SM le Roi inaugure un projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre « Ksoub »

La Vision Royale d’un développement durable et intégré du monde rural s’est, une nouvelle fois, concrétisée à travers les projets hydrauliques, hydro-agricoles et d’eau potable initiés, le 16 janvier par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans la province d’Essaouira.
Le Souverain a, ainsi, procédé à l’inauguration du barrage « Moulay Abderrahmane », réalisé sur l’oued Ksoub pour une enveloppe budgétaire globale de 920 millions DH, du projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre « Ksoub » à l’aval du nouveau barrage, qui mobilise des investissements de l’ordre de 238 MDH, et de projets d’eau potable concernant la réalisation d’une station de traitement des eaux du barrage « Moulay Abderrahmane » et la pose de conduites d’adduction de ses eaux (135 MDH), et un projet de renforcement de l’accès à l’eau potable en milieu rural d’un montant de 192 MDH.

Ces projets s’inscrivent en droite ligne des objectifs du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, qui vise la consolidation et la diversification des sources d’approvisionnement en eau potable, l’accompagnement de la demande pour cette ressource inestimable, la garantie de la sécurité hydrique et la lutte contre les effets des changements climatiques.

Ils témoignent de la volonté du Souverain de poursuivre la politique des barrages initiée par Son Vénéré Père, Feu SM Hassan II, que Dieu L’entoure de Son infinie miséricorde, et Sa détermination à faire du secteur agricole un catalyseur de croissance économique équilibrée et durable de l’ensemble des régions du Royaume et un facteur déterminant de promotion des zones rurales à travers le développement des systèmes de production agricole et la maîtrise de la gestion des espaces ruraux.

Ces projets contribueront au renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville d’Essaouira et des régions avoisinantes, à la préservation de la nappe phréatique de la province, la protection des zones et infrastructures situées à l’aval du barrage « Moulay Abderrahmane » contre les inondations, à l’augmentation de la superficie agricole irriguée et de la capacité de production agricole, ainsi qu’au désenclavement des populations locales.Avec une capacité de stockage de 65 millions m3, le barrage « Moulay Abderrahmane » est un barrage en remblai à masque en béton d’une hauteur de 72 m sur fondation et d’une longueur de 418 m à la crête.

Cette importante infrastructure hydraulique, qui bénéficiera à une région dont l’économie est principalement basée sur l’agriculture, l’élevage et l’artisanat, porte à six le nombre des grands barrages existant au niveau du bassin hydraulique du Tensift, notamment les barrages Yaâcoub Al Mansour, Lalla Takerkoust, Abou El Abbas Essebti, Sidi Mohamed Ben Soulaymane El Jazouli et Ouagjdit.

Le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, M. Abdelkader Amara, a remis, à cette occasion, à Sa Majesté le Roi deux médaillons commémorant l’inauguration du barrage « Moulay Abderrahmane ».

Pour tirer pleinement et durablement profit des avantages apportés par le nouveau barrage, un projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre « Ksoub » a été mis en œuvre et bénéficie à 1.207 agriculteurs des communes rurales d’Ida Ougerd, de Sidi El Jazouli et d’Ounagha.

Ce projet, qui porte sur une superficie de 1.300 ha, vise également la valorisation des eaux d’irrigation régularisées par le barrage « Moulay Abderrahmane », l’intensification de la production agricole de près de 125 %, notamment pour les filières des céréales, de l’arboriculture (olivier, grenadier, figuier), du maraîchage et des cultures fourragères, ainsi qu’une amélioration de la valeur ajoutée de la production agricole de 4.400 DH/ha/an à 25.000 DH/ha/an.

Le projet d’aménagement hydro-agricole du périmètre « Ksoub » consiste en la mise en place d’un canal principal d’adduction (12 km), l’aménagement du réseau d’irrigation secondaire et tertiaire (48 km), la réalisation de points collectifs et individuels de prise d’eau et de stations d’épuration, outre le soutien et l’accompagnement technique des agriculteurs.

SM le Roi Mohammed VI a, par la même occasion, procédé au lancement de l’opération de mise en eau du périmètre irrigué « Ksoub » à partir d’une prise d’irrigation sur une parcelle de 6 ha, avant du visiter une unité de filtration des eaux du barrage « Moulay Abderahmane », une borne bloc et une parcelle de terre équipée du système d’irrigation goutte-à-goutte.

Parallèlement à ces projets, un programme de renforcement et de sécurisation de l’alimentation en eau potable de la population urbaine et rurale de la province d’Essaouira est en cours d’achèvement et devra bénéficier à plus de 258.000 personnes à l’horizon 2030.

Ce programme a permis, jusqu’à présent, l’alimentation de quatre communes rurales avoisinantes au barrage « Moulay Abderrahmane », grâce à la réalisation d’une station de traitement des eaux du barrage d’une capacité de 250 l/s et la pose de conduites d’adduction de ses eaux, l’ensemble pour une enveloppe budgétaire globale de 135 MDH.

Des projets sont également en cours, au titre de ce même programme, pour l’approvisionnement de 12 communes à partir de la nappe de Meskala (192 MDH), alors que des projets d’approvisionnement de 8 communes sont en phase d’étude.

À forte valeur ajoutée, ces différents projets hydrauliques, hydro-agricoles et d’eau potable participeront sans nul doute à l’amélioration des revenus de milliers d’agriculteurs, à la promotion de leurs conditions de vie, au développement d’une agriculture performante et solidaire, et à la préservation des ressources hydriques de la région.

Voici l’Essentiel de la convention cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, signée le 13 janvier au Palais Royal à Rabat, lors d’une cérémonie présidée par SM le Roi Mohammed VI: 

– Le programme, qui s’étend sur la période 2020-2027, mobilise des investissements de l’ordre de 115,4 milliards DH ;

– Il sera financé à hauteur de 60 pc par le Budget général de l’État et 39% par les acteurs concernés, particulièrement l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), le reste dans le cadre du partenariat public-privé ;

– Cette convention définit les conditions et modalités d’exécution et de financement de ce programme qui vise la consolidation et la diversification des sources d’approvisionnement en eau potable, l’accompagnement de la demande pour cette ressource vitale, la garantie de la sécurité hydrique et la lutte contre les effets des changements climatiques ;

– Il s’agit de l’amélioration de l’offre hydrique notamment par la construction de barrages (61 MMDH), de la gestion de la demande et la valorisation de l’eau notamment dans le secteur agricole (25,1 MMDH), du renforcement de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural (26,9 MMDH), de la réutilisation des eaux usées traitées dans l’irrigation des espaces verts (2,3 MMDH) et de la communication et la sensibilisation en vue de renforcer la conscience liée à l’importance de la préservation des ressources en eau et la rationalisation de son utilisation (50 millions DH) ;

– Le suivi de l’exécution du programme sera assuré par un comité de pilotage présidé par le Chef du gouvernement et composé des ministres de l’Intérieur, de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’administration, de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, de l’Énergie, des mines et de l’environnement, ainsi que du directeur général de l’Office national de l’Électricité et de l’Eau Potable ;

– Cette opération sera également assurée par une commission technique présidée par le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, ainsi que par des commissions régionales présidées par les walis.

Du nouveau dans le projet de pipeline de Sound Energy à Tendrara. La compagnie pétrolière et gazière affirme avoir reçu l’approbation du ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement pour l’étude d’impact environnemental (EIE) menée dans le cadre de la construction et de l’exploitation d’un pipeline dans l’Oriental. Si le projet est définitivement approuvé, le pipeline sera connecté au Gazoduc Maghreb Europe et passera par les communes de Matarka (Figuig) et Merija (Jerada).

Après une première réunion tenue le 10 octobre dernier, le Comité national chargé d’examiner l’EIE se réunira à nouveau le 28 janvier prochain.

« Les discussions en cours avec les représentants du ministère de l’Intérieur pour obtenir des droits par le biais d’un contrat de location à long terme pour un corridor de 50 m de large sur toute la longueur de 120 km du pipeline progressent comme prévu », indique ainsi la société.

Sound Energy affirme par ailleurs être en négociations avec l’ONEE pour la signature de la modification du protocole d’accord contraignant signé avec l’Office, afin de prolonger la période de négociations de l’accord de vente de gaz final jusqu’au 31 mars.

La «Shell V-Power Virtual Cup», première compétition nationale de e-racing, a été lancée récemment à l’initiative de Vivo Energy Maroc. Cette compétition se déroule jusqu’au 31 mars 2020 dans une cinquantaine de stations-service Shell réparties sur 8 villes (Casablanca, Rabat, Tanger, Tétouan, Meknès, Fès, Marrakech et Agadir), précise Vivo Energy dans un communiqué, faisant savoir que des tableaux de classement régionaux sont établis pour sélectionner les pilotes ayant réalisé les meilleurs temps. 

Les 96 meilleurs chronos se réuniront, ainsi, à Casablanca en avril prochain pour s’affronter en finale, indique la même source, notant que le vainqueur de la compétition gagnera un voyage pour vivre l’expérience d’un Grand Prix du Championnat du monde de Formule 1 en 2020.
Lors de sa visite en station-service Shell, chaque automobiliste peut participer à la compétition, en prenant place à bord d’un simulateur de F1. Il profite également d’une immersion au cœur du moteur de la voiture, ce qui lui permet de découvrir la performance d’une goutte de Shell V-Power dans le véhicule grâce à un casque de réalité virtuelle.

La «Shell V-Power Virtual Cup» s’inscrit dans une lignée d’innovation, en adéquation avec la stratégie de qualité carburants de Vivo Energy Maroc. La dernière en date porte sur l’introduction de la nouvelle gamme de carburants révolutionnaires Shell en avril dernier. 

Siemens Gamesa a livré ses pales au parc éolien de Midelt de 180 MW pour la première fois via les autoroutes du Maroc. Les 150 pales permettront ainsi d’équiper les 50 éoliennes du parc éolien de Midelt dont les premières turbines éoliennes ont été assemblées sur site. Le parc éolien permettra d’éviter d’émettre jusqu’à 326.000 tonnes de CO2 par an.

« L’usine à pales de Tanger est la première unité de ce type en Afrique et au Moyen-Orient. Il a donc fallu procéder à plusieurs modifications routières pour remédier à un transport adéquat des pales sortant de l’usine mesurant jusqu’à 63 m de long », explique Siemens Gamesa qui opère avec ses partenaires du consortium Nareva et Enel Green Power. La société devra fournir toutes les pales, ainsi que les tours d’éoliennes nécessaires d’usines locales afin d’atteindre les objectifs de l’accord-cadre visant à produire, à terme, 850 MW d’énergie propre.

L’Agence nationale des ports (ANP) et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) ont signé, dernièrement à Rabat, une convention cadre de partenariat portant sur la transition énergétique des espaces portuaires gérés par l’ANP.

Signée par la directrice générale de l’ANP, Nadia Laraki, et le président directeur général de Masen, Mustapha Bakkoury, cette convention permettra de traduire sur le terrain les leviers de cette transition dans les enceintes portuaires qualifiées d’espaces industriels, grands consommateurs d’énergie nécessaire au fonctionnement des différentes composantes logistiques des ports.

Ce partenariat constitue un premier jalon vers la prise en charge des questions d’ordre énergétique dans les ports, souligne le communiqué, ajoutant que l’ambition de l’ANP est de mettre à profit l’expertise de Masen pour optimiser les usages énergétiques dans les ports, en favorisant chaque fois que cela est possible, le recours aux énergies renouvelables et aux technologies propres.

En effet, de par ses missions et en complément du développement de projets renouvelables intégrés permettant d’atteindre les objectifs nationaux en matière de mix électrique, Masen œuvre pour la valorisation énergétique de la ressource renouvelable sous diverses formes et pour différents usages.

Ainsi et en parfait alignement avec sa politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), l’ANP sera en mesure d’acter un tournant décisif dans le domaine de la consommation énergétique dans les ports et consolidera davantage sa stratégie environnementale et sa politique en matière de «green port ».

Les techniques, l’expertise et l’assistance de Masen seront d’une grande utilité pour identifier des projets innovants et adaptés aux plateformes portuaires qui ont besoin plus que jamais de s’inscrire dans une logique de développement durable. L’ANP et Masen conjugueront ainsi leurs efforts pour relever le défi des énergies renouvelables, de la protection de l’environnement et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le paysage portuaire national, tout en favorisant un écosystème viable et rentable, conclut la même source.

Dans le cadre de la volonté du Maroc d’abriter pour la première fois la sixième session du Forum arabe des énergies renouvelables du 16 au 18 avril 2020, une délégation de la Commission Arabe pour les Énergies Renouvelables, composée de son Secrétaire Général, Mohammad Nawaf Al-Taani et de son Directeur Financier et administratif, Kamel Al-Dakamseh a effectué une visite officielle au Maroc du 25 au 30 décembre 2019.

A cet égard, Aziz Rabbah, Ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, en sa qualité de Président de la Commission Arabe pour les Énergies Renouvelables, a reçu cette délégation, le 26 décembre 2019 au siège du  Ministère.

A cette occasion M. Aziz Rabbah a salué les relations de coopération existant entre le Maroc et cet organisme arabe, tout en soulignant la disposition du Ministère à s’engager dans des programmes conjoints susceptibles de développer le secteur des énergies renouvelables dans les pays arabes.

Rabbah a également exposé les préparatifs et les dispositions nécessaires à prendre pour l’organisation de la sixième session du Forum arabe pour les énergies renouvelables, qui se tiendra pour la première fois dans notre pays et qui s’inscrit dans le cadre du soutien de la coopération arabe en matière des énergies renouvelables et de développement durable.

Dans ce contexte, il a appelé tous les acteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, y compris le secteur privé, à contribuer à la réussite de ce forum arabe et à son rayonnement au niveau international.

Pour sa part, Mohammad Nawaf Al-Taani s’est félicité du niveau atteint par les relations de coopération existantes entre le Maroc et la Commission Arabe pour les énergies renouvelables, tout en appelant à partager l’expérience du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables, qui constituerait un modèle pour le monde arabe.

À l’issue de cette réunion, Aziz Rabbah a appelé pour plus de coordination avec la Commission Arabe pour les Énergies Renouvelables et à la constitution d’un comité technique pour assurer l’organisation de la sixième session du Forum arabe pour les énergies renouvelables.

Pour rappel, la Commission Arabe pour les Énergies Renouvelables, basée en Jordanie, représente l’Union spécifique pour les énergies renouvelables dans le monde arabe. Elle est affiliée au Conseil de l’Unité Économique Arabe qui l’une des institutions de la Ligue des arabe.

Le Maroc à l’instar des pays en développement et émergents veut une transition de simple producteur de l’électricité à partir de l’énergie renouvelable à un partenaire de pays et de grandes compagnies internationales disposant de l’industrie énergétique, a indiqué le 12 janvier à Abou Dhabi, Abdelaziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement.

Ainsi, il est indispensable d’impliquer la recherche scientifique et la création de l’industrie des équipements énergétiques en partenariat avec les pays en développement, a souligné M. Rabbah lors de 10ème Assemblée Générale de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA), mettant en avant la politique tracée par le Maroc en la matière.

Et d’ajouter que le Royaume mobilise un million de dollar pour la recherche scientifique dédiée aux énergies renouvelables, notant que le Maroc abrite dans le cadre de partenariats avec des pays et compagnies internationales des centrales énergétiques telles que les panneaux éoliens et solaires.

M. Rabbah a passé en revue les efforts entrepris par le Maroc pour l’amélioration du climat d’investissement dans les énergies renouvelables, à travers notamment la réforme de la législation et la fiscalité ainsi que la simplification des procédures administratives.

Par ailleurs, le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement a fait observer que l’énergie connait, à la lumière des tensions mondiales, une transition qualitative qui nécessite la mise en place d’une plateforme logistique internationale, faisant part de l’engagement du Maroc d’œuvrer dans ce sens avec ses partenaires européens et africains.

L’AG de l’IRENA qui connaît la participation de 1500 personnalités de haut niveau dont des chefs de gouvernement, des ministres, des directeurs d’organisations internationales et régionales et des établissements financiers et de sociétés du secteur privé, sera marquée par l’organisation de trois réunions ministérielles.

Ces réunions portent sur le financement des mesures de lutte contre le changement climatique, en parallèle avec la mise en place de politiques climatiques, l’hydrogène propre et son rôle dans l’éradication du carbone dans des secteurs tels que les transports et l’industrie et l’énergie hydroélectrique.

SM le Roi Mohammed VI a présidé, le 7 janvier au Palais royal de Marrakech, une séance de travail consacrée au Programme prioritaire national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027.

Cette séance de travail s’inscrit dans le cadre des réunions que SM le Roi Mohammed VI avait présidées afin d’élaborer un projet intégré au Programme prioritaire national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation, qui couvre l’ensemble des régions du Royaume.

Lors de cette séance, le ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, et le ministre de l’Intérieur ont présenté des exposés devant le Souverain portant sur les différents aspects de ce programme.

Les points suivants ont été évoqués :

– l’amélioration de l’offre hydrique, notamment par la construction des barrages;

– la gestion de la demande et la valorisation de l’eau, notamment dans le secteur agricole;

– le renforcement de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural;

– la réutilisation des eaux usées traitées dans l’irrigation des espaces verts;

– la communication et la sensibilisation en vue de renforcer la conscience liée à l’importance de la préservation des ressources en eau et la rationalisation de son utilisation.

SM le Roi Mohammed VI a donné ses instructions pour la mise en œuvre de cette stratégie dont le coût global atteindra 115 milliards DH.

Cette séance de travail s’est déroulée en présence du chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, du ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, du ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, du ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch, du ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, du ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, et du directeur de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable, Abderrahim El Hafidi.

L’heure est grave pour la Méditerranée. La nouvelle décennie 2020-2030, qui commencera dans quelques jours, « risque d’être la dernière au cours de laquelle des mesures préventives d’atténuation et d’adaptation pourraient avoir une signification et un impact positif » sur la région, selon les participants à la réunion des parlementaires et des parties prenantes de la Méditerranée.

La rencontre, qui a réuni le 17 décembre, à Rabat, les parlementaires de 6 pays et les représentants de la société civile de plus de 20 pays des deux rives de la Méditerranée, avait pour objectif de donner une impulsion à la réalisation des objectifs de développement durable dans la région. Toutefois, la réalisation de ces objectifs, risque d’être compromise compte tenu de la complexification de la situation dans la région.
Les organisateurs de la réunion, dont le Cercle des parlementaires méditerranéens (COMPSUD) et le Parlement marocain, ont dressé un tableau alarmant des menaces qui planent sur la Méditerranée. 

Ainsi, « Mare nostrum » risque « la crise écologique et climatique la plus grave de sa longue histoire avec des sécheresses, des inondations, des chutes de neige et une couverture de glace plus fréquentes et plus graves sur les montagnes ». Elle risque également, la multiplication « des incendies de forêts, divers types d’érosions, l’intrusion de l’eau de mer, la perte rapide de biodiversité et l’invasion d’espèces exotiques », lesquelles devraient avoir des « impacts négatifs sur la sécurité humaine, les monuments historiques et les œuvres d’art. «Tous les pays de la Méditerranée qui ont adhéré à la convention de Ramsar sur les zones humides et à l’accord de Paris, sur le réchauffement climatique sont appelés à respecter leurs engagements », a affirmé Michael Scoullos, secrétaire général de COMPSUD, lors de la rencontre. A cet égard, si les parlementaires de la région ne sont pas conscients de leurs devoirs et de leur rôle historique dans ce domaine, la mise en œuvre de ces accords prendra davantage de temps.

Il a appelé les pays de la région à adopter la convention d’Aarhus (Danemark en 1998) relative à l’accès à l’information et à la justice en matière d’environnement et à la participation du public au processus de décisions et tous les protocoles de la Convention de Barcelone pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée. Le réseau des parlementaires méditerranéens est appelé à faire des plaidoyers pour que les pays et bailleurs de fonds respectent leurs engagements vis-à-vis des pays victimes des changements climatiques, a estimé de son côté, le président la Chambre des Représentants, M. Habib El Malki.

M. Malki a également recommandé de placer les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche au centre des politiques nationales de développement, de manière à ce que l’agriculture soit une précieuse source de revenus et d’emplois garantissant la dignité. Il s’agit également, de faciliter l’appropriation de la technologie, a-t-il ajouté, notant que les pays industriels sont appelés à faire preuve de générosité en la matière et à ne pas limiter la question « aux droits des inventeurs et des industriels ».

Le représentant de la Ligue arabe M. Jamel Jaballah a évoqué la déception des peuples de la région qui se trouvent au centre des conflits entre les puissances de ce monde, notamment les États-Unis, la Russie et la Chine, soulignant le désengagement réel des pays développés en ce qui concerne la lutte contre les changements climatiques.

Pour lui, les États-Unis d’Amérique ont réussi à détruire l’accord de Paris (COP22) en faisant preuve d’une haute technicité et professionnalisme dans les négociations, a-t-il dit, ajoutant, qu’après les 100 milliards de dollars par an promis à Paris, seuls 13 milliards de dollars ont été déboursés. Les négociations seront plus dures lors de la prochaine réunion de Bonn (Allemagne, et de la prochaine COP à Glasgaw (en Ecosse), selon ses propos.

Des représentants de Jordanie et de Palestine ont évoqué l’impact des conflits dans la région sur la situation environnementale et les ressources en eaux dans leurs pays respectifs avec notamment, la spoliation par Israël des ressources en eau dans les territoires palestiniens occupés, notamment le fleuve du Jourdain, dont le volume a été réduit de plus de la moitié et la séchresse qui frappe la mer morte. Ils ont appelé à la réalisation d’une étude sur la situation de cette mer. La Jordanie a, en outre, accueilli ces dernières années plus de 2 millions de réfugiés, ce qui a mis davantage de pression sur ses ressources en eau, l’alimentation, l’agriculture et plusieurs autres secteurs, a fait remarquer le député jordanien M. Mohammed Abu Settah appelant à une coopération plus étroite entre les pays de la région, en ce qui concerne la situation des réfugiés.

Outre les conflits majeurs, la région « connait des défis multiformes comme, la récession économique, l’instabilité politique et la croissance rapide de la population dans certains pays méditerranéens, notamment ceux des côtes Est et Sud du Bassin Méditerranéen » notent plusieurs organisations régionales telles que le Partenariat mondial pour l’eau (Global water partnership) et la Fondation pour la nature Mava.

Cette situation, qu’augmente « les pressions sur les ressources naturelles s’est accompagnée d’une augmentation considérable des flux de réfugiés ainsi que de migrants économiques et environnementaux vers les pays méditerranéens ». La situation critique générale est encore aggravée par le changement climatique affectant la région, qui se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale.

Afin de parer à cette situation, les parlements, les organisations de la société civile, le secteur privé  dans la région doivent renforcer la bonne gouvernance et promouvoir une économie verte basée sur une prise de décisions scientifiques solides, en donnant la priorité aux planifications intégrées de gestion environnementale (terre, mer et air). 

Il s’agit également, d’harmoniser les législations et les cadres réglementaires nationaux avec les conventions internationales et régionales, de traiter la perte de biodiversité et de la dégradation des terres, ainsi que du changement climatique de manière combinée et intégrée, en tant que priorité politique en ciblant les deux principaux secteurs économiques de la région l’agriculture et le tourisme.

Les méditerranéens sont invités aussi à promouvoir l’utilisation des plans et des cartes de sécheresse et de cartes de vulnérabilité ou de risques d’inondations comme outils efficaces de planification/gestion et de prise de décisions, ainsi qu’à introduire d’urgence une législation spécifique pour l’élimination progressive des plastiques à usage unique, parallèlement aux systèmes de retour/réutilisation/recyclage et de responsabilité élargie des producteurs (REP).