

Une convention de partenariat portant sur la protection de l’environnement a été signée, à Rabat, entre le département de l’Environnement relevant du Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement et le Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN). S’inscrivant dans le cadre de la promotion des échanges scientifiques et techniques dans le domaine de l’environnement et du développement durable, cette convention est en droite ligne avec l’accompagnement de la mise en œuvre de la Stratégie nationale du développement durable, et la mutualisation des moyens techniques et scientifiques des deux institutions pour renforcer les dispositifs de surveillance et de contrôle de l’état de l’environnement, ainsi que les systèmes d’informations environnementales.
Des experts marocains et chiliens ont exposé, le 27 juillet, les avantages de la technologie dite « Hydrogène vert » comme antidote au réchauffement climatique, soulignant les potentialités du Maroc et du Chili pour se positionner en tant que leaders dans ce domaine.
Lors d’un séminaire à distance organisé par l’ambassade du Maroc au Chili, en coordination avec le Centre culturel Mohammed VI pour le dialogue des civilisations au Chili, les intervenants ont mis l’accent sur les atouts des deux pays pour développer la filière prometteuse de l’hydrogène vert et sur les feuilles de route élaborées par le Maroc et le Chili pour accélérer l’appropriation de cette technologie d’avenir.
Mme. Javiera Aldunate, du ministère chilien de l’énergie, a mis en avant le « potentiel énorme » dont dispose le Chili en termes de production d’énergies renouvelables, soulignant que son pays est en mesure de produire « 60 fois plus d’énergies renouvelables » que ce qu’il en produit actuellement (solaire, éolien, hydroélectrique …etc).
Elle a fait savoir que « le coût de l’hydrogène vert au Chili est le moins cher au monde », ce qui encourage cette ambition du Chili de devenir leader en Amérique Latine en matière d’investissement dans cette technologie.
Avec ses 18 projets d’hydrogène vert mis en marche pour un investissement total de 12 millions de dollars, le Chili projette d’exporter cette énergie à l’horizon 2030.
Le directeur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au ministère marocain de l’énergie, des mines et de l’environnement, Mohamed Ouhmed, a souligné les engagements pris par le Maroc pour atténuer les changements climatiques, notant dans ce sens la révision à la hausse des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de décarbonisation de l’industrie.
M. Ouhmed a indiqué qu’une centaine de projets sont soit opérationnels, soit en cours de développement dans les filières solaire, éolienne ou hydraulique et qui ont donné des résultats « très satisfaisants » qui se sont traduits par une contribution à hauteur du 1/5 de production électrique d’origine renouvelable.
S’agissant de l’hydrogène vert, M. Ouhmed a indiqué que le Maroc est qualifié pour « devenir un acteur clé dans le développement de cette technologie » grâce à ses d’atouts importants, tant au niveau de ses infrastructures que de son tissu industriel, en plus de sa situation géographique optimale et ses interconnexions électriques.
La feuille de route du Maroc pour le développement de l’hydrogène vert est composée de trois axes essentiels : l’appropriation des technologies nécessaires, le développement du marché et de la demande et enfin le volet investissement et approvisionnement.
Le directeur de la coopération et du développement international de MASEN (Moroccan Agency for Sustainable Energy), Ali Zerouali, a indiqué que la stratégie marocaine de l’hydrogène vert s’appuie sur les réalisations qui ont été accomplies au cours de la dernière décennie.
M. Zerouali a souligné les “similarités” entre le Maroc et le Chili en termes de visions, de stratégies et de géographies, ce qui offre des « opportunités pour étendre notre coopération » dans ce domaine.
Selon lui, au niveau international, le Maroc et le Chili « sont identifiés parmi les pays qui ont le meilleur potentiel de production d’hydrogène vert » en termes de capacités et de compétitivité.
Samir Rachidi, chef du département hydrogène, stockage et bioénergie de l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN), a indiqué que la feuille de route sur l’hydrogène vert a permis « d’identifier les axes de travail et les priorités », précisant que les applications sur le court terme sont relatives à l’export, qui est le principal élément porteur de cette technologie, et à l’industrie nationale, notamment les phosphates.
Les autres intervenants se sont attardés sur les stratégies nationales, respectives du Maroc et du Chili pour développer la technologie de l’hydrogène vert, qui est un « vecteur important pour la réactivation économique durable » et pour une transition énergétique réussie dans les domaines de transport et de l’industrie.
Grâce à son potentiel, le Maroc est en mesure de capter 2 à 4 % du marché mondial de l’hydrogène vert et se convertir en un exportateur à l’horizon 2030.
Les deux pays sont promis à une coopération renforcée dans le domaine de l’hydrogène vert qui est à même de les convertir en des centres régionaux de production et de commercialisation d’énergies renouvelables, particulièrement l’hydrogène vert.
Les bases de cette alliance ont été jetées avec la signature, en novembre 2016, d’un accord de coopération entre Corfo (Corporación de Fomento de la Producción-organisme étatique chilien, créé en 1939, chargé du développement et d’aide à la création de l’industrie nationale) et MASEN en vue d’impulser l’industrie solaire, la recherche et développement et l’exécution de futurs projets en matière d’énergies renouvelables entre le Chili et le Maroc.
La facture énergétique du Maroc s’est réduite de 34,6%, soit 26,4 milliards de dirhams (MMDH) au cours de l’année écoulée par rapport à 2019, selon l’Office des changes.
Cette baisse, qui s’explique par le repli aussi bien des quantités importées que des prix, concerne notamment les importations de gas-oils et fuel-oils (39,8%) et des importations de l’huile de pétrole et lubrifiants (61%), précise l’Office des changes dans son rapport annuel sur le commerce extérieur au titre de l’exercice 2020.
Les produits énergétiques ont déjà accusé une diminution de 6 MMDH en 2019, suite à un repli des prix et à la nouvelle dynamique de l’énergie électrique qui a permis au Maroc de combler ses besoins internes et de devenir exportateur d’électricité, relève la même source. Les demi-produits et les produits finis de consommation voient leurs importations reculer après dix années successives de hausse.
La baisse des importations de produits finis de consommation est imputable principalement au recul des achats de voitures de tourisme (38%), leurs parts et pièces (16,4%) ainsi que les tissus et fils de fibre synthétique et artificielles (20,1%). S’agissant des demi produits, les matières plastiques et ouvrages divers en plastique (-1,5 MMDH), fils et câbles électriques (-1,1 MMDH) ainsi que les fils, barres, et profilés en fer ou en aciers non alliés et (-1 MMDH) sont les principales sources de baisse des importations de ce groupe de produits. Les produits finis d’équipement évoluent également à la baisse. Leurs importations s’élèvent à 109,5 MMDH en 2020 contre 126,8 MMDH en 2019, soit une baisse de 13,7%. Ceci est le résultat de la chute des acquisitions des avions et autres véhicules aériens ou spatiaux (-91,9%), des fils et câbles et autres conducteurs (-24%) et des parties de turboréacteurs (53,6%). Ce groupe de produits se classe en tête des produits importés en 2020 avec une part de 26% du total des importations du Maroc.
De même, les importations de produits bruts ralentissent en 2020(11,9%) notamment celles du soufre brut. Les approvisionnements en produits alimentaires affichent de leur côté une hausse de 7,4 MMDH, tirée par l’augmentation des approvisionnements en blé (+4,3 MMDH) et en orge (+1,6 MMDH).
En 2020, les importations de marchandises chutent de 14% à 422,3 MMDH, alors qu’en volume, elles s’inscrivent en hausse de 2,9% à 61.203 mT.
La production de l’énergie électrique s’est raffermie de 7,2% à fin mai 2021, après une baisse de 8,2% une année auparavant, pour réduire son écart avec son niveau d’avant la crise de -2,4% à fin mars 2021 à -1,6% au terme des cinq premiers mois de 2021, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Cette performance a été impulsée, particulièrement, par le renforcement de la production privée de 6,3%, de celle de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 12,8% et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 de 1,5%.
Parallèlement à cette évolution, le volume importé de l’énergie électrique a reculé, au terme des cinq premiers mois de 2021, de 31,3% après une augmentation de 83,4% l’année précédente, alors que le volume exporté s’est renforcé de 50,2% après un repli de 69,3% un an auparavant, dans un contexte d’augmentation de l’énergie nette appelée de 6,2% après une baisse de 4,5% à fin mai 2020.
S’agissant de la consommation de l’énergie électrique, elle s’est accrue en glissement annuel de 8,3% à fin mai 2021 (soit +2,3% par rapport à fin mai 2019), après une hausse de 5,4% à fin avril 2021 et après un retrait de 5,6% un an auparavant.
Cette évolution a résulté de la hausse des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension” de 9,1% et de celles de basse tension de 6,2%.
La société portugaise de technologie Fusion Fuel Green et Consolidated Contractors (CCC), fournisseur mondial de solutions d’ingénierie, ont signé le 13 juillet à Rabat une convention relative à la chaîne de valeur (infrastructures, sécurité, transport, logistique) se rapportant au développement du projet “HEVO Ammoniac Maroc”, qui consiste en la production de l’ammoniac et de l’hydrogène verts.
Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre des objectifs du Royaume en matière d’énergies renouvelables, devra atteindre une production de 31.850 tonnes par an d’hydrogène vert, de 151.800 T/an de nitrogène et de 183.650 T/an d’ammoniac vert.
La cérémonie de signature a été marquée par la présence notamment du secrétaire général du ministère de l’Énergie et des mines, Mohamed Ghazali, du directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Badr Ikken, ainsi que des représentants de l’ONEE et de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM). A cette occasion, le responsable du développement commercial Fusion Fuel Green, João Wahnon, a indiqué que ce projet, qui mobilisera un investissement global de 865 millions d’euros, vise la production de 3.650 tonnes d’ammoniac vert en 2022, 20.000 tonnes en 2023, 40.000 tonnes en 2024 et 60.000 tonnes en 2025 et en 2026. S’agissant de la production d’hydrogène, 616 tonnes seront fabriquées en 2022, 3.472 en 2023, 6.940 en 2024, 10.411 en 2025 et 2026, a ajouté M. Wahnon.
Le Maroc possède le potentiel pour développer un leadership mondial dans le domaine de production et d’exportation d’hydrogène à l’échelle internationale, a-t-il estimé, rappelant la déclaration de coopération sur l’hydrogène vert signée, en février dernier, par le Maroc et le Portugal et visant à mettre en place les bases nécessaires pour développer le partenariat dans cette filière d’énergie propre entre les acteurs économiques des deux pays.
Il a mis en avant les avancées notoires et les ambitions du Maroc en matière de développement durable et d’énergies renouvelables, rappelant que “le Maroc avait porté à l’horizon 2020 la participation des énergies vertes à 42% de la puissance électrique installée totale, tout en s’engageant à la porter à 52% d’ici 2030”. Pour sa part, le conseiller scientifique d’une entreprise américaine membre du CCC, Mohammed Cherkaoui, a indiqué que le Maroc accueillera “la plus grande ferme d’hydrogène et d’ammoniac verts à l’échelle mondiale et dont la production sera réservée exclusivement à l’exportation vers l’Europe”.
“HEVO Ammoniac Maroc” regroupe plusieurs briques technologiques, à savoir le dessalement de l’eau, la concentration solaire, la production d’hydrogène et d’ammoniac, a précisé M. Cherkaoui. Ce projet, poursuit-il, permettra de stimuler l’emploi, de promouvoir la création technologique et d’intégrer une chaîne de valeur regroupant des industriels et universités, à même de pérenniser ce projet et faire du Maroc un leader mondial dans ce secteur.
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