La production d’énergie électrique s’est accrue de 1,7% à fin novembre 2023, après une augmentation de 1,3% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).

Cette amélioration est liée notamment, au renforcement de la production privée de 4,9% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 15,2%, modéré par le retrait de la production de l’ONEE de 10,3% (après +19,2% l’année dernière), explique la DEPF qui vient de publier sa note de conjoncture de janvier 2024.

Du côté des échanges du secteur avec l’extérieur, la progression des importations d’énergie électrique a ralenti à +24,8% à fin novembre 2023, après une augmentation de 165,5% un an plus tôt, précise la note.

Quant au volume exporté, il a baissé de 7,4% (après -40,5%), ajoute la même source, notant que le volume de l’énergie appelée nette a augmenté de 3,4% (après +5,1%).

Concernant la consommation d’énergie électrique, elle a augmenté de 3,2% à fin novembre 2023 après +5,1% à fin novembre 2022.

Cette progression, au terme des onze premiers mois de 2023, fait suite à l’amélioration des ventes d’énergie de “très haute, haute et moyenne tension” de 2,6% et de celles destinées aux ménages de 4,9%.

L’investissement en matière d’énergies renouvelables connaitra un bond qualitatif à l’horizon 2027, particulièrement de la part du secteur privé, a indiqué, le 23 janvier à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Ainsi, le volume annuel des investissements sera quadruplé par rapport à la période 2009-2022, a précisé Mme Benali en réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur “la promotion de l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables“, présentée par le groupe Authenticité et Modernité.

La ministre a affirmé que l’investissement en énergies renouvelables est en accélération depuis 2021, à travers le renforcement et le développement du réseau électrique national.

Près de 23 milliards de dirhams (MMDH) ont été alloués pour la période 2023-2027, et ce pour “une intégration optimale des énergies renouvelables et un approvisionnement des différentes régions en électricité“, a-t-elle souligné, faisant part du lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour la liaison électrique de haute tension (3 GW), sur une distance de 1.400 kilomètres qui va transporter l’électricité du sud au nord.

Le Maroc a cumulé une capacité totale dans le domaine des énergies renouvelables de près de 4,6 GW, dont 852 MW pour l’énergie solaire, d’un investissement de 30 MMDH, a-t-elle ajouté, notant que 60 MMDH ont été investis dans des projets d’énergies renouvelables depuis le lancement de la stratégie énergétique nationale en 2009.

La ministre a également fait savoir que plus de 50% des projets de l’énergie éolienne ont été développés par le secteur privé, saluant à cet égard l’accélération du rythme d’investissement en énergies renouvelables et en réseau électrique national, à travers le plan national d’équipement électrique. En coordination avec l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), la réalisation d’une capacité supplémentaire de 9,6 GW a été programmée jusqu’à 2027, a relevé Mme Benali, ajoutant que la capacité supplémentaire des énergies renouvelables approvisionne 7,5 GW, d’un investissement de près de 75 MMDH, sans prendre en considération les projets de l’hydrogène vert, les projets de dessalement de l’eau et de décarbonation de l’industrie nationale.

Optimiser l’utilisation des nouvelles technologies des énergies renouvelables pour une meilleure gestion des ressources hydriques, tel est l’objet de la Conférence internationale sur les énergies renouvelables et les technologies de l’eau, qui se tient à la Bibliothèque universitaire Mohamed Sekkat à Casablanca, du 25 du 27 janvier.

Réunissant des experts, chercheurs et universitaires marocains et étrangers (Maroc, Allemagne, Portugal, Espagne et Turquie), ce conclave de trois jours s’assigne comme objectif d’instaurer la synergie nécessaire entre les énergies durables et la gestion de l’eau, surtout dans le contexte de pénurie d’eau que vit le Maroc et plusieurs autres pays à travers le monde.

Organisée par l’Ecole supérieure de technologie (EST) et la Faculté des sciences Ain Chock (FSAC) relevant de l’Université Hassan II de Casablanca, la Faculté des sciences de Rabat (FSR) et la Faculté des sciences et techniques de Settat (FSTS), en collaboration avec l’association ARDEEM, cette conférence se tient sous forme de plusieurs panels abordant chacun un thème spécifique, en plus de la présentation de plusieurs travaux de recherche réalisées par des étudiants chercheurs marocains et étrangers.

“La synergie entre les technologies des énergies renouvelables et la gestion de l’eau revêt une importance cruciale dans la réalisation du développement durable“, a souligné Salwa Jamjami, professeure à la FSTS et coordinatrice de la conférence.

Et d’ajouter, que “par exemple, les installations de dessalement alimentées par des sources d’énergie renouvelable offrent une solution prometteuse pour répondre aux besoins croissants en eau”.

Il s’agit également, selon Mme Jamjami, d’agir pour créer la synergie entre les milieux universitaire, industriel et associatif pour la promotion d’un développement sobre en carbone et une énergie verte.

L’importance de cette conférence internationale réside dans le fait qu’elle permet d’installer le rapprochement nécessaire entre les laboratoires de recherche et les industriels et entreprises, a indiqué, pour sa part, Mohammed Tahiri, professeur à la FSAC.

L’objectif, selon lui, étant de donner forme aux travaux de recherche et de concrétiser les projets afin de contribuer effectivement au développement de ce secteur vital et stratégique, en raison particulièrement des défis environnementaux auxquels est confronté notre pays notamment en raison de la sécheresse.

Pour sa part, Fathollah Varnik, professeur à l’Université de Bochum en Allemagne, a mis l’accent, dans une déclaration similaire, sur des alternatives éventuelles se basant sur les énergies durables pour la production de l’eau potable, appelant à ce titre à investir dans des technologies innovantes, à promouvoir l’efficacité énergétique et à encourager la recherche dans ce sens.

La Conférence internationale sur les énergies renouvelables et les technologies de l’eau abordera, trois jours durant, divers thèmes. Il s’agit, en particulier, de la réutilisation des eaux épurées, la valorisation du biogaz, l’optimisation du management environnemental, la valorisation des eaux de pluie à travers les techniques alternatives, la transition énergétique verte pour une agriculture durable et la gestion des déchets solides.

Le projet du Gazoduc Nigeria-Maroc et son rôle important dans l’intégration régionale ont été au centre d’entretiens, le 25 janvier à Rabat, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre du Pétrole et des Énergies de la République du Sénégal, Antoine Félix Abdoulaye Diome.

En visite de travail au Maroc à la tête d’une importante délégation, le ministre sénégalais a eu des échanges avec la partie marocaine sur plusieurs sujets d’intérêt commun, notamment le développement des énergies renouvelables, la réforme du secteur de l’électricité, l’efficacité énergétique et l’électrification rurale.

En marge de cette visite de travail, une réunion tripartite de haut niveau a été tenue le même jour entre Mme Benali, M. Diome ainsi que le ministre d’État nigérian chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, lors de laquelle ils ont discuté de l’état d’avancement du projet stratégique du Gazoduc Nigeria-Maroc et des modalités de renforcement de la coopération et la coordination entre les trois pays pour faire avancer cet important projet.

La visite du ministre sénégalais du Pétrole et des Énergies s’inscrit dans le cadre de la concertation et la coordination continues entre le Maroc et le Sénégal, pour renforcer les relations bilatérales et donner une nouvelle impulsion aux projets stratégiques de coopération dans le domaine de la transition énergétique. 

Dans ce contexte, Mme. Benali et M. Diome ont salué la qualité du partenariat établi entre le Royaume du Maroc et la République du Sénégal, sous la conduite éclairée des deux Chefs d’État, SM le Roi Mohammed VI et le Président sénégalais Macky Sall, tout en exprimant leur volonté de renforcer le dialogue politique en intensifiant les visites de haut niveau et d’établir une coopération gagnant-gagnant, en tenant compte des défis similaires auxquels les deux pays sont confrontés en matière de transition énergétique et de développement durable.
Par ailleurs, les membres de la délégation sénégalaise ont effectué des visites à l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN) et à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et ont tenu des réunions de travail avec les responsables de ces deux institutions pour discuter des opportunités d’échange d’expériences, de renforcement des capacités et de développement de projets conjoints en matière de transition énergétique.

Outre M. Diome, la délégation sénégalaise comprend le directeur général de l’Agence sénégalaise de l’électrification rurale, le directeur général de la Société nationale d’électricité- SENELEC, le directeur général de PETROSEN Holding, le directeur général du Réseau gazier du Sénégal (RGS SA) et la directrice de la Stratégie et de la réglementation au ministère sénégalais du Pétrole et des Énergies.

Ont pris part à ces entretiens, du côté marocain, le secrétaire général du département du Développement durable, le secrétaire général par intérim du département de la Transition énergétique, la directrice générale de l’ONHYM, le directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et le directeur général délégué de MASEN.

Les progrès significatifs réalisés dans l’exécution du projet stratégique Nigéria-Maroc ainsi que les grands chantiers lancés dans le domaine énergétique et du développement durable ont été au centre d’entretiens, le 24 janvier à Rabat, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre d’État nigérian chargé des Ressources pétrolières, Ekperikpe Ekpo, en visite de travail au Maroc.

Dans une déclaration à l’issue de cette entrevue, Mme Benali a indiqué que la visite de travail de M. Ekpo au Maroc constitue l’occasion pour examiner les différents projets, plus particulièrement celui du Gazoduc Nigeria-Maroc, rappelant que ces projets s’inscrivent dans la dynamique positive insufflée aux relations bilatérales par la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigeria en décembre 2016 ainsi que suite à l’entretien téléphonique que le Souverain a eu lieu, cette semaine, avec le Président de la République Fédérale du Nigeria, M. Bola Ahmed Adekunle.

De son côté, M. Ekpo a indiqué que sa visite de deux jours au Maroc constitue une occasion pour les deux parties de se pencher sur le projet du gazoduc Nigeria-Maroc annoncé en 2016 à l’occasion de la visite royale au Nigeria ainsi que de son état d’avancement.

Au vu de ce qui a été réalisé, le projet progresse“, a relevé le responsable nigérian, saluant par la même occasion les efforts déployés par Maroc dans ce sens.

Le Maroc et le Nigeria entretiennent des relations de coopération et nouent des partenariats fructueux dans les domaines de la transition énergétique et du développement durable, marqués par l’échange d’expériences et d’expertise, le renforcement des capacités et le développement de projets à la faveur de plusieurs conventions bilatérales entrées en vigueur dans les secteurs des énergies renouvelables, des hydrocarbures, de la production des phosphates et des engrais.

Considéré comme l’un des projets stratégiques lancés au niveau du continent africain, le Gazoduc Nigeria-Maroc est de nature à enclencher un décollage économique et à favoriser l’intégration régionale. Ce gazoduc, qui longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en parcourant 13 pays africains, permettra de connecter le marché européen via l’Espagne. D’une longueur de plus de 5700 KM, le projet devra disposer d’une capacité annuelle de 30 à 40 milliards de mètres cubes et fournir environ 3 milliards de pieds cubes standard par jour de gaz.

Les produits pétroliers commercialisés au Maroc sont soumis à un contrôle de qualité à toutes les étapes, depuis l’opération d’importation jusqu’à leur arrivée au consommateur, a indiqué, le 22 janvier, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

En réponse à une question orale sur “le contrôle de qualité des carburants distribués sur le marché national” du groupe du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants, Mme Benali a souligné que les analyses réalisées sur le gasoil et l’essence au Laboratoire national de l’énergie et des mines (LNEM) et ses annexes ont porté sur 3000 échantillons prélevés depuis les points de ventes.

Les statistiques des analyses de laboratoire des échantillons prélevés dans les stations-service démontrent que le pourcentage de conformité aux normes légales est de plus de 96%, a-t-elle relevé, notant que le ministère a alloué une enveloppe financière d’environ 10 millions de dirhams pour augmenter la capacité d’analyse du LNEM en vue de lui permettre de recevoir un nombre important d’échantillons de produits pétroliers pour analyse et contrôle de qualité.

Elle a, dans ce sens, souligné que le ministère oeuvre à pallier aux déficiences techniques résultant de la libéralisation en 2015 du secteur des carburants en vue de garantir la qualité du carburant sans pour autant porter atteinte à la concurrence loyale dans ce secteur, tout en se félicitant de l’adoption d’une procédure relative à la qualité du carburant, dont la mise en application est assurée par son département en coordination avec les directions régionales et provinciales.

Des programmes annuels sont élaborés à cet effet, incluant les entrepôts de stockage, les camions de transport et les stations de vente des produits pétroliers, tandis que les directions mènent des campagnes sous la supervision des Walis et des gouverneurs en réponse aux plaintes des citoyens.

Les directions procèdent au prélèvement d’échantillons de gasoil et d’essence pour les soumettre aux analyses afin de s’assurer de leur conformité aux spécifications légales en vigueur et en cas de non-conformité, des procès-verbaux sont dressés et transmis au tribunal compétent en vue d’engager les procédures judiciaires en vigueur.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali a mis en avant, dans une interview à la chaîne d’information américaine CNBC, la stratégie du Maroc pour le développement durable, ainsi que la priorité accordée par le Royaume aux enjeux pressants liées à l’environnement et au climat.

Dans cet entretien avec le prestigieux média américain en marge du Forum économique mondial de Davos (15-19 janvier), Mme Benali a indiqué que la stratégie nationale de développement durable s’aligne désormais sur les recommandations du nouveau modèle de développement à la faveur d’une approche plus participative qui répond aux besoins et aspirations des citoyens.

Evoquant l’intérêt que porte le Maroc aux problématiques mondiales liées à l’environnement et au climat, la ministre a rappelé le rôle dont s’acquitte le Royaume en tant que président de la 6è Assemblée des Nations Unies pour l’environnement (ANUE6) relevant du Programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE).

Interrogée sur les principales questions au menu de la 54è réunion annuelle du Forum de Davos, la responsable marocaine a notamment évoqué les plans de transition énergétique et l’intérêt que suscitent les investissements engagés par le Royaume dans le domaine de l’hydrogène vert et de l’ammoniac.

Elle a, dans ce cadre, fait observer que les pays à revenu intermédiaire, dont le Maroc, portent le fardeau de la transition énergétique dans le monde, et doivent en même temps travailler sur leurs programmes de développement durable, soulignant à cet effet le rôle “important” du système multilatéral pour réussir ce pari.

La ministre a insisté à ce propos sur la nécessité de mobiliser de “nouveaux moyens” pour faire face aux défis liés au changement climatique et au développement durable, tout en mettant en avant l’importance de ce Forum mondial dans l’effort collectif visant à trouver des solutions aux enjeux liés à l’environnement.

Dans la même veine, Mme Benali a plaidé pour une définition intégrée de la durabilité, en tenant compte des spécificités de chaque domaine.

Pour elle, la durabilité ne se limite pas à la dimension “Green” mais implique aussi de bannir le travail des enfants et de veiller au respect des droits de l’Homme. Elle a, à ce propos, rappelé l’élection la semaine dernière du Maroc à la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU pour l’année 2024.

Réunissant des dirigeants politiques et économiques du monde en Suisse, le Forum de Davos est placé cette année sous le thème: “Rétablir la confiance” dans un monde marqué par une multitude de crises et de conflits.

 

Grâce à la Vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc est devenu, durant les dernières années, un leader dans le domaine des énergies renouvelables sur les plans régional et continental, a souligné, le 29 janvier à Rome, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.
Intervenant lors d’un panel sur le thème “Énergie, sécurité et mobilité“, organisé dans le cadre du Sommet “Italie-Afrique : Un pont pour une croissance commune“, M. Akhannouch a relevé que le Royaume fait figure de leader régional et africain en matière d’énergies renouvelables depuis 15 ans, un leadership qui s’est renforcé à travers l’engagement en faveur du développement de l’hydrogène vert et la mise en œuvre de l’initiative du gazoduc Nigeria – Maroc, qui contribuera à la sécurité énergétique de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi de l’Union européenne.

Il a, dans ce sens, rappelé que grâce à la Vision de SM le Roi, le Maroc a lancé dès 2009 sa première stratégie de développement des énergies renouvelables, qui a conduit à la mise en service du premier complexe solaire à Ouarzazate. 

Nous sommes aujourd’hui à une production de 560 kw/h et nous avons aussi trois grands projets solaires, qui devraient être mis en service au plus tard début 2027 dans la région de Midelt”, a indiqué M. Akhannouch.

Les énergies renouvelables représentent aujourd’hui plus de 40pc du mix énergétique et le Maroc ambitionne d’atteindre une part de 52pc à l’horizon de 2030.

De même, le Royaume entend capitaliser sur ses ressources naturelles, son positionnement géographique stratégique et son capital humain pour développer le secteur de l’hydrogène vert, estimant que “le Maroc est favorablement positionné sur la carte mondiale de l’hydrogène”.
Le Chef du gouvernement a également indiqué que le Maroc agit pour décarboner le monde de demain et contribuer à la sécurité énergétique de l’Afrique, mettant l’accent, à cet égard, sur le projet du gazoduc Maroc -Nigeria, qui constitue “un modèle d’intégration régionale basé sur une vision commune”.

Ce projet d’envergure doit permettre d’accélérer l’électrification de certains pays et de promouvoir le développement agricole et industriel de la région, à travers l’accès à une énergie compétitive et, partant, d’améliorer les conditions de vie des populations, a dit M. Akhannouch.
Par ailleurs, il a estimé que “la nécessité de construire des alliances solides entre partenaires fiables est plus pressante aujourd’hui” dans le contexte actuel marqué par la succession des crises, se disant convaincu que l’Italie peut contribuer au développement des pays du continent africain, notamment à travers la coopération dans des domaines, comme les infrastructures, la formation, l’énergie, la sécurité, l’éducation, la santé et l’immigration.

Un contrat de financement en appui à la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030”, a été signé, le 28 décembre à Rabat, entre le Maroc et la Banque Européenne d’Investissement (BEI), pour un montant de 100 millions d’euros.

Paraphé par le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, et le directeur des opérations pour les pays voisins de l’Union européenne à la BEI, Lionel Rapaille, en présence du directeur général de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), Abderrahim Houmy, ce contrat de financement afférent à la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030” s’inscrit dans le cadre de la coopération entre le Maroc et la BEI et s’étend sur la période allant de 2024 à 2028.

Ce partenariat financier s’inscrit également dans le cadre des efforts déployés par le Maroc, sous la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, pour la modernisation et le renforcement de la compétitivité du secteur des eaux et forêts.

Structuré autour de trois composantes essentielles, le contrat de financement met l’accent sur l’adaptation au changement climatique, la promotion de la biodiversité, et le renforcement des capacités institutionnelles pour une mise en œuvre efficace et coordonnée.
La première composante concerne l’appui aux plans d’aménagement des bassins versants pour réhabiliter les forêts, réduire l’érosion, préserver les ressources en eau et la fertilité des sols. Elle inclut des reboisements, une régénération naturelle assistée, le contrôle mécanique de l’érosion, la revégétalisation des ravines, et l’ouverture ou l’entretien des pistes forestières.

La deuxième composante du contrat est relative à la conservation de la biodiversité et la valorisation de l’écotourisme dans les parcs nationaux, avec la conservation et la réhabilitation des habitats et des espèces, le développement d’une infrastructure adéquate, et la promotion de l’écotourisme.

Quant à la troisième composante, elle est destinée à l’assistance technique à l’ANEF dans la préparation et la mise en œuvre du projet, et l’appui aux filières, avec une subvention de la Facilité d’Investissement pour le Voisinage de l’Union européenne.

S’exprimant à cette occasion, M. Lekjaa a mis l’accent sur l’importance de la signature de ce contrat de financement qui marque un jalon significatif dans la réalisation des objectifs environnementaux et socio-économiques du Maroc. Il a, dans ce sens, mis en exergue les engagements du Maroc dans la lutte contre les changements climatiques, y compris l’engagement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45,5% d’ici 2030, et la transition vers le développement des énergies propres et renouvelables.

Le ministre a, en outre, mis en avant l’originalité du programme d’appui aux forêts, mettant en lumière le renforcement de la captation des émissions de gaz à effet de serre et la contribution en énergie propre.

De son côté, M. Rapaille a souligné l’importance de ce contrat de financement qui s’articule autour d’une approche intégrée visant à renforcer la biodiversité des parcs nationaux du Royaume et à faire face aux défis du changement climatique, tout en favorisant le développement économique de ces zones forestières.

Il s’agit aussi d’un financement qui s’inscrit dans un projet global répondant à divers objectifs, a-t-il relevé, notant que ledit programme inclut des actions cruciales telles que la protection contre l’érosion, l’aménagement des espaces forestiers, et promeut une approche inclusive en impliquant l’ensemble des acteurs locaux.

Et de préciser que ce programme novateur vise à concilier des enjeux variés tels que la protection de l’environnement, la préservation de la biodiversité souvent négligée, outre la promotion du développement économique du pays.

Pour sa part, M. Houmy a mis en relief le rôle de cette initiative à même de créer un environnement propice à la mise en œuvre efficace de la stratégie forestière, précisant que la signature de cet accord de financement avec la BEI pour la concrétisation de la stratégie Forêts du Maroc, s’inscrit dans la continuité d’autres accords déjà conclus, tels que ceux avec l’Agence Française de Développement et la coopération avec l’Union européenne.

Axée sur la préservation de la biodiversité, l’adaptation aux changements climatiques et la collaboration avec les populations locales, cette stratégie met en valeur l’importance des populations usagères des forêts en tant qu’acteurs incontournables dans la gestion durable des ressources naturelles.

À l’issue de la cérémonie de signature, M. Lekjaa et M. Rapaille ont salué le niveau des liens de coopération entre le Maroc et la BEI, tout en exprimant leur volonté d’engager une réflexion conjointe pour renforcer l’accès à de nouveaux moyens de financement.

Adoptant une démarche proactive, Lydec a organisé, le 5 décembre à Casablanca, un séminaire dédié à la problématique cruciale de la sécurité sanitaire de l’eau. Le délégataire y a, notamment, confirmé son engagement à soutenir les efforts du Royaume dans la gestion du stress hydrique, via la mise en place d’un Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau.

Réunissant l’ensemble des parties prenantes du système d’approvisionnement en eau à usage alimentaire, ce séminaire a été l’occasion pour le délégataire de confirmer son engagement permanent pour l’application de la norme NM 00.5.057. Il en a également profité pour présenter son plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau, son suivi régulier de la qualité de l’eau, sa mise en place de plans de surveillance, ainsi que ses démarches en matière de sensibilisation des acteurs concernés

Lydec a insisté lors de ce séminaire, sur sa volonté de soutenir les efforts du Royaume dès son adoption de la norme NM 00.5.057 préconisant la mise en place d’un Plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE). Ce plan qui vise à assurer la permanence de la qualité de l’eau alimentaire, est un dispositif préconisé par l’OMS prévoyant, notamment, une évaluation des risques, depuis la source d’approvisionnement jusqu’au robinet du consommateur.

«Aujourd’hui, nous franchissons une étape cruciale dans l’établissement d’un processus intégré et global, à travers la mise en place du PGSSE qui se caractérise par son approche novatrice. Cette dernière réside, en effet, dans le renforcement de la maîtrise de la qualité de l’eau en anticipant les défaillances, en priorisant les contrôles, en optimisant les investissements et en améliorant l’efficience opérationnelle», a indiqué Salma El Majaty, directrice du développement de la performance, de la sécurité et de la sûreté à Lydec.

Selon un rapport de l’Institut marocain de normalisation (IMANOR), les bénéfices de la mise en œuvre d’un PGSSE, résident principalement dans l’aptitude à assurer et/ou contribuer en permanence à la fourniture d’une eau saine et conforme aux exigences légales et réglementaires applicables, la prise en compte des risques émanant des autres acteurs dans la chaîne d’approvisionnement en eau, ainsi que dans l’aptitude à démontrer la conformité aux exigences spécifiées du PGSSE.

Parmi les engagements annoncés par Lydec, il y a celui relatif à la conformité à la norme marocaine (NM) 00.5.057. Cette norme s’applique à tous les organismes ou institutions impliqués dans la production et la distribution de l’eau à usage alimentaire y compris les collectivités territoriales, les Agences des bassins hydrauliques (ABH), les producteurs, distributeurs et les structures assurant la maintenance des infrastructures d’approvisionnement en produits de traitement et souhaitant établir, mettre en œuvre, maintenir et améliorer un PGSSE.

Cette norme sert également à démontrer que l’eau à usage alimentaire est produite et/ou distribuée sous des conditions suffisantes pour en assurer la sécurité sanitaire, assurer la conformité à la politique nationale et aux recommandations de l’OMS en matière de sécurité sanitaire de l’eau, ou encore pour faire certifier/agréer son PGSSE par un organisme tiers.

La problématique de la sécurité sanitaire de l’eau constitue indubitablement un défi majeur pour Lydec, dans la mesure où elle est responsable de la distribution, chaque année, de quelque 164 millions de m3 d’eau dans le Grand Casablanca.