydrique ;
  • Dessalement : Réalisation de stations de dessalement d’eau de mer pour une capacité totale de 900 millions de m3/an, entièrement alimentées par de l’énergie renouvelable, capitalisant ainsi sur l’innovation marocaine en la matière. La réalisation de ces stations permettra de renforcer la capacité nationale de dessalement et ce, à un tarif cible en ligne avec les prix de référence arrêtés pour les projets de dessalement déjà engagés au niveau national et ne dépassant pas 4,5 dirhams HT/m3 ;
  • Transport électrique : Réalisation d’une ligne électrique en courant continu haute tension (HVDC) de 1400 km reliant le Sud et le Centre du Royaume pour une capacité de 3000 MW, permettant d’accroitre la capacité de transport nationale et d’accélérer davantage le développement de capacités renouvelables dans les Provinces du Sud du Royaume. L’exploitation de cette ligne, après sa mise en service, sera opérée par l’ONEE.Pour le développement de chacun des projets, des accords de développements spécifiques seront signés entre l’ONEE et le Consortium. A cet égard, le premier accord de développement actant la mise œuvre du projet de nouvelles centrales à cycle combiné à Tahaddart a été conclu. 

    Les financements relatifs à ce programme d’infrastructures hydriques et énergétiques seront structurés par le consortium et mobilisés auprès des institutions financières nationales et internationales. 

    Compte tenu de l’importance stratégique et du contexte d’urgence des projets, le consortium veillera à réunir les meilleures expertises nationales et internationales afin de permettre leur réalisation progressive d’ici 2030. 

    La mise en œuvre du programme demeure soumise aux autorisations et procédures réglementaires en vigueur, notamment en matière de contrôle des opérations de concentration. Ce programme d’investissement structurant constitue un levier stratégique pour la transformation économique, sociale et environnementale du pays. 

    Il générera notamment la création de plus de 25.000 emplois pendant les phases de construction et d’exploitation des projets, dont plus de 10.000 postes permanents après les mises en service. 

    Ce programme favorisera également le transfert de technologie et l’émergence d’un écosystème industriel local, notamment dans les domaines du dessalement de l’eau de mer et des énergies renouvelables. 

    Il constituera une opportunité pour le développement de filières de formation et d’expertises techniques en relation avec ces secteurs d’activité clefs. Au final, ce programme d’investissement structurant permettra de conjuguer sécurité hydrique, transition énergétique, innovation technologique, développement économique et social, tout en générant un impact positif sur l’emploi, la compétitivité et la souveraineté nationale.



  • Électricité renouvelable : Développement de capacités renouvelables additionnelles de 1200 MW, permettant d’augmenter les volumes d’électricité verte produits dans le Royaume ; – Électricité thermique : Développement de centrales à cycle combiné fonctionnant au gaz naturel sur le site de Tahaddart pour une capacité totale de près de 1500 MW, permettant de renforcer la résilience du système électrique national.

Le Trésorier Général du Royaume, Noureddine Bensouda, a annoncé, le 5 Mai à Rabat, qu’un guide de la commande publique verte est en cours de finalisation.

Ce document vise à apporter des outils méthodologiques pour intégrer les considérations environnementales tout au long du cycle de vie des marchés, a expliqué M. Bensouda lors de la Conférence “Climate Smart Public Procurement” pour les pays du monde Arabe et de la région MENA (Middle East and North Africa – Moyen-Orient et Afrique du Nord).

“Le Maroc, avec l’appui de ses partenaires, a engagé plusieurs initiatives pour accompagner la mise en œuvre de la commande publique durable. Il s’agit d’abord de l’intégration de critères environnementaux dans les documents-types”, a rappelé le Trésorier Général du Royaume.

En effet, de nombreux acheteurs publics sont toujours confrontés à la difficulté de définir ce qu’est un produit ou un service “répondant aux soucis environnementaux et de développement durable” et à être en mesure de l’évaluer, estimant que l’élaboration de ces documents permettra de standardiser les pratiques et de créer un langage commun autour de l’achat écologique.

Bensouda a également révélé qu’il est prévu la mise en place au niveau du portail des marchés publics, d’un système de fléchage des appels d’offres comportant des clauses de développement durable.

Ce dispositif a pour objectif d’identifier les pratiques vertes au niveau des marchés publics et à en assurer un suivi régulier, a-t-il précisé, ajoutant qu’un rapport sur les achats verts sera préparé par l’Observatoire marocain de la commande publique, afin de produire des données chiffrées sur le niveau d’intégration de la dimension verte dans les marchés publics et de nourrir la réflexion stratégique à l’échelle nationale.

Et de soutenir : “Cette dynamique va être accompagnée par le lancement de formations et de cycles de sensibilisation à l’échelle nationale, destinés aux acheteurs publics, pour garantir la montée en compétence et l’appropriation effective des bonnes pratiques”.

Parallèlement, M. Bensouda est revenu sur les défis que soulève le verdissement de la commande publique aussi bien dans le contexte international que dans celui national. Pour lui, ces défis sont structurels, communs et profondément révélateurs des transformations que les sociétés devraient opérer.

Pour sa part, M. Ahmed Ag Aboubacrine, Hub Manager à IsDB (Islamic Development Bank / Banque islamique de développement – BID) au Maroc, a présenté la stratégie de son institution en matière de durabilité dans les marchés publics. “La BID a adopté une approche intégrée qui place les considérations environnementales au cœur de ses processus d’approbation de projets et de passation de marchés”.

Le représentant de la BID s’est arrêté sur les critères environnementaux désormais pris en compte dans l’évaluation des projets financés par la Banque. “Nous avons établi des lignes directrices spécifiques qui exigent l’intégration de mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans les cahiers des charges. Cela inclut l’efficacité énergétique, la gestion responsable des ressources en eau et la réduction des émissions de gaz à effet de serre”.

Aboubacrine a, en outre, souligné l’importance du renforcement des capacités locales, ajoutant qu’au-delà du financement direct, la BID s’engage à accompagner les pays membres dans le développement de compétences techniques et institutionnelles pour la mise en œuvre de marchés publics durables.

“Notre hub au Maroc joue un rôle pivot dans le transfert de connaissances et la promotion des meilleures pratiques à travers la région”.

De son côté, Valérie Robert, directrice associée à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD), a estimé que la demande publique est devenue un véritable engagement politique pour le développement durable, la préservation environnementale et les concepts sociaux.

Dans ce sillage, elle a rappelé que la BERD a développé une plateforme de dématérialisation pour les acquisitions publiques, opérationnelle depuis huit ans et effective depuis cinq ans, ayant comme résultat la réduction des coûts et de la durée en matière de l’acquisition et opérations financées par la Banque.



 



Des ateliers de sensibilisation sur les exigences de performance énergétique minimale (MEPS) et l’étiquetage énergétique des climatiseurs et réfrigérateurs ont été lancés, le 28 avril à Casablanca, au profit des professionnels concernés, notamment les importateurs, les distributeurs et les fabricants de ces appareils.

Organisée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’entrée en vigueur des arrêtés n°1529.24 et n°2040.24 relatifs à la fixation des seuils de performance énergétique minimale et à l’obligation d’étiquetage énergétique pour ces équipements.

A cette occasion, le président du comité d’efficacité énergétique de l’Association marocaine des professionnels du froid, Tarik Slama, a expliqué que ces ateliers portent sur l’étiquetage énergétique des climatiseurs et des réfrigérateurs ainsi que sur la définition de seuils de performances énergétiques minimales que doivent désormais respecter les appareils avant leur commercialisation sur le marché marocain.

Dans ce sillage, M. Slama a souligné que cette initiative vise à orienter le consommateur final dans ses choix d’achat, en l’encourageant à privilégier des équipements performants sur le plan énergétique.

“À travers ces actions, l’objectif est de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale d’efficacité énergétique et de promouvoir une consommation plus responsable”.

Ces ateliers visent à informer les acteurs du secteur sur les exigences réglementaires encadrant la mise sur le marché des équipements de climatisation et de réfrigération. Ils présentent en détail les dispositions des arrêtés, clarifient les critères de conformité, et sensibilisent les participants à l’impact positif des MEPS sur la consommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre.

Le secteur du bâtiment, en particulier les usages liés au froid, représente une part importante de la consommation énergétique nationale. La mise en œuvre de normes de performance énergétique constitue ainsi un levier essentiel pour accompagner la transition vers un modèle énergétique sobre et efficace.

Ces ateliers constituent également une occasion de promouvoir les bonnes pratiques en matière d’importation, de fabrication et de distribution conformes à la réglementation.

Le contenu des sessions s’articule autour de plusieurs axes complémentaires, à savoir la présentation des textes réglementaires adoptés, l’explication des niveaux de performance exigés selon les catégories d’équipements, la démonstration des outils de vérification de la conformité et de lecture des étiquettes énergétiques, ainsi que l’analyse des impacts économiques et environnementaux. 

Ces ateliers réunissent des experts du ministère, de l’AMEE, ainsi que des représentants d’associations professionnelles, notamment l’Association Marocaine des Professionnels du Froid (AMPF) et l’Association Marocaine des Professionnels du Génie Climatique et Énergétique (AMPCE) et s’enrichissent de témoignages, de retours d’expérience et de discussions techniques sur les enjeux opérationnels liés à l’application des MEPS et l’étiquetage énergétique obligatoire.





Le projet “Accélérateur de l’Efficacité Énergétique dans l’Industrie au Maroc” (AEEIM), mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), a été clôturé lors d’une cérémonie tenue, le 30 avril à Rabat, en présence notamment du ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, et du secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Mohamed Ouhmed.

Ce projet, initié dans le cadre du projet d’appui à l’efficacité énergétique au Maroc (PEEM), en partenariat avec le ministère l’Industrie et du Commerce du Maroc, le ministère de la Transition énergétique et Développement durable, l’Agence Marocaine de l’Efficacité Energétique (AMEE), la Société d’investissement énergétique (SIE), avec le soutien de l’agence de coopération allemande (GIZ), a accompagné avec succès le Maroc dans ses efforts de réduction de sa dépendance aux combustibles fossiles importés, en favorisant l’adoption rapide de technologies à faible émission de carbone et de bonnes pratiques énergétiques dans le secteur industriel.

Intervenant lors cette cérémonie, la représentante de l’ONUDI au Maroc, Sanae Lahlou, a souligné que le projet AEEIM illustre l’impact concret de l’efficacité énergétique sur la compétitivité industrielle au Maroc.

“En renforçant les capacités de 73 entreprises et formant 110 experts locaux, nous avons atteint près de 9% d’économies d’énergie”.

Mme Lahlou a également fait part de la détermination de l’ONUDI à poursuivre son soutien au Maroc dans sa transition vers une industrie plus durable.

En deux ans d’activité, le projet AEEIM a appuyé 66 prestataires de services énergétiques et mobilisé 23 partenaires, ainsi que 19 institutions professionnelles. Il a permis de réaliser 38 études de cas techniques, générant une économie d’énergie annuelle cumulée de plus de 41 GWh, soit une baisse moyenne de 8,9% de la consommation par entreprise, et une réduction estimée à 18.000 tonnes d’émissions de CO₂ par an.

Le programme s’est articulé autour de trois volets de renforcement de capacité complémentaires, à savoir le “Système de Management de l’Énergie (EnMS) selon la norme ISO 50001”, “l’Optimisation des Systèmes Motorisés (MSO)” et “l’Optimisation des Systèmes à Vapeur (SSO)”. Ces renforcements de capacité, ciblant quatre régions (Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa et l’Oriental), ont permis une couverture territoriale étendue et un transfert de compétences à l’échelle nationale.

Pour M. Mezzour, le projet AEEIM se distingue par sa nature particulière, marqué par une volonté renouvelée, une ambition d’agenda et un effort d’intégration renforcé.

Ce projet, qui s’est inscrit dans une dynamique nouvelle, porté par une volonté affirmée, un agenda structuré et une intégration approfondie, a vu le jour à un moment où les entreprises manifestaient une réelle attente et une forte disposition à s’engager, a-t-il poursuivi.
Le ministre a aussi salué la contribution des partenaires et des équipes techniques, se félicitant des résultats obtenus, avec un coût de projet estimé à 15 millions de dirhams (MDH) pour des économies annuelles à 30 MDH, ce qui constitue un exemple concret d’impact économique.

Pour sa part, M. Ouhmed a relevé que le projet AEEIM est une initiative exemplaire par son approche concertée, ainsi que par la mobilisation conjointe des ministères, des institutions partenaires telles que l’AMEE, la SIE, l’écosystème industriel et la coopération allemande.

Il a rappelé les avancées du Maroc en matière d’énergies renouvelables, d’efficacité énergétique et de régulation, citant l’ouverture de la moyenne tension aux industriels, l’adoption de textes sur l’autoproduction, les certificats d’origine, les audits énergétiques et la création d’un cadre normatif pour les sociétés de services énergétiques.

Ouhmed a également mis l’accent sur la transformation en cours de l’AMEE en une structure élargie à la décarbonation et à l’économie circulaire.

La cérémonie de clôture du projet AEEIM, à laquelle ont aussi pris part le DG de l’AMEE, Mohamed Benyahia, et le ministre conseiller et chef de la section économique de l’Ambassade d’Allemagne, Stefan Bantle, a été marquée par la remise des certificats ISO 50001, ainsi que par des témoignages d’entreprises, dont ABC Oujda et GPC.





L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé à la mise en service de l’extension de la station de traitement de Loukkos permettant ainsi de renforcer et de sécuriser l’alimentation en eau potable des villes de Larache, Ouazzane, Ksar El Kébir, ainsi que des communes avoisinantes. Cette extension permettra en outre, de desservir à partir de septembre 2025 la ville de Souk El Arbaa et des localités rurales limitrophes.

D’un coût global de 360 Millions de dirhams, financé par l’ONEE à travers un prêt du Fonds Saoudien pour le Développement (FSD), le projet d’extension comprend trois composantes, la première dont le coût s’élève à 74 Millions de dirhams concerne le renforcement de la capacité de production à travers l’extension de la station de traitement de Loukkos pour un débit supplémentaire de 330 l/s portant ainsi la capacité totale de production d’eau potable de la station à 990 l/s, la réalisation et l’équipement d’une station de pompage d’eau traitée pour un débit de 240 l/s et la construction d’une ligne électrique HTA 22 kV sur une longueur de 14 km.

La deuxième composante, dont le coût s’élève à 129 Millions de dirhams, concerne le transport et comprend la pose d’une conduite d’adduction DN 600 sur une longueur de 65 km, la réalisation de deux réservoirs semi-enterrés de 2 000 m3 chacun et la mise en place d’un système de télégestion des installations d’eau potable, ajoute la même source, notant que sa mise en service est prévue pour septembre 2025.

Quant à la troisième composante, dont le coût s’élève à 152 Millions de dirhams, elle concerne la distribution et consiste en la pose de 159 km de conduites de diamètres variant entre 75 et 500 mm, la construction de trois réservoirs semi-enterrés de capacités respectives de 800 m3, 500 m3 et 350 m3, l’équipement hydromécanique et électrique de deux stations de reprise et la construction d’une ligne électrique moyenne tension. Sa mise en service est prévue pour décembre 2025.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, dont la convention a été signée le 13 janvier 2020 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste et le Glorifie, permettra la sécurisation de la desserte en eau potable des villes précités et des communes avoisinantes et contribuera également à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et à l’accompagnement du développement socio-économique de cette région.





Le comité de pilotage du Projet GREEN JOBS II “Promotion des emplois verts à travers les chaînes de valeur durables en zones rurales et de montagne” a tenu, le 30 avril à Rabat, sa 2e réunion consacrée au bilan du projet et ses prochaines phases.

Cette réunion, présidée par le directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Abderrahim Houmy, s’est déroulée en présence du directeur du Programme environnement, eau et climat au sein de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), Dr. Anselm Duchrow, et de l’équipe GREEN JOBS II à la GIZ, chargée de sa mise en œuvre.

Cette rencontre a été l’occasion de dresser le bilan de l’année 2024 et de valider la programmation des prochaines phases du projet, prolongé jusqu’à fin 2026, tout en évoquant les avancées du Concours Green Startup, dans sa deuxième édition.

Financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) à hauteur de 5,5 millions d’euros et mis en œuvre par la GIZ, le projet GREEN JOBS II accompagne les structures économiques collectives rurales et forestières, en renforçant leurs capacités techniques, managériales et commerciales, tout en favorisant une gestion durable des ressources naturelles.

S’exprimant à cette occasion, M. Houmy a réaffirmé l’engagement de l’ANEF à consolider les avancées du projet Green Jobs II, en soutenant les communautés forestières locales dans une logique de développement durable, à travers la promotion d’une économie verte ancrée dans les territoires.

Il a souligné que cette initiative vise à générer une transformation profonde dans les zones rurales et montagneuses, en mettant particulièrement l’accent sur l’inclusion des jeunes et des femmes.

Et de poursuivre que le projet appuie les structures collectives via une approche intégrée, alliant renforcement des compétences en gestion administrative, financière et technique, fourniture d’équipements, accompagnement en marketing digital et en commercialisation, dans l’objectif de faire émerger des structures solides et autonomes en mesure de dynamiser l’économie locale tout en intégrant la préservation des écosystèmes forestiers comme principe fondamental.

Le directeur général de l’ANEF, cité par le communiqué, a également mis l’accent sur l’importance de renforcer le rôle des Agents de développement et du partenariat (ADP) dans l’accompagnement des structures économiques collectives locales, précisant que ces derniers sont appelés à jouer un rôle clé en facilitant la mise en réseau des acteurs locaux et en encourageant leur collaboration avec des prestataires publics et privés.

Le projet GREEN JOBS II s’inscrit dans la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030” et cible quatre régions à fort potentiel : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Béni-Mellal-Khénifra et Rabat-Salé-Kénitra.

Il ambitionne la création de 2.000 emplois, dont 30 % destinés aux femmes et 40 % aux jeunes, l’amélioration de 20 % des revenus de 2.500 bénéficiaires, l’augmentation du chiffre d’affaires de 30 coopératives, ainsi que l’adoption de pratiques écologiques par 2.250 membres, dans le cadre d’activités liées à la valorisation durable des ressources forestières et des espaces naturels.



Quatre-vingt-treize pour cent (93%) des eaux de baignade des plages marocaines ont été conformes aux normes de qualité microbiologique en 2024, en hausse de 5 points par rapport à 2021, selon le rapport national sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages, présenté mardi à Rabat.

Élaboré dans le cadre du Programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages, le rapport a évalué 199 plages (488 stations), contre 79 en 2004, soit une augmentation d’environ 152 %.

De même, les campagnes de prélèvements réalisées sur 64 plages pour analyser la qualité du sable et identifier les typologies et la provenance des déchets marins, ont montré une baisse de 21 % des volumes de déchets entre 2021 et 2024.

Dans ce sillage, les plastiques continuent de dominer, représentant 86 % des déchets collectés. Les mégots de cigarettes, bouchons et couvercles en plastique, ainsi que les emballages de bonbons constituent plus de 50 % des déchets recensés.

À cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a relevé que la conférence annuelle consacrée à la présentation de ce rapport vise à préparer la saison estivale en mobilisant les autorités locales et les gestionnaires des plages, mettant en avant les progrès réalisés dans le suivi des écosystèmes côtiers grâce à des outils innovants.

Mme Benali qui a souligné qu’en dépit de ces progrès, les défis liés à la pollution plastique restent majeurs, a indiqué que 80 % des déchets marins proviennent d’activités terrestres, appelant à cet égard à promouvoir des solutions écologiques, notamment à travers l’économie circulaire.

De même, la responsable gouvernementale a mis en avant l’importance des programmes “Plages Propres” et du label “Pavillon Bleu”, mis en place en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, pour encourager la gestion durable des plages.

Saluant les efforts des partenaires institutionnels, des collectivités territoriales et de la société civile, la ministre a plaidé pour une multiplication des initiatives pour atteindre un taux de conformité de 100 %.

Enfin, Mme Benali a insisté sur l’importance d’outils tels que l’application “Iplages”, qui permet aux citoyens de s’informer sur la qualité des plages et de contribuer à leur préservation.

L’évaluation et le classement des eaux de baignade se fait conformément à la norme marocaine NM 03.7.199 qui a été appliquée d’une manière progressive depuis 2014 et généralisée en 2019 sur toutes les plages répondant aux critères de classification.

La ville de Marrakech a abrité, le 4 mai, les activités de la caravane artistique internationale “The HERDS”, un projet itinérant visant à sensibiliser aux changements climatiques à travers des performances artistiques déambulatoires.

Cet événement s’est distingué par des spectacles artistiques innovants mettant en scène des créations visuelles innovantes représentant des troupeaux d’animaux en taille réelle, conçus à partir de matériaux recyclés, évoquant symboliquement la migration forcée de la faune due aux dérèglements climatiques.

Les prestations ont varié, deux jours durant, entre parades visuelles artistiques, tableaux chorégraphiques, effets sonores immersifs et interactions directes avec le public dans les espaces ouverts.

Dans une déclaration à cette occasion, le directeur artistique du projet, Amir Nizar Zuabi, a précisé que Marrakech constitue la première étape de cette caravane au Maroc, après son lancement à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, notant que le périple prendra fin dans la ville norvégienne de Trondheim.

Le projet, qui fera escale dans 25 villes à travers le monde, ambitionne de diffuser des messages de sensibilisation environnementale via le langage universel de l’art, tout en consolidant les partenariats avec des institutions engagées dans la protection de la nature, en vue de lancer des initiatives éducatives et écologiques.

Zuabi a, à cet effet, souligné que cette démarche artistique vise à impliquer un large public dans la réflexion autour des défis environnementaux actuels, faisant observer que le choix de la Cité Ocre pour accueillir cette caravane repose sur son rayonnement international et la richesse de son patrimoine culturel, en parfaite adéquation avec les objectifs du projet.

Le passage de “The HERDS” par le Maroc revêt une dimension symbolique forte, compte tenu du rôle pionnier du Royaume dans les domaines de la transition énergétique et de la préservation de l’environnement, ainsi que de sa diversité culturelle et architecturale offrant un cadre propice à l’expression artistique en milieu urbain.

Organisé par la fondation britannique The Walk Productions, en partenariat avec le collectif sud-africain Ukwanda Puppets & Design Art, ce projet mobilise un large éventail d’artistes, de chercheurs et d’experts environnementaux, issus d’Afrique et d’Europe, aux côtés d’ONG et d’institutions académiques.



Des chercheurs marocains et étrangers ont entamé, le 28 avril à Fès, leurs travaux pour trouver des réponses durables aux défis hydriques croissants exacerbés par le changement climatique en Méditerranée.

Cette mobilisation scientifique a pris forme lors du colloque international intitulé ”Variations climatiques, eau et territoires dans le domaine climatique méditerranéen”’, qui se tient du 28 au 29 avril à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz.

Organisé dans le cadre du Projet National Ibn Khaldoun, financé par le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), et en collaboration avec le laboratoire Territoire, Patrimoine et Histoire, l’événement rassemble une communauté d’experts venus de diverses universités marocaines et de l’étranger, notamment de Tunisie et de France, unis par l’objectif commun d’élaborer des stratégies face à la raréfaction de l’eau dans la région.

S’exprimant à l’ouverture de cette manifestation, le Doyen de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz à Fès, Mohammed Moubtassim, a souligné l’importance de cette rencontre internationale face aux défis pressants auxquels est confronté le bassin méditerranéen.
Il a rappelé que cette région est aujourd’hui particulièrement vulnérable aux effets de la variabilité et du changement climatique, qui constituent des contraintes majeures affectant la disponibilité des ressources en eau, une situation aggravée par une pression anthropique croissante, relevant que l’objectif est d’étudier collectivement ces enjeux et d’élaborer des solutions innovantes et durables.

Moubtassim a détaillé les axes principaux des débats portant sur l’impact des variations des régimes pluviométriques sur les ressources en eau et les écosystèmes méditerranéens, la vulnérabilité des territoires, les mesures d’adaptation et de résilience, ainsi que la gestion équitable de l’eau et les solutions concrètes, les initiatives de sensibilisation et les approches novatrices pour la préservation des écosystèmes aquatiques.

De son côté, Abousalim Abdelhaq, vice-président du Conseil de la région Fès-Meknès, a souligné que les Hautes Orientations Royales constituent le socle des politiques environnementales et hydrauliques du Royaume.

Il a mis en exergue l’engagement du Maroc, conformément aux directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à travers le Nouveau Modèle de Développement, en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles, notamment l’eau, pour faire face aux défis climatiques et promouvoir une économie verte.

Abousalim a reconnu que la région Fès-Meknès subit des pressions environnementales significatives, marquées par un stress hydrique croissant, des fluctuations pluviométriques et une hausse des températures, menaçant l’agriculture et l’approvisionnement en eau.

Le vice-président a souligné le rôle actif de la région, dotée de compétences propres en matière de planification territoriale, de développement durable, d’adaptation aux changements climatiques et de sécurité hydrique, notamment via la construction de petits barrages et le soutien à l’approvisionnement en eau potable en milieu rural.

Il a insisté sur l’importance des partenariats, notamment avec l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, considérant l’université comme un moteur essentiel pour la réflexion et l’innovation dans les politiques publiques.

Pour sa part, le président de l’Association Marocaine de Climatologie, Abdelmalek Slaoui, a mis l’accent sur les politiques de l’eau menées par le Maroc depuis l’indépendance en 1956, incluant des initiatives comme le Plan Maroc Vert ou Génération Green, mettant l’accent sur le lien indissociable entre la sécurité hydrique et la sécurité alimentaire, sociale et politique du pays.

Dans une déclaration, le Climatologue et Coordinateur du Colloque, Mohamed Hanchane a souligné que cette conférence s’inscrit directement dans le contexte des transformations climatiques mondiales, avec un accent particulier sur la région méditerranéenne et l’impact de ces changements sur les ressources hydriques.

Il a expliqué que les échanges évalueront les capacités d’adaptation à ces nouvelles conditions et aborderont les stratégies de sensibilisation du public à ces enjeux.

Hanchane a précisé que plus de 50 interventions sont prévues au cours des deux journées, ajoutant qu’il est envisagé de publier les actes de cette rencontre scientifique sous la forme de deux ouvrages distincts, en arabe et en français.

Selon les organisateurs, ce colloque international s’annonce donc comme une plateforme pour le partage d’expertises et l’élaboration de stratégies concertées face à l’urgence climatique et hydrique qui affecte l’ensemble du bassin méditerranéen.