Le Maroc et la Mauritanie ont signé, le 12 décembre à Nouakchott, une convention de partenariat dans les domaines des hydrocarbures et des mines.
Cette convention a été signée par la Directrice générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Mme Amina Benkhadra et le directeur général de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier (SMHPM), Fall N’Guissaly.

Préparé depuis quelques mois, cette convention vise le renforcement de l’échange entre le Maroc et la Mauritanie de l’expertise, de la formation et du savoir-faire dans le domaine des hydrocarbures, a indiqué Mme Benkhadra.

S’inscrivant dans le cadre du renforcement des relations de coopération dans le domaine des mines et des hydrocarbures entre l’ONHYM et la SMHPM, cette convention prévoit notamment l’échange d’information, de documentation et d’expériences dans le domaine des hydrocarbures et des mines, la formation et l’encadrement du personnel et l’accompagnement organisationnel des structures.

Elle a ajouté que cette convention a été signée en marge de la 5è édition conférence-exposition « Mauritanides » du secteur du pétrole et des mines en Mauritanie.

La 5è édition de la conférence et de l’exposition « Mauritanides » du secteur du pétrole et des mines en Mauritanie s’est tenue, mardi à Nouakchott, avec la participation du Maroc.
La politique mauritanienne tend à faire du secteur des mines et du pétrole la locomotive de la croissance et de la prospérité, a souligné le ministre mauritanien du pétrole, de l’énergie et des mines, M. Mohamed Abdel Vetah, à l’ouverture de cette rencontre à laquelle le Royaume est représenté par une forte délégation conduite par le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah et composée notamment du secrétaire général de la Fédération de l’Energie, M. Mohamed El Amrani, de la directrice générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), Amina Benkhadra et l’ambassadeur du Maroc à Nouakchott, Hamid Chabar.

Au sujet de la promotion du secteur privé, le ministre a souligné que la Mauritanie a mis en oeuvre des stratégies permettant, entre autres, la promotion du secteur privé, l’adoption de nouveaux codes pour les mines et le pétrole et la validation un cadre juridique incitatif et concurrentiel répondant aux aspirations et préoccupations des investisseurs, en plus de la réforme et la modernisation de l’arsenal juridique et la protection et l’encouragement des investissements, en facilitant les procédures nécessaires à la pratique des affaires.

De son côté, l’administrateur directeur général de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM), Hacenna Ould Ely, a précisé que cette conférence de trois jours constitue l’occasion pour exposer les différents défis, qui se dressent devant l’établissement des partenariats solides et bénéfiques avec des partenaires internationaux.
Organisée par le ministère mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines avec la participation des grandes compagnies internationales spécialisées dans le domaine de la prospection pétrolière et l’exploitation des mines, cette édition connait la participation de 1500 personnes, dont 100 exposants, et l’organisation de 70 conférences présentées par 30 pays.

La conférence, organisée tous les deux ans, vise à faire l’état de lieux du niveau de développement du secteur pétrolier et minier à travers des communications se rapportant aux domaines de la transparence dans les industries extractives et du climat de l’investissement dans le secteur pétrolier et minier en Mauritanie. Ces interventions portent aussi sur le financement des projets pétroliers et miniers et dans les secteurs des hydrocarbures et de l’énergie en Mauritanie, la diversité et les opportunités d’investissement dans le secteur minier dans le pays.
Une exposition sur les plus importantes industries minières et pétrolières a été organisée en marge de la conférence avec la participation des dizaines des sociétés mauritaniennes et étrangères afin de faire la promotion de son expertise et son expérience en la matière.

La Fédération de l’Energie représentée par M. Mohamed El Amrani, secrétaire général de la Fédération de l’Energie, et la CGEM, représentée par Mme Amina Figuigui, vice-présidente de la Commission Climat des Affaires ont signé récemment une Charte d’Ethique du secteur de l’Energie.

La signature de cette Charte constitue un signal fort de la volonté des opérateurs du secteur de l’énergie d’intégrer la bonne gouvernance au sein de leurs entreprises. Les parties signataires s’engagent à :

  •  Promouvoir au sein de leurs membres les valeurs d’éthique et d’intégrité ;
  •  Inciter leurs membres à adopter une politique et des procédures visant à bannir toute forme de corruption et tout comportement pouvant nuire à une concurrence libre et loyale ;
  •  Participer activement aux initiatives collectives engagées notamment par la Fédération de l’Energie et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), visant la promotion d’un climat des affaires sain ;
  •  Contribuer par l’échange de bonnes pratiques, à la promotion de la prévention et de la lutte contre la corruption.

SAR  le Prince Moulay Rachid a conduit, le 3 décembre à Katowice en Pologne, la délégation marocaine participant aux travaux de la COP24, composée notamment de  M. Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Mme Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable ainsi que M. Rachid Idrissi Kaitouni, président de la Fédération de l’Énergie. La délégation marocaine compte près de 250 participants représentant les départements ministériels, le secteur privé, le parlement, la recherche scientifique, la société civile, ainsi que des experts et des journalistes.

En effet, le Royaume du Maroc inscrit les questions environnementales et les défis climatiques parmi les priorités de ses politiques nationales, a indiqué SM le Roi Mohammed VI dans un message adressé à la 24e conférence des parties signataires de la Convention-cadre de l’ONU sur le changement climatique (COP24), qui a ouvert ses travaux le 3 décembre à Katowice en Pologne. 

Dans ce message, dont lecture a été donnée par SAR  le Prince Moulay Rachid, le Souverain a souligné que l’ambition du Royaume se décline concrètement à travers sa « Contribution prévue déterminée », pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, son Plan national d’adaptation, ainsi que son Programme national des Energies renouvelables.

En qualité de président de la COP22, le Maroc n’a eu de cesse de renforcer la dynamique amorcée au lendemain de la conclusion de l’Accord de Paris, a affirmé le Roi Mohammed VI, ajoutant que le Royaume s’est employé notamment à mettre en œuvre « l’Appel de Marrakech pour le climat et le développement durable », et le « Partenariat de Marrakech pour l’Action climatique ».

« Le Royaume du Maroc affirme qu’il restera mobilisé comme par le passé, avec foi et détermination, à l’échelle nationale, continentale et internationale », a insisté le Souverain, formant l’espoir que cette 24e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, permette de consolider l’engagement mondial, qui a d’ores et déjà été pris, sur cette problématique.
« Il Nous paraît désormais, essentiel de prendre des mesures concrètes et volontaristes, particulièrement par une mobilisation constante, en faveur des pays en développement, en termes de transfert de technologie et de respect des engagements de financement pris à leur égard », a souligné le Souverain.

Par ailleurs, le Souverain a fait observer que « le continent africain est frappé de plein fouet par les impacts négatifs du changement climatique, alors même qu’il n’est pas responsable de cette situation inéquitable », relevant que « l’Afrique n’est pas soutenue et secondée, par les partenaires et les bailleurs de fonds internationaux ».

« Animé par son engagement en faveur des Causes africaines, le Royaume du Maroc poursuit l’accompagnement du processus de mise en œuvre des trois Commissions climat, issues du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement africains, tenu en marge de la COP22 : sur le Bassin du Congo, la Région du Sahel et les Etats insulaires », a assuré le Roi Mohammed VI. Le Souverain a indiqué dans ce sillage que « l’ampleur des défis nous impose un sursaut collectif, à même de renforcer les bases de solidarité entre les pays et de concrétiser la transition vers un modèle économique adapté », exprimant le souhait que l’enthousiasme de la communauté internationale, bien que quelque peu émoussé récemment, permette d’y parvenir.

SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé un message à la 24e conférence des parties signataires de la Convention-cadre de l’ONU sur le changement climatique (COP24), qui a ouvert ses travaux lundi 3 décembre à Katowice en Pologne.
Voici le texte intégral du Message royal dont lecture a été donnée par SAR le Prince Moulay Rachid :

«Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Monsieur le Président,

Votre Altesse Royale,

Excellences, les Chefs d’Etat et de gouvernement,

Monsieur le Secrétaire Général des Nations Unies,

Excellences, Mesdames, Messieurs,.

Nous exprimons Notre espoir que cette vingt-quatrième session, de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, permette de consolider l’engagement mondial, qui a d’ores et déjà été pris, sur cette problématique.

Aujourd’hui, Il ne s’agit plus seulement de renouveler nos engagements.

Il Nous paraît désormais, essentiel de prendre des mesures concrètes et volontaristes ; particulièrement par une mobilisation constante, en faveur des pays en développement, en termes de transfert de technologie et de respect des engagements de financement pris à leur égard.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Le Royaume du Maroc inscrit les questions environnementales et les défis climatiques, parmi les priorités de ses politiques nationales.

L’ambition du Royaume se décline concrètement à travers sa « Contribution prévue déterminée », pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre, son Plan national d’adaptation, ainsi que son Programme national des Energies renouvelables.

En qualité de président de la COP 22, le Royaume du Maroc n’a eu de cesse de renforcer la dynamique amorcée au lendemain de la conclusion de l’Accord de Paris.

Ainsi, il s’est employé notamment à mettre en œuvre «l’Appel de Marrakech pour le climat et le développement durable », et le « Partenariat de Marrakech pour l’Action climatique».

Excellences,

Mesdames, Messieurs,.

Le continent africain est frappé de plein fouet par les impacts négatifs du changement climatique, alors même qu’il n’est pas responsable de cette situation inéquitable.

L’Afrique n’est pas soutenue et secondée par les partenaires et les bailleurs de fonds internationaux.

Animé par son engagement en faveur des Causes africaines, le Royaume du Maroc poursuit l’accompagnement du processus de mise en œuvre des trois Commissions climat, issues du Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement africains, tenu en marge de la COP 22 : sur le Bassin du Congo, la Région du Sahel et les Etats insulaires.

L’ampleur des défis nous impose un sursaut collectif, à même de renforcer les bases de solidarité entre les pays et de concrétiser la transition vers un modèle économique adapté.

Aussi, Notre plus grand souhait est que l’enthousiasme de la communauté internationale, bien que quelque peu émoussé récemment, permette d’y parvenir.

Pour sa part, le Royaume du Maroc affirme qu’il restera mobilisé comme par le passé, avec foi et détermination, à l’échelle nationale, continentale et internationale.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh ».

 

Le sixième Forum ministériel du gaz a été organisé du 21 au 23 novembre à Barcelone à l’initiative du Forum international de l’énergie (IEF) et l’Union Internationale du Gaz (IUG), avec la participation de ministres en charge du secteur énergétique et de responsables d’institutions actives dans ce domaine de plusieurs pays, dont le Maroc.

Conduite par le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable, Aziz Rabbah, la délégation marocaine à ce forum international était formée de la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, du directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi et du consul général du Maroc à Barcelone, Fares Yasser.

Une réunion ministérielle de haut niveau a rassemblé, dans le cadre de ce forum, des ministres de l’énergie ainsi que des présidents et directeurs généraux de grandes sociétés énergétiques dans le but de fournir une plate-forme du renforcement de la coopération entre les pays participants sur les défis énergétiques.
Cette réunion ministérielle a été une occasion pour M. Rabbah de présenter l’expérience du Maroc en matière de transition énergétique et le développement que connaît le secteur des énergies renouvelables dans le Royaume ainsi que les opportunités d’investissement qu’il offre.

M. Rabbah a précisé, lors de son allocution, que la filière du gaz naturel a connu un tournant historique au Maroc avec le lancement, en décembre 2014, de la Feuille de Route pour la mise en œuvre du Plan National de Développement de l’utilisation du Gaz Naturel, dont la principale composante est le GNL (gaz naturel liquéfié), évoquant également l’approche progressive qui a été entreprise pour la réalisation de ce plan à travers deux phases « Gas To Power » et « Gas To Industry ».

Le ministre a souligné que, dans le cadre des partenariats développés, le Maroc œuvre pour l’investissement dans des infrastructures gazières à même de permettre des flux commerciaux avec les pays voisins, tel le GME (gazoduc Maghreb-Europe) et entre groupements régionaux, tel le projet du gazoduc Maroc-Nigéria reliant les pays de l’Afrique de l’Ouest et l’Europe.
Concernant les objectifs climatiques, M. Rabbah a rappelé que le Maroc, à travers son nouveau modèle énergétique, s’est engagé de manière concrète dans l’effort international visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 32% à l’horizon 2030, et ce, à travers le développement des énergies renouvelables et du gaz naturel.

Rabbah a clôturé son intervention en précisant que le gaz naturel jouera un rôle crucial dans l’amélioration de la sécurité énergétique mondiale et la flexibilité de l’approvisionnement couplé à des mesures d’intégration et de politique d’urgence.

Pour sa part, Mme Benkhadra a souligné que le Maroc a pu mettre en œuvre, grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, des stratégies et des plans d’action appropriés dans plusieurs secteurs qui font du Maroc un modèle dans la région et au niveau du continent africain.
La politique énergétique du Royaume, avec le développement volontariste des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, constitue aujourd’hui un modèle à suivre, a relevé dans ce sens Mme Benkhadra.

Elle a précisé que le Maroc a mis en œuvre, depuis 2009, une stratégie énergétique ayant pour objectifs surtout l’établissement d’un mix énergétique diversifié et optimisé, notamment pour l’électricité autour de choix technologiques propres, fiables et compétitifs, le développement à grande échelle des ressources nationales en énergies renouvelables, en particulier solaire et éolienne, ainsi que la promotion de l’efficacité énergétique.
Cette stratégie ambitionne, en outre, l’intégration dans le système énergétique régional africain et euro-méditerranéen et l’application en amont de dispositifs de protection de l’environnement dans toutes les activités énergétiques, ajouté Mme Benkhadra.

Elle s’articule, a poursuivi la directrice générale de l’ONHYM, autour de la mise en place d’un bouquet énergétique ouvert, incluant toutes les sources d’énergie, faisant observer que le choix des énergies renouvelables est un “choix stratégique” pour développer des ressources nationales abondantes et contribuer à la réalisation du développement durable.
En effet, a-t-elle relevé, le Maroc dispose d’atouts considérables pour effectuer cette transition, notamment à travers la mise en œuvre des plans éolien et solaire, lancés par SM le Roi, et d’une capacité de 2.000 MW chacun d’ici 2020 et de près de 12.845 MW d’ici 2030.
« En 2030, 52% de l’énergie électrique totale installée au Maroc sera d’origine renouvelable », a affirmé Mme Benkhadra, ajoutant que l’introduction du gaz naturel est une autre composante essentielle de l’équilibre et de la stabilité.

« L’intensification de l’exploration pétrolière et gazière est également l’un des piliers de notre stratégie », a poursuivi la responsable, relevant que les bassins sédimentaires du Royaume montrent de bons potentiels.
Rappelant que le code des hydrocarbures du Maroc comprend de nombreuses mesures incitatives et qu’il s’agit de l’un des plus attrayants au monde, Mme Benkhadra a indiqué que 21 compagnies opèrent actuellement dans le Royaume qui cherche à en attirer davantage.
La stratégie nationale dans le domaine énergétique, « bien qu’ambitieuse, reste réaliste, en faisant partie des tendances énergétiques mondiales en à long terme et compte tenu du potentiel réel du Maroc », a-t-elle conclu.
 

La ville d’Oujda a abrité, le 29 novembre au siège de la chambre d’Agriculture, un atelier de sensibilisation axé sur le thème « Pompage solaire : Levier d’efficacité énergétique et de développement durable dans le secteur de l’agriculture».

Organisé par l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) avec d’autres partenaires, cet atelier a pour objectif d’informer sur les atouts et les avantages du pompage solaire, et d’échanger sur les contraintes opérationnelles (techniques, financières et organisationnelles) et leur impact sur le développement durable du marché du pompage solaire.

La rencontre se veut aussi une occasion pour identifier les attentes et les priorités des acteurs régionaux et locaux pour le développement des projets de pompage solaire.
Depuis des années, le Maroc s’est engagé dans une dynamique visant l’intégration à grande échelle des mesures d’économie d’énergie et de développement durable notamment dans le secteur agricole.

Afin de soutenir cette dynamique, l’AMEE en partenariat avec le PNUD et le GEF (Global Environment Fund), a initié un projet qui a pour finalité la création d’un cadre propice au développement des systèmes de pompage solaire dans le domaine de l’agriculture et de l’irrigation agricole, à travers une série d’actions.

Il s’agit de la mise à niveau du secteur privé pour le développement d’un marché de haute qualité, à travers un système de normalisation et de labellisation des équipements, de certification des opérateurs et de formation des installateurs, ainsi que du renforcement des capacités institutionnelles pour la structuration du marché, via des outils et des mécanismes de financement facilitant l’acquisition des systèmes.

Il s’agit également du renforcement de la capacité nationale de production d’équipements de pompage solaire, permettant à l’industrie locale de bénéficier de la technologie et de créer des emplois, et de la mise en application d’un cadre de suivi des impacts en matière d’atténuation des émissions des GES (Gaz à effet de serre). 

Les bassins sédimentaires marocains restent encore sous-explorés malgré le fait qu’ils présentent des systèmes pétroliers potentiellement favorables à l’accumulation de gisements d’hydrocarbures, a souligné, le 13 novembre à Casablanca, Mme Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM).
Malgré les efforts entrepris, les bassins sédimentaires marocains restent « largement sous explorés » avec une moyenne de 0,05 puits pour 100 Km2 contre 10 puits pour 100 km2 à l’échelle internationale, a expliqué Mme Benkhadra qui s’exprimait lors d’une rencontre, dédiée au thème « Activités d’exploration : quel est le réel potentiel du Maroc ? », qui s’inscrit dans la lignée des Grandes Conférences-débats de la Chambre de Commerce Britannique au Maroc (BritCham). 

Selon Mme Benkhadra, l’activité de la recherche des hydrocarbures a connu ces dernières années un regain d’intérêt, et notamment en offshore, et ceci s’est traduit par un afflux important de sociétés pétrolières internationales qui ont opéré sur une superficie de centaines de milliers de kilomètres carrés.
Ainsi, a-t-elle dit, le domaine de la recherche des hydrocarbures connait une nouvelle dynamique par l’utilisation de nouvelles techniques de prospection, notamment les acquisitions sismiques 3D, les forages horizontaux et multidirectionnels, ainsi que les études d’évaluation des bassins tels que la zone atlantique offshore Tanger-Tarfaya et les zones Onshore Gharb et Essaouira.
Dans le cadre de sa stratégie globale, a-t-elle poursuivi, l’ONHYM poursuit l’impulsion et la consolidation de la dynamique de l’exploration pétrolière, en attirant le maximum d’investisseurs internationaux et en intensifiant, davantage, les travaux de recherche dans le royaume à travers la conclusion de plusieurs accords avec des sociétés internationales.

Mme Benkhadra a, en outre, fait observer que l’exploration pétrolière est « un processus très long, hautement capitalistique et très risqué », expliquant que des opérations d’appréciation sont nécessaires pour estimer les réserves en place avant de commencer la phase de développement. Les différentes étapes peuvent durer plusieurs années, selon la nature et le type de gisement, avant d’entrer dans la phase de production et en réalisant des investissements continus au niveau requis.

Présentant la stratégie de l’exploration pétrolière au Maroc et les conditions favorables que présente le royaume pour ce type d’activités, Mme Benkhadra a rappelé que la promulgation du code des Hydrocarbures en 2000 a marqué un tournant dans l’exploration pétrolière et gazière au Maroc. 
Ce code, a-t-elle noté, comporte des incitations très attractives pour l’acte d’exploration pétrolière à savoir l’exonérations de droits de douane, de TVA, de l’IS en cas d’exploitation (10 années consécutives à compter de la date de mise en production régulière de toute concession d’exploitation).

Il prévoit, entre autres, que l’Etat détient une participation ne dépassant pas 25% dans le permis de recherche et la concession d’exploitation. Cette mesure, a-t-elle fait remarquer, est de nature à rendre le Maroc plus attractif aux investissements dans un domine fortement capitalistique et risqué. Par rapport à l’ancien code ce taux a été de 51% mais à cette époque, le pays comptait moins d’une dizaine de sociétés d’exploration, a-t-elle rappelé.
D’autre part, Mme Benkhadra a indiqué que le Maroc possède une réserve de schistes bitumineux ( 50 milliards de barils), mais, pour exploiter ce type de roche, la problématique et la difficulté restent technologiques. L’Estonie est actuellement le seul pays qui a réussi à en produire de l’électricité, mais ça reste dangereux pour l’environnement. 
Évoquant, par ailleurs, la politique énergétique du Maroc, Mme Benkhadra a indiqué que la part des énergies renouvelables dans le mix électrique national a atteint 34 % à fin 2017, rappelant que le Maroc s’était fixé comme objectif de porter la contribution de ces énergies à 42 % du mix énergétique national en 2020 et à 52 % en 2030.

Cette politique a notamment pour objectifs la sécurisation de l’approvisionnement, l’accès à une énergie à faible coût, la gestion de la demande et la préservation de la demande, a-t-elle dit, ajoutant que les orientations stratégique de cette politique demeure notamment un mix énergétique et la mobilisation des ressources.
Destinée aux entreprises adhérentes à la BritCham, aux opérateurs économiques et aux médias, cette rencontre a été également une occasion pour mettre l’accent sur l’expertise britannique et son apport pour le marché marocain de l’exploration, à travers l’intervention de Mohamed Seghiri et Didier Lartigue, représentant respectivement les entreprises britanniques Sound Energy et Clarke Energy.

Le Groupe Barid Al-Maghrib et l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) ont procédé, le 13 novembre à Rabat, à la signature d’une convention relative à la mise en place de la politique d’efficacité énergétique dans les domaines de la mobilité verte, de l’éclairage et du bâtiment.

S’inscrivant dans le cadre des initiatives du Groupe Barid Al-Maghrib en faveur de la réduction de son empreinte carbone, cette convention fixe les modalités et conditions selon lesquelles l’AMEE mettra à disposition son expertise et œuvrera au renouvellement ou à l’acquisition de vélomoteurs ou des véhicules électriques.

Intervenant à cette occasion, le Directeur Général du Groupe Barid Al-Maghrib, Amin Benjelloun Touimi a indiqué que cet accord permettra la mise en place, au niveau du groupe d’une politique d’efficacité énergétique dans les domaines du bâtiment, de la mobilité verte, et de l’éclairage, notant que ce partenariat s’inscrit dans la démarche RSE (Responsabilité sociale et sociétale de l’Entreprise) de Barid Al-Maghrib à travers, notamment les différentes initiatives menées par le groupe depuis des années en faveur de la réduction de son empreinte carbone.
Il a, à cet égard, affirmé que cette coopération entre les deux entités sera l’occasion de collaborer ensemble au renouvellement ou à l’acquisition du vélomoteurs ou de véhicules électriques, relevant que l’AMEE apportera également au groupe son assistance technique et méthodologique en vue de réaliser un diagnostic de l’efficacité énergétique.
Le responsable a également évoqué que « des formations sur cette thématique seront proposées aux cadres » de l’AMEE, faisant savoir qu’un important volet sera consacré à l’étude et au dimensionnement des toits solaires.

L’Agence aura ainsi à sa charge la définition du mode de fonctionnement de l’installation photovoltaïque ainsi que sa mise en oeuvre, a-t-ajouté. 
Pour sa part, le Directeur général de l’AMEE, Said Mouline, a mis en avant, la politique « très volontariste » de Barid Al-Maghrib en terme de responsabilité sociale des entreprises, exprimant sa fierté d’accompagner ce groupe pour la mise en oeuvre de l’efficacité énergétique dans les domaines de la mobilité verte, de l’éclairage et du bâtiment.
Cet accompagnement vise à inculquer l’efficacité énergétique dans la culture du Groupe barid Al-Maghrib, avec un volet environnemental portant sur la réduction de consommation et des émissions de carbone et un volet économique qui concerne l’économie d’énergie et la réduction de la facture énergétique.

Partenaire officiel de la COP22, Barid Al-Maghrib a lancé ces dernières années de nombreuses opérations dans le cadre de sa politique de réduction de ses émissions de CO2. Tous les véhicules de son Pôle Colis Logistique sont équipés de terminaux GPS permettant d’optimiser leur consommation en carburant.
L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique est une institution publique stratégique, dont la mission est de contribuer à la mise en œuvre de la politique énergétique nationale, visant la réduction de la dépendance énergétique et la préservation de l’environnement, à travers la démocratisation et la promotion de l’efficacité énergétique. 

 

Cinquante chercheurs ont pris part, le 26 novembre à Kénitra à un workshop international centré sur la valorisation énergétique des déchets organiques, dans le cadre de la coopération scientifique maroco-allemande.

Initié par la faculté des sciences relevant l’Université Ibn Tofail de Kénitra, en collaboration avec l’université des sciences appliquées de Berlin, ce workshop de trois jours a pour objectif de bénéficier du transfert des technologies et de l’expertise allemande dans la production du biogaz à partir des déchets organiques.

A cette occasion, le secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Khalid Samadi, a souligné que la stratégie adoptée en matière d’énergies renouvelables et de valorisation des déchets organiques nécessite une ouverture pour pouvoir profiter de l’expertise des pays avancées dans ce domaine.

M. Samadi a souligné, qu’à travers sa politique d’ouverture sur son environnement socio-économique, l’université marocaine vise à intensifier la coopération avec les secteurs de l’industrie et le monde de l’entreprise, l’identification des besoins des partenaires en termes de recherche et de formation et la valorisation des résultats obtenus par les laboratoires de recherche.

Pour sa part, le chef du département hydrogène, bioénergie et déstockage à l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Samir Rachidi, a relevé qu’un budget de 400 millions de DH a été alloué par l’IRESEN au financement de plusieurs projets de l’université Ibn Tofail. Cette enveloppe, a-t-il fait savoir, devra être multipliée par deux pour la période à venir, notamment avec les initiatives d’effet de levier que le Maroc s’engage à concrétiser en partenariat avec plusieurs pays.

Il a, en outre, fait observer que l’institut en tant qu’agence de moyens finançant des projets initiés par des universités et des centres de recherche marocains œuvre pour le lancement des appels à projets bilatéraux avec nombre de pays, notamment l’Allemagne et la France.