Le groupe Bank of Africa (BOA) a lancé, le 20 décembre à Casablanca, la chaire panafricaine de durabilité et finance à impact, une initiative pionnière qui reflète ses engagements en faveur du développement durable.

Pour lancer cette initiative innovante, BOA, résolue à demeurer un acteur de référence dans la transition vers une économe plus durable, s’est associée à des partenaires d’enseignement et de recherche de premier plan au Maroc notamment Université Cadi Ayyad de Marrakech, l’Université Euro-méditerranéenne de Fès, Université Hassan II de Casablanca, École Hassania des Travaux Publics, Université Ibn Zohr d’Agadir ainsi que le Groupe ISCAE.
Dans une déclaration, l’Administrateur Directeur-Général de BOA, Brahim Benjelloun-Touimi a affirmé que “c’est un jour à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la collaboration entre le monde académique et le monde de l’entreprise”.

“Aujourd’hui il y a six institutions académiques qui se lient ensemble avec un groupe panafricain, BOA, afin de développer, ce qui sera un hub de recherche et d’innovation dans le domaine de la durabilité et de la finance à impact”.

“Ce terme de chaire est très prestigieux puisqu’il est confié habituellement à des professeurs de grandes valeurs. Il s’agit d’une institution bancaire, d’un groupe financier qui va avec les institutions académiques animer une chaire dont l’action sera multidimensionnelle”.
Ce n’est pas simplement dispensé de l’enseignement, c’est également faire un livre blanc, des conférences, des webinaires, une taxonomie du domaine, des pratiques bancaires et des documents de référence.

Et de noter que cette initiative représente un engagement à long terme qui mobilisera des ingénieurs, des diplômés, des docteurs en gestion, des scientifiques, démontrant ainsi l’ampleur et la diversité des compétences impliquées.

Cette alliance entre l’université et l’entreprise, dans le sens le plus large du terme, s’incarne de manière significative à travers cet événement marquant.

Pour sa part, la vice-présidente en charge de l’innovation, la recherche et les partenariats à l’Université Cadi Ayyad, Fatima-Zohra Iflahen, a noté que cette rencontre s’aligne avec les préoccupations nationales de mise en synergie et de réflexion mutuelle concernant la durabilité au sein du Royaume.

“C’est un événement qui permet aux universités de s’ouvrir sur leur écosystème économique et social pour une réflexion durable et de développement pour notre pays”.

Et de noter que cette chaire spécifique, axée sur la finance à impact, est conçue pour avoir un impact immédiat sur les populations, favorisant le développement et le bien-être de manière tangible.

La chaire panafricaine de durabilité et finance à impact aspire à représenter un Hub d’expertise influent façonnant activement les politiques et les pratiques en matière de durabilité et de finance à impact, tant au Maroc que sur le continent africain.

Les travaux de la Chaire comprennent un livre blanc, des “workshops”, des conférences et des contenus pédagogiques dans le but de contribuer significativement à la recherche et à la promotion de pratiques durables permettant ainsi de minimiser l’impact environnemental.

Cette action permettra également de favoriser les activités économiques d’impact positif sur les populations et les territoires et ce, à travers plusieurs leviers notamment la finance durable, l’investissement environnemental, social et de gouvernance, la responsabilité sociétale des entreprises, l’éthique, la technologie, le digital, l’économie circulaire, la mobilité durable et la mesure d’impact.

La production locale d’électricité a enregistré une progression de 2,4% à fin octobre 2023 contre 1,6% un an auparavant, selon la Direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE), relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Cette évolution recouvre, d’une part, des hausses de 12% de la production issue des énergies renouvelables inscrites dans le cadre de la loi 13-09 et de 5% de la production concessionnelle et, d’autre part, une baisse de 10,2% de la production de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE), explique la DTFE dans sa récente note de conjoncture.

De son côté, le solde des échanges d’énergie s’est établi à +1586 Gwh après +1181 Gwh un an auparavant, recouvrant une augmentation de 21,2% des importations et une baisse de 15,6% des exportations. Ainsi, l’énergie appelée nette a enregistré une hausse de 3,5% à fin octobre 2023 contre 5,3% un an auparavant.

Par ailleurs, la consommation d’électricité a progressé de 3,2% contre 5,2% un an auparavant, ajoute la même source, notant que cette évolution recouvre, d’une part, des améliorations de la consommation d’électricité à moyenne tension (+6,7%), de la consommation des régies (+2,6%) et de la consommation résidentielle (+2,0%) et, d’autre part, une baisse de la consommation d’électricité à très haute tension et haute tension (-0,5%).

Le Conseil de gouvernement a approuvé, le 21 décembre, le projet de décret n°2.23.922 fixant les attributions et l’organisation du département de la transition énergétique, en prenant compte les observations soulevées.

Présenté par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions et orientations du rapport général sur le Nouveau Modèle de Développement, notamment celles axées sur l’amélioration de la performance de l’administration en tant que levier de réalisation des transformations structurelles.

Il s’agit en effet de simplifier et d’alléger les mesures de gestion interne, en se focalisant sur les missions transversales et les résultats, et en favorisant l’émergence d’espaces territoriaux comme lieu de convergence de l’action publique.

Par ailleurs, le Conseil de gouvernement a examiné et approuvé, le projet de décret n° 2.23.923 fixant les attributions et l’organisation du département du développement durable.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions et recommandations du rapport général sur le nouveau modèle de développement, notamment celles mettant l’accent sur la nécessité de hisser le Royaume au rang des pays leaders dans le domaine de la production non émettrice de carbone, responsable et durable et ce, à travers la convergence des interventions des différentes parties dans l’implémentation de la stratégie nationale de développement durable.

Ce projet s’inscrit également dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions et consultations nationales et régionales relatives à la révision de la stratégie nationale de développement durable, appelant au renforcement du cadre institutionnel chargé de sa mise en application, dont les structures administratives en charge de la coordination, de l’évaluation et du suivi des indicateurs d’exécution.

Le Conseil de gouvernement a adopté, le 25 décembre, le projet de décret n°2.23.1115 portant application de l’article 37 de la loi n°48.15, relative à la régulation du secteur de l’électricité et à la création de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE).

Présenté par la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, au nom de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, ce projet s’inscrit dans le cadre du renforcement du cadre législatif du secteur électrique

A rappeler que l’ANRE a été créée en vertu de la loi n°48-15, en tant que personne morale de droit public dotée de l’autonomie financière, afin de veiller au bon fonctionnement du marché libre de l’électricité et de réguler l’accès des auto-producteurs au réseau électrique national de transport.

Ledit projet vise à définir le seuil de la contribution des parties ayant soumis le différend à l’Autorité, conformément à l’article 37 de la loi susmentionnée, qui stipule que les parties ayant saisi le Président de l’Autorité afin de soumettre le différend au Comité de règlement des différends, doivent acquitter une contribution versée à l’Autorité qui détermine le montant dans la limite d’un seuil fixé par voie réglementaire, pour éviter notamment toute soumission déraisonnable.

L’accélération de la transition bas-carbone au Maroc a été au centre d’une conférence, tenue le 19 décembre à Casablanca, en présence d’un parterre d’experts nationaux et internationaux dans le secteur de l’énergie.

Organisée par la Fédération de l’Energie et “ENGIE North Africa”, un groupe mondial de référence dans l’énergie bas-carbone, cette conférence offre une plateforme pour aborder les opportunités et les défis liés aux différents programmes inscrits dans la stratégie de la transition énergétique du Royaume, ainsi qu’aux évolutions du cadre réglementaire et aux financements de cette transition.

S’exprimant à cette occasion, le président de la Fédération de l’Energie, Rachid Idrissi Kaitouni a rappelé que le Royaume s’est lancé en 2009 dans une stratégie de transition énergétique ambitieuse et visionnaire, ayant pour objectif de faire du Maroc un leader de la durabilité énergétique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et en promouvant les énergies renouvelables, tout en diminuant la dépendance énergétique du pays.

“Cette vision a montré toute sa pertinence, ces dernières années, alors que les conséquences du changement climatique sont de plus en plus visibles et que le contexte international induit de fortes tensions inflationnistes”, a relevé M. Idrissi Kaitouni.

Selon lui, la tarification du carbone devrait faire partie d’une stratégie globale d’atténuation des émissions, appelant à utiliser les revenus de la tarification de carbone comme un moyen pour stimuler l’économie et contrecarrer la montée en flèche des prix des hydrocarbures.

“L’économie bas-carbone constitue un levier de réduction des facteurs de production, qui permet aux entreprises d’être au diapason des nouvelles réglementations internationales notamment, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières qui prendra effet en 2026”, a-t-il assuré.

Pour sa part, Loïc Jaegert-Huber, directeur régional d'”ENGIE North Africa”, a mis l’accent sur les partenariats durables établis avec les acteurs locaux pour répondre de manière proactive aux besoins croissants du marché de l’énergie”.

“Les équipes d’ENGIE en Afrique du Nord sont pleinement investies dans la conception et le développement de solutions novatrices pour relever les nouveaux défis énergétiques, réglementaires, environnementaux et sociaux du Royaume”, a affirmé M. Jaegert-Huber.

A cette occasion, il a salué la stratégie bas-carbone du Maroc à l’horizon 2050, notant que le Royaume a franchi une étape significative en adhérant à une alliance internationale visant à abandonner progressivement l’utilisation du charbon au profit d’alternatives respectueuses de l’environnement.

Au menu de la conférence, figurent trois panels portant sur les “Opportunités et programmes de la transition bas-carbone au Maroc”, le “Cadre réglementaire de la transition énergétique : évolutions et défis” et le “Financement de la transition bas-carbone au Maroc et programmes d’investissement”.

Les pays du monde entier ont approuvé, le 12 décembre à la clôture de la COP28 à Dubaï, une décision appelant à une “transition” vers l’abandon des énergies fossiles, pour la première fois dans l’histoire des conférences sur le climat de l’ONU.

Le texte, adopté par consensus, appelle à “transitionner hors des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, d’une manière juste, ordonnée et équitable, en accélérant l’action dans cette décennie cruciale, afin d’atteindre la neutralité carbone en 2050 conformément aux préconisations scientifiques“.

Il s’agit d’une décision “historique pour accélérer l’action climatique”, a déclaré Sultan Al Jaber, président de la COP 28 lors de la séance de clôture.

Nous avons une formulation sur les énergies fossiles dans l’accord final, pour la première fois“, a-t-il ajouté, relevant que “nous devons être fiers de ce succès historique“.

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, a présenté, dans le cadre des activités de la COP28 à Dubaï, son expérience d’accompagnement des entreprises et des organisations en matière de transition bas carbone.

Lors d’un Side-event organisé le 5 décembre au Pavillon du Maroc, la Fondation a partagé son expérience de décarbonation et celle de ses partenaires qui, à travers une approche inclusive et participative, ont réussi à développer un outil de référence national pour aider les organisations marocaines à calculer leur empreinte de gaz à effet de serre (GES).

La rencontre, tenue à l’occasion de la journée thématique sur l’énergie à la COP28, a été l’occasion de mettre en avant des actions concrètes de réduction des émissions de carbone à travers des témoignages d’entreprises engagées, présenter des projets de compensation carbone à l’échelle africaine qui sont éligibles au marché du carbone et souligner le rôle fondamental de la formation et du renforcement des capacités dans la réussite de cette transition bas carbone.

La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement se positionne en tant que fédérateur et catalyseur de l’ensemble des efforts des différents acteurs au niveau national, que ce soit les départements ministériels, le secteur privé, les territoires et la société civile, pour accompagner l’économie marocaine vers la transition bas carbone, a affirmé Nasma Jrondi, experte Senior en décarbonation à la FM6E.

Mme Jrondi, qui a modéré les discussions, a présenté l’outil Bilan carbone, développé par la Fondation et ses partenaires, qui permet de calculer l’empreinte carbone des produits ou le bilan carbone des organisations, à travers 530 facteurs d’émission, tous calculés en 2022, dont 60 % sont adaptés au contexte national.

Cet outil permet aux entreprises exportatrices ou non de mesurer l’empreinte carbone de leurs produits, notamment en prévision de l’entrée en vigueur du Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières (MACF), envisagé par l’Union européenne.

Au cours de ce Side6event, qui a connu la participation d’un parterre d’intervenants, notamment le vice-président de la CGEM, Mehdi Tazi, ainsi que différents acteurs institutionnels et privés marocains et étrangers, les participants ont souligné leur conscience de l’importance de la décarbonation et passé en revue les différentes actions en matière de transition à bas carbone.

C’est notamment le cas d’Idrissa Diatta, coordinateur de la cellule de projets à la Société Nationale de Gestion des Déchets (Sonaged) du Sénégal, qui a partagé l’expérience de son institution en matière de réduction du méthane dans le cadre d’une gestion intégrée des déchets solides, et passé en revue les opportunités qu’offre le marché carbone dans cette perspective.
D’autres intervenants, représentant notamment l’ONCF, l’ANP et LafargeHolcim ont témoigné de leur expérience en matière de mesure de l’empreinte carbone de leurs produits ou le bilan carbone de leurs organisation à travers l’outil de calcul du bilan carbone développé par la Fondation et ses partenaires, mais aussi en matière de réduction des émissions.
Les débats ont également évoqué les moyens de compenser les émissions irréductibles, à travers le programme de compensation volontaire carbone, lancé par la Fondation en 2009 pour plusieurs projets ayant trait notamment à la gestion des déchets, la transition énergétique, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la mobilité durable et la plantation au niveau de la palmeraie de Marrakech.

A rappeler que la Stratégie Nationale de Développement à Faibles Emissions publiée en 2021, s’inscrit dans le cadre de la politique climatique ambitieuse impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Cette même année, à l’initiative de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, le ministère de l’Industrie et du Commerce, la CGEM, l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Institut marocain de normalisation (IMANOR) ont signé une convention-cadre pour accompagner les acteurs économiques marocains dans cette transition bas-carbone, notamment via l’outil Bilan carbone.

L’objectif de la Fondation et ses partenaires est que cet outil, également disponible en version numérique, devienne l’outil national de référence, reconnu internationalement. 

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, Présidente de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, a visité, le 6 décembre, le pavillon “The UAE House of Sustainability” et le Pavillon du Royaume du Maroc, à la 28ème Conférence des parties sur le changement climatique (COP28) à Dubaï aux Emirats Arabes Unis.

Cette visite s’inscrit dans le cadre des activités de SAR la Princesse Lalla Hasnaa à l’occasion de la participation de Son Altesse Royale aux travaux de la COP28 qui s’est tenue du 30 novembre au 12 décembre.

A son arrivée à la Zone Verte, Son Altesse Royale a été accueillie par Mme Maryam Al Meheiri, ministre émiratie du changement climatique et de l’environnement, Commissaire générale des pavillons des Emirats Arabes Unis à la COP28, le ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des sports, M. Chakib Benmoussa, ainsi que par des Jeunes Reporters pour l’Environnement représentant les 12 régions du Royaume, qui ont accompagné Son Altesse Royale lors de cette visite.
A l’entrée du Pavillon émirati “The UAE House Of Sustainability“, situé dans la Zone Verte, SAR la Princesse Lalla Hasnaa a été accueillie par Mme Razan Khalifa Al Mubarak, présidente de l’Union internationale pour la conservation de la nature et championne du climat de haut niveau de l’ONU pour la COP28.

`Par la suite, SAR la Princesse Lalla Hasnaa a visité les différents espaces du pavillon, à savoir “Les Oasis Durables“, un espace qui reflète la vie traditionnelle ancienne des Emiratis, sa relation avec la protection de l’environnement et les méthodes d’irrigation traditionnelle utilisées et réactualisées, ainsi que “Les Dunes de Sable“, où Son Altesse Royale a suivi une présentation sur l’histoire des dunes de sable émiraties et leur relation avec les écosystèmes durables.

Son Altesse Royale a ensuite a assisté à une cérémonie, sur écrans numériques, en hommage aux champions émiratis du changement climatique. Il s’agit de Fatima Al Falahi, jeune garde forestière, Maitha Al Hameli, membre du réseau d’experts de la durabilité et chef de la section évaluation de la biodiversité marine et conservation (Agence de l’environnement d’Abou Dhabi), Shamsa Al Hameli, assistante scientifique en pêcherie (Abou Dhabi), Alshareef, une famille d’apiculteurs traditionnels émiratis, et Mohammed Al Remethi, chef d’unité de conservation et réintroduction des animaux (Agence de l’environnement d’Abou Dhabi).

SAR la Princesse Lalla Hasnaa a également visité les espaces “Solutions novatrices“, où Son Altesse Royale s’est informée des solutions futures qu’on peut trouver dans la nature, et “Dîner en 2050”, une expérience culinaire basée sur l’intelligence artificielle.

Par la suite, Son Altesse Royale s’est rendue au Pavillon du Royaume du Maroc, situé dans la Zone Bleue, où Son Altesse Royale a été accueillie par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali.

A cette occasion, Son Altesse Royale a suivi des explications sur les événements organisés au Pavillon Maroc et une présentation sur les stratégies du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, notamment la stratégie nationale du développement durable, la stratégie Bas Carbone, la stratégie énergétique et la stratégie minière.

SAR la Princesse Lalla Hasnaa a également suivi une présentation sur les programmes sectoriels de lutte contre le changement climatique, une autre présentation de la présidence du Royaume du Maroc aux Nations-Unies pour l’Environnement (UNEA 6) et un hologramme (3D) sur le même sujet, ainsi qu’une projection d’un film institutionnel et d’un documentaire sur les réalisations du Royaume du Maroc depuis la COP de Rio de Janeiro, au Brésil.A la fin de cette visite, Son Altesse Royale a reçu des objets souvenir confectionnés par des artisans marocains

Le Maroc se positionne en précurseur avec le projet ambitieux des autoroutes électriques, marquant ainsi un tournant décisif dans sa stratégie énergétique, dans un monde où la transition énergétique est devenue une priorité globale, selon le Centre marocain de conjoncture (CMC).

Ce projet novateur, envisageant de relier Dakhla à Casablanca via une liaison électrique de très haute tension sur environ 1.400 km, incarne une avancée majeure dans l’exploitation des énergies renouvelables et la réduction de l’empreinte carbone, souligne le CMC dans un communiqué sur la parution de sa publication mensuelle “Maroc Conjoncture” n° 362 qui est un spécial portant sur “les énergies renouvelables : Stratégie et impact économique”.

Porté par l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), ce projet s’inscrit dans une démarche de décarbonation et de diversification des sources énergétiques du pays.

En tirant parti de sa position géographique stratégique, le Maroc envisage non seulement de répondre aux besoins internes croissants en énergie propre, mais aussi de devenir un acteur clé dans les échanges énergétiques entre l’Afrique et l’Europe.

D’après le CMC, cette initiative reflète une vision proactive face aux enjeux énergétiques mondiaux, notamment la lutte contre le réchauffement climatique et la recherche de solutions durables pour une croissance économique respectueuse de l’environnement.

Pour ce qui est de l’hydrogène vert, le Centre rappelle que le Maroc, qui dispose d’un important potentiel en matière d’énergies renouvelables, s’est fixé comme objectif de devenir un acteur majeur de l’hydrogène vert.

L’offre Maroc, stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène vert, envisage une production de 100.000 tonnes d’hydrogène vert d’ici 2030, dont 50.000 tonnes pour l’exportation.

La filière hydrogène vert présente de nombreuses opportunités favorisant la création d’emplois, la diversification de l’économie et la contribution à la transition énergétique. Toutefois, celle-ci n’est pas dépourvue de défis qui se résument dans son coût de production encore élevé, dans l’importance des infrastructures à construire en matière de transport et de stockage et dans le cadre réglementaire qui n’est pas encore suffisamment développé.

Par ailleurs, le CMC aborde dans ce spécial d’autres axes, comme “Energies Renouvelables dans le Monde : Réponse nécessaire au changement climatique“, “Inflation et Chômage : Faits marquants de la conjoncture actuelle“, “Energie au Maroc : Une forte dépendance aux sources primaires” et “Energie Nucléaire : Une voie prometteuse face aux besoins énergétiques grandissants“.

Le groupe d’énergie de transition axée sur l’Afrique, Chariot Limited (AIM : CHAR), vient de signer des accords de partenariat avec le groupe Energean plc (“Energean“) (LON : ENOG).

Ces accords portent sur la licence offshore de Lixus (“Lixus”), sur laquelle se situe le projet de développement de gaz d’Anchois (“Anchois”), ainsi que sur la licence offshore de Rissana (“Rissana”) au Maroc, indique le groupe dans un communiqué. 

Le partenariat consiste à assurer un financement à Chariot ainsi qu’ au projet par le biais d’un paiement initial, d’un paiement différé et potentiellement d’un portage complet jusqu’à la mise en production, sécuriser un opérateur expérimenté pour le développement d’Anchois et accélérer la croissance du portefeuille, avec la possibilité d’augmenter considérablement la taille du développement et de cibler d’autres objectifs d’exploration sur les licences de Lixus et de Rissana.
Tirant parti de leur expertise combinée pour co-développer Anchois, les parties sont alignées sur les prochaines étapes du développement du projet, incluant entre autres le forage d’un nouveau puits, à l’est du champ d’Anchois, et la réalisation d’un test de production en 2024, les négociations du contrat pour l’appareil de forage étant avancées, l’expansion du plan de développement offshore existant, afin de permettre une production potentielle nettement plus élevée.

Cette transaction porte sur l’acquisition par Energean des participations de 45 % et 37,5 % relatives aux licences de Lixus et de Rissana respectivement, et prise en charge opérationnelle des deux licences, fait savoir la même source. Chariot conservera une participation de 30 % et 37,5 % dans Lixus et Rissana respectivement, et l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) conservera une participation de 25 % dans chaque licence.

Dans ce sens, Chariot recevra 10 millions de dollars US payables à la conclusion de la transaction, 15 millions de dollars US payables à la décision finale d’investissement (“FID”) et 85 millions de dollars US bruts de portage incluant notamment tous les coûts concernant Lixus jusqu’à la décision finale d’investissement, y compris le puits supplémentaire d’Anchois et le test de production, les coûts d’acquisition des données sismiques prévus sur Rissana plafonnés séparément à 7 millions de dollars US.

À la conclusion du forage du puits d’Anchois, Energean aura le droit d’acquérir 10 % supplémentaires des parts de Chariot dans la licence Lixus pour 850 millions de dollars US brut de portage pour le développement jusqu’à la mise en production (le portage brut de 85 millions de dollars inclus), un emprunt sur 5 ans convertible à coupon zéro de 50 millions de dollars US à un prix d’exercice de 20 livres sterling (ajusté à la baisse pour tenir compte des dividendes) ou de l’émission de trois millions d’actions Energean, à la discrétion de Chariot au moment de la FID, le versement d’une redevance de 7 % sur les revenus de production du gaz d’Energean supérieurs à un seuil de base sur le prix du gaz réalisé (coûts post transport).

A cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a indiqué que “cet accord est essentiel pour l’ensemble du domaine offshore du Maroc, sur sa côte atlantique, un actif énergétique clé pour le Royaum”.

Elle a, par la même occasion, souhaité la bienvenue à Energean sur ces licences car ces investissements importants contribueront grandement à la monétisation des ressources du pays et à notre ambitieuse stratégie énergétique”.

Pour sa part, la directrice générale de l’ONHYM, Amina Benkhadra, a félicité les deux parties pour la signature de cet accord, notant que la découverte ainsi que le travail important réalisé à ce jour ont mis en place d’excellentes bases pour le développement du projet.

“Ce partenariat jouera un rôle déterminant dans le financement et la réalisation de la phase suivante. Nous nous réjouissons de pouvoir travailler aux côtés d’Energean et de Chariot pour mettre en œuvre le projet et sa mise en production” a-t-elle estimé. “C’est une étape très intéressante de notre développement, qui ne peut que renforcer notre position en tant que premier producteur indépendant de gaz naturel coté à Londres”, a affirmé le président directeur général (PDG) d’Energean.

Ces actifs sont particulièrement attractifs du fait de notre connaissance approfondie des principaux éléments géologiques, commerciaux et politiques de la région, de notre historique en matière de développement de ressources gazières importantes destinées en priorité au marché domestique et du fait qu’ils viennent compléter notre portefeuille, notamment en raison du potentiel de production d’excédentaire pour fournir d’autres marchés.

Et d’ajouter : “C’est avec grand plaisir que nous travaillerons avec nos partenaires Chariot et ONHYM, et développerons une ressource exceptionnelle au bénéfice de tous“. Le PDG d’Energean Adonis Pouroulis Mathios Rigas a, quant à lui, relevé que “Energean est un partenaire qui a fait ses preuves en matière de construction et de mise en exploitation accélérée de ce type de projets offshore.

“Energean partage également notre point de vue selon lequel Anchois et les zones environnantes offrent un potentiel de croissance important et nous sommes en phase avec nos plans pour aller de l’avant“, a-t-il poursuivi, faisant savoir que le nouveau partenariat est une étape clé dans la mise en œuvre du développement du champ d’Anchois et nous comptons bien poursuivre le travail considérable entrepris jusqu’à présent pour parvenir à la décision finale d’investissement”.

“Nous sommes enthousiastes à l’idée de la prochaine phase de forage, qui pourrait permettre de confirmer d’importantes ressources supplémentaires et d’augmenter le niveau de production”, a précisé M. Pouroulis, annonçant que ce puits soit utilisé comme puits de production lors du passage en phase de développement.

Nous conservons une participation importante dans cette opportunité d’ouverture du potentiel économique du bassin sédimentaire et les deux parties sont désireuses d’optimiser les fondamentaux du projet, afin de permettre son expansion et d’entreprendre une exploration plus poussée et nous préparons également le forage sur notre licence onshore de Loukos, dont le démarrage est prévu début 2024“, a-t-il dit.

Chariot est un groupe d’énergie de transition axé sur l’Afrique, avec trois secteurs d’activité à savoir le gaz de transition, “Transitional Gas”, l’énergie de transition, “Transitional Power” et l’hydrogène vert, “Green Hydrogen”.