La première édition du « Solar Decathlon Africa » a été lancée le 4 mai à Benguerir, avec la participation de 20 équipes représentant 40 universités pluridisciplinaires provenant des différents continents dans l’objectif de concevoir et construire, durant la période d’un an et demi, des habitations durables à haute performance énergétiques et écologiques adaptées au continent africain et utilisant l’énergie solaire comme unique source d’énergie.

Les 20 équipes participantes ont présenté à cette occasion leurs projets consistant en la construction, le développement de maisons durables et de maisons solaires adaptés au contexte africain.

« Ces teams, qui auront pour défi de construire la meilleure maison solaire d’ici septembre 2019, et qui recevront 50.000 dollars chacune, doivent prendre en considération plusieurs aspects lors de la construction de ces habitations: l’innovation, l’utilisation de matériaux locaux, le bilan énergétique et le confort de vie entre autres », a indiqué le directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Badr Ikken.

« Le Solar Decathlon Africa, qui connait la participation de 1.000 étudiants, va permettre de développer les nouvelles maisons de demain », a-t-il insisté. « La compétition sera clôturée par un grand évènement durant lequel les maisons seront évaluées par un jury international pendant que le village solaire sera présenté au grand public pendant un mois », a-t-il fait savoir.

Cette initiative permet aux étudiants universitaires de tous les continents de vivre et acquérir une expérience pratique et un savoir-faire dans le domaine de la construction durable, de l’efficacité énergétique et de l’intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment et d’en proposer les modèles de villes durables de demain. Le lancement officiel de la première édition du « Solar Decathlon Africa » a été donné en présence du fondateur de cette initiative et président du jury, Richard King, qui a relevé que l’habitation résiliente est une nécessité et non une option, passant en revue l’histoire de cette compétition internationale, qui lance sa première édition africaine au Maroc.

Cette compétition estudiantine internationale des « bâtiments verts » est organisée par l’IRESEN, l’Université Mohammed VI polytechnique, sous la tutelle du ministère de l’énergie, des mines et du développement durable, et avec le support du Département américain de l’énergie (US-DOE). Le « Solar Decathlon » a été créé il y a plus de 10 ans aux Etats-Unis par le département de l’énergie qui est partenaire de cette initiative.

La définition d’un cadre de coopération entre le Maroc et le Fonds Verts pour le Climat (FVC) dans le domaine de l’énergie a été au centre d’entretiens entre le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah et le directeur exécutif du FVC, Howard Bamsey.

Lors de cette entrevue, M. Rabbah a affirmé que cette coopération permettra d’accompagner la mise en œuvre de la stratégie énergétique nationale en apportant un soutien aux projets des partenaires du secteur avec un renforcement de capacité et de partages d’expériences.

Le secteur minier devrait être pris en considération, dans le cadre de cette coopération, en particulier pour la gestion de l’après mine et la réhabilitation environnementale. La question des villes durables représente un troisième axe à retenir dans le cadre d’un partenariat avec le FVC, notamment un business model dédié qui contribuerait au renforcement de l’économie circulaire, en particulier dans la gestion des déchets.

De son côté, M. Bamsey a indiqué que le FVC est aujourd’hui le seul mécanisme financier opérationnel au profit des projets en matière de lutte contre le changement climatique, notant que le Maroc est devenu en 2017 le premier pays africain à bénéficier du Fonds. Eu égard à l’intérêt accordé par le FVC au secteur de l’énergie du Maroc, il a été convenu d’organiser des ateliers avec les partenaires du secteur, afin de clarifier les besoins et d’établir les requêtes à adresser au Fonds, a-t-il fait savoir, ajoutant que ces ateliers serviront d’espaces de concertation et de diffusion d’informations portant sur les mécanismes mis en place pour un emploi le mieux approprié des rétributions pouvant être allouées.

les Journées géologiques du Maroc constituent des assises de concertation pour l’élaboration d’une Stratégie nationale de la recherche géostratégique dans le domaine du développement durable, a indiqué à Rabat, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.

Intervenant à l’occasion de l’organisation de la deuxième édition des Journées géologiques du Maroc (8 et 9 mai à Rabat) sous le thème « Les sciences de la terre au service du développement durable », M. Rabbah a affirmé que le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable (MEMD) ambitionne de faire de ces Journées des assises de concertation pour l’élaboration d’une Stratégie nationale de la recherche géostratégique dans le domaine du développement durable.

Cette future stratégie devrait s’articuler autour de 4 axes, a souligné M. Rabbah, précisant que le premier porte sur la recherche et le développement de prospects des métaux stratégiques, en vue de faire face et d’anticiper les besoins potentiels du développement futur des industries liées aux énergies renouvelables, de l’industrie métallurgique, de l’automobile et de l’aéronautique. Le deuxième axe est lié à l’apport de la cartographie géochimique dans la gestion durable des sols, a expliqué le ministre, notant que le troisième, dédié au potentiel géothermique national, vise à développer et accompagner la filière géothermique en tant que support de développement des énergies renouvelables, alors que le dernier axe porte sur le potentiel national en géo-matériaux isolants thermiques.

Les multiples réformes, politiques, institutionnelles, juridiques et socio-économiques opérées par le Royaume du Maroc, au cours des deux dernières décennies et consolidées par l’adoption de la Charte nationale de l’environnement et du développement durable en juillet 2010, constituent une base solide pour un développement qui consolide davantage les fondements et approches de développement durable préconisés par les Nations Unies dans l’Agenda 21 de Rio, le Plan de mise en œuvre de Johannesburg et la « COP de l’action » 22, a relevé M. Rabbah.

En marge de ces journées géologiques, cinq conventions de coopération ont été signées entre le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable et ses partenaires nationaux et internationaux.

Il s’agit d’une convention portant sur la protection du patrimoine géologique, une convention de coopération entre le ministère et la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, une convention de coopération entre le ministère et la Région de Souss-Massa, une convention de coopération entre le Centre Royal de télédétection spatiale (CRTS) et la cinquième convention a été signée entre le ministère et le Bureau français de recherches géologiques et minières (BRGM).

Cet événement a été l’occasion pour la direction de la géologie de présenter le bilan de ses réalisations, notamment en termes d’infrastructures géologiques et géo-thématiques. Les Journées géologiques du Maroc constituent une plateforme d’échange entre les scientifiques nationaux et internationaux, les opérateurs et les décideurs locaux et régionaux, les bailleurs de fonds et les porteurs de projets, aussi bien sur l’importance vitale de s’engager résolument sur la voie du développement durable, que sur le rôle de la géoscience dans l’introduction de réponses pertinentes aux défis liés à la préservation de l’environnement, tout en optimisant et en valorisant l’exploitation des ressources naturelles. Les participants à ce conclave animeront, deux jours durant, quatre conférences introductives aux diverses thématiques et présenteront, à travers environ 60 communications et 40 posters, les fruits et les résultats de leurs travaux de recherche sur les thèmes de la géo-ressources, géo-risques, géo-stockage, patrimoine géologique, géo-tourisme, géo-information et les nouvelles technologies des sciences de la terre au service du développement durable.

Le lancement officiel du jumelage Maroc-Union Européenne (UE) consacré à l’appui au renforcement du secteur de l’énergie dans le Royaume a été donné, le 8 mai à Rabat, dans le cadre de la mise en oeuvre du programme « réussir le statut avancé entre le Maroc et l’UE ».

Ce projet de 24 mois (2018-2020) vise à soutenir les efforts du Maroc pour atteindre les objectifs de sa stratégie énergétique nationale à travers l’accompagnement de la mise en oeuvre des lois sur la régulation du secteur de l’énergie, le recours aux énergies renouvelables et l’efficacité énergétique et le renforcement du système d’observation et de veille stratégique du ministère de l’énergie, des mines et du développement durable.

Le jumelage prévoit, également, le renforcement de l’efficacité énergétique, notamment pour la mise en oeuvre de la réglementation thermique des bâtiments, la pratique des audits énergétiques dans l’industrie et les modalités de financement des économies d’énergie, le développement et la planification des énergies renouvelables, en particulier les mécanismes de flexibilisation permettant une meilleur intégration de ces sources d’énergie au réseau de transport et de distribution de l’électricité.

Ce partenariat repose sur un transfert d’expérience sous diverses formes, dont le renforcement de capacités pour l’élaboration de textes juridiques et réglementaires, notamment en matière de régulation du marché de l’électricité, en référence au processus de convergence, d’élaboration d’un diapositif du suivi de la mise en oeuvre de la stratégie énergétique au niveau national et régional, et d’amélioration des méthodes du ministère pour l’analyse prospective énergétique à long terme, ainsi que sur la mobilisation d’experts européens à Rabat et l’organisation de visites d’étude en Europe au profit de cadres marocains.

S’exprimant à cette occasion, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah a souligné que ce jumelage institutionnel est un outil efficace pour renforcer les capacités du Maroc tant au niveau réglementaire, institutionnel et technique pour accélérer la mise en oeuvre de la stratégie énergétique et être en phase avec la dynamique du développement que connait l’UE.

Ce projet permettra non seulement d’alimenter et de sécuriser l’approvisionnement du marché national en énergie mais aussi de revoir le système réglementaire pour l’adapter aux évolutions et à la technologie européenne, a-t-il relevé, notant que le statut avancé accordé au Maroc fait du secteur énergétique, un élément stratégique du partenariat euro-marocain.

« En Europe, il y a un grand débat sur la politique énergétique et énormément de réformes ont été entreprises aux niveaux réglementaire et institutionnel et la même chose se passe au niveau national, d’où la nécessité de ce rapprochement pour améliorer davantage notre cadre réglementaire pour qu’il soit plus efficace et encourageant pour les investisseurs et protecteur pour les consommateurs », a-t-il dit.

« Nous avons besoin de renforcer nos institutions. La stratégie énergétique demande beaucoup d’investissements, de veille, d’accompagnement et de coopération pour faire du Maroc un partenaire mondial en énergie », a-t-il ajouté. De son côté, l’ambassadrice en chef de la délégation de l’UE au Maroc, Claudia Wiedey a indiqué que l’Union européenne et le Maroc se sont engagés depuis plus de 40 ans dans un partenariat unique qui n’a cessé de s’enrichir et de se diversifier, notant que ce nouveau jumelage traduit parfaitement l’évolution des relations euro-marocaines, assure la suite et permet au ministère d’approfondir ses réformes et de rapprocher des objectifs qu’il s’est fixés, en appuyant le suivi de la mise en oeuvre de la stratégie énergétique, sa planification et l’analyse de son impact économique permettant ainsi de renforcer la programmation pluriannuelle des investissements.

En parallèle de cet accompagnement institutionnel, l’UE s’est engagée durablement dans le développement d’infrastructures majeures dans le secteur de l’énergie au Maroc, plus particulièrement des énergies renouvelables, fer de lance de la stratégie du Maroc dans ce domaine, a-t-elle fait savoir. « L’intégration accrue du marché de l’énergie marocain à celui de la région et de l’UE est un des objectifs que nous partageons car elle permettra au Maroc de tirer pleinement profit de sa proximité avec l’Europe et facilitera nos échanges », a-t-elle précisé, affirmant que les réformes adoptées permettront au Maroc d’aller encore plus loin dans le rapprochement avec les standards et règlements européens.

Pour sa part, l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc, Götz Schmidt-Bremme a souligné que le secteur énergétique est considéré comme le plus important secteur de coopération entre le Maroc et l’Allemagne, faisant part de la volonté de son pays d’approfondir et de renforcer davantage ce partenariat énergétique. « Nous sommes en route ensemble vers un objectif commun, à savoir, réussir la transition vers un approvisionnement en énergie peu consommateur en carbone, durable, fiable et à prix abordable, améliorer l’efficacité énergétique et augmenter la part des énergies renouvelables », a-t-il assuré, appelant à joindre les efforts et à agir ensemble pour maîtriser les défis du changement climatique et favoriser l’industrialisation et la création de l’emploi et de la croissance.

L’énergie issue de la biomasse est une source d’énergie renouvelable qui dépend du cycle de la matière vivante végétale et animale.

La Fédération de l’Energie, avec la participation du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, ainsi que celle du Ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, a organisé, le 24 avril 2018 à Meknès, dans le cadre du SIAM 2018, un Workshop sur le thème « La Biomasse : Composante de la Transition Energétique » .

Ce Workshop a été l’occasion de faire le point sur de multiples points et objectifs, à savoir :

  •  Les visions et stratégies nationales, de développement et d’intégration de la biomasse comme source d’énergie renouvelable dans le cadre de la transition énergétique.
  •  Les récents développements et perspectives, dans le domaine de la Biomasse utilisée comme source d’énergie, à l’échelle Mondiale et Nationale.
  •  La présentation des technologies et des solutions industrielles d’utilisation de la biomasse dans la production d’énergie sous ses différentes formes :
  •  Production de chaleur et de vapeur ;
  •  Cogénération et Tri-génération ;
  •  Etc…
  •  La Cartographie, gestion et renouvellement de la ressource. Sécurisation, traitement et standardisation des intrants.
  •  L’Impact de l’utilisation de la Biomasse comme source d’énergie dans le développement de l’économie circulaire, la réduction des GES et la création d’emplois locaux et durables.
  •  Le Développement de nouvelles sources de biomasse : Production de biocarburants à partir de la biomasse micro-algues.
  •  Présentation d’exemples de solutions industrielles opérationnelles.

Cet événements a vu la participation d’intervenants et de participants de différents organismes institutionnels, experts, opérateurs/développeurs, instituts de recherche et opérateurs industriels.

Après le succès de son précédent atelier sur les tendances et perspectives du GNL, l’Observatoire Méditerranéen de l’Energie (OME) a organisé, le 19 avril à Marrakech, conjointement avec la Fédération de l’Energie (FE), la troisième édition du « ENERMED Workshop : Developments and Perspectives in the LNG industry ». Cet atelier a été l’occasion de présenter et de débattre des récents développements et des tendances futures, mondiaux et régionaux, de l’industrie du Gaz Naturel Liquéfié (GNL).

Au cours des dernières années, l’industrie du gaz naturel et en particulier l’industrie du GNL, a connu une importante croissance et des changements technologiques et industriels profonds. L’objectif de cet atelier consistait à tenter de répondre à plusieurs problématiques :

Comment le marché GNL actuel répond-t-il à la demande. Quels sont les principaux projets en cours ou en développements. Les investissements sont t’ils à même de répondre à la croissance future. Profils des producteurs et des utilisateurs. Le marché du GNL devient-t-il global. Quels sont les impacts à l’échelle régionale, Méditerranéenne et Panarabe, en particulier.

Ce Worshop a connu une importante participation des membres de la Fédération de l’Energie ainsi que des intervenants de différents pays, organisations et industries : Commission Européenne, Agence Internationale de l’Energie, Banque Mondiale, OME, FE, MedReg, Shell, Engie, Fenosa, ENI, etc.

Le secteur de l’énergie électrique maintient son évolution favorable à fin février 2018, avec une production en hausse de 6,7% après un recul de 0,2% une année auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Cette dynamique résulte de la hausse de la production de l’ONEE de 4,2%, portée par le bon comportement de la production d’origine thermique (+32% après +1,8%), explique la DEPF dans sa dernière note de conjoncture publiée vendredi, ajoutant que la production privée s’est améliorée de 0,5%, après une baisse de 2,6% un mois plus tôt et de 2,4% à fin février 2017.

Compte tenu de cette évolution, les importations de l’énergie électrique se sont repliées, en volume, de 5% au terme des deux premiers mois de 2018, après une hausse de 8,9% une année auparavant, portant la hausse du volume de l’énergie nette appelée à +4,3%, après +1,4%.

Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle poursuit son accélération à fin février 2018 par rapport à la même période de l’année précédente, affichant une consolidation de 3,7%, au lieu d’une hausse de 0,5% un an plus tôt, relève la DEPF, qui explique cette évolution par la progression de la consommation de l’énergie de très haute, haute et moyenne tension de 3,2% (après +1,3%) et de celle de basse tension de 5,5% (après -2,4%).

Le Maroc a adopté le principe du développement durable dans ses stratégies afin de consolider l’équilibre entre les volets économique, social et environnemental, a assuré, le 25 avril à Beyrouth, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.

S’exprimant lors du forum arabe du développement durable 2018, M. Rabbah a relevé que l’adoption par le Maroc du principe de développement durable dans sa stratégie de développement vise l’amélioration du cadre de vie des citoyens, le renforcement de la gestion durable des ressources naturelles et la promotion des activités économiques qui respectent l’environnement.

Il a fait savoir, dans ce sens, que le Maroc a lancé plusieurs plans de développement dans le dessein de booster plusieurs secteurs, dont le Plan Maroc Vert, qui vise le développement de l’agriculture et le projet d’électrification du monde rural, dont le taux est passé de 18 % à 99 %.

Le ministre a également mis en avant, lors de ce forum organisé sous le thème “Ressources naturelles, générations futures et intérêt général”, la grande expérience du Maroc en matière de protection des forêts, des zones humides et de lutte contre la désertification, notant dans ce contexte la création d’une agence nationale pour le développement des zones oasiennes qui veille à la protection et au développement des oasis.

Il est en outre revenu sur le chantier de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée en 2005 dans le but de soutenir les couches sociales fragiles et nécessiteuses, soulignant le grand succès engrangé par ce chantier sociétal qui a contribué à une métamorphose de la société marocaine, rappelant au passage la politique hydrique du Maroc qui a permis au Royaume de surmonter les difficultés liées à la raréfaction de l’eau et contribué grandement au développement du secteur agricole.

Ce forum a traité également plusieurs autres sujets, dont la « Mise en oeuvre du plan 2030 : la vision des pays arabes quant à la planification du développement intégré et du changement » et « la planification pour des villes résilientes, globales et durables ».

Dans le cadre de la vision stratégique du royaume du Maroc pour le renforcement de partenariats durables en Afrique, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la Banque islamique de développement (BID) procéderont à la signature, lundi 7 mai à Rabat, d’un accord de mise en œuvre de « l’Initiative pour le développement de l’électrification rurale en Afrique ».

Cette initiative vise à impulser les programmes d’électrification rurale dans les pays d’Afrique subsaharienne par l’accompagnement, le partage du savoir-faire et le renforcement des capacités. Elle a fait l’objet d’un mémorandum d’entente signé entre les deux partenaires lors de la COP22 à Marrakech.

Rappelons que l’ONEE est déjà engagé dans des projets d’électrification rurale au Sénégal, au Niger, au Mali et au Tchad.

SM Le Roi Mohammed VI a présidé, jeudi 26 avril au Palais Royal de Rabat, une séance de travail dédiée à l’examen de l’avancement des projets d’énergies renouvelables portés par MASEN, indique un communiqué du Cabinet Royal. Ainsi ont été données les prévisions de mise en service des centrales solaires Noor au cours de l’année 2018, notamment Noor Ouarzazate II et Noor Ouarzazate IV qui seront opérationnels dès le mois de mai 2018. Pour sa part, Noor Ouarzazate III le sera au mois d’octobre, permettant ainsi de finaliser le complexe solaire intégré de Ouarzazate conformément aux engagements initiaux. Noor Laayoune I et Noor Boujdour I seront quant à eux opérationnels au cours du mois de juin de cette année.

M. Bakkoury a également présenté le calendrier de lancement de la construction des premiers projets du Programme Eolien Intégré, de même que le projet Noor PV II portant sur une capacité de plus de 800 MW et qui se déclinera sur plusieurs provinces (Layaoune, Boujdour, Taroudant, Kelaa des Sraghna, Khouribga, Lhajeb, Guercif, Sidi Bennour et Jerada), en complément des grands complexes solaires intégrés pour optimiser le mix technologique national et contribuer à un développement territorial plus élargi.

Selon le communiqué, le Roi Mohammed VI a déclaré « sa satisfaction quant à l’avancement enregistré à ce jour sur l’ensemble des composantes du plan national des énergies renouvelables » et a appelé au renforcement de la mobilisation de l’ensemble des acteurs.

La stratégie marocaine dans le domaine des énergies renouvelables a pour but de permettre au Royaume de devenir un pays producteur d’énergie, alors qu’il dépendait largement de l’étranger pour la satisfaction de ses besoins en pétrole et gaz.

Cette stratégie vise à porter à 42% en 2020 et 52% en 2030 la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, et à réduire de 12%

la consommation de l’énergie en 2020 et 15% en 2030 à travers une politique d’efficacité d’énergétique.

Cette transition énergétique a permis de réduire la dépendance énergétique du Maroc d’environ 98% en 2008 à 93,3% en 2016, avec une augmentation de 2% en 2009 à 13% en 2016 de la part de l’énergie éolienne et solaire dans le mix national.

La stratégie comporte ainsi plusieurs programmes et plans d’actions, dont la mise en service du premier complexe de l’énergie éolienne près de la ville de Tarfaya en 2014 et de la première phase du plus grand complexe de l’énergie solaire dans le monde « Nour 1 » à Ouarzazate en 2016, un projet appelé à satisfaire les besoins énergétiques d’un million de foyers.

Le Maroc compte aussi édifier une nouvelle station de production de 800 MW d’énergie solaire après le lancement dans les prochains mois des appels d’offre pour le projet Nour 2, d’après l’Agence marocaine de l’énergie durable qui précise que le Royaume envisage de produire 6 GW supplémentaires d’énergie renouvelable, dont l’énergie solaire, éolienne et hydraulique, entre 2018 et 2030.

Les ambitions du Maroc portent également sur la réalisation par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable du programme de l’énergie photovoltaique avec une capacité de 2000 Mw à l’horizon 2020, ainsi que sur d’importants investissements, de l’ordre de 21 milliards DH, pour le renforcement du réseau électrique en 2015.

Le Maroc a ainsi occupé la 7e place à l’échelle mondiale dans l’indice de performance du changement climatique en 2016, en étant le premier pays non européen à figurer dans le top 20 de ce classement.

Pour accompagner cette stratégie, un arsenal juridique a été élaboré, en l’occurrence la loi 13/09 sur les énergies renouvelables, la loi 47/09 relative au développement de l’efficacité énergétique et la loi 16/09 portant création de l’Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique en tant qu’établissement public.