La production du secteur de l’énergie électrique s’est renforcée de 7,5% à fin septembre 2018, après une hausse de 2,3% une année auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Ce dynamisme découle notamment de la hausse de la production privée de 7,2%, de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 relative aux énergies renouvelables de 67,5% et de celle de l’ONEE de 4,4%, explique la DEPF dans une note de conjoncture publiée jeudi.

Pour ce qui est de la consommation de l’énergie électrique, le retrait des ventes de l’énergie électrique s’est atténué au terme des neuf premiers mois de 2018 à -1,5%, au lieu de -2,6% un mois plus tôt et après une hausse de 4,1% à fin septembre 2017, fait remarquer la DEPF, notant que cette évolution provient de la baisse des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension de 2,1% et une quasi-stagnation de celles de basse tension (+0,3%).

Durant le mois de septembre 2018, la consommation de l’énergie électrique a enregistré une dynamique favorable (+6,9%), en relation, principalement, avec la bonne performance des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension (+9,7%), précise la même source.

Dans ces conditions, le solde des échanges de l’énergie électrique avec l’Algérie et l’Espagne (importations-exportations), s’est réduit de 35,1% à fin septembre 2018, résultant du recul du volume de l’énergie importée de 33,5% et de la hausse de celle exportée de 28,8%, dans un contexte d’une légère hausse de l’énergie nette appelée de 0,6%, contre une hausse de 4,8% à fin septembre 2017, relève la DEPF.

Aziz Rabbah intervenant à l’ouverture de la 14-ème conférence de l’énergie

Le Maroc est appelé à consolider davantage le partenariat énergétique régional pour sécuriser son marché national dans un contexte mondial fluctuant, a souligné, le 19 novembre à Skhirat, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.
Intervenant à l’ouverture de la 14e conférence de l’énergie, placée sous le thème « Transition énergétique : quelle géostratégie régionale à l’horizon 2050? », M. Rabbah a affirmé que l’énergie est placée, plus que jamais, au centre des préoccupations de la communauté internationale, pour une transition vers les énergies vertes.
La stratégie du Maroc en la matière, a dit le ministre, vise à satisfaire la demande nationale en énergie, à protéger les consommateurs et à rentabiliser les investissements engagés dans ce domaine, notant que le partenariat régional renforcera le pouvoir de négociation du Royaume pour un meilleur approvisionnement.
La mise en œuvre de véritables partenariats implique un engagement encore plus fort du secteur privé et de l’ensemble des acteurs concernés, tant au niveau de l’innovation technologique, du transfert du savoir-faire, du renforcement des compétences ou de l’intégration industrielle, tout en tirant profit des opportunités de synergies et d’effet d’échelle, a-t-il soutenu.
De son côté, le président de la Fédération de l’énergie, Mohamed Rachid Idrissi Kaitouni a fait savoir que la transition énergétique nationale, lancée en 2009, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, a connu une importante accélération.
M. Idrissi Kaitouni a affirmé qu’à la veille de la COP 24, le Maroc poursuit son rôle actif pour accélérer l’intégration des marchés régionaux, notant que le Royaume œuvre pour la promotion de la politique Sud/Sud et le renforcement de ses interconnexions électriques avec les voisins.
Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Salaheddine Mezouar a mis en exergue l’expérience du Maroc dans la gestion de la transition énergétique, soulignant la pertinence de cette politique face à une facture énergétique qui pèse lourdement sur les finances publiques.
Concernant les entreprises nationales, M. Mezouar s’est réjoui de l’implication du secteur privé dans la transition énergétique et de l’orientation de plusieurs groupes vers les énergies renouvelables, rappelant que ce secteur présente de multiples opportunités d’investissement à saisir.
Intervenant par la même occasion, le secrétaire d’État à l’énergie du Portugal, João Galamba a fait savoir que la transition énergétique constitue une opportunité pour concevoir à nouveau le modèle de développement économique, appelant dans ce sens à un effort collectif impliquant toutes les parties prenantes dans ce chantier.
Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’Union pour la Méditerranée, Jorge Borrego s’est félicité du modèle marocain dans le domaine des énergies renouvelables et des projets de l’énergie solaire et éolienne, appelant à une réglementation plus favorable au développement durable dans les pays de la Méditerranée.
Organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, par la Fédération de l’énergie, en partenariat avec l’Union pour la Méditerranée et l’appui du ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, avec le Portugal comme pays invité, cette conférence a porté sur l’évolution de la transition énergétique et son intégration dans le cadre géostratégique régional.
Cette édition, a été marquée par des panels sur la transition énergétique, l’intégration des énergies renouvelables dans les systèmes et les marchés électriques régionaux et l’efficacité énergétique, a vu la signature d’une convention entre la Fédération de l’énergie et le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, portant sur l’accompagnement de l’Observatoire marocain de l’énergie.

L’Agence Marocaine de l’Energie Durable (MASEN) est un partenaire de choix pour la Banque africaine de développement (BAD) grâce à son expérience, son expertise et sa position de référence en Afrique en matière de développement des énergies renouvelables, a indiqué à Johannesburg, la représentante résidente de la BAD au Maroc, Leila Farah Mokaddem.

MASEN et la BAD de par son rôle clé dans le montage de projets énergétiques et sa détermination à soutenir financièrement les pays africains à mettre en œuvre des actions visant à réduire leurs émissions carbones, et à répondre à leurs besoins énergétiques, ont convenu d’explorer la possibilité de travailler en partenariat afin d’accroître le développement des énergies renouvelables à l’échelle africaine.

La Lettre d’Intention, signée le 7 novembre à Johannesburg entre MASEN et la BAD dans le cadre du Forum africain sur l’investissement, poursuit Mme Mokaddem, fait suite à une longue coopération bilatérale entre les deux institutions et qui porte notamment sur le renforcement de l’intégration continentale, surtout en termes de transfert technologique et de savoir-faire, le développement des mécanismes permettant le renforcement des capacités, en particulier le montage de projets bancables répondant aux critères de financement des bailleurs de fonds et l’élaboration d’un nouveau modèle de coopération Sud-Sud dans le secteur des énergies renouvelables.

La Lettre d’Intention vise à appuyer les pays africains, en particulier ceux de la région du Sahel ciblés par l’initiative «Desert to Power», en matière de développement des technologies d’énergies renouvelables, explique-t-elle.

Le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la BAD, qui dure depuis près d’un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de plus de 10 milliards de dollars.

Le président du directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Mustapha Bakkoury, a mis en exergue, le 7 novembre à Johannesburg, l’expérience marocaine réussie en matière de développement des énergies renouvelables.

S’exprimant lors d’un panel, axé sur la dynamique de transformation en Afrique, organisé dans le cadre du Forum africain sur l’investissement (7-9 novembre), M. Bakkoury a souligné que le Royaume s’est doté d’une stratégie intégrée sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI faisant du développement industriel et territorial et de la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique des axes complémentaires pour la promotion des énergies renouvelables.

M. Bakkoury a évoqué les opportunités offertes dans ce secteur prometteur qui permet de généraliser l’accès à l’électricité à des prix abordables. Il a noté que l’Afrique, qui connait une croissance démographique significative, enregistre de grands besoins structurels liés à l’accès à l’électricité, d’où la nécessité de donner corps à des projets novateurs en la matière.

Il a, dans ce sens, évoqué la station solaire Noor Ouarzazate, un projet grandiose piloté par MASEN qui se veut le plus grand complexe énergétique au monde avec ses quatre centrales solaires multi-technologiques, développées dans le respect total des normes internationales, tant au niveau technologique qu’environnemental.

Au Maroc, le recours aux énergies renouvelables est un choix pertinent qui met les ménages au cœur des préoccupations et permet d’accompagner le développement économique accéléré que connait le Royaume, a-t-il dit.

Le président du directoire de MASEN a appelé les différents acteurs africains à œuvrer de concert pour promouvoir le développement et assurer le progrès du continent, mettant l’accent sur l’importance qu’accorde le Maroc à la coopération africaine.

M. Bakkoury a rappelé que le Maroc est entré depuis 2010 en partenariat avec le Banque africaine de développement (BAD) et d’autres bailleurs de fonds, une démarche qui a permis à Noor Ouarzazate de voir le jour avec des coûts très compétitifs.

Le Maroc, qui a mis en place des objectifs de développement selon des calendriers bien définis, est constamment disposé à partager son expérience avec l’ensemble des pays africains, ayant affiché un grand intérêt pour s’inspirer de l’expérience marocaine en matière d’énergies renouvelables, a ajouté M. Bakkoury.

Le Forum africain sur l’investissement se veut une plate-forme pour mobiliser l’investissement novateur. Le conclave est marqué par la participation d’acteurs institutionnels, des fonds de pension, des fonds souverains, des investisseurs privés et des sociétés de capital-investissement, qui tenteront de mobiliser des capitaux à même de faciliter la transformation économique en Afrique. 

 

La société marocaine Nareva et l’opérateur mondial des énergies renouvelables Enel Green Power ont annoncé le closing financier et le démarrage des travaux de construction, à Midelt, du premier parc éolien du Projet éolien intégré 850 MW.

La construction de ce nouveau parc, dont la capacité est de 180 MW, s’étalera sur 24 mois, a indiqué le consortium Nareva – Enel Green Power (EGP), qui détient conjointement, avec l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), la société Midelt Wind Farm SA et qui a été déclaré adjudicataire du Projet à l’issue d’un processus d’appel d’offres international lancé par l’Office.

Une partie substantielle des composantes principales du projet, dont notamment les pales et les tours, sera fabriquée au Maroc avec le concours de l’équipementier Siemens Gamesa, turbinier exclusif du consortium, a précisé le consortium dans un communiqué. 

Dès sa mise en service, l’électricité générée par la ferme éolienne de Midelt sera vendue à l’ONEE dans le cadre d’un contrat d’achat et de fourniture d’électricité, sur une durée de 20 ans, relève le communiqué, ajoutant que la production électrique prévisionnelle de ce projet serait équivalente, à terme, à la consommation d’une ville de 500.000 habitants (équivalent d’une ville comme Agadir).

L’émission d’environ 400.000 tonnes de CO2 par an pourrait également être évitée grâce à ce projet, a noté la même source, faisant savoir que le montant global de l’investissement du parc éolien de Midelt s’élève à 2,5 milliards de dirhams et que son financement est assuré par les apports en capitaux propres des actionnaires et par un financement par emprunt apporté par l’ONEE. 

Le projet recourt à une structure de financement en partenariat public-privé innovante, d’après le Consortium qui a expliqué qu’en vue de couvrir les besoins de financement en dette du projet et d’optimiser le coût du kilowattheure associé, l’ONEE mobilise des financements concessionnels auprès de la Banque allemande de développement (KfW), de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) et de la Commission européenne avant de les rétrocéder à la société de projet Midelt Wind Farm. 

Dès le début de sa construction et tout au long de la période de son exploitation, le parc éolien de Midelt contribuera à la dynamique de développement économique et social du Royaume et particulièrement celle de la région de Midelt et ce, notamment en termes de création d’emplois et de recours aux prestations locales. 

Le groupement mené par Nareva, qui avait présenté l’offre la plus compétitive combinant à la fois le tarif le plus bas et le taux d’intégration industrielle le plus élevé, a indiqué que le développement des quatre autres sites du projet éolien intégré, en l’occurrence Tiskrad, Tanger, Jbel Lahdid et Boujdour, “se poursuivra selon le calendrier de développement convenu entre les partenaires”.

Le projet éolien intégré, dont l’investissement s’élève à près de 12 milliards de dirhams, marque un tournant décisif dans la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale visant la satisfaction de la demande croissante d’électricité, à des prix compétitifs et dans le respect des objectifs du développement durable du Royaume, conclut Nareva – EGP.

Cité dans le communiqué, le PDG de Nareva, Saïd El Hadi, a affirmé qu'”il s’agit d’un projet structurant qui permettra au Maroc de réaliser une belle avancée dans la mise en œuvre de sa stratégie énergétique nationale”.

Il s’est dit “fier d’accompagner les autorités publiques dans leur volonté d’accroître la part des énergies renouvelables à 52% des capacités électriques installées à l’horizon 2030.”

Pour sa part, le CEO d’Enel Green Power, Antonio Cammisecra, a souligné qu'”avec cette première étape importante que nous franchissons aujourd’hui, Enel Green Power soutiendra la demande croissante en énergie électrique du Maroc et contribuera ainsi dans l’atteinte d’objectif marocain de rehausser la part de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, comme annoncé dans la stratégie énergétique nationale du Royaume”.

“Nous apportons notre expertise et nos compétences de pointe et nous nous attendons à consolider notre présence dans le Royaume grâce à la construction et à la mise en œuvre de ce projet”, a-t-il ajouté.

Le parc éolien marocain Khalladi a été inscrit à la norme “International Renewable Energy Certificate Standard” (I-REC) par “Dubaï Carbon”, premier émetteur de certificats en matière d’énergie renouvelable.

Le Maroc est d’ores et déjà le leader au niveau arabe en matière d’énergies renouvelables avec 3,6 GW provenant de centrales électriques utilisant les énergies renouvelables et déjà injectés dans le réseau électrique, a indiqué le groupe saoudien ACWA Power, qui détient et exploite le parc éolien Khalladi.

Le Maroc développe par ailleurs 3,6 GW supplémentaires avec l’objectif d’atteindre 52% de la capacité de production d’électricité du Maroc à partir d’énergie renouvelables d’ici 2030, a ajouté ACWA Power dans un communiqué.

Cité par le communiqué, le président directeur-général d’ACWA Power, Paddy Padmanathan, a exprimé la fierté du groupe de contribuer à la durabilité du développement économique et social du Maroc en utilisant les nombreuses ressources du Royaume, “contribuant ainsi à réduire les importations d’énergie et à préserver durablement les devises étrangères”.

“Dubaï Carbon” est agréé comme principal émetteur et trésorier I-RECs des Emirats Arabes Unis, du Maroc, de la Jordanie et d’Arabie Saoudite, a noté la même source.

La première ombrière de recharge de véhicules électriques à l’énergie solaire est en phase d’installation à Rabat, indique l’Institut marocain de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN). 

Initié par l’IRESEN, ce projet découle d’un programme de recherche et de développement traitant de la mobilité durable que l’institut mène depuis plus de 4 ans, en vue de démontrer l’importance de cette infrastructure comme catalyseur pour le développement de la mobilité électrique au Maroc. 

Ce nouveau projet innovant, qui est en phase d’installation à Hay Ryad, vise l’alimentation des bornes de recharge pour véhicules et cyclomoteurs électriques à l’énergie solaire, indique la même source, précisant que l’énergie produite par cette ombrière photovoltaïque rechargera les véhicules électriques tout en alimentant le parking en énergie propre.

Ayant pour objectif d’expérimenter les recharges solaires et de faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans le paysage urbain, ce projet servira également à promouvoir des villes plus vertes et à identifier les modèles les plus pertinents pour le Maroc en fonction des usages et des besoins afin de développer de nouveaux produits et services propres.

Face à un parc automobile en pleine croissance, des zones urbaines en pleine extension et le coût des batteries qui baisse, les voitures électriques permettront de renouveler le parc automobile actuel tout en permettant d’éviter plus de 15 millions de tonnes équivalent CO2 par an.
En effet, l’infrastructure devra se développer de manière à consolider le réseau électrique et non pas le déstabiliser d’où la nécessité de développer de nouveaux modèles exploitants directement le potentiel solaire au Maroc.

Les consommateurs ont également besoin d’un réseau minimum en bornes de recharge lentes et rapides au niveau des villes et des autoroutes. 

Par ailleurs, l’IRESEN traite la problématique du transport vert au Maroc, à travers la réalisation de projets de recherche et de démonstration ainsi que le financement et l’accompagnement des universités et des industriels marocains. 

Dans ce cadre, l’Université Caddi Ayyad porte plusieurs projets phares, financés par l’IRESEN, notamment le développement de batteries marocaines lithium-ion utilisant les déchets de l’industrie du cobalt et la réalisation de triporteurs solaires, alors que l’Université Hassan II de Casablanca et l’entreprise Inter-Afrique ont développé un triporteur incluant un congélateur solaire.

L’Institut organise aussi depuis 2013 des compétitions de véhicules solaires afin de renforcer les capacités, tout en développant le premier réseau de bornes de recharges dans la ville verte de Benguerir incluant une flotte de voitures électriques utilisée par les associations de la ville.

Ce projet a permis de mener à bien plusieurs études sur les aspects techniques et socio-économiques de la mise en œuvre du transport durable dans les villes de demain ainsi que sur la dégradation des batteries des véhicules électriques dans les climats chauds et la gestion optimisée de l’énergie dans ces véhicules.

L’IRESEN s’est également allié à Schneider Electric, les Autoroutes du Maroc (ADM) et plusieurs distributeurs de carburant afin de doter les autoroutes marocaines des premières bornes de recharges reliant, dans un premier temps Tanger à Agadir. 

Cette infrastructure permet, en outre, de collecter les données sur l’utilisation et le mode de recharge afin de développer des modèles de recharge tout en promouvant la mobilité durable à l’échelle nationale.

L’Institut s’est allié aujourd’hui à l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) pour encourager l’utilisation des cyclomoteurs et des voitures électriques et développer de nouveaux modèles de gestion écologique des services urbains à travers la mise en place de plusieurs projets pilotes phares.

Connaître si la toiture d’un bâtiment est propice à l’installation de panneaux solaires et avoir, même, une estimation du productible électrique sera désormais possible au Maroc, grâce au Cadastre solaire, lancé à Benguerir, avant sa généralisation sur tout le territoire du Royaume à l’horizon fin 2019.

Développé par l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et le Green Energy Park de Benguerir, en collaboration avec le Laboratoire géoscience de la Faculté des sciences Ain Chock (Université Hassan II de Casablanca) et l’Agence urbaine de Kelaa des Sraghna, ce projet, le premier en son genre au niveau national et continental, permet d’avoir plusieurs informations sur le potentiel réel du photovoltaïque, notamment pour la basse tension et le secteur résidentiel et industriel.

Selon un communiqué de l’IRESEN, ce service sera mis à la disposition du grand public sous forme d’application en ligne (http://cadastresolaire.iresen.org/). Elle sera accessible à partir de lundi prochain, selon l’Institut.

La deuxième région en cours de traitement est la ville de Casablanca, dont le Cadastre solaire sera finalisé en décembre 2018, souligne le communiqué, ajoutant qu’elle sera suivie des villes de Marrakech et de Rabat, afin de couvrir tout le territoire à l’horizon fin 2019.

Dorénavant, les administrations publiques, les entreprises et les particuliers peuvent identifier, grâce à un simple code couleur, si leurs toitures sont propices à l’installation de panneaux solaires et avoir une estimation du productible électrique, relève la même source, notant qu’un module de recherche avancée permet également d’identifier les bâtiments à fort potentiel solaire.

Le Cadastre solaire est une cartographie des toitures de bâtiments potentiellement aptes à accueillir des installations photovoltaïques. Cette innovation basée sur les systèmes d’informations géographiques (SIG) est un outil interactif représentant le potentiel photovoltaïque, calculé à partir d’algorithmes, afin de simuler l’irradiation annuelle moyenne (KWh/m²/an) des toitures urbaines et rurales.

Cet algorithme prend en considération plusieurs facteurs, dont la localisation géographique, l’altitude de la zone d’étude, la pente et l’orientation du site et l’effet de l’ombrage des bâtiments et du relief.

L’IRESEN est un institut de recherche créé en 2011 par le ministère de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, et plusieurs acteurs clés du secteur énergétique au Maroc pour accompagner la stratégie énergétique nationale, en soutenant la recherche-développement appliquée dans le domaine de l’énergie solaire et des énergies nouvelles. 

Les travaux de la 6è conférence internationale sur la coopération sino-arabe en matière d’énergie se sont tenus, le 5 novembre au Caire, avec la participation des experts et responsable chinois et arabes en la matière.

Le Maroc est représenté à cette conférence qui se tient sous le thème « voie unique, ceinture unique, des opportunités d’investissement prometteuses », le directeur de l’énergie au Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Mohamed Slimani et le responsable de la coopération internationale et des partenariats à l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (Masen), Jalil Slimani.

La conférence qui se veut une plateforme d’échange de points de vue sur la coopération commune et d’instauration de jalons de partenariat prometteur dans le domaine de développement durable, a examiné, quatre jours durant, les opportunités et les défis d’investissements dans le domaine de l’énergie en Chine et dans les pays arabes et les perspectives de coopération entre les deux parties.

A cette occasion, le secrétaire général adjoint des affaires économiques de la Ligue des Etats arabes, Kamal Hassan Ali a souligné que la Chine est un acteur mondial majeur, notant que l’Empire du milieu est, selon les experts, le véritable régulateur du marché pétrolier en prenant en 2017 la place des Etats unis comme principal importateur du pétrole brut au Monde.

Pour sa part, le directeur adjoint de l’Administration nationale de l’Energie en Chine, Liu Baw ho, a relevé que cette conférence est une nouvelle plateforme de coopération entre la Chine et les pays arabes, notant que le partenariat entre les deux parties en matière d’énergie offre d’énormes perspectives d’investissement. 

La stratégie innovante du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables et les réalisations du Royaume en la matière ont été exposées et mises en exergue lors d’un panel de haut-niveau du Global Innovation Index 2018 (GII), organisé le 29 octobre au Graduate Institute de Genève, sous le thème « Innover pour l’avenir de l’énergie ».

Lors de ce panel organisé avec le concours de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Omar Zniber, a exposé la politique volontariste de développement du secteur vert dans laquelle le Maroc s’est résolument engagé depuis 2009, conformément aux Hautes directives Royales, afin de sécuriser son approvisionnement en énergie dans un contexte de forte croissance de la demande mondiale.

M. Zniber, qui a participé à ce panel à l’invitation du directeur général de l’OMPI, Francis Gurry, modérateur de la rencontre, a ainsi décliné la stratégie énergétique du Maroc basée sur les plans solaire, éolien et hydraulique de 2000 MW chacun, à réaliser d’ici 2020, faisant remarquer que lors de la COP22, le Maroc a relevé de 42% d’ici 2020 l’objectif de la part des énergies renouvelables issues de la production d’électricité à 52% d’ici 2030.

Le dialogue interactif avec les participants a été l’occasion pour M. Zniber, seul diplomate convié à prendre part à ce panel en reconnaissance du leadership régional et mondial du Maroc en matière des énergies renouvelables, d’évoquer le contexte national et international ayant présidé à cette stratégie et de mettre en avant les objectifs réalisés, ce qui a permis au Maroc de devenir l’un des acteurs majeurs de la transition énergétique dans le monde et plus particulièrement sur le continent africain.

Il a ainsi mis l’accent sur les réalisations accomplies par le Royaume sur la voie de la consécration énergétique, notamment la diminution des subventions allouées pour maintenir les prix du pétrole et du gaz à des niveaux abordables, la réduction de la dépendance énergétique et l’atteinte de 34% de la capacité installée d’origine renouvelable en termes de mix électrique au début de cette année, la préservation de l’environnement et la lutte contre le changement climatique, à travers la limitation des émissions de gaz à effet de serre, la consolidation du positionnement du Maroc comme leader régional et carrefour d’échange électrique entre l’Europe et l’Afrique subsaharienne.

L’ambassadeur a, en outre, mis en perspective les enjeux globaux concernant l’accès à l’énergie dans le monde, étant donné que la population mondiale connait une progression constante et que les pays émergents, y compris les exportateurs de matières fossiles, sont dans le défi de couvrir une consommation énergétique de plus en plus importante, particulièrement sur le continent africain.
Pour rappel, le GII 2018 classe les performances d’innovation de quelque 130 pays et économies du monde entier sur la base de 80 indicateurs. Il est coédité par l’OMPI, l’Université Cornell (USA) et l’Institut européen d’administration des affaires (INSEAD).

L’édition 2018 analysera le paysage de l’innovation dans le domaine de l’énergie pour la prochaine décennie et recense les avancées qui pourraient être réalisées en matière de production, de stockage, de distribution et de consommation d’énergie.

Ce panel, auquel ont pris part plus de 300 participants, a été animé par un parterre de chercheurs et spécialistes, notamment Bruno Lanvin, co-éditeur du Global Innovation Index, directeur exécutif des indices mondiaux, INSEAD, Carlo Papa, directeur de la Fondation Enel, Mme Brindusa Burrows, PDG et fondatrice du projet GroundUp et Mme Joëlle Noailly, économiste internationale et Cheffe de département de la recherche au Graduate Institute.