L’Afrique est appelée à élaborer une approche qui protège ses ressources, valorise son potentiel humain et transforme sa richesse géologique en prospérité durable, a souligné le 24 novembre à Marrakech, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

S’exprimant à l’ouverture du 2e Congrès international des mines (IMC) du Maroc, organisé sous le thème « Métaux stratégiques et critiques : le Maroc, hub industriel et technologique ouvert pour une valeur ajoutée régionale et mondiale », Mme Benali a relevé que « le continent détient des réserves majeures et un atout unique, à savoir la population jeune la plus dynamique au monde ».

« L’Afrique n’est donc pas un acteur secondaire, mais il s’agit d’une puissance géologique, sans laquelle aucune transition énergétique mondiale n’est possible », a-t-elle insisté, relevant que le rythme du changement technologique, la complexité des nouvelles chaînes de valeur et la nature mondiale de la transition énergétique exigent une intelligence collective, des standards alignés et une action coordonnée à l’échelle continentale.

« Alors que le Maroc se positionne comme un hub industriel et technologique, il le fait avec une expérience concrète et des réalisations opérationnelles », a poursuivi la ministre, citant notamment la digitalisation complète du cadastre minier national, l’amendement en cours de la loi relative aux mines et carrières afin de l’aligner sur les transformations régionales et mondiales et la digitalisation de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, incluant une plateforme numérique inédite, « fa7m.ma », en cours de déploiement à Jerada.

De son côté, le président de la Fédération de l’Industrie minérale du Maroc (FDIM), Mohamed Cherrat, a souligné que sous la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le secteur minier joue un rôle stratégique dans la construction d’un Maroc souverain, compétitif et durable, notant que « nos ressources minérales soutiennent directement et indirectement les grandes filières industrielles et renforcent la production du Maroc au cœur des conditions énergétiques, technologiques et géopolitiques mondiales ».

« Alors que l’Afrique consolide sa position dans les chaînes d’approvisionnement mondiales en matières premières, le Maroc s’impose comme un passage privilégié, voire incontournable, grâce à son expertise croissante, à ses écosystèmes industriels émergents, mais aussi à de nombreux accords de libre-échange permettant un accès public au marchés internationaux ».

Organisé par la FDIM en partenariat avec AME Trade Ltd, avec le soutien du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, le ministère de l’Industrie et du Commerce et l’Agence marocaine de développement des investissements et des exportations (AMDIE), cet événement international positionne le Maroc comme une référence en matière d’exploitation minière responsable et de transformation industrielle au 21e siècle, mettant en évidence son rôle de passerelle vers les minerais critiques africains et la transition verte mondiale.

Au programme de cette rencontre, qui a pris fin 26 novembre, figuraient notamment un panel ministériel organisé par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, ainsi que des séances plénières de haut niveau sur les chaînes de valeur durables, les enjeux géopolitiques, la souveraineté minière, les pratiques responsables et le rôle des minerais stratégiques dans la transition énergétique.

Des sessions thématiques consacrées à la géométallurgie, la gestion de l’eau dans les mines, la formation des compétences, les corridors logistiques ou encore la place des femmes dans le secteur ont été également au rendez-vous, suivies d’une présentation de projets phares transformant l’industrie minière au Maroc et en Afrique et des espaces consacrés aux rencontres professionnelles qualifiées et à la mise en relation institutionnelle et industrielle.

Il a été également question de mettre à l’honneur l’avenir du secteur minier et ce, dans le cadre de la première édition des Prix d’Excellence Minière IMC pour distinguer les initiatives les plus remarquables en la matière.

Les catégories incluent notamment « le Meilleur poster scientifique », « le Projet entrepreneurial de l’année », « le Meilleur projet en matière de responsabilité environnementale et sociale », « le Prix du leadership féminin dans les mines », « l’Entreprise minière de l’année », « le Projet minier pionnier de l’année » et « le Prix d’honneur pour l’ensemble d’une carrière ».





La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé, le 14 novembre à Dakhla, que le Sahara Atlantique est appelé à devenir « un corridor stratégique de connectivité et de désenclavement entre deux continents », grâce aux grands chantiers énergétiques visionnaires lancés sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Intervenant lors d’un keynote dans le cadre du Forum MD Sahara, tenu sous le thème « Le Sahara Atlantique, corridor de désenclavement et de connectivité entre deux continents », Mme Benali a annoncé que le Maroc se trouve « à la veille du lancement effectif de son infrastructure gazière souveraine ». Celle-ci comprend le terminal d’importation de gaz de Nador West Med ainsi que les gazoducs destinés à relier le Nord et le Centre du pays (Tanger, Kénitra, Mohammedia) aux grands pôles industriels et électriques.

La ministre a fait remarquer que cette infrastructure se connectera à la première phase du gazoduc Afrique–Atlantique, anciennement Gazoduc Nigéria–Maroc, rebaptisé en décembre dernier par décision conjointe des ministres africains concernés.

« Ce gazoduc n’est pas un simple tuyau : c’est un instrument d’intégration économique et sociale entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, et un levier de désenclavement régional ».
Elle a également mis en avant le développement de l’interconnexion électrique Maroc-Mauritanie, qui favorisera la sécurité d’approvisionnement, les échanges d’électricité et la création d’un marché énergétique régional structuré sur le corridor atlantique.

Cette dynamique s’ajoute au renforcement des interconnexions Maroc-Espagne, Maroc-Portugal, Maroc-France et aux futurs lignes à courant continu haute tension HVDC Nord-Sud, consolidant la position du Royaume en tant que « véritable corridor énergétique entre l’Afrique et l’Europe ».

Mme Benali a aussi rappelé le rôle stratégique du corridor OTC (Origination, Transit et Certification), qui sera officialisé le 24 novembre lors du Congrès international des mines du Maroc.

Évoquant le potentiel énergétique des provinces du Sud, la ministre a souligné qu’elles disposent déjà de plus de 1,5 GW de capacité installée en énergies renouvelables, pour un investissement dépassant 20 milliards de dirhams.

Le plan actuel prévoit 1,5 GW additionnels d’ici 2030, nécessitant la construction, en moins de cinq ans, de capacités supérieures à celles mises en place durant les vingt dernières années.

Le Sahara marocain, a conclu Mme Benali, retrouvera pleinement sa vocation millénaire de « carrefour de connectivité et d’échanges entre le Nord et le Sud, de Tanger jusqu’à Port Harcourt, au service d’un développement partagé et durable ».

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 5 édition de ce forum, organisée par le Groupe média Maroc Diplomatique, met en lumière la dimension historique et politique de la Marche Verte, ainsi que son prolongement dans les stratégies contemporaines du Maroc, notamment son rôle moteur dans l’intégration régionale et la coopération africain.

Le Forum, qui se veut un carrefour d’échanges et de réflexions, a réuni au cours de deux jours des responsables gouvernementaux, des acteurs économiques, des universitaires, ainsi que des représentants d’organisations régionales et internationales.





Le Maroc est « un acteur important » dans le secteur des énergies renouvelables, au regard de son potentiel et de ses bonnes pratiques en matière de recyclage de l’eau, du sol et des énergies, a affirmé la directrice internationale des expositions, responsable de la division verte et technologique de l’Italian Exhibition Group (IEG), Alessandra Astolfi.

« Le Maroc, acteur important dans le domaine des énergies renouvelables, dispose d’une économie mature avec de nombreux projets en termes d’eau et d’agriculture », a souligné Mme Astolfi, en marge du 28ème Salon ECOMONDO 2025, qui s’est tenu du 4 au 7 novembre au parc des expositions de Rimini, en Italie.

Mme Astolfi a mis en avant, dans ce sens, la contribution « pertinente » du Royaume dans le cadre du Plan Mattei, une initiative italienne destinée à renforcer le partenariat avec le continent africain dans divers domaines.

Un forum spécial portant sur la croissance verte en Afrique dans le cadre du Plan Mattei a été organisé à l’occasion de ce salon de l’économie circulaire et verte, a-t-elle fait savoir, précisant que ce conclave « de grande importance » s’est penché sur les opportunités que le plan peut apporter en termes d’échanges de technologies entre l’Italie et le Maroc.

Revenant sur cette nouvelle édition du Salon, Mme Astolfi a indiqué qu’ECOMONDO 2025 a « résolument misé » sur une internationalisation accrue pour consolider son rôle de plateforme de référence pour l’économie circulaire en Europe et dans le bassin méditerranéen.

Plus de trente pavillons dédiés à sept macro-zones thématiques ont été mis en place, avec la participation de quelque 350 responsables d’approvisionnement issus de 66 pays et plus de 30 délégations.

Cette année encore, le salon a servi de pont propice à la mise en réseau et à la collaboration entre les continents européen et africain, a relevé la directrice, notant que la cinquième édition d’Africa Green Growth Forum s’est focalisée sur les perspectives de coopération et sur l’état d’avancement du Plan Mattei, en mettant notamment l’accent sur l’adaptation au changement climatique et le développement durable et régénérateur du continent africain.

Au volet des conférences, Mme Astolfi a fait savoir que le programme a mis en lumière des projets et des bonnes pratiques au-delà des frontières européennes, avec des thèmes d’intérêt stratégique tels que la gestion durable de l’eau, la valorisation des déchets, la bioéconomie régénérative et la résilience au changement climatique.

L’utilisation des technologies numériques pour le contrôle des ressources naturelles et les opportunités de partenariats industriels dans les domaines de l’énergie et de l’environnement, a également été au cœur des débats.

Mme Astolfi a, en outre, indiqué que l’intelligence artificielle (IA) a fait partie intégrante du débat technique d’ECOMONDO 2025, faisant remarquer que les intervenants ont discuté des applications réelles de l’IA, « des jumeaux numériques et de l’analyse prédictive pour améliorer le recyclage des matériaux, de la gestion des déchets et du monitorage de l’environnement ».
Selon elle, « l’objectif est de montrer comment la numérisation peut rendre les processus circulaires plus efficaces et plus transparents ».

Organisé par l’IEG, le salon des technologies vertes ECOMONDO est initié en collaboration avec la Commission européenne, le ministère des Entreprises et du Made in Italy, la Région Émilie-Romagne, la Ville de Rimini, l’Association nationale des communes italiennes, l’Association nationale de la filière de l’industrie automobile et l’Agence européenne pour l’environnement.





Le programme InnerG, dédié à l’autonomisation économique des jeunes à travers l’employabilité et l’entrepreneuriat dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de la décarbonation des entreprises, a été lancé le 12 novembre à Tanger.

Lancé par l’Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREE S.A.), en partenariat avec l’Agence de coopération APEFE Wallonie-Bruxelles, ce programme vise à renforcer les compétences techniques et entrepreneuriales des jeunes, en plus de promouvoir l’innovation verte et de soutenir les entreprises marocaines dans leurs démarches d’efficacité énergétique et de décarbonation.

Cette initiative, financée par l’Agence wallonne de l’Air et du Climat (AWAC), s’inscrit dans la continuité des efforts déployés pour accompagner la transition énergétique du Maroc, tout en favorisant une insertion socio-économique durable.

La première phase du programme, couvrant la période 2026-2027, sera mise en œuvre dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, avec un focus sur l’IFMEREE de Tanger, qui servira de pôle pilote pour la capitalisation des premières expériences et bonnes pratiques.

S’exprimant à cette occasion, le président du directoire de l’IFMEREE S.A, Achraf Elyahyaoui, a indiqué que InnerG est bien plus qu’un simple programme, mais incarne pleinement l’engagement commun en faveur d’une transition énergétique juste et inclusive pour le Maroc, se positionnant ainsi comme un catalyseur d’opportunités.

Le Maroc, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a fait des choix stratégiques audacieux en matière d’énergies renouvelables, a-t-il poursuivi, relevant que ces choix nécessitent une forte mobilisation des acteurs concernés et un développement de nouvelles compétences formées et entreprenantes, à même de relever les défis à venir.

A ce titre, le programme InnerG sera l’un des leviers importants et contributeurs à l’implémentation de ces choix de politique publique, et ce à travers notamment le renforcement des compétences techniques et entrepreneuriales des jeunes dans les métiers de la transition énergétique, la promotion de l’innovation et des initiatives privées dans le domaine de la durabilité, et l’accompagnement des entreprises marocaines dans leur effort de décarbonation efficace et énergétique en mettant à leur disposition des ressources humaines qualifiées.

Pour sa part, la Déléguée générale de Wallonie-Bruxelles au Maroc, Chiraz El Fassi, a noté que ce programme offre une nouvelle dimension à l’action de l’APEFE qui, en poursuivant son engagement en faveur de l’insertion socio-économique au Maroc, oriente désormais son action vers la transition énergétique et le développement durable.

Le programme InnerG, qui place les énergies renouvelables au cœur de l’insertion des jeunes, contribue directement à répondre à l’ODD 7 visant à garantir un accès universel à une énergie propre et à un coût abordable.

En renforçant les compétences des acteurs et l’offre de services dans les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables, a-t-elle poursuivi, ce projet s’inscrit dans l’optique du Maroc en matière de formation et de soutien à l’emploi des jeunes, tout en contribuant à la réalisation des engagements climatiques du pays et à la mise en oeuvre de sa stratégie nationale en matière de transition énergétique.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature de la convention de partenariat entre l’IFMEREE et l’APEFE relative au programme, ainsi que la tenue d’un panel de discussion autour du thème “Les besoins en compétences des entreprises industrielles en matière d’efficacité énergétique”.

Le lancement de cette initiative s’est déroulé en présence de représentants institutionnels, d’acteurs économiques et industriels, ainsi que nombre de jeunes talents désireux de contribuer activement à un avenir durable.





Face aux défis liés à la rareté de l’eau et aux impacts du changement climatique, la région de Laâyoune-Sakia El Hamra se distingue comme une référence nationale en matière de gestion intégrée et durable des ressources en eau.

Portée par une vision coordonnée entre acteurs institutionnels, territoriaux et techniques, cette stratégie repose sur l’innovation, la planification à long terme et la mobilisation de nouveaux leviers d’approvisionnement, conformément aux Hautes Orientations Royales en matière de durabilité.

Fruit d’une approche concertée, cette dynamique régionale vise à sécuriser l’accès à l’eau potable, moderniser les infrastructures, préserver le capital hydrique et garantir un développement équilibré, au service des populations urbaines comme rurales.

Cette stratégie intégrée se concrétise à travers une politique ambitieuse d’aménagement hydraulique, marquée par la construction de grands barrages, le développement d’ouvrages de proximité et la mobilisation de nouvelles ressources pour renforcer la sécurité hydrique et la résilience du territoire face aux aléas climatiques.

 

– Un barrage stratégique pour la sécurité hydrique régionale

Symbole d’une politique volontariste, le grand barrage de Sakia El Hamra constitue un projet structurant visant à protéger la ville de Laâyoune contre les inondations et à renforcer la recharge des nappes phréatiques dans les zones situées en aval. Selon M’Hamed Errahimi, chef d’aménagement du barrage, les travaux de reconstruction affichent un taux d’avancement d’environ 89%.

Porté par le ministère de l’Équipement et de l’Eau, cet ouvrage d’une capacité de stockage de 113 millions de m³ sera raccordé à un canal pour la recharge artificielle de la nappe de Foum El Oued.

D’un coût global estimé à 652 millions de dirhams (MDH), il comprend les études d’exécution, les travaux de génie civil du barrage, des ouvrages annexes (évacuateur de crue, vidange de fond et prises d’eau) et les équipements hydro-électromécaniques, ainsi qu’un dispositif d’auscultation permettant le suivi du comportement du barrage pendant la phase d’exploitation.

 

– Dix-sept petits barrages et plusieurs lacs collinaires pour renforcer la résilience locale

En parallèle, la région compte 17 petits barrages et lacs collinaires, concentrés en grande partie dans la province d’Es-Semara. Ces infrastructures, selon le directeur de l’Agence du bassin hydraulique de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, Sidi Mokhtar El Kanti, s’inscrivent dans le cadre de la Stratégie nationale de l’eau, du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 (PNAEPI) et du plan directeur d’aménagement intégré du bassin (PDAIRE).

Ces ouvrages de proximité permettent de mobiliser et de stocker les eaux de ruissellement pour soutenir l’agriculture solidaire et pastorale, favoriser l’abreuvement du cheptel, recharger les nappes phréatiques et prévenir les inondations.

Leur impact social est déjà notable puisqu’ils permettent une amélioration de l’accès à l’eau dans les zones enclavées, le maintien des activités rurales et la réduction de l’exode vers les centres urbains.

 

– L’ONEE, acteur clé de la politique de l’eau

L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a joué, depuis 1975, un rôle primordial dans la production et la distribution d’eau potable, ainsi que dans l’assainissement liquide des eaux usées dans la région.

Selon son directeur régional, Mohamed Boubekri, le volume total des investissements réalisés s’élève à environ 5,4 milliards de dirhams, dont un montant de l’ordre d’un milliard de dirhams dédié à des projets actuellement en cours de réalisation pour le renforcement et la sécurisation de l’alimentation en eau potable dans la région. Ces projets ont permis d’atteindre un taux de desserte en eau potable de 100 % dans le milieu urbain et de plus de 97 % dans le monde rural.

Pour accompagner le développement urbain et la croissance démographique et compte tenu du stress hydrique que connait la région, l’intervention de l’Office a reposé sur quatre axes principaux, à savoir la sécurisation de la production d’eau potable, le renforcement des ouvrages de stockage et de distribution d’eau potable, et l’amélioration des rendements des réseaux de distribution, en plus de l’extension et de la réhabilitation des réseaux des eaux usées et la réalisation des stations d’épuration.

Concernant le renforcement et sécurisation de la production d’eau potable, la région dispose actuellement de huit stations de dessalement d’eau de mer (deux à Laâyoune, deux à Boujdour et quatre à Tarfaya), totalisant une capacité de 66.010 m³ par jour. À cela s’ajoute la déminéralisation des eaux saumâtres via sept stations avec une capacité de 14.420 m³/jour.

Pour ce qui est du renforcement des ouvrages de stockage et de distribution d’eau potable, l’Office a procédé à la réalisation des réservoirs de stockage pour sécuriser l’alimentation en eau potable et l’extension du réseau de distribution pour améliorer la desserte.

S’agissant de l’amélioration des rendements des réseaux de distribution, il a été procédé à la réhabilitation des réseaux vétustes ainsi qu’à la recherche et la réparation des fuites.

Actuellement, un projet de réhabilitation du réseau vétuste de la ville de Laâyoune, dont les études ont été réalisées par l’ONEE, est en phase de lancement des appels par la société régionale multiservices (SRM) Laâyoune-Sakia El Hamra, qui assurera la maîtrise d’ouvrage, pour un montant de l’ordre de 300 MDH.

Placée au cœur du chantier de la régionalisation avancée, cette politique de gestion des ressources hydriques s’appuie sur la participation active des collectivités territoriales et de la société civile, afin de concevoir des solutions locales adaptées aux défis du stress hydrique et du changement climatique.





Un atelier national sous le thème « De la CDN 3.0 et la SNBC 2050 à l’action locale : faire converger transition énergétique, emploi des jeunes et développement territorial » s’est tenu, le 5 novembre au Centre d’Éducation à l’Environnement de Casablanca.

Organisé par l’Association des Enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre (AESVT-Maroc), en partenariat avec l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD) et la Pan African Climate Justice Alliance (PACJA), cet atelier a réuni des représentants d’institutions publiques, des experts, des chercheurs, de jeunes, de femmes et d’organisations de la société civile, autour de la question de la déclinaison territoriale des stratégies climatiques du Maroc.

Selon les organisateurs, le Maroc et le monde traversent une période de profondes mutations marquée par des crises énergétiques, hydriques et alimentaires, ainsi qu’une dégradation continue des écosystèmes. Dans ce contexte, les Hautes Orientations Royales appellent à un développement territorial intégré, une meilleure convergence des politiques publiques et une inclusion équitable de tous les citoyens et territoires.

La CDN 3.0 (Contribution Déterminée au niveau National) et la SNBC 2050 (Stratégie Nationale Bas Carbone) constituent aujourd’hui deux cadres essentiels pour ancrer la transition énergétique au cœur du nouveau modèle de développement durable du Maroc.

Elles visent à conjuguer résilience climatique, création d’emplois verts et justice sociale, tout en renforçant la souveraineté énergétique nationale.

Cette rencontre se veut un espace de dialogue multi-acteurs, consacré à l’exploration des voies de convergence entre transition énergétique, développement territorial, emploi des jeunes et justice climatique, tout en visant la formulation de propositions concrètes pour renforcer la résilience et l’efficacité des politiques publiques.

Lors de cet atelier, les interventions ont souligné que la nouvelle Contribution Déterminée au niveau National (CDN 3.0) et la Stratégie Nationale Bas Carbone 2050 constituent deux cadres structurants pour orienter le Maroc vers une économie bas carbone, inclusive et résiliente.
A cette occasion, les intervenants ont mis le focus sur la CDN 3.0, saluant sa vision globale alliant atténuation, adaptation et justice sociale, soulignant l’importance de transformer les ambitions nationales en actions locales concrètes, porteuses d’emplois verts, d’inclusion sociale et de résilience territoriale.

Les participants ont rappelé, également, que la CDN 3.0 rehausse l’ambition nationale avec une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 53 % d’ici 2035, le triplement des capacités d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 et une sortie progressive du charbon prévue pour 2040.

Et de préciser que la CDN 3.0 intègre pour la première fois une approche budgétaire alignée sur la planification nationale, avec des besoins estimés à près de 96 milliards de dollars d’ici 2035, mettant en avant le rôle clé du financement climatique, de la coopération internationale et de l’investissement privé pour concrétiser ces ambitions, notamment dans les domaines du transport durable, du stockage de l’énergie et de la gestion des pertes et préjudices liés aux changements climatiques.

Les participants ont appelé, enfin, à renforcer la mise en œuvre territoriale de ces orientations, en favorisant la participation active des collectivités locales à la gouvernance climatique et énergétique.

L’atelier a pour objectifs de renforcer la convergence entre la transition énergétique, l’emploi des jeunes et le développement territorial, d’identifier les priorités locales d’adaptation et de financement pour la mise en œuvre de la CDN 3.0 et de la SNBC 2050, et de formuler des recommandations concrètes pour accélérer la décarbonation de l’économie nationale.







Une convention relative à des projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables a été signée, le 4 novembre à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Cette convention vise la réalisation de projets intégrés de production d’électricité à partir des énergies renouvelables, dans le cadre des efforts du gouvernement pour renforcer l’efficacité énergétique au Maroc, conformément aux Hautes Orientations Royales, indique un communiqué du Département du Chef du gouvernement.

L’accord réunit le gouvernement, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) ainsi que l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi de la performance des établissements et entreprises publics (ANGSPE).

S’inscrivant dans la volonté d’insuffler une nouvelle dynamique à la mise en œuvre du Programme national des énergies renouvelables (PNER), cette convention constitue une étape importante dans la refondation d’un partenariat efficace entre le gouvernement et les établissements et entreprises publics opérant dans le secteur des énergies renouvelables, afin de garantir une transition énergétique souveraine, efficiente et durable.

Elle permettra d’accélérer la mise à disposition de 5 gigawatts d’électricité verte au profit de l’industrie marocaine d’ici à 2030, tout en rationalisant les coûts sur l’ensemble de la chaîne de valeur et en assurant un partage équitable des responsabilités entre l’ONEE et MASEN.
Ce partenariat garantit également la stabilité contractuelle et économique des projets liés aux énergies renouvelables, conformément aux objectifs de la politique de participation de l’État visant à renforcer la complémentarité et la convergence entre les établissements et entreprises publics.

Cité dans le communiqué, le Chef du gouvernement a affirmé que, grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 46% de la capacité installée de production d’électricité, avec pour objectif de porter cette part à plus de 52 % d’ici 2030.

Il a souligné l’engagement ferme du gouvernement à consolider les fondements d’une transition énergétique durable, faisant des énergies renouvelables un pilier essentiel du parcours de développement du Royaume.

Ont signé cette convention, d’une part, la ministre de l’Économie et des Finances, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, ainsi que le ministre délégué chargé du Budget, et d’autre part, le directeur général de l’ANGSPE, le directeur général de ONEE et le président-directeur général de MASEN.




Le Royaume du Maroc et la République islamique de Mauritanie ont signé, le 7 novembre à Belém, un plan d’action bilatéral visant à renforcer leur coopération dans le domaine de l’environnement et du développement durable pour les deux prochaines années.

Signé par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leïla Benali, et la ministre mauritanienne de l’Environnement et du Développement durable, Messouda Baham Mohamed Laghdaf, en marge du Sommet des dirigeants sur le climat en prélude à la COP30, ce plan s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de coopération entre les deux pays, conclu à Rabat.

Ce plan d’action prévoit notamment l’échange d’expériences dans plusieurs domaines d’intérêt commun, dont la gouvernance environnementale, la lutte contre le changement climatique, la gestion des déchets, la transition écologique, l’économie bleue, la gestion intégrée des zones côtières et la surveillance environnementale.

Les deux parties se sont également engagées à identifier et mettre en œuvre des actions conjointes, tout en œuvrant à la mobilisation de financements auprès d’institutions régionales et internationales.

Parmi les activités programmées figurent des visites d’étude, des ateliers de formation et des participations conjointes à des forums internationaux ainsi qu’aux exercices de simulation relatifs à la lutte contre la pollution marine accidentelle.

Ce plan d’action traduit la volonté commune des deux pays d’œuvrer ensemble pour la protection de l’environnement, la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et la mise en œuvre effective de leurs Contributions déterminées au niveau national (CDN).



Le Maroc et la République du Congo ont réaffirmé, en marge de la 30e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP30), leur volonté commune d’intensifier la coopération bilatérale et régionale en matière de développement durable.

Cette volonté a été exprimée lors d’un entretien entre la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et son homologue congolaise, Arlette Soudan-Nonault, secrétaire exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC).

Les deux responsables ont salué la dynamique engagée à travers l’Accord de coopération bilatérale sur l’environnement et le développement durable, signé en août 2024. Cet accord constitue un cadre propice au partage d’expériences dans des domaines d’intérêt commun telles que la gouvernance environnementale, l’économie circulaire et la transition durable.

Les échanges ont également porté sur l’état d’avancement des travaux de la CCBC, notamment la stratégie de financement du Bassin et les préparatifs de la table ronde stratégique des bailleurs de fonds et du quatrième Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la CCBC l’année prochaine.

Également en marge de la conférence, Mme Benali s’est entretenue avec Abdullah Bin Ali Al-Amri, président de l’Autorité de l’Environnement du Sultanat d’Oman. Cette rencontre a permis un échange approfondi sur les priorités climatiques régionales et internationales, notamment en matière d’adaptation au changement climatique et de finance climat.

Les deux parties ont insisté sur la nécessité d’intensifier la coopération entre pays partenaires afin d’accélérer la mise en œuvre des engagements climatiques. Mme Benali a présenté la vision du Maroc en matière de mise en œuvre des politiques climatiques, en évoquant notamment la CDN3.0 et les innovations méthodologiques qu’elle propose.





Des dirigeants locaux et maires en provenance de vingt pays, dont le Maroc, se sont engagés à Rio de Janeiro à soutenir la mise en œuvre des objectifs climatiques nationaux et à porter des projets concrets pour renforcer la résilience des villes face au changement climatique.
Cet engagement figure dans une déclaration finale adoptée mercredi à la clôture du Forum des dirigeants locaux de la COP30, organisé dans la capitale de l’État de Rio de Janeiro, au sud-est du Brésil.

Ce rendez-vous international précède la 30e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP30), qui se tiendra du 10 au 21 novembre à Belém, en Amazonie.
« Ensemble, nous nous engageons à rendre la vie des populations plus digne et durable, en construisant des communautés plus résilientes, en élargissant l’accès aux énergies renouvelables, en promouvant l’efficacité énergétique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, en soutenant des solutions fondées sur la nature et en protégeant les forêts, la biodiversité et les ressources hydriques », souligne la déclaration.

Les responsables locaux s’engagent à accompagner leurs pays dans la réalisation des objectifs climatiques nationaux en agissant comme partenaires dans la mise en œuvre et en favorisant une transition juste et résiliente ; à garantir un portefeuille solide de plus de 2.500 projets locaux transformateurs et finançables afin de canaliser le financement climatique vers la mitigation et l’adaptation ; et à renforcer la collaboration entre différents niveaux de gouvernance pour faire du processus de la COP un espace d’action et de responsabilité partagée.

Les signataires défendent une approche fondée sur les territoires, affirmant que les villes sont au cœur de la lutte climatique, puisque 80 % des émissions mondiales proviennent des zones urbaines, qui abritent aujourd’hui la majorité de la population mondiale.

« Les dirigeants locaux jouent un rôle essentiel dans la nouvelle architecture mondiale du financement climatique. Ils disposent du pouvoir de réguler, planifier, taxer et mobiliser le capital », indique la déclaration, notant que 44 % des instruments de tarification du carbone dans le monde sont mis en œuvre à l’échelle subnationale.

Les signataires représentent plus de 14.000 collectivités territoriales, provinces et régions. Outre le Maroc, la déclaration est signée par des représentants du Brésil, de la France, du Royaume-Uni, de la Suède, du Canada, du Japon, de la République de Corée, du Pérou, de la Sierra Leone, de l’Australie, de l’Allemagne, du Mexique, de l’Italie, des États-Unis, de l’Argentine, des Philippines, de l’Afrique du Sud, de la Roumanie et de l’Ukraine.

La délégation marocaine était composée de plusieurs maires et présidents de régions, témoignant de l’engagement du Royaume à tous les niveaux de gouvernance dans la lutte contre le changement climatique.

De son côté, le maire de Rio de Janeiro, Eduardo Paes, a salué la capacité d’action des villes: « Ces trois jours ont illustré ce que les maires et gouvernements régionaux répètent depuis longtemps : la capacité des villes à concrétiser les transformations nécessaires. Le grand débat ici a été de savoir comment transformer la poésie en financement. Le Sud global a besoin de ressources, et les municipalités disposent d’un immense potentiel pour mettre en œuvre des politiques ambitieuses. »

Pour sa part, le maire de Belém, Igor Normando, a rappelé que « c’est dans les villes que la vie se déroule ».

« Trop souvent, on commence par s’adresser aux chefs d’État ou aux gouverneurs avant de parler aux villes. Or, si nous voulons protéger la vie et améliorer la qualité de vie, il faut dialoguer avec ceux qui vivent dans les villes », a-t-il souligné, ajoutant que la tenue de la COP en Amazonie représente une reconnaissance symbolique et historique.

« L’Amazonie a longtemps aidé le monde à respirer. Aujourd’hui, elle demande au monde de l’aider à vivre ».

Dans une déclaration, Mohamed Sefiani, président de la commune de Chefchaouen et membre du bureau exécutif de la Convention mondiale des maires pour le climat et énergie (GCOM), a mis l’accent sur le leadership du Royaume du Maroc au niveau continental et mondial en matière de climat et de durabilité, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

L’implication des villes marocaines dans la lutte contre les changements climatiques, tant en matière d’atténuation que d’adaptation, est une réalité, a-t-il affirmé, notant que le partenariat multi-niveaux constitue une approche adoptée par les villes marocaines, avec l’appui du ministère de l’Intérieur et d’autres départements concernés.

À titre d’exemple, et à l’instar d’autres villes marocaines, les secteurs de l’eau potable, de l’assainissement liquide, de l’énergie et des infrastructures de base sont autant d’exemples de réussite à Chefchaouen, illustrant la pertinence de l’approche multi-niveaux adoptée par le Maroc.