La 64è Conférence générale de l’AIEA, dont la présidence a été assurée au cours des douze derniers mois par le Maroc, a été marquée par de multiples et importantes actions et réalisations ayant trait aux domaines de la science, de la technologie, de la sûreté et de la sécurité nucléaires, ainsi qu’à la coopération entre l’agence et l’Afrique et au renforcement des capacités nationales sur le continent africain.
Intervenant lors la séance d’ouverture de la 65e session de la Conférence générale de l’AIEA, l’ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès des organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane, président de la 64è session de ladite Conférence, a relevé que « la présidence du Maroc au nom du Groupe Afrique a été marquée par l’adoption par consensus de nouvelles résolutions ».
Il a cité, dans ce sens, la résolution sur le Projet d’action intégrée contre les zoonoses (ZODIAC), qui vise à atténuer les épidémies futures grâce à l’utilisation de techniques dérivées du nucléaire.
Dans le cadre de ce projet, l’Agence aide les États membres à réaliser les objectifs de développement durable de l’ONU, notamment ceux ayant trait à la bonne santé et au bien-être (objectif 3), à la vie terrestre (objectif 15) et aux partenariats (objectif 17). Cette initiative louable est soutenue activement et financièrement par les États membres, notamment le Royaume du Maroc, qui a fourni un appui financier à cet effet.
Il s’agit également de la résolution sur l’Agence internationale de l’énergie atomique et la pandémie de COVID-19, a énuméré M. Farhane, qui a mis en relief les mesures proactives prises par l’Agence dans le cadre de la plus grande initiative pratique de son histoire pour fournir un appui à plus de 125 pays dans le monde entier.
« Grâce à cette initiative, un tiers des États membres africains de l’Agence ont reçu une assistance précieuse en vue de l’utilisation de technologies dérivées du nucléaire, de savoir-faire technique et d’équipements nucléaires et radiologiques pour la détection rapide et la prévention de la COVID-19 ».
De même, il a été procédé à l’adoption de la résolution sur le projet de rénovation des laboratoires des applications nucléaires de l’Agence à Seibersdorf (ReNuAL+). Ce projet important répond à la nécessité de moderniser les laboratoires des applications nucléaires pour suivre l’évolution technologique de plus en plus rapide, a expliqué M. Farhane, qui a mis en avant le rôle de chef de file que jouent ces laboratoires sur la scène internationale en constituant des réseaux mondiaux, comme ceux de la lutte contre les maladies animales soutenus par l’Initiative sur les utilisations pacifiques (PUI), le Fonds pour la renaissance africaine et la coopération internationale, et bien d’autres initiatives.
« Dans le contexte mondial actuel, il importe de souligner la contribution de ces laboratoires aux efforts de lutte contre les maladies animales et les zoonoses transfrontières déployés par les États membres », a-t-il dit, notant que le Maroc fait aussi partie des États membres qui ont fourni un appui financier à ce projet majeur.
Par ailleurs, pendant sa présidence, le Royaume, a-t-il poursuivi, a veillé à ce que la question du rôle des technologies nucléaires dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus figure à l’ordre du jour de la Conférence générale en organisant, juste après la première séance plénière de la 64 e Conférence générale, une table ronde virtuelle de haut niveau ayant pour thème : « Le rôle de la technologie nucléaire dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus en Afrique : leçons du passé et perspectives d’avenir ».
Les participants à la 64 e Conférence générale ont salué les résultats de cette réunion, qui a mis en lumière l’importance qu’il y avait à sensibiliser les populations d’Afrique au cancer du col de l’utérus afin de tirer les enseignements des expériences antérieures, de partager les meilleures pratiques et de créer des mécanismes qui renforcent les synergies, le dynamisme et l’intégration de toutes les parties prenantes dans la lutte présente et à venir contre cette maladie.
En ce qui concerne la coopération entre l’Afrique et l’Agence, M. Farhane a indiqué que le Maroc considère l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA) comme un bon exemple de coopération régionale réussie entre l’Afrique et l’Agence. Cet accord, a-t-il enchaîné, institue un cadre permettant aux États membres africains de consolider la coopération régionale en renforçant la viabilité et l’autonomie de la région par une collaboration avec les institutions régionales et les centres d’excellence en Afrique.
Les contributions de l’Agence au renforcement des capacités nationales sur le continent africain méritent donc d’être soulignées, a-t-il plaidé, relevant que l’Agence apporte son soutien, dans le cadre de projets de coopération technique, à 45 pays d’Afrique. L’agence appuie notamment la mise en œuvre de projets nationaux et régionaux dans des domaines tels que l’alimentation et l’agriculture, la santé et la nutrition, l’énergie, le développement des connaissances nucléaires, la sûreté, l’eau et l’environnement, les applications industrielles et la technologie des rayonnements.
Dans le cadre de la coopération continue entre l’Agence et le continent africain, le Maroc a reçu deux distinctions, a-t-il fait observer, précisant que le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires (CNESTEN) est devenu, le 26 janvier 2021, le premier centre collaborateur de l’AIEA sur le continent africain pour l’utilisation des techniques nucléaires dans la gestion des ressources en eau, la protection de l’environnement et les applications industrielles.
En outre, l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR) est devenue, le 16 juillet 2021, le premier centre collaborateur de l’AIEA en Afrique dans le domaine de la sécurité nucléaire.
Il a fait remarquer également que le Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique (FNRBA), dirigé par l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR), a obtenu le statut d’observateur comme suite à l’adoption de sa charte en 2019, le Conseil des gouverneurs ayant décidé en juin de lui octroyer ce statut, ce qui lui permet de se faire représenter à la Conférence générale de cette année et renforce le rôle des organismes de réglementation africains dans le domaine de la sécurité et de la sûreté nucléaires.
M. Farhane a affirmé que le Maroc insiste sur la nécessité de redoubler d’efforts pour revoir la composition du Conseil des gouverneurs, étape essentielle au renforcement de la gouvernance au sein de l’Agence, conformément à l’amendement de l’article VI du Statut de l’Agence adopté il y 21 ans, à la 43 e session de la Conférence générale de l’AIEA.
« L’amendement de l’article VI ayant été accepté à ce jour par 62 États membres seulement sur les 116 requis pour son entrée en vigueur, le Royaume du Maroc s’est attaché, pendant sa présidence, à sensibiliser les États à l’importance de cette entrée en vigueur », a-t-il dit, notant qu’à cette fin, la présidence a envoyé une communication officielle pour demander à tous les États membres d’œuvrer ensemble à l’entrée en vigueur de cet amendement, d’autant plus que la Conférence générale examinera à la présente session, au titre du point 22 de l’ordre du jour, le rapport du Directeur général sur les progrès accomplis en vue de l’entrée en vigueur de l’amendement de l’article VI.

Le Maroc se porte candidat pour représenter l’Afrique et présider la sixième session de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, prévue en février 2022, a annoncé le ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement.
Cette annonce a été faite lors des travaux de la Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE) qui s’est tenue virtuellement, le 16 septembre sur le thème ”Assurer le bien-être et la durabilité des populations en Afrique”.
La candidature du Maroc s’inscrit dans le cadre de l’engagement du Royaume et ses contributions multiples et effectives dans les efforts régionaux et internationaux en faveur de la préservation de l’environnement et du développement durable, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Cet engagement s’est traduit durant les 20 dernières années par l’organisation et la présidence par le Maroc de nombreuses manifestations internationales de haut niveau, toutes couronnées de succès, ajoute le ministère, qui cite à l’appui, l’organisation, entre autres, des 7e et 22e sessions de la COP ou encore de Forums africains sur le développement durable.
Il s’agit aussi du lancement d’ambitieuses initiatives sur le renforcement de l’adaptabilité face aux changements climatiques, dont la Commission du Bassin du Congo, la Commission du Sahel et la Commission des Etats Insulaires, l’Initiative pour l’Adaptation de l’Agriculture Africaine (AAA) et l’initiative 3S pour la soutenabilité, la stabilité et la sécurité en Afrique, selon la même source qui évoque aussi l’initiative de la jeunesse africaine pour l’environnement et la coalition pour l’accès à l’énergie durable.
La candidature marocaine se veut aussi une manière de renforcer la coopération régionale pour une action africaine collective et solidaire en faveur de l’environnement.
Cette rencontre de haut niveau a été aussi marquée par l’adoption d’une déclaration soulignant les efforts des pays africains face à la pandémie du Covid-19 et leur engagement à donner la priorité aux mesures de redressement vertes et durables qui favorisent à la fois la résilience sociale, économique et environnementale.
La conférence ministérielle africaine sur l’environnement a été créée en 1985 à la suite d’une conférence des ministres africains de l’environnement tenue au Caire (Égypte). Elle a pour missions de plaider en faveur de la protection de l’environnement en Afrique, de veiller à ce que les besoins humains fondamentaux soient satisfaits de manière adéquate et durable, de faire en sorte que le développement social et économique soit réalisé à tous les niveaux ou encore de promouvoir les activités et pratiques agricoles répondant aux besoins de sécurité alimentaire de la région.

Un nouveau rapport publié sur la « reprise post-Covid-19 en Afrique » met en évidence les avancées réalisées par le Maroc en tant que modèle à l’échelle continentale en matière de relance verte, durable et inclusive.
Le rapport réalisé par le cabinet de conseil marocain Positive Agenda Advisory, le Think tank kenyan Power Shift Africa et l’ONG nigériane The Society for Plant and Prosperity, cite à plusieurs reprises le leadership du Maroc dans des domaines ayant trait notamment à la promotion des énergies dites propres, au développement d’une agriculture durable et résiliente, ainsi qu’en matière d’investissement dans l’économie numérique, et dans la généralisation de la protection sociale pour l’ensemble de la population en tant « qu’illustration de la façon dont la justice sociale doit être prise en compte pour mettre en œuvre un programme de relance véritablement inclusif ».
Selon ce rapport, les pays africains qui font de la lutte contre le changement climatique un objectif central de leurs plans de relance économique post-Covid-19 ont plus de chance d’attirer des financements, de relever les défis sociaux et de parvenir à une croissance robuste et durable.
Le document fait observer, entre autres, que le Maroc figure parmi les pays d’Afrique ayant fait de grands pas dans l’investissement dans l’énergie propre, notamment dans l’énergie solaire. De même, il souligne l’ambition du Royaume d’augmenter la part d’énergies renouvelables à 52 % de la production d’électricité en 2030, ce qui devrait créer quelque 50 000 emplois dans ce secteur.
Le rapport cite, de même, la stratégie du Maroc pour une agriculture résiliente et durable « en canalisant davantage d’investissements vers des milliers de petits projets avec des impacts locaux tangibles ».
Le rapport «La reprise post-Covid-19 en Afrique : Recommandations pour les acteurs politiques» examine l’impact social, économique et budgétaire du Covid-19 sur le continent et fait des recommandations aux acteurs politiques sur la meilleure façon d’intégrer les initiatives politiques qui relanceront la croissance.
« Les concepts de reprise verte et de relance dans les meilleures conditions ont récemment gagné en popularité, mais jusqu’à présent, les discussions nationales et internationales sur ces concepts et leur apport pour l’Afrique demeurent limitées », relève le professeur Chukwumerije Okereke, directeur général de la Society for Planet and Prosperity.
La pandémie de Covid-19 a entraîné « une pression et des défis sans précédent » sur les capacités de financement des budgets nationaux, ce qui nécessite une solidarité, des partenariats et des soutiens mondiaux, notamment par le biais d’un allégement de la dette, afin de renforcer la capacité budgétaire des pays africains en vue d’une reprise réactive et alignée sur le climat, plaident les auteurs du rapport.
« L’action climatique immédiate et le financement sont des paramètres clés pour une reprise verte, résiliente et inclusive en Afrique à l’horizon de la COP26 », a déclaré, pour sa part, Fathallah Sijilmassi, co-auteur du rapport et président fondateur de Positive Agenda Advisory, qui appelle à agir pour faire de la pandémie « un tournant pour la croissance et le développement accélérés de l’Afrique. »
Le rapport avertit également qu’une focalisation étroite sur la reprise économique qui ignore le changement climatique et les objectifs plus larges du développement durable générerait plus de difficultés économiques pour l’Afrique à long terme.
« Certains ont l’impression que de telles interventions de relance verte ont un coût, mais ce n’est pas le cas, surtout après la pandémie, alors que les contraintes financières et sociales sont beaucoup plus strictes », explique le professeur Rym Ayadi, président de l’Association euro-méditerranéenne des économistes.
« La pandémie est un moment de réinitialisation et offre une chance d’investir dans l’énergie propre de l’avenir », a affirmé Mohammed Adow, co-auteur du rapport et directeur fondateur de Power Shift Africa.
Le rapport qui s’appuie sur trois études menées en Afrique de l’Est, en Afrique de l’Ouest et en Afrique du Nord, analyse l’impact de la pandémie de Covid-19 dans chaque région et propose des actions que les acteurs politiques africains peuvent prendre par eux-mêmes ou en coordination avec les partenaires internationaux de développement.
Dans son étude sur le Maroc et l’Afrique du Nord réalisée en amont de ce rapport, Positive Agenda Advisory relève que « grâce à son approche stratégique développée depuis 2009, le Maroc est l’un des acteurs engagés en Afrique et pourrait travailler main dans la main avec d’autres pays de la région et ailleurs pour aboutir à des modèles économiques plus durables ».
Dans le volet de « l’action climatique comme point d’entrée pour une croissance durable », le rapport souligne que dans la région de l’Afrique du Nord, le Maroc occupe une place particulière grâce à son ambition climatique de longue date qui remonte au Sommet de la Terre de Rio De Janeiro en 1992. « Une accélération s’est produite au début des années 2000, qui a abouti à une feuille de route stratégique nationale adoptée en 2009. Depuis, le Maroc a adapté son arsenal institutionnel et juridique pour l’environnement, intégrant progressivement une dimension verte dans les politiques publiques ainsi que des programmes d’action nationaux pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique dans plusieurs secteurs clés, notamment en termes de promotion des énergies renouvelables ».
L’organisation de la COP-7 en 2001 et de la COP22 en 2016 ont été des moments clés en termes de sensibilisation des parties prenantes et de la société civile au Maroc, souligne le document, relevant que cet exemple illustre la capacité d’aligner les principales parties prenantes avec comme point de départ une impulsion de haut niveau.
L’étude qui souligne que « l’agriculture est une opportunité majeure de croissance responsable et de création d’emplois », s’attarde de même sur les atouts et les perspectives de la stratégie agricole du Maroc pour construire la résilience. Il met également en avant les « facteurs clés du succès de la transition énergétique du Maroc », soulignant que “le Royaume démontre que des stratégies à long terme tournées vers l’avenir, appuyées par des dispositifs institutionnels efficaces, sont des éléments clés pour une transition réussie vers une production d’énergie durable ».
Cette étude examine les opportunités offertes par la reprise post-crise pour faciliter et encourager l’adoption de plans à moyen et long termes alignés sur les ambitions écologiques et environnementales des pays de l’Afrique du Nord, tout en abordant les difficultés sociales et économiques de populations déjà marginalisées. Elle montre comment le renforcement de la résilience peut avoir un impact significatif, positif et durable dans les pays de l’Afrique du Nord, tout en augmentant la compétitivité de la région.
Elle considère que « la relance post-COVID est une opportunité de rassembler davantage de soutiens publics et privés afin de déployer à la fois des initiatives d’adaptation et d’atténuation climatiques orientées vers une économie verte résiliente ».
Sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a toujours fait preuve d’inventivité pour adresser la question de l’énergie, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
“Le Royaume a avancé à grands pas sur la voie d’une énergie moderne, durable et fiable; une énergie abordable et qui se situe dans la droite ligne des Objectifs de Développement durable”, a souligné M. Bourita dans le discours du Maroc au Dialogue de haut niveau sur l’énergie, tenu le 24 septembre, par vidéoconférence en marge de la 76è Assemblée Générale des Nations Unies.
Il a également relevé que le Maroc, entre la nécessité de concilier le besoin croissant en énergie et l’impératif de réduire la pollution, a choisi la voie des énergies renouvelables; “celle qui allie développement économique et protection environnementale”.
Le ministre a précisé, dans ce sens, que le Royaume a adopté une série de politiques publiques, qui ont abouti à des projets d’envergure : le Plan solaire, le Plan éolien ou encore la continuation d’une politique des barrages destinée à contribuer à la production d’énergie hydroélectrique.
Saluant la tenue de ce sommet réunissant des Chefs d’Etat et de gouvernement, M. Bourita a, en outre, indiqué que la nomination du Maroc comme Champion dans le cadre du Dialogue de Haut niveau sur la thématique “Innovation, technologie et données” est une reconnaissance du leadership du Royaume dans le domaine des énergies renouvelables, notant qu’il s’agit d’un choix qui “conforte notre engagement et entretient notre mobilisation”.
“Ainsi, le Maroc s’est-il employé, aux côtés des Nations Unies et d’autres pays Champions, à mener un plaidoyer international, sensibiliser et accélérer la transition et les solutions énergétiques durables”, a-t-il indiqué, ajoutant que le Maroc a lui-même redoublé d’ambition en fixant l’objectif de dépasser 52% de sources renouvelables, dans le mix électrique national à horizon 2030 et en portant sa Contribution nationale déterminée à 45,5 % de réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre à l’horizon 2030.
M. Bourita a, de même, souligné que le Maroc vise à atteindre à travers une Stratégie Bas Carbone, une économie d’énergie de l’ordre de 20% à l’horizon 2030, signalant que l’ambition est, aussi, de devenir un acteur clé dans la production d’hydrogène vert, d’augmenter la part de la Biomasse dans le mix électrique et de réussir une transition vers l’industrialisation énergétique.
Il a, par ailleurs, fait valoir que les choix du Maroc en matière de transition énergétique sont irréversibles et trouvent leur prolongement en Afrique, précisant que le Maroc est, en effet, fortement attaché au soutien des transitions vers les énergies propres dans les pays africains frères.
“Notre engagement est d’appuyer le développement durable en Afrique, l’accès à l’énergie, le développement des ressources et le renforcement des capacités”, a-t-il insisté, rappelant que le Maroc a lancé en partenariat avec l’Ethiopie, la “Coalition pour l’accès à l’énergie durable”.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a toutefois fait observer que l’accès universel à une énergie propre, durable et abordable pose plusieurs défis, partout dans le monde.
Il a, dans ce contexte, insisté sur la nécessité de catalyser la coopération et la collaboration internationales, d’accélérer le rythme de développement et de transfert de technologies propres et de mobiliser des moyens de financement innovants.
Et de conclure que le Maroc, fort de sa tradition de partage de savoir-faire, poursuivra sa dynamique de coopération régionale et continentale, tout en maintenant son engagement ferme pour un modèle de développement solidaire et protecteur de l’environnement.

Le Maroc et le Conseil mondial de l’Eau lancent la 7ème édition du Grand Prix mondial Hassan II de l’Eau, l’une des plus prestigieuses distinctions internationales dans le secteur de l’eau.

Le ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau a indiqué que ce prix organisé sous le thème général “Coopération et solidarité dans les domaines de la gestion et du développement des ressources en eau“, récompensera les projets, les œuvres et les initiatives qui s’inscrivent dans le cadre du thème spécifique “la sécurité de l’eau dans les territoires pour le développement durable et la sécurité alimentaire“.

L’objectif est d’encourager les efforts visant à renforcer les liens existants entre la sécurité hydrique, la sécurité alimentaire et le développement durable, ainsi que de promouvoir les approches ou techniques ayant apporté des réponses aux problèmes en relation avec ces domaines interdépendants, notamment lorsqu’elles s’inscrivent dans une dimension territoriale.

Le Prix, dont la valeur est estimée à 500.000 dollars US, sera remis lors d’une cérémonie spéciale programmée à l’occasion de la session plénière d’ouverture du Forum mondial de l’Eau, prévue en mars 2022 à Dakar, au Sénégal.  Le gagnant recevra, aussi, un trophée et un certificat, alors que la valeur du Prix était de 100 000 dollars lors des six éditions précédentes.

Les modalités de candidature et les informations supplémentaires relatives à la 7ème édition sont publiées sur le site officiel du ministère et celui du Conseil mondial de l’Eau. Les candidatures, dont le formulaire est disponible en ligne sur le site : www.hassan2gwwp.org, sont à soumettre au secrétariat du Grand Prix mondial Hassan II de l’Eau avant le 31 décembre 2021.

Le Prix est attribué à une personne, un groupe de personnes, une institution ou une organisation ayant accompli une importante contribution dans les domaines du développement et de l’utilisation des ressources en eau, au niveau tant scientifique qu’économique, technique, environnemental, social, institutionnel, culturel ou politique.

Le Comité permanent de cette édition, présidé par le ministère de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau du Maroc, est composé de Loïc Fauchon, président du Conseil mondial de l’Eau, Ahmed Reda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Driss Dahak, ex-secrétaire général du gouvernement et membre de l’Académie du Royaume du Maroc, Rui Godinho, président de l’Association portugaise des services d’eau et d’assainissement, Nouzha Chekrouni, professeur, ex-ministre et ex-ambassadeur, et Guy Fradin, conseiller spécial du Président du Conseil Mondial de l’Eau.

Créé en 2002 et attribué pour la première fois lors du 3ème Forum mondial de l’Eau de Kyoto au Japon , en 2003, le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau est une initiative menée conjointement par le Royaume du Maroc et le Conseil mondial de l’Eau, à la mémoire de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II pour sa vision éclairée et stratégique en matière de protection et de gestion intégrée et durable des ressources en eau, ainsi que ses actions en faveur de la coopération internationale.

M.Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) et Président de l’Union Arabe de l’Electricité (UAE), a présidé les 7 et 8 septembre 2021, la 55èmesession du Conseil d’Administration et une réunion extraordinaire de l’Assemblée Générale l’Union.

Les Directeurs Généraux d’une vingtaine de compagnies arabes de l’électricité, membres de l’UAE, ont pris part à ces rencontres qui, en raison du contexte sanitaire mondial, se sont tenues en mode virtuel.

Cette réunion a constitué une opportunité pour les membres de l’UAE pour échanger autour des avancées des travaux de restructuration et de modernisation de l’Union et qui s’inscrivent dans la continuité de l’ambitieuse feuille de route mise en place par le Directeur Général de l’ONEE depuis que ce dernier a été porté à la Présidence de l’UAE en décembre 2018. L’objectif de cette feuille de route est de construire une vision commune du marché arabe de l’électricité et permettre à l’UAE de renforcer son rôle dans le secteur mondial de l’énergie.

Pour atteindre ses objectifs, l’UAE s’est attelé à la préparation d’un plan stratégique qui trace les missions, étapes et démarches à entreprendre. Le but étant le développement et l’amélioration des performances, la maîtrise des ressources et l’efficience.

L’ensemble de ces défis à relever par l’UAE sont d’autant plus ambitieux eu égard aux conditions difficiles liées à la pandémie sanitaire au niveau mondial. En effet, la pandémie qui a également impacté le secteur de l’électricité, a poussé les entreprises à prendre de nouvelles mesures et innover pour continuer à assurer la continuité d’approvisionnement dans les meilleures conditions tout en appliquant des mesures de précaution pour protéger la sécurité des clients et des utilisateurs.

Ces réunions ont été aussi l’occasion d’inviter tous les membres ainsi que leurs partenaires à participer à la prochaine Conférence Générale de l’Union, qui se tiendra du 20 au 22 mars à Doha au Qatar. Un événement très attendu dans le secteur, qui rassemblera des conférenciers et personnalités de renom qui débattront de la thématique: ” Vers une vision commune pour un avenir prometteur pour l’électricité dans le Monde Arabe “. Une exposition sera organisée en marge et sera l’occasion pour les partenaires d’exposer leurs savoir-faire.

Créée en 1987, l’UAE compte parmi ses membres la majorité des entreprises électriques des pays arabes. Basée à Amman en Jordanie, l’UAE a pour mission principale le renforcement et le développement du secteur électrique dans les domaines de la production, du transport et de la distribution. L’UAE coordonne également les centres d’intérêt des pays membres et joue un rôle de facilitateur des échanges et actions de coopération entre eux.

L’Union compte 19 pays membres à savoir, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Bahreïn, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, l’Irak, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Palestine, le Qatar, le Soudan, le Sultanat d’Oman, la Syrie, la Tunisie et le Yémen.

Les travaux de l’UAE sont menés par 6 commissions chargées de la planification, de la coordination d’exploitation des interconnexions arabes, des énergies renouvelables, de l’ingénierie et production, des ressources humaines et de la distribution.

Lydec a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de plus de 1,81 milliard de dirhams au titre du deuxième trimestre 2021, en hausse de 6,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

Cette tendance s’explique par une reprise des ventes par rapport au deuxième trimestre 2020 (+11%) qui était fortement impacté par un confinement généralisé en lien avec la pandémie.

Néanmoins, les ventes de fluides sur T2-2021 restent encore inférieures à celles constatées en T2-2019 dues à la poursuite des effets de la pandémie sur les ventes électricité, note la même source, relevant que les recettes de travaux et de maîtrise d’œuvre ont affiché, quant à elles, une baisse de 14,2% par rapport à la même période de l’année précédente.

Dans le détail, le CA électricité au 2ème trimestre de l’année s’est établi à plus de 1,10 MMDH en hausse de 13,2% par rapport à la même période de l’année précédente, mais en retrait de 3,1% par rapport à 2019.

Sur la même période, le CA d’eau potable a atteint 364 millions de dirhams, en hausse de 5,5% par rapport au 2ème trimestre 2020.

Les investissements de la Gestion Déléguée se sont élevés, pour leur part, à 203 MDH, en retrait de 7,7% par rapport au 2ème trimestre de l’année 2020. En cumul depuis le début de l’année, ces investissements enregistrent une baisse de 23,8% pour s’établir à 285 MDH, impactés par les fortes précipitations du début d’année et des retards de mise en œuvre ou d’autorisations administratives.

A fin mars 2021, Lydec précise que le niveau d’endettement net a atteint 1,286 MMDH, en baisse de 30% par rapport à l’année dernière qui était fortement impactée par les effets de la crise sanitaire sur les encaissements clients.

Le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville a signé, le 7 septembre à Rabat, une convention-cadre de partenariat avec la Société d’ingénierie énergétique (SIE), pour l’amélioration de la performance énergétique de ses bâtiments.

S’inscrivant dans le chantier de l’exemplarité de l’administration, un axe primordial de la stratégie nationale du développement durable, ce partenariat vise à mettre à profit l’expérience de la SIE, en tant que Super ESCO s’activant dans plusieurs secteurs en lien avec l’efficacité énergétique, afin d’implémenter des mesures permettant d’améliorer la performance énergétique des bâtiments du ministère.

Les mesures prévues par la convention-cadre sont de nature à réduire le niveau de consommation de l’énergie fossile, à développer l’efficacité énergétique et à renforcer le recours aux énergies renouvelables dans les bâtiments de ce département.

Ainsi, la convention-cadre porte sur des solutions technologiques relatives à l’efficacité énergétique afin de rationaliser la consommation de l’énergie, à l’autoproduction des énergies renouvelables, au traitement et à la valorisation des énergies

«Notre ministère entreprend plusieurs démarches pour mettre en œuvre la charte de l’exemplarité de l’administration», explique à ce propos Mme Soraya Khalil, directeur de la qualité et des affaires techniques au ministère.

«Cette convention-cadre nous permettra de nous pencher sur la performance énergétique des bâtiments du ministère, pour en faire un exemple à suivre en termes de durabilité, d’économie d’énergie et de traitement et valorisation des déchets», explique la responsable. «Notre ambition est de généraliser cette initiative à tous les bâtiments au Royaume et d’accélérer la cadence de ce chantier».

De son côté, le directeur développement au SIE Ahmed Bouzid, a indiqué que cette convention-cadre s’inscrit dans le développement de l’efficacité énergétique de l’ensemble des établissements et bâtiments relevant du ministère au niveau national, ajoutant que la Société assure la mission de chef d’ouvrage délégué et se charge de la mise à niveau énergétique des bâtiments.

En vertu de cette convention-cadre, la SIE mènera des études énergétiques et réalisera les projets relatifs à la mise à niveau de l’éclairage et à l’usage des panneaux photovoltaïques, en plus d’ateliers de formation destinés au personnel, afin d’optimiser et de rationaliser l’usage de l’énergie au sein de ces bâtiments.

Les intervenants à cette occasion ont souligné l’importance de cette convention-cadre qui est de nature à améliorer le quotidien du personnel du ministère, en rationalisant la consommation de l’énergie et l’émission de déchets et en maîtrisant l’efficacité énergétique, rappelant l’importance accordée à la dimension environnementale par le Nouveau modèle de développement.

Une “War Room Green Economy” a été lancée, le 7 septembre à Rabat, avec pour objectif de promouvoir un écosystème performant dédié au développement de projets verts, créateurs d’emploi et soutenant l’industrie nationale.

La nouvelle structure multipartite, inaugurée par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’Efficacité énergétique (AMEE), vise la mise en place d’un cadre attractif pour l’émergence d’un écosystème favorable à l’économie verte.

Cet écosystème, basé à l’AMEE, devra permettre de générer de l’emploi pérenne, de soutenir l’industrie marocaine à substituer les importations et augmenter les exportations tout en décarbonant ses process, d’améliorer la balance commerciale et de relancer l’économie post-covid à travers une banque de projets.

A cette occasion, le Directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, a fait savoir que l’esprit de cette “War Room Green Economy” est de regrouper l’ensemble des projets liés aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique, à la mobilité durable ou encore à l’économie circulaire, avec pour ambition de faciliter les investissements dans ces domaines aux acteurs aussi bien nationaux qu’internationaux.

Dans cette “War Room”, l’AMEE ainsi que les différents partenaires œuvreront à faciliter et promouvoir des investissements inhérents à l’économie verte, à travers notamment un accompagnement technique, sur le plan foncier, financier et réglementaire, a relevé M. Mouline.

Présentant ce nouveau dispositif, le DG de l’AMEE a indiqué que la “War Room” est structurée autour de 7 stations organisées autour d’un Project Management Office (PMO) au sein de l’Agence.

  1. Mouline qui a souligné l’importance de l’économie verte, particulièrement en termes de création d’emploi pour les jeunes du Maroc, a mis en relief les efforts du Royaume pour verdir son économie, notamment dans les secteurs les plus productifs.

Il a dans ce sens évoqué la présence au Maroc de clusters solaires et d’hydrogène vert, d’acteurs dans le Recherche et Développement ainsi que d’autres acteurs qui accompagnent cette transition vers une économie verte.

Les locaux de l’AMEE vont accueillir cette nouvelle “War Room” dédiée à l’économie verte, qui réunira les différentes parties prenantes autour d’une seule table pour garantir un cadre de cohérence globale et de réflexion collective, et fluidifier la circulation de l’information et l’échange de données inter-entités, en vue de réaliser des objectifs chiffrés.

Selon l’AMEE, ce dispositif permettra aussi une recherche plus rapide, efficace et flexible des ressources administratives à la recherche de solutions aux problématiques de l’économie verte et du développement durable.

La “War Room”, dont l’installation et la gestion se feront en parfaite coordination avec les différents partenaires, sera composée de 7 axes organisés autour d’un PMO au sein du siège de l’AMEE à Rabat. Les 7 axes représentent 7 chantiers qui regroupent l’ensemble des actions à entreprendre sur l’ensemble de la chaîne de valeur sur les plans réglementaires, d’approvisionnement, du foncier, et de normalisation. Les chantiers incluent également l’appui financier aux projets de valorisation, le renforcement des capacités et la communication.

Cette cellule, à travers ses différentes composantes et intervenants, servira ainsi à accélérer le processus de prise de décision, définir les priorités et adresser les prérequis, isoler et actionner les Quicks Wins, renforcer la coordination et le suivi des actions entre les différents ministères et partenaires, et garantir la levée des barrières auprès des porteurs de projets.

Selon l’AMEE, la banque des projets d’investissement vise à encourager l’entrepreneuriat industriel vert, affirmer la place industrielle du Maroc, et positionner le Maroc sur de nouveaux marchés liés à l’économie verte. Une première liste a permis d’identifier 35 fiches répartis sur l’ensemble du territoire national. Cette première vague de fiches sera complétée par des fiches élaborées par les différents partenaires.

Chariot (AIM : CHAR), la compagnie d’énergie de transition avec focus sur l’Afrique vient d’annoncer qu’elle a signé un contrat avec la société Stena Drilling, l’une des plus grandes sociétés de forage  au monde, pour l’utilisation de sa plate-forme de forage Stena Don pour le forage du puits d’évaluation du gisement  de gaz Anchois sur le permis de Lixus, au large du Maroc. Il est prévu que les opérations de forage commencent en décembre 2021 et durent environ 40 jours.

Stena Don est une plate-forme semi-submersible, adaptée au forage, à la complétion et aux opérations de reconditionnement de puits offshore.

Objectifs du forage d’appréciation :

  • Permettre le développement des sables découverts en confirmant les volumes des ressources en gaz naturel, la qualité des réservoirs et la productivité des puits.
  • Fournir un puits de production pour le développement futur du champ.
  • Potentiellement approfondir le puits dans d’autres sables potentiels dans le but d’établir une base de ressources plus large pour un potentiel de croissance plus grand et à plus long terme.

Selon Adonis Pouroulis, PDG de Chariot, « La signature de ce contrat est une étape importante dans notre campagne de forage prévue sur le permis Lixus, au large du Maroc. Nous prévoyons que le forage débute en décembre pour une durée de 40 jours. En tant qu’équipe, nous nous sommes concentrés sur la réalisation de la campagne de forage pour laquelle nous avons récemment levé  des fonds, et nous sommes heureux que l’attribution de ce contrat nous rapproche un peu plus de cet objectif. Nous sommes impatients de tenir nos partenaires au courant alors que nous nous rapprochons de la date du démarrage des opérations. ».

De plus amples informations sont disponibles sur https://www.stena-drilling.com/ourfleet/stena-don/