La première édition du Forum régional de l’économie verte (RGEF) s’est ouverte, le 24 juillet à Tanger, sous le thème “Renforcer les villes africaines, ouvrir la voie à la neutralité carbone”.
S’exprimant à l’ouverture de ce forum organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a réitéré l’engagement du Maroc à soutenir l’action africaine commune pour bâtir un avenir vert, résilient et prospère pour le continent, de manière à répondre aux aspirations des peuples et à préserver les droits des générations actuelles et futures.

La ministre a rappelé, dans une intervention vidéo, que le Maroc, conformément à la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a fait de la coopération Sud-Sud un choix stratégique et un axe central de sa politique étrangère, fondée sur la solidarité agissante et l’intégration, afin de bâtir une Afrique résiliente, solidaire, intégrée et durable, mettant en lumière plusieurs initiatives pionnières lancées par le Royaume pour renforcer l’action climatique en Afrique.

Pour sa part, le président de la WGEO, Saeed Mohammed Al Tayer, a indiqué que la tenue de ce forum intervient alors que le changement climatique devient une réalité tangible, et que les villes africaines se trouvent en première ligne face à la hausse des températures, à la raréfaction de l’eau et à la dégradation de l’environnement, notant que ces défis constituent également des “moteurs d’une transformation positive vers un développement durable”.

Il a, en outre, affirmé que l’Organisation, à travers l’Alliance mondiale pour l’économie verte (GAGE), qui regroupe des représentants de 100 pays, œuvre à garantir une “croissance verte, inclusive et résiliente”, soulignant que l’Afrique constitue “la pierre angulaire de cette alliance”, qui ambitionne de bâtir des villes justes et durables, capables de s’adapter au changement climatique, en renforçant leur capacité à concevoir des projets verts réalisables, à développer des solutions d’énergies renouvelables, de mobilité durable et de transformation des déchets en énergie.

De son côté, le président du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Omar Moro, a indiqué que la région, en tant que passerelle entre les continents africain et européen, aspire à devenir un modèle de transition vers une économie verte, à travers la promotion des investissements dans les énergies renouvelables, le développement des infrastructures durables, le soutien à l’innovation verte, la sensibilisation à l’économie verte et la mobilisation citoyenne en faveur de la préservation de l’environnement.

Il a, dans ce sens, relevé que ce forum se veut une plateforme efficace d’échange d’expériences entre les gouvernements locaux, les secteurs public et privé et la société civile, ainsi que d’unification des efforts des dirigeants des villes, des gouvernements locaux et des parties prenantes pour concevoir des projets réalisables et stimuler les partenariats public-privé, pour développer une stratégie concrète en vue d’atteindre la neutralité carbone dans les zones urbaines.

Quant au Secrétaire général de CGLU-Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, il a fait observer que l’Afrique, bien qu’elle ne soit responsable que de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est l’un des continents les plus exposés et les plus vulnérables face aux effets du changement climatique.

Il a, dans ce sens, affirmé que le continent africain a la capacité de dépasser les modèles de développement polluants et inégalitaires, en construisant des villes plus vertes et plus intelligentes, comme le démontrent déjà plusieurs grandes et petites villes africaines engagées dans des initiatives innovantes en matière de durabilité.

La Coordinatrice résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a, quant à elle, souligné que ce Forum régional s’inscrit dans une dynamique essentielle, celle de la coopération Sud-Sud et du partage d’expériences entre villes africaines, notant qu’il constitue une plateforme stratégique pour favoriser l’apprentissage entre pairs, identifier des projets bancables, structurer des coalitions d’acteurs et faire émerger des trajectoires de neutralité carbone adaptées aux réalités africaines.

Après avoir mis l’accent sur les efforts déployés par le Système des Nations unies au Maroc pour accompagner les villes et les territoires dans cette transition verte ambitieuse et prometteuse, Mme Fustier a réitéré la mobilisation pleine et entière de l’ONU pour accompagner cette transition, avec l’ensemble des partenaires, ajoutant: “il est de notre responsabilité collective de faire des villes africaines des espaces de vie plus durables, plus inclusifs et plus résilients”.

Pour le président de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) et du Conseil communal de Tanger, Mounir Laymouri, l’Afrique est au cœur de la transition verte.

Il a estimé que “la transition verte dépend de l’autonomisation des villes et des collectivités territoriales avec les moyens et ressources nécessaires pour jouer leur rôle dans cette transition environnementale, d’autant plus que les collectivités territoriales africaines sont confrontées à des problématiques liées à l’insuffisance des moyens matériels et humains”.

Organisée à l’initiative de l’Organisation mondiale de l’économie verte (WGEO), avec le soutien du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de l’Organisation des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique), cet événement vise à promouvoir des solutions durables au service des villes africaines.

Ce Forum, qui réunit des experts et des représentants de gouvernements locaux, d’institutions nationales, africaines et internationales, ambitionne aussi d’accompagner les efforts du continent africain en matière de développement urbain durable et à faible empreinte carbone, de renforcer la coopération entre les différents acteurs à l’échelle locale, nationale et internationale, et de favoriser l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, ainsi que de promouvoir l’investissement dans les infrastructures vertes, les énergies renouvelables et la mobilité durable.

Cette rencontre se veut également une plateforme de réflexion autour de thématiques d’actualité, telles que la gouvernance multi-niveaux, la transition énergétique, l’économie circulaire, la mobilité durable et les mécanismes de financement, en vue de soutenir les stratégies ouvrant la voie à la neutralité carbone des villes africaines.

Cet événement de deux jours sera ponctué par des débats autour de plusieurs thématiques liées à l’économie verte, telles que la neutralité carbone, les politiques et la gouvernance, le verdissement des villes africaines, les solutions d’énergie renouvelable, le transport durable, la gestion des déchets et l’économie circulaire, la gestion intelligente de l’eau et l’industrialisation verte.









 

La société OCP Green Water (OGW), filiale du Groupe OCP, a annoncé, le 14 juillet, la mise en service du pipeline reliant la station de dessalement de Jorf Lasfar au site minier de Khouribga, sur une distance de plus de 200 kilomètres.

Ce projet constitue une étape majeure pour OCP Green Water, en charge du développement, de la production et de la commercialisation des eaux de sources non conventionnelles, visant à atteindre la souveraineté hydrique, tout en contribuant à l’effort national de lutte contre le stress hydrique et couvrir les besoins de la ville de Khouribga en eau potable.

À cette occasion, le directeur général d’OCP Green Water, Ahmed Zniber, a déclaré à la MAP que ce projet de transfert d’eau dessalée relie la station de Jorf Lasfar au bassin de Khouribga, qui abrite la plus grande mine de phosphates au monde via un pipeline de 203 km permettant le transfert d’une capacité d’eau dessalée de 80 millions de m³ par an.

Ce projet vise à couvrir l’ensemble des besoins en eau conventionnelle du Groupe OCP sur le site minier de Khouribga, en plus de l’eau utilisée pour le transfert de la pulpe de phosphate par pipeline, a-t-il ajouté, précisant que le coût de ce projet structurant s’élève à 5 milliards de dirhams.

Il permettra d’atteindre l’autonomie pour les besoins industriels de la mine de Khouribga, tout en assurant l’approvisionnement de la ville en eau potable et en soutenant les projets agricoles de la région en eau d’irrigation, a relevé M. Zniber, notant qu’il devrait permettre d’économiser 80% des ressources en eau issues des barrages.

De son côté, la directrice du développement durable et de l’innovation et membre du Comité stratégique au sein du Groupe OCP, Hanane Mourchid, a affirmé que ce projet, réalisé dans le cadre du programme d’investissement vert du Groupe, s’inscrit dans la stratégie visant à approvisionner les installations industrielles et minières du Groupe OCP en eaux non conventionnelles.

La stratégie d’OCP avait pour objectif d’atteindre une autonomie totale en eau non conventionnelle d’ici 2027, a-t-elle rappelé, indiquant que cet objectif a été atteint avec deux ans d’avance.

Mme Mourchid a souligné que le pipeline d’eau dessalée symbolise l’aboutissement de ce processus, en acheminant l’eau dessalée depuis la côte atlantique jusqu’aux zones intérieures pour alimenter les installations d’OCP en eau non conventionnelle, tout en réservant une partie de cette ressource pour alimenter les populations locales en eau potable à l’avenir.

Au-delà de ses performances techniques et des efforts de R&D déployés, le projet a généré des retombées économiques et sociales notables. Sur le plan d’emploi, le chantier a mobilisé environ un million de jours-homme, soit l’équivalent de 1.300 emplois en moyenne par jour pendant deux ans, avec un taux de 85% de main-d’œuvre locale. En phase d’exploitation, 100 emplois permanents sont créés, contribuant à la dynamique socio-économique du territoire.

Créée en 2022, OCP Green Water (OGW) est la filiale du Groupe OCP dédiée au développement, à la production et à la commercialisation des eaux non conventionnelles au service de l’industrie, des villes et de l’agriculture. Elle incarne l’ambition du Groupe OCP d’atteindre et de pérenniser l’autonomie hydrique sur l’ensemble de ses sites industriels tout en contribuant activement à la souveraineté hydrique du Maroc.

Avec une capacité installée de 320 millions de m³ en 2025, OGW assure actuellement l’autonomie hydrique de toutes les opérations minières et industrielles du Groupe OCP, alimente en eau potable les villes de Safi, El Jadida et Casablanca Sud et est désormais en capacité de desservir la ville de Khouribga en eau potable.

La montée en puissance des capacités à 610 millions de m³ d’ici 2027 permettra de soutenir le développement des nouvelles installations minières et industrielles du Groupe ainsi que l’alimentation en eau potable d’autres villes du pays, notamment Marrakech.

Engagée en faveur du développement durable, OCP Green Water alimente l’ensemble de ses systèmes avec des énergies 100 % vertes. Elle développe une approche circulaire de l’eau, fondée sur un écosystème de recherche et d’innovation porté par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), INNOVX, JESA et des partenaires internationaux.





Le directeur général de l’Organisation arabe pour le développement industriel, la normalisation et les mines (OADIM), Adel Al-Saqer, a salué les avancées majeures réalisées par le Maroc pour renforcer sa souveraineté hydrique et promouvoir le développement durable, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Dans le cadre de l’intérêt porté aux initiatives pionnières visant à renforcer les capacités industrielles et économiques durables dans le monde arabe, M. Al-Saqer a mis en avant les efforts de la société OCP Green Water pour la mise en service officielle du pipeline Jorf Lasfar–Khouribga, un projet emblématique témoignant de la volonté affirmée du Royaume d’atteindre la souveraineté hydrique et de consolider la durabilité industrielle, indique un communiqué de l’OADIM.

Ce projet structurant, qui relie la station de dessalement de Jorf Lasfar au site minier de Khouribga sur une distance de plus de 200 kilomètres, avec une capacité de production élevée, constitue un modèle pionnier au niveau arabe pour faire face aux défis liés au stress hydrique.
Pour M. Al-Saqer, cette initiative reflète non seulement l’engagement du Groupe OCP en faveur de l’innovation et de la durabilité, mais aussi le rôle central du secteur industriel dans l’élaboration de solutions durables pour la gestion des ressources de base.

Le DG de l’OADIM a également mis en valeur les dimensions intégrées de ce projet, notamment le renforcement de la souveraineté hydrique à travers l’exploitation de ressources en eau non conventionnelles (dessalement de l’eau de mer) et le soutien au développement industriel et économique via l’approvisionnement continu en ressources hydriques nécessaires pour les activités minières et industrielles.

Il s’agit aussi de la création d’emplois directs et indirects et de la contribution sociale à travers la fourniture d’eau potable aux villes environnantes et le soutien aux projets agricoles, en plus de l’engagement en faveur de la durabilité grâce à l’utilisation d’énergies vertes et à une approche circulaire de la gestion de l’eau.



Vivo Energy Maroc franchit une nouvelle étape dans l’amélioration de l’expérience client avec le lancement de « La Pause », un concept de restauration intégré à ses stations-service. Cette initiative propose une offre contemporaine, inspirée de la cuisine marocaine et pensée pour répondre aux attentes d’une clientèle variée. 

« Avec La Pause, nous réaffirmons notre volonté de rendre notre offre plus attractive. Ce concept s’inscrit dans notre stratégie de diversification et accompagne les ambitions nationales en matière de mobilité et de tourisme », a déclaré Matthias de Larminat, Directeur Général de Vivo Energy Maroc.

« La Pause » propose un service continu 24h/24 et 7j/7, pensé pour les voyageurs en mouvement. Ce concept « on the go » allie rapidité, qualité et praticité, avec une offre évolutive qui suit les saisons, les tendances et les attentes d’une clientèle exigeante, tout en affirmant son ancrage marocain.

« La Pause reflète notre volonté d’offrir aux voyageurs une halte pratique, confortable et de qualité, où l’innovation en restauration s’allie à l’authenticité marocaine ainsi qu’à sa fraicheur. À travers ce concept, Vivo Energy Maroc confirme son engagement à proposer une expérience savoureuse, soignée et en phase avec les attentes de nos clients », a noté Reda Badawi, Directeur Réseau chez Vivo Energy Maroc.

À travers « La Pause », Vivo Energy Maroc renforce sa dynamique d’innovation au service de ses clients, en intégrant une nouvelle dimension culinaire différenciante à l’expérience des stations-service Shell. 



La Banque Européenne d’Investissement (BEI) appuie pleinement la Vision portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur de la mise en place d’infrastructures plus vertes, résilientes et durables au Maroc, a affirmé la Présidente de la Banque, Nadia Calviño.

“La BEI soutient l’ambition du Maroc pour des infrastructures plus vertes et plus résilientes, notamment à travers des projets dans les domaines des énergies renouvelables, comme le programme intégré de l’éolien et le futur Complexe solaire Noor Midelt, ainsi que dans la biodiversité, avec le programme des forêts inclusives porté par l’Agence nationale des eaux et forêts, et dans les transports durables”, a indiqué Mme Calviño dans une interview accordée à la MAP à l’occasion de la célébration de la Fête du Trône.

Dans ce sens, elle a rappelé que la BEI collabore avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) pour améliorer l’accès à l’eau, dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable, et pour faciliter l’intégration des énergies renouvelables grâce au renforcement et à l’extension des réseaux électriques.

“Ces initiatives s’inscrivent dans un modèle plus large, fondé sur la planification stratégique, la croissance inclusive et la transition environnementale”.

Bras financier de l’Union européenne (UE), la BEI a accompagné le développement du Maroc à travers près de 150 opérations depuis 1979, pour un montant cumulé de plus de 10,6 milliards d’euros, a fait savoir la responsable. Ce partenariat de longue date reflète, selon elle, des priorités partagées avec l’UE dans des domaines tels que les infrastructures durables, les énergies renouvelables et le capital humain.

“Ces financements ont permis de concrétiser des projets emblématiques tels que le Port de Tanger Med, les tramways de Rabat et Casablanca, ainsi que des programmes de scolarisation en milieu rural pour améliorer l’accès à l’éducation dans les zones défavorisées”, a-t-elle précisé, ajoutant que ces investissements ont contribué notamment à renforcer la résilience économique et l’inclusion sociale.

Mme Calviño a également souligné que la BEI collabore étroitement avec le secteur financier marocain pour améliorer l’accès au financement des petites et moyennes entreprises, qui jouent un rôle essentiel en matière d’innovation, d’inclusion et de création d’emplois.
“Ces efforts s’appuient sur une stabilité macroéconomique et un cadre réglementaire clair qui, rendus possibles grâce au Leadership de SM le Roi, permettent le déploiement d’initiatives ambitieuses à fort impact développemental”.

Pour la responsable européenne, la position stratégique du Maroc constitue un atout majeur. À ce titre, la BEI continuera de travailler en étroite collaboration avec le Royaume dans le cadre de l’initiative BEI Global et du dispositif Team Europe, qu’il s’agisse d’études de faisabilité sur l’éolien offshore, du soutien au Fonds Mohammed VI pour l’investissement ou du projet de câble sous-marin Medusa, destiné à renforcer la connectivité numérique régionale.

“Plus que jamais, en ces temps instables et incertains, nous avons besoin de partenariats solides, fondés sur le respect mutuel, pour proposer ensemble des solutions gagnant-gagnant, au bénéfice des citoyens comme des entreprises. Je suis heureuse de pouvoir affirmer que nous avons un tel partenariat avec le Maroc”, a conclu Mme Calviño.




Le Maroc poursuit activement le développement de son ambitieux mégaprojet d’hydrogène vert, un pilier essentiel de sa stratégie visant à faire du Royaume un exportateur majeur d’énergies renouvelables, rapporte le quotidien espagnol “La Razón”.

Dans un article publié le 25 juillet sous le titre “Le Maroc progresse dans son mégaprojet d’hydrogène vert”, le journal souligne que le Royaume entend capitaliser sur le dynamisme de ses ressources solaires et éoliennes pour se positionner comme un acteur clé dans l’exportation de gaz renouvelables, en particulier l’hydrogène vert.

Le projet stratégique “Chbika”, qui prévoit une capacité installée combinée de 1 gigawatt en solaire et en éolien, illustre clairement le potentiel du Maroc à attirer des investissements énergétiques orientés vers l’export, relève la publication.

Implanté à proximité de la côte atlantique, dans la région de Guelmim-Oued Noun, le projet ambitionne de produire de l’hydrogène vert à partir d’électrolyse d’eau de mer dessalée, avec une capacité de transformation équivalente à 200.000 tonnes d’ammoniac vert par an, destinées au marché européen.

Selon “La Razón”, ce projet vise à faire du Maroc un pôle mondial de référence dans la production d’hydrogène vert, et de positionner le pays comme leader du développement de cette technologie sur le continent africain.

Le quotidien rappelle que le Maroc s’est fixé pour objectif de porter la part des énergies renouvelables à 52 % de sa capacité électrique installée d’ici 2030, contre 37,6 % actuellement. Cela représenterait près de 10 gigawatts d’énergie propre, un volume suffisant pour produire jusqu’à un million de tonnes d’hydrogène vert par an.

Avec de telles projections, le Royaume pourrait dépasser l’Espagne de 30 % en volume de production d’hydrogène d’ici 2050 et couvrir jusqu’à 5% de la demande européenne, estime le journal espagnol.



La ministre marocaine de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a présenté, le 16 juillet devant la vingtième session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE-20) à Nairobi, la vision du Royaume du Maroc afin de relever les défis liés au financement climatique en Afrique.

Mme Benali a souligné que les défis auxquels est confronté le continent africain en matière de financement climatique ne peuvent être relevés sans des systèmes de financement et des cadres budgétaires qui prennent en compte le principe de la durabilité, notant que la vision du Royaume à cet égard repose sur trois axes stratégiques.

Le premier axe est relatif à l’institutionnalisation de la finance climat dans les stratégies de développement, a-t-elle ajouté, précisant que le Maroc avait lancé une stratégie nationale de financement climatique, une feuille de route ambitieuse destinée à mobiliser les ressources financières nécessaires à la transition vers une économie verte et résiliente.

S’inscrivant en droite ligne des stratégies nationales du développement durable et Bas Carbone, la stratégie nationale de financement climatique vise à renforcer la gouvernance, à améliorer l’efficacité des dépenses publiques et à promouvoir les financements privés dans des projets verts et durables, a-t-elle assurée. 

Le deuxième axe porte, selon la ministre, sur le renforcement de la gouvernance et de la gestion des risques, soulignant qu’une coordination entre les différentes institutions gouvernementales et départements en charge de l’environnement et des finances s’impose pour une meilleure planification climatique et budgétaire.

Mme Benali a, par la même occasion, appelé à promouvoir les modèles de financement non traditionnels, y compris les échanges dette-climat, les obligations vertes, et les marchés du carbone. Elle a souligné que le Maroc, avec son écosystème financier en évolution et son expérience en matière d’instruments financiers verts, peut être un pôle régional pour la finance durable, offrant une passerelle vers l’Europe et les marchés atlantiques. 

Quant au troisième axe, la ministre a appelé à une révision de l’architecture financière internationale, notant que les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, tenues en 2023 à Marrakech, ont marqué un tournant, en mettant l’accent sur la nécessité de repenser l’ordre financier mondial de manière à ce qu’il profite aux pays du Sud. 

La ministre a également réitéré la disposition du Maroc à œuvrer avec les pays du continent en faveur d’une Afrique résiliente, prospère et souveraine, capable de façonner son propre avenir climatique.

C’est dans cet esprit que le Royaume envisage de lancer une initiative pour la mise en place d’une Task Force africaine sur la finance verte et durable, a-t-elle annoncé. Et d’expliquer que cette Task Force servira de catalyseur pour un cadre africain de finance durable, cohérent, inclusif et opérationnel, et pour renforcer l’architecture africaine de finance durable en vue de contribuer à la réalisation des objectifs environnementaux et climatiques du continent.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali a appelé, le 17 juillet à Nairobi, à l’adoption d’un cadre ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) africain relatif aux minéraux critiques en vue d’assurer la transition énergétique.

Intervenant lors d’un panel sur les minéraux critiques et la transition énergétique en Afrique, dans le cadre de la vingtième session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE-20), la ministre a relevé que cette transition nécessite la mobilisation de plus de 42 minéraux et matériaux critiques.

“Nous devons extraire au cours des 30 prochaines années plus de minéraux et de matières que le monde n’en a extrait depuis l’aube de l’humanité”.

Mme Benali a aussi souligné que le Maroc propose un corridor OTC (« Origine, Transit, Certification ») avec un cadre ESG adapté à l’Afrique , conçu par les ministres africains des mines, afin de financer le défi de l’extraction et de la transformation des minéraux critiques dans le continent.

Elle a en outre relevé que le Royaume collabore avec des organisations telles que le Centre africain de développement minier (AMDC) afin d’harmoniser les politiques minières et de promouvoir la traçabilité et la gouvernance transparente dans les chaînes d’approvisionnement en minéraux essentiels.

La ministre a par ailleurs mis en avant l’initiative Atlantique, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et qui vise à transformer l’océan Atlantique en un espace de coopération Sud-Sud et à renforcer l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.

Le Maroc peut servir de catalyseur pour les partenariats régionaux et internationaux visant à développer des projets miniers durables à travers l’Afrique, de sorte que ces métaux et minéraux soient également traités en Afrique et transitent et transportés principalement par le corridor atlantique pour le bénéfice du continent.

Les travaux de la vingtième session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE-20) ont débuté mercredi au siège du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) à Nairobi avec la participation d’une délégation marocaine conduite par Mme Benali.

La participation du Royaume à cette conférence, qui se tient sous le thème «Quatre décennies d’action environnementale en Afrique : réflexion sur le passé et imagination de l’avenir », témoigne de sa ferme volonté de contribuer activement à la définition et à la mise en œuvre de politiques environnementales africaines ambitieuses, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur d’un avenir durable pour l’Afrique et pour les générations futures.





La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a exposé, le 23 juillet au siège de la Fondation diplomatique à Rabat, les grands axes des stratégies et initiatives nationales en matière de développement durable.

S’exprimant lors du 147e carrefour diplomatique, dans le cadre de la célébration du 26e anniversaire de l’accession de SM le Roi Mohammed VI au Trône de Ses glorieux ancêtres, la ministre a affirmé que la stratégie nationale de développement durable (SNDD), lancée par le Souverain en 2017, s’est déclinée à travers un bon nombre d’initiatives, de plans et de stratégies, qui accorde une importance capitale au développement humain et socio-économique au niveau territorial.

Le ministère a été chargé d’élaborer une nouvelle version de la SNDD, après celle de 2021, en vue de l’aligner avec les orientations du Nouveau Modèle de Développement, le programme gouvernemental et l’agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable, a-t-elle expliqué, ajoutant que cette nouvelle version est “très inclusive” et s’appuie sur des consultations intégrant les 12 régions du Royaume, la diaspora marocaine et les résidents au Maroc.

“Lors de l’élaboration de cette nouvelle version, nous avons également fait en sorte de mettre en place des indicateurs SMART et d’avoir une approche Agile tenant compte du contexte national et international”, a-t-elle poursuivi, notant que la SNDD 2035 comprend six domaines de transformation, avec une attention particulière portée à l’énergie et à la sécurité hydrique et alimentaire.

En outre Mme Benali a passé en revue les leviers de changement résultant des consultations menées, parmi lesquels elle a cité la législation, la régulation, le capital humain et l’innovation digital, ainsi que la recherche et développement, assurant que l’ensemble des acteurs et parties prenantes ont recommandé de mettre en place des outils fiscaux, économiques et financiers à même d’encourager davantage le développement durable du Royaume.

Pour sa part, le président de la Fondation diplomatique, Abdelati Habek, a assuré que la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI a fait du développement durable et de la transition énergétique un choix stratégique pour consolider la souveraineté énergétique du Royaume.

Et de rappeler que le Maroc a adopté en 2009, la stratégie énergétique nationale, axée sur le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la promotion de l’intégration régionale, relevant que cette stratégie, déclinée en programmes aux objectifs bien définis, a permis au Royaume d’accéder au cercle très restreint des pays producteur d’énergies renouvelables.

Engagé dans l’élaboration d’un modèle prometteur de coopération Sud-Sud, le Maroc, selon M. Habek, a consolidé cette voie en lançant une série d’initiatives visant l’accès aux énergies renouvelables et la promotion de l’efficacité énergétique, citant dans ce sens la création des trois commissions africaines sur le climat et l’initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (Triple A).

Par ailleurs, il a souligné que le projet de Gazoduc Africain Atlantique constitue un modèle d’intégration énergétique en Afrique qui contribuera au développement du continent, à travers l’intégration des économies de la région et le soutien des projets régionaux et internationaux de transition énergétique, tout en ouvrant la voie au transfert d’hydrogène vert entre l’Afrique et l’Europe.

Cette rencontre, marquée par la présence d’ambassadeurs accrédités à Rabat et de représentants d’organisations internationales, a été une occasion idoine pour mettre en lumière les perspectives et les efforts du Maroc en termes de développement durable et de transition énergétique, ainsi que l’importance du multilatéralisme et de la coopération internationale en la matière.




Le rideau est tombé sur la 3è édition du Congrès RSE NOW, organisée les 26 et 27 juin à Tanger, avec un appel à l’adoption de pratiques responsables et à l’innovation durable.

Placé sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du développement durable et du ministère de l’Équipement et de l’eau, et porté par le Club des Dirigeants (CDD), l’événement a rassemblé plus de 150 participants, confirmant son statut de rendez-vous incontournable de la responsabilité sociétale et environnementale au Maroc.

Cette édition a bénéficié du soutien actif, de la présence institutionnelle et des contributions effectives de partenaires clés, tels que la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, le Centre régional d’investissement (CRI), Tanger Med Zones (TMZ), la CGEM et la présidence de l’Université Abdelmalek Essaâdi. Leur engagement a illustré la mobilisation croissante des acteurs publics, économiques et académiques pour accompagner la transition durable et inclusive du tissu entrepreneurial marocain

La conférence inaugurale a mis en lumière les fondements, principes et enjeux actuels de la Responsabilité sociétale, en s’appuyant sur le cadre normatif de l’ISO 26000.

Le keynote speaker Dr. Tariq Essaid, expert ISO 26000, a souligné l’importance d’une gouvernance éthique, inclusive et durable, embarquant les parties prenantes vers les Objectifs de développement durable (ODD), insistant sur la nécessité d’une approche intégrée, crédible et stratégique pour faire de la responsabilité sociétale un levier de performance globale et territoriale.

Pour sa part, la présidente du CDD Nord, Kaoutar Bennis, a déclaré que le Congrès “RSE NOW 2025 a mis en lumière le rôle central de la responsabilité sociétale comme levier de performance et de durabilité pour le Maroc”, soulignant que cette “3è édition illustre notre ambition d’accompagner les entreprises marocaines vers un modèle de développement à la fois inclusif, responsable et compétitif, en ligne avec le Plan national climat, le Nouveau modèle de développement et les ODD”.

Placée sous le thème “Performance, Innovation, Responsabilité – Faites le choix durable !”, l’édition 2025 s’est articulée autour de six grandes plénières thématiques, enrichies par des keynotes inspirantes et animées par plus de 40 intervenants nationaux et internationaux, issus des secteurs public, privé, académique et associatif.

Les échanges ont couvert un large éventail de thématiques majeures: transition énergétique, décarbonation, intelligence artificielle responsable, finance durable, gouvernance ESG, inclusion sociale, innovation industrielle, gestion des ressources hydriques, bien-être au travail, compétitivité verte et investissement à impact.

Les discussions ont notamment souligné la nécessité pour les organisations, y compris les PME et les TPE, d’aligner leurs stratégies et leurs actions avec les ODD, afin de répondre concrètement aux enjeux globaux de durabilité, d’équité et de résilience économique.

L’événement a également mis en lumière l’initiative de la CGEM, qui labellise les entreprises engagées en RSE depuis 2007, avec le lancement d’un nouveau label spécifiquement conçu pour les PME, visant à élargir l’accès aux pratiques responsables à l’ensemble du tissu économique national.

Le public a, par ailleurs, assisté à la 4è édition du concours national Green Tech Talents, valorisant les startups à fort impact social et environnemental, avec une attention particulière portée aux initiatives pilotées par des jeunes, des femmes et des acteurs issus de territoires isolés.

En clôture du congrès, le Club des Dirigeants a annoncé la mise en perspective d’une Charte du Dirigeant Responsable, destinée à promouvoir une gouvernance éthique, durable et engagée, alignée avec les grands défis du XXIè siècle.

Il est à noter que le Club des Dirigeants est une association à but non lucratif, réseau d’affaires engagé au service de la communauté des dirigeants. Il promeut le Made in Morocco et bénéficie d’une couverture régionale, nationale et internationale, rassemblant tous les secteurs d’activité.

Sa vision est de devenir le hub d’affaires, d’influence et de création de valeurs le plus responsable et engagé, à travers des principes d’engagement, d’équité et de solidarité.

Sa mission repose sur les 3C: Connecteur des leaders, Créateur d’opportunités, Constructeur d’un développement durable. Ces valeurs se traduisent par des activités variées: cercles d’affaires hebdomadaires, soirées de networking mensuelles et congrès thématiques annuels, toujours au service de l’impact positif et de la croissance responsable.