La performance d’une industrie passe par sa capacité à innover en termes d’efficacité énergétique, a relevé, le 26 mai à Casablanca, Fatima Zahra El Khalifa, Directrice générale du Cluster solaire.
Cette innovation se décline dans la capacité des industriels à mettre en place de nouvelles solutions et technologies permettant une meilleure gestion de l’énergie, a souligné Mme El Khalifa qui s’exprimait lors de la 6ème édition des Rencontres Africaines de l’efficacité énergétique, initiée par AOB Group en partenariat avec l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE).
Il s’agit aussi de la capacité des porteurs de solutions à développer et mettre en place sur le marché des nouvelles offres toujours plus attractives pour les industriels, tant en termes de performance énergétique qu’industrielle.
En outre, Mme El Khalifa a mis l’accent sur l’importance de l’efficacité énergétique dans le développement de l’économie nationale et surtout pour la relance post-covid, insistant sur la nécessité de traiter ce sujet de façon intégrée et donc sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour répondre à l’ensemble des défis du Maroc et du continent africain en termes de compétitivité des entreprises.
Elle a, à cet égard, salué les avancements et le rôle du Maroc en tant que champion dans cette dynamique de transition énergétique, notamment en termes de développement durable des territoires, ou encore d’entrepreunariat vert.
Le but étant de pousser les jeunes à se développer de façon durable, à créer des emplois dans des filières vertes au Maroc et donc des richesses importantes et des solutions innovantes à forte valeur ajoutée.
De son côté, Badr Ikken, directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), a fait savoir que 70% de la production de gaz à effet de serre est aujourd’hui émise au niveau des villes, au moment où le continent africain est en pleine phase d’expansion et de développement de nouvelles villes.
Il a ainsi appelé à développer l’expertise et à renforcer les capacités pour pouvoir concevoir des villes adaptées, tout en évitant la pollution et ce, pour une contribution au bien-être du citoyen mais aussi pour l’amélioration de la compétitivité des entreprises.
“De réelles opportunités pourront être opérées et IRESEN œuvre, à travers différents instruments, au financement de projets collaboratifs et de plateformes de recherches au Maroc et en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire, en vue de développer des infrastructures de recherche qui vont permettre de valoriser, de développer, d’innover et de créer de nouvelles solutions technologiques pour notre continent”.
Le fonds d’investissement de l’Université Mohammed VI Polytechnique “l’UM6P Ventures” et le Green Energy Park, plateforme de recherche développée par l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) ont procédé, le 24 mai à Benguérir (province de Rehamna), à la signature d’une convention de partenariat visant à co-investir dans les startups spécialisées dans les technologies vertes au Maroc.
Paraphée par le Directeur Général d’UM6P Ventures, Yasser Biaz et le Directeur du Green Energy Park, Zakaria Naimi, en présence du président de l’UM6P, M. Hicham El Habti, et le Directeur Général de l’IRESEN, M. Badr Ikken, cette convention traduit la volonté des deux parties de mettre en œuvre une collaboration mutuelle bénéfique dans les domaines de l’innovation, l’entrepreneuriat et le capital, contribuant au développement et à la diversification du tissu industriel marocain.
Ce partenariat qui vise l’innovation en assurant un transfert vers le marché, a pour objectif d’accompagner ces startups à travers l’intégration des porteurs de projets dans un parcours de financement et d’accompagnement technique.
Il est le résultat de l’engagement continu de développer l’innovation et l’entrepreneuriat dans le domaine de la R&D et des énergies renouvelables.
L’entente comprend trois domaines de collaboration à savoir : le financement, le mentorat et l’infrastructure.
A ce titre, les parties s’engagent à la mise à disposition des différents laboratoires au profit des porteurs de projets, offrir un appui financier aux startups et accompagner les porteurs sur les différents aspects de concrétisation de leurs projets respectifs.
“Nous sommes fiers d’appuyer les startups bénéficiant de cet accompagnement technique et financier “, a indiqué le directeur général de l’UM6P Ventures, Yasser Biaz, relevant que l’ambition des deux parties consiste à développer ensemble le corps de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans la région, au Maroc et en Afrique.
De son côté, le directeur de Green Energy Park, Zakaria Naimi, a souligné que cette convention marque une nouvelle étape dans le circuit de valorisation des recherches au niveau de cette plateforme développée par l’IRESEN, indiquant que ce partenariat permettra de valoriser toutes les activités de recherche en assurant leur transfert des laboratoires vers l’industrie.
“Ce partenariat illustre l’engagement des deux parties dans la valorisation et l’innovation verte et permettra en même temps de favoriser la création et l’émergence de startups innovantes et de pointe de nature à créer de la valeur locale pour l’industrie verte au niveau national”.
M. Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) a été officiellement porté à la Présidence du Conseil d’Administration du Global Sustainable Electricity Partnership -GSEP-  et ce, pour le mandat 2021-2022.
GSEP est une prestigieuse alliance de partenariat mondial regroupant les plus grands opérateurs dans les domaines de production, de transport et de distribution de l’électricité, comme EDF-France, ENEL-Italie, AEP-USA, SGCC-Chine, Hydro-Québec-Canada ou encore Rushydro- Russie.
Conscients que l’électricité apporte de grands avantages environnementaux, économiques et sociaux, les membres de cette alliance s’engagent à mener la transformation au niveau mondial de l’électricité et la transition énergétique par une électrification accélérée de sources renouvelables.
A l’occasion du sommet virtuel des CEO de cette alliance qui a eu lieu, le 25 mai 2021, M. El Hafidi a présenté le programme qui sera adopté pendant son mandat sous la thématique « Agir maintenant pour apporter les bénéfices sociaux, environnementaux et économiques de l’électrification dans le monde et en Afrique”.
Il a souligné, que le GSEP sera pour la première fois présidé par un membre Africain, et qu’à ce titre, l’ONEE œuvrera non seulement pour contribuer à faire avancer la mission de l’alliance pour la promotion d’une électrification bénéfique, mais également pour porter la voix de l’Afrique et sensibiliser sur les besoins du continent en matière d’accès à l’électricité ainsi que sur les opportunités d’investissement y afférentes.
M. El Hafidi a rappelé à l’assistance que le Maroc s’est fixé des objectifs très ambitieux pour devenir un véritable leader régional et international de la transition énergétique, avec l’ambition d’être une source d’inspiration dans ce domaine notamment pour le continent Africain.
A cet effet, l’ONEE, veillera durant son mandat à promouvoir les échanges de réflexions et d’informations stratégiques ayant un impact sur les transformations profondes attendues dans le secteur de l’énergie électrique, notamment, les aspects liés à la décarbonisation, la digitalisation, la décentralisation et la déréglementation.
La production de l’énergie électrique s’est accrue de 0,7% au terme du premier trimestre 2021, après un recul de 2,2% à fin février 2021 et de 3,1% à fin mars 2020, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.
Cette évolution est attribuable à la hausse de la production privée de 3% et de l’apport des tiers nationaux de 13,2%, atténuée par la baisse de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 6% et de celle des énergies renouvelables, relatives à la loi 13-09, de 4%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture de mai.
Pour le seul mois de mars 2021, la production de l’énergie électrique s’est améliorée de 6,7% comparativement au mois de mars 2020, fait savoir la même source.
Compte tenu d’une hausse du volume de l’énergie nette appelée de 0,1%, le volume importé de l’énergie électrique s’est replié de 31% à fin mars 2021, après une hausse de 99,3% un an auparavant, et celui de l’énergie exportée s’est amélioré de 9,2%, après un repli de 67,3%.
Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a reculé de 1% à fin mars 2021, après un retrait de 1,9% à fin février 2021 et une hausse de 1,7% au T1-2020. Cette évolution s’explique par le recul de la consommation de l’énergie de basse tension de 4,7%, atténué par la légère augmentation des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension” de 0,3%, après +4,7% et +0,7% respectivement un an auparavant.

Le réseau des Instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREEs) est un modèle de coopération fructueuse entre le Maroc, l’Union européenne et la France pour développer le secteur de la formation professionnelle, a affirmé, le 19 mai à Tanger, le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi.

Lors d’une visite à l’IFMEREE de Tanger, le ministre a rappelé que cet institut est l’un des trois du genre au Maroc, dont la réalisation s’inscrit dans le cadre de l’application de la convention de partenariat signée le 31 mai 2011, sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, entre l’Etat et les professionnels du secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, et qui ambitionne, à travers le développement des projets d’énergie solaire et éolienne, de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique totale d’ici 2030.

Cette visite s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Mihoub Mezouaghi.

Le ministre a également fait savoir, à cette occasion, que la création des IFMEREEs a été financée par l’Etat marocain avec une subvention de l’UE de 10 millions d’euros, un prêt de 10 millions d’euros accordé par l’AFD et un appui technique d’autres partenaires européens, saluant dans ce sens l’esprit de coopération animant les relations entre les différentes parties, afin d’accompagner le développement de la formation professionnelle, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

Ces instituts font partie du dispositif des établissements de nouvelle génération, mis en place dans le cadre de partenariats public-privé, dans les secteurs à forte valeur ajoutée, a-t-il ajouté, notant que leur gestion est déléguée aux professionnels et acteurs publics du secteur, constitués en société anonyme (IFMEREE SA).

L’IFMEREE de Tanger, dont les travaux de construction ont été lancés le 20 septembre 2015 par SM le Roi Mohammed VI et l’ancien président français François Hollande, offre une formation initiale et des formations qualifiantes et continues au profit des jeunes et des salariés des entreprises privées, dans le but de renforcer leurs capacités et de favoriser leur accès aux marché de l’emploi dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique. Cet institut détient une capacité annuelle de 400 places pédagogiques.

Pour sa part, Mme Wiedey a souligné que l’UE considère le Maroc comme un partenaire clé dans la démarche de mise en oeuvre de son document stratégique intitulé “un nouvel Agenda pour la Méditerranée” et adopté en février 2021, et ce compte tenu de ses très ambitieuses politiques climatiques et énergétiques, notamment depuis sa présidence de la COP22, notant que l’UE et le Maroc travaillent actuellement sur le partenariat vert, pour renforcer leur coopération afin d’accompagner la transformation énergétique durable.

Les étudiants de ces instituts, sont une ressource indispensable à la bonne marche de cette transformation, puisqu’ils contribuent au transfert de connaissances et de compétences pour la mise en place et la gestion des installations des énergies renouvelables. La réussite de ces projets est un modèle qui peut dépasser les frontières.

Quant à Mme Le Gal, elle a fait savoir que l’IFMEREE de Tanger incarne avec pertinence le partenariat entre le Maroc et la France, puisqu’il est l’interface de deux axes clés, à savoir l’éducation dans laquelle les deux pays ont une coopération dense et profonde, et la transition énergétique qui est également au centre du partenariat franco-marocain.
La France, à travers l’AFD, a développé une coopération de long terme avec le Maroc dans le secteur de la formation professionnelle, a-t-elle relevé, passant en revue nombre de projets de coopération, dont l’IFMEREE de Tanger, qui consacre un modèle de la politique de réforme du secteur de la formation professionnelle.

L’IFMEREE fonctionne selon le modèle “IGD”, la gestion étant déléguée par l’Etat aux professionnels et acteurs publics du secteur, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Les partenaires concernés sont la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques (FIMME), l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Office national de l’Electricité et de l’eau potable (ONEE).

L’institut offre des formations dans les domaines de la réparation des éoliennes et des ventilateurs, l’installation et la maintenance de panneaux solaires, la maintenance et l’exploitation de l’électricité solaire thermique, ainsi que l’efficacité énergétique et la valorisation de la bioénergie.

En marge de cette visite, une convention a été signée entre la direction provinciale de l’Education nationale à Tanger-Assilah et l’IFMEREE de Tanger pour la mise en place du baccalauréat professionnel à partir de la rentrée scolaire 2021-2022 dans la filière “Énergies renouvelables”, option Systèmes énergie solaire.

La biodiversité constitue un axe prioritaire et un enjeu majeur de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD), a affirmé le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
“La création du Comité national du changement climatique et de la biodiversité traduit la volonté politique nationale de renforcer la gouvernance, la concertation et la coordination pour la mise en œuvre des stratégies nationales en matière de protection de la biodiversité”, a souligné M. Rabbah qui présidait récemment une conférence virtuelle sur le thème de la biodiversité au Maroc.
Le ministre a passé en revue les chantiers que le Département de l’Environnement pilote en matière de diversité biologique, aussi bien sur le plan juridique que sur le plan stratégique et technique, notamment l’évaluation nationale de la biodiversité et ses services écosystémiques, le programme national de protection et de valorisation des milieux environnementaux, en plus des projets menés avec les différents partenaires internationaux en collaboration avec les institutions nationales dans le domaine de la restauration des écosystèmes.
Il a aussi évoqué l’importance de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité, qui constitue une occasion pour interagir avec les évolutions positives ou négatives que connaît le monde dans ce domaine et renforcer la prise de conscience pour la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.
Il a indiqué, à cet égard, que les modes de production et de consommation pourraient en même temps causer la dégradation de la biodiversité et constituer une solution, soulignant que “l’Homme représente la solution et non pas une partie de la solution”.
Il a également rappelé certains indicateurs alarmants sur l’état de la diversité biologique au niveau mondial, précisant que 25% des animaux et des plantes sont menacés d’extinction et que 85% des zones humides mondiales ont déjà disparu.
Il faut tirer les leçons de la pandémie de Covid 19, a-t-il estimé, mettant en exergue l’importance des équilibres naturels et jugeant nécessaire de repenser la relation avec la nature et ses différentes composantes. Lors de ce webinaire, les participants ont suivi plusieurs interventions ayant trait aux aspects stratégiques de la protection de la biodiversité et des milieux naturels au Maroc, aux progrès réalisés dans le domaine de la connaissance et de la recherche scientifique, ainsi que la contribution de la société civile et du secteur privé dans l’atteinte des objectifs escomptés.
Plusieurs recommandations ont été formulées à cette occasion. Elles ont concerné le renforcement de l’intégration de la biodiversité dans les politiques sectorielles, la mise en place de mécanismes de prévention et de contrôle, la promotion de la recherche et l’innovation, la sensibilisation et l’éducation, la valorisation des connaissances traditionnelles et la promotion de l’investissement dans l’économie verte.
L’ONU a choisi cette année le thème “Nous faisons partie de la solution” comme prolongement de la célébration de l’année dernière, dont le thème était “Nos solutions sont dans la nature”, pour rappeler que la biodiversité demeure toujours la solution pour beaucoup de défis liés au développement durable.
Les opportunités de coopération entre le Maroc et la Flandre dans le domaine des énergies renouvelables ont été mises en exergue lors d’un forum économique tenu le 20 mai par vidéoconférence.
Organisé par Flanders Investment & Trade (FIT), l’agence de promotion et d’investissement du gouvernement de Flandre, et l’ambassade du Royaume du Maroc en Belgique et au Grand Duché de Luxembourg sous le thème “les énergies renouvelables et la gestion durable des déchets”, ce webinaire a été l’occasion de jeter la lumière sur le potentiel que recèle le Maroc en matière d’énergies vertes et durables et sur les perspectives de coopération avec la Flandre dans ce domaine.
Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand Duché de Luxembourg, Mohamed Ameur, a souligné que “le Maroc et la Flandre ont des atouts majeurs pour construire un partenariat novateur gagnant-gagnant” dans les domaines des énergies renouvelables et de la gestion durable des déchets.
“La Flandre et le Maroc disposent de l’expertise et du savoir-faire mais aussi d’un potentiel de développement considérable dans ces secteurs”, a indiqué M. Ameur.
Pour l’ambassadeur, ce forum économique, qui porte sur une thématique d’actualité mais surtout d’avenir, vient renforcer une dynamique engendrée par la mission économique belge de haut niveau, menée en novembre 2018 au Maroc.
Le Maroc est un pays qui offre “d’énormes opportunités pour le développement des relations économiques avec la région flamande en particulier, et la Belgique en général”, a souligné M. Ameur.
L’ambassadeur est par ailleurs revenu sur la crise sanitaire actuelle, notant que “le Maroc a fait preuve de beaucoup de résilience, de réactivité et d’anticipation dans la gestion de la pandémie” et a engagé des réformes importantes. Il a cité notamment la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, la mise en œuvre du plan de relance industrielle 2021-2023 et le lancement d’une nouvelle politique pour l’amélioration de l’environnement des affaires.
“Toutes ces réformes vont renforcer les atouts dont dispose le Maroc en termes de sécurité, de stabilité et de développement”, a souligné M. Ameur, ajoutant que la pandémie de Covid-19 a montré que l’Europe est appelée à s’ouvrir davantage sur “son environnement immédiat”, notamment le Maroc pour renforcer sa souveraineté économique.
De son côté, le ministre-président du gouvernement flamand, Jan Jambon, s’est félicité des “bonnes relations économiques” entre le Maroc et la Flandre, notant qu’au cours des 20 dernières années, le Royaume s’est érigé “comme un partenaire commercial encore plus fiable pour notre région”.
“Ceci est démontré par les chiffres d’exportation de la Flandre vers le Maroc qui ont quadruplé au cours de ces deux dernières décennies atteignant un montant de 900 millions d’euros en 2019”, a fait observer M. Jambon, relevant également que des dizaines d’entreprises flamandes investissent au Maroc.
Concernant les domaines de l’environnement et des énergies renouvelables, le ministre-président flamand a indiqué que la Flandre et le Maroc, en intensifiant leur coopération, se dirigeront ensemble vers “un avenir intelligent et durable”.
Après avoir mis en avant l’expertise de la Flandre dans les domaines des énergies renouvelables et de l’économie circulaire, M. Jambon a relevé que le Maroc a réussi à s’imposer ces dernières années “comme un pays pionnier en matière d’énergies renouvelables et de lutte contre le changement climatique”.
De son côté, le directeur R&D et Intégration industrielle à l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (MASEN), Hicham Bouzekri, a exposé les efforts du Maroc pour le développement des énergies renouvelables, notant que le Royaume “a fait le choix que l’énergie renouvelable sera l’avenir de l’énergie électrique”.
Passant en revue les réalisations du Maroc en termes de production d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, il a relevé que le Royaume affiche un objectif ambitieux de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% dans la puissance électrique installée à l’horizon 2030.
M. Bouzekri a en outre précisé que la répartition géographique des projets d’énergies renouvelables au Maroc permet à l’ensemble des régions de profiter de ce vecteur de développement.
Ces projets ont bénéficié à 33.000 personnes dans des secteurs divers, tels que l’éducation, la santé, les infrastructures, mais aussi à travers des projets générateurs de revenus.
Grâce à sa stratégie énergétique, le Maroc a enclenché une dynamique de développement intégré pour plusieurs secteurs.
S’agissant de la coopération avec la Flandre, M. Bouzekri a indiqué que “nous avons une ambition pour des partenariats qui créent des emplois et une valeur ajoutée”.
La stratégie du Maroc dans le domaine de la gestion des déchets a été exposée lors de ce webinaire par Mustapha El Habti, Gouverneur Directeur des Réseaux Publics Locaux au ministère de l’Intérieur.
M. El Habti a fait savoir à cette occasion que le Royaume a de grandes ambitions dans le cadre de sa stratégie énergétique et environnementale pour ce qui est de la composante dédiée à la valorisation de la biomasse, avec un potentiel important aussi bien en termes des déchets ménagers que de la boue produite dans les stations d’épuration.
Il a ajouté que la valorisation et le recyclage des déchets sont considérés par le Maroc comme des solutions “durables et performantes” afin de relever le double défi de la gestion optimale des déchets et de la préservation de l’environnement.
Le chantier de développement de l’économie verte place le Maroc parmi les pays les plus compétitifs au monde en matière de production d’énergie à base de sources renouvelables, a affirmé, le 26 mai à Casablanca, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.
Aujourd’hui, ce positionnement offre à la base industrielle marocaine un avantage concurrentiel exceptionnel lui permettant de proposer aux opérateurs et aux investisseurs une énergie propre à des coûts extrêmement compétitifs, a précisé M. Elalamy qui s’exprimant lors de l’ouverture de la 6ème édition des Rencontres Africaines de l’efficacité énergétique.
“En effet, le monde impose progressivement une taxe carbone et par ailleurs l’énergie verte est en baisse continue en termes de jours”, a fait remarquer M. Elalamy, soulignant que pour le Royaume, ce constat constitue une véritable opportunité qu’il faut impérativement saisir pour garantir une durabilité et une pérennité en la matière.
De même, il a estimé que le renforcement de l’efficacité énergétique passe par le développement de plusieurs aspects liés à la réglementation, à la normalisation et au renforcement des capacités, appelant à cet égard à un partage d’expériences et un échange “riche et bénéfique” dans le domaine des énergies, à l’échelle du continent africain.
De son côté, le directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a mis l’accent sur la nécessité de changer de paradigme économique et de passer à une économie verte pour réussir le pari de la transition économique et de la réduction des gaz à effets de serre, responsable du réchauffement climatique.
D’après lui, “l’économie verte recèle un important potentiel en termes de création d’emplois pour la jeunesse au Sud et au Nord de la Méditerranée. Le nombre d’emplois dans des métiers d’avenir liés au digital et à l’économie verte pourrait augmenter considérablement, grâce à l’accompagnement et au renforcement des capacités”.
L’économie verte a gagné d’importance dans le contexte de la pandémie, particulièrement en Afrique où la relance doit porter sur des axes comme l’accès à l’énergie renouvelable, la mobilité durable, la décarbonisation de l’industrie et l’efficacité énergétique.
Il a, par ailleurs, mis en avant les efforts déployés par l’AMEE en matière de développement de l’efficacité énergétique dans les différents secteurs dont l’industrie, notant que dans ce sens plusieurs actions ont été menées, notamment une proposition de mesures fiscales et incitatives pour les équipements industriels à haute efficacité énergétique.

Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, s’est entretenu, le 12 mai, avec Damilola Ogunbiyi, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’énergie durable, en préparation des rencontres internationales de haut niveau de l’alliance internationale “Mission Innovation”.

Selon un communiqué de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), les discussions entre M. Rabbah et Mme Ogunbiyi, également directrice générale de l’organisation Sustainable Energy for All (SE4All), interviennent en préparation de ces rencontres qui se dérouleront en ligne du 31 mai au 06 juin 2021 et dont le Chili sera le pays hôte. Ces entretiens par visioconférence interviennent également suite à la nomination du Royaume du Maroc comme champion mondial sur la thématique “innovation, technologie et données”, indique le communiqué.

Mission Innovation est une initiative mondiale réunissant 24 pays en plus de l’Union européenne et visant à accélérer l’innovation dans le domaine des énergies propres, à travers le renforcement de l’investissement public, l’implication du secteur privé et la coopération internationale. Elle a été lancée lors de la COP21 en novembre 2015 lorsque les dirigeants mondiaux se sont réunis à Paris pour s’engager dans des efforts ambitieux de lutte contre le changement climatique. Le Maroc a intégré l’alliance Mission Innovation en 2019, devenant ainsi le premier et seul pays d’Afrique membre de l’initiative.

Des collaborations concrètes ont déjà vu le jour grâce à cette initiative puisque le ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement a lancé en décembre 2020, à travers l’IRESEN, l’appel à projets multilatéral “MICall20” pour soutenir les projets innovants en lien avec la digitalisation dans le domaine de la transition énergétique, a rappelé l’Institut. Cet appel à projets d’envergure internationale regroupe plus de vingt pays et permet de soutenir la collaboration internationale dans la R&D et l’innovation autour des énergies propres.

Le coup d’envoi des travaux de construction du nouveau siège du Laboratoire national de l’énergie et des mines (LNEM) de Casablanca a été donné, le 26 mai, par le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah.
Cette structure permet de contrôler la conformité des produits pétroliers aux caractéristiques réglementaires et d’analyser les échantillons prélevés par les directions régionales et provinciales du département de l’Energie et des mines, ou à la demande des tiers (sociétés pétrolières, Douane, etc).
S’exprimant à cette occasion, M. Rabbah a indiqué que la construction de ce nouveau laboratoire, en plus de la mise en place de ses équipements, nécessitera un investissement global d’environ 20 millions de dirhams (MDH), ajoutant que celui-ci fait partie de tout un dispositif destiné à renforcer la bonne gestion du secteur des hydrocarbures dans le Royaume.
Le ministre a, à cet effet, souligné que la simplification des procédures a permis d’augmenter le nombre des investissements dans le secteur qui a connu l’implantation d’une dizaine de nouvelles entreprises, favorisant ainsi une “véritable dynamique compétitive”.
Cette simplification de procédures a permis également l’octroi de la création des stations à tous les investisseurs. “Nous sommes passés d’une moyenne de 50 stations par an à presque 200 stations, ce qui démontre que la demande en la matière est assez conséquente”, a fait valoir M. Rabbah. Il a, en outre, fait savoir que le ministère a opéré avec les différents acteurs privés en termes de renforcement des capacités du stockage, précisant que près de 4 milliards de dirhams ont été investis, actuellement, dans le domaine.
Le ministre a, par ailleurs, indiqué qu’un système concernant les solutions technologiques permettant de suivre la traçabilité des produits et le contrôle de la qualité vient d’être lancé par appel d’offres, dans l’optique de satisfaire les grands investisseurs, l’investisseur moyen souhaitant développer sa station et le citoyen qui veut avoir un produit de qualité.
Pour sa part, Mohssine Zaidi, Chef de la division des Laboratoires de l’énergie, des Mines et de la Géologie au LNEM, a fait remarquer que la création de ce nouveau projet permettra d’asseoir la sécurité au sein du laboratoire en assurant le confort de son personnel ainsi que ses usagers, en plus de le préparer pour l’obtention de l’accréditation selon la norme internationale ISO 17025.
Il s’agit également, d’après M. Zaidi, de porter à la hausse la capacité de réception d’échantillons prélevés pour analyse et contrôle et ce, à tous les stades depuis l’importation jusqu’à leur mise à la disposition du consommateur final.