Dans le cadre du projet stratégique d’alimentation électrique du complexe portuaire Nador West Med (NWM), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) vient de procéder à la mise sous tension, avec succès, de la première ligne 225 kV reliant le poste 225/60kV de Selouane au site de Nador West Med.

D’une longueur de 31 kilomètres, cette ligne très haute tension constitue un maillon essentiel du dispositif principal d’alimentation électrique du nouveau port Nador West Med.
Sa réalisation a mobilisé d’importants moyens humains et techniques ainsi que l’appui efficace des autorités locales, ce qui a permis de réaliser l’ouvrage dans les délais impartis.

Cette nouvelle ligne, qui permettra d’alimenter l’usine de fabrication des pâles d’éoliennes AEOLON, premier industriel à s’installer au niveau du Port NWM, s’inscrit dans le cadre d’un vaste projet d’alimentation électrique du complexe portuaire, mené par l’ONEE.

Ces infrastructures permettront de satisfaire durablement les besoins en énergie électrique aussi bien du complexe portuaire que des futures industries qui s’y implanteront, constituant ainsi un levier majeur pour le développement économique de la région Orientale et du Royaume.



L’énergie installée d’origine renouvelable a augmenté de plus de 5% entre 2021 et 2025, grâce aux réformes législatives et réglementaires qui ont permis d’atteindre 12 gigawatts d’énergie installée, dont plus de 5,4 gigawatts d’origine renouvelable, a indiqué le 13 mai à Rabat, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

En réponse à une question orale à la Chambre des conseillers, Mme Benali a rappelé que la Stratégie nationale de l’énergie, lancée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2009, repose sur trois piliers fondamentaux, à savoir, les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.

Et d’ajouter que le Maroc met en œuvre un programme d’investissement sans précédent visant à quadrupler les investissements annuels dans les énergies renouvelables et à quintupler les investissements dans le réseau électrique, soulignant que cette dynamique a contribué à réduire les coûts de l’électricité et à accroître le recours à des sources propres et renouvelables.

Concernant l’efficacité énergétique, Mme Benali a souligné que le ministère a lancé en 2021, après une période de retard, plusieurs programmes visant à rationaliser la consommation, notamment la généralisation de l’utilisation des ampoules à économie d’énergie et la révision des conventions de partenariat avec les régions, notamment la région de l’Oriental, pour réhabiliter l’éclairage public, les bâtiments publics et les mosquées.

Elle a également noté que les efforts incluaient les secteurs agricole et des services, en plus d’établir des règles de performance énergétique dans les bâtiments publics.

Au niveau institutionnel, Mme Benali a indiqué que l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique et la Société d’ingénierie énergétique ont été réformées pour renforcer le mandat de l’agence en matière d’efficacité énergétique et l’élargir pour inclure d’autres tâches liées à la décarbonation et à l’économie circulaire.



Des panélistes ont appelé, le 14 mai à Casablanca, à adapter les stratégies publiques de décarbonation et des modèles industriels aux nouvelles exigences environnementales.

Lors d’un panel sous le thème “Ports, transport et logistique face aux enjeux de la décarbonation”, organisé dans le cadre du Salon International du Transport et de la Logistique pour l’Afrique et la Méditerranée (Logismed), les intervenants ont mis en avant l’importance d’adapter les stratégies publiques et les modèles industriels aux nouvelles exigences environnementales, notamment dans un contexte d’interdépendance croissante des chaînes de valeur mondiales et de renforcement de la réglementation internationale sur le climat.

Intervenant à cette occasion, la Directrice des ports et du domaine public maritime au sein ministère de l’Équipement et de l’Eau, Sanae El Amrani, a relevé que les ports marocains, en tant que maillons centraux des échanges extérieurs du Royaume, doivent impérativement s’adapter aux exigences internationales en matière de décarbonation.

“Si ce maillon de la chaîne n’est pas correctement décarboné, on ne suit pas les exigences en termes de décarbonation, parce que c’est un poids très important dans le calcul global de l’empreinte carbone de nos produits”, a-t-elle affirmé, notant que plus de 95% des échanges du Maroc passent par les ports.

Ainsi, elle a rappelé que son département a revu sa stratégie portuaire pour l’aligner sur ces enjeux, à travers l’adoption d’un Plan national de transition verte des ports marocains.

Ce plan repose sur cinq axes principaux, dont l’amélioration de l’efficacité énergétique et hydrique au sein des installations portuaires.

De son côté, la représentante du ministère de l’Industrie et du Commerce, Rabia Janati, a mis en avant les efforts déployés par son département pour accompagner la décarbonation du tissu industriel national pour faire du Maroc “une base industrielle décarbonée et circulaire”.
“Le financement est très important pour permettre aux petites et moyennes entreprises d’accélérer leur décarbonation”, a-t-elle souligné, mettant en exergue les programmes mis en place par le ministère pour soutenir directement les projets industriels dans l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables, le recyclage ou la substitution des matières premières.
Dans ce sens, Mme Janati a évoqué l’élaboration de feuilles de route sectorielles pour les filières les plus émettrices, notamment le ciment, l’agroalimentaire et l’acier, en coopération avec des partenaires techniques et institutionnels.

Selon elle, cette dynamique s’inscrit dans l’ambition du Maroc de capter davantage de valeur ajoutée locale dans le cadre de la transition verte, mettant en avant l’intégration industrielle dans le secteur automobile qui a atteint 69% à ce jour, se rapprochant des 80% fixés pour 2030.

Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Logismed se tient jusqu’au 15 mai, sous le thème “La Supply Chain au Maroc : une industrie au service de la compétitivité, de la souveraineté et de la sophistication de l’économie”.

Véritable vitrine marocaine ouverte sur les défis mondiaux, ce salon constitue une occasion de faire le point sur les avancées de la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique, tout en identifiant les priorités futures à la lumière des mutations rapides à l’échelle internationale.



Le Maroc est en passe de devenir un “pôle d’exportation” des énergies renouvelables à la faveur d’une capacité de production d’énergies solaire, éolienne et hydroélectrique en plein essor, rapporte, le 15 mai, le journal espagnol “The objective”.

Pour illustrer la montée en puissance du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, le quotidien cite notamment le “super projet Xlinks” de liaison électrique entre le Maroc et le Royaume-Uni via des câbles sous-marins HVDC de 3.800 kilomètres, avec un budget estimé à environ 20 milliards d’euros.

Cette nouvelle installation électrique est entièrement alimentée par de l’énergie solaire et éolienne, combinée à un système de stockage par batteries, précise la publication.

Situé dans la région de Guelmim-Oued Noun, riche en ressources énergétiques renouvelables, le projet est considéré comme “unique en son genre” et produira 11,5 gigawatts d’électricité décarbonée à partir du soleil et du vent, afin de fournir 3,6 gigawatts d’énergie fiable, en moyenne plus de 19 heures par jour, relève la même source.

Le quotidien espagnol fait observer que d’autres mégaprojets seront réalisés par le Maroc à coups de milliards d’euros pour s’imposer comme un pôle majeur d’exportation d’énergie, dont le Gazoduc Afrique Atlantique qui reliera le Royaume au Nigéria en passant par 13 pays avant d’atteindre l’Europe.

Ce projet, qui nécessitera un financement de 25 milliards de dollars, est essentiel pour le Maroc qui mise aussi grandement sur l’hydrogène vert pour mener à bien sa transition énergétique, ajoute “The objective”.

Le Maroc avait signé un mémorandum avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), franchissant ainsi une nouvelle étape dans la concrétisation de ce mégaprojet, rappelle le journal.



La 3e édition du Forum International de la Chimie s’est tenue, le 21 mai à Rabat, à l’initiative de la Fédération de la Chimie et de la Parachimie (FCP), sous le thème “La chimie, au cœur de la transition énergétique et des enjeux stratégiques”.

Organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce forum a une nouvelle fois rassemblé des acteurs clés de l’industrie chimique nationale et internationale, mettant l’accent sur le rôle structurant de la chimie dans la transformation industrielle du Royaume, la transition énergétique et le développement de chaînes de valeur stratégiques, à l’image de l’hydrogène vert, des batteries à haute performance ou de la valorisation des ressources minières locales, indique un communiqué de la FCP.

Selon la même source, le Maroc s’affirme aujourd’hui comme un futur hub mondial de la chimie, avec un secteur qui pèse près de 30% de la production industrielle nationale, génère un chiffre d’affaires de 190 milliards de dirhams (MMDH) et assure plus de 220.000 emplois directs et indirects. Il est désormais reconnu comme le premier investisseur industriel du pays, et affiche des ambitions claires en matière de durabilité, de souveraineté industrielle et d’innovation.

Dans son message inaugural, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a rappelé le rôle stratégique de la chimie dans la transformation industrielle du pays, notamment dans les secteurs des batteries, de l’énergie, des fertilisants et d’autres filières de la chimie. Grâce à une vision royale claire, à l’arrivée de nouveaux talents et à un accès inédit à une énergie compétitive, la chimie est appelée à devenir un moteur d’innovation.

Mezzour a appelé à tirer parti des technologies modernes pour renforcer la performance des chimistes et créer de la valeur pour le développement national.

De son côté, le secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur, Omar Hejira, a souligné, lors de la cérémonie d’ouverture, l’importance stratégique accordée à cette filière.

“Aujourd’hui, la chimie marocaine se révèle être un levier stratégique pour propulser notre pays à l’avant-garde de la transition énergétique. Grâce à notre position géographique unique, un ensoleillement et des ressources éoliennes exceptionnelles, le Maroc est en train de devenir un acteur majeur et incontournable de l’énergie propre à l’échelle mondiale”.
Pour sa part, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a insisté sur le rôle central de l’industrie chimique dans la transition énergétique du Maroc, à travers des axes clés comme la décarbonation, l’économie circulaire et l’hydrogène vert.

Elle a mis en avant les progrès du pays en matière d’énergies renouvelables (45% du mix en 2025) et les ambitions d’investissement pour 2030 évalués à 120 MMDH. La ministre a aussi appelé à renforcer la compétitivité et la durabilité de l’industrie chimique marocaine dans un modèle bas carbone.

S’inscrivant dans l’esprit du discours royal sur la souveraineté industrielle et la valorisation de l’investissement, la 3ème édition de ce forum a confirmé le positionnement du Maroc comme un acteur émergent et ambitieux, capable d’articuler performance économique, transition écologique et souveraineté stratégique.

“Le thème de cette édition traduit parfaitement notre ambition de faire du Maroc un levier central de souveraineté industrielle de la chimie, un moteur d’innovation, mais aussi une source de croissance responsable. Nous avons traité des sujets de thématiques en rupture, avec des panels animés par des dirigeants de grandes entreprises et des experts internationaux pour les batteries à haute performance, l’hydrogène vert, la valorisation des ressources minières, le dessalement d’eau de mer, la formation, la recherche scientifique et les talents de demain”, a précisé Abed Chagar, Président du comité d’organisation du Forum et Président de la FCP.

La journée a été marquée par des panels de haut niveau sur les secteurs stratégiques en pleine émergence au Maroc. Le premier panel a porté sur l’industrie des batteries à hautes performances, avec la participation de dirigeants de groupes industriels majeurs comme GOTION Power, MANAGEM, Renault Group Maroc, COBCO, MERA Batteries et BTR, mettant en avant les opportunités de développement local dans la chaîne de valeur des batteries.
Le deuxième panel a exploré le potentiel de l’hydrogène vert, positionné comme un levier énergétique clé pour l’avenir du Maroc, grâce à des interventions d’experts d’AIR LIQUIDE, EDF Renouvelables, UM6P, HydroJeel et Cluster Green H2.

Quant au troisième panel, il a souligné le rôle de la chimie dans l’intégration industrielle et la valorisation des ressources minières nationales, avec la contribution d’acteurs de référence tels que CMT, OCP, FDIM et FluorAlpha.

Tenue sous l’égide du ministère de l’Industrie et du Commerce et en partenariat avec l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), cette journée a confirmé le rôle central de la chimie dans les transitions énergétiques et industrielles du Royaume.





La transition énergétique en Afrique a été au centre d’une rencontre-débat organisée le 20 mai à Casablanca, à l’occasion de la 10e édition des Rencontres africaines de l’efficacité énergétique.
Placée sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), cette édition s’est tenue sous le thème “Made in Africa : moteur de la transition énergétique du continent”.
L’événement a mis en lumière le rôle des entreprises du secteur énergétique ainsi que les différentes initiatives innovantes, portées par les acteurs publics et privés en faveur d’une économie à faible émission de carbone.

Il visait également à favoriser l’échange d’expériences, à valoriser les bonnes pratiques et à encourager la coopération entre les parties prenantes engagées dans la construction d’un avenir énergétique durable, équitable et souverain pour l’Afrique.

Dans une allocution à cette occasion, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Mohamed Benyahya, a souligné que cette rencontre constitue une opportunité pour informer les partenaires étrangers ainsi que les acteurs locaux des progrès réalisés par le Maroc dans le domaine de l’efficacité énergétique, ainsi que de ses ambitions futures.

Il a également mis en avant les plans régionaux d’efficacité énergétique et de décarbonation, élaborés en partenariat avec les conseils régionaux et attendus d’ici septembre prochain, précisant que ces plans ciblent plusieurs secteurs clés, tels que le transport, la construction, l’industrie, l’agriculture et l’éclairage public.

Benyahya a insisté sur l’importance de ce type d’événements pour conclure des partenariats, notamment avec les pays amis, dans une dynamique de renforcement de la coopération Sud-Sud dans le domaine de l’énergie durable.

Les intervenants ont débattu des défis liés à la décarbonation en Afrique, à la lumière des nouvelles réglementations climatiques et de la nécessité de proposer des solutions innovantes aux entreprises et aux investisseurs, tant en matière de financement que de gouvernance énergétique.

Les discussions ont également porté sur des exemples de réussites, notamment dans les domaines du dessalement de l’eau, des énergies renouvelables et de l’agriculture durable, tout en soulignant le rôle essentiel de la finance verte pour accélérer la mise en œuvre des projets de transition énergétique. Les enjeux stratégiques liés aux investissements durables au Maroc ont également été abordés.

Le programme de cette 10ème édition des Rencontres africaines de l’efficacité énergétique comprenait des séminaires, ateliers et débats sur des thématiques variées, telles que l’efficacité énergétique, le transport durable, l’industrie verte, le financement carbone, et les partenariats public-privé.

Y ont pris part quatre centres africains spécialisés dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, aux côtés d’experts régionaux et internationaux, ainsi que de délégations officielles venues du Ghana, du Sénégal, de France, d’Italie et des États-Unis.




Les moyens de renforcer le partenariat entre le Maroc et le Mali face aux défis climatiques et environnementaux ont été au centre d’un entretien par visioconférence, le 23 mai, entre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et la ministre malienne de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Doumbia Mariam Tangara. 

Ces entretiens ont également porté sur le développement de projets conjoints fondés sur la solidarité, le transfert de savoir-faire et l’intégration régionale, entre autres.

À cette occasion, Mme Benali a affirmé que conformément aux orientations du Roi Mohammed VI, le Maroc place ses relations avec le continent africain au cœur de ses choix stratégiques, en optant pour une nouvelle génération de partenariats Sud-Sud, fondés sur l’efficacité, la solidarité et les résultats concrets.

À cet égard, elle a mis en avant les initiatives marocaines en matière du développement durable dans la région, notamment l’Initiative atlantique royale pour l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique, ainsi que la participation active du Mali à la “Commission climat pour la région du Sahel”, considérée comme une plateforme essentielle pour la coordination de l’action climatique régionale.

La ministre a insisté sur l’importance d’engager un dialogue opérationnel en vue de concrétiser le partenariat entre les deux pays, notamment à travers le partage d’expertise, le transfert de technologie, le renforcement des capacités et de l’innovation dans les solutions d’adaptation au changement climatique.

Mme Benali a salué, dans ce sens, l’engagement de la République du Mali en faveur des questions environnementales et du développement durable, rappelant la qualité de la coordination entre les deux pays dans le passé, particulièrement la collaboration étroite durant la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement.

`La ministre a également exprimé la disposition du Maroc à partager son expérience avec le Mali dans les domaines de la transition énergétique, du financement climatique et de la gouvernance des politiques environnementales. Pour sa part, la ministre malienne a salué le leadership marocain en matière de transition énergétique, de financement climatique et de la gouvernance environnementale, se félicitant de l’expertise du Royaume dans l’accompagnement des projets environnementaux à l’échelle continentale.

Elle a exprimé le souhait de son pays de tirer profit de l’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables, de valorisation des déchets ainsi que dans le renforcement des systèmes de formation et de développement des compétences.

Mme Tangara a évoqué plusieurs défis auxquels le Mali est confronté, notamment la crise énergétique, la gestion des déchets solides, la pollution des ressources hydriques due à l’extraction minière anarchique et la dégradation accélérée des terres agricoles. Ces défis nécessitent des approches innovantes et intégrées, fondées sur des projets de transition écologique et des solutions d’économie circulaire, telles que la transformation des déchets en énergie et en engrais organiques au service d’une agriculture durable.

Les deux parties sont convenues de l’importance d’accélérer les concertations techniques entre leurs équipes ministérielles respectives, en vue d’élaborer un cadre de coopération autour de ces priorités, à signer dans les plus brefs délais. Elles ont également convenu de lancer des projets conjoints sur le terrain dans les domaines de la valorisation des déchets, de l’adaptation au changement climatique et du développement de l’économie circulaire, affirmant ainsi leur volonté partagée de construire un avenir environnemental commun fondé sur la durabilité et la souveraineté climatique.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé, le 13 mai à Rabat, que l’étude de faisabilité et les études d’ingénierie préliminaires du projet de Gazoduc Afrique-Atlantique (Nigeria-Maroc) ont été achevées, outre la détermination du tracé optimal du gazoduc.

Lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers, Mme Benali a précisé que les travaux sur ce projet seront réalisés par phases, notant qu’il est procédé actuellement à la création d’une “société à vocation spéciale” entre les parties marocaine et nigériane, en plus de la préparation de la décision finale d’investissement, qui devrait être rendue d’ici la fin de l’année en cours.

Dans ce contexte, la ministre a déclaré que lors de la dernière réunion ministérielle sur le sujet, l’accord gouvernemental des États membres relatif au projet a été approuvé, ainsi que l’accord du pays hôte.

Et de souligner que ce projet, dont l’enveloppe est estimée à environ 25 milliards de dollars, est un catalyseur de développement économique, industriel et numérique, un pilier de création d’emplois et une pierre angulaire pour transformer le Maroc en un corridor majeur reliant l’Europe, l’Afrique et le bassin atlantique.

Parallèlement à ce projet, le gouvernement a lancé en avril dernier un appel à manifestation d’intérêt pour développer l’infrastructure nationale de gaz naturel, qui reliera le port de Nador à Kénitra et Mohammedia, jusqu’à Dakhla, dans l’objectif de se connecter au gazoduc Afrique-Atlantique (Nigeria-Maroc).

Ce projet fournira des infrastructures s’étendant sur 6.000 kilomètres à travers plusieurs pays africains, avec une capacité comprise entre 15 et 30 milliards de mètres cubes de gaz par an. Il permettra également de fournir de l’énergie à environ 400 millions de personnes dans 13 pays.




La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a eu des entretiens, le 14 mai à Rabat, avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie de la République-Unie de Tanzanie, Doto Mashaka Biteko, axés sur le renforcement de la coopération dans le domaine de la transition énergétique durable. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens entre le Royaume du Maroc et la République-Unie de Tanzanie, fondés sur la solidarité, le respect mutuel et une vision commune du développement inclusif et durable.

Lors de cette rencontre, Mme Benali a souligné que l’Afrique constitue une priorité stratégique pour le Maroc, conformément à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a fait de la coopération Sud-Sud un pilier central de la politique étrangère du Royaume.

A ce titre, la visite historique du Souverain en Tanzanie en 2016 a marqué une étape majeure dans la consolidation des relations bilatérales, posant les bases d’une coopération multisectorielle ambitieuse, notamment dans les domaines de l’énergie, des mines, du développement des infrastructures, du tourisme et du capital humain.

Les discussions entre les deux ministres ont mis en lumière les nombreuses opportunités de partenariat entre les deux pays, particulièrement dans les domaines des énergies renouvelables, de l’électrification rurale, de l’hydrogène vert et de l’infrastructure électrique, ainsi que dans le cadre d’initiatives communes favorisant le transfert de savoir-faire et le renforcement des capacités.

À cette occasion, Mme Benali et M. Mashaka Biteko ont réaffirmé leur ferme volonté de renforcer la coopération entre le Maroc et la Tanzanie à travers l’exploration de nouvelles perspectives de développement des relations et l’élargissement des domaines de partenariat dans les secteurs d’intérêt commun, dans le but de servir les intérêts des deux pays et de contribuer au développement durable à l’échelle régionale.

Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette entrevue, Mme Benali a indiqué que les discussions ont porté sur l’importance d'”apporter de l’électricité et de l’énergie propres à nos populations”. 

Cette rencontre a été également l’occasion de passer en revue les grands projets lancés par le Royaume dans le domaine de l’énergie ainsi que les efforts de reconstruction après le séisme d’Al Haouz “qui nous ont permis de tester certains modèles financiers et techniques avec des minis-réseaux, des batteries et du solaire, au profit des populations touchées”. 

Dans une déclaration similaire, M. Mashaka Biteko a indiqué que cette visite constitue une occasion pour échanger les expériences des deux pays en matière de transition énergétique durable, rappelant à cet égard l’adoption de la Déclaration sur l’énergie de Dar es Salaam, approuvée en janvier 2025 lors du Sommet africain de l’énergie “Mission 300”, qui ambitionne de fournir de l’électricité à 300 millions de personnes qui en sont privées. Le ministre tanzanien effectue une visite de travail au Royaume du 13 au 15 mai, à la tête d’une importante délégation.




Un consortium formé du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, de TAQA Morocco – filiale du groupe émirati TAQA – et de NAREVA (le Consortium), a conclu trois protocoles d’accord avec le Gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

“En application de la déclaration signée le 4 décembre 2023 entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, et Son Altesse Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, Président de l’État des Émirats Arabes Unis, appelant à un partenariat novateur, renouvelé et enraciné entre le Royaume du Maroc et les Émirats Arabes Unis, et des mémorandums d’entente signés à cette même occasion, un consortium formé du Fonds Mohammed VI pour l’Investissement, de TAQA Morocco – filiale du groupe émirati TAQA – et de NAREVA (le Consortium), a conclu trois protocoles d’accord avec le gouvernement marocain et l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE)”.

Ces protocoles d’accord portent sur le développement de nouvelles infrastructures de transport de l’eau et de l’électricité ainsi que de nouvelles capacités de dessalement d’eau de mer et de production d’électricité à partir de source renouvelable et de gaz naturel.

Ce programme d’investissement s’inscrit dans le cadre des stratégies hydriques et énergétiques du Royaume du Maroc et vise à renforcer tant la sécurité hydrique que l’indépendance énergétique nationales et à faire face aux besoins urgents et prioritaires identifiés dans ces domaines. Il comprend les composantes suivantes :

  • Transport de l’eau : Réalisation d’infrastructures de transfert d’eau entre les bassins de l’Oued Sebou et le bassin de l’Oued Oum Rabia pour une capacité de 800 millions de m3/an, permettant de lutter contre la situation de stress hydrique ;
  • Dessalement : Réalisation de stations de dessalement d’eau de mer pour une capacité totale de 900 millions de m3/an, entièrement alimentées par de l’énergie renouvelable, capitalisant ainsi sur l’innovation marocaine en la matière. La réalisation de ces stations permettra de renforcer la capacité nationale de dessalement et ce, à un tarif cible en ligne avec les prix de référence arrêtés pour les projets de dessalement déjà engagés au niveau national et ne dépassant pas 4,5 dirhams HT/m3 ;
  • Transport électrique : Réalisation d’une ligne électrique en courant continu haute tension (HVDC) de 1400 km reliant le Sud et le Centre du Royaume pour une capacité de 3000 MW, permettant d’accroitre la capacité de transport nationale et d’accélérer davantage le développement de capacités renouvelables dans les Provinces du Sud du Royaume. L’exploitation de cette ligne, après sa mise en service, sera opérée par l’ONEE.Pour le développement de chacun des projets, des accords de développements spécifiques seront signés entre l’ONEE et le Consortium. A cet égard, le premier accord de développement actant la mise œuvre du projet de nouvelles centrales à cycle combiné à Tahaddart a été conclu. 

    Les financements relatifs à ce programme d’infrastructures hydriques et énergétiques seront structurés par le consortium et mobilisés auprès des institutions financières nationales et internationales. 

    Compte tenu de l’importance stratégique et du contexte d’urgence des projets, le consortium veillera à réunir les meilleures expertises nationales et internationales afin de permettre leur réalisation progressive d’ici 2030. 

    La mise en œuvre du programme demeure soumise aux autorisations et procédures réglementaires en vigueur, notamment en matière de contrôle des opérations de concentration. Ce programme d’investissement structurant constitue un levier stratégique pour la transformation économique, sociale et environnementale du pays. 

    Il générera notamment la création de plus de 25.000 emplois pendant les phases de construction et d’exploitation des projets, dont plus de 10.000 postes permanents après les mises en service. 

    Ce programme favorisera également le transfert de technologie et l’émergence d’un écosystème industriel local, notamment dans les domaines du dessalement de l’eau de mer et des énergies renouvelables. 

    Il constituera une opportunité pour le développement de filières de formation et d’expertises techniques en relation avec ces secteurs d’activité clefs. Au final, ce programme d’investissement structurant permettra de conjuguer sécurité hydrique, transition énergétique, innovation technologique, développement économique et social, tout en générant un impact positif sur l’emploi, la compétitivité et la souveraineté nationale.



  • Électricité renouvelable : Développement de capacités renouvelables additionnelles de 1200 MW, permettant d’augmenter les volumes d’électricité verte produits dans le Royaume ; – Électricité thermique : Développement de centrales à cycle combiné fonctionnant au gaz naturel sur le site de Tahaddart pour une capacité totale de près de 1500 MW, permettant de renforcer la résilience du système électrique national.