La Stratégie nationale de développement durable (SNDD) fixe aujourd’hui des objectifs clairs pour la transition du Maroc vers une économie bas-carbone à l’horizon 2050, a souligné, le 27 juin à Tanger, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali.

Dans un message vidéo, diffusé à l’ouverture du Forum international sur la perspective locale du “Nexus eau-énergie-sécurité alimentaire”, la ministre a précisé que ce Nexus s’inscrit parfaitement dans les orientations stratégiques du Nouveau modèle de développement (NMD) et de la SNDD, qui fixe aujourd’hui des objectifs claires pour la transition du Maroc vers une économie bas-carbone à l’horizon 2050.

Ces objectifs, a-t-elle poursuivi, concernent notamment le renforcement de la résilience, le développement humain, la réduction des inégalités sociales et territoriales, l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, et la protection de l’environnement.
Mme Benali a, à cet égard, relevé que plusieurs initiatives ont, d’ores et déjà, été entreprises pour promouvoir ce Nexus, en l’occurrence les schémas régionaux du littoral, qui visent à jeter les bases d’une gestion intégrée, les plans climat territoriaux et le programme national de pompage solaire qui permettra, à travers un mécanisme de régulation, de rationaliser l’utilisation des ressources.

Elle a, par ailleurs, noté que la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima (TTA) jouit d’un potentiel considérable en énergie éolienne et d’une position stratégique au cœur d’un carrefour énergétique électrique et gazier, notamment avec l’Europe, faisant savoir que la région dispose d’une capacité totale opérationnelle de 400 mégawatt (MW) de source éolienne, soit environ 30% de la capacité installée aujourd’hui en énergie éolienne, avec une capacité supplémentaire de 320 MW en cours de développement.

“La région dispose également d’un patrimoine hydraulique important, constitué de 20 grands barrages avec une capacité globale de 6 milliards de mètres cubes”, a ajouté la ministre, estimant que l’enjeu aujourd’hui est de pérenniser le développement de la région et des ressources hydriques dans un contexte général de rareté et de changements climatiques. Mme Benali a indiqué que le ministère a, dans ce contexte, contribué avec une enveloppe budgétaire de 800 millions de dirhams (MDH) dans le cadre du programme national d’assainissement liquide, pour appuyer les 15 projets d’implantation, de réhabilitation, de renforcement et d’extension du réseau d’épuration liquide dans les différentes localités de la région, ainsi que la réhabilitation et l’extension de 14 stations d’épuration au profit des provinces de la région et l’extension de trois stations d’épuration dans la province d’Al Hoceima.

“Pour les stations de M’diq-Fnideq, et de Tamuda Bay, les ouvrages de traitement tertiaire de filtration et de désinfection au chlore gazeux ont été réalisés directement par le Département avec la mobilisation d’un budget de 32 MDH“, a précisé la ministre, relevant que pour préserver la qualité de l’eau au niveau régional, l’appui nécessaire à la réhabilitation des anciennes décharges et la mise en place de nouvelles décharges contrôlées et de centres d’enfouissement et de valorisation (CEV) ont été assurés.

Cela n’a pas été suffisant“, a-t-elle martelé, souligné la nécessité de poursuivre les efforts et d’examiner en profondeur les interactions entre l’utilisation rationnelle de l’eau, la production et la consommation de l’énergie, l’assainissement et la sécurité alimentaire pour un développement régional durable.

La ministre a fait observer que 2022, en plus d’être l’année de plusieurs grandes ruptures, est aussi l’année de l’élaboration de la nouvelle SNDD, qui s’inscrit en droite ligne avec les recommandations du NMD et les engagements internationaux du Royaume, affirmant la détermination de son département à œuvrer, avec toutes les parties prenantes locales et nationales, pour que la SNDD soit le cadre fédérateur de la transition vers une croissance durable, en conciliant prospérité et préservation de l’environnement, à travers l’adoption d’approches personnalisées spécifiques à chaque région, pour un développement inclusif, équilibré et durable.

“Le Nexus eau-énergie-sécurité alimentaire est au cœur de cette approche, et des mesures tangibles vont être adoptées l’année prochaine, telles que le renforcement du cadre juridique, la fiscalité et des incitations du développement durable, ainsi que le renforcement des capacités des parties prenantes aux niveaux national et régional“, a-t-elle dit, exprimant le souhait que ce forum puisse aboutir à des recommandations concrètes à intégrer aussi bien dans le plan de développement régional (PDR) que dans le schéma régional d’aménagement du territoire (SRAT), ou encore dans la refonte de la SNDD.

Ce Forum de deux jours, organisé par le Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et la Maison méditerranéenne du climat, vise à comprendre les impacts à long terme du nexus eau-énergie-sécurité alimentaire sur la croissance, les moyens d’améliorer la cohérence entre la planification et les priorités nationales, régionales et locales, ainsi que l’importance de promouvoir les investissements du secteur privé dans le Nexus. Au programme de cet événement figurent plusieurs sessions et panels sur “les opportunités du Nexus à l’échelle territoriale”, “le partage d’expériences entre les territoires méditerranéens”, “l’intégration du Nexus dans une politique territoriale”, “la réflexion sur l’intégration effective du Nexus dans le PDR et le SRAT” et “l’accessibilité des financements et le montage financier”.

Les travaux du Sommet Nigeria-Afrique sur l’investissement dans les ressources naturelles et l’énergie (NAFNIS-2022) ont été ouverts, le 1er juin à Abuja, avec la participation du Maroc.
Le Maroc est présent à cet évènement avec une délégation composée de MM. Mohamed Zine, directeur de la promotion et de la gestion des actifs hydrocarbures à l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Mustapha Chaib, directeur de l’exploration minière (ONHYM) et de Mohamed El Haouari, directeur du pôle des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique à l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE).

Le NAFNIS-2022 a réuni, trois jours durant, les acteurs africains des secteurs de l’exploitation minière, de la finance, de l’électricité, de l’énergie, du pétrole et du gaz afin de tracer une voie à suivre pour le développement de projets relatifs aux ressources naturelles et à l’énergie d’une manière durable et respectueuse du climat.

Le Sommet a été initié pour découvrir des solutions, exposer des technologies et des produits qui permettront la croissance et l’industrialisation de l’Afrique d’une manière plus respectueuse du climat, tout en encourageant le développement et le financement de projets d’énergie verte.

Le Sommet est marqué par un programme riche en présentations de haut niveau par des ministres, des responsables de multinationales de premier plan, des experts de l’industrie et des spécialistes dans leurs secteurs respectifs.

L’évènement s’assigne comme objectifs le financement de projets africains durables dans le domaine des ressources naturelles et de l’énergie, clés de la transition, la promotion du commerce et du partage des connaissances entre les pays africains, le développement de politiques et de stratégies pour le secteur des ressources naturelles alors que le monde se tourne vers un avenir plus vert.

Les intervenants lors de la première journée de cet évènement ont débattu des moyens de maximiser le potentiel minéral et d’attirer les investissements privés.

Ils ont également discuté de la commercialisation du gaz naturel et ses effets sur la production d’énergie propre, ainsi que des projets d’expédition, de stockage et de terminaux qui favorisent l’investissement dans le gaz naturel en Afrique.

Ils se sont attardés sur la voie propre du développement économique notamment les moyens de passer d’une économie fondée sur les combustibles fossiles à une économie minière circulaire, comment utiliser les réserves actuelles de gaz pour l’énergie et les carburants à faible teneur en carbone, et comment tirer profit des opportunités offertes par les énergies renouvelables et relever les défis qui y sont liés.

Les interventions des participants ont concerné aussi l’exploitation minière responsable, particulièrement la création d’une main-d’œuvre diversifiée dans le secteur minier, l’exploration minière non invasive et les solutions pour les résidus miniers et les nouvelles technologies pour réduire le gaspillage d’eau dans les mines.

Les débats ont concerné également autour des moyens de réduire les émissions de carbone tout en favorisant la croissance économique en Afrique en mettant l’accent sur les perspectives et les défis.

Le financement des projets de ressources naturelles en Afrique, l’impact disproportionné du changement climatique sur l’Afrique, les opportunités de la nouvelle économie climatique en Afrique, la transition vers des technologies et des infrastructures à faible émission de carbone, et l’importance du Fonds vert pour le climat et des fonds similaires pour le changement climatique, ont été, entre autres sujets, au menu des débats programmés lors du Sommet Nigeria-Afrique sur l’investissement dans les ressources naturelles et l’énergie.

Le rôle des énergies renouvelables dans la décarbonation des industries exportatrices a été sous les projecteurs, le 3 juin à Tanger, lors d’un séminaire organisé par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX).

Cette conférence-débat, organisée en partenariat avec Engie, Adiwatt et le Centre régional d’investissement de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, sous le thème “Les énergies renouvelables au service de la décarbonation des industries exportatrices”, s’inscrit dans le cadre des actions d’information et de sensibilisation menées par l’Association, et vise à présenter des mécanismes et outils concrets pour accompagner les entreprises marocaines, notamment celles exportatrices, dans leur transition vers la décarbonation.

S’exprimant à cette occasion, le président de l’ASMEX, M. Hassan Sentissi El Idrissi, a souligné que le Maroc, sous le leadership éclairé de SM le Roi Mohammed VI, s’est fixé des objectifs ambitieux en la matière, en se basant sur les orientations de la stratégie nationale de développement durable, qui vise à assurer une transition verte et inclusive à l’horizon 2030, des engagements dans la production d’énergies vertes, et le projet de loi 13-09 sur les énergies renouvelables”, a-t-il fait savoir, relevant que ces engagements augurent d’un bel avenir pour le Royaume.

M.Sentissi El Idrissi a, à cet égard, estimé que les entreprises et exportateurs marocains doivent accélérer la machine pour être au rendez-vous et être mieux armés devant les nombreuses exigences qui leur seront imposées dès l’année prochaine par les principaux marchés de destination, ainsi que participer à cet effort national de lutte contre les changements climatiques, afin de sauvegarder leurs parts de marché.

“L’entrée en vigueur des restrictions (taxes et autres) est imminente et nos exportations risquent d’être rejetées si elles ne respectent pas les exigences de la décarbonation“, a-t-il martelé, ajoutant “nous devons voir l’environnement et l’économie aller de pair, et reconnaitre qu’un avenir propre est le seul avenir possible et qu’une économie propre offre d’excellentes possibilités de développement pour nos entreprises“.

Il a ainsi invité les entreprises marocaines à s’engager activement dans cette transition vers la décarbonation, vu qu’elle constitue un levier de croissance durable pour les industries et l’économie nationale. Pour sa part, le directeur général du CRI-TTA, M. Jalal Benhayoun, a mis l’accent sur l’importance de ce séminaire, dont la thématique constitue un véritable défi pour les entreprises exportatrices marocaines, estimant que le recours à l’énergie renouvelable, dans le contexte de crise économique post-pandémie et avec la flambée des prix de l’énergie, n’est plus un luxe mais une nécessité pour les industriels marocains, en particulier les exportateurs.

Cet enjeu prend de plus en plus de l’ampleur, si l’on ajoute la récente contrainte imposée par l’Union européenne, premier bastion des exportations nationales avec une part d’environ 70%, qui s’est fixée l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050, en imposant une nouvelle taxe carbone qui devrait être appliquée aux frontières de l’UE d’ici 2023“, a-t-il expliqué, relevant que cette nouvelle mesure entraînera certainement une pénalisation des exportateurs peu investis dans le verdissement de leurs produits, à travers une perte considérable en termes d’avantage comparatif par rapport aux concurrents plus avertis et qui respectent les normes environnementales en vigueur.

M.Benhayoun a, dans ce cadre, fait savoir qu’un programme baptisé “Tatwir croissance verte” a été lancé en 2021, grâce aux efforts de l’Etat à travers notamment l’ASMEX, pour l’appui à la décarbonation des TPME industrielles, et qui a été déployé à travers l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et Maroc PME, soulignant que ce programme offre aux TPME industrielles en amorçage ou en croissance disposant d’un projet de développement durable une prise en charge totale des phases de pré-incubation et d’incubation, un appui de 50% au projet de créativité, design et développement de produit industriel avec un plafond de 1,5 million DH, un soutien financier 30% plafonné à 2 MDH par projet, sous forme d’appui à l’investissement des projets de startups industrielles.
En plus de ce programme, le responsable a rappelé l’existence d’une ligne de crédit garantie par la Société nationale de garantie et de financement (SNGFE) dans le cadre de “GREEN INVEST” à hauteur de 40% au maximum avec un plafond de 10 MDH, ainsi qu’une autre ligne de crédit “Green Value Chain” de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, affirmant qu’un grand effort est déployé par l’ensemble des acteurs gouvernementaux pour accompagner les exportateurs dans leur stratégie de croissance verte et de décarbonation, de renforcement de leur compétitivité à l’international et d’amélioration de leurs notoriétés environnementales, à travers notamment la création d’un processus de certification et de labellisation des entreprises.

De son côté, le président de la commission Energies propres de l’Asmex et directeur Afrique du Nord d’Engie, Philippe Miquel, a indiqué que ce séminaire vise à rapprocher les entreprises marocaines exportatrices installées dans la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima de l’importance des énergies renouvelables dans leur décarbonation et la promotion de leur compétitivité, en plus de leur permettre de s’aligner aux enjeux climatiques.

Quant au directeur général de l’AMEE, M. Saïd Mouline, il a souligné que le Maroc a eu la chance d’adopter en 2009, sous les Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, une stratégie énergétique, basée essentiellement sur les énergies renouvelables, le développement de l’efficacité énergétique et le renforcement de l’intégration régionale, affirmant que la décarbonation n’est pas un choix mais une obligation, vu qu’elle permet aux industriels de réduire leur dépendance énergétique et les coûts de leurs intrants.
Il a ainsi appelé les entreprises marocaines à s’engager activement dans cette transition vers la décarbonation, en bénéficiant des lignes de financement mises en place, et ce afin de renforcer leur compétitivité.

Le Directeur Général de l’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE), M. Abderrahim El Hafidi, a été porté à la présidence du Conseil d’Administration du Global Sustainable Electricity Partnership (GSEP) pour le deuxième mandat consécutif et ce, pour la période 2022-2023. Cette reconduction à la tête de l’Alliance est une première dans son histoire, indique un communiqué de l’ONEE et GSEP sur le Sommet Annuel du GSEP, présidé par M. El Hafidi et qui a réuni, cette semaine à Marrakech, les dirigeants des plus grandes entreprises d’électricité dans le monde ainsi que d’éminents chefs d’entreprise.

Il s’agit de la première édition organisée sur le sol africain, coïncidant avec le 30e anniversaire de cette alliance qui est à l’avant-garde de la révolution de l’électrification, fait savoir la même source.

Les présidents du GSEP ont conclu l’événement par la publication de la déclaration du sommet de Marrakech. Cette déclaration souligne l’engagement des membres du GSEP à promouvoir le secteur électrique ainsi que l’utilisation croissante et efficace de l’électricité à faible teneur en carbone dans les secteurs du transport, du bâtiment et de l’industrie afin d’atteindre les objectifs fixés dans l’Accord de Paris, ainsi que les objectifs relatifs au développement économique et social.

Le sommet a également abrité une réunion du Dialogue Stratégique ouvert sur l’électrification (SODE), une coalition mondiale d’entreprises avant-gardistes des CEOs du secteur de l’électricité, des utilisateurs finaux et de partenaires stratégiques/technologiques unis pour favoriser la collaboration à l’accélération de la transition énergétique. Les recommandations du groupe devront être publiées lors de la Climate Week NYC en septembre prochain.

Le GSEP a également annoncé la publication prochaine de sa nouvelle initiative phare de recherche qui permettra d’assurer le suivi des progrès de l’électrification des secteurs d’utilisation finale à travers le monde et dans certains pays et d’identifier les zones d’action immédiate. Le Global Electrification Monitor se composera d’un tableau de bord en ligne et d’un rapport analytique d’accompagnement qui sera publié au troisième trimestre de 2022. Un aperçu du tableau de bord est disponible en ligne pour consultation.

Le GSEP est une alliance dirigée par des PDG de grandes entreprises mondiales d’électricité qui s’engagent à créer un avenir électrifié durable pour tous. Ses membres produisent et transportent environ 1/4 de l’électricité consommée dans le monde, et plus de 50% de l’électricité qu’ils produisent est issue de sources sans CO2.

“Technologie verte, une nécessité vitale pour la protection de notre terre” est le thème principal des Journées Portes Ouvertes (JPO) du Centre National d’Études et de Recherche sur l’Eau et l’Environnement (CNEREE) qui ont soufflé leur 7è bougie, le 1er juin à Marrakech.
Étalé sur une durée de trois jours, cet événement riche et diversifié s’insère dans le sillage de la célébration de la journée mondiale de l’Environnement (5 juin) et se propose de contribuer, via une série d’activités, à mettre en lumière le CNEREE relevant de l’Université Cadi Ayyad de Marrakech, avec un focus sur son rôle et ses missions en matière de promotion de la recherche et du développement.

Ce rendez-vous scientifique se propose également de permettre aux parties agissantes de tirer profit des résultats de recherche et son orientation vers des questions majeures liées à l’environnement.

Les JPO 2022 du CNEREE visent de même à rendre publique les innovations et les réalisations développées par les différentes équipes de chercheurs au CNEREE, au profit des visiteurs (établissements universitaires, établissements scolaires, clubs d’environnement, industriels, opérateurs, société civile….) sur des thématiques majeures, notamment le traitement et le recyclage des eaux usées, la valorisation des déchets solides, les applications des énergies renouvelables, et l’efficacité énergétique dans le bâtiment.

Ces JPO offrent également l’opportunité de faire connaitre les recherches pratiques en rapport avec la protection de l’environnement, telles que menées par le CNEREE et qui consistent en la préservation des ressources en eau, la promotion des utilisations des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique dans les bâtiments, a expliqué Mme Laila Mandi, directrice du CNEREE.

Et de poursuivre que les équipes de recherche ont contribué à développer des solutions à certaines problématiques liées au traitement des eaux usées de manière écologique et à moindre coût, estimant qu’il s’agit là de l’une des solutions les plus appropriées à même d’atténuer les effets liés à la raréfaction des ressources hydriques dont souffre le Royaume ces dernières années.

Mme Mandi n’a pas manqué de souligner que le CNEREE a obtenu un brevet d’invention lié aux techniques utilisées dans le domaine écologique, lesquelles ont été appliquées dans l’une des établissements relevant de l’UCA, notamment pour ce qui est du traitement des eaux usées et leur réutilisation dans le domaine agricole.

D’autres équipes de recherche travaillent sur des produits naturels qui peuvent être utilisés dans le secteur de la construction afin de préserver l’efficacité énergétique des bâtiments, outre l’utilisation des énergies renouvelables dans la distillation des plantes aromatiques, a-t-elle poursuivi, notant que le Centre dispose de nombre de projets nationaux et internationaux ayant obtenu un financement pour la réalisation de recherches y afférentes au service du développement durable.

Les JPO du CNEREE qui se veut un établissement pionnier à l’échelle nationale comme sur le plan international, constituent l’occasion de mettre en relief les recherches que ce Centre mène et de les vulgariser auprès des étudiants et des élèves en tant que citoyens de demain“, s’est-elle félicitée.

Parmi les projets phares du CNEREE figure le développement d’un éco-biofiltre, une solution écologique, économique et durable dont l’Université Cadi Ayyad détient un brevet et qui est destinée au traitement des eaux usées.

Selon les résultats confirmés des chercheurs du CNEREE, la qualité de l’eau traitée répond aux normes nationales et internationales de réutilisation en agriculture et/ou pour l’arrosage des espaces verts.

Cette solution peut être considérée comme un outil qui s’intègre dans la démarche de développement durable pour assurer la sécurité hydrique et s’adapter au changement climatique.

Ces JPO associeront différents supports de communication dont, des ateliers sur des expériences ayant des implications sociétales et environnementales, des visites guidées des plateformes technologiques, des visites des réalisations écologiques, et des projections de films documentaires, entre autres.

La création du CNEREE en 2008 par le ministère de l’Enseignement Supérieur de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique, en tant que structure de recherche/développement, s’inscrit dans le cadre de la politique générale menée par l’UCA pour s’intégrer dans son environnement.

Le CNEREE se positionne à l’échelle nationale et internationale en développant des activités de recherche et développement qui visent à faire bénéficier les acteurs de développement, des résultats de la recherche et à orienter la recherche vers les préoccupations du développement.

De ce fait, le CNEREE se propose de promouvoir la recherche scientifique et le développement, de garantir un transfert efficace des technologies, de jeter les passerelles de communication entre les établissements d’enseignement supérieur et de recherche scientifique publics et ceux privés sur les sujets liés à l’eau et à l’énergie, de fournir des solutions aux décideurs, aux institutions publiques et semi- publiques et de former des chercheurs dotés d’une forte expertise.

Une importante délégation de l’Autorité Nationale de Régulation de l’électricité (ANRE) du Maroc conduite par son Président M. Abdellatif BARDACH a été reçue, le 07 juin 2022, par le Président, les Commissaires et les Directeurs de la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) de la France à son siège à Paris.

Cette rencontre bilatérale entre le Conseil de l’ANRE et la CRE a été préludée par une réunion entre les deux présidents portant principalement sur la coopération entre les deux régulateurs. A cet égard et s’inscrivant dans la dynamique de décarbonation, l’ANRE a échangé avec son homologue Français sur les pistes d’avenir pour catalyser et booster l’export de l’électron vert du Royaume du Maroc, qui dispose d’un grand potentiel, vers la France notamment dans le contexte actuel de dépendance énergétique conventionnelle de l’UE en général avec les pays de l’est de l’Europe.

Cette journée de travail a été marquée par des échanges d’informations, d’expériences et des bonnes pratiques sur plusieurs thématiques communes, entre autres, celle liée à la tarification des réseaux.

Le président de la CRE M. Jean-François CARENCO a déclaré à cette occasion que « le rôle des régulateurs est indispensable pour les gouvernants, ils leur apportent une expertise technique et globale et un éclairage utile pour préparer l’avenir ».

Pour sa part, M. Abdelatif Bardach, président de l’ANRE, a salué le rôle actuel et futur de la CRE au sein de l’Association des régulateurs méditerranéens de l’énergie (MEDREG) et au sein du Réseau francophone des régulateurs de l’énergie (RegulaE.fr). Il a déclaré : « l’ANRE se projette constamment vers l’avenir et estime que la CRE et l’ANRE ont un rôle clé pour une coopération triangulaire entre les deux rives de la Méditerranée, l’Europe et l’Afrique ».

 

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leïla Benali, a affirmé, le 31 mai à Rabat, que le Programme d’électrification rurale global (PERG) a permis d’électrifier plus de 40 mille villages jusqu’à fin mars 2022 et ce, à travers le raccordement au réseau national d’électricité.

Mme Benali, qui répondait à une question orale sur la généralisation de l’électrification du monde rural, posée par le groupe Authenticité et Modernité à la Chambre des Conseillers, a précisé que le PERG a permis, depuis son lancement en 1996 jusqu’à fin mars dernier, l’installation de plus de 19 mille panneaux solaires au niveau de 900 villages et ce, dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH).

La ministre, qui a fait savoir que le taux d’électrification rurale a atteint 99,84%, s’est félicité du succès de ce programme, dont le coût global s’est chiffré à 25 milliards de dirhams, à la faveur des efforts de l’ensemble des parties concernées.

Aussi, la réalisation dudit programme se poursuit durant la période 2022-2025, avec l’électrification prévue de 627 villages abritant 14.688 habitants dans les différentes régions du Royaume.

Concernant la généralisation de l’électrification rurale au niveau national, Mme Benali a assuré que l’opération d’électrification de 552 villages non programmés (9.571 habitants) nécessite une enveloppe d’environ 1.120 millions de dirhams.

Cette opération, a-t-elle fait savoir, comprend deux étapes. La première consiste à électrifier 207 villages dont le coût d’électrification ne dépasse pas le plafond de 80.000 dirhams par habitat, tandis que la seconde étape porte sur l’électrification de 345 villages d’un coût dépassant le plafond précité par habitat.

Et d’ajouter que le ministère œuvre en faveur de l’élaboration d’un programme de réhabilitation énergétique des établissements d’enseignement et services sociaux, en particulier au milieu rural (écoles, hôpitaux, maisons de l’étudiante et les locaux du ministère de la Justice) et ce, en coordination avec les départements concernées.

Le ministère veille également à généraliser un projet pilote ayant permis de doter l’un des villages à Essaouira, d’une centrale solaire (KWc 15), sur les autres régions.

L’expérience du Maroc dans le domaine de la promotion des énergies renouvelables et la lutte contre les changements climatiques a été mise en avant lors d’une conférence tenue récemment à Mexico.

Le député mexicain Jesus Sesma, a relevé, à cette occasion, les avancées du Royaume en matière de développement des énergies renouvelables qui en font, a-t-il dit, “un leader et un contributeur aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques“.
En marge de cette rencontre organisée par le Congrès de la ville de Mexico à l’occasion de la 2ème session internationale du parlement pour la “Terre Mère”, M. Sesma, du Parti vert écologiste du Mexique, a noté que malgré ses faibles taux d’émission, le Maroc donne l’exemple en déployant des stratégies pour relever les défis climatiques, notamment en matière de renforcement des capacités énergétiques pour faire face aux phénomènes naturels extrêmes.

Au gouvernement de Mexico, nous ne pouvons qu’essayer de tirer profit d’expériences comme celle du Maroc dans le développement des énergies propres et renouvelables, et ce dans le contexte de notre besoin pressant d’assurer la sécurité énergétique et de relever les défis climatiques“.

Au cours de cette rencontre, les participants ont eu l’occasion de suivre une présentation sur les mesures et initiatives prises par le Maroc dans le cadre de l’agenda 2030 pour un environnement sain et durable, comme choix stratégique des politiques publiques nationales.
La diplomate Ikram Chahine de l’ambassade marocaine à Mexico a notamment indiqué que le Royaume, tel que stipulé dans sa Constitution, porte une attention particulière à la protection de l’environnement, citant les projets stratégiques mis en œuvre dans ce sens, dont la centrale d’énergie solaire Noor Ouarzazate et le parc éolien de Tarfaya.

Grâce à la politique visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc est devenu un leader dans les énergies renouvelables.

Cette rencontre a été l’occasion pour les participants de rappeler l’impératif de fédérer les efforts internationaux pour faire face à l’urgence climatique qui menace aujourd’hui la planète, sur la base du principe de responsabilité partagée.

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La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leïla Benali, a indiqué, le 31 mai à Rabat, que la réalisation de la sécurité énergétique du Royaume est au cœur des préoccupations du gouvernement.

Mme Benali, qui répondait à une question orale sur les mesures prises pour atteindre la sécurité énergétique posée par le Groupe Istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, que la sécurité énergétique est l’une des priorités de son Département, en particulier durant cette conjoncture, laquelle est caractérisée par la hausse des prix des produits pétroliers à l’échelle mondiale et ses répercussions sur la facture énergétique du Royaume.

A cet effet, Mme Benali a mis en avant les mesures prises pour assurer les besoins nationaux en gaz naturel, ajoutant que le ministère a œuvré en faveur de la mise en place d’un plan d’urgence visant à satisfaire les besoins des stations de Tahaddart et d’Ain Beni Mathar pour générer de l’électricité, ainsi que les besoins du secteur industriel.

Elle a, dans ce sens, mis en avant deux axes de travail. Le premier concerne l’accès, pour la première fois de l’histoire du Maroc, au marché mondial du gaz naturel liquéfié, avec la publication, par l’Office national de l’Électricité et de l’Eau potable (ONEE) et l’Office national des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), d’un appel d’offres au niveau international pour importer les quantités nécessaires du gaz liquéfié via les navires et ce, à court, moyen et long termes.

Et de noter que dans le cadre de la coopération régionale, les infrastructures de base espagnoles seront utilisées provisoirement pour importer le gaz naturel en flux inversé.

Parallèlement, Mme Benali a fait savoir que malgré la conjoncture difficile que travers le monde dans le domaine énergétique, en particulier en matière du gaz naturel, le Maroc a reçu une dizaine d’offres de la part des grands producteurs mondiaux du gaz naturel, ce qui est un signe d’optimisme concernant les quantités demandées et les prix.

D’après la ministre, ces offres ont été soumises, par une commission spéciale, à une procédure urgente et approfondie pour négocier avec les partenaires concernés. Les résultats des travaux de cette commission seront dévoilés prochainement afin de passer à la signature de contrats de court, moyen et long termes.

Quant au second axe, il porte sur la construction d’une infrastructure de base à même de garantir le transfert du gaz naturel liquéfié sur le territoire marocain, a indiqué Mme Benali, faisant état de plusieurs choix, comme la construction d’une unité flottante de transfert à moyen terme sur l’un des ports (Mohammedia ou Nador) et l’équipement, à long terme, d’autres ports par des unités d’importation du gaz naturel liquéfié à Jorf Lasfar et Dakhla.

Ce plan, selon la ministre, comprend aussi la construction d’un réseau de transport et de distribution via des canaux reliant ces unités de réception aux différentes zones de consommation du gaz naturel qui est important dans la transition énergétique, au regard de ces avantages environnementaux et économiques.

La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Mme Leila Benali, a souligné, le 2 juin lors de sa participation à la Conférence internationale sur l’environnement “Stockholm+50”, l’engagement volontariste du Maroc et son implication, sous la conduite sage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans les efforts internationaux en matière d’environnement et de développement durable.

Cette conférence, qui s’est tenue sous le thème “Stockholm+50: une planète saine pour la prospérité de toute et tous – notre responsabilité, notre chance”, a été l’occasion pour Mme Benali de mettre en avant l’engagement du Royaume qui se traduit notamment par son adhésion à la majorité des accords multilatéraux sur l’environnement.

A ce titre, Mme Benali a fait observer l’activation de ces accords sur le plan national, l’instauration d’une gouvernance au service du développement durable, ainsi que les progrès tangibles réalisés en termes d’intégration de la durabilité dans les politiques sectorielles, grâce à la Stratégie nationale de développement durable qui vise à promouvoir la transition vers une économie verte inclusive à l’horizon 2030.

La ministre a aussi évoqué la mise en œuvre d’importants programmes dans le domaine de l’environnement et du développement durable, en plus du lancement par le Maroc d’un ensemble d’initiatives ambitieuses au niveau régional pour renforcer la résilience du continent africain face aux changements climatiques, à l’instar des trois commissions climat du bassin du Congo, du Sahel et les États Insulaires.

Et de réitérer l’engagement du Royaume, notamment à travers sa présidence de la sixième Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, à déployer les efforts nécessaires avec l’ensemble des parties concernées pour traduire les engagements conclus en actions concrètes, à même d’assurer le bien-être des générations actuelles et futures.

Par ailleurs, Mme Benali a insisté sur l’importance de la tenue de cette conférence dans les circonstances particulières que connaît le monde actuellement, et ses répercussions sociales, sanitaires, économiques et environnementales, soulignant la nécessité d’agir et d’œuvrer pour réduire les effets des crises environnementales mondiales.

Dans ce sens, elle a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération et la solidarité internationales pour faire face à ces crises, notamment en favorisant l’accès au financement, le transfert de technologies et le renforcement des capacités, en particulier pour les pays en développement.

En plus de Mme Benali, la délégation marocaine se compose de l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, M. Omar Hilale et de l’ambassadeur du Maroc en Suède, M. Karim Medrek.