Les grands projets d’énergie renouvelable fleurissent un peu partout au Sahara marocain, portés par le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé en 2015 par SM le Roi Mohammed VI.
Centrales électriques, parcs solaires et éoliens : les chantiers d’énergie renouvelable qui ont vu le jour ces dernières années dans les trois régions du Sud du Royaume, en particulier à Laâyoune-Sakia El Hamra, ne se comptent plus, mobilisant des investissements de plusieurs milliards de dhs.
Lors de leur récupération par le Maroc, ces provinces sombraient dans l’obscurité, puisque la puissance installée atteignait à peine 7 mégawatts (2 mégawatts à Laâyoune et les 5 restants répartis sur les différents sites).
Actuellement, grâce à la ribambelle de projets réalisés pour couvrir l’ensemble de ces provinces, cette puissance dépasse les 1.700 mégawatts, dont plus de 1.300 mégawatts provenant de l’énergie renouvelable.
Le parc de production d’énergie éolienne installé à Tarfaya est le plus grand d’Afrique, avec une production de 300 MW grâce à 131 turbines.
Inauguré en 2014 pour un coût de 5 milliards de dirhams, ce parc fournit 15% des 2 GW que s’est fixé le Maroc dans le volet éolien de son grand plan d’énergies renouvelables.
Non loin de là, le parc éolien d’Akhfenir (à 220 kilomètres au nord de Laâyoune), opérationnel depuis juillet 2013, produit 100 MW et compte de ce fait parmi les importantes infrastructures énergétiques réalisées ces dernières années au Sahara.
La commune de Dcheira, à une vingtaine de km de la capitale du Sahara marocain, abrite de son côté la centrale Noor Laâyoune I, dont la réalisation a nécessité une enveloppe budgétaire de plus de 1,3 milliard de dirhams.
D’une puissance projetée de 80 MW extensible, cette centrale a été implantée sur un site d’une superficie totale de 1.580 ha.
La province de Tarfaya accueille par ailleurs un projet de renforcement du réseau 400 kv dans la commune d’El Hagounia.
Ce projet consiste en la réalisation de la deuxième artère 400 kV Agadir-Laâyoune, d’un montant global de plus de 2 milliards de dirhams.
A Boujdour, un grand projet de production de l’énergie éolienne entrera en service dans les prochains mois, faisant partie de l’ambitieux programme marocain d’énergie renouvelable visant à installer environ 10 GW de capacité supplémentaire renouvelable d’ici 2030.
D’une puissance installée de 300 MW, ce parc situé à environ 7 km au nord-est de Boujdour, mobilise un investissement d’environ 4 milliards de dirhams.
Développé dans le cadre de la production privée d’électricité, ce projet structurant permet l’émergence d’une industrie éolienne marocaine, avec une production électrique prévisionnelle globale de 850 MW.
Le projet éolien national de 850 MW, composé des cinq parcs éoliens de Midelt (180 MW), Boujdour (300 MW), Jbel Lahdid à Essaouira (200 MW), Tiskrad à Tarfaya (100 MW) et Tanger II (70 MW), constitue une composante importante de la stratégie énergétique du Maroc, dont l’objectif est d’atteindre 52% de la puissance électrique installée à base d’énergie renouvelable à l’horizon 2030.
Selon le chef de gouvernement Aziz Akhannouch, le Maroc dispose de 50 projets d’énergies renouvelables cumulant une puissance installée de 3.950 MW déjà en service, alors que plus de 60 autres projets sont en cours de développement ou de mise en œuvre.
Ces projets permettent aujourd’hui de positionner le Maroc au niveau international en matière de compétitivité des kilowattheures.
S’agissant particulièrement des provinces du Sud, qui disposent d’un énorme potentiel en énergies renouvelables grâce à leur climat ensoleillé et venteux, les investissements colossaux consentis par les pouvoirs publics et des sociétés multinationales ont permis de renforcer l’attractivité des villes de Laâyoune et Dakhla auprès des investisseurs nationaux et étrangers.
Ces projets énergétiques de dimension stratégique ont en effet amélioré de façon sensible la sécurité d’alimentation en énergie électrique et contribué à la satisfaction de la demande croissante de la population et des acteurs économiques et au rayonnement international du Sahara marocain.

Vivo Energy Maroc, l’entreprise en charge de la commercialisation et de la distribution au Maroc de carburants et de lubrifiants de la marque Shell, et de gaz de pétrole liquéfié (Butagaz) et l’Agence nationale de la Sécurité routière (NARSA) ont renouvelé leur partenariat en matière de sécurité routière à travers la signature d’une convention de partenariat pour la période 2022-2025.
Ce partenariat vise à contribuer à atteindre l’objectif national de réduire de moitié, à l’horizon de 2026, la mortalité routière par le biais de multiples initiatives et programmes de sensibilisation adressés au grand public, avec un volet spécifique dédié aux professionnels de la route.
La convention vise, en outre, à sensibiliser à la nature des dangers engendrés par le fléau des accidents de la circulation, à inculquer aux citoyens les principes fondamentaux d’utiliser correctement l’environnement routier, à initier les jeunes d’une manière didactique, pratique et attractive aux règles de la circulation et à promouvoir la recherche scientifique et l’expertise dans le domaine de la sécurité routière.
La déclinaison de ces objectifs sera assurée à travers quatre axes majeurs de coopération, à savoir l’organisation d’actions communes en matière de sécurité routière, l’organisation d’actions de communication online et offline, de sensibilisation et d’éducation routière au profit des différentes cibles, le déploiement d’actions événementielles et de Street Marketing au profit des conducteurs, la mise en œuvre d’actions à caractère scientifique, l’organisation d’actions d’éducation routière et de formation et le parrainage et sponsoring des actions menées par la NARSA selon ses programmes d’actions annuels.
Dans le cadre de ce partenariat, plusieurs actions seront mises en œuvre cette année, dont la campagne de dépistage des inaptitudes médicales à la conduite, organisée en collaboration avec l’Association marocaine des Médecins agréés à certifier l’Aptitude médicale au Permis de conduire (ASMAMAP) qui vise à faciliter un changement culturel dans les comportements liés à la sécurité routière dans la population en général, et chez les professionnels de la route en particulier.
A cette occasion, le Directeur général de Vivo Energy Maroc, George Roberts, a souligné que le partenariat avec NARSA vise à améliorer la sécurité routière au Maroc et à réduire le nombre d’accidents, notant que la sécurité routière est au cœur des priorités de son entreprise.
Il a ajouté que la première action post-convention est de mener une campagne de dépistage des inaptitudes médicales à la conduite au profit des conducteurs professionnels en partenariat avec ASMAMAP, notant que l’approche de Vivo Energy Maroc s’inscrit dans le long terme par une sensibilisation continue pour encourager à une plus grande responsabilité individuelle et collective.
Pour sa part, le Directeur général de NARSA, Benacer Boulaajoul, a estimé que la sécurité routière est une responsabilité partagée, ajoutant que cette convention renouvelée démontre l’importance du secteur privé dans l’amélioration de la sécurité routière au Maroc et témoigne de l’efficacité de la stratégie de partenariat public-privé.
“L’objectif de ce partenariat est d’inciter les entreprises à intégrer la dimension de la sécurité routière au niveau de leur management interne”, a-t-il poursuivi, précisant que cette convention confirme l’engagement et le rôle des entreprises dans la participation à des actions de communication et de sensibilisation sur le terrain en vue d’améliorer et d’encadrer le comportement des usagers de la route, et par conséquent réduire le nombre de décès occasionnés par les accidents de la circulation.
Vivo Energy Maroc poursuit son partenariat avec NARSA, et auparavant le Comité National de Prévention des Accidents de la Circulation (CNPAC) depuis 12 ans à travers des actions de sensibilisation de son personnel ainsi que des automobilistes et des campagnes d’éducation des populations les plus jeunes.
Sous le label du programme #CODEWAHED, plusieurs initiatives populaires en matière de sécurité routière sont initiées que ce soit au sein de l’entreprise, du réseau de stations-service Shell, dans les écoles ou auprès des médias.

L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la Banque africaine de développement (BAD) ont signé un accord de financement additionnel de 18 millions d’euros (M€) pour la pérennisation et la sécurisation de l’alimentation en eau potable dans plusieurs régions du Maroc.
Cet accord a été signé par Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’ONEE et Achraf Tarsim, Représentant Résident de la BAD au Maroc, indique l’Office dans un communiqué, précisant que ce concours financier additionnel contribuera, avec le prêt déjà mobilisé en 2018 (d’un montant total d’environ 115 M€), au financement d’un programme visant la pérennisation et la sécurisation de l’alimentation en eau potable des villes d’Al Hoceima, Tanger, Guercif, Béni Mellal et Zagora à travers plusieurs composantes.
Il s’agit de l’adduction des eaux brutes du futur barrage “Ghriss” jusqu’à la station de traitement d’Al Hoceima, de l’adduction des eaux brutes du barrage “Ibn Battouta” à la station de traitement Mharhar/Tanger, ainsi que du renforcement de la production d’eau de la région de Guercif à partir du futur barrage “Targa Ou Madi”, de la capacité de traitement pour la région de Beni Mellal et de la production d’eau de la région de Zagora à partir du futur barrage “Agdez”.
Ces projets s’inscrivent dans le cadre du Programme National pour l’Approvisionnement en Eau Potable et l’Irrigation 2020-2027 (PNAEPI) dont la convention a été signée devant Sa Majesté le Roi, le 13 janvier 2020.
La collaboration entre l’ONEE et la BAD dans les secteurs de l’eau potable et de l’assainissement liquide remonte à 1978 avec une contribution financière totale de la BAD de l’ordre de 9 milliards de dirhams.

Lydec et la Fondation MAScIR (Moroccan Foundation for Advanced Science Innovation and Research) ont conclu, le 21 décembre, un accord-cadre de coopération dans le domaine de la recherche et du développement scientifique et technologique.
Cet accord-cadre, qui s’étale sur une durée de 5 ans, définit les termes et les conditions de la coopération entre les deux organisations, en vue de promouvoir la recherche et le développement et de renforcer l’open innovation ainsi que le développement du label “Made in Morocco”.
Lydec et la Fondation MAScIR définiront conjointement des projets de recherche et développement, répondant aux besoins spécifiques du délégataire casablancais de services publics. Mis en œuvre dans le cadre d’accords spécifiques, ces projets porteront notamment sur l’intelligence artificielle en matière de télésurveillance des chantiers, d’Équipements de protection individuels (EPI) connectés et de détection des fraudes commerciales. D’autres domaines ont été définis dans l’accord-cadre, à savoir les Smart devices dans la géolocalisation du matériel, les Smart grids ainsi que les nouveaux procédés de traitement des eaux usées et pluviales.
Dans le cadre de cet accord-cadre de coopération, un premier projet sera lancé par les deux parties et consistera en la réalisation d’une étude basée sur la détection automatique des panneaux solaires photovoltaïques à travers l’imagerie satellite et l’intelligence artificielle. L’objectif est d’estimer la production totale de l’électricité par les panneaux solaires photovoltaïques dans la ville de Casablanca, à travers l’utilisation d’images satellites et/ou drones ainsi que l’implémentation d’algorithmes d’intelligence artificielle. A travers la conclusion de cet accord-cadre de coopération, Lydec confirme son engagement continu en matière d’innovation en vue de répondre au mieux aux attentes de ses parties prenantes et accompagner le développement de son territoire d’ancrage.
De son côté, la Fondation MAScIR réaffirme sa vocation pour la science, l’innovation et la recherche et sa volonté de répondre aux besoins actuels et futurs des opérateurs nationaux.

Les Labels nationaux et les systèmes de certification des bâtiments au Portugal et au Maroc ont été au centre d’un webinaire organisé conjointement par l’Agence portugaise de l’énergie (ADENE) et l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE).
Lors de cet événement tenu, le 13 décembre, sous le thème “Labels nationaux et systèmes de certification au Portugal et au Maroc : Leçons apprises”, plusieurs cas provenant des deux rives de la Méditerranée ont été présentés.
Animé par des intervenants provenant des deux pays, le thème s’est articulé essentiellement sur les leçons à capitaliser, les défis et les réussites relatifs aux labels nationaux et les systèmes de certification des deux pays. Et de rappeler que le secteur du bâtiment est parmi les secteurs les plus énergivores au Maroc et au Portugal, d’où l’utilité d’organiser ce webinaire qui a permis de réfléchir et de débattre sur un sujet stratégique, celui de l’efficacité énergétique, qui occupe une place importante dans le dispositif de la transition énergétique.
Cette rencontre a été aussi l’occasion de développer les liens de partenariat que l’AMEE entretient avec l’ADENE, mais également de partager les expériences, les pratiques optimales et les problèmes communs de chacun en ce domaine.
Le Président du conseil d’administration de l’ADENE, Nelson Lage, a rappelé à cette occasion que “la coopération avec l’AMEE est une priorité pour nous et nous nous concentrons sur le renforcement de cette dite coopération car nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres”.
De son côté, Saïd Mouline, Directeur Général de l’AMEE, a rappelé l’historique de la relation entre les deux agences et que certaines similitudes énergétiques et climatiques, font en sorte que certaines solutions sont adaptées dans les deux pays.
“La chance d’avoir une stratégie nationale du développement durable portée au plus haut niveau de l’État donne un soutien politique fort pour convaincre tous les partenaires et acteurs afin de mettre en œuvre les mesures d’efficacité énergétique et des projets dans ce domaine”.
Il a aussi mis l’accent sur l’importance de l’implication du secteur privé afin de produire localement les matériaux de construction permettant une meilleure efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment.
Il en est également ressorti que l’intégration des techniques de l’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment et le développement des projets en commun représente l’un des leviers importants qui permettront de relever les défis de la transition énergétique des deux pays, et ce à travers une volonté forte de tous les acteurs concernés.

Engagé depuis plusieurs années dans une véritable transition énergétique, le Maroc a adopté, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, une approche volontariste pour s’ériger en modèle régional en matière d’industrie sobre en carbone.
Cet engagement du Royaume en faveur d’une économie verte se reflète dans la politique initiée par le Souverain pour la promotion des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. Cette politique volontariste ambitieuse a été couronnée par l’adoption en 2017 de la stratégie nationale de développement durable (SNDD) qui se veut une approche intégrée et globale pour une transition vers un développement à faibles émissions.
Cette stratégie prend en compte les défis environnementaux, en œuvrant pour la promotion du développement humain et de la cohésion sociale et en consolidant, d’une manière durable, la compétitivité économique grâce à des plans d’action sectoriels de développement durable (PADD) précisant la contribution de chaque département dans la mise en œuvre de cette Stratégie.
L’intérêt porté par le Royaume à la question de la transition énergétique a été une fois de plus conforté par la création, au sein du nouveau gouvernement d’un département dédié à cette question et dont la direction a été confiée à une experte internationale en la matière, en l’occurrence Mme Leïla Benali qui a réaffirmé récemment l’ambition du Maroc de se positionner comme une base industrielle sobre en carbone.
La ministre, qui s’exprimait dans le cadre de la COP 26, tenue en novembre 2021 à Glasgow, avait souligné que la stratégie “bas carbone” adoptée par le Maroc ambitionne d’assurer une transition vers une économie verte d’ici 2030 à travers une myriade de réformes politiques, institutionnelles, réglementaires et financières.
Mme Benali a, dans ce sens, mis l’accent sur l’importance d’impulser un choc de compétitivité dans certains secteurs stratégiques, tout en réduisant le coût de la facture énergétique marocaine pour les ménages, les industriels, les services et tout le tissu économique marocain.
La priorité, sur les dix prochaines années, est axée sur la simplification du cadre réglementaire et institutionnel, tout en donnant l’impulsion nécessaire aux financements dans des secteurs clés comme le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, la gestion durable des déchets et la résilience face aux impacts des changements climatiques, a-t-elle expliqué, relevant que la stratégie vise 7 secteurs clés de l’économie marocaine que sont l’électricité, le transport, l’agriculture, l’industrie, le bâtiment, les déchets et le secteur forestier.
Par ailleurs, le Maroc a aussi élaboré le Plan Climat National 2020-2030, qui vise le renforcement de la capacité d’adaptation et d’accélération de la transformation vers une économie à faibles émissions, la mise en œuvre des politiques nationales relatives au climat sur le plan local, ainsi que l’encouragement de l’innovation et la sensibilisation pour mieux répondre aux défis posés par le changement climatique.
Ce plan prévoit également le recours aux solutions basées sur la nature, la production d’une énergie propre et le développement de l’industrie verte.

 

Véritable gisement d’emplois
Par ailleurs, et dans le contexte de la pandémie de Covid-19, l’économie verte est appelée à gagner d’importance, d’autant plus qu’elle constitue un véritable gisement d’emplois, notamment pour les jeunes de même que la relance post-covid doit porter essentiellement sur la durabilité et la décarbonation de l’industrie.
A cet égard, une “War Room Green Economy” a été lancée récemment à Rabat, avec pour objectif de promouvoir un écosystème performant dédié au développement de projets verts, créateurs d’emploi et soutenant l’industrie nationale.
La nouvelle structure multipartite vise la mise en place d’un cadre attractif pour l’émergence d’un écosystème favorable à l’économie verte.
Cet écosystème, basé au siège de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), devra permettre de générer de l’emploi pérenne, de soutenir l’industrie marocaine à substituer les importations et augmenter les exportations tout en décarbonant ses process, d’améliorer la balance commerciale et de relancer l’économie post-covid à travers une banque de projets.
A noter aussi que dans son rapport général, la commission spéciale sur le modèle de développement a souligné que la transition accélérée du Maroc vers une économie sobre en carbone et compétitive, attractive pour une utilisation industrielle, permettrait de faire du Royaume une référence en termes de modes de production décarbonée, responsable et durable.
Cette transition permettrait aussi d’élargir l’accessibilité de l’offre exportable marocaine aux marchés porteurs et d’attirer sur le territoire national des investisseurs étrangers en quête d’opportunités, relève le rapport qui préconise de mieux exploiter tout le potentiel de l’économie verte.
La Commission encourage, dans ce sens, l’adoption d’une stratégie dédiée à l’économie verte et déclinée sur le plan territorial, en privilégiant la logique d’une économie circulaire intégrant les spécificités et les potentialités locales.
Une attention particulière devra être accordée au développement des filières industrielles vertes dans les domaines des énergies solaires, éoliennes, d’assainissement liquide et de gestion des déchets, a souligné la Commission qui appelle à déployer des programmes de formation dédiés aux métiers verts et à promouvoir, à travers des mesures incitatives appropriées, les initiatives de recherche-développement-innovation, portées par les acteurs académiques, industriels et financiers, en vue d’anticiper les besoins futurs en compétences correspondant au développement des filières vertes.
En concrétisation de sa volonté affichée d’assurer la transition énergétique, le Maroc a revu à la hausse l’ambition de sa contribution relative à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre au titre de la Convention cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique.
Ainsi, la Contribution actualisée du Maroc comprend un nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre qui est de 45,5% d’ici 2030, dont 18,3% est inconditionnel et réalisé sans appui de la coopération internationale.

L’Observatoire pour la protection de l’environnement et des monuments historiques de Tanger a émis une recommandation pour mettre en place une stratégie de communication visant à diffuser la culture de la transition énergétique auprès des citoyens.
Les participants aux activités du projet de transition énergétique participative ont mis l’accent sur l’importance de réaliser une transition énergétique au niveau national et local, à travers la sensibilisation et la conscientisation des citoyens, en plus d’encourager à investir dans le domaine des énergies propres.
Les participants à cet événement, organisé en présence de représentants du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, la Commune de Tanger, l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), l’Institut de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, l’ONG Geres pour la solidarité climatique (France) et de l’Institut Carbone, ont souligné l’importance de parvenir à une convergence entre la dimension politique, civile et de la recherche scientifique pour examiner les moyens de coopération et de complémentarité afin de parvenir à une transition énergétique efficace.
Ils ont également mis en avant la nécessité de plaider en faveur de 9 principes fondamentaux, à savoir l’adoption de l’efficacité énergétique dans la gestion des services publics, la réduction de la facture énergétique des collectivités territoriales, la prise en compte des principes de transition énergétique et d’efficacité énergétique dans les plans d’action des collectivités territoriales et l’encouragement à adopter un modèle d’auto production d’énergies propres et renouvelables.
Il s’agit également d’élaborer une stratégie régionale pour économiser l’énergie suivant une approche participative, garantir la diffusion des techniques relatives à l’efficacité énergétique dans tous les secteurs de développement régional, appuyer la formation dans le domaine des énergies renouvelables, mettre en place une stratégie de communication pour diffuser la culture de la transition énergétique auprès de la population, et encourager les investissements dans le domaine des énergies renouvelables.

La production de l’énergie électrique au niveau national s’est raffermie de 6,2% au terme des dix premiers mois de 2021, au lieu d’une baisse de 4,5% un an plus tôt, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Cette évolution est due à la bonne tenue de la production privée de l’énergie électrique (+5,5%), de celle de l’ONEE (+10,1%) et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+3,9%), précise la DEPF dans sa note de conjoncture de décembre 2021, précisant que comparativement à son niveau pré-crise, cette production est en amélioration de 1,4%. S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, celle-ci s’est renforcée de 5,8% à fin octobre 2021, après +10,1% un mois plus tôt et un recul de 2,8% il y a une année, recouvrant une hausse des ventes de l’énergie de “Très haute, Haute et Moyenne Tension (THMT), hors distributeurs” de 10,6%, de celles destinées aux distributeurs de 4,7% et de celles adressées aux ménages de 2,1%. Par rapport à son niveau d’avant la crise, la consommation de l’énergie électrique s’est accrue de 2,8%. Dans ces conditions, le volume de l’énergie électrique importé a baissé de 8,2% à fin octobre 2021, après une hausse de 38,7% un an auparavant.
Le volume exporté s’est quant à lui renforcé de 33,8% (après -59,7%), dans un contexte d’augmentation du volume de l’énergie nette appelée de 5,7% (après -2%), fait savoir la DEPF.

Les secteurs du pétrole, du gaz et l’électricité à l’échelle du continent africain “ne peuvent jouer leur rôle dans la transition énergétique sans l’encouragement de partenariats publics-privés et l’intégration régionale des réseaux et des marchés”, a affirmé, vendredi, Mme Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.
La ministre, qui intervenait par visioconférence lors du Sommet du bassin “MSGBC Oil, Gas and Power”, qui se tient à Diamniadio, à 30 km de Dakar, sous le thème ”Energies du futur : Comment financer une transition énergétique juste, équitable et inclusive”, a souligné que “l’engagement du Maroc dans une transition énergétique est un choix politique volontariste lancé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, il y a plus d’une décennie, à travers une stratégie énergétique ambitieuse”.
Cette stratégie ambitieuse est fondée essentiellement sur trois piliers : énergies renouvelables, efficacité énergétique et intégration régionale, accompagnés de l’innovation adaptée et la composante locale, a indiqué la ministre.
Mme Benali a souligné que le Maroc a régulièrement accru son ambition dans le développement des énergies renouvelables, relevant qu’en 2018, Sa Majesté le Roi a décidé de dépasser l’objectif annoncé lors de la COP21 en portant la part des énergies renouvelables à plus de 52% du mix électrique avant 2030.
“50 projets d’énergies renouvelables d’une capacité totale installée d’environ 4 gigawatts sont déjà opérationnels. En outre, plus de 60 autres projets sont en cours d’élaboration ou de mise en œuvre”, a-t-elle dit, faisant observer que “non seulement cela nécessitera d’asseoir une plus grande flexibilité dans le système électrique national, mais aussi une plus grande intégration régionale”.
Elle a, d’autre part, relevé que le Maroc est un pays qui dépend en quasi-totalité de l’extérieur pour s’approvisionner en énergie, avec un taux de dépendance énergétique de l’ordre de 90 % en 2020, contre 98% en 2008 une année avant le lancement de la stratégie énergétique en 2009.
En 2020, les produits pétroliers représentent environ 50% du mix énergétique, contre 61% en 2008. Quant au gaz naturel, utilisé principalement dans les centrales thermiques, sa part dans le mix énergétique a connu aussi une tendance baissière ces dernières années en passant de 6% en 2016 à 3,7% en 2020 même avant l’arrêt de l’approvisionnement du gaz Algérien vers l’Europe par le gazoduc Maghreb-Europe en octobre 2021, a rappelé Mme Benali.
Elle a fait noter, à cet égard, que l’expiration des contrats liés au Gazoduc Maghreb-Europe, le 31 octobre 2021 “est un moment fondateur pour le secteur du gaz naturel au Maroc dans la mesure où il lui permettra de déployer une vision stratégique rapide, intégrée et pérenne”.
A court terme, l’alignement avec les pays de la Méditerranée est un axe majeur de la coopération régionale qui vise principalement l’optimisation des infrastructures existantes, à moyen terme, il s’agit de la mise en place d’infrastructures gazières nécessaires permettant de disposer d’un point d’entrée pour recevoir le GNL, et à long terme, le développement du marché gazier national par la multiplication des points d’entrée du GNL au niveau de divers ports du pays, a expliqué la ministre.
Et d’ajouter que le Royaume oeuvre actuellement sur trois chantiers : Chantier Infrastructures avec l’accélération de la solution d’une Unité Flottante de Stockage et de Regazéification (FSRU) destinée à l’importation via des navires de transport de Gaz Naturel Liquéfié (GNL), Chantier Molécules par l’optimisation de la stratégie de négociation d’achats en intégrant des solutions de court et de moyen termes et Chantier législatif en simplifiant le projet de Code Gazier qui permet d’organiser le secteur et de donner un signal attractif pour les investissements.
Les travaux de cette rencontre ont été ouverts jeudi par le président de la République du Sénégal, M. Macky Sall.
Organisée par le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies en partenariat avec Energy, Capital and Power (ECP), la conférence de deux jours réunit au Centre international de Conférence Abdou Diouf (CICAD), à Diamniadio, les acteurs majeurs des pays du bassin sédimentaire éponyme (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau et Guinée Conakry) et d’autres pays du continent africain.
La conférence rassemble aussi des organismes internationaux tels que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO). Des dirigeants de compagnies pétrolières et gazières, des professionnels de l’industrie, ainsi que des investisseurs prennent aussi part à cette conférence.

La Banque islamique de Développement (BID) a approuvé le financement d’un projet d’étude de la deuxième phase de l’avant-projet technique du gazoduc Maroc-Nigeria, avec une enveloppe budgétaire de 29,75 millions de dollars.
Le projet permettra aux États d’Afrique de l’Ouest de remplacer la coûteuse production d’électricité au fioul par une production d’électricité renouvelable et une production d’électricité au gaz.
Ce soutien fait partie du financement de 1,6 milliard de dollars approuvé par la Banque, et qui comprend 24 nouveaux projets de développement dans 19 États membres, en Afrique, en Asie et en Europe..
Les projets approuvés couvrent un large éventail de secteurs de développement, notamment la construction de routes et le transport à grande vitesse, les énergies propres et renouvelables, les secteurs de volaille, pêche, irrigation et de l’agriculture, alimentation des enfants, l’enseignement universitaire et technique ainsi que la formation professionnelle .
Ces projets ont été approuvés lors de la 343eme réunion du Conseil d’administration de la Banque tenue à Djeddah, sous la présidence de M. Muhammad Al-Jasser, Président de la BID et Président du Conseil.
A cette occasion, M. Al-Jasser a réitéré l’engagement de la Banque et son soutien continu aux pays membres pour relever leurs défis de développement et remettre leurs économies sur les rails.
Il a noté qu’en agissant ainsi, le groupe de la BID continue de coopérer avec ses partenaires de développement mondiaux, y compris la communauté des banques multilatérales de développement et le Fonds international de développement agricole (FIDA), entre autres, pour mobiliser de nouvelles ressources.
“ce paquet s’inscrit dans la meilleure tradition d’agir de manière contracyclique en ces temps difficiles”, a indiqué M. Al Jasser.
Les membres du Conseil ont examiné plusieurs autres rapports et approuvé aussi la date et le lieu des Assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Banque islamique de développement qui seront accueillies par la République arabe d’Égypte à Charm el-Cheikh, en juin prochain.
Les projets approuvés par le Conseil comprenaient notamment celui la deuxième phase du Train Express Régional (TER) au Sénégal pour 100 millions d’euros, la construction de la route Labé-Mali ( 159,56 millions d’euros ) et le Développement des périmètres d’irrigation dans les régions d’Unyama, Namulu et Sipi en Ouganda ( 86,5 millions de dollars américains).