Les participants à une rencontre, tenue le 22 mars à Casablanca par le Cluster Solaire, ont mis en avant l’importance cruciale du développement des filières des technologies vertes (GreenTech) au Maroc, qui sont en pleine croissance et disposent d’un fort potentiel. Marquant la clôture du projet “Morocco Climate Climate Entrepreneurship” lancé par le Cluster Solaire et IFC (International Finance Corporation – Société financière internationale), cette rencontre, initiée sous le thème “Accélérer le développement des filières et entreprises Greentech au Maroc : Une opportunité de relance socioéconomique post Covid verte et durable”, a été l’occasion pour les différentes parties prenantes (décideurs, institutionnels, investisseurs, entrepreneurs, etc.) de dresser le potentiel de développement des filières des technologies vertes dans le Royaume pour notamment assurer une relance durable post-Covid.

Il a été aussi question de découvrir les programmes et initiatives internationales à forts impacts pour le secteur ainsi que les mécanismes de financement et d’appui aux filières propres au Maroc.

A cette occasion, les intervenants ont souligné que le développement de filières et d’entreprises vertes constituent une réelle opportunité pour le Maroc de construire un avenir énergétique sûr et durable, insistant sur la nécessité d’adopter de nouveaux modèles économiques “verts”.

Ces modèles représentent une réelle opportunité en termes de création de valeur grâce à la double prise en compte des enjeux économiques et d’impacts environnementaux.
Aussi, la mise en place de mesures favorables aux technologies vertes à l’issue de la crise du Covid-19 permettra de renforcer le positionnement du Royaume et son engagement vers un modèle de développement résilient aux crises et dans sa lutte contre les effets néfastes des changements climatiques.

Et c’est dans ce sens que la Directrice générale du Cluster Solaire, Fatima Zahra El Khalifa, a exprimé l’ambition du Cluster à renforcer davantage ses mécanismes d’appui et de soutien aux différentes filières et entreprises vertes afin de bâtir un écosystème vert compétitif.
Pour sa part, la cheffe de section compétitive économique, environnement et infrastructure de l’Union européenne (UE), Matilde Ceravolo a souligné que le Maroc se positionne comme une plateforme où les industries peuvent produire de manière décarbonée et avoir accès au marché européen composé de 500 millions de consommateurs exigeants, sophistiqués et prêts à payer le coût proposé. Grâce à l’accord commercial entre le Maroc et l’UE, les chaines de valeurs décarbonées peuvent se créer entre les deux rives de la Méditerranée et contribuer à créer des emplois et une économie inclusive, a-t-elle poursuivi. Pour sa part, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline a noté que les plans de relance post-Covid reposent sur deux grands axes, à savoir la digitalisation et l’économie verte. Par ailleurs, il a relevé que toutes les filières et les services liés à la transition vers l’économie verte, notamment le monitoring du carbone, représentent des potentialités à développer.
De son côté, le président de la Commission économie verte à la CGEM, Said El Hadi a souligné que le Maroc dispose de “toutes les raisons” pour accélérer le développement des filières et entreprises Greentech au Maroc. Dans ce sillage, il a cité les dix mesures que propose la CGEM dans son livre blanc, pour une énergie à faible coût et bas carbone, notamment la libération du potentiel de la production décentralisée, l’ouverture de l’accès de la moyenne tension et une feuille de route nationale relative à la mobilité électrique et durable.
Cette rencontre organisée en format hybride, a mobilisé près de 1.000 personnalités des secteurs publics et privés ainsi que des experts et entreprises du secteur de l’économie verte (200 personnes en présentiel et plus de 800 personnes en distanciel).

La production de l’énergie électrique s’est accrue de 3,4% au terme du premier mois de 2022, après une hausse de 1,8% un an auparavant, selon la Direction des Études et des Prévisions Financières (DEPF) relevant du ministère de l’Économie et des finances. Cette amélioration s’explique par le renforcement de la production de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) de 23,7% (après -12,2%) et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 12,9% (après +12,6%), atténué par la baisse de la production privée de 2,4% (après +5,6%), précise la DEPF dans sa note de conjoncture de mars 2022.

Comparée à son niveau pré-crise (janvier 2020), la production de l’énergie électrique s’est raffermie de 5,3%, fait savoir la même source. Parallèlement à cette évolution, le volume de l’énergie exportée s’est consolidé de 11,1% à fin janvier dernier, pour occuper une part du total de la production nationale de 3%.

Quant au volume de l’énergie importée, il a augmenté de 40,6% après une baisse de 22,2% un an plus tôt, pour une part du total de l’énergie appelée nette de 1,4%, après 1% à fin janvier 2021 et 16,4% à fin janvier 2018. Compte tenu de ces évolutions, l’énergie appelée nette s’est accrue de 3,6% à fin janvier 2022.

S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, elle s’est appréciée de 1,5% au terme du premier mois de 2022, après une quasi-stagnation à la même période de l’année écoulée. Cette évolution découle de l’augmentation des ventes de l’énergie de “Très haute, Haute et Moyenne Tension, hors distributeurs” de 8,6% et de celles de basse tension de 1%, atténuée par le recul de celles adressées aux distributeurs de 2,8%.

Par rapport à fin janvier 2020, la consommation de l’énergie électrique est en augmentation de 1,4%.

Le fonds capital-risque UM6P Ventures a annoncé un investissement dans la startup Atarec spécialisée en solutions d’énergies renouvelables (EnR), ayant mis au point la première plateforme pilote en énergie houlo-motrice au Maroc.

Cette première levée de fonds permettra à Atarec de franchir une étape décisive dans son développement, à savoir la transition du démonstrateur industriel à l’unité industrielle ainsi que d’initier son déploiement commercial à l’international, UM6P Ventures dans un communiqué. Atarec est un projet ayant émergé de la spontanéité entrepreneuriale de Mohamed Taha El Ouaryachi et Oussama Nour employés auprès de TMSA (Agence spéciale Tanger Med). Les deux porteurs du projet ont ainsi pu développer la solution brevetée “Wave Beat” à travers un démonstrateur déployé sur site, qui exploite l’énergie de la houle par un système mécanique/électrique permettant de produire de l’énergie verte.
Le Groupe Tanger Med développe une offre d’accompagnement aux porteurs de projets proposant des solutions dans ses verticales métiers qu’il s’agisse du volet portuaire, industriel ou logistique. Dans le cadre de son programme d’entrepreneuriat, le Groupe accompagne ses talents internes en leur mettant à disposition un ensemble de ressources afin de faciliter la réalisation de projets innovants, dotés d’atouts compétitifs pour s’imposer sur le marché, au service de la performance de son écosystème et de l’émergence d’une offre Made in Maroc compétitive.

Outre le rôle de Tanger Med en tant que 1er incubateur de la startup Atarec, UM6P Ventures a fourni à Atarec le capital d’amorçage initial et l’accès à son vaste réseau d’experts et d’infrastructures scientifiques et commerciales.

UM6P Ventures estime que pour maximiser le succès des initiatives entrepreneuriales, l’investissement ne peut être dissocié de l’accompagnement. La vaste expérience d’UM6P Ventures dans le domaine des sciences ainsi que son réseau de partenaires scientifiques et commerciaux apportent des capacités uniques aux entrepreneurs que nous finançons. UM6P Ventures s’assure de faire de chacune des startups qu’elle soutient un actif investissable, prêt pour les futures levées de fonds“, a dit Yasser Biaz, DG, UM6P Ventures, cité dans le communiqué. UM6P Ventures a permis à Atarec de bénéficier d’une offre complète incluant accompagnement et investissement, dédiée à la verticale Energie co-développée avec le Green Energy Park, via l’accès à l’expertise technologique du Technology Licensing Office de l’UM6P (Développement de la Propriété Intellectuelle) et des Subject Matter Experts/Experts métier spécialisés dans le domaine des énergies renouvelables, de la modélisation et simulation (UM6P), de l’industrialisation et du développement commercial.
UM6P Ventures est le fonds d’investissement capital risque de l’Université Mohammed 6 Polytechnique (UM6P) dont la mission est de développer l’entrepreneuriat et d’accélérer l’innovation scientifique au Maroc et en Afrique, avec le soutien du Groupe OCP. Le fonds d’amorçage s’adresse aux purs entrepreneurs et porteurs de projets scientifiques, opérant dans des domaines tels que les Énergies renouvelables, AgroBioSciences, HealthTech, Intelligence artificielle (IA) et Industrie 4.0.

Une convention-cadre visant à améliorer et renforcer l’efficacité énergétique dans les bâtiments relevant du ministère de la Justice, à travers l’adoption de solutions durables à cet effet, a été signée dernièrement à Rabat.

Signée par le ministre de la justice Abdellatif Ouahbi et la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, cette convention se fixe pour objectif de promouvoir le niveau de l’efficacité énergétique au sein des structures et bâtiments du département de la Justice, en veillant notamment à l’adoption de solutions durables et à la rationalisation de la consommation énergétique.

Elle vise également à réduire le budget de la consommation énergétique, à sensibiliser les fonctionnaires à la gestion et à l’utilisation optimales des divers équipements et à tenir des sessions de formations continue au profit de cadres techniques en vue de soutenir une telle dynamique.
A cette occasion, M. Ouahbi a souligné l’importance du chantier de la transition énergétique au Maroc, qui bénéficie d’une attention royale toute particulière, exprimant la détermination du ministère de la Justice à s’inscrire dans cette dynamique de développement durable.

  1. Ouahbi a relevé que la convention signée incarne la volonté du ministère de développer davantage l’efficacité énergétique par le biais de solutions et de mesures à même de réduire le coût de la consommation énergétique, de garantir des services de qualité au profit des usagers ou encore de renforcer les capacités des salariés dans le domaine de la gestion des équipements.

Il n’a pas manqué de saluer les efforts déployés par les fonctionnaires du ministère en matière d’économie d’énergie et d’optimisation de la consommation énergétique, tout en espérant que cette convention constituer un modèle de coopération pour les autres départements, ainsi que pour les collectivités territoriales et les établissements publics.
Pour sa part, Mme Benali a mis l’accent sur l’ambition du Royaume visant à consolider son expérience et son expertise en matière de transformation énergétique, soulignant que cette convention s’inscrit dans le cadre des Hautes directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant à faire de l’administration publique un modèle de gestion durable des énergies renouvelables.

Elle a dans ce sens souligné la nécessité d’exploiter les potentiels de la transformation d’énergie pour la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie fondée sur le professionnalisme et la rationalisation de l’effort d’exploitation, en tant que secteur tourné vers l’avenir.
Cette convention cadre prévoit divers projets ambitieux, parmi lesquels figurent l’utilisation de l’énergie solaire pour la production de l’électricité ainsi que la mise à niveau et l’adaptation des réseaux d’électricité.

L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Agence nationale sénégalaise pour l’efficacité énergétique (ANER) ont signé, le 16 mars à Rabat, une convention de partenariat dans le domaine de la promotion de l’efficience énergétique et des énergies alternatives au Sénégal. Paraphée par les directeurs généraux de l’AMEE et de l’ANER, MM. Saïd Mouline et Djiby Ndiaye, cette convention s’inscrit dans le cadre de la coopération triangulaire entre l’AMEE, l’ANER et l’Agence andalouse de la coopération internationale pour le développement (AACID).

Cette signature intervient dans le cadre de la mise en œuvre du protocole administratif projet “Promotion de l’utilisation des énergies alternatives dans le nord du Maroc”, liant les deux agences marocaine et sénégalaise, ainsi que le protocole d’accord signé entre cette dernière et l’ANER pour l’octroi d’une subvention destinée à la promotion de l’efficience énergétique et des énergies alternatives au Sénégal.

A cette occasion, le directeur général de l’AMEE a relevé que cette coopération “Sud-Sud et Nord-Sud-Sud” vient consolider les capacités des acteurs sénégalais, pour l’optimisation de l’efficacité énergétique.

Lors de la COP22, le sommet des chefs d’Etat africains a préconisé des solutions africaines pour faire face aux enjeux climatiques.

L’agence marocaine pour l’efficacité énergétique adhère résolument à la dynamique enclenchée grâce à cette coopération. Il s’agira en effet de sensibiliser les acteurs sénégalais publics et privés à l’importance de l’utilisation des énergies alternatives, de promouvoir l’échange d’expérience entre les trois institutions et d’organiser des campagnes de sensibilisation, compte tenue de la place qu’occupe le secteur privé dans le développement social et économique de tout pays. “L’économie verte est porteuse de nouveaux marchés et créatrice d’emplois durables“.

En vertu de cette convention, l’AMEE s’engage à organiser des sessions de formation au profit des cadres de l’ANER et de ses partenaires sur l’efficacité énergétique et l’énergie renouvelable, à initier des voyages d’échange et d’étude pour les cadres de cette agence au Maroc, de même qu’à fournir l’assistance technique pour la réalisation d’un projet pilote d’énergie alternative.

Pour sa part, M. Ndiaye s’est félicité du partenariat maroco-sénégalais qui illustre la solidité des relations fraternelles entre les deux pays, relevant que l’ANER s’engage notamment à mobiliser les acteurs sénégalais concernés, lors des ateliers de sensibilisation, les sessions de formation et les visites d’études.

L’agence sénégalaise pour l’efficacité énergétique veillera à mettre, à la disposition de l’AMEE, les données nécessaires à la réalisation des différentes prestations techniques.
De son côté, l’AACID s’engage dans le cadre de la coopération triangulaire à assurer la coordination et le financement des actions prévues dans l’accord.

L’agence marocaine pour l’efficacité énergétique est une institution marocaine publique intervenant sur l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de l’efficacité énergétique. Elle a pour principale mission d’implémenter la politique gouvernementale visant la réduction de la dépendance énergétique, à travers la promotion de l’efficacité énergétique.
L’ANER a pour mission de promouvoir l’utilisation des énergies renouvelables dans tous les secteurs d’activités, alors que l’AACID est un organisme andalou de coopération internationale pour le développement chargé de coordonner et de promouvoir les politiques de solidarité internationale.

La ville de Rabat a abrité, lundi 14 mars, les travaux de 15e conférence de l’énergie sous le thème “Transition énergétique: bilan d’étape et perspectives 2035”, avec comme pays invité d’honneur l’État des Émirats Arabes Unis.

L’ouverture de la 15e conférence a été donnée par le Président de la Fédération de l’Energie, M. Rachid Idrissi Kaitouni qui, après avoir sa profonde gratitude à Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, d’avoir bien voulu accorder son patronage à cette 15ème Conférence de l’Énergie, a souligné que la transition énergétique est maintenant au centre des stratégies de la relance post-Covid pour répondre à la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. Elle a le double objectif d’avantager la production locale et le transport des personnes et des marchandises avec une faible empreinte carbone. « Dans ce contexte, Il nous incombe aujourd’hui de faire le bilan de l’action menée depuis 2009 et de participer à l’élaboration d’une stratégie renouvelée pour accélérer la transition énergétique », a-t-il souligné.

De son côté, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Dr. Laila Benali, a fait savoir que le gouvernement dispose d’une stratégie visant à élever la sécurité énergétique du Royaume à un niveau stratégique, tel qu’il a été recommandé dans le Nouveau modèle de développement (NMD). A cet égard, elle a relevé que l’exécutif déploie des efforts inlassables pour s’approvisionner en énergie bas carbone, pour les secteurs des services et de l’industrie, notant, en revanche, qu’un pays importateur d’énergie comme le Maroc “subit les effets de la turbulence des prix de l’énergie vu le contexte géopolitique mondial”.

De même, la ministre a assuré que la sécurité énergétique et le développement durable constituent les fondements de base de la politique énergétique nationale, se basant sur trois piliers, à savoir la durabilité, la flexibilité, et la compétitivité.

Pour sa part, le ministre de l’Industrie et du Commerce, M. Ryad Mezzour, a indiqué que l’industrie marocaine a réalisé des avancées importantes, notamment le secteur automobile, le premier secteur industriel exportateur du pays.

M. Mezzour, a également affirmé que l’industrie représente une partie importante de la consommation énergétique totale, notant que le Maroc a lancé depuis plusieurs années une série de programmes de développement durable dans le but d’optimiser davantage ses ressources énergétiques, à travers une stratégie d’efficacité énergétique ambitieuse dans les différents secteurs productifs.
Dans ce sens, M. Mezzour a mis en avant le potentiel indéniable du secteur énergétique au Maroc permettant aux industriels de réduire leurs coûts, surtout dans ce contexte marqué par une grande volatilité des prix de l’énergie.

De son côté, le ministre émirati de l’Industrie et des technologies avancées, Dr. Sultan bin Ahmed Al Jaber, a indiqué que cette conférence intervient dans une conjoncture extrêmement importante, où le marché de l’énergie connait des fluctuations inédites.

“Face au contexte géopolitique mondial, l’offre en énergie a remarquablement baissé, d’où la nécessité de mettre en place plus d’investissements qui s’inscrivent dans le long terme pour atteindre les niveaux d’avant-crise du Covid-19”, a-t-il ajouté, soulignant que les efforts menés par le Royaume en matière de diversification des ressources d’énergie l’érigent comme exemple dans la région.
A signaler que les travaux de la conférence ont porté sur plusieurs thématiques qui ont été débattues en 4 panels, notamment, l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, l’introduction du gaz naturel comme vecteur de compétitivité pour l’industrie nationale, l’hydrogène et la décarbonation de l’industrie.

La conférence a permis également d’échanger autour des expériences du Maroc et des Émirats Arabes Unis en matière d’énergies renouvelables. Elle constitue aussi une étape dans la dynamique de renforcement de la coopération et de développement des partenariats entre les deux pays.

L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi, a présenté, le 5 mars à Kigali, les recommandations et conclusions de la 8è session du Forum régional africain pour le développement durable ainsi que la Déclaration de Kigali.
Issues de trois journées d’échanges, de débats et de délibérations, ces recommandations et messages clés, qui se déclinent en huit axes, ont été présentés par M. Arrouchi en sa qualité de 2ème vice-président du Bureau de la 8ème session du Forum régional africain pour le développement durable.
Présentées devant une pléiade de ministres africains, décideurs et d’éminentes personnalités, ces recommandations englobent les priorités, les choix politiques et les solutions qui devraient permettre à l’Afrique d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Ainsi, en matière des besoins financiers post-pandémiques, il est recommandé aux gouvernements africains de “travailler en partenariat avec le secteur privé et les acteurs internationaux tels que les Nations Unies et les banques multilatérales pour relever les défis urgents, notamment dans les domaines des infrastructures et de la santé“.
Il ressort également de ces recommandations la nécessité d’aligner les plans et stratégies de développement nationaux sur le contenu du Programme 2030 et de l’Agenda 2063 ainsi que la mise en place d’outils intégrés de planification pour faciliter ce processus.
Pour ce qui est de l’intégration économique régionale, les pays africains sont appelés à faire de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) un outil de choix pour la promotion de la coopération régionale et un mécanisme clé pour l’industrialisation, en vue de renforcer la compétitivité des économies africaines, non seulement au niveau régional mais aussi au niveau mondial, en tirant parti des opportunités qu’offre la ZLECAF.
Par ailleurs, les États africains, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et d’autres partenaires de développement, y compris l’Afreximbank et la Banque africaine de développement (BAD), ont été invités à investir dans le renforcement des capacités et les outils d’appui permettant la mise en œuvre, l’accès au financement, ainsi que le suivi et l’évaluation des progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de développement durable et de l’Agenda 2063.
S’agissant de la Déclaration de Kigali, elle souligne que “ce forum a été marqué par des échanges fructueux axés sur le suivi et l’évaluation des progrès accomplis, l’échange d’expériences en matière de développement durable en Afrique et l’élaboration de messages clés visant à accélérer la mise en œuvre du Programme 2030 et de l’Agenda 2063″.
La Déclaration de Kigali lance un appel à l’adoption des réformes du système financier international en intégrant des mécanismes de financement innovants initiés et dirigés par les pays africains pour assurer la viabilité de la dette africaine et soutenir le développement de solutions fondées sur la nature et la relance verte et durable ainsi que la relance post-covid.