Bien qu’elle soit le plus vulnérable au changement climatique, qui nécessite des efforts d’adaptation et des financements, l’Afrique est aussi un continent de solutions, selon les participants à un événement parallèle organisé par la Fondation Mohammed VI. pour la protection de l’environnement, le 3 décembre à Dubaï, dans le cadre de la COP28.

“L’Afrique a besoin d’adaptation et de financement, mais elle peut aussi être un continent de solutions”, ont souligné plusieurs intervenants lors de la réunion tenue au Pavillon du Maroc sous le thème “Suivre le parcours de l’Afrique en matière d’action climatique : succès et opportunités”.
Lors de cet événement co-organisé avec la CGEM et l’ONUDI, les participants ont échangé sur la situation en Afrique depuis l’Accord de Paris sur le climat, tout en adoptant une approche prospective et orientée vers les solutions face à la situation mondiale.

Concernant l’action climatique, il est essentiel de “mettre en valeur les actions menées sur le continent africain, et de capitaliser sur la dynamique positive de réussite et d’opportunités en la matière”, a déclaré Ayman Cherkaoui, directeur du Centre international d’éducation à l’environnement HASSAN II, qui a animé la événement.

La réunion a présenté un climat innovant, significatif et impactant. des solutions portées par les autorités locales, le secteur privé et la société civile pour construire des communautés plus résilientes pour le bien de l’Afrique et du monde.

En organisant cet événement, la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, poursuit une vision d’engagement positif en faveur de l’action climatique, non seulement au Maroc, mais aussi en Afrique, cette même vision qui a été promue par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Le Maroc montre la voie aux pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique en matière d’action climatique, grâce à son leadership et son engagement pionnier dans la lutte contre le changement climatique, a déclaré Razan Al Moubarak, haut responsable de la COP28. -Niveau Champion du Climat.

“Les pays de notre région et d’Afrique devraient être incroyablement fiers de la vision inspirante du Maroc et en profiter pour aller de l’avant”, a-t-elle déclaré lors d’un événement parallèle organisé, le 3 décembre, à Dubaï par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement. dans le cadre des activités de la COP28.

Al Moubarak a souligné que prendre la parole lors d’un événement organisé par le Maroc avait, pour elle, “de nombreuses connotations positives”, rappelant le rôle de champion de haut niveau sur le changement climatique, rendu opérationnel à Marrakech lors de la COP22 en 2016.

Il ne peut y avoir transition, que ce soit dans le domaine énergétique ou alimentaire, sans acteurs non étatiques“, a-t-elle souligné, lors de cette réunion organisée sous le thème “Suivre le parcours de l’Afrique en matière d’action climatique : réussites et Opportunités“.

Elle a souligné : « Nous reconnaissons également, d’un point de vue régional, à quel point nous saluons et apprécions le travail du gouvernement et du peuple marocains, qui ont véritablement adhéré à l’agenda d’action climatique, non pas en parlant, mais en montrant la voie ».
Le Maroc est l’un des rares pays qui, selon les données climatiques, respectait déjà l’objectif de limiter la température à 1,5 degré C°, lorsqu’il a soumis ses contributions déterminées au niveau national (CDN) en 2016, a ajouté le champion émirati de haut niveau pour le climat. , qui s’exprimait aux côtés de la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Sa Majesté le Roi Mohammed VI a plaidé en faveur d’un Pacte pour l’action afin de faire face au défi climatique, soulignant que c’est à travers ce Pacte que “l’humanité peut démontrer par des actes que les objectifs les plus ambitieux ne sont pas pour autant les moins accessibles“.
“Aussi nécessaire qu’elle soit, la négociation climatique n’est pas – et ne peut devenir – une fin en soi. Il est un temps pour négocier, et il est un temps pour agir. Le voilà venu, ce temps-là !”, a affirmé le Souverain dans Son discours au Sommet mondial sur l’action climatique, organisé dans le cadre de la 28ème Conférence des parties à la convention-cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP28) qui s’est tenue à Dubaï.

Notant que “c’est un Pacte pour l’Action que Je vous propose de lancer, ici et maintenant“, SM le Roi a relevé que tout comme le changement climatique s’amplifie inexorablement, les COP doivent sortir de la logique des “petits pas“, qui les caractérise depuis trop longtemps.
A cet égard, le Souverain a fait observer qu’entre l’action climatique par “petits pas” et les défis climatiques imminents qui s’imposent significativement, se crée un fossé qu’il convient de combler sans délai. Sous cet angle, SM le Roi a affirmé qu’entre les voix de ceux qui se résignent aux “petits pas“, et de ceux qui ne jurent que par les “grandes ruptures”, il y a un chemin fait de pragmatisme certes, mais aussi de volontarisme, d’ambition et de vision.

C’est ce chemin-là que nous devons faire nôtre, si notre dessein est toujours d’être à la hauteur des engagements souscrits à la COP 21 de Paris en 2015, et à la COP 22 à Marrakech en 2016”, a insisté SM le Roi.

Tout en admettant que les conclusions du Premier Bilan Mondial de la mise en œuvre de l’Accord de Paris attestent d’une dynamique universelle autour de la question climatique, le Souverain a affirmé que “les efforts d’adaptation observés demeurent fragmentés, progressifs et très inégalement répartis entre les régions, et particulièrement les plus vulnérables aux effets dévastateurs du dérèglement climatique“.

Les mesures audacieuses ne s’organisent pas en demi-mesures, encore moins selon une vision isolée “qui ne fait qu’exacerber les risques, amplifier les dommages et accroître les pertes matérielles, naturelles et humaines”, a poursuivi SM le Roi, notant à ce propos que la gestion mondiale de la crise climatique ne peut que s’orienter vers une approche plus adaptée aux contraintes nationales, centrée sur une croissance qualitative durable et surtout sur une vision à vocation humaniste.

Le Souverain a, dans ce cadre, souligné que la profonde conviction du Maroc, dont l’engagement climatique est précurseur, se concrétise à travers plusieurs leviers stratégiques et politiques, dont une Contribution Nationale Déterminée rehaussée en 2021. Le Souverain a cité dans ce contexte le Nouveau Modèle de Développement conçu dans une optique de durabilité et la Stratégie Nationale de Développement Durable, pensée et déclinée dans une perspective de forte inclusion.

Au Maroc, l’essor des Énergies Renouvelables et durables, le développement des filières d’hydrogène vert compétitif, notre connectivité grandissante avec les marchés mondiaux et l’organisation d’une Coupe du monde de football entre deux continents sont autant de preuves de la vision d’intégration régionale que nous portons”, a ajouté le Souverain.

Relevant que c’est cette approche tournée vers l’action que le Maroc a préconisée, SM le Roi a expliqué que l’ambition du Royaume est “structurée dans des Plans d’action détaillés et vérifiables, aussi bien pour l’adaptation, que pour l’atténuation et la décarbonation”.

Les objectifs du Royaume en la matière sont “le résultat de programmes et de projets menés au niveau national, d’abord pour nous et par nous”, a précisé le Souverain, affirmant attacher “personnellement le plus grand prix à leur mise en œuvre et à leur suivi“.

SM le Roi a rappelé que dans un système mondial toujours inéquitable, l’Afrique a reçu 30 milliards USD des flux annuels de financement climatique en 2020, soit moins de 12% de ses besoins, alors que ce Continent a tous les atouts pour devenir la solution climatique mondiale, la solution aux grands défis du 21eme siècle.

Le Souverain a, dans ce contexte, indiqué que les Assemblées annuelles du FMI-Banque Mondiale à Marrakech ont conclu à un besoin pressant de réformer le multilatéralisme et le financement du développement, deux leviers que l’humanité a créés pour répondre aux défis du 20ème siècle. “C’est cette conviction qui anime la présidence marocaine de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement“, a insisté SM le Roi.

Le Maroc, a ajouté le Souverain, “poursuit inlassablement ses efforts pour la mise en œuvre des décisions du Premier Sommet Africain de l’Action, tenu en marge de la COP22, particulièrement l’opérationnalisation des trois Commissions Climat africaines du Bassin du Congo, du Sahel et des Etats insulaires africains“.

SM le Roi a également attiré l’attention sur la situation des pays à revenu intermédiaire qui mènent de front la bataille du développement socio-économique et celle du développement durable, notant qu’il est équitable que les pays à revenu intermédiaire “ne soient pas pénalisés par les progrès qu’ils accomplissent”.

C’est dans cet esprit que le Souverain a renouvelé l’espoir que “les Etats Parties seront plus ambitieux” pour faire émerger, ensemble, des solutions collectives face à ce défi commun, réitérant l’engagement du Maroc à poursuivre son action volontariste “qui a pour visée de rester à l’avant-garde du plaidoyer certes, mais également des solutions visant à préserver l’avenir de l’humanité sur notre planète”.

La Fédération de L’Énergie, organise en partenariat avec ENGIE, un séminaire sous le thème « Accélération de la transition énergétique bas-carbone au Maroc ». Cet événement se tiendra le mardi 19 décembre 2023 à l’Hôtel Barceló Anfa à Casablanca.

Cet événement exclusif explorera les enjeux, les opportunités et les défis liés à la transition bas-carbone au Maroc. La conférence se déroulera sous la forme de trois panels enrichissants, animés par des experts du secteur, abordant divers aspects cruciaux de cette transition énergétique dans le Royaume.

Programme

08 :30 – 9 :30 : Accueil des participants

09 :30 – 09 :40 : Introduction du séminaire par Mostafa Labrak, Secrétaire général de la Fédération de l’Energie

09 :40 – 09 :50 : Mot du Président de la Fédération de l’Energie, Mohammed Rachid IDRISSI KAITOUNI

09 :50 – 10 :00 : Mot du Directeur Régional ENGIE Afrique du Nord, Loïc JAEGERT-HUBER

10:00 – 10:45 : Panel 1 – « Opportunités et programme de la transition bas carbone au Maroc (renouvelables, stockage, hydrogène, gaz, infrastructures gazières … »

11:00 – 11:45 : Panel 2 – « Cadre réglementaire de la transition énergétique : évolutions et défis »

  • MASEN : Tarik HAMANE, Acting CEO MASEN
  • ONEE : Abderrahim Hafidi, Directeur général de l’ONEE
  • IRESEN : Samir RACHIDI, CEO IRESEN.
  • ONHYM : Amina Benkhdra ( ONHYM : Directeur Général)
  • Modérateur :  Omar Alaoui, Deputy CEO TAQA Morocco

10:45 – 10:55 : Q&A Panel 1

11:00 – 11:45 : Panel 2 – « Cadre réglementaire de la transition énergétique : évolutions et défis »

  • Ministère de la Transition Energétique et du Développement Durable : Mohamed OUHMED, Directeur des Energies Renouvelables
  • ANRE : Abdellatif BARDACH, Président de l’ANRE
  • GOA : Ahmed Nakkouch, Président Green Of Africa (GOA) et VP FEDENERG
  • Norton Rose Fulbright: Anne Lapierre (Global head of Energy)
  • Modérateur : NAREVA, Reda Hamedoun

11:45 – 11:55 : Q&A Panel 2

11:55 – 12:20 : Pause-café

12:20 – 13:05 : Panel 3 – Financement de la transition bas carbone au Maroc et programme d’investissements

  • IFC : Xavier REILLE, Directeur de l’IFC Maghreb / Nicolas Souche, Regional Industry Manager Infrastructure at IFC
  • BERD : Antoine SALLE DE CHOU, Directeur Maroc
  • BMCI : Samir Mezine, DG de la BMCI
  • AMDIE : ALI SEDDIKI (Directeur Général)
  • Modérateur : Qair : Wahba Zniber (Directrice Général)

13:05 – 13:15 : Q&A Panel 3

13:15 – 13:20 : Mot de clôture du l’événement – Loïc JAEGERT-HUBER (ENGIE)

A partir de 13:20 : Déjeuner

Description du Panel

►   Panel 1 – Opportunités et programme de la transition bas carbone au Maroc (renouvelables, stockage, hydrogène, gaz et infrastructures gazières …)

Dans ce premier panel, nous dresserons le contexte en expliquant les motivations et les enjeux de la transition bas carbone au Maroc. Nous discuterons de l’engagement du Maroc à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir des solutions durables pour l’avenir énergétique du pays.

  1. Énergies renouvelables au Maroc : Au fil des deux dernières décennies, le Maroc est devenu un “leader mondial” en matière d’énergies renouvelables. De ce fait, nous détaillerons les avancées majeures du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, y compris les parcs éoliens et solaires, et comment ces sources d’énergie propre contribuent, et contribueront, à la réduction des émissions de carbone.
  2. Stockage d’énergie : Le stockage d’énergie est essentiel pour garantir la fiabilité des sources d’énergie renouvelable. Nous discuterons des solutions innovantes de stockage d’énergie qui permettent d’optimiser la production et l’utilisation des énergies renouvelables, assurant ainsi la stabilité du réseau électrique.
  3. L’hydrogène vert : L’hydrogène vert est devenu un sujet indispensable dans le domaine de l’énergie propre. Nous explorerons comment le Maroc s’engage dans la production d’hydrogène propre, son utilisation dans divers secteurs et son potentiel pour réduire les émissions de
  4. Transition assurée par le gaz naturel et infrastructure gazières : Le gaz naturel est considéré comme un levier de la transition bas-carbone. Nous nous pencherons sur le rôle de l’infrastructure gazière dans la réduction des émissions de carbone, tout en maintenant un approvisionnement énergétique fiable au Maroc.

 

►   Panel 2 – Cadre réglementaire de la transition énergétique : évolutions et défis

Le Royaume du Maroc est au cœur d’une transition énergétique ambitieuse visant à promouvoir la durabilité, la réduction des émissions de carbone et l’indépendance énergétique. Dans ce deuxième panel nous explorons le cadre réglementaire de la transition énergétique au Maroc, en mettant en lumière ses évolutions et les défis uniques auxquels le pays est confronté.

Comment le Maroc a adapté son cadre réglementaire pour encourager la transition vers des sources d’énergie plus propres, renouvelables et durables ? Comment la législation marocaine pourra accélérer la transition bas carbone et permettra de favoriser la durabilité ? Comment les lois marocaines peuvent encourager l’adoption de technologies innovantes liées aux énergies propres ?

La réponse à ces questions clarifiront les évolutions du cadre réglementaire de la transition énergétique au Maroc et les opportunités qui se dessinent pour un avenir énergétique durable.

►   Panel 3 – Financement de la transition bas carbone au Maroc et programme d’investissements

Ce 3e panel mettra en lumière les opportunités et les défis liés au financement de la transition bas carbone au Maroc et au déploiement de son programme d’investissements de développement durable.

Nous examinerons les rôles que les investisseurs privés et les institutions financières internationales joueront dans la réalisation des objectifs de la transition bas carbone. Nous découvrons plus en détails les opportunités de financement disponibles au Maroc pour soutenir la transition vers des sources d’énergie plus propres, des infrastructures durables et des projets de développement écologique.

Le Maroc et le Portugal ont signé, le 2 décembre à Dubaï, une déclaration conjointe relative à un projet d’interconnexion électrique entre les deux pays, en marge de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28).

Signée par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, et le ministre portugais de l’Environnement et de l’Action climatique, Duarte Cordeiro, cette déclaration vise à renforcer les stratégies de développement des énergies renouvelables entre les deux pays, ainsi que les possibilités d’échange d’énergie entre les continents africain et européen.

Cette déclaration, dont la cérémonie de signature s’est déroulée au pavillon du Maroc à la COP28, a pour objectif également d’intensifier le dialogue afin d’assurer une transition énergétique résiliente et inclusive qui répond aux objectifs mondiaux dans le domaine du développement durable et du changement climatique, notamment en encourageant l’utilisation des énergies renouvelables et en accélérant la mise en œuvre de projets stratégiques d’intérêt commun, dont le projet d’interconnexion électrique entre les deux pays.
Au regard de leur position géographique en tant que passerelles entre l’Europe et l’Afrique, le Maroc et le Portugal entendent faire face conjointement aux enjeux de la transition énergétique, en particulier à travers le renforcement de l’intégration des marchés électriques dans un contexte international marqué par l’instabilité du marché et des chaînes d’approvisionnement des produits énergétiques.

Dans une déclaration à cette occasion, Mme Benali a affirmé que la mise en oeuvre du projet d’interconnexion électrique entre le Maroc et le Portugal est importante pour les continents européen et africain, ajoutant que la signature de cette déclaration conjointe vise à actualiser les études techniques et le coût financier du financement de ce projet au niveau mondial.

De son côté, M. Duarte Cordeiro a souligné que les deux pays partagent les mêmes stratégies de développement des énergies renouvelables, ainsi que de l’hydrogène vert, notant que la mise en place d’un réseau électrique entre le Portugal et le Maroc contribuera à la neutralisation du caractère matériel de l’Europe.

Le Maroc et l’Union européenne (EU) ont signé, le 3 décembre à Dubaï, une déclaration conjointe relative à un don que l’UE va accorder au Royaume pour la réalisation d’un programme d’appui aux énergies propres et à la décarbonation dans les secteurs de développement.
La déclaration a été signée par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, et le directeur général du voisinage et des négociations d’élargissement à la Commission européenne, Gert-Jan Koopman, en marge des travaux de la COP28.

Ce financement d’environ 50 millions de dollars, étalé sur 5 ans, comprend notamment un montant de 43,6 millions d’euros d’appui budgétaire et un million d’euros d’appui complémentaire d’assistance technique, de renforcement des capacités et de jumelage.

L’accord s’inscrit dans la mise en oeuvre des programmes du Partenariat Vert bilatéral, en soutien aux réformes entreprises par le Maroc dans les domaines des énergies renouvelables et nouvelles, y compris l’hydrogène vert, et du renforcement de la recherche et de l’innovation dans ces secteurs, ainsi que la décarbonation des secteurs de développement, a déclaré à la presse Mme Benali, notant que le Royaume est le premier pays à signer un tel partenariat avec la partie européenne.

Pour sa part, M. Koopman a indiqué que l’accord, relatif à la promotion des technologies propres et et des énergies vertes dans le pourtour méditerranéen, revêt une importance vitale pour le développement économique aussi bien de l’Afrique du Nord que de l’Union européenne.
Le responsable européen a mis en avant l’énorme potentiel des sources d’énergie renouvelable dans la région, que “nous voulons exploiter pour l’intérêt des populations des régions nord et sud du pourtour méditerranéen” et pour le développement industriel.

Le Partenariat Vert Maroc-UE s’inscrit dans le prolongement de la Déclaration politique commune adoptée en 2019 à Bruxelles lors de la 14è session du Conseil d’association entre les deux parties, qui insistait sur l’ambition de développer “un véritable Partenariat euro-marocain de prospérité partagée”, et en coopération avec le “Pacte vert pour l’Europe”, lancé par l’UE à la veille de la COP25.

Le Partenariat Vert Maroc-UE, lancé en 2021, constitue un cadre de coopération pour accompagner la transition vers des modes de production et de consommation plus durables, pour faire face ensemble aux défis de la transition écologique et de l’urgence climatique, tout en soutenant les efforts de croissance et de relance économique des deux partenaires après la crise du Covid-19.

Le rôle des gouvernements, des banques et des entreprises dans l’accélération de la transition énergétique a été au centre des discussions lors d’un Side event, organisé le 5 décembre à la COP28 de Dubaï.

Au cours de cette rencontre, organisée par le Groupement professionnel des Banques du Maroc (GPBM), les participants ont souligné l’intérêt d’accélérer la mise en place de solutions permettant d’allouer des fonds aux pays ayant les besoins les plus élevés.

Les gouvernements, les institutions financières internationales régionales, les banques, les entreprises et la société civile ont tous un rôle à jouer pour accélérer cette transition énergétique vers une économie réelle plus durable et respectueuse de l’environnement, ont-ils estimé, notant que la collaboration entre ces parties prenantes est essentielle pour relever efficacement les défis environnementaux mondiaux.

Lors de ces débats, les participants ont examiné les stratégies, les initiatives, les partenariats, les moyens d’accompagnement et de financement, ainsi que les opportunités et perspectives d’investissements verts.

A cette occasion, des exemples concrets d’expériences d’engagement des gouvernements, des institutions financières, des entreprises et des PME à cet effet ont été présentés par les intervenants, qui comprenaient des représentants de banques marocaines et d’institutions financières internationales et régionales.

La rencontre, à laquelle ont pris part également des représentants d’autorités de régulation et d’institutions publiques marocaines, a également offert l’occasion d’examiner les perspectives de financement faire évoluer les solutions, notamment pour l’hydrogène vert, les synergies entre les acteurs, ainsi que les changements organisationnels pour opérationnaliser les solutions.

L’événement a permis de mettre en avant de meilleures pratiques d’une variété d’acteurs et de passer en revue des solutions, avec la mobilisation d’acteurs privés, dans le cadre de synergies entre acteurs (entreprises publiques/privées /Institutions financières / grandes entreprises/PME) à la fois des pays du Nord et du Sud.

Pleinement conscient des défis liés au changement climatique pour les entreprises, le secteur privé au Maroc est concrètement mobilisé dans l’action climatique, a affirmé le président de la CGEM, Chakib Alj.

Au Maroc, la mobilisation du secteur privé en matière de changement climatique se matérialise par des actes et pas seulement par des mots“, a-t-il déclaré lors d’un Side-event de la COP28, organisé le 3 décembre à Dubaï par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement.

Consciente, très tôt, des défis associés au changement climatique pour les entreprises et ayant identifié les opportunités potentielles générées par ces contraintes, l’organisation patronale marocaine a dédié trois de ses 18 commissions à cette question depuis plus de 20 ans, a-t-il dit, notant que l’objectif est d’accélérer la dynamique d’action climatique en cours et d’offrir aux entreprises marocaines des outils utiles et efficaces pour réussir leur transition verte.

Il a rappelé que dès 2006, la CGEM a lancé son Label RSE qui reconnaît l’engagement social et environnemental des entreprises marocaines et promeut leur mobilisation en faveur du développement durable et solidaire.

M.Alj a cité également l’élaboration du Guide de décarbonation de la CGEM qui vise à soutenir les entreprises marocaines dans toutes les phases de leur processus de décarbonation en leur fournissant des informations précises, des mesures et de l’aide.

En outre, la CGEM et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement collaborent, depuis de nombreuses années, à des programmes et projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), notamment par le biais du renforcement des capacités et de la formation, citant à ce propos la Charte Qualit’Air qui est un engagement volontaire des entreprises à mesurer, réduire et compenser les émissions de GES.

Evoquant le potentiel inexploité énorme de l’Afrique dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier solaire et éolienne, M. Alj a indiqué que l’Afrique peut produire et exporter de l’énergie propre à un coût très compétitif et couvrir l’ensemble des besoins en énergie de la planète, sans parler de l’hydrogène vert.

En outre, en réponse à la grave pénurie d’eau dans tout le continent, il a estimé qu’il existe un important potentiel de développement de partenariats public-privé florissants pour le dessalement et le traitement des eaux usées, notant que rien qu’au Maroc, les services publics de l’eau nécessiteront un investissement annuel estimé à 943 millions de dollars jusqu’en 2030 pour répondre aux besoins de la population.

Pour exploiter correctement ces opportunités, les entreprises ont besoin d’un soutien sous diverses formes, y compris une facilitation de l’accès au financement, une législation et des politiques appropriées, mais aussi une formation adéquate et des programmes de développement du capital humain, a estimé le président du Patronat marocain, notant que ces objectifs peuvent être atteints par le biais d’un partenariat solide entre les secteurs public et privé.

D’où l’intérêt, a-t-il poursuivi, de la nouvelle Charte d’investissement, lancée sous l’Impulsion de SM le Roi Mohammed VI, en vue d’atteindre l’objectif ambitieux de 52 milliards de dollars investis d’ici 2026, ce qui permettra la création de plus de 500.000 emplois.

Le Maroc est un acteur “prioritaire” en matière d’énergie verte pour l’Italie, liée au Royaume par un partenariat stratégique qui promeut l’intégration des chaînes de valeur entre les deux pays, souligne le média italien “Energia Oltre“.

Situé aux portes de l’Europe, le Maroc, engagé à produire 52 % de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030, se veut un partenaire énergétique prometteur et prioritaire pour l’Italie“, lancée, de son côté, dans une transition énergétique “ambitieuse“, écrit le portail spécialisé dans un article publié le 30 novembre.

Le Royaume a réussi à consolider considérablement son potentiel énergétique vert”, poursuit-il, revenant sur le développement du secteur d’énergie solaire, qui profite de l’ensoleillement du pays et des étendues des terrains, abritant des infrastructures “grandioses“.

Dans ce sens, le média italien évoque le complexe solaire Noor Ouarzazate, doté d’une centrale électrique de 580 MW et considéré comme l’un des plus grands projets solaires au monde.
D’énormes héliostats (réseaux de miroirs rotatifs) sont utilisés dans la technologie CSP pour focaliser et réfléchir la lumière du soleil sur les récepteurs, explique Energia Oltre, notant que l’énergie thermique recueillie peut être utilisée pour alimenter divers processus industriels.
Parallèlement, le Maroc développe également un parc éolien géant de 300 MW à Tarfaya, destiné à être la plus grande structure en Afrique, relève-t-il, mettant en lumière, en outre, la politique marocaine en matière d’hydrogène vert.

Selon le portail, “le Royaume se veut, ainsi une priorité pour l’Europe, notamment l’Italie, qui a conclu un partenariat stratégique avec le Maroc en 2019”. “Reconnaissant le potentiel de ce pays africain engagé, le partenariat stipule, notamment le renforcement des relations économiques et commerciales”.

Axé, en l’occurrence, sur les secteurs de l’énergie, de la production industrielle, du développement des infrastructures et du secteur maritime, ce partenariat a fait d’une plus grande intégration de la chaîne de valeur italo-marocaine une “priorité diplomatique“, souligne le média.

S’agissant de l’énergie éolienne, l’Italien Enel Green Power (EGP), qui gère deux parcs éoliens au Maroc, a signé un accord de coopération avec l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) pour élargir la gamme d’activités de recherche et développement, détaille le portail.

Un autre domaine de coopération Italie-Maroc concerne le développement de la production d’hydrogène et d’ammoniac verts, “un objectif stratégique pour les deux pays“, conclut “Energia Oltre“.

TotalEnergies Marketing Maroc vient de signer une convention de partenariat avec la Fédération Nationale du Transport Touristique (FNTT), dans le but de renforcer la compétitivité des transporteurs touristiques.

Conclue entre un opérateur majeur du secteur énergétique marocain et le principal représentant du secteur du transport touristique, comptant 800 membres sous son égide, cette convention met au profit des transporteurs touristiques une solution innovante et sécurisée, via une offre de cartes carburant dédiée.

Ces cartes, disponibles en versions pré- et post-payée, permettent d’acheter carburants, lubrifiants et services dans les 390 stations TotalEnergies réparties à travers le Maroc.

Grâce aux outils de suivi numériques sécurisés qu’elles intègrent, les cartes proposent à leurs détenteurs une solution sur mesure et à tarif préférentiel pour maîtriser efficacement leur consommation de carburant et améliorer leur efficacité opérationnelle tout en favorisant une gestion plus durable des ressources énergétiques.

Cette collaboration s’inscrit dans la volonté de TotalEnergies Marketing Maroc de contribuer activement au développement de l’industrie du tourisme dans le pays dont les transporteurs du secteur sont reconnus comme des acteurs essentiels.

Se félicitant de ce partenariat avec la FNTT, le directeur général de TotalEnergies Marketing Maroc, Abdesslam Rhnimi, cité dans le communiqué, a indiqué que “TotalEnergies Marketing Maroc s’engage pleinement à soutenir le secteur touristique en facilitant l’accès à des solutions énergétiques innovantes et adaptées aux besoins spécifiques des professionnels du transport touristique“. “Cette convention représente un pas significatif vers un avenir plus durable et compétitif pour l’industrie du tourisme au Maroc“.

Pour sa part, le président de la FNTT, Mohamed Bamansour, a relevé que “ce partenariat avec TotalEnergies Marketing Maroc constitue une étape importante pour renforcer la position du transport touristique en tant qu’épine dorsale de l’industrie touristique au Maroc”.

Nous saluons l’engagement de TotalEnergies Marketing Maroc à soutenir activement notre secteur et à promouvoir des pratiques durables. La convention ouvre de nouvelles perspectives pour les transporteurs touristiques, renforçant ainsi notre contribution à l’économie nationale“.

En tant que partenaires, TotalEnergies Marketing Maroc et la FNTT sont convaincus que cette initiative conjointe contribuera de manière significative à renforcer l’attractivité du Maroc en tant que destination touristique, tout en offrant des avantages durables aux entreprises de transport touristique. Ensemble, ils aspirent à créer un modèle exemplaire pour d’autres secteurs de l’industrie qui souhaitent promouvoir la durabilité et la croissance économique.

La FNTT défend les intérêts de tous les acteurs du tourisme, offrant une gamme de services pour stimuler le développement des professionnels du transport touristique. Grâce à des initiatives innovantes, elle a étendu sa présence à travers plusieurs régions du Maroc, en établissant des partenariats stratégiques.

Présent au Maroc depuis plus de 90 ans, TotalEnergies Marketing Maroc est un acteur majeur sur l’ensemble du marché des produits énergétiques, avec notamment le réseau de stations-service, les clients industriels, lubrifiants, aviation, GPL et logistique. Depuis son implantation dans le pays, la Compagnie a constamment accompagné le développement économique grâce à d’importants programmes d’investissements.