Le Conseil de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE) a tenu, le 21 octobre à son siège à Rabat, sa 1ère réunion, consacrée à l’examen et l’approbation d’un ensemble de documents et de décisions, notamment la feuille de route stratégique pour la période 2021-2025.
À l’ouverture du Conseil, le président de l’ANRE, Abdellatif Bardach, a affirmé que le Maroc, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est résolument inscrit dans un processus de réorganisation, de modernisation et de libéralisation progressives du secteur de l’électricité.
L’ANRE vient pour accompagner ce processus visant principalement à soutenir le développement économique et social du Royaume ainsi qu’à répondre durablement à ses besoins croissants en électricité, a souligné M. Bardach. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la détermination de l’ANRE à déployer tous ses efforts pour appuyer et accompagner la modernisation du secteur de l’électricité et par ricochet envoyer un signal fort aux investisseurs locaux et internationaux intéressés par les opportunités offertes par le secteur.
À l’occasion de cette première réunion du Conseil, tenue en présence de tous ses membres, M. Bardach a fait un exposé exhaustif sur l’ANRE, avec notamment ses missions, les attributions de ses organes de gouvernance, les principaux projets et activités réalisés à ce jour ainsi que les axes de son plan d’action. Le Conseil a par la suite approuvé un certain nombre de référentiels de gestion de l’ANRE, inscrits à l’ordre du jour, avant de clôturer la séance par la lecture d’un message de fidélité et de loyalisme à SM le Roi Mohammed VI.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion, M. Bardach a indiqué que la tenue de ce Conseil constitue un maillon crucial et un levier majeur pour continuer à appuyer le processus de réorganisation, de modernisation et de libéralisation progressives du secteur de l’électricité. Le Royaume est désormais doté d’un régulateur indépendant doté des compétences et des moyens adéquats et nécessaires lui permettant d’exercer ses fonctions régaliennes, tels que stipulés dans les textes législatifs et réglementaires.
Dans le cadre de la stratégie énergétique du Royaume, l’ANRE accompagne les mutations profondes que connaît le secteur des énergies renouvelables en vue d’accroître l’attractivité du secteur tout en contribuant au bon fonctionnement du marché d’électricité et de son ouverture progressive.
En plus de l’accompagnement des opérateurs du marché de l’électricité et du contrôle et du suivi de son bon fonctionnement, l’ARNE a pour orientations prioritaires de créer les conditions d’une concurrence effective et d’améliorer la qualité et l’efficacité du réseau.
L’autorité s’attèle également à contribuer à la sureté des systèmes, à la sécurité d’approvisionnement, à favoriser l’utilisation rationnelle de l’énergie et à garantir l’efficacité de la régulation.

La production de l’énergie électrique au niveau national, s’est repliée de 6% à fin août 2020, après un retrait de 7,9% à fin juin 2020 et une hausse de 23,4% un an auparavant, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
Cette évolution recouvre une baisse de la production privée de 4,5%, de celle de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) de 11,4% et des projets de la loi 13-09 de 4%, légèrement atténuée par un renforcement de l’apport des tiers nationaux de 62,9%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture d’octobre 2020.
De son côté, le volume de l’énergie importée continue sa décélération à fin août 2020, affichant une hausse de 55,5%, après +76,6% au terme du premier semestre 2020 et -88,8% il y a une année, compte tenu d’un retrait du volume de l’énergie nette appelée de 2,4% (après -4% et +5% respectivement), relève la même source.
Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a enregistré une accélération courant le mois d’août 2020 à +3,1%, après +0,5% au mois précédent, nourrie du renforcement des ventes de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension adressée aux abonnés autres que les distributeurs de 9,2% (après une évolution négative entre les mois d’avril et juillet) et de celles adressées aux ménages de 6,1%.
Au total, la consommation de l’énergie électrique s’est améliorée de 1,8% courant les deux premiers mois du troisième trimestre 2020, portant la baisse de cette consommation à -3,1% à fin août 2020, après -4,9% au terme du premier semestre 2020 et +0,7% à fin août 2019.
Le ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, M. Aziz Rabbah, a effectué, le 17 octobre à Marrakech, une visite au Poste Source (225/60/22 kV) de Tensift afin de s’informer du bon fonctionnement du réseau d’alimentation en électricité de la cité ocre.
M. Rabbah, qui était accompagné notamment par le directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, a visité le Poste de Tensift en marge d’une rencontre marquant la clôture de déploiement au niveau de toutes les entités régionales de l’ONEE d’un nouveau système de gestion des compteurs à prépaiement.
Le poste de Tensift est un important poste d’interconnexion nationale THT/HT qui assure l’alimentation de la ville de Marrakech et ses régions à travers une puissance de transformation THT/HT de 300 MVA. Ce poste abrite également un poste de distribution HT/MT d’une puissance 1×70+2x40MVA assurant l’alimentation des sites névralgiques de la ville de Marrakech.
A cette occasion, M. Rabbah et la délégation l’accompagnant se sont enquis du bon fonctionnement de cet important ouvrage du système électrique national, qui constitue un nœud important du système électrique puisqu’il regroupe 3 départs 225 kv et 12 départs 60 kv pour l’infrastructure Transport de l’énergie électrique et 14 départs 22 kv pour l’infrastructure distribution de l’énergie électrique.
M. Rabbah a souligné que le Royaume a énormément investi dans le domaine de la production de l’énergie, indiquant que dans le domaine des énergies renouvelables, les investissements ont dépassé 52 milliards de dirhams (MMDH) durant ces dix dernières années alors que près de 52 MMDH seront encore investis dans ce domaine.
“Ce sont de grands investissements pour la production de l’électricité afin que le Maroc ne souffre d’aucun déficit et pour maîtriser nos besoins afin que les coupures de l’électricité de 2008 ne se reproduisent plus”.
Les réseaux de transport et de distribution de l’électricité sont coûteux et nécessitent des investissements colossaux, a-t-il indiqué, relevant dans ce contexte que la réalisation d’un seul poste peut coûter jusqu’à 120 millions de DH (MDH) et même 200 MDH comme dans c’est le cas pour les provinces du Sud.
Aussi, 1 km de câblage par exemple peut-il coûter jusqu’à 1 million de dirhams, a ajouté M. Rabbah, relevant que l’Etat et l’ONEE ont engagé des investissements coûteux pour faire parvenir l’électricité aux citoyens et aux unités industrielles.
“C’est un travail titanesque accompli par notre pays, par l’ONEE et ses partenaires”.
Concernant Marrakech, le ministre a fait savoir que la cité ocre et sa région est dotée de trois postes transformateurs électriques, soit un investissement de 500 MDH si on y ajoute les coûts de la logistique et autres, relevant que l’ONEE réalisera un autre poste transformateur vu la demande croissante sur l’électricité en raison de l’urbanisation galopante et le développement économique.
M. Rabbah a appelé à communiquer sur les réalisations du pays et de l’ONEE dans ce domaine, notamment dans le monde rural afin que l’opinion public soit bien éclairée sur les investissements titanesques engagés par le Royaume dans le domaine de la production, le transport et la distribution de l’électricité.
De son côté, M. El Hafidi a indiqué que ce poste, réalisé en 1963, l’année de la création de l’ONE, représente l’un des plus anciens postes transformateurs électriques au Maroc, mettant l’accent sur le rôle de ce poste dans l’alimentation en électricité de Marrakech et de sa région.
Ce poste a connu au fil des ans un développement au niveau de la puissance et de l’entretien, a-t-il ajouté, félicitant par la même occasion ses équipes qui déploient tous les efforts et continuent de se mobiliser pour assurer la mission de service public et la continuité de l’alimentation en électricité en dépit d’un contexte difficile caractérisé par la crise sanitaire.
M. Hafidi les a aussi encouragé à tout mettre en œuvre pour assurer une vigilance accrue afin de garantir l’approvisionnement continu en énergie électrique dans le strict respect des exigences de la qualité de service requise.
Le ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah a appelé à une plus grande mobilisation de la coopération internationale pour une gestion plus efficace des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE).
S’exprimant à l’ouverture d’un webinaire organisé, le 21 octobre, à l’occasion de la Journée arabe de l’environnement, sous le thème “La gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE): entre défis et opportunités”, M. Rabbah a souligné l’importance de discuter de cette question, compte tenu de leur fort potentiel de valorisation et des risques que les DEEE peuvent présenter pour l’environnement et la santé humaine, s’ils ne sont pas gérés de manière écologiquement rationnelle.
Afin d’assurer une gestion intégrée de ces déchets, M. Rabbah a appelé, selon un communiqué du ministère, à l’adoption d’une démarche collective impliquant tous les acteurs concernés, notamment à travers le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel, la mise en place d’un système de traçabilité à tous les niveaux de la chaîne de valeur et l’élaboration d’instruments économiques pour encourager le recyclage et la valorisation de ces déchets, tout en protégeant l’environnement et la santé humaine.
M. Rabbah a, en outre, salué les différentes initiatives et expériences présentées des partenaires, aussi bien sur le plan bilatéral, comme la suisse et la France, que multilatéral, à travers l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), appelant à ce que les leçons apprises de ces expériences soient mises à profit au niveau national, et à mobiliser davantage la coopération internationale en faveur des initiatives de gestion des DEEE, qui peuvent offrir des opportunités de création de la valeur ajoutée et de l’emploi.
Au terme de ce webinaire, plusieurs recommandations ont été formulées, notamment sur les aspects réglementaires, institutionnels et économiques relatifs à la gestion des DEEE.
Doté depuis plusieurs années d’une vision royale clairvoyante, le secteur de l’énergie, et plus particulièrement les énergies renouvelables, occupe une place importante dans la stratégie du développement du Maroc.
Ainsi, la stratégie du Royaume dans ce domaine vise une plus grande synergie entre les différents acteurs concernés et à définir les moyens à même de rehausser les objectifs de production d’énergies renouvelables, dans le cadre d’une nouvelle ambition, plus forte et pérenne.
Il s’agit d’une vision globale et intégrée de la gouvernance du secteur énergétique national qui a permis, conformément aux Hautes instructions Royales, d’entamer dès 2015 le processus de pilotage des énergies renouvelables, notamment solaires, éoliennes et hydroélectriques, assuré par MASEN (Agence marocaine pour l’Énergie durable).
Le processus de convergence de la politique énergétique du Royaume avait pour objectifs le renforcement de l’ambition nationale en matière de développement des énergies renouvelables, en ligne avec l’objectif de porter la part des sources renouvelables dans le mix électrique national de 42 % en 2020 à 52 % en 2030.
L’intérêt accordé au secteur énergétique s’est concrétisé par le lancement du programme national de développement des énergies renouvelables, un grand projet qui vise à permettre au Maroc d’atteindre une autonomie énergétique certaine et qui s’inscrit dans la Vision Royale de faire du Royaume un leader dans ce domaine.
En vue de concrétiser ce chantier ambitieux, MASEN a été chargée de mettre en oeuvre des plans de développement des énergies renouvelables du Royaume.
A cet égard, MASEN a programmé plusieurs projets pour la période 2018-2020 en vue de permettre la concrétisation de l’objectif escompté de porter les capacités de production renouvelable à 42% à l’horizon 2020; étape intermédiaire pour atteindre le niveau fixé par le Souverain, à 52% en 2030.
Les actions de MASEN ont porté aussi durant cette période sur la mise en œuvre des démarches de mise en synergie des acteurs du dispositif institutionnel énergétique national après l’achèvement de la réforme du cadre législatif et réglementaire.
Les différentes actions engagées dans le secteur énergétique auront sans nul doute des retombées socio-économiques positives notamment en matière d’investissement, de mise en place de formations qualifiantes, de création d’emplois, de transfert de technologie et de développement des zones d’implantation des projets d’énergies renouvelables.
Conscient de l’importance de ce secteur, SM le Roi avait donné en janvier 2018 Ses Hautes instructions pour l’accélération du déploiement de la stratégie nationale en la matière afin de consolider la position de leader du Royaume à l’échelle continentale et régionale et de faire des énergies renouvelables un véritable levier de la coopération Sud-Sud et un vecteur de développement des pays de l’Afrique sub-saharienne disposant d’un potentiel renouvelable avéré.
Le suivi régulier par le Souverain du déploiement effectif et opérationnel des énergies renouvelables a permis la concrétisation des objectifs fixés dans ce secteur.
Ainsi, l’année 2018 a été marquée par la mise en exploitation de l’ensemble du complexe solaire Noor Ouarzazate (580 MW), qui avec la synchronisation réussie de la tour Noor Ouarzazate III, consacre sa position du plus grand complexe multi-technologique solaire en opération au monde.
Ont été également achevées les centrales solaires Noor Laayoune I et Noor Boujdour I pour une capacité cumulée de 100 MW.
Ces centrales, qui font partie des premiers projets initiés dans le cadre du nouveau modèle de développement des provinces du sud promu par Sa Majesté le Roi, ouvrent la voie à davantage de progrès au bénéfice des populations et des acteurs économiques locaux.
Suite à ces résultats encourageants, SM le Roi avait donné Ses Hautes instructions lors d’une séance de travail présidée par le Souverain en novembre 2018, afin de réviser à la hausse les ambitions initialement projetées en matière d’énergies renouvelables qui sont ainsi appelées à dépasser l’objectif actuel de 52 % du mix électrique national à l’horizon 2030.
SM le Roi avait aussi souligné la nécessité d’adopter un programme intégré additionnel visant à adosser à toutes les stations de dessalement d’eau programmées, des unités de production d’énergies renouvelables permettant de leur assurer une autonomie et des économies énergétiques et ce, en s’appuyant prioritairement sur les gisements disponibles à proximité des stations, à l’instar de l’éolien à Dakhla, voire même l’exploration de nouvelles sources d’énergie telle que la transformation énergétique des déchets (la Biomasse) dans les grandes métropoles comme l’agglomération de Casablanca.
Dans le cadre du suivi régulier de SM le Roi de ce secteur stratégique, le Souverain a présidé ce jeudi une séance de travail dédiée exclusivement à la stratégie des énergies renouvelables. Sa Majesté le Roi a relevé lors de cette séance de travail un certain nombre de retards pris dans l’exécution de ce vaste projet avant d’attirer l’attention sur la nécessité de faire aboutir ce chantier stratégique dans les délais impartis et suivant les meilleures conditions, en agissant avec toute la rigueur requise.
Grâce à cette Vision Royale éclairée et la justesse des choix stratégiques opérés par le Royaume, le secteur des énergies renouvelables est appelé à devenir une véritable locomotive du développement économique dans un pays désormais cité comme un pionnier en la matière.

Dans le cadre du suivi des grands chantiers et projets stratégiques, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, a présidé, le 22 octobre au Palais Royal de Rabat, une séance de travail dédiée à la stratégie des énergies renouvelables.

Cette séance de travail s’inscrit dans le cadre du suivi régulier par le Souverain de ce sujet.
Au cours de cette séance, le Souverain a relevé un certain nombre de retards pris dans l’exécution de ce vaste projet et a attiré l’attention sur la nécessité de faire aboutir ce chantier stratégique dans les délais impartis et suivant les meilleures conditions, en agissant avec toute la rigueur requise.

Le développement des énergies renouvelables occupe, dans le contexte actuel, un rôle central dans l’évolution de l’économie mondiale et de la transition énergétique, ce qui conforte la justesse des choix stratégiques opérés par le Royaume, sous la Haute Impulsion Royale, visant à donner à ces énergies une place majeure dans le mix énergétique national et à consacrer le rôle pionnier et reconnu qu’occupe aujourd’hui le Maroc dans ce domaine d’avenir.

Ont assisté à cette réunion, le Chef du gouvernement, M. Saad Dine El Otmani, les Conseillers de SM le Roi, MM. Fouad Ali El Himma et Yassir Zenagui, le ministre de l’Intérieur, M. Abdelouafi Laftit, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, M. Mohamed Benchaaboun, le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, M. Aziz Rabbah, la Directrice générale de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines, Mme Amina Benkhadra, le Président du Directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), M. Mustapha Bakkoury, et le Directeur général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable, M. Abderrahim El Hafidi.

L’Union pour la Méditerranée (UpM) lancera, en mars 2021, un fonds régional pour le financement des projets climatiques dans le Sud de la Méditerranée et est disposée à aider les pays membres à émettre des obligations vertes pour remplacer le recours à des prêts à intérêt élevé, a déclaré le secrétaire général (SG) de l’UpM, Nasser Kamel.
Diplomate de carrière, l’égyptien Nasser Kamel revient, dans une interview accordée à l’Agence TAP, sur ce fonds et sur les actions engagées par l’UpM qui fête, cette année, un quart de siècle du Processus de Barcelone, connu sous l’appellation de « Partenariat Euromed », dans le domaine de lutte contre les changements climatiques et d’autres dossiers à dimension régionale.
  • Ce Fonds régional pour le financement des projets climatiques du sud de la Méditerranée sera-t-il prêt, en mars 2021 ?
  • Le Fonds est, actuellement, en phase de création, il sera lancé, en mars 2021, et sera doté d’un montant de démarrage d’une valeur de 250 millions d’euros, une somme modeste mais qui peut être revue à la hausse. A cet égard, cette enveloppe n’est pas importante en soi, car l’UpM ne dispose de capacités financières importantes, l’intérêt de cette initiative réside surtout dans l’impact, qu’elle va avoir et la dynamique qu’elle ne manquera pas de créer dans la région. Elle servira notamment de modèle à suivre.
    Les financements de ce fonds proviendront notamment, des fonds d’investissement internationaux privés, dont le Fonds Vert pour le Climat (FVC), outre une partie des engagements internationaux pris dans le cadre du Sommet de la Terre.
    Six ou sept pays du sud de la Méditerranée, dont la Tunisie, le Maroc et la Jordanie, vont faire partie du premier groupe de pays bénéficiaires de ce fonds.

 

  • L’UpM a annoncé, au mois de juillet dernier, que la résilience face au changements climatiques est une priorité absolue. Cette annonce sera-t-elle traduite dans des projets concrets ?

  • Une étude scientifique sur l’impact des changement climatiques sur la région a été menée par un groupe de 82 scientifiques qui ont ensuite formulé et soumis des recommandations aux décideurs de nos pays.
    Ces recommandations concernent l’adaptation aux effets du changement climatique et la réduction de ses répercussions, l’investissement dans l’économie verte, l’économie bleue ou encore les activités économiques durables.
    L’étude préconise l’adoption de politiques claires en ce qui concerne le recours progressif aux sources d’énergie nouvelles et renouvelables et la mise en œuvre des engagements pris par nos pays, lors du Sommet de la Terre de Paris , notamment en vue la réduction d’un degrés et demi (1,5° C) des températures, lequel objectif n’a pas été atteint jusqu’à présent. Quant à la prochaine étape, une réunion regroupera, en mars 2021, les ministres de l’Environnement des pays méditerranéens, afin de définir une approche générale en matière de traitement et de mise en oeuvre de ces recommandations et les politiques à suivre, dans ce domaine.
    La plupart de nos pays, dont la Tunisie sont conscients de l’importance de ce dossier,les énergies nouvelles et renouvelables occupent une place de plus en plus importante dans leurs programmes et politiques dans ce domaine. A cet égard, les sources d’énergie non polluante sont en augmentation dans le cadre du mix énergétique. Ainsi, des méga-projets d’énergie solaire ont été créés au Maroc et en Egypte, outre l’utilisation de plus en plus du gaz naturel, qui demeure une source d’énergie moins polluante que les autres.
    L’industrie des voitures électriques est également devenue, une priorité pour un certain nombre des pays de la région. Il est donc possible, d’œuvrer pour davantage d’intégration dans les industries liées à la durabilité. Cela signifie aussi, que l’investissement dans l’économie bleue ou l’économie verte est devenu non seulement moins coûteux qu’auparavant, mais davantage rentable et efficient. Le troisième axe sur lequel nous travaillons est l’attraction des investissements privés dans ce domaine, d’autant que les investissements publics sont incapables à eux seuls, à relever ce défi où à supporter une telle charge. En effet, nous avons remarqué un engouement de la part des marchés financiers, des fonds d’investissement internationaux et des grands fonds de pension aux Etats Unis d’Amérique (USA) et en Europe pour de tels projets. Ces fonds orientent même une partie de leurs investissements vers des activités de l’économie bleue et de l’économie verte pour contribuer à la réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre (SER) et de la pollution ou contribuer à la préservation de la biodiversité.
  • Comment faites vous pour tirer profit de cette tendance ?

  • Nous essayons de contribuer à cette tendance à deux niveaux. Tout d’abord, à un niveau incitatif, nous présentons à ces fonds les projets et les opportunités d’investissement disponibles dans les pays de la régions. Nous travaillons, également, en coopération avec une initiative menée par l’organisation américaine R20 (Regions for climate action) et le Fonds vert pour le climat pour créer le premier fonds d’investissement dans des projets environnementaux dans la région arabe et dans le sud de la Méditerranée.
    Deuxièmement: nous soutenons et encourageons les pays en besoin de financements, à émettre des obligations vertes au lieu d’aller emprunter sur les marchés financiers mondiaux à des taux d’intérêt élevés. Ces financements serviront à la réalisation des projets non polluants.
    Nous œuvrerons en outre, lors de la prochaine réunion des ministres chargés de l’environnement dans les pays méditerranéens, prévue en mars prochain, à l’adoption d’une vision globale et coordonnée entre les pays concernant le traitement de la crise environnementale que connaît la région méditerranéenne et les mesures qui seront prises dans les années à venir pour l’endiguer.

 

  • L’accès aux mécanismes de financement climatique n’est pas facilement accessible à tous les pays Comment l’UpM peut aider ?

  • Tout à fait, mais à mon humble avis, des capitaux sont disponibles sur les marchés financiers internationaux et s’intéressent de plus en plus à ces domaines. Il y a également une tendance palpable chez les responsables de portefeuilles et des fonds sur ces marchés à investir dans ces domaines. Le rôle de l’UpM et des ministres de l’environnement est d’étudier les moyens de présenter et d’encadrer ces projets en vue de drainer davantage de capitaux vers nos pays.
    Le fonds en cours de création, constitue également, un moyen de capitaliser sur les différentes expériences et de favoriser le transfert d’expertise entre les pays de la région afin qu’ils soient plus compétitifs et capables de drainer les fonds disponibles sur les marchés internationaux .
    Nous avons apporté un appui technique en matière d’accès aux sources de financement dans ce domaine à un des pays de la région et nous sommes toujours disposés à le faire, et à aider nos pays à préparer des projets susceptibles de recevoir les financements nécessaires.

 

  • L’UpM célèbre le 25e anniversaire, du lancement du processus de Barcelone en 1995. Comment évaluez-vous ce processus et a-t-il contribuer à faire de la Méditerranée un bassin de paix et de prospérité conformément au souhait des pays de la région ?

  • L’UpM constitue non seulement un des outputs de ce processus, mais offre un cadre institutionnel à ce projet qui a démarré avec le processus d’Oslo et la promesse de trouver une solution au conflit israélo-arabe.
    En tant qu’organisation régionale chargée de l’appui de la coopération dans la région, nous avons pu aboutir à une vision régionale commune et harmonieuse au sujet de pas mal de dossiers, dont celui des changements climatiques, qui progresse bien. Nous avons également, pu aboutir à un consensus et des progrès au sujet des dossiers de l’autonomisation des femmes, de l’éducation et du commerce.
    A ce propos, une réunion des ministres du commerce des pays de la région est prévue dans un mois, en vue d’adopter des règles d’origine communes pour la région méditerranéenne. Des progrès sont également réalisés en ce qui concerne l’élimination des barrières non tarifaires. Je dois cependant, reconnaître que l’Union pour la Méditerranée n’a pas pu jouer son rôle comme étant un acteur influent dans plusieurs dossiers, comme celui des migrations.
    Mais, je pense qu’après la crise de Covid-19, un nouvel ordre régional sera adopté de manière à favoriser encore l’intégration économique régionale, et ce après avoir vécu toute une décennie sous l’influence “de la théorie selon laquelle l’Asie est l’usine du monde. Cette vision ne disparaîtra pas totalement, la mondialisation sera toujours en vogue mais elle sera limitée.
Vivo Energy Maroc, l’entreprise en charge de la distribution et de la commercialisation de carburants et lubrifiants de marque Shell au Maroc, et de Gaz de Pétrole liquéfié de marque Butagaz, a remis le Prix de l’éco-citoyenneté à la junior entreprise « E-Assurance » pour son projet portant sur la récupération des vapeurs des hydrocarbures. Ce projet bénéficiera du soutien de Vivo Energy Maroc pour être mis en œuvre dans les stations de son réseau Shell. Cette compétition s’inscrit dans le cadre de l’Innovation Camp d’Injaz Al Maghrib, un programme de soutien à l’entreprenariat à vocation éducative, dont Vivo Energy Maroc est partenaire depuis sa création en 2007.
 La compétition s’est déroulée sur une plateforme en ligne ayant permis à 45 étudiants de travailler en équipes et de proposer des solutions innovantes et pratiques. Issus d’universités de tout le Maroc, ces jeunes ont été sélectionnés suite aux compétitions régionales parmi plus de 3 850 étudiants afin de participer à cet Innovation Camp. Ils ont été invités à réfléchir à la problématique portant sur « Quelles solutions pour l’éco-citoyenneté en stations-service ? ».
L’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a annoncé, le 7 octobre, la signature avec la Banque de Développement Allemande (kfW) d’un contrat de prêt d’un montant de 30 millions d’euros (M€) relatif au programme d’alimentation en eau potable en milieu rural.
Signé par le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, et le directeur du bureau de la KfW au Maroc, Markus Faschina, ce contrat porte sur un concours financier qui contribue à l’approvisionnement en eau potable dans les provinces de Tanger et Chefchaouen et des régions avoisinantes dans le nord-ouest du Maroc. Il profite à environ environ 150 douars avec une population bénéficiaire de près de 112.000 habitants. Ce programme est réalisé dans le cadre du programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS).
Pour la sixième année consécutive, Amendis et Redal, filiales du Groupe Veolia Maroc, ont célébré la Semaine Internationale de la Santé et de la Sécurité au Travail organisée annuellement par le Groupe au niveau mondial.
Plus de 4000 collaborateurs se sont mobilisés, du 14 au 18 septembre, autour de la prévention des risques professionnels, et un objectif commun: «agir pour un meilleur avenir».
Un programme riche et diversifié durant lequel, collaborateurs et partenaires, ont bénéficié d’actions de sensibilisation aux différents référentiels de sécurité, d’ateliers-débat en présentiel mais surtout en format digital sur le déploiement des standards de la sécurité du Groupe Veolia ainsi que les visites aux chantiers.
L’édition de cette année a été marquée par un concours de la “chasse aux risques grandeur nature” destiné à l’ensemble des salariés du groupe Veolia et dont l’objectif est de les challenger à identifier et maîtriser en équipe une ou des situations dangereuses au travail, avec comme objectif final d’atteindre le zéro accident.
Cette semaine a été également l’occasion de rappeler les différentes mesures de prévention et de sécurité mises en place par Redal et Amendis depuis le début de la pandémie avec comme principal but de protéger les collaborateurs et les clients des deux entreprises.
Il faut préciser qu’Amendis et Redal sont certifiés ISO 4500 version 2018, pour leur système de management de la santé et de la sécurité au travail, et ce depuis plusieurs années.