La production de l’énergie électrique a reculé de 2% au quatrième trimestre 2020 après une hausse de 0,7% un trimestre plus tôt et une augmentation de 2,6% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF).
A fin 2020, cette production s’est repliée de 3,9% après -7,4% au terme du premier semestre 2020 et +16,9% à fin 2019, précise la DEPF dans sa note de conjoncture de février 2021.
La reprise de la consommation de l’énergie électrique se confirme au terme du quatrième trimestre 2020, portée par une performance positive lors des deux derniers mois de ce trimestre.
En effet, la consommation de l’énergie électrique a enregistré une amélioration de 5,8% en décembre et de 4,6% en novembre, notamment, celle de l’énergie de “très haute et haute tension” (+21,4% en décembre et +56,8% en novembre), augurant de la reprise de l’activité industrielle.
Compte tenu de ces évolutions, la consommation de l’énergie électrique s’est accrue de 2,3% au T4-2020 après une hausse de 1,1% au T3-20 et un recul de 0,9% un an auparavant, atténuant ainsi son repli à -1,5% à fin 2020, après -4,9% à fin juin 2020 et +0,3% l’année précédente.
Quant au solde des échanges avec l’Algérie et l’Espagne (importations-exportations) de l’énergie électrique, il a baissé de 125% au terme de l’année 2020, recouvrant l’augmentation du volume importé de 62,8% contre un retrait de 85,9% à fin 2019, et le repli du volume exporté de 57,1% (après +315,7%), dans un contexte de retrait de l’énergie nette appelée de 1,2% (après +4,2%).
L’expérience du Maroc en matière de transition écologique a été présentée récemment en Île de France, avec un focus sur les provinces du Sud, et ce à l’occasion des IIème Assises de la transition écologique.
Organisées par le consulat du Maroc à Orly, en collaboration avec l’association franco-marocaine Asli qui milite pour le vivre ensemble éco-responsable, cette rencontre a été l’occasion d’un échange d’expériences instructif avec des maires de la région.
“Le but de cette conférence est de démontrer que la transition écologique est un partage d’expériences et qu’en France, comme au Maroc, c’est un enrichissement du capital humain”, soulignent les organisateurs.
“Le Maroc a fait des énergies renouvelables une priorité dans le développement de sa politique énergétique”, a souligné la consule du Maroc à Orly, Nada Bakkali Hassani, qui intervenait lors de ces Assises organisées mercredi en visioconférence.
Pays non producteur du pétrole et très faible producteur de gaz et de charbon, le Royaume, qui a fait du développement des énergies renouvelables un choix « stratégique », s’est fixé comme objectif d’atteindre 52% de ses besoins énergétiques en provenance des énergies renouvelables.
Afin d’accompagner cette révolution verte, le Maroc a mis en place un arsenal juridique très avancé. De même qu’il a adopté en 2014 une stratégie ambitieuse, la SNDD (la Stratégie Nationale de Développement Durable 2030). A la faveur de cette stratégie, plusieurs grands projets ont vu le jour ou sont en cours de réalisation particulièrement dans les régions sud du Maroc.
Elle a cité dans ce contexte la Station Noor, la plus grande Station solaire dans le monde qui érigera le Maroc en site majeur de production de l’énergie solaire, voir devenir un gros exportateur de flux vers l’Europe, ou encore la centrale éolienne Terrec à une vingtaine de kilomètres de la ville de Tarfaya, qui est, avec ses 131 éoliennes, la plus grande centrale éolienne d’Afrique.
Évoquant les provinces du Sud qui connaissent un remarquable essor économique, la diplomate marocaine a souligné que la dimension de développement durable et de la transition écologique demeure au centre du programme de développement des provinces du Sud issu du nouveau modèle voulu par le Souverain.
Ainsi, l’analyse des performances des régions du Maroc au titre de l’indice synthétique des objectifs de développement durable révèle que la Région Laâyoune-Sakia- El Hamra arrive en tête suivie de Dakhla- Oued Dahab puis Casablanca Settat. « En fait, ces résultats n’ont rien de bien surprenant : ces deux premières régions, se situant à l’extrême sud du Royaume sont en plein essor, et le Maroc a fait le choix justement à ce que ce développement soit le plus respectueux possible de l’environnement et des spécificités écologiques de la région », a-t-elle souligné.
Ainsi, pour la région de Laâyoune-Sakia-El Hamra, plusieurs grands projets écologiques ont été mis en place dont principalement les Centrales Solaires Noor Laayoun et Nour Boujdour pour un total de production de 100 MW, le parc d’énergie éolienne outre la promotion des énergies propres en éclairages et transport. « Tout ça en mettant en place une identité et un paysage écologique de la ville et en intégrant la ville dans son écosystème environnemental ».
Par ailleurs, a ajouté la diplomate marocaine, la Région de Dakhla se positionne en tant que Hub touristique écologique, un positionnement qui implique de nouveaux modèles d’hébergement touristiques et de nouvelles formes d’accueil adaptées aux spécificités régionales et aux atouts naturelles et écologiques de la ville.
La diplomate a tenu par ailleurs à souligner qu’au Maroc le développement vert est également économique. Un département d’économie verte a été créé récemment au sein du ministère de l’Industrie avec pour objectif de développer l’innovation et la créativité verte. “Ainsi, et surtout cette dernière année, le Maroc a soutenu la production de créations de jeunes marocains et on a vu naitre la première voiture électrique 100% marocaine, les premiers respirateurs marocains (encouragés par cette pandémie), les premiers chargeurs électriques 100 % marocains à l’énergie solaire. Et la semaine dernière, on a assisté à la sortie des premiers bus urbains écolo, conçus et réalisés au Maroc”.
“Tout un développement vert, à tous les niveaux, qui fait du Maroc un exemple à suivre”, s’est félicité la consule.
Cette conférence a été suivie par un grand nombre de chercheurs, d’élus et de responsables d’Ile de France. Elle a connu une prise de parole de la maire de Longjumeau, Sandrine Gelot également vice-présidente de la Communauté Paris-Saclay, chargée de la transition écologique, du maire de Villabé, Karl Dirat, et de la première adjointe au maire de Bures sur Yvette, Irène Besombe, qui n’ont pas manqué de féliciter le Maroc pour ses avancées en matière de transition écologique, manifestant leur intérêt pour un partage d’expériences qui ne pourrait qu’être bénéfique pour les communes des deux pays.
La conférence a été marquée également par la présentation, par visioconférence, de l’expérience du Maroc en matière de transition écologique, par des représentants du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement.
L’objectif de cette conférence comme la précédente organisée en octobre dernier, est de braquer non seulement les projecteurs sur les réalisations du Maroc, mais aussi de les faire connaitre auprès des maires français et pourquoi pas initier un échange d’expériences qui ne peut être que profitable à tous, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, Mouna Bennani, présidente de l’Association ASLI, à l’initiative de cette conférence.
Le but de cette conférence qui a porté sur la transition écologique et l’expérience au Maroc avec un focus sur les provinces du Sud du Maroc, est de “démontrer que la transition écologique est un partage d’expérience et qu’en France, comme au Maroc, c’est un enrichissement du capital humain”, a-t-elle dit.
L’expérience énergétique marocaine a été exposée à Athènes à l’occasion de la 8ème édition du Forum sur “l’Énergie Athens Energy Dialogues”, organisée les 17 et 18 février.
Ce Forum organisé en format virtuel, a été consacré cette année, à la réponse des entreprises du secteur aux défis de la transition énergétique et du changement climatique.
Intervenant lors d’une session intitulée «Carburants propres et alternatifs pour une transition verte », le Directeur Général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a mis en avant l’expérience énergétique marocaine marquée par la récente création d’un ministère de l’économie verte.
Il a à cet égard souligné l’engagement du Maroc pour produire l’électricité à partir des énergies renouvelables, de moins en moins chères, et de produire, également, de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert.
Il a ajouté que la politique et la stratégie marocaine dans ce secteur est décidée et portée au plus haut niveau de l’Etat.
Le Directeur de l’AMEE a assuré que le Maroc est bien préparé sur le plan politique, technique et légal, pour une coopération régionale avec l’Europe, et veut s’aligner sur le nouveau pacte vert de l’UE, notant que l’hydrogène vert constitue une opportunité potentielle pour le partenariat entre le Maroc et l’Europe.
M. Mouline a cité à titre d’exemple le programme « Zéro Carbonne en 2040 » de l’OCP, la part grandissante de production de l’électricité à partir des sources renouvelables, et le potentiel de développement du secteur de la production de l’hydrogène vert pour les entreprises des fertilisants agricoles.
Pour M. Mouline, les énergies renouvelables étant de plus en plus accessibles, le Maroc est prêt pour développer des projets de partenariat public-privé, ce qui contribuera à la structuration d’un marché méditerranéen d’énergie propre ayant un grand impact social avec la création de nouveaux emplois au nord comme au sud de la Méditerranée.
Plusieurs experts et panélistes n’ont pas manqué à cette occasion de témoigner de la place du Royaume, comme étant un modèle à l’échelle internationale et pionnier dans le domaine des énergies renouvelables.
La participation du Maroc à cet événement annuel revêt une grande importance surtout que ledit forum a acquis une grande notoriété en tant que plate-forme de débat de qualité sur les principales questions qui concernent le secteur énergétique en Méditerranée et dans le monde, offrant la possibilité de mettre en réseau et de discuter au plus haut niveau avec les principaux dirigeants et experts du secteur, indique le communiqué.
L’édition 2021 de ce Forum a connu la participation de la Commissaire européenne à l’énergie, des ministres de l’énergie de plusieurs pays de la région et de plusieurs entreprises pionnières de l’industrie et l’ingénierie énergétique.
La Directrice exécutive du Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE), Inger Andersen, a cité le Maroc en exemple en matière de promotion et d’investissement dans les énergies renouvelables, à l’occasion de la présentation d’un nouveau rapport majeur des Nations-Unies sur l’environnement.
“Je devrais citer le Maroc à titre d’exemple (…) des pays qui ont investi, il y a dix ans, dans les énergies renouvelables et qui sont maintenant d’importants producteurs d’énergies renouvelables à partir du double thermique éolien et solaire”, a déclaré Mme Andersen lors d’une conférence de presse conjointe avec le Secrétaire général de l’ONU pour la présentation de cet important rapport intitulé “Faire la paix avec la nature”.
La responsable onusienne a également appelé les pays en développement à investir dans la nature et à amorcer le virage de la transformation énergétique, afin d’aboutir à une “économie renouvelée” et respectueuse de l’environnement.
Selon le rapport du PNUE, le monde pourrait s’attaquer en même temps aux crises du climat, de la biodiversité et de la pollution. Ces crises exigent toutefois “une action urgente de la part de l’ensemble de la société”, a fait valoir, de son côté, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
« Les choix des gens comptent », a estimé M. Guterres, soulignant qu’environ deux tiers des émissions mondiales de CO2 sont liées aux ménages.
« L’atmosphère et les océans sont devenus des décharges pour nos déchets et les gouvernements continuent de payer plus cher pour exploiter la nature que pour la protéger», a-t-il déploré, ajoutant que « nous sous-exploitons et dégradons l’environnement sur terre comme en mer».
L’étude du PNUE montre également que l’économie mondiale a presque quintuplé au cours des cinq dernières décennies, mais à un coût énorme pour l’environnement.
Malgré une diminution des émissions de gaz à effet de serre en raison de la pandémie de Covid-19, le réchauffement climatique est en passe d’augmenter de 3 degrés Celsius au cours de ce siècle, alors que les maladies liées à la pollution tuent quelque neuf millions de personnes prématurément chaque année et que plus d’un million d’espèces végétales et animales risquent de disparaître.
La coopération entre le Maroc et l’Ethiopie dans le domaine de l’énergie durable a été au centre d’un entretien, le 25 février à Addis-Abeba, entre le ministre éthiopien de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, M. Sileshi Bekele et l’ambassadeur du Maroc en Ethiopie et à Djibouti, Mme Nezha Alaoui M’Hammdi.
Lors de cette entrevue, les deux parties se sont penchées sur la mise en œuvre de la Coalition pour l’accès à l’énergie durable, une initiative créée conjointement par l’Ethiopie et le Maroc, à l’occasion du sommet Action Climat de l’ONU, tenu le 23 septembre 2019 à New York, avec pour objet d’assurer un accès à l’énergie à 100 % dans les Pays les moins avancés et autres pays en développement d’ici 2030.
Cette coalition qui a été initiée dans le cadre de la coopération Sud-Sud prônée par le Maroc, a été saluée lors de ce Sommet en recueillant le soutien de plus de 80 pays et institutions.
La diplomate marocaine a également abordé avec le ministre éthiopien, la finalisation des travaux de l’Institut de gestion de l’eau construit par le Maroc dans la cadre de l’accord signé à cet effet à l’occasion de la Visite Royale en Ethiopie en 2016.
A l’issue de cette entrevue, les deux parties se sont engagées à renforcer davantage la coopération entre le Royaume et l’Ethiopie.
Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement Aziz Rabbah a visité récemment, à Casablanca, le Centre des sciences et techniques de l’électricité (CSTE) relevant de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).
A cette occasion, le directeur général de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, a présenté à M. Rabbah la nouvelle vision de l’office pour repositionner cette institution en tant que centre d’expertise aux niveaux national et régional, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Le directeur général a, dans ce sens, présenté les grandes transformations qui marqueront le développement du Centre, notamment la digitalisation, les smart grids et le réseau d’entraînement dédiés aux métiers de la distribution de l’électricité ainsi que le Poste Ecole 225/60 KVA dédié à la formation et à l’expertise des métiers du transport de l’électricité.
MM. Rabbah et El Hafidi ont également assisté au déroulement d’une séance de formation des agents ONEE (branche électricité) assurée à distance via le réseau internet en raison des mesures imposées par la pandémie de Covid-19.
Cette démarche a exigé l’utilisation de nouveaux outils digitaux et l’adaptation des modules de formation afin d’assurer une continuité dans le processus de développement des compétences au profit aussi bien des agents de l’Office que des clients externes, nationaux et internationaux.
Par la suite, le responsable gouvernemental a visité des ateliers dédiés aux formations pratiques dans les domaines du réseau électrique et suivi une séance de test du réseau d’entraînement nouvellement réalisé, ainsi qu’une démonstration du projet de l’utilisation de drones pour l’optimisation des opérations de diagnostic des anomalies des lignes électriques aériennes. Ce projet a été élaboré en collaboration avec la Fondation de recherche, de développement et d’innovation en sciences et ingénierie (FRDISI).
A l’issue de cette rencontre, M. Rabbah a mis en lumière l’importance accordée par le gouvernement à la formation professionnelle continue, au développement du capital humain, soulignant la nécessité d’accélérer les projets en cours dans un cadre d’une stratégie globale intégrée, y compris l’adoption d’un schéma institutionnel plus approprié aux ambitions de ce centre.
L’ONEE est fortement engagé dans la formation et le développement des compétences. En effet, l’amélioration de la productivité et des compétences des ressources humaines, notamment par des programmes de formation ciblés, constituent l’un des leviers indispensables pour l’amélioration de sa productivité.
A travers le Centre des sciences et techniques de l’électricité, l’office assure également des formations pour le personnel des partenaires nationaux (industriels, fédérations professionnelles…) et internationaux, principalement dans le continent africain.
Le ministre de l’Energie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, a réaffirmé le fort engagement du Maroc pour une relance verte de l’Afrique après la pandémie de la covid-19, à l’ouverture de la première édition du Global Green Forum.
A l’ouverture de ce salon digital le 24 février, M. Rabbah a relevé le caractère très engagé du Maroc en matière d’environnement et de développement durable qui se manifeste à travers le lancement de plusieurs chantiers faisant du Royaume “un pays modèle” au niveau régional dans ce domaine.
Le processus avancé de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) aussi bien au niveau sectoriel que territorial, le lancement de nouveaux programmes environnementaux concernant notamment l’observation, la surveillance et le contrôle, la protection et valorisation des milieux environnementaux, la lutte contre la pollution, ainsi que la politique climatique nationale ambitieuse avec des objectifs révisés à la hausse de la Contribution Déterminée au niveau National pour atteindre 44.2% de réduction des GES à l’horizon 2030, constituent autant de leviers pour une relance verte post Covid 19, a-t-il précisé.
Il a, à cet égard, rappelé les engagements pris au niveau mondial lors de la 5ème Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, organisée les 22 et 23 février 2021 et ceux pris au niveau régional lors de la dernière session extraordinaire de la Conférence des ministres africains de l’environnement tenue en décembre 2020, notamment en faveur du renforcement de la dimension environnementale du développement durable pour bâtir un monde post pandémique résilient et inclusif.
M. Rabbah a également réitéré l’engagement du Maroc pour renforcer la coopération Sud-Sud notamment à travers l’opérationnalisation des différentes initiatives impulsées par SM le Roi Mohammed VI, en l’occurrence les commissions climat du Bassin du Congo, du Sahel et la Commission des Etats Insulaires ainsi que celles relatives à l’adaptation de l’agriculture africaine, l’économie bleue et l’énergie. “En dépit de ses impacts sur les plans social, économique et environnemental qui viennent s’ajouter à une situation déjà alarmante en matière de changements climatiques, de perte de la biodiversité et de pollution, la pandémie du Covid19 offre une opportunité pour une croissance durable et une économie verte et sobre en carbone”, a-t-il dit.
Selon le ministre, le forum offre une occasion pour échanger, partager et diffuser les récents développements en matière d’approches et de technologies environnementales qui pourraient certainement aider les pays participants à s’inscrire dans des politiques de récupération et de relance vertes. Organisée sous l’égide du ministère de l’énergie, des mines et de l’environnement, sous le thème “Quelle relance verte pour l’Afrique après la pandémie du COVID 19?”, le salon constitue une occasion pour présenter les dernières innovations et technologies, dans les domaines de l’environnement et du développement durable, et qui se veulent être inspirantes pour les politiques de relance verte aux niveaux national et régional.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la participation des ministres de l’environnement du Rwanda et du Gabon, de la directrice du bureau régional pour l’Afrique du PNUE, du Représentant Résident du PNUD au Maroc et du Directeur de l’Environnement et des établissements classés au Sénégal, ainsi que d’importantes délégations de pays de l’Afrique subsaharienne.
Les participants à un webinaire tenu le 11 février, sous le thème “Green Deal Européen : Enjeux et impact sur la relance économique au Maroc”, ont mis en avant la lutte conjointe du Maroc et de l’Union Européenne (UE) contre le changement climatique, ainsi que l’impact de leurs efforts communs en faveur de la transition énergétique sur leurs économies.
Partant des relations étroites entre le Maroc et l’UE, les décideurs et les experts en développement durable qui ont animé la rencontre, ont rappelé les nombreux partenariats stratégiques et projets communs visant la protection de l’environnement, soulignant l’importance du secteur des énergies renouvelables pour les deux parties.
Ils ont également mis en exergue les avancées réalisées par le Maroc, ainsi que les efforts du pays en matière de substitution d’énergies fossiles et de l’économie verte dans plusieurs domaines, particulièrement l’industrie du ciment.
S’exprimant à cette occasion, l’ambassadrice de l’Union Européenne au Maroc, Claudia Wiedey, a souligné la nécessité d’une action commune en vue de mettre en place des infrastructures durables et développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, compte tenu des crises climatique et de biodiversité qui continuent à persister.
Elle a également appelé à redoubler d’efforts en vue d’apporter des solutions à la question du changement climatique, soulignant à cet égard l’ambitieuse politique climatique et énergétique du Maroc et son grand potentiel en matière d’énergies renouvelables.
Rappelant que la lutte contre le changement climatique est une responsabilité collective, elle a relevé que le Green deal a été conçu en tant que nouvelle stratégie de croissance pour l’Union européenne, alliant durabilité environnementale, économique et sociale et qu’il se veut également une feuille de route pour la reprise post-covid-19 en Europe.
De son côté, le directeur général de l’industrie au sein du ministère de l’industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Ali Seddiki, a mis en avant la centralité du Green deal et son importance pour le Maroc, compte tenu des nombreuses opportunités qu’il présente pour le développement durable à l’échelle internationale.
Le Green deal et le mécanisme de taxe carbone représentent non seulement un défi, mais également une opportunité pour la production industrielle marocaine, a-t-il dit, ajoutant que le Maroc dispose de ressources en énergies renouvelables parmi les plus compétitives au monde, et représente un acteur important pour alimenter la croissance verte européenne, voire mondiale.
Organisé par l’Association des Ingénieurs de l’Ecole Mohammadia (AIEM), à travers son Club de Développement Durable et l’Association Professionnelle des Cimentiers (APC), le webinaire a été également l’occasion de débattre des impacts et enjeux pour l’économie marocaine, et des opportunités offertes pour la relance post crise sanitaire ainsi que d’inspirer et mobiliser les acteurs, les business et les décideurs à réagir et à anticiper les contraintes du Green Deal.

Signature d’une convention-cadre de partenariat entre le Ministère de l’Éducation Nationale et l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE)

Une convention-cadre de partenariat a été signée, le 9 février à Rabat, entre le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), en vue de promouvoir l’efficacité énergétique.
Paraphée par le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaid Amzazi, et le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, la convention vise la mise en place de mesures d’économie d’énergie et d’actions de sensibilisation et de formation sur l’économie verte et l’efficacité énergétique au sein du ministère. L’accord s’inscrit dans le cadre de la déclinaison de la stratégie nationale de l’efficacité énergétique, ainsi que l’exécution du plan d’action transversal relatif à la mise en œuvre de l’exemplarité de l’État.
À travers cette convention-cadre, qui s’étalera sur quatre ans, l’AMEE compte sensibiliser des milliers d’étudiants à l’entrepreneuriat vert afin de former un véritable écosystème favorable à l’émergence et au développement des projets durables.
Intervenant lors de la cérémonie de signature, le directeur général de l’AMEE a indiqué que l’opérationnalisation de l’efficacité énergétique est aujourd’hui un outil privilégié de bonne gouvernance et qui est incontournable pour la réduction de la facture énergétique et la réalisation d’un taux de croissance verte de plus en plus significatif.
“L’État doit montrer l’exemple et mettre en œuvre dans ses propres bâtiments et services les mesures d’efficacité énergétique”, a-t-il relevé, soulignant qu’avec ce partenariat, l’AMEE va accompagner le ministère, en vue de lui permettre de franchir une étape supérieure dans sa démarche de responsabilité sociale et environnementale (RSE).
Cet accord nécessitera une mobilisation de quatre millions de dirhams en nature par l’AMEE, a précisé le responsable, mettant en avant les efforts déployés par l’AMEE pour accompagner le ministère dans la réalisation des diagnostics énergétiques des bâtiments universitaires et ceux relevant des départements du ministère, et de leurs flottes de véhicules, ainsi que pour assurer la mise en œuvre des recommandations de ces diagnostics.
Pour sa part, M. Amzazi a fait savoir que cet accord portera sur la réalisation des actions d’assistance technique, de formation et de sensibilisation au profit des formateurs du ministère pour la création de nouveaux modules de formation en relation avec l’efficacité énergétique.
Le volet formation est très présent dans ce partenariat, a relevé le ministre, soulignant que l’AMEE organisera des sessions de formation pour les formateurs du ministère autour des thématiques liées à l’économie verte et l’efficacité énergétique, y compris la formation du corps des chauffeurs et des coursiers du ministère sur l’écoconduite.
Des sessions et ateliers de sensibilisation seront également disséminés pour les étudiants et les collaborateurs du ministère autour des thématiques liées à l’économie verte, tout en fournissant la documentation et les supports de communications y afférents.
Les travaux de recherche minière ont porté, en 2020, sur 47 projets situés dans les zones les plus prometteuses, a indiqué le ministère de l’Énergie, des mines et du développement durable.
Les travaux propres de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) ont concerné 34 projets, dont 11 pour les métaux précieux, 9 pour les métaux de base, 7 pour les roches et minéraux industriels, 4 pour la reconnaissance minière et 3 projets spéciaux (géothermie et hydrogène), précise le département dans un communiqué publié suite à la 17ème session du conseil d’administration de l’office.
Au cours de cette réunion, présidée par le ministre de l’Energie, des mines et du développement durable Aziz Rabbah, en présidence de Mme Amina Benkhadra, directeur général de l’ONHYM, le conseil d’administration a approuvé les comptes sociaux 2019, les comptes consolidés 2018 et 2019 ainsi que le projet de budget 2021 et pris acte du plan triennal 2021-2023.
L’activité partenariat en hydrocarbures a été marquée, en 2020, par la signature de 02 contrats de reconnaissance, 07 avenants aux accords pétroliers, 02 mémorandums d’entente et 01 avenant au mémorandum d’entente.
Le portefeuille du partenariat hydrocarbures s’est renforcé avec la signature d’un contrat de reconnaissance avec la société CONOCOPHILLIPS, considérée comme l’un des acteurs majeurs de l’industrie pétrolière internationale.
Sur le plan de la coopération scientifique, ajoute-on, l’ONHYM a conclu trois avenants aux mémorandums d’entente sur la coopération avec le North Africa Research Group de l’université de Manchester, avec l’université de Bristol et avec l’Offshore Energy Research Association de la Nouvelle Écosse.
Par ailleurs, compte tenu des répercussions de la Covid-19 sur l’économie et sur les activités de l’Office, l’ONHYM a déployé un plan d’action axé sur la révision du budget d’investissement et de fonctionnement pour l’année 2020, le réexamen du plan triennal 2021-2023 et du plan stratégique 2022-2026 et le recentrage des ressources financières disponibles sur les projets d’exploration pétrolière et minière ayant déjà atteint un certain degré de maturité, plus susceptibles d’attirer d’éventuels partenaires.