Les opportunités de coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide ont été au centre d’une rencontre, tenue le 19 mai, entre le Directeur Général de l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, et l’Ambassadrice du Royaume de Suède au Maroc, Mme Anne Höglund.
Cette entrevue, qui a connu la participation de Gina Aspelin Hedbring, Directrice des Affaires Internationales à l’Institut Suédois de Recherche Environnementale (IVL) et Zakaria Benabdeljalil-Sjöberg, Directeur Général Maroc de Business Sweden, s’inscrit dans le cadre de la visite de travail au Maroc d’une délégation de haut niveau de l’IVL pour le lancement de projets de coopération communs entre les deux pays.

Cette réunion a été l’occasion pour l’ONEE et IVL d’échanger autour des perspectives de coopération dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide.
Lors de cette rencontre, M. El Hafidi a mis en exergue les grands projets structurants de l’ONEE dans les secteurs de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

La discussion a porté sur les opportunités existantes pour renforcer la coopération entre l’ONEE et IVL, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, du traitement et contrôle de la qualité de l’eau, de la digitalisation des processus ainsi que le changement de comportement pour une meilleure utilisation des ressources hydriques et énergétiques et l’atténuation des effets du changement climatique.

Les deux parties ont convenu d’explorer les possibilités pour la mobilisation de l’expertise suédoise dans le domaine des technologies innovantes et la recherche et développement pour la réalisation des grands projets dans le cadre du programme d’investissement ambitieux de l’Office pour la période 2022-2030, aussi bien dans le secteur de l’électricité que le secteur de l’eau potable et l’assainissement liquide.

Il a été également convenu de capitaliser les expériences réussies de l’ONEE pour le partage de son expérience et son savoir-faire avec les pays du continent africain, à travers la mise en place de programmes de coopération triangulaire dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

Le Directeur Général de l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, s’est réuni, le 19 mai, avec le vice-président Senior de l’Assurance suisse contre les risques à l’exportation (SERV), M. Dominique Aubert, accompagné du conseiller commercial et scientifique à l’Ambassade de Suisse au Maroc, M. Youness El Hachimi.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du lancement par la SERV d’une nouvelle initiative relative au financement des projets d’infrastructures “Pathfinding Initiative“.

Cette initiative, précise le communiqué, a pour objectifs d’identifier et d’examiner activement les projets d’infrastructures internationaux qui nécessitent un financement dans des secteurs où les entreprises suisses sont réputées pour leur expertise.
A cette occasion, M. El Hafidi a mis l’accent sur les grands projets d’infrastructure menés par l’ONEE dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide, notamment les projets structurants dans le cadre du programme d’investissement ambitieux de l’Office pour la période 2022-2030 et qui pourraient s’inscrire dans la “Pathfinding Initiative“.

Suite à la discussion qui a porté sur les mécanismes et les modalités de financement de cette nouvelle initiative suisse, le DG de l’ONEE a proposé la mise en place d’une Task Force qui sera chargée d’établir le cadre de partenariat entre les parties marocaine et suisse à travers l’élaboration d’un mémorandum d’entente (MoU) et d’identifier les projets d’infrastructure qui pourraient recourir à ce type de financement.

Par ailleurs, et compte-tenu de l’expérience reconnue de l’ONEE dans la coopération Sud- Sud avec les pays d’Afrique Subsaharienne, il a été convenu d’explorer les possibilités de coopération triangulaire en mobilisant des financements suisses dans les domaines de l’électricité, de l’eau potable et de l’assainissement liquide.

A l’issue de la rencontre, la délégation suisse a effectué une visite à l’Institut international de l’Eau et de l’Assainissement de l’ONEE afin de s’enquérir de l’expertise de l’Office en matière d’assistance technique, de formation et de renforcement des capacités à l’échelle nationale et internationale.

L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE) et l’Agence Nationale des Équipements Publics (ANEP) ont conclu, le 18 mai, deux conventions de partenariat qui ont pour objet la promotion de l’efficacité énergétique et la prise en compte de la dimension de la durabilité dans les bâtiments publics. Signées par les Directeurs Généraux de l’ANEP et de l’AMEE, Zineb Benmoussa et Saïd Mouline, les conventions s’inscrivent dans le cadre de l’exemplarité de l’administration publique en matière d’efficacité énergétique.
La première est une convention cadre qui a comme objet de définir les conditions et les modalités de la promotion de l’efficacité énergétique et du développement durable dans les bâtiments publics.

Les principaux axes de cette convention portent sur la promotion du volet développement durable dans les bâtiments publics à l’échelle nationale, l’intégration des mesures d’efficacité énergétique et de développement durable dans les bâtiments dont l’ANEP assure la maîtrise d’ouvrage déléguée, et le renforcement des capacités des équipes de l’ANEP.

La deuxième convention est spécifique au développement du premier label national « ECO- BINAYATE -Bâtiments Publics » dédié aux bâtiments publics durables au Maroc.
ECO-BINAYATE-Bâtiments Publics” est un référentiel national de performances énergétique et environnementale initié par l’AMEE et l’ANEP et axé sur les bâtiments publics, il permet de les classer selon un nombre d’exigences. Les principaux objectifs de ce label sont l’amélioration de la qualité énergétique des bâtiments publics à travers la maîtrise des dépenses d’électricité, d’eau et de combustibles et l’obtention d’un environnement intérieur sain et confortable pour les occupants, et l’amélioration de la qualité environnementale des constructions publiques à travers la maîtrise de l’impact du bâtiment sur son environnement extérieur et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Il vise aussi la mise en avant des bonnes pratiques pour une construction durable et économe en énergie. Ce label national “ECO-BINAYATE -Bâtiments Publics-“ constituera donc un outil de développement de la construction résiliente au Maroc en instaurant les bonnes pratiques de construction.

Le Maroc connaît une croissance économique importante qui entraîne des besoins en termes de construction avec de nombreux défis sociaux, économiques et environnementaux complexes.

Le secteur du bâtiment représente l’un des principaux secteurs consommateurs d’énergie au Maroc avec une consommation en constante croissance, poursuit le communiqué, notant que les constructions résilientes durables s’imposent dorénavant comme une solution efficace afin d’alléger les consommations énergétiques.

À travers leur partenariat, les deux organismes illustrent leur engagement en matière de développement de l’efficacité énergétique et de respect des principes du développement durable au Maroc.

Le Maroc est “idéalement” positionné en matière d’énergie pour saisir les différentes opportunités offertes par Israël, a indiqué, le 25 mai, la Directrice générale de l’Office national des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra.
Le Maroc, avec sa dynamique de développement durable, son important potentiel en énergies renouvelables, sa proximité avec les marchés européens et la dynamique d’innovation et la politique climatique ambitieuse impulsées par SM le Roi Mohammed VI, est idéalement positionné pour saisir les opportunités offertes et pour construire des partenariats gagnant-gagnant, notamment avec Israël“, a dit Mme Benkhadra qui intervenait lors du Forum “Morocco-israel : Connect to Innovate”.

Elle a, dans ce sens, relevé que le Maroc, pays faible émetteur mais vulnérable aux effets du changement climatique, a pris très tôt ses responsabilités en préparant progressivement sa vision pour répondre aux problèmes de sécurité énergétique, de rareté de l’eau, de désertification, d’inondations et d’élévation du niveau de la mer.
En effet, le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est engagé dans le développement global durable tant sur les plans économique que social, soit un engagement qui ne date pas d’aujourd’hui et traduit l’intérêt suprême que le Souverain accorde au développement durable et à la préservation de l’environnement, a fait remarquer Mme Benkhadra.

Elle a, par ailleurs, affirmé que le Royaume dispose d’atouts considérables pour réaliser la transition énergétique et notamment les énergies renouvelables et l’hydrogène où il peut se positionner en précurseur, en plus de se positionner comme une véritable plateforme de production et d’exportation régionale de premier ordre, au carrefour de l’Europe et de l’Afrique et du Moyen-Orient.

Et de soutenir que le pays ambitionne de devenir dans les prochaines années, sur les choix qu’il a fait, la base industrielle “la plus compétitive” au monde et parmi les 5 les plus innovantes, ainsi que la base industrielle de référence décarbonée de la région, puisque le pays dispose de l’un des potentiels les plus importants en énergies renouvelables.
Dans le même sillage, M. Kamal Htoute, directeur stratégie et planning à l’ONEE branche électricité, a souligné que le Maroc a commencé sa transition énergétique en 2009 en définissant des objectifs visant avant tout à augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030, avec pour optique d’atteindre une part d’énergies renouvelables de 52% dans le mix énergétique national. Il s’agit d’une vision qui permet, selon lui, de promouvoir les ressources énergétiques locales, qu’elles soient solaires éoliennes ou encore hydrauliques.

S’attardant sur les défis de transition énergétique, M. Htoute a expliqué que l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique caractérisé par leur variabilité et dont la part dans la capacité totale installée, qui sera de 40% à la fin de 2022, devrait dépasser 52% d’ici 2030. Il a également noté que la demande croissante de l’électricité devrait augmenter davantage dans les années à venir avec en particulier la tendance à l’électrification de plusieurs secteurs économiques, dont notamment ceux du transport et de l’industrie.

Pour sa part, M. Yosef Abramowitz, président directeur général d’Energiya Global et l’un des six pionniers de l’écologie au monde selon CNN, n’a pas manqué de préciser que le Maroc et Israël ont dans ces domaines de l’énergie et du développement durable les ingrédients pour une forte collaboration et coopération.

Il a aussi mis en avant les moult opportunités de collaboration immenses, entre les deux pays qui font face aux mêmes défis énergétiques.

Initié conjointement par Start-Up Nation Central et Consensus Public Relations, ce Forum se veut un événement unique réunissant les leaders marocains et israéliens, des secteurs privés et publics, autour du thème de l’innovation technologique dans les domaines de l’agro-alimentaire, l’eau, la logistique, l’énergie et le développement durable.

Cet événement comprend une série d’ateliers, de séances d’affaires, de rendez-vous B2B et de rencontres de networking. Organisation à but non lucratif, Start-up Nation Central œuvre à promouvoir l’écosystème israélien de l’innovation dans le monde.

Le Groupe du chapitre de Vienne du G77+la Chine, dont la présidence est assurée par le Maroc, a appelé, Le 13 mi à Vienne, à prendre en compte les besoins des pays en développement dans l’élaboration de la stratégie à moyen Terme (SMT) de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

La SMT pour les prochains cycles doit être conforme au Statut et aux décisions et résolutions adoptées par les organes directeurs de l’Agence et fondée sur l’évolution des priorités de ses États Membres, en tenant compte des besoins des pays en développement”, a souligné l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à Vienne, M. Azzeddine Farhane, dans une déclaration au nom du G77+Chine lors de la 3e réunion du Groupe de Travail sur la SMT 2024-2029.
Le Groupe réaffirme, en outre, que la nouvelle SMT devrait refléter un équilibre approprié entre les activités promotionnelles et non promotionnelles de l’Agence.

Tout en considérant que “les activités menées dans le cadre des grands programmes 1, 2 et 6 sont d’une importance capitale pour atteindre l’objectif statutaire de l’Agence consistant à ”accélérer et élargir les contributions de l’énergie atomique à la paix, à la santé et à la prospérité dans le monde”, le Groupe a relevé que les activités menées dans le cadre de ces programmes devraient bénéficier d’un appui financier et politique adéquat dans le cadre de la SMT pour permettre à l’Agence de répondre aux demandes croissantes des États membres, notamment en contribuant à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Le Groupe a fait remarquer, par ailleurs, qu’au cours de la période 2024-2029, l’environnement opérationnel de l’Agence sera caractérisé par de multiples défis mondiaux, notamment l’impact économique, social et environnemental de la pandémie de Covid-19. En outre, l’accélération des changements climatiques et les défis connexes constitueront une menace à long terme pour la poursuite du développement durable.
“Alors que les pays en développement s’efforcent de relever ces défis, l’assistance et les services de l’Agence devront augmenter, en particulier par le biais du programme de coopération technique, qui est le principal instrument statutaire de l’Agence pour le transfert de technologie nucléaire“.

Le Groupe “est donc d’avis que la nouvelle SMT devrait mettre encore plus l’accent sur l’amélioration du programme de coopération technique, dont les ressources doivent être rendues suffisantes, assurées et prévisibles (SAP)”.

Le Groupe estime que la réalisation d’un tel objectif n’est pas exclusivement liée à l’amélioration du taux de réalisation du Fonds de coopération technique, mais aussi, entre autres, à la nécessité de mobiliser des ressources supplémentaires pour les projets non financés.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali a souligné, le 12 mai à Marrakech, la nécessité de rendre le secteur de la transition énergétique encore plus attractif pour les investisseurs.

Il est nécessaire de rendre le secteur de la transition énergétique encore plus attractif pour les investisseurs nationaux et internationaux“, a indiqué Mme Benali qui intervenait lors d’un panel du Forum des affaires de la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement (BERD), placé sous le thème “Transition énergétique : Opportunités d’investissement en faveur du climat“.

La ministre a à ce propos insisté sur l’importance de simplifier les procédures administratives et d’améliorer le climat des affaires à même de donner une visibilité notamment aux investisseurs étrangers désireux de s’implanter au Maroc.
Elle a dans ce contexte mis en avant l’engagement du Maroc vers une transition inclusive, rappelant que les fondements de base de la politique énergétique nationale sont la durabilité, y compris la durabilité financière, la flexibilité, et la compétitivité.
De son côté, le directeur générale de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi a mis en exergue les réalisations et les choix stratégiques qui ont été opérés par le Royaume pour placer les énergies propres au cœur du “Mix électrique national” et au centre de la compétitivité de l’économie nationale.

Ces choix stratégiques, a-t-il dit, avaient généré des évolutions importantes et des mutations profondes sur tous les plans du secteur électrique au niveau national, soulignant que ceux-ci avaient ainsi des impacts considérables sur l’économie.

La directrice générale pour le secteur des infrastructures durables à la BERD, Mme Nandita Parshad a souligné, quant à elle, que le Maroc est doté de grandes capacités dans le domaines des énergies renouvelables, soulignant l’intérêt majeur de faire de l’offre marocaine en la matière un des éléments clé de l’attractivité économique du Royaume.
Le Maroc dispose d’une vision stratégique dans les domaines des énergies vertes, a affirmé Mme Parshad, insistant sur l’importance de multiplier davantage les investissements en la matière.
Pour sa part, le président de la Commission économie verte de la CGEM, M. Saïd El Hadi a indiqué qu’en termes d’opportunités d’investissement, le Maroc a des ressources exceptionnelles en matière de capacités éoliennes et solaires parmi les meilleurs au monde.

Dans ce sillage, il a noté que le monde connaît un mouvement de transition accéléré, faisant observer que cela génère une multitude d’opportunités d’investissement au niveau national, notamment dans l’accélération de la pénétration des énergies renouvelables mais également dans l’hydrogène vert.

Le Forum des affaires de la Banque Européenne de Reconstruction et de Développement, tenu en parallèle avec la 31ème assemblée générale de la Banque, s’impose en tant que plateforme idoine pour explorer les opportunités d’investissement et nouer des liens durables d’affaires.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 31e assemblée générale de la BERD, tenue à Marrakech, réunit les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque, dont le Maroc.

Premier rassemblement physique de la BERD depuis Sarajevo en 2019, cet événement, placé sous le thème “Relever les défis dans un monde turbulent“, se veut une occasion pour débattre des défis mondiaux tels que le soutien à la croissance économique, la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l’environnement des affaires dans les régions où la Banque investit.

“Investir dans le solaire photovoltaïque pour sa propre consommation, une solution rentable: Décarbonation, réduction de la dépendance énergétique et une meilleure compétitivité” est le thème d’une rencontre organisée, le 16 mai à Tanger, avec la participation d’un parterre d’experts, de responsables économiques et d’industriels marocains et étrangers.
Organisée par la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceima, cette manifestation économique, qui s’inscrit dans un contexte marqué par la perturbation des chaînes de valeur mondiales, la flambée des prix de l’énergie et des intrants, la dépendance vis-à-vis des importations et l’insécurité d’approvisionnement énergétique, a été l’occasion de traiter du sujet du solaire photovoltaïque en autoconsommation, comme levier incontournable de la transition énergétique bas carbone.

S’exprimant à cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali, a souligné que le monde assiste à une véritable révolution des chaînes de valeur, qui a été accélérée par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, la crise économique et financière, et la crise énergétique, notant que cette situation devrait accélérer la transition vers le bien-être humain et l’équité sociale, tout en réduisant les risques environnementaux et la pénurie des ressources.

Dans un message vidéo, la ministre a assuré que le Maroc a su capitaliser sur ses acquis en matière de transition énergétique pour se positionner dans les marchés naissants de l’économie durable, un positionnement qui passe notamment par un processus de décarbonation de son industrie et une sécurité énergétique durable avec des coûts abordables, tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles.
“Aujourd’hui les pouvoirs publics s’activent pour répondre aux préoccupations des industriels pour préserver la compétitivité de nos exportations, notamment vers l’Europe, qui constitue notre premier partenaire commercial”, a dit Mme Benali, ajoutant “nous n’avons pas besoin d’attendre l’application de la taxe carbone aux frontières de l’Union européenne pour la mise en place d’un modèle économique durable et propre”.
Pour sa part, la ministre de l’Économie et des finances, Mme Nadia Fettah Alaoui, a salué le choix de cette thématique, dont l’importance n’est plus à démontrer surtout dans le contexte actuel marqué par l’impact des crises mondiales sur l’offre et la demande des énergies fossiles et la forte volatilité de leurs prix, relevant que l’’énergie est un facteur de production capital pour tout opérateur économique

De par sa portée stratégique et son impact sur le tissu économique, l’énergie figure au cœur des priorités nationales. La thématique de l’énergie nous interpelle, à plus d’un titre, surtout au vu des enjeux relatifs à la souveraineté énergétique pour garantir l’alimentation des opérateurs en énergie, de la compétitivité liée aux coûts de l’énergie et de l’enjeu de décarbonation de l’économie pour s’aligner sur les nouveaux standards et exigences des partenaires internationaux“, a insisté la ministre, ajoutant que le contexte actuel et les crises répétitives ne font que confirmer ces constats et la nécessité d’accorder une grande importance au sujet de l’énergie renouvelable.

Le Maroc est un pays qui regorge de potentialités naturelles et de sources d’énergies favorisant le choix de l’énergie renouvelable et de la transition énergétique, a noté Mme Fettah Alaoui, soulignant que ce choix, sous la vision éclairée et le leadership de SM le Roi Mohammed VI, matérialisé depuis des années, notamment par le lancement en 2009 du plan solaire marocain avec une capacité de 2.000 MW, ainsi que du programme éolien marocain, s’est avéré un choix visionnaire et salutaire.

De son côté, le président de la CGEM-TTA, M. Adil Rais, a souligné que cette rencontre vise à sensibiliser et informer les entreprises à l’importance de la décarbonation, et à leur donner les outils nécessaires pour qu’elles puissent investir dans les installations photovoltaïques, notant que cet événement est l’occasion pour les institutionnels de souligner l’importance de l’énergie solaire et de la diversification des sources d’énergie au Maroc, et les organismes financiers d’évoquer les financements et les subventions proposés par les organismes publics et privés, pour rendre cet investissement plus simple.
M. Rais a assuré que les entreprises sont appelées, aujourd’hui plus que jamais, à investir dans l’énergie solaire pour sécuriser leur sources d’énergies, réduire leur dépendance énergétique et améliorer leur rentabilité, relevant que la décarbonation constitue actuellement un enjeu crucial que les entreprises doivent prendre au sérieux pour renforcer leur compétitivité.

Quant au président du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Omar Moro, il a indiqué que cette rencontre se veut l’occasion de mettre en exergue l’importance de “l’investissement dans les énergies propres” comme un moyen, économiquement rentable, ajoutant “ce n’est donc pas seulement par militantisme et par engagement citoyen, qu’on choisira désormais d’investir dans les énergies propres, mais aussi parce que c’est un investissement profitable, en terme comptable, pour les entreprises”.
Il a, à cet égard, souligné que le Maroc, grâce aux directives clairvoyantes de SM le Roi Mohammed VI, est devenu un modèle à suivre au niveau mondial en matière d’efficacité énergétique et d’investissement dans les énergies propres, notant qu’un long chemin reste encore à parcourir, dans les années à venir, pour mettre à jour une stratégie nationale qui sera en mesure de mettre l’ensemble de l’économie sur les voies de l’attractivité, de la compétitivité, de l’innovation, de la décarbonation et de la durabilité.

Le Conseil régional, a-t-il poursuivi, ambitionne, en plus des compagnes de mobilisation et de sensibilisation, de contribuer efficacement à la réalisation des objectifs de la stratégie nationale, à travers des actions concrètes pour promouvoir la généralisation d’un l’éclairage public efficace dans les centres urbains et agglomérations, appuyer le développement de l’efficacité énergétique dans les bâtiments administratifs, promouvoir les projets de développement durable exemplaires, et œuvrer pour l’attraction des investisseurs publics et privés, nationaux et étrangers en quête de production industrielle au carbone neutre.

Pour le DG de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), M. Saïd Mouline, la décarbonation permettra aux entreprises de renforcer leur compétitivité et de réduire leur facture énergétique, soulignant que tout le tissu industriel devrait profiter, à terme, de cette transition.

Il a, par ailleurs, mis en avant l’importance de cette rencontre en matière de sensibilisation des entreprises aux outils de la finance verte disponibles et les conditions nécessaires pour bénéficier des différentes lignes de financement existantes, faisant savoir que la décarbonation est une solution rentable pour les entreprises, afin qu’elles soient plus compétitives.
Même son de cloche chez le DG Renault Groupe Maroc, M. Mohamed Bachiri, qui a souligné l’importance d’aborder cette thématique dans la sensibilisation des entreprises à l’importance de l’investissement dans les énergies vertes, évoquant les enjeux de la décarbonation dans l’industrie automobile.

Après avoir rappelé que l’efficacité énergétique constitue une priorité majeure dans la stratégie énergétique nationale, M. Bachiri a noté que le Groupe Renault ambitionne la neutralité carbone en Europe en 2040 et dans le monde en 2050, faisant observer que l’usine de Renault Tanger, conçue avec zéro émission de CO2 et zéro rejet de liquides industriels, est une première au monde dans l’industrie automobile.
Les autres panélistes ont, de leur côté, souligné que les entreprises n’ont d’autre choix que de repenser leur mode de production et de consommation, en mettant en œuvre des actions d’efficacité énergétique, en investissant dans les énergies vertes et renouvelables et en érigeant l’économie circulaire et l’efficacité des ressources comme priorité.
Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, du Consul général de France à Tanger, du DG du CRI de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, et de nombre d’acteurs économiques, a été marquée par trois panels sur “l’impératif de la décarbonation pour la compétitivité des entreprises“, “les composantes et clés du succès d’un projet solaire”, et “les dispositifs de financement et d’appui pour le photovoltaïque“, en plus de témoignages d’industriels de la région ayant installé une centrale solaire.

La décarbonation industrielle est l’un des leviers importants du Nouveau modèle de développement (NMD) du Maroc, a souligné  le 16 mai à Tanger, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali.

Le principal avantage comparatif de la décarbonation du Maroc réside dans le fait que la décarbonation industrielle est l’un des leviers importants de notre NMD“, a fait savoir la ministre, qui intervenait lors d’une rencontre organisée par la CGEM Tanger-Tétouan-Al Hoceima, sous le thème “Investir dans le solaire photovoltaïque pour sa propre consommation, une solution rentable: Décarbonation, réduction de la dépendance énergétique et une meilleure compétitivité“.

Dans un message vidéo, Mme Benali a indiqué que le premier levier pour la décarbonation de l’industrie marocaine est le développement des énergies propres, notamment renouvelables, notant que le Maroc a un avantage comparatif par rapport aux autres pays qui ont un potentiel similaire, en raison de la qualité et l’importance de son potentiel en énergies renouvelables, particulièrement dans l’éolien, le solaire et les énergies marines. “Nous prévoyons une nouvelle architecture institutionnelle, avec plus d’ouverture à la concurrence pour la production d’une énergie verte compétitive, et un encouragement de la production décentralisée pour donner un accès notamment à nos industriels à une électricité bas carbone“, a-t-elle lancé, faisant observer que le projet de loi 40.19 modifiant et complétant la loi n°13-09 relative aux énergies renouvelables vise à renforcer davantage la transparence, faciliter l’accès à l’information et aux opportunités d’investissement, et accélérer l’émergence d’un écosystème national vert.

Cette réforme, qui instaure pour la première fois le droit de disposer de certificat vert justifiant que l’énergie utilisée est de source renouvelable, permettra d’encourager la production décentralisée et offrira aux opérateurs, notamment les industriels, la possibilité d’adopter des solutions individuelles ou collectives, en vue de réduire le coût du Kwt d’électricité au maximum et d’optimiser les investissements, a noté Mme Benali, relevant qu’un travail intense est en cours de réalisation pour la mise en œuvre d’un premier programme, visant à améliorer la compétitivité du secteur et renforcer son attractivité.

Ce programme vise à doter toutes les zones industrielles de l’énergie électrique propre compétitive, précisant que le premier projet de ce programme d’une capacité de 40 mégawatt est déjà en cours de développement pour alimenter la zone industrielle de Kenitra, tandis que d’autres projets sont en cours d’instruction pour alimenter d’autres zones industrielles, notamment celles situées à Tanger et à Casablanca.

La ministre a indiqué que l’autre composante essentielle de la décarbonation est la recherche permanente de l’amélioration de la compétitivité de l’économie marocaine, qui passe par la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique, soulignant que certains programmes présentent un potentiel d’économie très important et des retours sur investissement très courts, en plus de leur impact en termes de création d’emploi et de valeur ajoutée.

Aujourd’hui, il existe une réelle volonté politique à tous les niveaux pour accélérer la cadence des mesures d’efficacité énergétique“, a-t-elle affirmé, notant qu’environ 80 mesures ont déjà été identifiées portant sur tous les secteurs, dont l’industrie qui occupe une place de choix dans ce programme.

La ministre a, par ailleurs, relevé que le monde assiste à une véritable révolution des chaines de valeur, qui a été accélérée par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, la crise économique et financière, et la crise énergétique, notant que cette situation devrait accélérer la transition vers le bien-être humain et l’équité sociale, tout en réduisant les risques environnementaux et la pénurie des ressources.

Elle a, à cet égard, assuré que le Maroc a su capitaliser sur ses acquis en matière de transition énergétique pour se positionner dans les marchés naissants de l’économie durable, un positionnement qui passe notamment par un processus de décarbonation de son industrie et une sécurité énergétique durable avec des coûts abordables, tout en préservant l’environnement et les ressources naturelles.

“Aujourd’hui les pouvoirs publics s’activent pour répondre aux préoccupations des industriels pour préserver la compétitivité de nos exportations, notamment vers l’Europe, qui constitue notre premier partenaire commercial“, a dit Mme Benali, ajoutant “nous n’avons pas besoin d’attendre l’application de la taxe carbone aux frontières de l’Union européenne pour la mise en place d’un modèle économique durable et propre“.

Cette rencontre, qui a connu la participation d’un parterre d’experts, de responsables économiques et d’industriels marocains et étrangers, a été ponctuée par trois panels sur “l’impératif de la décarbonation pour la compétitivité des entreprises“, “les composantes et clés du succès d’un projet solaire“, et “les dispositifs de financement et d’appui pour le photovoltaïque“, en plus de témoignages d’industriels de la région ayant installé une centrale solaire.

Le projet de loi n° 82.21 relatif à l’autoproduction électrique constitue un nouveau cadre incitatif pour le secteur privé, en vue d’investir en matière de production d’électricité, a souligné le 17 mai, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Présentant ce projet de loi devant la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement à la Chambre des représentants, Mme Benali a indiqué que ce texte juridique constitue une opportunité pour encourager le secteur privé, en particulier les petites, moyennes et grandes entreprises à investir davantage dans le domaine de production d’électricité, afin de répondre à leurs besoins en électricité à des prix compétitifs et de mieux maîtriser leurs consommations en électricité.
Le projet de loi vise la réglementation de l’activité d’autoproduction de l’énergie électrique à des fins d’autoconsommation, quelle que soit la source de production, tout en assurant la sécurité du réseau électrique national et en veillant au respect des principes de transparence entre toutes les parties prenantes.

Ce projet permettra également de créer de nouvelles opportunités d’emplois dans les domaines liés à la conception, la réalisation, l’exploitation et à l’entretien des centrales d’autoproduction d’électricité par des entreprises créées à cet effet, ce qui est de nature à créer une dynamique soutenue dans le marché de travail.

Par ailleurs, la ministre a souligné que l’autoproduction de l’énergie électrique fait face à plusieurs contraintes et défis, conformément aux lois précédentes réglementant ce secteur, impactant ainsi la cadence de réalisation des projets relatifs à l’autoproduction d’électricité dans le Royaume.

Elle a, dans ce sens, cité l’incapacité d’autoproduire de l’électricité à l’exception du réseau de l’ONEP, l’incapacité d’autoproduire de l’électricité d’une capacité entre 50 mégawatts et 300 MW et d’accéder au réseau électrique avec une capacité de moins de 300 mégawatts, en plus du grand nombre de centrales d’autoproduction d’électricité réalisées et exploitées sans licence.

Mme Benali a aussi noté que ce projet de loi a nécessité la réalisation d’une étude juridique à travers l’organisation de plusieurs ateliers avec les différentes parties prenantes, en vue d’améliorer ce projet de loi, tout en préservant son esprit et en respectant les particularités du système électrique national, ajoutant qu’une série de réunions ont été tenues avec les représentants des entreprises du secteur privé pour examiner leurs propositions.
Par ailleurs, la ministre s’est attardée sur les défis auxquels est confronté le secteur de l’électricité, notamment la demande croissante d’énergie et le taux élevé de dépendance énergétique, notant que le taux de demande d’électricité a atteint 4% durant la période 2009-2021.
Dans cette lignée, elle a rappelé que le Maroc œuvre actuellement à mettre en place une nouvelle vision stratégique pour accélérer la transition énergétique et mettre en œuvre les objectifs de développement durable, combinant le plan de développement économique pour la phase post-Covid 19 et les défis de la conjoncture économique et sociale, en assurant l’approvisionnement du Royaume en électricité et la généralisation de son accès avec la meilleure qualité et à des prix compétitifs, et ce dans le respect des engagements internationaux du Maroc en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
Le ministère œuvre également à la mise en œuvre de cette nouvelle vision stratégique, via l’adoption d’une approche durable dans tous les secteurs, en vue de développer une économie nationale ‘‘verte” bas en carbone et d’améliorer sa compétitivité et de renforcer le cadre juridique dans le but de créer un climat favorable à l’investissement.
Il est également question de hisser l’attractivité du secteur de l’électricité aux niveaux national et régional et d’augmenter sa capacité en termes de création d’emplois et de revenus stables.

A noter que le projet de loi repose sur une série de principes de base à savoir le droit de toute personne physique ou morale soumise au droit public ou privé à l’autoproduction (avec certaines exceptions), la production exclusivement pour l’autoconsommation (sans commercialisation d’électricité auprès d’autres consommateurs) et être propriétaire de l’installation d’autoproduction par le consommateur ou avoir le droit d’en disposer.
Il stipule aussi la généralisation de l’autoproduction dans tous les réseaux électriques, y compris les réseaux de distribution d’électricité, l’ouverture à toutes les capacités et sources de production d’énergie électrique pour l’autoproduction d’électricité et le droit d’accès au réseau électrique national pour le transport de l’électricité autoproduite des sites de production vers les sites de consommation.

Le projet de loi permet aussi aux auto-producteurs l’accès au réseau électrique national, afin de transférer l’énergie produite des sites de production vers les sites de consommation.

Un protocole d’accord visant à renforcer la coopération entre le Maroc et la France dans le domaine du climat et du développement durable a été signé, le 20 mai, entre le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable et l’Agence française de Développement (AFD).

Au titre de ce protocole, paraphé par Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Rémy Rioux, Directeur Général de l’AFD et Hélène Le Gal, Ambassadrice de France au Maroc, l’AFD appuie le Maroc pour la formulation de la Stratégie bas carbone quantitative à long terme.

Cette stratégie quantitative a, notamment, pour objectif l’élaboration des plans d’actions sectoriels de décarbonation à long-terme et ce, dans les secteurs de l’énergie et de la production d’électricité, de l’industrie, de l’agriculture, du bâtiment, du transport, des forêts, ainsi que des déchets.

L’AFD appuiera son élaboration, en partenariat avec “Pathways 2050 Platform”, initiative lancée lors de la COP22 à Marrakech, visant à soutenir les pays souhaitant s’engager dans l’élaboration de telles stratégies, et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
La stratégie vise une transition bas-carbone ambitieuse et résiliente aux effets extrêmes des changements climatiques qui constitue une source d’opportunités pour les opérateurs socio-économiques, de gains de productivité et de compétitivité ainsi que de créations d’emplois.
Elle s’appuiera, entre autres, sur les scénarios de modélisation des trajectoires technico-économiques et des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) du Maroc à long terme ainsi que sur les orientations du Nouveau modèle de développement.

Ce processus, qui sera mené selon une approche participative et inclusive, connaitra, souligne le communiqué, la tenue d’une série d’ateliers de formation et de renforcement des capacités au profit du maître d’ouvrage et des partenaires sectoriels en matière de modélisation des scénarios de décarbonation et d’estimation des coûts et bénéfices résultants des politiques et mesures technologiques d’atténuation proposées.
Le Maroc avait déjà élaboré une stratégie bas carbone qualitative à long terme, et l’a soumise au Secrétariat de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique conformément aux dispositions de l’Accord de Paris en décembre 2021.