Le parc éolien de Boujdour sera bientôt mis en service. L’infrastructure d’un coût de 3,5 milliards de DH devrait être opérationnelle au premier trimestre. L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a d’ailleurs procédé, le 26 janvier dernier, à la mise en service avec succès du nouveau Poste de Transformation (PT) électrique 400/225 kV « Boujdour II ».

Situé à environ 22 km du Nord-Est de la ville de Boujdour, et réalisé au barycentre du nouveau grand parc éolien de Boujdour 300 MW, avec un investissement global de plus de 500 millions de DH, le PT « Boujdour II » comprend  la réalisation de plusieurs installations, dont principalement une dizaine de travées départs et arrivées en 400 KV et en 225 KV, deux autotransformateurs (ATR) de 450 MVA chacun, des réactances lignes (80 MVAR) et réactances barres (40 MVAR).

La connexion du Poste Boujdour II a également été faite à travers la réalisation de 18 km de lignes de rabattement des lignes d’évacuation en 400 kV et en 225KV.

Après la mise en service de ces installations stratégiques, l’ONEE et ses partenaires privés ont mis sous tension, dans les 48 h qui ont suivi, le poste d’évacuation du parc éolien de Boujdour de 300 MW à travers, notamment, la mise en service du Transformateur 33/400kV. Cette opération d’une grande envergure permet de lancer les essais de mise en service progressive du parc éolien de 300 MW et d’injecter les premiers Kilowattheures par les premières turbines/éoliennes (Siemens Gamesa3.465 MW- 132m) depuis le 31 janvier 2023.

Le ministre délégué chargé des relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement a affirmé, le 26 janvier, que l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) conservera ses missions « primordiales » dans la perspective de la transition vers la gestion déléguée via les sociétés régionales multiservices.

Répondant à une question au sujet de la situation de l’ONEE après l’adoption du projet de loi relatif aux sociétés régionales multiservices, lors d’un point de presse à l’issue du conseil du gouvernement, le porte-parole du gouvernement a indiqué que l’ONEE va conserver ses missions primordiales durant cette étape de transition, afin de promouvoir la gouvernance et d’accompagner la régionalisation avancée et la déconcentration.

Dans ce sens, le ministre a précisé que la nouvelle approche de gestion déléguée vise à répondre à un ensemble de contraintes auxquelles fait face le secteur de la distribution de l’eau potable, de l’électricité et de l’assainissement liquide, qui empêchent de satisfaire efficacement les demandes croissantes sur ces services de base et de valoriser les potentialités pour les utiliser de manière optimale.

Ce projet de loi vise à mettre en place un dispositif de gestion adéquat sous forme de sociétés régionales multiservices qui constituent un cadre institutionnel de mutualisation des efforts de toutes les parties prenantes en vue de tirer vers le haut le niveau de gestion de ces services vitaux.

L’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE) et le laboratoire pharmaceutique Laprophan ont signé, le 24 janvier à Casablanca, une convention de partenariat dans le domaine de l’efficacité énergétique et l’énergie renouvelable décentralisée, visant notamment à réaliser un système de production d’énergie photovoltaïque.

Signée par le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, et le président directeur général de Laprophan, Farid Bennis, cette convention a pour objet la promotion de l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi que le renforcement de capacité et la sensibilisation.

En vertu de cette convention, les partenaires conviennent de coopérer étroitement et de se consulter sur les questions d’intérêt mutuel afin d’atteindre leurs objectifs communs, à savoir la promotion de l’efficacité énergétique et de la sobriété énergétique, le renforcement de capacité et la sensibilisation aux enjeux de l’énergie et du climat, la promotion des énergies renouvelables décentralisés, la promotion des métiers verts, l’assistance technique et l’échange d’information.

Accompagnée par l’AMEE, Laprophan s’est engagée dans cette démarche, afin de suivre et de coordonner la réalisation d’un système de production d’énergie photovoltaïque. La toiture du Centre de Distribution et Logistique des Laboratoires Laprophan peut accueillir un générateur photovoltaïque de 114,45 kWc.

M.Mouline a relevé que la convention s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique voulue au plus haut niveau de l’État.

« Nous voulons montrer aujourd’hui que tous les secteurs sont concernés par cette transition énergétique et que tous les industriels doivent prendre en compte l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables », a-t-il dit.

Ce sont des milliers de projets qui peuvent se développer sur tout le territoire du pays pour utiliser les ressources nationales propres au lieu de ressources importées, pour non seulement réduire les factures énergétiques des industriels mais baisser la facture énergétique du Maroc et développer des emplois dans ce domaine.

Pour sa part, M. Bennis a souligné que Laprophan ambitionne d’accélérer les efforts de réduction de son impact environnemental et de développer une feuille de route pour réduire de manière significative ses émissions de carbone par le biais de l’innovation et des nouvelles technologies, mais aussi la recherche de l’efficacité énergétique et le recours accru aux énergies renouvelables.

« Laprophan est accompagné par l’AMEE, aussi bien dans le cadre de notre feuille de route que dans le cadre du suivi et de la coordination du système de production d’énergie photovoltaïque de la centrale du Centre de distribution et de logistique (CDL) de Laprophan inaugurée aujourd’hui ».

Avec une production annuelle de 184.280 kWh, ce système produira en moyenne 505 kWh par jour, répondant ainsi à 80% de la demande d’énergie électrique du Centre de Distribution et de Logistique des Laboratoires Laprophan par de l’énergie solaire. Cela permettra de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise en diminuant annuellement de 136 tonnes le dioxyde de carbone rejeté dans l’atmosphère. Le productible annuel aura ainsi un impact environnemental très positif et équivalent à 58.430 L d’essence non brûlé ainsi que la capacité d’absorption d’une forêt de 13 hectares.

A noter que le Maroc connaît une croissance économique importante qui entraîne des besoins en termes de construction avec de nombreux défis sociaux, économiques et environnementaux complexes

Le secteur du bâtiment représente l’un des principaux secteurs consommateurs d’énergie au Maroc avec une consommation en constante croissance. Les constructions résilientes durables s’imposent dorénavant comme une solution efficace afin d’alléger les consommations énergétiques.

Huawei Maroc a annoncé avoir obtenu la certification Top Employer continental 2023 en Afrique, suite à la publication de la liste officielle des Top Employers régionaux 2023 par le Top Employers Institute.

« Nous sommes fiers de vous annoncer que Huawei a été certifiée Top Employer continental 2023 en Afrique. L’entreprise a également remporté le titre au niveau national dans 10 pays, parmi lesquels l’Algérie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Mali, le Maroc, la République Démocratique du Congo, le Sénégal et la Tunisie », a indiqué Huawei Maroc dans un communiqué.

Le Top Employers Institute certifie chaque année les entreprises qui s’engagent à fournir le meilleur environnement de travail possible à leurs collaborateurs à travers des pratiques RH innovantes qui privilégient l’humain.

Le programme Top Employers Institute certifie les entreprises en fonction de leur participation et de leurs résultats à l’enquête « HR Best Practices Survey ». Cette enquête couvre 6 grands domaines RH, répartis en 20 thématiques telles que la stratégie de gestion des talents, l’environnement de travail, le Talent Acquisition, la formation et le développement des compétences, le bien-être au travail, ou encore la diversité et l’inclusion.

David Plink, PDG du Top Employers Institute, a affirmé que « les périodes exceptionnelles font ressortir le meilleur des personnes et des organisations ».

« Nous avons été témoins cette année, dans le cadre de notre Programme de Certification Top Employers, des performances exceptionnelles réalisées par les entreprises certifiées Top Employers 2023 ».

Et d’ajouter que « ces employeurs ont démontré qu’ils se souciaient du développement et du bien-être de leurs collaborateurs. Ils enrichissent ainsi collectivement le monde du travail. Nous sommes fiers d’annoncer et de célébrer les organisations de premier plan qui ont été certifiées Top Employers 2023 ».

Pour sa part, Philippe Wang, Vice-président exécutif de Huawei Northern Africa, a indiqué que « chez Huawei, l’impact social local est au cœur de notre ambition en Afrique. Sur le continent, notre objectif est d’accélérer la démocratisation des technologies numériques et de facto, de permettre à tout un chacun d’accéder aux services essentiels répondant à leurs principaux besoins ».

« Cela est notamment rendu possible grâce à l’implication de l’ensemble de nos collaborateurs. La certification Top Employer vient ainsi récompenser l’ensemble du travail fourni par nos équipes qui évoluent au sein d’une culture d’entreprise bienveillante. A cet effet, je souhaite particulièrement les remercier pour l’empreinte positive qu’elles développent et renforcent au quotidien ».

Du Yin, Directeur des Ressources Humaines de Huawei Northern Africa a, quant à lui, déclaré que « nous sommes fiers d’avoir à nouveau été certifiés Top Employer en 2023. La politique de ressources humaines que nous mettons en place au sein de Huawei nous permet d’être reconnu comme un employeur de référence pour les talents. Huawei a toujours promu une vision positive, ouverte et inclusive dans le recrutement de ses collaborateurs ».

« Nous sommes constamment à la recherche de talents venus des quatre coins du monde et nous leur proposons le meilleur environnement de travail, ainsi qu’une expérience professionnelle enrichissante, passionnante et épanouissante. Par ailleurs, Huawei offre à ses collaborateurs des opportunités professionnelles à l’international et les encourage à innover sans cesse et ainsi jouer un rôle clé dans le développement socio-économique mondial ».

Le Top Employers Institute est l’autorité internationale qui certifie l’excellence des pratiques RH. Cette autorité contribue à accélérer l’impact de ces pratiques pour améliorer le monde du travail. Le Programme de Certification du Top Employers Institute permet aux organisations participantes d’être validées, certifiées et reconnues comme des employeurs de référence.

L’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (APIME) a été créée par des sociétés industrielles et commerciales lors d’une Assemblée générale constitutive tenue, le 30 janvier 2023 à Casablanca.

« Afin de préparer l’environnement marocain au développement rapide de la mobilité électrique, un certain nombre de sociétés industrielles et commerciales ont convenu, de former l’Association professionnelle intersectorielle pour la mobilité électrique (APIME), pour fédérer l’ensemble des opérateurs de l’économie marocaine concernés par cette thématique, d’élaborer et de défendre une attitude commune intersectorielle devant la problématique de la mobilité électrique », indique un communiqué de l’Association.

L’APIME a pour ambition de constituer le moteur du développement de la mobilité électrique au Maroc, fait savoir la même source. Un conseil d’administration composé de quatorze membres, dont le président de l’association Omar El Harti, a été élu, ajoute le communiqué, notant que parmi les membres fondateurs de cette association, figurent des fabricants et vendeurs d’équipements de recharge, des installateurs et des opérateurs de recharge, des fabricants et vendeurs de véhicules ainsi que des organismes de recherche et développement, de certification et de promotion de la mobilité électrique.

L’APIME a vocation à s’affilier à la Fédération Nationale de l’Électricité, de l’Électronique et des Energies Renouvelables (FENELEC). Les premiers axes de travaux de l’APIME vont être consacrés au dialogue avec les pouvoirs publics afin de compléter la normalisation des équipements de la mobilité électrique et examiner avec les organismes de distribution de l’électricité les cahiers des charges de branchement des installations de recharge.

Un autre objectif essentiel de l’APIME est de rédiger un contrat d’engagement qui constituera la feuille de route du secteur privé national à même de préparer notre pays à l’émergence attendue du véhicule électrique.

Le gouvernement qui subventionne l’électricité depuis des années ne procèdera pas à l’augmentation des tarifs de cette énergie vitale, a assuré, le 9 février, le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas.

Intervenant lors d’un point de presse tenu à l’issue du Conseil de gouvernement, M. Baïtas a fait savoir que le projet de loi 83-21 relative aux sociétés régionales multi-services approuvé par le parlement est destiné à traiter l’une des grandes problématiques pour servir l’intérêt du citoyen marocain qui paye la facture d’eau, d’électricité et d’assainissement liquide.

Le projet de loi sera présenté devant les commissions concernées à la Chambre des représentants et la Chambre des Conseillers pour examen et adoption, outre le contrôle de constitutionnalité et sa présentation devant la Cour constitutionnelle, le cas échéant.

M.Baïtas a également souligné la nécessité de la régularisation du secteur de distribution de l’eau et de l’électricité et la mise en œuvre progressive de ce chantier afin de préserver les équilibres financiers de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et d’investissement au niveau national.

Le projet du gazoduc Nigéria-Maroc, qui traversera 13 pays le long de la côte atlantique, a été présenté lors d’un symposium organisé, le 2 février à Tokyo, sous le thème «opportunités et défis économiques en Afrique».

Lors de ce symposium, organisé par l’ambassade du Maroc dans la capitale japonaise en collaboration avec l’association d’amitié Maroc-Japon, le projet du gazoduc a fait l’objet de discussions dans le cadre d’un panel qui a vu la participation notamment des ambassadeurs du Maroc, du Nigeria et du Ghana.

Prenant la parole lors du panel, l’ambassadeur du Maroc au Japon, Rachad Bouhlal, a présenté les grandes lignes de cet ambitieux projet, initié par SM le Roi Mohammed VI et le Président nigérian, Muhammadu Buhari.

Le diplomate a tenu à souligner, à cette occasion, l’impact de ce mégaprojet sur le développement régional, relevant que le projet vient apporter un témoignage supplémentaire quant à l’attachement du Maroc au renforcement des liens de coopération avec les pays du continent africain dans le cadre d’une coopération Sud-Sud mutuellement bénéfique.

Pour sa part, Kansuke Nagaoka, directeur de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord au ministère japonais des Affaires étrangères, s’est félicité de l’énorme potentiel économique dont dispose le Maroc et des opportunités qu’il offre, notamment dans le secteur énergétique.

Il a, dans ce contexte, appelé les entreprises nippones à saisir ces opportunités et renforcer leur présence sur le marché marocain. Par ailleurs, le symposium, tout en permettant de présenter le projet du gazoduc Maroc-Nigeria aux entreprises et au public japonais en général, a été l’occasion de faire la lumière sur la politique énergétique du Maroc dans sa globalité.

L’un des objectifs de l’événement est de susciter l’intérêt des entreprises japonaises pour investir au Maroc, en particulier dans le secteur des énergies renouvelables, devenu une des priorités du Royaume, ont indiqué les organisateurs du symposium. Tenue dans le cadre de la 8e édition du « New Year Symposium », la manifestation, à laquelle ont assisté plus de 80 représentants de grandes entreprises japonaises, a également connu la participation des ambassadeurs des pays africains traversés par le gazoduc ainsi que de hauts responsables de l’Agence japonaise chargée de la promotion du commerce extérieur (JETRO) et de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

A l’issue du symposium, M. Bouhlal a eu des entretiens avec le président de la JETRO et plusieurs responsables des entreprises japonaises, notamment sur les moyens de renforcer et diversifier les activités des opérateurs économiques japonais au Maroc.

Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a affirmé, le 6 février à Rabat, que le dessalement de l’eau et le traitement des eaux usées s’imposent comme des solutions optimales pour remédier aux répercussions néfastes du changement climatique et de la sécheresse.

En réponse à une question sur “les effets environnementaux des stations de dessalement de l’eau“, posée par le Groupe socialiste lors de la séance consacrée aux questions orales à la Chambre des représentants, M. Baraka a indiqué que ces choix “s’imposent désormais, au regard notamment du développement constant que connait le Maroc et de l’augmentation des besoins, ce qui nécessite d’assurer la disponibilité des ressources en eau”.

A cet égard, le ministre a souligné l’importance d’identifier les lieux appropriés pour l’implantation des stations de dessalement, afin d’éviter d’éventuel impact négatif de la création de ces stations.

Dans ce contexte, M. Baraka a fait savoir que le Comité de pilotage du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027 a revu à la hausse les ressources financières destinées à résoudre le problème de l’eau, lesquelles sont passées de 115 MMDH à 150 MMDH aujourd’hui, comprenant principalement le lancement cette année de nouvelles stations de dessalement à Casablanca, Nador, Essaouira, Guelmim, Erfoud et Tiznit.

Pour ce qui est des eaux usées, les quantités qui seront traitées à quatre reprises doubleront pour passer de 25 millions de m3 actuellement à 100 millions de m3, au niveau de nombreuses villes, a-t-il poursuivi, ajoutant que le ministère travaille avec les secteurs concernés pour mettre en place des contrats liés à l’efficience hydrique, afin de dépasser les problèmes actuels et d’adopter une vision à long terme qui permettrait de surmonter les problèmes liés à la rareté de l’eau à l’horizon 2050, dans le cadre du Plan national de l’eau.

Le ministre a également insisté sur l’importance des petits barrages et des retenues collinaires en raison de leur rôle essentiel dans l’apport d’eau d’irrigation et la protection contre les inondations dans le monde rural, soulignant que le nombre de ces barrages s’élève actuellement à 135, alors que 129 nouveaux barrages sont programmés pour la période à venir en partenariat avec les régions, et 150 autres barrages à partir de 2025.

La Chambre des représentants a adopté le 7 février à la majorité et en deuxième lecture, le projet de loi N°40.19 complétant et modifiant la loi N°13.09 relative aux énergies renouvelables, ainsi que la loi N°48.15 relative à la régulation du secteur de l’électricité et la création de l’Autorité nationale de régulation de l’électricité (ANRE).

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, qui présentait ce projet de loi, a mis en avant les efforts déployés par le ministère pour développer l’arsenal juridique et réglementaire relatif aux énergies renouvelables, notant que la mise en œuvre de ce texte aura un impact positif sur la promotion de l’investissement privé, en donnant la vision nécessaire et transparente aux investisseurs, en renforçant les capacités nationales et le transfert des technologies, tout en contribuant à favoriser le développement local, assurer la sécurité du réseau électrique national, renforcer le tissu entrepreneurial national dans ces domaines, y compris en matière de stockage de l’énergie.

La ministre a souligné que le projet de loi N°40.19 a été élaboré selon une approche participative et dans un cadre de concertation élargie avec tous les secteurs et institutions concernés ainsi que les acteurs privés, conformément aux directives Royales visant à accélérer le rythme de développement des énergies renouvelables, à améliorer la transparence et à faciliter l’accès aux informations relatives aux opportunités d’investissement, tout en simplifiant les procédures et en renforçant l’attractivité de ce secteur.

Dans ce sens, Mme Benali a rappelé que la Chambre des représentants a approuvé à l’unanimité ce texte législative le 23 mai 2022 et qu’il a été transmis à la Chambre des conseillers, où certains amendements y ont été apportés, notamment sur le principe de la création d’unités de stockage par des particuliers et sur l’utilisation des services de stockage.

Cela permettra « de renforcer le rendement des projets d’énergies renouvelables, le rendement de l’ANRE, répondre à la demande croissante dans le domaine du dessalement de l’eau de mer, réduire de l’empreinte carbone dans le secteur industriel et mettre en avant une offre marocaine pragmatique et incitative dans le domaine de l’hydrogène vert ». Des amendements ont également été inclus, a ajouté Mme Benali, pour harmoniser les dispositions des textes juridiques N° 13.09 et N° 48.15, expliquant qu’il s’agit de calculer et d’actualiser la capacité d’absorption du gestionnaire du Réseau électrique national de Transport (GRT), son adoption et publication par l’ANRE selon une fréquence fixée au mois de janvier de chaque année, et l’octroi du certificat d’origine à l’exploitant de l’installation de production d’énergie électrique à partir de sources renouvelables, sous réserve qu’un texte réglementaire en précise les modalités et définisse l’organisme chargé de délivrer ce certificat.

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a mis en avant, le 21 janvier lors de la 15e Conférence des ministres de l’agriculture de Berlin, l’expérience du Maroc en matière de gestion et d’adaptation au changement climatique.

Cet événement, qui a réuni plus de 70 ministres en charge de l’agriculture de par le monde, a été l’occasion de présenter la stratégie de développement du secteur agricole “Génération Green”, à travers laquelle le Royaume gère les impacts du changement climatique, notamment la sécheresse, a déclaré à la presse M. Sadiki, à l’issue de cette Conférence.

Cette conférence internationale a également débattu de la question de la polycrise actuelle que connait le monde après la pandémie de Covid-19, à l’image de la guerre en Ukraine et des changements climatiques qui frappent plusieurs régions du monde et qui fragilisent le système alimentaire.

Et de poursuivre que la conférence s’est, en outre, focalisée sur les pistes pouvant transformer les systèmes alimentaires pour qu’ils soient beaucoup plus flexibles et résilients vis-à-vis des changements climatiques et des crises actuelles.

Dans son allocution à la Conférence, le ministre, qui a présenté les acquis du Maroc dans le domaine agricole, a souligné l’importance de la mobilisation de tous, afin de déclencher une dynamique durable qui favorise la résilience des systèmes alimentaires, basés sur des tissus solides de production qui, eux-mêmes, reposent sur une agriculture et une pêche qui valorisent les potentialités régionales, territoriales et locales sans surexploitation ni gaspillage des ressources, à même d’assurer une sécurité alimentaire durable.

Grâce aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a pu mettre en place une approche intégrée ayant pour objectif central d’assurer la disponibilité alimentaire, de promouvoir le développement durable agricole et de la pêche, de privilégier la protection des ressources naturelles à travers leur utilisation rationnelle et de s’adapter aux changements climatiques.

Ainsi, le ministre a précisé que la sécurité et la souveraineté alimentaire sont érigées au cœur de la stratégie ‘’génération green’’, qui cadre avec le nouveau modèle de développement marocain, et constituent une priorité stratégique pour le Maroc et un engagement fondamental envers la communauté internationale.

“Le Maroc soutient et développe fortement la coopération Sud-Sud. A à ce titre, le Royaume a développé, dans le cadre de la coopération Sud-Sud et triangulaire, une vision axée sur le partage des expériences réussies de développement agricole avec les pays africains partenaires, en vue notamment, de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable 1 et 2, notamment l’élimination de la pauvreté et la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture et la pêche durable”.

Ce Forum a pour objectif d’examiner par les ministres de l’agriculture de nombreux pays, d’experts internationaux et parties prenantes les questions urgentes liées à l’alimentation et à l’approvisionnement des marchés, d’élaborer les solutions communes possibles et d’explorer en partenariat les voies de la coopération internationale et nationale autour des sujets liés aux systèmes alimentaires.

Tenu tous les ans depuis 2009 dans le cadre de la Semaine verte internationale, cet événement s’est imposé en tant que conférence de premier plan au niveau mondial sur les questions d’avenir du secteur agro-alimentaire global. Il constitue une occasion pour les experts du monde politique, des affaires, de la science et de la société civile d’examiner et de débattre les questions et les défis liés à la politique agricole mondiale et à la sécurité alimentaire.

En marge de cet événement, le ministre s’est entretenu notamment avec le ministre espagnol de l’Agriculture et la ministre de l’Agriculture de la Côte d’Ivoire ainsi que la Secrétaire d’État allemande, Silvia Bender.