Le Maroc et le Niger entretiennent une coopération importante dans le domaine des énergies renouvelables (EnR), a indiqué, le 3 novembre à El Jadida, le ministre d’Etat, ministre de l’Energie et des Énergies renouvelables du Niger, Ibrahim Yacouba.

Le Maroc possède une expérience avérée en matière de développement des énergies renouvelables, alors que le Niger dispose du potentiel le plus élevé en énergie solaire, a souligné M. Yacouba en marge des salons, Elec Expo, Ener Event et Tronica Expo, ajoutant que ces atouts “que nous allons mettre en valeur pour renforcer cette coopération“.

Il a, dans ce sens, rappelé qu’un document-cadre de coopération a été élaboré conjointement par les ministères des deux pays, dans l’objectif d’exploiter l’ensemble des opportunités offertes par le secteur des EnR.

Le ministre nigérien a évoqué, à cet égard, le partenariat d’assistance technique avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), qui est actuellement en cours d’approfondissement, pour renforcer le partage des bonnes pratiques entre les deux pays et la formation du personnel en matière des EnR.

Le Niger dispose d’une coopération diversifiée, ancienne et très importante avec le Maroc, dans la plupart des secteurs liés au développement durable, qui en fait un partenariat bilatéral fructueux, excellent et adapté aux besoins des deux pays, a-t-il fait savoir, notant que ces liens ont évolué au fil des années, pour devenir un axe de coopération majeur pour le Niger.

Le taux de réalisation du programme d’électrification rurale global (PERG) a atteint 99,85% jusqu’à fin septembre, a annoncé le 31 octobre à la Chambre des représentants, la ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali.

En réponse à une question orale sur la «généralisation de l’électricité dans le monde rural», présentée par le groupe RNI, Mme Benali a assuré que le ministère s’emploie à parachever ce programme à travers l’électrification de 400 villages durant la période allant de 2022 à 2025, afin d’atteindre les 99.94%.

Le ministère étudie le raccordement en électricité des villages non couverts par le programme, ce qui coûtera environ un milliard de dirhams, a-t-elle noté, faisant remarquer que le cadre initial du programme est arrivé à son terme.

Elle a également annoncé la prochaine élaboration d’un nouveau cadre pour le programme d’électrification rurale global, à travers le programme PERG 2.0 visant à compléter l’électrification rurale dans les zones reculées et enclavées du réseau électrique national grâce à la réhabilitation énergétique des bâtiments, des établissements d’enseignement et de santé, des mosquées et des foyers d’étudiants, indiquant que ce programme permettra la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables.

Mme Benali a assuré, par ailleurs, que l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) veille, avec le secteur privé et en coordination avec le ministère, à sécuriser un stock suffisant de combustible pour assurer un fonctionnement continu des moyens de production d’électricité, ajoutant que le ministère travaille sur l’arsenal légal et réglementaire relatif au secteur des énergies renouvelables.

Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Office national de l’Eau et de l’Électricité (ONEE) ont lancé, le 2 novembre, une nouvelle initiative d’économie de l’électricité qui permettra au consommateur final de réduire sa facture.

“Il s’agit d’une initiative qui vient appuyer la campagne habituelle de sensibilisation à l’efficacité énergétique lancée par le ministère en coordination avec ses organismes sous tutelle concernés”, a déclaré la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

La ministre, qui était accompagnée du directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, a indiqué que la campagne vise à récompenser le consommateur et à l’inciter à optimiser sa consommation d’électricité et ainsi réduire sa facture.

Il sera question de faire une comparaison entre la consommation en novembre-décembre 2022 par rapport aux mêmes mois de 2021, donnant lieu à un bonus en 2023 aux consommateurs ayant le plus économisé en termes d’énergie.

À terme, la campagne espère économiser près de 5% d’énergie “peut même plus”, a estimé Mme Benali, ajoutant que “ces 5% correspondent à la consommation mensuelle d’une ville de la taille de Tanger”.

Selon les données fournies par l’ONEE, la consommation du Maroc pendant les mois de novembre et décembre 2021 s’est établie à 5,5 TW/h. Une hypothèse de réduction de 5% de la consommation sera traduite par l’économie en novembre-décembre de près de 275 GW/h.

Cette expérience originale permettra également d’inculquer une certaine culture de l’efficacité énergétique mais aussi de développer un esprit de solidarité et d’engagement national dans ce domaine, a noté la ministre.

Soulignant la nécessité de la préservation de l’énergie, Mme Benali a rappelé la conjoncture internationale marquée par l’instabilité des marchés, “ce qui s’est répercuté sur notre pays dont la facture énergétique a augmenté de 130% par rapport à l’année précédente”, notamment que le Royaume importe plus de 90% de ses besoins énergétiques.

Selon le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, l’efficacité énergétique est un levier de compétitivité de l’économie et de réduction de la facture énergétique nationale.

Dans ce sens, le ministère ambitionne de généraliser les mesures d’efficacité énergétique dans tous les secteurs d’activités, notamment les secteurs les plus consommateurs d’énergie, à savoir le transport qui représente environ 38% de la consommation énergétique finale, le bâtiment (33%), l’industrie (21%) et l’agriculture et l’éclairage public (8%).

Jusqu’à présent, plus de 80 mesures d’efficacité énergétique sont identifiées et leur mise en œuvre permettra l’atteinte d’une économie d’énergie d’au moins 20% à l’horizon 2030, à travers l’intégration de l’efficacité énergétique dans les nouveaux projets d’investissement et au niveau des dépenses publiques, le développement des métiers de l’efficacité énergétique ainsi que l’amélioration du cadre institutionnel.

Les efforts se poursuivent également par des actions visant la mise en place d’audits énergétiques obligatoires dans les secteurs industriels et tertiaires, l’émergence d’un écosystème d’entreprises nationales spécialisées, sachant que 23 agréments ont été accordés par le ministère à des entreprises marocaines, la fixation des performances énergétiques minimales des équipements, et le développement de sociétés de services énergétiques.

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Un accord stratégique a été signé en marge de la 27e Conférence des Parties à l’Accord des Nations Unies sur le Climat (COP27) à Charm El Cheikh, entre deux entreprises marocaine et israélienne pour produire de l’hydrogène vert dans le Royaume.

La société marocaine GAIA Energy a indiqué qu’un accord a été signé avec la société israélienne H2PRO pour le transfert, l’intégration et l’implémentation des électrolyseurs les plus performants au monde, afin de produire massivement de l’Hydrogène vert sur le territoire du Royaume.

Cette entente est significative pour la coopération régionale, les relations Maroc-Israël et le positionnement du Royaume du Maroc en tant que hub d’hydrogène vert.

Les deux sociétés ont dévoilé le 8 novembre, les plans de leur nouveau partenariat en marge de la Conférence des Nations Unies sur le climat, en présence du ministre israélien de la Coopération régionale, Issawi Frej, la ministre israélienne de la Protection de l’Environnement, Tamar Zandberg, et du Directeur Égypte et Maghreb au sein du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Ben Dor.

Elle a précisé que les représentants du ministère de la Transition énergétique et du développement durable du Royaume du Maroc étaient également présents pour cette signature, à savoir le Chef de division du Changement climatique et de l’économie verte, Rachid Tahiri, et le Chef d’unité de l’Économie verte au sein du ministère, Kelthoum Belhaj.

L’objet de cette collaboration entre GAIA ENERGY et H2PRO consiste en la mise en œuvre d’un projet pilote sur le territoire marocain pour produire une large capacité d’hydrogène et d’ammoniac vert, en utilisant la technologie des électrolyseurs de H2PRO, commençant avec une capacité de 10-20 mégawatts.

Il s’agit également de travailler sur le développement du système H2PRO sur l’échelle de plusieurs gigawatts sur certains projets développés par Gaia Energy, ainsi que de travailler sur l’implantation d’une Giga factory d’électrolyseurs au Maroc, afin de produire la technologie localement et transférer le savoir-faire vers le Maroc, permettant d’intégrer à 100% la production localement.

Cette annonce intervient au milieu du rassemblement le plus médiatisé sur l’action climatique : la Conférence annuelle des Parties des Nations Unies (COP27), où le thème de l’hydrogène vert et son rôle essentiel dans la transition vers le net zéro figurent en bonne place dans les négociations officielles et les événements parallèles.

L’hydrogène vert est devenu largement accepté à la fois comme un outil clé pour décarboner les secteurs difficiles, et comme une molécule propre pour le stockage et le transport des énergies renouvelables.

La signature du mémorandum d’entente en marge de la COP27 vient appuyer les relations maroco-israéliennes sur le plan de la coopération régionale autour du climat et de l’environnement, notant que Gaia Energy et H2PRO sont convaincus du potentiel du Royaume en tant que futur hub d’hydrogène vert pour la région.

Dans ce sens, cette ambitieuse collaboration force le constat de l’importance clé du rôle du secteur privé dans le renforcement des relations entre nos deux peuples soudés par des liens ancestraux, mais aussi des liens économiques durables, afin de jouer un rôle important dans la transition énergétique mondiale.

En marge des travaux de la COP27, un Mémorandum d’Entente (MoU) sur la feuille de route relative au Commerce d’Électricité Durable «SET Roadmap» a été signé entre le Maroc et l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Portugal.

La cérémonie de signature s’est déroulée en présence de Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Jochen Flasbarth, Secrétaire d’État au ministère Fédéral de la Coopération économique et du Développement de la République Fédérale d’Allemagne, Stephane Crouzat, Ambassadeur de France en charge des négociations sur le changement climatique, les énergies renouvelables et la prévention des risques climatiques, et Mme Manuela Franco, Ambassadeur du Portugal en Égypte.

Étaient également présents, Álvaro Iranzo Gutiérrez, Ambassadeur de l’Espagne en Égypte, Christian Berger, Ambassadeur chef de la délégation de la Commission Européenne en Égypte, Nasser Kamel, Ambassadeur Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée et Paul Noumba Um, Directeur régional MENA pour les Infrastructures de la Banque Mondiale.

Ce mémorandum d’entente vise à renforcer davantage le partenariat stratégique liant le Royaume et ses partenaires européens dans le domaine de l’énergie, et s’inscrit dans le cadre de la feuille de route pour le commerce durable de l’électricité (SET Roadmap), mis en place par le Maroc, la France, l’Allemagne, l’Espagne et le Portugal lors de la COP22 tenue à Marrakech en 2016, et qui vise à ouvrir les marchés des énergies renouvelables les uns aux autres.

Il fait suite aussi à la signature d’une déclaration commune à Bruxelles en décembre 2018 établissant des plans pour supprimer les obstacles commerciaux et physiques aux accords d’achat d’électricité pour les entreprises (CPPA).

Ce mémorandum d’entente permettra de continuer à œuvrer pour l’intégration des marchés de l’électricité verte des 5 pays. La priorité sera d’abord donnée au développement des Corporate PPA verts transfrontaliers, qui sont des contrats bilatéraux entre producteurs et industriels pour la vente d’électricité d’origine renouvelable, qui suscitent un intérêt croissant de la part des grands industriels, y compris ceux situés sur le continent européen.

Lors de cette cérémonie, Mme Benali a souligné que la signature de ce mémorandum d’entente marque la volonté commune des cinq pays de favoriser les échanges à plus grande échelle d’énergies propres et respectueuses de l’environnement.

Elle a ajouté que le MoU vient à point nommé pour soutenir les différentes mesures prises de part et d’autre de la Méditerranée, afin d’encourager la production et la consommation d’énergie propre.

La ministre a affirmé également que cette initiative est un exemple concret des actions qui seront entreprises dans la mise en œuvre du partenariat vert entre le Maroc et l’UE, et qui a été formalisé tout récemment à Rabat, dans les domaines du changement climatique, de la transition énergétique, de l’environnement et de l’économie verte et bleue.

Dans ce sens, Mme Benali a assuré que le Maroc entreprendra toutes les démarches nécessaires à la mise en œuvre des actions d’intégration du marché de l’électricité, en se concentrant à court terme sur les contrats transfrontaliers d’achat d’énergies renouvelables (CPPA).

Elle a, dans ce cadre, appelé toutes les parties prenantes, pays et institutions, à continuer à œuvrer activement pour l’adoption de systèmes de certification de l’électricité verte, reconnus par tous, apportant une garantie sur la nature et l’origine de l’électricité, et permettant ainsi d’approvisionner les industriels des cinq pays en électricité verte.

En parallèle, le travail sera focalisé, sur le long terme, sur une intégration plus complète des marchés de l’électricité renouvelable des cinq pays en mettant à jour les études réalisées précédemment, pour tenir compte des importantes évolutions économiques, politiques et réglementaires dans le domaine des énergies renouvelables.

Une convention de coopération a été signée entre l’Égypte et le Maroc dans le domaine de l’environnement et du développement durable à Charm El-Cheikh, en Égypte, en marge de la 27e conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27). 

Cette convention, signée par Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, et son homologue Yasmine Fouad, ministre égyptienne de l’Environnement, découle de la conviction des deux pays en la nécessité de l’intensification des efforts aux niveaux national et arabe pour protéger l’environnement et leur prise de conscience des défis environnementaux similaires dans les deux pays. 

L’accord prend en considération les développements récents dans ce domaine aux niveaux national et international, et s’articule autour de la mise en œuvre d’activités de coopération à travers plusieurs mécanismes, y compris l’échange d’expériences et d’informations, l’accès aux stratégies et politiques environnementales dans les deux pays, et l’encouragement des partenariats au niveau des experts techniques et entre toutes les parties œuvrant dans le domaine de la protection de l’environnement dans les deux pays. Cette convention comprend également la mise en œuvre d’études et de projets environnementaux conjoints, ainsi que la coordination des positions entre les deux pays par la présence, la participation et l’échange de vues aux réunions de la Ligue des États arabes, de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement et d’autres organisations internationales officielles et non officielles. 

Elle porte sur plusieurs domaines, notamment le cadre institutionnel et législatif de l’environnement et du développement durable, l’évaluation environnementale des projets, l’adaptation et l’atténuation des changements climatiques, le développement des énergies renouvelables, la gestion intégrée des zones côtières, la lutte contre la pollution marine et la gestion intégrée des déchets transfrontaliers solides et dangereux. 

En outre, elle prévoit une coopération dans le domaine de la gestion intégrée des réserves naturelles, de la conservation de la biodiversité et de la réhabilitation des écosystèmes, de la planification environnementale pour le développement durable des zones urbaines et rurales, des indicateurs environnementaux, du développement durable, de l’éducation environnementale, des technologies modernes, de l’innovation environnementale et des économies écologiques.

Le Maroc et l’Égypte entretiennent des relations distinguées à tous les niveaux politique, économique, culturel et médiatique, caractérisées par une compréhension et une coordination continues sur les dossiers de l’action conjointe nationale, régionale et internationale, afin de rendre les relations internationales au service de la stabilité et du développement dans les deux pays.

Depuis qu’il a ratifié la Convention-cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques en 1995, le Maroc a effectivement et efficacement participé à la Conférence annuelle des Parties avec une délégation représentant divers secteurs gouvernementaux et acteurs directement concernés par les questions du changement climatique.

La vingt-septième session de la conférence, accueillie par la ville égyptienne de Charm el-Cheikh, constitue une nouvelle occasion pour réaffirmer la position et le leadership du Royaume du Maroc et son rôle éminent dans la promotion de l’action climatique, en particulier dans le cadre de la coopération Sud-Sud, bilatérale et multilatérale, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Elle constitue également une occasion de mettre en avant les efforts du Maroc dans le domaine de la lutte contre le changement climatique aux niveaux national, régional et international dans le cadre d’une démarche ambitieuse et solidaire.

Conformément aux Hautes Orientations Royales dans ce domaine, le Maroc a tenu à mobiliser un appui technique et financier pour faire face aux répercussions du changement climatique, notamment dans les pays en développement, tout en continuant à renforcer et à valoriser les initiatives lancées depuis la Cop22.

A cet égard, M. Bouzakri Razi, Directeur des Changements Climatiques, de la Biodiversité et de l’Économie Verte au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, a indiqué que la participation marocaine de haut niveau à cet événement permettra de mettre à nouveau en exergue les initiatives lancées par le Maroc lors de la Conférence de Marrakech en 2016, notamment l’initiative des trois Commissions (Commission de la Région du Sahel, Commission du Bassin du Congo et Commission des États insulaires).

Il a ajouté que les discussions porteront également sur l’accélération de la mise en œuvre d’autres initiatives au profit des pays en développement, notamment la coalition pour l’accès à l’énergie durable, qui a été mise en place par le Maroc et l’Éthiopie lors du Sommet des Nations Unies sur l’action climatique, tenu en septembre 2019 à New York, et qui vise à garantir un accès à 100 % à l’énergie dans les pays les moins avancés et les autres pays en développement d’ici 2030.

M.Razi a souligné que le Maroc adhérera aux différentes initiatives qui seront lancées à l’occasion de la conférence de Charm el-Cheikh, afin d’incarner la politique d’ouverture et l’implication du Royaume dans les efforts internationaux visant à combattre les répercussions du changement climatique.

D’autre part, M. Razi a expliqué que le Maroc participe à la conférence avec un grand pavillon pour assurer le suivi des travaux des négociations de la conférence et des journées thématiques programmées par la présidence de la conférence, en sus de l’organisation de diverses activités parallèles.

Il a ajouté que le Maroc est fortement présent à cette conférence à travers une délégation de haut niveau représentant les secteurs ministériels, les institutions publiques, le secteur privé, les instituts de recherche scientifique et la société civile, notant que des événements parallèles seront programmés pour passer en revue toutes les politiques et programmes nationaux en matière de lutte contre le changement climatique dans les secteurs des transports, des énergies renouvelables, de l’eau et de la recherche scientifique.

Le Maroc est resté engagé, en tant que partie concernée par le réchauffement climatique et la sécheresse que connaît le continent, à faire des questions climatiques en Afrique une priorité.

Ainsi, il n’a eu de cesse de renouveler, lors des différents forums et foras internationaux, les appels à la justice climatique dans le continent africain qui souffre des conséquences négatives du changement climatique alors qu’il s’agit du continent qui pollue le moins.

Le Maroc est considéré comme un pionnier dans le domaine de la transition énergétique et possède environ 50 projets d’énergie renouvelable, d’une capacité d’environ 4000 mégawatts, alors qu’il existe plus de 60 autres projets en cours de développement ou de mise en œuvre.

L’engagement du Maroc dans la dynamique de la transition énergétique est un choix politique volontaire parrainé par Sa Majesté le Roi, et s’incarne à travers une stratégie énergétique ambitieuse basée principalement sur la promotion des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

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Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, Ambassadeur de bonne volonté de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, a reçu, le 8 novembre à sa résidence à Charm el-Cheikh, la ministre congolaise de l’Environnement et du Développement durable, coordinatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault, en marge de la 27ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 27).

Cette audience s’est déroulée en présence, du côté marocain, de Mme Leila Benali, Ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, M. Ahmed Tazi, ambassadeur du Maroc en Égypte et Mme Nouzha Alaoui, Secrétaire générale de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’Environnement, et du côté congolais, de M. Andrya Frédéric Vadali, conseiller de la ministre et de Mme Florentine Mapeine, Directrice Générale du bassin du Congo

Des responsables, experts et investisseurs marocains et italiens ont souligné, le 26 octobre à Rome, le leadership du Royaume en matière d’énergie renouvelable lors d’un événement, tenu en marge de la 13e édition du Festival de la diplomatie.

Les participants à cette rencontre, placée sous le signe “Business Focus Maroc”, ont mis l’accent sur les opportunités offertes par le Maroc pour investir dans certains secteurs, dont celui de l’énergie, “devenu un marché porteur qui a permis au pays d’ouvrir la voie à l’énergie photovoltaïque et d’établir un marché prometteur et compétitif“.

A cette occasion, des investisseurs italiens ont mis en exergue les relations solides liant les deux pays dans le cadre d’une coopération stratégique et fructueuse, appelant à renforcer cette coopération et à tirer profit de la position stratégique du Maroc, en tant que trait d’union reliant les continents européen et africain.

A cette occasion, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a affirmé que “le Maroc, sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, s’est engagé depuis plusieurs années déjà dans ce chantier de durabilité, tout en priorisant les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique“.

Le Royaume a commencé, sous les Hautes instructions Royales, sa transition énergétique en 2009, en définissant des objectifs visant avant tout à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, avec pour optique d’atteindre une part d’énergies renouvelables de 52% dans le mix énergétique national, a-t-il soutenu, indiquant que le pays s’est doté d’une vision claire et d’une politique proactive pour atteindre ses objectifs dans ce secteur crucial.

Le Maroc a mis en place à cet effet toutes les mesures nécessaires, tant au niveau réglementaire qu’institutionnel, a relevé M. Mouline, ajoutant que nombre d’outils et de mécanismes ont été adoptés pour promouvoir les investissements dans l’économie verte.

Par ailleurs, le responsable a passé en revue les différents programmes et stratégies mises en place pour booster ce secteur, notant que les organismes et les institutions nationales spécialisés dans le domaine de l’énergie, dont l’AMEE, veillent sur “un accompagnement de près de ce secteur prometteur qui repose sur la production d’une énergie propre et génère des opportunités d’emploi“.

Selon M. Mouline, le Royaume dispose d’atouts considérables pour réaliser la transition énergétique et notamment les énergies renouvelables et l’hydrogène, où il peut se positionner en précurseur et de véritable plateforme de production et d’exportation régionale de premier ordre, au carrefour de l’Europe et de l’Afrique.

De son côté, le directeur du Pôle opérations au sein de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), Rachid Bayed, a indiqué que “le Maroc est devenu l’un des pays leaders dans le domaine des énergies renouvelables, puisque plus de 4.000 mégawatts d’énergie éolienne et solaire sont produits dans le Royaume“.

Le Maroc s’inscrit dans une politique volontariste de développement massif des énergies renouvelables, aussi bien à travers de grands projets ou encore de l’efficacité énergétique, a déclaré M. Bayed, soulignant qu’”aujourd’hui, c’est une ambition portée au plus haut niveau et prouvée notamment par un parcours aussi important durant les dix dernières années avec plusieurs chantiers entamés“.

“Le secteur énergétique connait une transformation sur tous les niveaux”, a-t-il fait observer, relevant que le “Maroc dispose d’importants atouts pour devenir une plateforme d’énergies renouvelables et d’un potentiel technique assez intéressant en la matière”.

Le Groupe MASEN place au cœur de sa stratégie la valorisation des ressources renouvelables, pour créer une force inépuisable de développement économique, social et environnemental pour le Maroc et au-delà, a expliqué le responsable.

En plus de la production d’électricité, à travers des projets d’envergure et la mobilisation des financements nécessaires, Masen cherche à catalyser le développement d’un tissu économique compétitif, qui mobilise de manière efficiente les compétences existantes et contribue à en créer de nouvelles, a-t-il poursuivi, citant les différents projets menés par cet acteur national central dédié à la valorisation des ressources renouvelables.

Le chef de mission adjoint à l’ambassade du Maroc en Italie, Hassan Ben Allal, a affirmé que le Royaume a lancé de grandes réformes dans le cadre d’une politique “proactive et globale” visant à améliorer le climat des affaires, soutenir les entreprises et promouvoir l’investissement dans les différents secteurs, notamment l’énergie.

Les énergies renouvelables apportent un atout de compétitivité qui attirent les investisseurs, a souligné le diplomate marocain, notant que grâce à sa dynamique de développement durable, sa proximité avec les marchés européens et la dynamique d’innovation et la politique climatique ambitieuse impulsées par SM le Roi, le Maroc, à l’avant-garde, ne cesse de multiplier ses partenaires au niveau international, notamment en Afrique, qui dispose d’un grand potentiel en matière d’énergies renouvelables.

Dans ce sens, M. Ben Allal a rappelé que le Maroc et l’Union européenne (UE) ont récemment conclu un Mémorandum d’entente portant sur l’établissement d’un Partenariat vert, ce qui fait du Royaume le premier pays à conclure un partenariat de ce type avec Bruxelles.

Cet accord a pour objectif d’établir un Partenariat vert entre les partenaires dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques, de la transition énergétique, de la protection de l’environnement et de la promotion de l’économie verte et bleue.

Par ailleurs, cette rencontre a été l’occasion de mettre en avant les potentialités des provinces du Sud du Maroc, qui joueront un rôle important dans la transition énergétique du pays, du fait que ces provinces disposent désormais d’une partie de la production de l’électricité issue de l’énergie renouvelable.

Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi, s’est entretenu, le 24 octobre à Rabat, avec l’ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Türkiye au Maroc, Ömer Faruk Dogan, des moyens de renforcer la coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Cette visite de courtoisie a été l’occasion pour échanger avec l’Ambassadeur de la République de Türkiye autour des perspectives de coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Dans ces domaines, poursuit la même source, le Maroc et la Türkiye présentent de grandes similitudes, ce qui offre de nombreuses possibilités de coopération bilatérale et également triangulaire notamment avec le continent africain.

Lors de cette rencontre, M. El Hafidi a mis en exergue la stratégie énergétique du Royaume, visant la sécurisation de l’approvisionnement du pays en énergie électrique et la promotion des énergies renouvelables.

En effet, le Maroc dispose d’un potentiel conséquent en matière d’énergies solaires et éoliennes qui a permis d’atteindre une part importante des énergies renouvelables dans la capacité électrique installée et un prix du KWh produit parmi les plus compétitifs au monde, le positionnant comme futur exportateur potentiel de l’énergie propre et une terre d’opportunités.

Pour sa part, l’Ambassadeur de Türkiye a affirmé la volonté des entreprises Turques de collaborer massivement avec l’ONEE dans ses projets au niveau des Provinces Sahariennes du Sud du Maroc ; lesquelles entreprises sont disposées à se rendre prochainement dans les Provinces Sahariennes du Sud du Maroc afin d’identifier les opportunités d’investissement dans ces régions.

A l’issue des discussions, les deux parties ont convenu d’établir des MoU entre l’ONEE et les entreprises nationales d’électricité Turques (TEIAŞ et TEDAŞ) dans le domaine de l’énergie électrique et entre l’ONEE et la Direction Générale des Travaux Hydrauliques de l’Etat (Devlet Su İşleri-DSI) sur des thématiques en relation avec les domaines de l’eau potable et de l’assainissement liquide.