L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a annoncé le 21 avril l’ouverture de l’accès à l’énergie verte au profit de ses clients de la moyenne tension (MT).

“L’ONEE qui joue un rôle central dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale visant une transition vers un modèle énergétique durable, sobre en carbone et compétitif, franchit une nouvelle étape en ouvrant l’accès à l’énergie verte à ses clients MT”.
L’Office confirme ainsi son rôle moteur dans le développement du marché des énergies renouvelables. Un rôle qu’il a pleinement assuré depuis la promulgation de la loi 13-09 sur les énergies renouvelables, en remplissant une double mission: celle de catalyseur pour les investisseurs souhaitant développer des projets de production d’énergies renouvelables, et celle de facilitateur pour les clients désireux de réduire leur empreinte carbone.

Et de poursuivre que ce début 2025 marque ainsi un jalon important, avec la fourniture des premiers kilowattheures verts aux clients MT.

En effet, près de 60 GWh d’électricité d’origine renouvelable viennent d’être commercialisés par des producteurs privés raccordés au réseau de transport national de l’ONEE au bénéfice de plusieurs clients MT de l’Office.

Il s’agit notamment de TANGER MED UTILITIE au niveau de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de SAINT GOBAIN à la zone franche de Kénitra dans la Région Rabat-Salé-Kénitra et de MANAGEM avec deux sites de consommation à Ouarzazate dans la Région Drâa-Tafilalet.
Cette fourniture témoigne de l’engagement constant de l’ONEE à assurer l’accompagnement de l’ensemble de ses clients, Très Haute Tension (THT), Haute Tension (HT) et désormais MT, en vue de leur ouvrir l’accès aux énergies renouvelables.

Depuis la promulgation de la loi 13-09 et l’ouverture du marché pour l’énergie propre, les clients THT et HT ont déjà bénéficié d’un volume cumulé de plus de 21,2 TWh d’électricité verte.
En effet, plus d’une trentaine de clients THT-HT, industriels pour la majorité, s’approvisionnent de cette énergie renouvelable dans le cadre de la loi 13-09, avec plus d’une centaine de sites de consommation.

Pour garantir la qualité et la continuité de fourniture de l’énergie électrique pour l’ensemble des utilisateurs du système électrique tout en favorisant une pénétration massive des énergies renouvelables dans le mix électrique national, l’ONEE déploie d’importants programmes de développement de moyens de flexibilité et de solutions de stockage d’électricité répondant aux défis posés par l’intermittence de ces sources.

Un vaste programme d’extension et de renforcement du réseau de transport est également en cours par l’ONEE, avec une multiplication par cinq des investissements annuels prévus à l’horizon 2030.

En rendant possible l’accès à une électricité propre et compétitive pour les clients MT, l’ONEE contribue activement à une transition énergétique plus équitable, plus inclusive et résolument tournée vers l’avenir.

Cette nouvelle étape renforce également l’attractivité du tissu économique national, en offrant aux entreprises la possibilité d’améliorer leur bilan carbone tout en maîtrisant leurs coûts.




Fort de sa stratégie de co-développement, le Maroc s’affirme aujourd’hui en tant que hub continental en matière de transition énergétique, en particulier pour l’Afrique francophone, a affirmé la présidente de Schneider Electric pour l’Afrique francophone, Diarétou Madina Gaye Dieng.

“Les acteurs comme Schneider Electric œuvrent à renforcer le positionnement du Royaume, à travers des solutions de digitalisation avancées, mais aussi des partenariats locaux et régionaux”, a souligné Mme Gaye Dieng dans une interview accordée à la MAP en marge de la 3e édition du GITEX Africa qui s’est tenue à Marrakech.

Présent au Maroc depuis plus de 60 ans, Schneider Electric a fait du Royaume sa base pour piloter ses activités à travers l’ensemble du continent africain, notamment en matière d’électrification et de digitalisation, deux leviers majeurs de la transition énergétique.

Selon Mme Gaye Dieng, il est désormais possible de monitorer en temps réel l’ensemble des systèmes électriques grâce aux technologies numériques enrichies par l’intelligence artificielle.
“Cette capacité de surveillance permet non seulement d’optimiser la gestion énergétique, mais aussi de générer des économies substantielles, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre”.

Elle a, dans le même contexte, souligné que le Maroc, engagé dans une stratégie ambitieuse en matière de développement durable, bénéficie de cet accompagnement technologique à double volet, soit des solutions matérielles d’électrification via les énergies renouvelables, et une couche logicielle permettant une gestion intelligente et efficiente de l’énergie.

“C’est précisément dans cette logique que s’inscrit notre participation au GITEX Africa, le but étant d’accompagner les entreprises marocaines dans leur transition énergétique au service des objectifs du Royaume”.



L’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) a dévoilé, le 25 avril à Meknès à l’occasion du 17ème Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), les résultats de ses projets de recherche et développement (R&D), en partenariat avec les universités, les centres de recherche et les entreprises nationales et internationales.

Il s’agit de résultats concrets de quatre projets phares (CLIMSOL, SSH, Agriculture 2.0 et CR-SEAPI), incarnant l’engagement d’IRESEN en faveur d’une agriculture marocaine innovante, durable et résiliente face aux défis climatiques, énergétiques et environnementaux.
Développé en partenariat avec la Faculté des Sciences et Techniques de Tanger, la plateforme de recherche Green Energy Park (GEP), Benguerir, et la société d’élevage de volaille Jamal Aouam, le projet CLIMSOL, qui est financé à hauteur de 2.413.238,15 dirhams, a permis de concevoir un système pilote de climatisation et rafraîchissement solaire pour les élevages avicoles, réduisant drastiquement la mortalité liée aux vagues de chaleur.

Ce projet a été couronné par une production scientifique consistante, composée de sept articles scientifiques publiés dans des journaux de rangs Q1 et Q2, de quatre communications orales et de trois brevets d’invention, et deux thèses doctorales encadrées.
Pour ce qui est du projet SSH, développé en partenariat avec la Faculté des Sciences et Techniques de Marrakech et la société Cadaval, il est financé à hauteur de 1.980.764,2 dirhams et propose une solution locale et durable de séchage agroalimentaire. Le pilote développé permet de préserver les qualités organoleptiques des produits grâce à un chauffage indirect.

Les résultats du projet ont été couronnés par une production scientifique consistante composée de 22 publications, 49 communications scientifiques, 4 thèses doctorales encadrées et 1 brevet.

Quant au projet Agriculture 2.0, développé en collaboration avec la Fondation MAScIR, GEP, Les Domaines Agricoles, Instituto Tecnológico de Canarias, littoral, il est financé à hauteur de 2.098.729,38 dirhams et combine capteurs, IoT et énergie solaire pour une agriculture connectée.
Le projet a également bénéficié de la contribution essentielle des partenaires espagnols, notamment l’Instituto Tecnológico de Canarias S.A. et Elittoral S.L.N.E. Leur expertise a permis d’évaluer et de valider les performances du système hyperspectral embarqué sur drone, tout en contribuant à l’ajustement d’algorithmes de prévision adaptés à l’agriculture intelligente

Concernant le projet CR-SEAPI, développé en collaboration avec le Centre National de l’Énergie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), la Faculté des Sciences et Techniques de Mohammedia (FSTM) et la plateforme de recherche Green Energy Park (GEP), Benguerir et la société ARAMOBILE, il est financé à hauteur de 1.553.548,69 dirhams et intègre des technologies avancées pour une serre intelligente, connectée et économe en ressources.

Ce projet a abouti à une production scientifique solide et significative, avec trois articles scientifiques publiés dans des journaux de rangs Q1 et Q3 (ex: International Solar Energy Society (ISES), un brevet d’innovation en cours d’enregistrement, huit communications orales et l’organisation d’un workshop sur l’agriculture intelligente.<

“Ces projets sont la preuve tangible que la recherche appliquée, lorsqu’elle est bien ancrée dans les besoins du terrain et portée par des synergies entre universités, industriels et centres de recherche, peut transformer les défis agricoles en opportunités. À IRESEN, nous croyons fermement en une innovation accessible, durable et au service du monde rural”, a dit Samir Rachidi, Directeur Général d’IRESEN.

L’ensemble de ces projets représente plus de 32 publications scientifiques, plus de 60 communications orales, 6 thèses doctorales encadrées, et 3 brevets d’innovation technologique enregistrés et deux brevets déposés.

Avec un budget global mobilisé de plus de 8 millions de dirhams, ces résultats illustrent le rôle structurant d’IRESEN dans la construction d’un écosystème national de l’innovation autour du nexus eau-énergie-agriculture, fondé sur la recherche, la collaboration et le transfert technologique.





L’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) œuvre à renforcer la sobriété énergétique dans un contexte de numérisation croissante, tout en multipliant les initiatives régionales pour appuyer la transition énergétique du Royaume, a affirmé, le 21 avril à Marrakech, le directeur général de l’Agence, Mohamed Benyahia.

Benyahia a rappelé que l’AMEE s’appuie sur un arsenal législatif et réglementaire pour promouvoir les bonnes pratiques, mais aussi sur des outils d’incitation, de formation et d’information, soulignant que “l’efficacité énergétique suppose à la fois des moyens techniques, financiers et un changement de comportement sociétal”.

Parmi les projets phares de l’Agence figure la mise en place de plans régionaux d’efficacité énergétique et de décarbonation avec les 12 régions du Royaume. Ces plans visent à doter les collectivités d’outils de planification pour une consommation plus rationnelle de l’énergie, conformément à leurs compétences prévues par la loi organique. Un système national d’information et de suivi des indicateurs de performance énergétique est également en cours de déploiement.

Par ailleurs, M. Benyahia a fait état de la réhabilitation du centre de formation de l’AMEE à Marrakech, destiné à accueillir des formations qualifiantes pour divers acteurs économiques, ainsi que du renforcement des capacités techniques et matérielles du laboratoire de l’Agence, spécialisé dans la labellisation d’équipements solaires et photovoltaïques.

Concernant l’impact du numérique, le responsable a alerté sur la forte consommation énergétique induite par les usages digitaux, notamment les data centers, le streaming ou l’envoi de courriels avec pièces jointes. “Un simple e-mail émet 4 grammes de CO2, une pièce jointe accroît ce chiffre à 35 grammes”, a-t-il averti, insistant sur l’importance d’une sobriété numérique.

Dans ce sens, l’AMEE mène, en marge du Gitex, une campagne de sensibilisation sur les effets environnementaux du numérique. Le développement du digital requiert une alimentation énergétique continue, parfois carbonée, et des dispositifs de refroidissement intensifs, a expliqué M. Benyahia, appelant à innover pour réduire l’empreinte écologique de ces technologies.



La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en exergue, le 25 avril à Londres, la vision novatrice du Maroc en matière de sécurité énergétique, insistant sur l’impératif d’une intégration régionale et continentale pour faire face aux défis futurs.

Dans une interview à la MAP en marge de sa participation au sommet international sur l’avenir de la sécurité énergétique, organisé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le gouvernement britannique, Mme Benali a souligné que « la sécurité énergétique ne peut se faire sans une vraie intégration régionale et continentale ».
Ce sommet, qui a réuni pendant deux jours plus de 120 hauts responsables venus de plus de 60 pays, incarne, selon elle, un rendez-vous de « première importance », traduisant une prise de conscience croissante à l’échelle mondiale que « la prospérité et la stabilité sont indissociables de la sécurité énergétique ».
Dans ce contexte, elle a mis en avant le rôle du Royaume dans la redéfinition de la sécurité énergétique, désormais élargie à la sécurisation des actifs de production et de demande, et non plus uniquement des molécules ou des électrons.

« Nous avons pu mettre en place une stratégie ambitieuse qui porte ses fruits », a-t-elle déclaré, citant notamment l’accès anticipé au marché international du GNL, la signature de contrats de gaz avant l’investissement dans les infrastructures et des projets structurants tels que le gazoduc Nigéria-Maroc.
Cette approche se reflète pleinement dans la stratégie énergétique nationale, lancée en 2009 sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, articulée autour de trois piliers fondamentaux : les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’intégration régionale.
De plus, elle a souligné que « le pipeline demeure aujourd’hui le mode de transport de molécules le plus économique, qu’il s’agisse de gaz naturel ou d’hydrogène ». À cet égard, elle a indiqué que le Maroc, fort de ses infrastructures et de sa situation géographique, est actuellement le seul pays en mesure de relier l’Afrique à l’Europe de manière compétitive.

Le Maroc est le seul pays interconnecté à la fois à l’Europe et à l’Afrique, a argué Mme Benali, notant que cette position géostratégique unique en fait un corridor énergétique incontournable, parmi les cinq plus grands au monde en matière de chaînes de valeur.
En ce qui concerne le renforcement des synergies énergétiques à travers des partenariats multilatéraux et bilatéraux, Mme Benali a insisté sur l’importance de nouveaux types de coopération axés sur la connectivité gazière et électrique dans le but de rendre l’énergie plus abordable pour les citoyens et les entreprises, tout en préparant l’intégration de nouvelles sources telles que l’hydrogène vert et l’ammoniaque.

Enfin, la ministre a souligné l’importance de stratégies énergétiques flexibles, agiles et capables d’intégrer rapidement les innovations technologiques, évoquant, dans ce sens, le programme d’action pour la période 2024-2026 signé avec l’AIE, qui permet au Maroc de développer une nouvelle génération de planification énergétique adaptée à la multiplication des investissements dans les énergies renouvelables et les réseaux électriques.

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a mis en exergue, le 25 avril à Londres, la vision Royale pour atteindre la souveraineté énergétique, tout en réaffirmant l’engagement fort du Royaume du Maroc en faveur de la restructuration du système énergétique à l’échelle internationale.

Intervenant lors de la session ministérielle du sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique, qui se tient dans la capitale britannique, Mme Benali a souligné que l’état actuel des infrastructures mondiales exige des transformations radicales, insistant sur le rôle central du Maroc dans l’émergence d’un nouveau paradigme de sécurité énergétique, fondé sur le renforcement des investissements et la modernisation des réseaux.

Elle a rappelé le discours adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la 28e Conférence des Parties (COP28) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, dans lequel le Souverain a appelé à sortir de la logique des petits pas, soulignant que les Hautes Orientations Royales constituent un levier essentiel pour accélérer la transition énergétique globale.

Bien que pays à revenu intermédiaire, le Maroc gère d’importantes responsabilités, tirant parti de ses liens culturels, logistiques et énergétiques avec l’Europe et l’Atlantique, a-t-elle ajouté, précisant que l’année 2025 représentait une échéance cruciale pour marquer un saut qualitatif dans la politique d’investissement du Royaume, avec l’ambition de quadrupler les investissements annuels dans les énergies renouvelables, et de les quintupler dans les infrastructures du réseau électrique.

La vision Royale en matière de sécurité énergétique ne se limite pas à l’approvisionnement en molécules et électrons, mais vise une restructuration complète de l’écosystème énergétique, englobant le renforcement des partenariats stratégiques, la sécurisation des actifs énergétiques, le développement des chaînes de valeur, la mise en place des fondements d’une justice énergétique et sociale, la réalisation du développement durable, ainsi que l’adoption de modèles intelligents et participatifs de gestion des réseaux, a-t-elle détaillé.
L’intégration régionale constitue un pilier fondamental de la stratégie énergétique du Royaume, a souligné Mme Benali, rappelant, à cet effet, que le Maroc a lancé un appel d’offres d’envergure d’une valeur de 6 milliards de dollars, portant sur le développement des infrastructures gazières et la connexion au gazoduc Afrique-Atlantique, un projet qui facilitera le transport des molécules et de l’hydrogène vert entre l’Afrique et l’Europe, tout en appuyant les projets de transition énergétique à l’échelle régionale et internationale.

La ministre a, d’autre part, appelé à une refonte des institutions financières multilatérales, avec la mise en place d’un cadre financier international plus intégré et plus souple, à même de soutenir les projets liés à la sécurité énergétique, d’assurer la convergence des politiques internationales, et de favoriser l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) et du bien-être social.

Le sommet sur l’avenir de la sécurité énergétique organisé par l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), en collaboration avec le gouvernement du Royaume-Uni, a été coprésidé par le directeur exécutif de l’AIE, Fatih Birol, et le Secrétaire britannique à l’énergie, Ed Miliband. Le conclave a connu la participation de délégations internationales de haut niveau, représentant les principaux acteurs de la transition énergétique et de la sécurité énergétique mondiale.



La 16e Conférence de l’Energie a été tenue, le 23 avril à MASEN Center Ouarzazate, sous le thème « Énergies: Pilier stratégique de la sécurité hydrique et du développement durable », avec la France comme pays invité d’honneur.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet évènement majeur est organisé, sous l’égide du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, par la Fédération de l’Énergie en partenariat avec l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) et l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).

Rehaussé par la présence notamment du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch et de l’envoyé spécial du Président de la République française pour le corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe, Gérard Mestrallet, cet événement phare réunit un aréopage de responsables gouvernementaux marocains et étrangers, d’industriels, de décideurs, d’acteurs institutionnels, d’experts et de chercheurs.

Ce conclave a débattu de thématiques d’actualité notamment “le renforcement des capacités d’intégration des énergies renouvelables pour une industrie décarbonée”, ” le dessalement durable, pilier de la souveraineté hydrique” et ” la valorisation des énergies renouvelables à travers les applicatifs propres et bas carbone”.

Les trois panels thématiques au menu de cette Conférence ont permis également d’échanger autour des expériences maroco-françaises en matière d’énergies renouvelables et de transition énergétique, à la lumière des dernières évolutions au niveau national et international du secteur de l’énergie et du développement durable.

Cette Conférence qui intervient dans le contexte des accords de coopération dans le domaine énergétique, signés par le Maroc et la France lors de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron effectuée dans le Royaume en octobre dernier se veut aussi un espace de réflexion et de coopération autour des perspectives, des opportunités et des défis inhérents au développement durable et à la gestion de la transition verte.

En octobre 2024, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et S.E.M Emmanuel Macron, Président de la République française, avaient signé à Rabat, la Déclaration relative au “Partenariat d’exception renforcé” entre le Royaume du Maroc et la République française, en vue de permettre aux deux pays de mieux répondre à l’ensemble des défis auxquels tous deux sont confrontés, en mobilisant tous les secteurs pertinents de la coopération bilatérale, régionale et internationale.

 

Dans un contexte international marqué par la surconsommation et le gaspillage de masse, la planète fait face à un défi de taille : transformer la problématique des déchets en un levier de développement économique et social respectueux de l’environnement.

Avec une croissance démographique rapide et une urbanisation galopante, la production de déchets a considérablement augmenté ces dernières années, engendrant des défis majeurs, notamment en matière de collecte, de traitement et de recyclage.

Selon le rapport “Global Waste Management Outlook 2024”, publié par le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE), la production mondiale de déchets solides municipaux devrait passer de 2,1 milliards de tonnes en 2023 à 3,8 milliards de tonnes d’ici 2050.

Cette augmentation considérable entraînera une flambée des coûts de gestion des déchets, qui pourraient atteindre 640,3 milliards de dollars d’ici 2050, contre 361 milliards en 2020, si aucune mesure corrective n’est adoptée.

Face à cette situation alarmante, la Journée internationale du zéro déchet, qui coïncide avec le 30 mars, constitue une occasion idoine pour sensibiliser sur l’importance de repenser notre modèle de consommation et jeter la lumière sur les nouvelles stratégies de gestion des déchets et les solutions innovantes en matière de recyclage.

“Nous devons agir pour éviter le scénario du pire”, alerte la directrice du PNUE, Inger Andersen, mettant en avant le rôle clé des acteurs publics et privés dans la réduction drastique des détritus en investissant davantage dans l’économie circulaire.

En effet, la mise en place d’une économie circulaire, où les déchets sont revalorisés plutôt que jetés, représente une opportunité pour tous les pays afin de contribuer aux objectifs de durabilité, tout en stimulant l’innovation et la création d’emplois.

Dans ce sillage, l’ONU insiste sur l’importance d’adopter de meilleurs modes de traitement des déchets en vue de limiter les coûts nets annuels à 270,2 milliards de dollars d’ici 2050, voire générer un gain net de 108,5 milliards de dollars par an. Conscient des enjeux majeurs liés à l’assainissement solide, le Maroc a placé depuis plusieurs années la valorisation et le recyclage des déchets au centre de ses politiques publiques, avec l’ambition de réduire la pression sur les ressources naturelles et atténuer les effets néfastes de la pollution sur la santé et l’environnement.

Ainsi, des initiatives telles que le Programme national de gestion des déchets ménagers (PNDM), ont permis de concrétiser de nombreux objectifs, notamment l’augmentation du taux de collecte des déchets ménagers et assimilés à 96%, contre seulement 44% en 2008.

Dans le cadre de ce programme, il a été également procédé à la mise en place de centres d’enfouissement et de valorisation (CEV), à la réhabilitation ou la fermeture de décharges sauvages, ainsi qu’à la modernisation du secteur des déchets à travers la professionnalisation du secteur.

De même, un protocole sur la valorisation des déchets ménagers a été signé récemment par les ministères de l’Intérieur, de la Transition énergétique et du Développement durable, de l’Industrie et du Commerce, et de l’Économie et des Finances, visant à porter le taux de valorisation à 25% à l’horizon 2030 et à réduire de 45% la quantité de déchets enfouis.

Cet élan s’est également manifesté au niveau régional, notamment avec la signature, lors des dernières Assises nationales sur la régionalisation avancée, d’une convention-cadre d’un coût total de 27 milliards de dirhams, entre le gouvernement et les douze Conseils régionaux, relative à la gestion du secteur des déchets ménagers et assimilés sur la période 2025-2034.
Pour accompagner cette dynamique vertueuse enclenchée par le Royaume, la Banque mondiale a approuvé en 2024 le Programme d’appui à la gestion des déchets ménagers et assimilés (GDMA), d’un montant de 250 millions de dollars.

Toutefois, aussi ambitieux soient les investissements et les politiques publiques déployés pour assurer une meilleure gestion des déchets, leur impact réel reste tributaire de l’engagement quotidien des citoyens, à travers l’adoption de gestes simples tels que le tri, la réduction des déchets et la réutilisation.

En repensant nos modes de consommation et en favorisant le recyclage et l’économie circulaire, nous pouvons limiter notre impact environnemental et construire un monde plus sain pour les générations futures.






La Banque africaine de l’énergie, une initiative collaborative entre l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), a été officiellement lancée le 9 avril au Cap  à l’occasion de la Semaine de l’Association des raffineurs et distributeurs africains (ARDA 2025).

La banque est destinée au financement de projets énergétiques dans l’ensemble des chaînes de valeur amont, intermédiaire et aval. Elle proposera également des services clés en matière de conseil, de marchés de capitaux, de gestion des risques et de monétisation d’actifs.
La Banque africaine de l’énergie se positionne désormais pour relever les défis majeurs en matière de financement, de technologie et de fiabilité du marché, afin d’accélérer le développement du secteur pétrolier et gazier en Afrique.

Dotée d’un capital initial de 5 milliards de dollars, la banque a alloué 1,5 milliard de dollars aux pays membres de l’APPO. Elle financera principalement des projets pétroliers et gaziers et gérera les risques.

S’exprimant à l’occasion du lancement, le Secrétaire général de l’Organisation des producteurs africains de pétrole, Omar Farouk Ibrahim, a souligné l’importance de la création de la banque pour répondre aux besoins énergétiques du continent. “Nous ne devons pas nous reposer et attendre que d’autres pays développent nos propres projets”, a-t-il déclaré, ajoutant que l’organisation se doit de relever trois défis spécifiques pour le continent africain : le financement, la technologie et les marchés fiables.

Les raffineurs et distributeurs africains se sont réjouis de cette nouvelle banque, notant que sa matérialisation va indéniablement booster le financement et le développement des projets et infrastructures énergétiques dans les différentes régions de l’Afrique.

Il s’agit d’un des projets les plus innovants visant à répondre aux défis de l’industrie pétrolière et gazière dans le continent, ont-ils déclaré, notant que la banque contribuera immanquablement à assurer la sécurité énergétique et le développement durable des pays africains.
La banque africaine de l’énergie, qui entamera ses activités en juin 2025, devrait ainsi permettre aux pays africains d’éviter la dépendance aux bailleurs de fonds en matière de financement de la production pétrolière et gazière, de financer des projets de développement, mais aussi d’amorcer la transition énergétique en douceur. Elle constitue également un signal fort de la prise en main de l’industrie pétrolière et gazière continentale par les Africains.

Il a également exprimé sa satisfaction quant à la volonté partagée d’établir une coopération concrète, durable et bénéfique.

Par ailleurs, les membres de la délégation française ont présenté une offre diversifiée de formations couvrant plusieurs volets : programmes de radioprotection, formations de formateurs, cours en ligne, et parcours universitaires.

Les deux parties ont exprimé leur engagement à approfondir cette collaboration, en définissant des modalités de mise en œuvre de projets conjoints visant à renforcer les compétences dans les domaines nucléaire et radiologique.



Les raffineurs et distributeurs africains ont été en conclave, du 7 au 11 avril au Cap en Afrique du Sud avec pour objectif de définir un programme pour répondre aux besoins énergétiques urgents de l’Afrique et parvenir à la sécurité énergétique à long terme.

La Semaine de l’Association des raffineurs et distributeurs africains (ARDA 2025), l’événement de premier plan pour l’industrie pétrolière africaine en aval, se tient cette année sous le thème «L’Afrique d’abord : assurer notre avenir énergétique». 

L’événement reflète le besoin croissant d’unir les décideurs politiques, les chefs de file de l’industrie et les experts en énergie pour partager les meilleures pratiques, promouvoir la collaboration et attirer les investissements vitaux nécessaires pour fournir des solutions durables pour le continent.

Intervenant à cette occasion, le Secrétaire exécutif de l’ARDA, Anibor Kragha, a indiqué que le programme de cette année s’aligne sur des objectifs plus larges de croissance économique, de création d’emplois et d’accessibilité à l’énergie à travers l’Afrique.

«Notre Forum d’investissement présentera de nouvelles opportunités de projets, offrant aux délégués la possibilité d’explorer et potentiellement de s’associer à des projets énergétiques émergents qui stimuleront l’investissement et l’innovation à travers l’Afrique».

Kragha a ainsi exprimé l’engagement de l’ARDA à assurer une transition énergétique juste et équitable pour l’Afrique, tout en renforçant la sécurité énergétique sur tout le continent.

De son côté, le président de l’Association, Mustapha Abdul-Hamid, a souligné que l’Afrique représente 16 % de la population mondiale, mais elle est confrontée à de graves problèmes d’accès à l’énergie, avec plus de 600 millions de personnes vivant sans électricité. Compte tenu de la croissance démographique du continent et de l’industrialisation qui l’accompagne, la demande énergétique de l’Afrique est vouée à une augmentation spectaculaire.
Pour relever ce défi, M. Abdul-Hamid a souligné la nécessité de répondre aux demandes énergétiques immédiates de l’Afrique par le biais de réformes réglementaires, d’un développement plus rapide des infrastructures locales et d’investissements dans le capital humain.

«Ces actions sont tout aussi importantes pour réduire notre dépendance aux importations de combustibles et soutenir le développement durable du continent», a-t-il soutenu, notant que dans un monde de plus en plus incertain, il est impératif que nos efforts se concentrent non seulement sur la sortie de millions de personnes de la précarité énergétique à court terme, mais aussi sur la garantie de la sécurité énergétique à long terme de l’Afrique.

Le rassemblement a prévu plusieurs panels de discussion portant, notamment, sur «Les tendances du marché mondial et les impacts potentiels», «Les évolutions du marché aval en Afrique», «Les carburants de transition : Répondre à la demande énergétique future de l’Afrique» et «GPL pour une cuisson propre : La meilleure option à court terme de l’Afrique pour réduire les émissions de carbone».

Les panélistes one examiné aussi des sujets portant sur «Le défi des infrastructures en Afrique : investissements essentiels pour répondre à la demande énergétique future», «Les technologies de demain et d’aujourd’hui : exploration des technologies indispensables immédiates pour le secteur aval en Afrique», «L’évolution des opérations de détail en Afrique» et «Investir dans le capital humain : Autonomiser la prochaine génération de leaders de l’industrie».

Fondée en 2006, ARDA est une plateforme visant à améliorer l’interaction entre les raffineurs, les opérateurs africains de la chaîne de stockage, de transport et de distribution, ainsi que les sociétés internationales de marketing, de négoce, d’ingénierie et de services financiers.