L’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) a procédé à la mise en service de l’extension de la station de traitement de Loukkos permettant ainsi de renforcer et de sécuriser l’alimentation en eau potable des villes de Larache, Ouazzane, Ksar El Kébir, ainsi que des communes avoisinantes. Cette extension permettra en outre, de desservir à partir de septembre 2025 la ville de Souk El Arbaa et des localités rurales limitrophes.

D’un coût global de 360 Millions de dirhams, financé par l’ONEE à travers un prêt du Fonds Saoudien pour le Développement (FSD), le projet d’extension comprend trois composantes, la première dont le coût s’élève à 74 Millions de dirhams concerne le renforcement de la capacité de production à travers l’extension de la station de traitement de Loukkos pour un débit supplémentaire de 330 l/s portant ainsi la capacité totale de production d’eau potable de la station à 990 l/s, la réalisation et l’équipement d’une station de pompage d’eau traitée pour un débit de 240 l/s et la construction d’une ligne électrique HTA 22 kV sur une longueur de 14 km.

La deuxième composante, dont le coût s’élève à 129 Millions de dirhams, concerne le transport et comprend la pose d’une conduite d’adduction DN 600 sur une longueur de 65 km, la réalisation de deux réservoirs semi-enterrés de 2 000 m3 chacun et la mise en place d’un système de télégestion des installations d’eau potable, ajoute la même source, notant que sa mise en service est prévue pour septembre 2025.

Quant à la troisième composante, dont le coût s’élève à 152 Millions de dirhams, elle concerne la distribution et consiste en la pose de 159 km de conduites de diamètres variant entre 75 et 500 mm, la construction de trois réservoirs semi-enterrés de capacités respectives de 800 m3, 500 m3 et 350 m3, l’équipement hydromécanique et électrique de deux stations de reprise et la construction d’une ligne électrique moyenne tension. Sa mise en service est prévue pour décembre 2025.

Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, dont la convention a été signée le 13 janvier 2020 devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste et le Glorifie, permettra la sécurisation de la desserte en eau potable des villes précités et des communes avoisinantes et contribuera également à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires et à l’accompagnement du développement socio-économique de cette région.





Le comité de pilotage du Projet GREEN JOBS II “Promotion des emplois verts à travers les chaînes de valeur durables en zones rurales et de montagne” a tenu, le 30 avril à Rabat, sa 2e réunion consacrée au bilan du projet et ses prochaines phases.

Cette réunion, présidée par le directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF), Abderrahim Houmy, s’est déroulée en présence du directeur du Programme environnement, eau et climat au sein de l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), Dr. Anselm Duchrow, et de l’équipe GREEN JOBS II à la GIZ, chargée de sa mise en œuvre.

Cette rencontre a été l’occasion de dresser le bilan de l’année 2024 et de valider la programmation des prochaines phases du projet, prolongé jusqu’à fin 2026, tout en évoquant les avancées du Concours Green Startup, dans sa deuxième édition.

Financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) à hauteur de 5,5 millions d’euros et mis en œuvre par la GIZ, le projet GREEN JOBS II accompagne les structures économiques collectives rurales et forestières, en renforçant leurs capacités techniques, managériales et commerciales, tout en favorisant une gestion durable des ressources naturelles.

S’exprimant à cette occasion, M. Houmy a réaffirmé l’engagement de l’ANEF à consolider les avancées du projet Green Jobs II, en soutenant les communautés forestières locales dans une logique de développement durable, à travers la promotion d’une économie verte ancrée dans les territoires.

Il a souligné que cette initiative vise à générer une transformation profonde dans les zones rurales et montagneuses, en mettant particulièrement l’accent sur l’inclusion des jeunes et des femmes.

Et de poursuivre que le projet appuie les structures collectives via une approche intégrée, alliant renforcement des compétences en gestion administrative, financière et technique, fourniture d’équipements, accompagnement en marketing digital et en commercialisation, dans l’objectif de faire émerger des structures solides et autonomes en mesure de dynamiser l’économie locale tout en intégrant la préservation des écosystèmes forestiers comme principe fondamental.

Le directeur général de l’ANEF, cité par le communiqué, a également mis l’accent sur l’importance de renforcer le rôle des Agents de développement et du partenariat (ADP) dans l’accompagnement des structures économiques collectives locales, précisant que ces derniers sont appelés à jouer un rôle clé en facilitant la mise en réseau des acteurs locaux et en encourageant leur collaboration avec des prestataires publics et privés.

Le projet GREEN JOBS II s’inscrit dans la stratégie “Forêts du Maroc 2020-2030” et cible quatre régions à fort potentiel : Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Béni-Mellal-Khénifra et Rabat-Salé-Kénitra.

Il ambitionne la création de 2.000 emplois, dont 30 % destinés aux femmes et 40 % aux jeunes, l’amélioration de 20 % des revenus de 2.500 bénéficiaires, l’augmentation du chiffre d’affaires de 30 coopératives, ainsi que l’adoption de pratiques écologiques par 2.250 membres, dans le cadre d’activités liées à la valorisation durable des ressources forestières et des espaces naturels.



Quatre-vingt-treize pour cent (93%) des eaux de baignade des plages marocaines ont été conformes aux normes de qualité microbiologique en 2024, en hausse de 5 points par rapport à 2021, selon le rapport national sur la surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages, présenté mardi à Rabat.

Élaboré dans le cadre du Programme national de surveillance de la qualité des eaux de baignade et du sable des plages, le rapport a évalué 199 plages (488 stations), contre 79 en 2004, soit une augmentation d’environ 152 %.

De même, les campagnes de prélèvements réalisées sur 64 plages pour analyser la qualité du sable et identifier les typologies et la provenance des déchets marins, ont montré une baisse de 21 % des volumes de déchets entre 2021 et 2024.

Dans ce sillage, les plastiques continuent de dominer, représentant 86 % des déchets collectés. Les mégots de cigarettes, bouchons et couvercles en plastique, ainsi que les emballages de bonbons constituent plus de 50 % des déchets recensés.

À cette occasion, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a relevé que la conférence annuelle consacrée à la présentation de ce rapport vise à préparer la saison estivale en mobilisant les autorités locales et les gestionnaires des plages, mettant en avant les progrès réalisés dans le suivi des écosystèmes côtiers grâce à des outils innovants.

Mme Benali qui a souligné qu’en dépit de ces progrès, les défis liés à la pollution plastique restent majeurs, a indiqué que 80 % des déchets marins proviennent d’activités terrestres, appelant à cet égard à promouvoir des solutions écologiques, notamment à travers l’économie circulaire.

De même, la responsable gouvernementale a mis en avant l’importance des programmes “Plages Propres” et du label “Pavillon Bleu”, mis en place en partenariat avec la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, pour encourager la gestion durable des plages.

Saluant les efforts des partenaires institutionnels, des collectivités territoriales et de la société civile, la ministre a plaidé pour une multiplication des initiatives pour atteindre un taux de conformité de 100 %.

Enfin, Mme Benali a insisté sur l’importance d’outils tels que l’application “Iplages”, qui permet aux citoyens de s’informer sur la qualité des plages et de contribuer à leur préservation.

L’évaluation et le classement des eaux de baignade se fait conformément à la norme marocaine NM 03.7.199 qui a été appliquée d’une manière progressive depuis 2014 et généralisée en 2019 sur toutes les plages répondant aux critères de classification.

La ville de Marrakech a abrité, le 4 mai, les activités de la caravane artistique internationale “The HERDS”, un projet itinérant visant à sensibiliser aux changements climatiques à travers des performances artistiques déambulatoires.

Cet événement s’est distingué par des spectacles artistiques innovants mettant en scène des créations visuelles innovantes représentant des troupeaux d’animaux en taille réelle, conçus à partir de matériaux recyclés, évoquant symboliquement la migration forcée de la faune due aux dérèglements climatiques.

Les prestations ont varié, deux jours durant, entre parades visuelles artistiques, tableaux chorégraphiques, effets sonores immersifs et interactions directes avec le public dans les espaces ouverts.

Dans une déclaration à cette occasion, le directeur artistique du projet, Amir Nizar Zuabi, a précisé que Marrakech constitue la première étape de cette caravane au Maroc, après son lancement à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, notant que le périple prendra fin dans la ville norvégienne de Trondheim.

Le projet, qui fera escale dans 25 villes à travers le monde, ambitionne de diffuser des messages de sensibilisation environnementale via le langage universel de l’art, tout en consolidant les partenariats avec des institutions engagées dans la protection de la nature, en vue de lancer des initiatives éducatives et écologiques.

Zuabi a, à cet effet, souligné que cette démarche artistique vise à impliquer un large public dans la réflexion autour des défis environnementaux actuels, faisant observer que le choix de la Cité Ocre pour accueillir cette caravane repose sur son rayonnement international et la richesse de son patrimoine culturel, en parfaite adéquation avec les objectifs du projet.

Le passage de “The HERDS” par le Maroc revêt une dimension symbolique forte, compte tenu du rôle pionnier du Royaume dans les domaines de la transition énergétique et de la préservation de l’environnement, ainsi que de sa diversité culturelle et architecturale offrant un cadre propice à l’expression artistique en milieu urbain.

Organisé par la fondation britannique The Walk Productions, en partenariat avec le collectif sud-africain Ukwanda Puppets & Design Art, ce projet mobilise un large éventail d’artistes, de chercheurs et d’experts environnementaux, issus d’Afrique et d’Europe, aux côtés d’ONG et d’institutions académiques.



Des chercheurs marocains et étrangers ont entamé, le 28 avril à Fès, leurs travaux pour trouver des réponses durables aux défis hydriques croissants exacerbés par le changement climatique en Méditerranée.

Cette mobilisation scientifique a pris forme lors du colloque international intitulé ”Variations climatiques, eau et territoires dans le domaine climatique méditerranéen”’, qui se tient du 28 au 29 avril à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz.

Organisé dans le cadre du Projet National Ibn Khaldoun, financé par le Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), et en collaboration avec le laboratoire Territoire, Patrimoine et Histoire, l’événement rassemble une communauté d’experts venus de diverses universités marocaines et de l’étranger, notamment de Tunisie et de France, unis par l’objectif commun d’élaborer des stratégies face à la raréfaction de l’eau dans la région.

S’exprimant à l’ouverture de cette manifestation, le Doyen de la faculté des Lettres et des Sciences Humaines Dhar El Mahraz à Fès, Mohammed Moubtassim, a souligné l’importance de cette rencontre internationale face aux défis pressants auxquels est confronté le bassin méditerranéen.
Il a rappelé que cette région est aujourd’hui particulièrement vulnérable aux effets de la variabilité et du changement climatique, qui constituent des contraintes majeures affectant la disponibilité des ressources en eau, une situation aggravée par une pression anthropique croissante, relevant que l’objectif est d’étudier collectivement ces enjeux et d’élaborer des solutions innovantes et durables.

Moubtassim a détaillé les axes principaux des débats portant sur l’impact des variations des régimes pluviométriques sur les ressources en eau et les écosystèmes méditerranéens, la vulnérabilité des territoires, les mesures d’adaptation et de résilience, ainsi que la gestion équitable de l’eau et les solutions concrètes, les initiatives de sensibilisation et les approches novatrices pour la préservation des écosystèmes aquatiques.

De son côté, Abousalim Abdelhaq, vice-président du Conseil de la région Fès-Meknès, a souligné que les Hautes Orientations Royales constituent le socle des politiques environnementales et hydrauliques du Royaume.

Il a mis en exergue l’engagement du Maroc, conformément aux directives de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et à travers le Nouveau Modèle de Développement, en faveur d’une gestion durable des ressources naturelles, notamment l’eau, pour faire face aux défis climatiques et promouvoir une économie verte.

Abousalim a reconnu que la région Fès-Meknès subit des pressions environnementales significatives, marquées par un stress hydrique croissant, des fluctuations pluviométriques et une hausse des températures, menaçant l’agriculture et l’approvisionnement en eau.

Le vice-président a souligné le rôle actif de la région, dotée de compétences propres en matière de planification territoriale, de développement durable, d’adaptation aux changements climatiques et de sécurité hydrique, notamment via la construction de petits barrages et le soutien à l’approvisionnement en eau potable en milieu rural.

Il a insisté sur l’importance des partenariats, notamment avec l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, considérant l’université comme un moteur essentiel pour la réflexion et l’innovation dans les politiques publiques.

Pour sa part, le président de l’Association Marocaine de Climatologie, Abdelmalek Slaoui, a mis l’accent sur les politiques de l’eau menées par le Maroc depuis l’indépendance en 1956, incluant des initiatives comme le Plan Maroc Vert ou Génération Green, mettant l’accent sur le lien indissociable entre la sécurité hydrique et la sécurité alimentaire, sociale et politique du pays.

Dans une déclaration, le Climatologue et Coordinateur du Colloque, Mohamed Hanchane a souligné que cette conférence s’inscrit directement dans le contexte des transformations climatiques mondiales, avec un accent particulier sur la région méditerranéenne et l’impact de ces changements sur les ressources hydriques.

Il a expliqué que les échanges évalueront les capacités d’adaptation à ces nouvelles conditions et aborderont les stratégies de sensibilisation du public à ces enjeux.

Hanchane a précisé que plus de 50 interventions sont prévues au cours des deux journées, ajoutant qu’il est envisagé de publier les actes de cette rencontre scientifique sous la forme de deux ouvrages distincts, en arabe et en français.

Selon les organisateurs, ce colloque international s’annonce donc comme une plateforme pour le partage d’expertises et l’élaboration de stratégies concertées face à l’urgence climatique et hydrique qui affecte l’ensemble du bassin méditerranéen.







Le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable a annoncé la prolongation, jusqu’au 30 mai 2025, des délais de réception des candidatures pour la 15e édition du Prix Hassan II pour l’Environnement. 

Les dossiers de candidature doivent être envoyés par courrier recommandé ou déposés au Bureau d’ordre du ministère à Rabat. 

Pour plus de renseignements, les candidats sont appelés à visiter le site web du ministère : “www.mtedd.gov.ma” Rubrique “Prix Hassan II pour l’environnement” ou à contacter la Direction de la coopération du partenariat et de la communication.

Le Prix Hassan II pour l’Environnement vise à encourager toute initiative qui contribue à la protection de l’environnement et au développement durable dans six domaines : Recherche scientifique et technique, Médias, Action associative, Initiatives des entreprises, Initiatives des collectivités territoriales et Exemplarité de l’administration en matière de développement durable.



Le Maroc a mis en place officiellement huit Aires Marines Protégées (AMP) réparties le long de ses côtes méditerranéennes et atlantiques, a souligné, le 9 mai à El Jadida, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Mettant en avant les actions engagées par le Royaume dans le cadre de la mise en œuvre des engagements liés au nouveau cadre mondial de la biodiversité, Mme Benali a indiqué, lors de la séance d’ouverture de la 8ème édition du Forum de la Mer, que l’objectif est d’atteindre 10% de surface maritime protégée à l’horizon 2030.

Expliquant l’importance de cette démarche, la ministre a fait savoir que 30% d’aires marines protégées permettrait d’augmenter la biomasse des poissons de 500%, offrant plus de certitude à l’industrie de la pêche, tout en augmentant considérablement la valeur ajoutée pour les communautés locales.

Mme Benali a affirmé que sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a mis en œuvre, en étroite concertation avec les parties prenantes, un ensemble de mesures stratégiques, juridiques, institutionnelles et opérationnelles pour protéger ses écosystèmes marins et côtiers.

Elle a noté que la préservation des milieux fragiles, notamment marins, “est aujourd’hui au cœur de notre Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD), cadre de référence pour l’intégration des principes de durabilité dans toutes les politiques sectorielles et territoriales”.
La loi sur le littoral a été adoptée, posant les fondements d’une gestion intégrée des zones côtières, en conformité avec les engagements internationaux du Maroc, notamment le Protocole GIZC de la Convention de Barcelone sur la protection de la mer Méditerranée et de son littoral.

En ce qui concerne la lutte contre la pollution, la ministre a mis l’accent sur des résultats positifs du Plan d’action “Littoral sans plastique”, en synergie avec les efforts menés dans le cadre du Plan National d’Urgence contre la pollution marine accidentelle, indiquant que “le taux de conformité de la qualité des eaux de baignade a augmenté à 93% en 2024, contre 88% en 2021” et que “les déchets collectés sur les plages ont baissé de plus de 21%”.

Mme Benali a soutenu que ces progrès concrets illustrent l’importance de l’action collective, portée par la sensibilisation, l’éducation et la mobilisation continue de tous les acteurs, institutions, collectivités, société civile, citoyens, et en particulier de la jeunesse marocaine et du milieu associatif.




Le Maroc est résolument déterminé à renforcer son positionnement pour s’imposer comme hub régional de production des énergies renouvelables et de valorisation des minerais stratégiques, a assuré, le 6 mai à Marseille, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali.

Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la Vision Royale qui a fait de la transition énergétique et du développement durable un choix stratégique et un levier essentiel du Nouveau Modèle de Développement du Royaume qui ambitionne d’être parmi les pays leaders du XXI siècle en la matière, a indiqué Mme Benali à l’occasion de sa participation à la 4ème édition du Forum Europe-Afrique, organisée par la publication économique française “La Tribune” et la Métropole Aix Marseille Provence sous le thème « Innovons ensemble ».

Intervenant lors d’un segment de haut niveau dans le cadre de ce conclave, la ministre a relevé que le Maroc a déployé durant les vingt dernières années des investissements d’envergure dans le domaine des infrastructures énergétiques ayant permis de renforcer sa capacité de production d’une électricité renouvelable compétitive, faisant remarquer que le coût de production des énergies renouvelables au Maroc est inférieur d’un tiers par rapport à ceux observés dans certaines centrales nucléaires européennes.

Cette performance, a-t-elle dit, intervient en concrétisation des Hautes Orientations Royales qui ont fait de la transition énergétique un pilier stratégique pour réaliser la souveraineté énergétique du Royaume, tout en renforçant sa résilience dans un contexte de mutations internationales accélérées, notant que cette dynamique s’appuie sur le développement des énergies renouvelables, l’implantation des technologies et le développement d’écosystèmes industriels locaux créateurs d’emplois.

Lors de ce panel, animé par le Président de l’Institut marocain d’Intelligence stratégique Abdelmalek Alaoui autour de la thématique «L’Europe-Afrique est-elle capable de défier le nouvel ordre mondial ?», la ministre a passé en revue les atouts dont dispose le Maroc pour la production de l’hydrogène vert, comme le méthanol et l’ammoniac thermique, ce qui pourrait alimenter à terme les flottes maritimes mondiales à des prix moins coûteux que le prix du gaz naturel liquéfié. Ce sont autant d’atouts qui sont, à ses yeux, à même de faire du Royaume un acteur stratégique dans les équilibres énergétiques à venir.

Mme Benali a insisté sur l’importance d’intégrer les chaînes de valeur des minerais dans les efforts de transition énergétique, notant que le Maroc œuvre avec ses partenaires africains et internationaux à la refonte des normes de durabilité et des certifications ESG concernant les minerais stratégiques.

Ce chantier s’inscrit dans la continuité de l’engagement Royal en faveur de l’intégration africaine et le positionnement du Royaume comme acteur central au sein des chaînes d’approvisionnement mondiales durables, notamment dans les secteurs à forte valeur ajoutée, considérés comme moteurs d’un redéploiement économique en profondeur à l’échelle régionale, a ajouté la ministre qui espère voir le prochain congrès national des mines déboucher sur l’annonce d’un cadre normatif unifié pour le secteur.

Le Forum Europe-Afrique se veut une tribune annuelle de dialogue entre responsables politiques, décideurs économiques et représentants de la société civile des deux continents. Un coup de projecteur a été mis sur le Maroc en tant qu’invité d’honneur de cette édition, lors d’une séance spéciale consacrée à sa dynamique économique, à ses projets structurants et à sa vocation de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique dans des domaines d’avenir, notamment ceux de l’énergie et des minerais.

Mme Benali s’est félicitée du “choix du Maroc comme pays d’honneur de cette édition qui se tient sous le haut patronage du Roi Mohammed VI et du Président français Emmanuel Macron”.
Le forum a été également “une occasion de renforcer notre partenariat avec la France et de rappeler quelques fondamentaux de la réussite du partenariat d’exception renforcé signé en octobre 2024”, rappelant que la connectivité énergétique, digitale et maritime « sont complètement au cœur de ce partenariat ».

Elle a souligné à cet égard l’importance pour les deux pays de continuer de travailler ensemble dans la perspective d’«asseoir un nouveau modèle économique et financier, pour qu’il y ait un nouveau corridor maroco-français», insistant que « c’est une question existentielle pour l’Europe, mais également pour le monde, parce que si le monde veut produire de la croissance après 2040 et 2050, il ne peut plus compter sur des pays émergents, en Asie ou en Amérique latine, il n’y a aujourd’hui que l’Afrique qui est le dernier réservoir de capacité de production dans le monde”.

Ce corridor africano-européen qui passe par le Maroc, a-t-elle ajouté, “est finalement la seule solution aujourd’hui pour pouvoir déverrouiller la croissance africaine et la croissance européenne”.





Les travaux d’un colloque international sur le thème “Économie de l’eau : énergie et développement” ont débuté, jeudi à Sidi Ifni, à l’initiative de la Faculté d’économie et de gestion de Guelmim.

Cette rencontre de deux jours, à laquelle prennent part plusieurs responsables, experts, chercheurs et universitaires, se veut un espace d’échange d’expériences et d’expertises dans les domaines de l’économie d’eau, d’énergie et du développement durable.

Initié en collaboration avec le Master spécialisé logistique et commerce international de ladite faculté, et en partenariat avec la province de Sidi Ifni et le Conseil provincial, ce colloque qui souffle sa première bougie, vise également à amorcer une réflexion collective sur les meilleures pratiques de gestion de ces ressources vitales.

Dans une allocution de circonstance, le gouverneur de la province de Sidi Ifni, Hassan Sedki, a indiqué que cette rencontre scientifique s’inscrit dans un contexte marqué par l’accélération des transformations et des changements climatiques.

L’eau et l’énergie constituent aujourd’hui les piliers de toute stratégie de développement efficace, notamment dans les pays confrontés à des défis environnementaux, climatiques et économiques, y compris le Maroc, a-t-il ajouté, précisant que l’économie de l’eau et de l’énergie n’est pas une responsabilité individuelle, mais un enjeu national et mondial visant à assurer un développement durable équilibré entre les besoins présents et les droits des générations futures.

Sedki a passé en revue, à cette occasion, plusieurs projets de développement en lien avec l’économie d’eau et d’énergie dans la province, tels que la construction de petits barrages et de retenues collinaires, la création de forages d’exploration et d’exploitation, ainsi que des projets structurants visant à renforcer, sécuriser et approvisionner la province en eau potable.

Parmi ces projets figurent des stations de dessalement de l’eau de mer, des unités de déminéralisation monobloc, ainsi que la programmation de l’approvisionnement des centres et douars de la province en eau potable, a-t-poursuivi.

Pour sa part, le doyen de la Faculté d’économie et de gestion de Guelmim, Youssef El Zawani, a noté que le Maroc fait face, ces dernières années, à une rareté croissante des ressources en eau et à leur irrégularité dans le temps et l’espace, soulignant que la sécheresse continue d’avoir un impact négatif sur les ressources hydriques nationales et, par conséquent, sur l’économie de l’eau.

Le Maroc s’est engagé dans plusieurs projets tels que l’accélération de la construction de barrages, la collecte des eaux pluviales, les projets d’interconnexion entre les bassins hydrauliques, ainsi que la mise en place d’un programme ambitieux pour mobiliser des ressources en eau non conventionnelles par le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées traitées.

Il a également insisté sur la nécessité de gérer la demande en eau dans tous les usages, en l’accompagnant par des actions de sensibilisation et de communication sur l’économie d’eau.
Le Maroc accorde une attention particulière au secteur de l’énergie en raison de son impact quotidien sur les citoyens, en ouvrant la voie à l’investissement dans des applications d’efficacité énergétique à travers les énergies renouvelables, telle que le pompage solaire, et en renforçant la durabilité énergétique dans le cadre de l’économie verte par le biais de partenariats et d’accords, a détaillé M. El Wazani.

Quant au président du Conseil provincial de Sidi Ifni, Lahcen Belfkih, il a indiqué que cette rencontre scientifique offre l’occasion d’engager une réflexion et des débats académiques pour trouver de véritables alternatives permettant de valoriser et de préserver les ressources en eau pour les générations futures.

Les ressources en eau subissent une pression accrue, notamment dans les zones arides et semi-arides en raison de la croissance démographique et le développement industriel, a-t-il souligné, rappelant que le Maroc figure parmi les pays accordant une grande importance aux énergies alternatives, considérées comme la base de tout véritable développement.

Ce colloque qui s’est tenu au siège de la province de Sidi Ifni, est une opportunité pour partager les expériences et réfléchir collectivement à de nouveaux modèles de gouvernance territoriale tenant compte de la rareté des ressources et de la hausse de la demande, a pour sa part estimé le président du Conseil communal de Sidi Ifni, Rachid Battah.
Il a dans ce sens mis l’accent sur la nécessité de tenir compte des dimensions économique, environnementale et sociale, notamment face aux défis liés aux changements climatiques et à la pression démographique.

La séance plénière de ce colloque a été animée par le directeur régional de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE-branche eau) de la région Guelmim-Oued Noun, Mustapha Saâdni, et par Hicham Labied, professeur à la Faculté d’économie et de gestion de l’Université Hassan 1er de Settat.

Dans ce cadre, M. Saâdni a présenté les différents projets réalisés par l’ONEE dans la région de Guelmim-Oued Noun et leur impact positif sur les populations, ainsi que les méthodes adoptées pour gérer l’eau, tant du point de vue de l’amélioration de l’offre que de la gestion de la demande.

Il a aussi fait état de plusieurs projets réalisés ou en cours de réalisation, dont des stations de dessalement de l’eau de mer et d’autres pour le dessalement des eaux saumâtres dans les différentes provinces de la région, en partenariat avec les autorités publiques et le Conseil régional.

L’objectif est d’atteindre un taux de couverture de 100 % en eau potable dans la région d’ici 2027, notamment dans les zones rurales.

Pour sa part, M. Labied a abordé la situation de l’eau au Maroc et en Afrique, ainsi que les effets négatifs de la rareté de l’eau sur les populations africaines, soulignant l’urgence de trouver des solutions concrètes à la problématique de l’économie d’eau.

Il s’est arrêté sur le stress hydrique croissant au Maroc face à la succession d’années de sécheresse, mettant en avant les grands chantiers lancés pour faire face à cette problématique et parvenir à des alternatives, notamment la création de stations de dessalement de l’eau de mer.

Et de souligner l’importance d’intégrer les dimensions écologiques et hydriques dans les politiques publiques, notamment les plans sectoriels.

La séance inaugurale a été l’occasion de rendre hommage à plusieurs personnalités, dont le gouverneur de la province de Sidi Ifni, les présidents des conseils communal et provincial de la ville, ainsi que le doyen de la Faculté d’économie et de gestion de Guelmim, en guise de reconnaissance à leurs efforts en matière de gestion de l’eau.

Au menu des travaux de la première journée de ce colloque figuraient des ateliers abordant plusieurs thématiques, telles que “La gouvernance de l’eau au Maroc entre rareté et sécurisation de l’avenir”, “Les ressources hydriques au Maroc : entre rareté et stratégies de durabilité”, “Les ressources en eau dans la région Guelmim-Oued Noun entre déficit et dessalement” et “Projets d’énergies renouvelables dans le sud marocain : contexte et potentialités”.






Vivo Energy Maroc et la Fondation Zakoura ont signé une nouvelle convention de partenariat pour renforcer et étendre le programme d’éducation environnementale « Mama Tabiaa ». 

Après avoir déjà sensibilisé plus d’un million d’enfants depuis son lancement, le programme franchit une nouvelle étape en s’ouvrant désormais aux enfants du préscolaire. Cette collaboration biennale, qui s’étend de 2025 à 2027, permet d’intégrer un nouveau public et d’adopter une approche pédagogique innovante, adaptée aux plus jeunes, pour mieux ancrer les réflexes écocitoyens dès le plus jeune âge.

La nouvelle convention s’articule autour de trois axes majeurs : la refonte de la mallette pédagogique et de la plateforme en ligne pour intégrer, pour la première fois, les enfants du préscolaire et mieux répondre aux défis environnementaux actuels, le parrainage de la troisième édition du Concours National de l’Innovation Pédagogique dans la Petite Enfance (CNIPE) organisé annuellement par la Fondation Zakoura, et la création d’une dynamique conjointe lors du lancement du programme à travers diverses manifestations.

Le renouvellement de partenariat s’inscrit dans la continuité d’une collaboration fructueuse, qui a permis de déployer le programme “Mama Tabiaa” auprès de plus d’1 million de bénéficiaires à travers le Royaume depuis son démarrage en février 2015.  D’année en année, le partenariat a évolué selon les besoins éducatifs d’un Maroc en mouvement. En 2018, une plateforme numérique a été intégrée, suivie du développement d’un MOOC pour les enseignants, afin de renforcer la formation à distance.

« Notre engagement envers l’éducation environnementale s’inscrit au cœur de notre stratégie de développement durable. Le programme “Mama Tabiaa” représente une initiative phare qui a déjà fait ses preuves auprès des jeunes générations. Cette nouvelle convention nous permet d’étendre davantage notre impact et de contribuer activement à la formation de citoyens responsables et conscients des défis environnementaux. Notre objectif est de le généraliser à terme à l’ensemble des écoles du Royaume. » a déclaré Hind Mejjati Alami, Directrice Communications et RSE de Vivo Energy Maroc.

S’appuyant sur des méthodes pédagogiques innovantes, qui allient interactivité et apprentissage par le jeu, le programme «Mama Tabiaa» vise à développer un comportement écocitoyen auprès des élèves. Il est axé sur sept thématiques : eau, biodiversité, énergie, gestion des déchets, solidarité, protection de l’environnement et énergies renouvelables. 

Ces thématiques sont traitées en classe, à travers des sorties découvertes et des activités écocitoyennes réalisées par les élèves au sein des écoles mais aussi du quartier ou du douar, impliquant leurs parents et la communauté.  Le programme s’appuie aussi sur la plateforme en ligne www.mamatabiaa.ma pour assurer son déploiement efficace. 

Cette initiative bénéficie d’un partenariat stratégique avec le ministère de l’Éducation Nationale qui a permis d’unir les efforts de toutes les parties prenantes pour étendre le programme d’éducation à l’environnement à l’échelle nationale. 

« Ce partenariat renouvelé avec Vivo Energy Maroc témoigne de notre vision commune pour un Maroc où chaque enfant a accès à une éducation de qualité intégrant les enjeux environnementaux. Grâce à cette nouvelle convention, nous pourrons former les enfants dès leur plus jeune âge et renforcer l’impact du programme à travers une mallette pédagogique actualisée et des outils adaptés aux défis contemporains. » a souligné Mohamed Zaari, Directeur Général de la Fondation Zakoura Education.

En soutenant des programmes éducatifs innovants et en favorisant la sensibilisation environnementale auprès des jeunes générations, l’entreprise réaffirme sa volonté de contribuer au développement durable du Royaume. Fidèle à sa vision, Vivo Energy Maroc poursuit le déploiement d’actions citoyennes structurées autour des axes majeurs de sa politique RSE : l’éducation, les énergies renouvelables et la santé à travers la sécurité routière.