Forum régional africain pour le développement durable : la Déclaration de Kigali

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a présenté, le 5 mars à Kigali, les recommandations et conclusions de la 8è session du Forum régional africain pour le développement durable ainsi que la Déclaration de Kigali.
Issues de trois journées d’échanges, de débats et de délibérations, ces recommandations et messages clés, qui se déclinent en huit axes, ont été présentés par M. Arrouchi en sa qualité de 2ème vice-président du Bureau de la 8ème session du Forum régional africain pour le développement durable.
Présentées devant une pléiade de ministres africains, décideurs et d’éminentes personnalités, ces recommandations englobent les priorités, les choix politiques et les solutions qui devraient permettre à l’Afrique d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Ainsi, en matière des besoins financiers post-pandémiques, il est recommandé aux gouvernements africains de “travailler en partenariat avec le secteur privé et les acteurs internationaux tels que les Nations Unies et les banques multilatérales pour relever les défis urgents, notamment dans les domaines des infrastructures et de la santé“.
Il ressort également de ces recommandations la nécessité d’aligner les plans et stratégies de développement nationaux sur le contenu du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 ainsi que la mise en place d’outils intégrés de planification pour faciliter ce processus.
Pour ce qui est de l’intégration économique régionale, les pays africains sont appelés à faire de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) un outil de choix pour la promotion de la coopération régionale et un mécanisme clé pour l’industrialisation, en vue de renforcer la compétitivité des économies africaines, non seulement au niveau régional mais aussi au niveau mondial, en tirant parti des opportunités qu’offre la ZLECAF.
Par ailleurs, les États africains, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et d’autres partenaires de développement, y compris l’Afreximbank et la Banque africaine de développement (BAD), ont été invités à investir dans le renforcement des capacités et les outils d’appui permettant la mise en œuvre, l’accès au financement, ainsi que le suivi et l’évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063.
S’agissant de la Déclaration de Kigali, elle souligne que “ce forum a été marqué par des échanges fructueux axés sur le suivi et l’évaluation des progrès accomplis, l’échange d’expériences en matière de développement durable en Afrique et l’élaboration de messages clés visant à accélérer la mise en œuvre du Programme 2030 et de l’Agenda 2063″.
La Déclaration de Kigali lance un appel à l’adoption des réformes du système financier international en intégrant des mécanismes de financement innovants initiés et dirigés par les pays africains pour assurer la viabilité de la dette africaine et soutenir le développement de solutions fondées sur la nature et la relance verte et durable ainsi que la relance post-covid.