Le Groupe des amis sur l’intelligence artificielle pour le développement durable, co-présidé par le Maroc et les Etats-Unis, a organisé, à New York, un événement de haut niveau sur les opportunités qu’offre l’intelligence artificielle (IA) pour soutenir le développement durable en Afrique.

Placé sous le thème “L’intelligence artificielle: Une opportunité exponentielle pour le développement durable en Afrique”, cet événement, tenu lundi au siège de l’ONU, reflète l’engagement sans faille du Maroc en faveur de la coopération Sud Sud érigé en pilier stratégique de la politique étrangère du Royaume sous le leadership clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Cette réunion vise notamment à souligner l’importance des partenariats stratégiques et de la coopération renforcée afin d’améliorer les capacités de l’Afrique en matière d’IA et de donner voix au continent dans le débat mondial et multipartite sur cette nouvelle technologie, sa gouvernance et ses bienfaits.

L’événement a connu la participation de la professeure Amal El Fallah Seghrouchni, Présidente exécutive du Centre international d’intelligence artificielle du Maroc dit Ai Movement, au sein de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P). Elle a à cette occasion fait une présentation exhaustive sur le rôle clé de l’IA dans la transformation de l’avenir de l’Afrique et le potentiel de cette technologie à même de contribuer à hauteur de 1.500 milliards de dollars à l’économie africaine, soit 6% du PIB du continent.

“Qu’il s’agisse d’améliorer la prestation des soins de santé, la productivité agricole, de favoriser l’inclusion éducative ou de stimuler la croissance économique, l’IA a déjà fait ses preuves en tant que puissant catalyseur du développement durable”. 

Parmi les questions importantes qu’elle a développées dans sa présentation figure celle de “l’articulation entre exigences technologiques et réglementaires pour une innovation éthique et responsable, plaidant ainsi pour une IA digne de confiance”.

Elle a relevé qu’afin d’exploiter le potentiel de l’IA, l’Afrique doit accélérer le développement de l’IA et de définir sa feuille de route concrète incluant les investissements dans les infrastructures, l’amélioration de la qualité des données, l’éducation, le renforcement des capacités, la recherche et l’innovation, ainsi que la gouvernance.

L’intervenante a rappelé dans ce contexte que le Maroc a organisé en juin dernier à Rabat le 1er Forum de haut niveau sur l’intelligence artificielle en Afrique regroupant plus de 20 pays, ajoutant que ce conclave a été marqué par l’adoption à l’unanimité du Consensus africain de Rabat sur l’Intelligence artificielle.

Mme Seghrouchni a également présenté le Centre Ai Movement qui est un centre de recherche et développement créé en 2020 par l’UM6P et qui se positionne en tant que hub régional et leader dans le domaine de l’IA et oeuvre pour le développement d’une IA digne de confiance à l’échelle du continent.

Il s’agit aussi de promouvoir le co-développement à travers les objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030, a-t-elle indiqué, citant à ce propos une étude réalisée et publiée par “Nature” en 2020 qui fait ressortir que 79% des ODD peuvent être atteints ou améliorés grâce à l’IA.

L’Ai Movement a été désigné centre de catégorie II de l’UNESCO, en novembre 2023, soit un centre d’excellence dans le domaine de l’IA et des sciences de données en Afrique, a rappelé cette experte reconnue de l’IA, ajoutant que l’actuelle réunion aux Nations Unies vise notamment à donner plus de visibilité au Consensus africain de Rabat sur l’IA et de contribuer à une meilleure représentation du continent dans les discussions globales autour de la gouvernance de la nouvelle technologie.

Ce consensus a lancé un appel d’action pour mettre en place les jalons d’une stratégie africaine sur la gouvernance de l’IA, a-t-elle expliqué dans une déclaration à la MAP, appelant à mettre en place des actions concrètes relatives notamment à l’infrastructure, à la formation, au financement de la recherche et du développement des technologies, outre la protection des données.

La présidente exécutive du Centre Ai Movement a, en outre, souligné l’importance de développer des technologies d’IA dignes de confiance qui tiennent compte des considérations éthiques, de l’équité, de la transparence et de la responsabilité. “En nous concentrant sur le développement responsable de l’IA, nous pouvons maximiser les bénéfices de ces technologies tout en minimisant les risques potentiels”.

Cette réunion a également connu la participation de Rachel Adams, PDG du Centre mondial sur la gouvernance de l’IA, basé en Afrique du Sud et qui héberge l’Observatoire africain sur l’IA responsable.

Prenant la parole à cette occasion, elle a passé en revue les missions de l’Observatoire africain sur l’intelligence artificielle responsable, en indiquant que cette structure a acquis une expertise avérée dans ce domaine à travers la collecte de données et la proposition de visions et stratégies pour améliorer la gouvernance de la nouvelle technologie.

Évoquant la stratégie continentale de l’Union africaine (UA) en matière d’IA, la présidente a souligné que l’objectif de cette démarche est de mettre à contribution l’IA pour accélérer la transformation socio-économique, conformément à l’Agenda de l’UA de 2063 et au Programme de développement durable de l’ONU de 2030.

Abondant dans le même sens, Majda Moutchou et Chris Lu, respectivement représentants adjoints des Missions permanentes du Maroc et des Etats-Unis auprès des Nations Unies, ont indiqué que le Groupe des Amis sur l’IA permet d’engager des discussions inclusives pour faire progresser l’IA au service du développement durable et en vue de réduire la fracture numérique.

Il se sont félicités, à ce propos, du momentum que l’IA crée déjà en Afrique et des perspectives de son développement sur le continent avec l’appui de tous les partenaires internationaux.
La réunion du groupe des amis sur l’IA a connu une forte participation des Etats membres issus de tous les groupes régionaux, qui ont salué l’adoption du Consensus africain de Rabat sur l’IA, en félicitant le Maroc pour sa vision, son engagement et son leadership dans ce processus.

Adopté à l’unanimité, le Consensus de Rabat définit trois principes fondateurs qui mobiliseront les institutions à travers le continent, à savoir, travailler à l’élaboration d’un cadre commun pour une gouvernance mondiale et inclusive de l’IA, exploiter l’IA dans le secteur public et au service du bien commun africain et garantir le développement et l’utilisation éthique de l’IA et basé sur les droits humains au service de tous.



L’économie bleue et l’hydrogène vert sont des piliers essentiels de la stratégie de développement durable au Maroc, un pays au potentiel considérable dans ces domaines, a indiqué, le 19 juillet à Casablanca, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka.

Le Royaume est ainsi appelé à tirer le meilleur de ses atouts, notamment son vaste littoral, sa zone économique exclusive de 1,2 million de kilomètres carrés, ses ressources halieutiques abondantes et ses ports de renom, a-t-il souligné dans une allocution prononcée en son nom à l’ouverture des Conférences scientifiques de l’École Hassania des travaux publics (EHTP), organisées à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 50è promotion (2023-2024).

Baraka a relevé dans ce sillage que cette richesse maritime contribue de manière significative au produit intérieur brut (3%) et offre des emplois à plusieurs centaines de milliers de personnes, ce qui a amené le Maroc à lancer diverses initiatives aux niveaux national, régional et local pour protéger et valoriser ses espaces maritimes.

Concernant l’hydrogène vert, le ministre a expliqué que le Royaume est devenu, ces dernières années, un leader régional et continental dans le domaine des énergies renouvelables, et aspire à jouer un rôle de leader international en matière de l’économie de l’hydrogène vert.

Le Maroc a franchi une nouvelle étape en publiant au mois de mars dernier, une première “Offre Maroc” pour le développement de capacités d’hydrogène vert sur son territoire, fixant ainsi les critères que doivent remplir les investisseurs nationaux et internationaux pour développer cette filière.

De son côté, le directeur de l’EHTP, Jaouad Boutahar, a affirmé que le Maroc dispose, en effet, d’un potentiel exceptionnel en matière d’économie bleue, ajoutant que ces ressources naturelles constituent une richesse environnementale et un levier pour le développement économique et social du pays.

Il a souligné que les abondantes ressources marines, les ports et les usines de dessalement témoignent de l’engagement à exploiter ces ressources de manière durable et efficiente.

Placé sous le thème “Économie Bleue et Hydrogène Vert: Perspectives et opportunités de développement durable du Maroc”, ce forum de l’EHTP a connu la participation notamment d’experts de renommée internationale, de représentants gouvernementaux et d’acteurs industriels.



Le Conseil d’administration du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 120 millions d’euros (M€) en faveur du Maroc dans le cadre du programme d’appui au renforcement de la gouvernance et de la résilience au changement climatique (PGRCC) – Phase 1.

Ce programme a pour principal objectif de déployer des réformes qui dynamisent l’économie marocaine et consolident sa résilience aux facteurs exogènes, y compris climatiques.
Dans ce cadre, la Banque soutient des réformes majeures de gouvernance économique et sectorielle, notamment celle en cours portant sur les entreprises publiques.

Dans un contexte de repositionnement du modèle de développement, le PGRCC contribuera à recentrer le secteur public sur ses fonctions stratégiques et de régulation tout en poursuivant son rôle de catalyseur de l’investissement privé et de la compétitivité économique.
En soutenant la transition vers une approche de développement durable, le programme a pour second objectif de contribuer à la réduction de la volatilité du cadre macro-économique par rapport à des facteurs exogènes, y compris climatiques.

Il appuiera, dans ce cadre, les efforts du gouvernement visant à renforcer la gouvernance, à améliorer les performances du secteur de l’eau et à mettre en place un cadre favorable au développement des énergies renouvelables.

La BAD rappelle que le Maroc, sur la décennie 2010-2020, a conduit d’importantes réformes structurelles. Le Royaume a considérablement investi dans les infrastructures avec un niveau d’investissement public passant de 167 à 335 milliards de dirhams (MMDH) sur la période 2011-2023.

Le niveau de la croissance demeure fonction de la pluviométrie et des fluctuations des cours des matières énergétiques. Cette situation impacte la trajectoire de croissance et accroit la volatilité macro-économique.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé, le 16 juillet à Rabat, que “l’offre Maroc” relative au développement du secteur de l’hydrogène vert, donnera une forte impulsion aux investissements dans le domaine de l’énergie, et contribuera à la réduction de la facture énergétique.

En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers sur les “perspectives d’investissement dans l’industrie de l’hydrogène vert”, posée par le groupe du Rassemblement national des indépendants, Mme Benali a indiqué que ce projet est à même de favoriser une planification rigoureuse des infrastructures, et une réforme réglementaire et institutionnelle pour accompagner le secteur de l’énergie, des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.

Il contribuera, de même, au développement local à travers la création des postes d’emploi et la transition vers une économie durable au niveau territorial, en particulier au niveau de cinq régions du Royaume, qui regorgent des potentialités très importantes en la matière, a-t-elle soutenu. “L’offre Maroc”, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales, vient couronner 15 ans d’expérience marocaine dans le développement des énergies renouvelables, et 32 ans d’efforts pour encourager les investissements privés dans le domaine de l’énergie.

Une attention particulière a été portée à la mise en place des mécanismes d’accompagnement de cette offre, à travers notamment l’élaboration d’un cadre réglementaire et institutionnel qui permet le suivi de cette nouvelle économie, et définit les secteurs concernés, dont l’industrie de l’Ammoniac vert, la pétrochimie, le phosphate, l’électricité et le transport.

Mme. Benali a, à cette occasion, passé en revue les différentes utilisations de l’hydrogène vert, dont l’industrie chimique et la production de l’Ammoniac, en tant que composante essentielle pour la production d’engrais azotés.



Une assiette foncière de près d’un million d’hectares a été mobilisée pour mettre en œuvre l'”Offre Maroc” relative au développement de l’hydrogène vert, conformément à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a indiqué le 15 juillet, le chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch.

Intervenant à la séance plénière consacrée aux réponses du chef du gouvernement aux questions relatives à la politique générale à la Chambre des représentants sur “la politique d’urbanisme et d’habitat et son impact sur la dynamique économique et le développement spatial et social”, M. Akhannouch a souligné que ce parc immobilier permettra d’accompagner les différents projets intégrés de ce chantier royal à même de renforcer la compétitivité du Maroc dans ce domaine vital, relevant que l’exécutif a érigé le foncier en tant que levier pour développer ce secteur.

Akhannouch a, dans ce sens, fait remarquer que les différentes mesures incitatives engagées dans le domaine de l’habitat et de l’urbanisme au Maroc profiteront au tissu entrepreneurial du secteur du bâtiment et de la promotion immobilière, lequel est promis à un essor remarquable à la faveur des programmes ambitieux mis en place par le gouvernement “en vue de permettre à l’entreprise immobilière de retrouver son attractivité et de créer de nouvelles opportunités d’emploi, tout en aplanissant les obstacles aux investisseurs et promoteurs immobiliers afin d’encourager l’investissement et d’accélérer les projets d’habitat.

Il a, à cet égard, mis en avant les mesures proactives initiées par le gouvernement pour stimuler les investissements, citant notamment la simplification de 22 procédures parmi les plus courantes, et la réduction de 45% des documents requis pour les opérations d’investissement, dont 50% sont liés à la mobilisation de l’assiette foncière, 33% aux permis de construire, et 45% aux licences d’exploitation.

Ces mesures ont eu un impact positif sur l’accélération des contrats et des processus d’investissement, a-t-il relevé, rappelant la publication d’un arrêté conjoint du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Aménagement du Territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique ville, en exécution des Hautes Orientations Royales visant à simplifier les procédures et à permettre aux citoyens de bénéficier des services publics avec la diligence et l’efficacité requises.

Cet arrêté fixe un délai de 30 jours pour le traitement des demandes et la délivrance des autorisations relatives aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements, ainsi qu’un délai de 15 jours pour les permis de construire concernant les “Petits projets”, a-t-il expliqué, faisant remarquer que “le silence gardé par l’administration à propos des demandes concernant les décisions administratives relatives aux autorisations de l’urbanisme délivrées par les communes, vaut accord après l’expiration des délais fixés pour leur délivrance”.

Akhannouch a, par ailleurs, indiqué que le gouvernement prévoit la création d’agences régionales d’urbanisme et d’habitat en tant qu’institutions efficaces pour accompagner la régionalisation avancée dans les domaines de la planification et de la gestion au niveau régional, conformément à la séance de travail consacrée au secteur de l’habitat et de l’urbanisme, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidée en octobre 2023. Ce projet, a-t-il expliqué, vise à assurer la cohérence aux différents niveaux de la planification territoriale, à ériger les agences urbaines en tant que pôles d’expertise, et à contribuer à la redynamisation du secteur d’urbanisme et d’habitat.

Par ailleurs, M. Akhannouch a relevé que les contraintes et mutations successives que connaît le monde rural en matière de gestion foncière et de permis de construction, ont amené le gouvernement à prendre nombre de mesures, dont la publication d’une circulaire conjointe entre le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Aménagement du Territoire National, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la Ville, portant notamment sur la simplification de la procédure de permis de construire dans le monde rural.

Cette circulaire a permis la délimitation des périmètres de 1.341 douars couvrant 21.161 hectares pour 559.198 habitants en l’espace d’une année, outre la délimitation en cours de 439 douars sur 7.796 hectares pour 235.448 habitants.



La Société Marocaine de Stockage (SOMAS) a inauguré, vendredi 12 juillet, sa quatrième cavité de stockage de gaz butane à Sidi Larbi (commune rurale de Sidi Moussa Ben Ali, Mohammedia), en présence notamment de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

La nouvelle cavité, qui a mobilisé un investissement de 400 millions DH), porte la capacité totale de stockage de la SOMAS à 310.000 tonnes, soit une augmentation de plus de 55%. Cette expansion stratégique répond à la demande croissante du marché et augmente l’autonomie nationale en gaz butane à plus de 40 jours.

« Cet accomplissement témoigne des efforts déployés par la SOMAS pour le développement du secteur énergétique national », a souligné Mme Benali, dans une allocution à cette occasion, y voyant une réalisation qui cadre parfaitement avec la politique gouvernementale visant à renforcer les capacités de stockage des produits énergétiques, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

« Le gaz butane fait partie des produits énergétiques les plus consommés au Maroc, enregistrant une croissance annuelle de plus de 3% en moyenne. Sa consommation a atteint 3,2 millions de tonnes équivalent pétrole en 2023, représentant 26% de notre consommation nationale en produits pétroliers », a fait savoir Mme Benali.

Et d’ajouter : « Ces chiffres soulignent la pertinence de cette nouvelle capacité de stockage, renforçant le rôle stratégique de la SOMAS en tant qu’acteur clé dans le développement des infrastructures de stockage énergétique, contribuant ainsi à la sécurité énergétique du Royaume ».

« La SOMAS est honorée d’inaugurer sa quatrième cavité de stockage de gaz butane, témoignant de l’engagement de ses actionnaires envers l’avenir énergétique du Maroc », a déclaré le président du Conseil d’administration de la SOMAS, Tawfiq Hamoumi.

« Dans le cadre de sa stratégie pour soutenir la transition énergétique nationale, la SOMAS ambitionne de développer davantage les capacités de stockage souterrain, renforçant ainsi la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement énergétique du Maroc ».

« Cette expansion significative renforce notre capacité à assurer un approvisionnement stable et sécurisé en gaz butane, tout en soutenant la transition énergétique nationale, avec des solutions durables et innovantes », a noté, pour sa part, le directeur général de la société, Khalid Baghri.

Parallèlement, ce projet contribue au développement économique et social de la ville de Mohammedia, et plus particulièrement, la commune de Sidi Moussa Ben Ali, avec la création de près de 50 emplois directs et indirects, ainsi que des améliorations significatives des infrastructures locales.

Fondée en 1974, la SOMAS s’est spécialisée dans la technique pointue de stockage en cavités souterraines salines, situées à 500 mètres de profondeur dans des gisements de sel. Ces installations permettent un stockage massif de GPL, conformément aux normes internationales strictes en matière de sécurité et d’environnement.

L’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) et la compagnie ESSO Exploration International Limited (ESSO) ont procédé, le 9 juillet à Rabat, à la signature de deux contrats de reconnaissance, dans le cadre de la stratégie de promotion des potentialités en hydrocarbures du sous-sol national développée par l’ONHYM.

Ces contrats, paraphés par Amina Benkhadra, directrice générale de l’ONHYM, et Charles David Tautfest, président d’ESSO, concernent les zones Safi-Essaouira Offshore et Agadir-Ifni Offshore, situées au large de Safi, Essaouira, Agadir et Sidi Ifni.

Cette signature marque le retour au Maroc d’ExxonMobil Corporation, société-mère d’ESSO et l’une des plus grandes entreprises énergétiques et pétrochimiques cotées en bourse au monde, depuis la fusion des sociétés Exxon et Mobil en 1999.

En outre, l’ONHYM rappelle sa collaboration en cours avec 14 sociétés dans le cadre de 19 accords pétroliers et d’un contrat de reconnaissance.

Il est à noter qu’ExxonMobil Corporation détient des intérêts dans des projets d’exploration et de production d’hydrocarbures dans 20 pays, en plus de ses activités de pétrochimie, de raffinage et de distribution des produits pétroliers à travers le monde.

La première édition du “Green Hydrogen Morocco Camp”, une initiative visant à promouvoir l’hydrogène vert au Maroc, a été lancée, le 1er juillet au Green Energy Park à Benguérir, chef-lieu de la province de Rehamna.

Organisé jusqu’au 6 juillet, ce camp auquel prennent part une quarantaine de participants, dont des étudiants en Master, des doctorants et de jeunes chercheurs, est le fruit d’une collaboration étroite entre l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), l’Agence Allemande de Coopération Internationale (GIZ) au Maroc et le réseau MED-GEM financé par l’Union Européenne.

Le programme riche et varié du camp comprend une “Summer School” (école d’été) et un “hackathon” sous le thème “Green Hydrogen Morocco Camp : de la théorie à l’action”.

Les participants auront ainsi l’occasion d’approfondir leurs connaissances sur l’hydrogène vert à travers des conférences, des ateliers et des démonstrations pratiques, encadrés par des experts de renommée nationale et internationale.

Le 6 juillet, ils mettront en pratique leurs acquis en participant à la première phase du hackathon, où ils proposeront des solutions innovantes adaptées au marché national.

Les trois meilleures équipes bénéficieront d’un mentorat tout au long de l’été avant de présenter leurs prototypes finaux lors de la finale prévue en octobre prochain dans le cadre du “World PtX Summit”.

S’exprimant lors de la session inaugurale de cette manifestation, le directeur général d’IRESEN et président de Green Energy Park, Samir Rachidi, a indiqué que les participants bénéficieront, une semaine durant, d’une formation sur la chaîne de valeur de l’hydrogène et ses applications.

L’événement offre une opportunité idoine pour les participants d’établir des contacts et de créer un nouveau réseau entre étudiants mais aussi d’interagir avec les experts et les formateurs, surtout que ces jeunes vont faire aussi partie d’un réseau méditerranéen qui se penchera sur la transition énergétique et le développement durable dans le pourtour méditerranéen.
Cette manifestation sera sanctionnée par le hackathon, une compétition invitant les participants à répondre à des challenges liés à l’hydrogène vert et à ses applications, a-t-il relevé, expliquant que l’objectif ultime est de promouvoir la création de start-up innovantes pour aller de la théorie à la pratique et favoriser l’impact et la création de valeur.

Pour sa part, la responsable du portefeuille des projets dans le domaine de l’énergie et de la mobilité durable à la GIZ-Maroc, Omnia Aboukorah-Voigt, a expliqué que cet événement traduit la collaboration fructueuse entre le Maroc et l’Allemagne notamment dans le domaine de la transition énergétique, rappelant la signature, récemment, d’une déclaration entre les deux pays visant à établir une alliance commune pour le climat et l’énergie.
Elle s’est aussi réjouie de l’organisation de cette manifestation, faisant part de l’engagement des équipes de la GIZ, en collaboration avec les divers partenaires, à contribuer à la réussite de cette transition énergétique.

De son côté, le directeur du Réseau MED-GEM, Frank Wouters, a relevé que les organisateurs ont reçu plus de 300 candidatures, dont 70 % émanant de femmes, avant d’en sélectionner une quarantaine pour prendre part à cette semaine de débats constructifs, d’innovation, d’apprentissage et d’interaction.

Il a mis en avant le potentiel dont jouit le Maroc en matière de production d’électricité verte à très faible coût et en hydrogène vert, soulignant que le Royaume dispose des ressources naturelles, mais aussi des compétences et du capital humain nécessaires pour la réussite dans ce domaine.

Abondant dans le même sens, le chef de la coopération à la délégation de l’UE, Jean Christophe Filori, a mis en relief les perspectives prometteuses du Maroc en matière d’hydrogène vert qui sera un “élément central” pour la décarbonisation de l’écosystème énergétique, en offrant d’immenses opportunités pour la croissance économique et, partant, pour le renforcement des relations commerciales, énergétiques et industrielles de l’Europe avec ses voisins de Sud de la Méditerranée, notamment le Maroc.

La chaîne de valeur de l’hydrogène sera un moteur pour la création d’emplois et le développement socio-économique.

Cette “Summer School” propose une expérience unique de plonger dans le monde dynamique de l’hydrogène vert, alors que le Maroc s’oriente résolument vers des solutions énergétiques respectueuses de l’environnement.

Ensuite, lors du hackathon, les participants travaillent en équipes pour développer des solutions innovantes adaptées au marché national, avec le soutien de mentors expérimentés.

Les participants à une rencontre sur “La décarbonation des industries exportatrices”, organisée le 9 juillet à Tanger, ont appelé les acteurs du secteur industriel à réduire leur empreinte carbone et à s’engager dans la transition vers les énergies propres.

Lors de cette rencontre, organisée par le Centre régional d’investissement de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRI-TTA), en partenariat avec l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), et la Chambre de l’industrie, du commerce et des services de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CCIS-TTA), les participants ont souligné l’importance pour les industries exportatrices de préparer rapidement leur transition énergétique, anticipant ainsi les restrictions attendues sur les marchés internationaux, notamment la taxe carbone que l’Union européenne envisage d’appliquer dès 2026.

A cet égard, le président de l’ASMEX, Hassan Sentissi El Idrissi, a souligné que les industriels doivent prendre des mesures préventives pour éviter cette taxe et aller de l’avant, en investissant dans des solutions durables et en améliorant l’efficacité énergétique, tout en adoptant des énergies propres, ajoutant que “la transition énergétique représente un défi majeur, mais offre également des opportunités qu’il faut saisir”.

Il a mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la décarbonation des industries exportatrices, afin d’éviter les restrictions que l’Union européenne prévoit d’imposer, notant que les énergies propres sont non seulement moins coûteuses mais aussi moins polluantes, tandis que l’efficacité énergétique permet de rationaliser et réduire la consommation.

“Cette rencontre permettra aux représentants des entreprises présentes de découvrir les différentes possibilités de financement disponibles, tant au niveau national qu’à l’international, pour réaliser cette transition vers des sources d’énergie renouvelable”, a-t-il enchainé, relevant que le Maroc a pris des mesures pour accompagner les entreprises dans cette transition et accéder à des énergies vertes à des prix compétitifs pour réduire l’empreinte carbone des entreprises.

De son côté, le vice-président de la CCIS-TTA, Abdelhamid Ahssissen, a noté que la chambre oeuvre à accompagner les entreprises de la région dans le processus de transition énergétique, conformément aux orientations du Royaume et étant consciente que la décarbonation de l’industrie exportatrice est désormais une option incontournable pour accéder aux marchés internationaux.

Cette rencontre vise à présenter des solutions énergétiques innovantes dans le domaine des sources d’énergie propre, ainsi que les moyens d’accéder au financement vert, en plus de faire connaître les entités spécialisées dans la certification des énergies renouvelables.

Une cérémonie officielle de hissage du label “Pavillon bleu” a été organisée le 10 juillet à la plage de Bouznika, en présence du gouverneur de la Province de Benslimane, des représentants de la Commune de Bouznika, de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et de la société civile, ainsi que des responsables de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE).

La plage de Bouznika obtient cet Eco-label pour la 18ème année consécutive depuis 2007 grâce à l’implication citoyenne de l’ONEE dans le programme “Plages Propres” piloté par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement dont la thématique de l’édition 2024 est axée sur la lutte contre les déchets plastiques dans les mers et océans.

Le label “Pavillon bleu” est une référence internationale dans le domaine de la qualité des sites balnéaires, délivré par la Fondation pour l’Education à l’Environnement (FEE) pour distinguer les sites balnéaires qui répondent aux critères de qualité et de sécurité.

Son obtention nécessite une mise à niveau du site candidat en remplissant un certain nombre de critères notamment dans les domaines de l’hygiène, la propreté et la sécurité ainsi que la sensibilisation au développement durable et l’animation sportive, culturelle et artistique.

Sa reconduction est tributaire du maintien et de l’amélioration continue des acquis sur la base d’une réévaluation annuelle par la FEE de l’état des plages bénéficiaires.

Pour garantir les critères d’attribution du label “Pavillon Bleu” et contribuer au bien-être des estivants durant la période d’estivage, l’ONEE a réalisé un important programme au niveau de la plage de Bouznika.

Sur le plan de l’aménagement et de l’entretien des installations, l’Office a mis en place au niveau de la plage des blocs sanitaires, des locaux d’animation, des centres de premiers soins, des douches à ciel-ouvert, des bornes fontaines et un espace pour les personnes à besoins spécifiques (pagodes, tables, parasols… etc).

L’ONEE assure également le nettoyage quotidien de la plage et de son environnement, la fourniture des bacs à tri sélectif placés tout le long de la plage ainsi que le curage de l’Oued Saikouk dans le cadre de la protection de l’environnement.

Dans le domaine de la sensibilisation et l’éducation au développement durable, l’Office a élaboré un riche programme de sensibilisation à la protection des océans contre la pollution plastique. Ce programme a pour objectif de sensibiliser les estivants à l’importance de la protection de l’environnement et leur inculquer les comportements écologiquement responsables à adopter au quotidien, et ce à travers des campagnes de collecte des déchets au niveau de la plage, des ateliers de tri sélectif et de recyclage des déchets, des tables rondes, des exposés éducatifs…etc.

Aussi, l’ONEE mène un programme de sensibilisation à l’économie de l’eau au profit des estivants de la plage de Bouznika pour les sensibiliser à l’utilisation rationnelle de l’eau et à la préservation des ressources en eau contre la pollution surtout dans l’état actuel que connait le pays lié au stress hydrique.

En parallèle, un programme de divertissement sportif et culturel est assuré quotidiennement au niveau du village pédagogique de l’ONEE à la plage de Bouznika comportant des jeux collectifs, des ateliers de peinture et de sculpture sur sable, des compétitions sportives (sports nautiques et sports sur sable) et des pièces théâtrales sur des thématiques environnementales.

Cette année, et afin de renforcer le dispositif de sensibilisation au niveau de la plage de Bouznika, l’ONEE a mis en place deux sites supplémentaires de proximité comprenant différentes activités de sensibilisation et d’animation sportive, culturelle et artistique. Ces centres permettent d’étendre les activités de sensibilisation de l’Office au niveau de cette plage et toucher ainsi un public plus important.

Par ailleurs, l’Office a mis en place à la plage de Bouznika une bibliothèque équipée d’ouvrages sur différentes thématiques, ainsi qu’un espace aménagé permettant de faciliter l’accès des estivants à la lecture et favoriser ainsi l’apprentissage notamment dans le domaine environnemental. En outre, la campagne de cette année est marquée par la mise à disposition des jeunes estivants de tablettes ayant accès à une large bibliothèque digitale, et ce afin de diversifier les outils éducatifs de l’ONEE au niveau de la plage.

En ce qui concerne la signalétique, il a été procédé à l’installation au niveau de la plage de Bouznika des panneaux de sensibilisation et des plaques signalétiques d’orientation en particulier pour les personnes à besoins spécifiques, ainsi qu’un écran géant et une borne interactive afin de mettre à la disposition des estivants des outils digitaux de sensibilisation et un affichage dynamique.

D’autres actions sont réalisées dans le domaine du contrôle de la qualité des eaux de baignade à travers le renforcement de la surveillance de la qualité des eaux de baignade de la plage de Bouznika pendant toute la période estivale.

L’engagement de l’ONEE dans le programme national « Plages Propres » s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’Office visant la préservation de l’environnement et la contribution au développement durable de notre pays. Cet engagement a été couronné par l’attribution à l’Office de plusieurs Trophées pour la plage de Bouznika : « Trophée Lalla Hasna Littoral Durable en 2022, 2018 et 2016 », « Trophée de l’initiative en 2011, 2009 et 2007 » et « Trophée de l’innovation en 2008 et 2003 ».