La Moroccan Agency for Sustainable Energy (MASEN) a lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour sélectionner un cabinet de conseil chargé d’accompagner le design, l’acquisition, la mise en œuvre, le test et la dissémination d’un banc d’essai dédié aux systèmes de stockage d’énergie par batterie (BESS) sur sa plateforme R&D à Noor Ouarzazate.
Conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l’Agence marocaine pour l’énergie durable intensifie l’accélération du déploiement des énergies renouvelables, indique un communiqué de MASEN, ajoutant que ce projet, financé par un don dans le cadre de l’initiative “Morocco Energy Storage Testbed”, s’inscrit dans un réseau international déployé par ESMAP au Maroc et dans deux autres pays et vise à évaluer les performances techniques et économiques des solutions de stockage par batteries.

Le Testbed constituera une infrastructure stratégique au service de la recherche appliquée et de l’innovation technologique, souligne le communiqué, faisant savoir qu’il mobilisera un écosystème de partenaires publics et privés pour accélérer l’émergence de solutions compétitives au service de la transition énergétique.

À travers cette initiative, MASEN renforce son expertise sur le stockage par batteries, levier essentiel de flexibilité, et contribue activement au développement de solutions adaptées, en appui à une intégration plus large des énergies renouvelables dans le mix électrique national.
Les cabinets intéressés peuvent télécharger le dossier via la plateforme e-tendering de MASEN (https://etendering.masen.ma) et les manifestations d’intérêt devront être soumises avant le lundi 11 août 2025 à 11H00 (heure locale marocaine).



Face aux défis accrus liés à la rareté de l’eau, la province de Safi connaît une dynamique sans précédent à travers la mise en œuvre de projets hydriques structurants, alliant innovation technologique, efficacité environnementale et inclusion territoriale.

Ces chantiers ambitieux, qui s’inscrivent dans une approche intégrée et multisectorielle, mobilisent à la fois des acteurs industriels, institutionnels et territoriaux, autour de deux grands axes, à savoir le développement de stations de dessalement d’eau de mer à grande échelle et la généralisation de stations mobiles et intégrées pour les zones rurales et périurbaines.
Parmi ces projets majeurs figure le lancement des travaux de la station de dessalement “Wave 2”, située au sein du complexe industriel du groupe OCP à Safi, qui viendra compléter une première unité déjà opérationnelle depuis 2024.

D’une capacité annuelle de 150 millions de mètres cubes, cette nouvelle station viendra renforcer considérablement l’approvisionnement en eau, non seulement au profit des installations industrielles de l’OCP à Mzinda, Benguerir et Youssoufia, mais aussi au bénéfice de la ville de Marrakech, appelée à faire face à une demande croissante.

Dans une déclaration, Otmane Abousselham, chef des Opérations chez OCP Green Water, a indiqué que le chantier de “Wave 2” a effectivement démarré, avec une durée prévisionnelle de 15 mois de travaux intensifs, portant aussi bien sur les nouvelles unités de traitement que sur les conduites d’amenée d’eau de mer.

“Il s’agit de la seconde phase d’un programme ambitieux entamé en 2022 par la réalisation d’une première station de dessalement d’une capacité de 40 millions de mètres cubes par an. Mise en service en 2024, cette première unité permet déjà de couvrir 100% des besoins en eau potable de la ville de Safi, grâce à une dotation annuelle de 15 millions de m3”, a expliqué M. Abousselham.

Ce projet intégré s’inscrit dans une logique circulaire et durable de gestion de l’eau, et comprend, au-delà des ouvrages maritimes et des stations de dessalement, un système de traitement et de réutilisation des eaux usées, destiné à l’approvisionnement des unités chimiques de l’OCP.

“Ce modèle permet ainsi de valoriser les ressources hydriques sur l’ensemble du cycle, depuis l’eau de mer jusqu’à sa réutilisation industrielle, en passant par sa consommation urbaine, une approche systémique qui place la durabilité et l’efficience au cœur du processus”, a fait observer M. Abousselham, notant qu’à l’horizon 2027, l’ensemble de ce dispositif permettra d’atteindre une capacité cumulée de 200 millions de m3 d’eau traitée par an, conformément à la Stratégie Verte du groupe OCP, lancée fin 2022.

Selon le responsable, ce chantier structurant intègre également une dimension socio-économique forte, avec la mobilisation d’environ 1.200 employés, dont 60% issus de la province de Safi, et une implication massive des entreprises nationales, qui représentent 70% des prestataires engagés.

En parallèle à ce mégaprojet, un autre programme stratégique est en cours dans la province, porté par la Société Régionale Multiservices (SRM) Marrakech-Safi, et destiné à desservir les zones rurales et centres éloignés fortement touchés par le stress hydrique.

Dans cet esprit, Mohamed Gourmat, chef de la Division des études et travaux d’eau potable à la SRM (Direction de Safi), a confié à la MAP que ce programme concerne la réalisation de stations intégrées de dessalement de l’eau de mer et des eaux saumâtres, dans le cadre d’un plan d’urgence national lancé par le ministère de l’Intérieur.

D’un coût global avoisinant les 445 millions de dirhams, ce programme vise l’installation de 43 stations de dessalement à l’échelle de la région Marrakech-Safi, avec un financement conjoint du ministère de l’Intérieur et du Conseil régional, a-t-il souligné, précisant qu’à l’échelle provinciale, le projet prévoit la réalisation de 12 stations intégrées.

A cet égard, M. Gourmat a expliqué que trois stations de dessalement de l’eau de mer sont déjà opérationnelles dans les communes d’Ayir, d’El Beddouza et de Lamaâchate, trois stations de dessalement des eaux saumâtres sont aussi opérationnelles à Jemaa Shaïm et Atouabet, tandis que six autres stations sont en cours de réalisation dans d’autres communes et localités.

“Ces stations permettent de répondre aux besoins urgents des populations rurales, en assurant un accès régulier à l’eau potable, soit par raccordement au réseau, soit par le biais de citernes mobiles spécialement acquises à cet effet”.

À travers ces chantiers complémentaires, l’un de nature industrielle et stratégique à l’échelle nationale, l’autre à vocation sociale et territoriale, la province de Safi se positionne comme un pôle pionnier dans la mise en œuvre d’une gestion intégrée et résiliente de l’eau, dans un contexte de changement climatique.






L’exploitation du complexe solaire Noor Ouarzazate depuis 2016 a permis au Maroc de consolider une expertise reconnue dans la mise en œuvre, la gestion et la maintenance d’infrastructures solaires de grande envergure, a souligné le Président Directeur Général de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Tarik Ameziane Moufaddal.

“Cela a démontré la capacité du Royaume à assurer, avec des compétences quasi exclusivement nationales, l’exploitation efficace de centrales complexes, en favorisant le transfert de savoir-faire dans le secteur des énergies renouvelables”, a expliqué le PDG de MASEN.
Au-delà de l’aspect technique, cette expérience a permis d’affiner les mécanismes d’accompagnement territorial, ajoutant que l’expertise acquise dans la conception et la gestion de projets de développement local a facilité la mobilisation de financements et renforcé l’impact sur les communautés environnantes.

Moufaddal a également souligné que ce mégaprojet, doté d’une capacité totale de 582 MW, s’intègre pleinement dans l’effort national de montée en puissance des énergies renouvelables, notant que sa production équivaut à la consommation énergétique domestique d’environ 2,2 millions de citoyens marocains.

Chaque année, ces centrales permettent d’éviter l’émission d’environ 900.000 tonnes de CO2, contribuant ainsi aux engagements climatiques du Royaume.

Le PDG de MASEN a aussi fait savoir que le complexe solaire Noor Ouarzazate a généré, depuis sa mise en service, des retombées socio-économiques significatives au niveau local.

Des milliers d’emplois ont été créés pendant la phase de construction, pour la main-d’œuvre locale, a-t-il indiqué, ajoutant qu’en phase d’exploitation, des emplois durables ont été maintenus dans des domaines relatifs notamment à la maintenance, à la sécurité ou à la gestion des installations, tout en assurant un transfert de compétences aux jeunes de la région.
MASEN a fait appel à des entreprises nationales pour la réalisation de ce projet, ce qui a permis de dépasser les objectifs d’intégration industrielle initialement fixés, d’autant plus qu’elle a mobilisé des entreprises locales à travers des contrats de sous-traitance, notamment dans le transport et la logistique.

Parallèlement, plus de 180 actions de développement au profit des populations locales ont été menées entre 2010 et 2025, bénéficiant directement ou indirectement à plus de 110.000 personnes. Ces projets ont couvert des domaines essentiels tels que l’éducation, la santé, les infrastructures de base, l’accès à l’eau, et l’éclairage public ou encore le soutien au tissu associatif local.

Au-delà de sa contribution énergétique, le complexe solaire Noor Ouarzazate joue un rôle stratégique dans l’innovation en abritant une plateforme dédiée à la recherche et développement.
Faisant partie du grand chantier de la transition énergétique mis en œuvre conformément à la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le complexe Noor Ouarzazate contribue à atteindre les objectifs stratégiques visant à promouvoir une croissance plus inclusive et plus verte au Maroc, à dynamiser la création d’emplois et à favoriser le partage et l’acquisition des technologie de pointe.




La 15 session de la Conférence des Parties (COP15) à la Convention sur les zones humides (Ramsar) a été marquée par l’élection du Maroc au Comité permanent de la Convention Ramsar pour la période 2025-2028, en tant que représentant de la sous-région Afrique du Nord. Cette nomination vient couronner les efforts continus du Royaume en matière de gouvernance environnementale, de coopération internationale et de diplomatie verte, selon l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF).

À travers ces engagements et cette posture responsable, le Maroc consolide son leadership régional et confirme que la protection des zones humides constitue un pilier stratégique de son modèle de développement durable.

La COP15 Ramsar s’est tenue à Victoria Falls, au Zimbabwe, du 23 au 31 juillet 2025, avec la participation de représentants de plus de 170 Parties contractantes en vue de renforcer la gouvernance et la protection des zones humides à l’échelle mondiale.

À l’issue de cet événement international majeur, le Maroc s’est distingué par une participation active et une contribution remarquée, confirmant son engagement constant en faveur de la conservation des zones humides et de la biodiversité, ajoute le communiqué de l’ANEF. 

L’ANEF note aussi que parmi les avancées majeures de cette COP figure l’adoption du Plan stratégique Ramsar 2025-2034, un cadre de référence aligné sur les objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité. 

Ce nouveau plan propose une vision ambitieuse pour la préservation et l’utilisation durable des zones humides, confrontées à des pressions croissantes telles que le changement climatique, la pollution et l’urbanisation, conclut la même source.



Le Maroc, par ses choix audacieux et ses politiques intégrées, s’érige en acteur régional majeur de l’action climatique, ont souligné les participants à une table ronde organisée, le 22 juillet à Rabat, à l’occasion de la célébration du 10e Anniversaire de la signature de l’Accord de Paris sur le climat.

Initiée par le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement, cette rencontre ayant réuni un parterre d’acteurs institutionnels engagés dans la lutte contre le changement climatique, a été l’occasion de mettre en lumière les avancées du Royaume en matière de transition énergétique et de réaffirmer l’engagement collectif pour faire face aux défis du dérèglement climatique.

A cet égard, le secrétaire général du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Zakaria Hachlaf, a souligné que le Maroc est pleinement engagé en faveur d’une neutralité carbone partagée et équitable.

Le Royaume, fidèle à sa tradition d’anticipation, a engagé des réformes pionnières et mis en place une stratégie bas carbone qui vise une décarbonation quasi complète du mix électrique avec 96 % d’énergies renouvelables d’ici 2050, a-t-il indiqué, rappelant que le pays s’engage activement à partager ses expériences en matière de réduction des émissions carbone et à renforcer les alliances Sud-Sud, en vue de garantir une transition énergétique juste et résiliente.

Et d’ajouter que le Maroc, reconnu à l’échelle internationale pour son leadership climatique, poursuit activement la révision de ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN) afin d’intégrer des objectifs plus ambitieux, portés par une approche inclusive.

“A la veille de la COP30, le Royaume porte une voix de clarté et de cohérence qui repose sur la réforme de la finance climat, l’équilibre entre atténuation et adaptation et la valorisation des savoirs locaux et des solutions fondées sur la nature”.

Hachlaf a fait observer aussi que la transition bas carbone n’est ni un sacrifice ni un luxe, mais une chance à saisir, appelant l’ensemble des parties prenantes à faire de cette décennie “un temps d’élan, d’audace et d’humanité retrouvée”.

De son côté, la coordinatrice résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a indiqué que le Maroc s’illustre comme un acteur régional majeur de l’action climatique, saluant son leadership et ses efforts soutenus déployés en matière de lutte contre le changement climatique.

Les pas remarquables franchis par le Maroc depuis l’adhésion à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques témoignent d’un engagement durable et d’une mobilisation multisectorielle exemplaire, a-t-elle soutenu, notant que sa contribution déterminée au niveau National (CDN 2.0) reflète un haut niveau d’ambition, salué à l’échelle internationale pour son alignement clair avec l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

Et de poursuivre que le leadership du Royaume se reflète de manière exemplaire dans le domaine de la transition énergétique.

“La stratégie énergétique du Maroc figure parmi les stratégies les plus ambitieuses de la région MENA. Elle vise à atteindre 52 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique et à améliorer l’efficacité énergétique de 20 % d’ici à 2030”, s’est-elle félicitée, mettant en avant la montée en puissance des capacités nationales institutionnelles, juridiques, techniques et opérationnelles, permettant au Maroc de donner corps à ses engagements climatiques de manière cohérente et structurée.

Dans ce sens, elle a mis l’accent sur les avancées majeures du Royaume en matière de gouvernance climatique, faisant remarquer que le Maroc, par ses choix audacieux, ses politiques intégrées et sa vision de long terme, s’érige en un modèle à suivre.

Les participants ont saisi, cette rencontre, pour examiner les différents pistes et moyens à mobiliser en vue de promouvoir l’action climatique nationale et d’accélérer la transition énergétique du Maroc vers des énergies propres et peu coûteuses de nature à assurer la souveraineté énergétique du Royaume.

Par ailleurs, cette table ronde a été marquée par la diffusion en direct du discours du Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres à l’occasion de la célébration du 10e Anniversaire de la signature de l’Accord de Paris sur le climat. Lors de son allocution, il a notamment souligné l’impératif de repositionner l’action climatique étant donné les opportunités économiques et stratégiques qu’elle offre, tout en réitérant le rôle central de la transition énergétique dans l’atténuation des effets du changement climatique.

Placée sous le thème, “Comment accélérer l’action climatique au Maroc face au enjeux globaux”, cette table ronde a réuni les membres de la Commission Nationale sur les Changements Climatiques et la Diversité Biologique et des agences du Système des Nations Unies au Maroc, ainsi que divers partenaires institutionnels engagés dans la lutte contre le changement climatique.





Mise en service en 2022, la station de dessalement de l’eau de mer située dans la province de Chtouka-Aït Baha est un ouvrage hautement stratégique visant à réduire le stress hydrique au niveau du Grand Agadir et le manque accru des ressources en eau potable et en eau d’irrigation dans le bassin hydraulique du Souss Massa.

Cet ambitieux projet est le fruit de la mutualisation des efforts et des moyens entre le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et les partenaires institutionnels et professionnels, ainsi que les autorités au niveau régional et provincial.

D’un coût global de 4,41 milliards de dirhams (MMDH), dont 2,35 MMDH pour la composante irrigation et 2,06 MMDH pour l’eau potable, ce chantier d’envergure, se veut une alternative pertinente pour pallier l’inexorable déficit hydrique et offrir une nouvelle solution en matière de ressources en eau.

S’inscrivant dans le cadre des efforts de sauvegarde de la nappe phréatique, cet ouvrage hydraulique contribue également à l’alimentation en eau potable du Grand Agadir, eu égard à l’insuffisance de l’offre en ressources conventionnelles.

Cette station qui permet de produire de l’eau dessalée partagée équitablement entre l’eau potable et l’eau d’irrigation, profite aux exploitations agricoles notamment celles dédiées à la culture des agrumes.

Dans une déclaration, Ayoub Ramdi, ingénieur en génie rurale à l’Office régional de mise en valeur agricole (ORMVA) de Souss Massa, a indiqué que cette installation d’envergure joue un rôle très important permettant de sécuriser l’alimentation de la région du Grand Agadir (Agadir Ida-Outanan et Inezgane Ait Melloul) en eau potable et le périmètre de Chtouka Ait Baha en eau d’irrigation.

La mise en service de cette unité de dessalement a permis de produire 275.000 m³/jour à raison d’un débit de 150.000 m³/jour d’eau potable et de 125.000 m³/jour d’eau d’irrigation, a-t-il précisé, faisant savoir que le projet l’extension de la station pour augmenter sa capacité est en cours d’étude.

Ainsi, la station de dessalement de Chtouka-Aït Baha s’impose désormais, en tant que solution efficace et pertinente pour répondre aux besoins en eau à Souss-Massa.

Elle demeure un projet structurant et anticipatif, qui s’inscrit dans le sillage des efforts continus pour répondre aux besoins en eau potable de la région de Souss-Massa et accompagner son développement soutenu.

Cet ouvrage hydrique intervient à point nommé dans un contexte marqué par une forte pression sur les ressources hydriques, en raison des années consécutives de sécheresse, entraînant la baisse du débit des cours d’eau et une diminution notable des nappes phréatiques.
Cette station de dessalement vient s’ajouter à d’autres projets réalisés au niveau de la région de Souss-Massa, dont le barrage “Tamri”, en cours de construction dans la préfecture d’Agadir Ida-Outanane.

Il s’agit aussi de la réalisation de la nouvelle station de dessalement sur la plage d’Aglou pour sécuriser l’approvisionnement de la ville de Tiznit, pour un coût global de 2,7 MMDH.

Il est question également de la poursuite de la réalisation des travaux de surélévation du barrage “Mokhtar Soussi” dans la province de Taroudant, pour atteindre une capacité de 281 millions m³, ainsi que l’installation d’usines de dessalement mobiles, l’acquisition de camions citernes et l’intensification de la réalisation de forages exploratoires.





Les membres fondateurs du “Green Assets Cluster”, porté par Casablanca Finance City Authority (CFCA), ont tenu, le 22 juillet à Casablanca, leur Assemblée Générale constitutive.

À cette occasion, ils ont officialisé le lancement de cette initiative structurante pour la filière carbone et élu leur premier Bureau exécutif.

Les statuts de l’Association, adoptés également ce jour, consacrent une gouvernance ouverte, transparente et représentative, avec une structure associative à but non lucratif.

S’exprimant à cette occasion, le directeur général de CFCA, Said Ibrahimi, a déclaré que “Depuis sa création, CFC s’est toujours positionnée comme un laboratoire d’idées et d’initiatives, en quête constante d’innovation et de création de valeur, au service du développement durable de notre pays et de l’attractivité de notre communauté d’entreprises”.
Avec ce Cluster, une étape stratégique a été franchie, permettant de fédérer un écosystème encore jeune, particulièrement autour de la structuration de la filière du carbone, a relevé M. Ibrahimi.

Et de poursuivre : “Notre ambition commune est claire : catalyser les projets, mutualiser les compétences, créer des synergies concrètes, et ainsi accélérer la montée en puissance du Maroc dans ce secteur clé de la transition climatique”.

À l’issue des travaux, la directrice générale de Sustainway, Wiam Samir, a été élue présidente du Cluster alors que Aziz El Khyari, a été désigné secrétaire général, un rôle permanent assuré par CFCA.

Pour sa part, Ghizlaine Nourlil de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), et Oussama El Ayoubi de “Phycotek”, ont été nommés vice-présidents. De son côté le représentant de “The Hashgraph Group”, Salaheddine Chafouk, assumera la responsabilité de Trésorier.

Composée des membres à jour de leur cotisation, l’Assemblée Générale constitue l’organe souverain du Cluster. Elle élit les membres du Bureau exécutif pour un mandat de deux ans, reconductible, avec un renouvellement par tiers afin d’assurer la continuité.

Le Green Assets Cluster a pour objectif de fédérer les acteurs publics et privés de la chaîne de valeur, notamment les entreprises, les développeurs de projets, les institutions et les plateformes, autour d’un écosystème aligné aux standards internationaux et tenant compte des spécificités locales.

En effet, il ambitionne de générer des opportunités économiques autour des marchés carbone au Maroc et en Afrique, de structurer un dialogue public-privé sur les politiques climatiques, de renforcer les capacités des acteurs du secteur à travers des formations et ateliers, de promouvoir la coopération internationale via les réseaux mondiaux de lutte contre le changement climatique.

Parallèlement, le Cluster vise à encourager l’échange de bonnes pratiques en matière de réduction des émissions tout en valorisant l’expertise et les projets portés par ses membres à l’échelle régionale et internationale.



L’Office National de l’Électricité et de l’Eau Potable (ONEE) a annoncé le 21 juillet la mise en service avec succès du poste 225/60 kV Guelmim II, dans le but de renforcer la capacité du réseau électrique dans la région de Guelmim-Oued Noun.

Cet ouvrage électrique constitue une infrastructure stratégique qui permettra de renforcer la capacité du réseau électrique dans la région de Guelmim-Oued Noun et d’améliorer la qualité de l’alimentation en électrique, tant pour les usages domestiques que pour les besoins industriels et agricoles.

La mise en service de ce poste 225/60 kV Guelmim II marque une étape importante dans le programme de modernisation et de renforcement du réseau de transport électrique national.
Elle contribuera à accompagner la croissance soutenue de la demande en électricité dans la région, sécuriser l’alimentation des centres de consommation existants et futurs et faciliter l’intégration des énergies renouvelables, prévus dans le Sud du Royaume.

La réalisation de cet ouvrage électrique s’inscrit dans le cadre des Hautes Orientations Royales pour la consolidation de la souveraineté énergétique du Royaume et la promotion des énergies renouvelables.

Dans ce sens, l’ONEE œuvre sans relâche pour le développement d’un réseau électrique national performant, résilient et durable, à même d’accompagner la transition énergétique du Royaume et son évolution socio-économique.



La première édition du Forum régional de l’économie verte (RGEF) s’est ouverte, le 24 juillet à Tanger, sous le thème “Renforcer les villes africaines, ouvrir la voie à la neutralité carbone”.
S’exprimant à l’ouverture de ce forum organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, a réitéré l’engagement du Maroc à soutenir l’action africaine commune pour bâtir un avenir vert, résilient et prospère pour le continent, de manière à répondre aux aspirations des peuples et à préserver les droits des générations actuelles et futures.

La ministre a rappelé, dans une intervention vidéo, que le Maroc, conformément à la vision clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a fait de la coopération Sud-Sud un choix stratégique et un axe central de sa politique étrangère, fondée sur la solidarité agissante et l’intégration, afin de bâtir une Afrique résiliente, solidaire, intégrée et durable, mettant en lumière plusieurs initiatives pionnières lancées par le Royaume pour renforcer l’action climatique en Afrique.

Pour sa part, le président de la WGEO, Saeed Mohammed Al Tayer, a indiqué que la tenue de ce forum intervient alors que le changement climatique devient une réalité tangible, et que les villes africaines se trouvent en première ligne face à la hausse des températures, à la raréfaction de l’eau et à la dégradation de l’environnement, notant que ces défis constituent également des “moteurs d’une transformation positive vers un développement durable”.

Il a, en outre, affirmé que l’Organisation, à travers l’Alliance mondiale pour l’économie verte (GAGE), qui regroupe des représentants de 100 pays, œuvre à garantir une “croissance verte, inclusive et résiliente”, soulignant que l’Afrique constitue “la pierre angulaire de cette alliance”, qui ambitionne de bâtir des villes justes et durables, capables de s’adapter au changement climatique, en renforçant leur capacité à concevoir des projets verts réalisables, à développer des solutions d’énergies renouvelables, de mobilité durable et de transformation des déchets en énergie.

De son côté, le président du Conseil de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Omar Moro, a indiqué que la région, en tant que passerelle entre les continents africain et européen, aspire à devenir un modèle de transition vers une économie verte, à travers la promotion des investissements dans les énergies renouvelables, le développement des infrastructures durables, le soutien à l’innovation verte, la sensibilisation à l’économie verte et la mobilisation citoyenne en faveur de la préservation de l’environnement.

Il a, dans ce sens, relevé que ce forum se veut une plateforme efficace d’échange d’expériences entre les gouvernements locaux, les secteurs public et privé et la société civile, ainsi que d’unification des efforts des dirigeants des villes, des gouvernements locaux et des parties prenantes pour concevoir des projets réalisables et stimuler les partenariats public-privé, pour développer une stratégie concrète en vue d’atteindre la neutralité carbone dans les zones urbaines.

Quant au Secrétaire général de CGLU-Afrique, Jean Pierre Elong Mbassi, il a fait observer que l’Afrique, bien qu’elle ne soit responsable que de 3 à 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, est l’un des continents les plus exposés et les plus vulnérables face aux effets du changement climatique.

Il a, dans ce sens, affirmé que le continent africain a la capacité de dépasser les modèles de développement polluants et inégalitaires, en construisant des villes plus vertes et plus intelligentes, comme le démontrent déjà plusieurs grandes et petites villes africaines engagées dans des initiatives innovantes en matière de durabilité.

La Coordinatrice résidente des Nations Unies au Maroc, Nathalie Fustier, a, quant à elle, souligné que ce Forum régional s’inscrit dans une dynamique essentielle, celle de la coopération Sud-Sud et du partage d’expériences entre villes africaines, notant qu’il constitue une plateforme stratégique pour favoriser l’apprentissage entre pairs, identifier des projets bancables, structurer des coalitions d’acteurs et faire émerger des trajectoires de neutralité carbone adaptées aux réalités africaines.

Après avoir mis l’accent sur les efforts déployés par le Système des Nations unies au Maroc pour accompagner les villes et les territoires dans cette transition verte ambitieuse et prometteuse, Mme Fustier a réitéré la mobilisation pleine et entière de l’ONU pour accompagner cette transition, avec l’ensemble des partenaires, ajoutant: “il est de notre responsabilité collective de faire des villes africaines des espaces de vie plus durables, plus inclusifs et plus résilients”.

Pour le président de l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) et du Conseil communal de Tanger, Mounir Laymouri, l’Afrique est au cœur de la transition verte.

Il a estimé que “la transition verte dépend de l’autonomisation des villes et des collectivités territoriales avec les moyens et ressources nécessaires pour jouer leur rôle dans cette transition environnementale, d’autant plus que les collectivités territoriales africaines sont confrontées à des problématiques liées à l’insuffisance des moyens matériels et humains”.

Organisée à l’initiative de l’Organisation mondiale de l’économie verte (WGEO), avec le soutien du ministère de la Transition énergétique et du développement durable, du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de l’Organisation des Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique), cet événement vise à promouvoir des solutions durables au service des villes africaines.

Ce Forum, qui réunit des experts et des représentants de gouvernements locaux, d’institutions nationales, africaines et internationales, ambitionne aussi d’accompagner les efforts du continent africain en matière de développement urbain durable et à faible empreinte carbone, de renforcer la coopération entre les différents acteurs à l’échelle locale, nationale et internationale, et de favoriser l’échange d’expériences et de bonnes pratiques, ainsi que de promouvoir l’investissement dans les infrastructures vertes, les énergies renouvelables et la mobilité durable.

Cette rencontre se veut également une plateforme de réflexion autour de thématiques d’actualité, telles que la gouvernance multi-niveaux, la transition énergétique, l’économie circulaire, la mobilité durable et les mécanismes de financement, en vue de soutenir les stratégies ouvrant la voie à la neutralité carbone des villes africaines.

Cet événement de deux jours sera ponctué par des débats autour de plusieurs thématiques liées à l’économie verte, telles que la neutralité carbone, les politiques et la gouvernance, le verdissement des villes africaines, les solutions d’énergie renouvelable, le transport durable, la gestion des déchets et l’économie circulaire, la gestion intelligente de l’eau et l’industrialisation verte.









 

La société OCP Green Water (OGW), filiale du Groupe OCP, a annoncé, le 14 juillet, la mise en service du pipeline reliant la station de dessalement de Jorf Lasfar au site minier de Khouribga, sur une distance de plus de 200 kilomètres.

Ce projet constitue une étape majeure pour OCP Green Water, en charge du développement, de la production et de la commercialisation des eaux de sources non conventionnelles, visant à atteindre la souveraineté hydrique, tout en contribuant à l’effort national de lutte contre le stress hydrique et couvrir les besoins de la ville de Khouribga en eau potable.

À cette occasion, le directeur général d’OCP Green Water, Ahmed Zniber, a déclaré à la MAP que ce projet de transfert d’eau dessalée relie la station de Jorf Lasfar au bassin de Khouribga, qui abrite la plus grande mine de phosphates au monde via un pipeline de 203 km permettant le transfert d’une capacité d’eau dessalée de 80 millions de m³ par an.

Ce projet vise à couvrir l’ensemble des besoins en eau conventionnelle du Groupe OCP sur le site minier de Khouribga, en plus de l’eau utilisée pour le transfert de la pulpe de phosphate par pipeline, a-t-il ajouté, précisant que le coût de ce projet structurant s’élève à 5 milliards de dirhams.

Il permettra d’atteindre l’autonomie pour les besoins industriels de la mine de Khouribga, tout en assurant l’approvisionnement de la ville en eau potable et en soutenant les projets agricoles de la région en eau d’irrigation, a relevé M. Zniber, notant qu’il devrait permettre d’économiser 80% des ressources en eau issues des barrages.

De son côté, la directrice du développement durable et de l’innovation et membre du Comité stratégique au sein du Groupe OCP, Hanane Mourchid, a affirmé que ce projet, réalisé dans le cadre du programme d’investissement vert du Groupe, s’inscrit dans la stratégie visant à approvisionner les installations industrielles et minières du Groupe OCP en eaux non conventionnelles.

La stratégie d’OCP avait pour objectif d’atteindre une autonomie totale en eau non conventionnelle d’ici 2027, a-t-elle rappelé, indiquant que cet objectif a été atteint avec deux ans d’avance.

Mme Mourchid a souligné que le pipeline d’eau dessalée symbolise l’aboutissement de ce processus, en acheminant l’eau dessalée depuis la côte atlantique jusqu’aux zones intérieures pour alimenter les installations d’OCP en eau non conventionnelle, tout en réservant une partie de cette ressource pour alimenter les populations locales en eau potable à l’avenir.

Au-delà de ses performances techniques et des efforts de R&D déployés, le projet a généré des retombées économiques et sociales notables. Sur le plan d’emploi, le chantier a mobilisé environ un million de jours-homme, soit l’équivalent de 1.300 emplois en moyenne par jour pendant deux ans, avec un taux de 85% de main-d’œuvre locale. En phase d’exploitation, 100 emplois permanents sont créés, contribuant à la dynamique socio-économique du territoire.

Créée en 2022, OCP Green Water (OGW) est la filiale du Groupe OCP dédiée au développement, à la production et à la commercialisation des eaux non conventionnelles au service de l’industrie, des villes et de l’agriculture. Elle incarne l’ambition du Groupe OCP d’atteindre et de pérenniser l’autonomie hydrique sur l’ensemble de ses sites industriels tout en contribuant activement à la souveraineté hydrique du Maroc.

Avec une capacité installée de 320 millions de m³ en 2025, OGW assure actuellement l’autonomie hydrique de toutes les opérations minières et industrielles du Groupe OCP, alimente en eau potable les villes de Safi, El Jadida et Casablanca Sud et est désormais en capacité de desservir la ville de Khouribga en eau potable.

La montée en puissance des capacités à 610 millions de m³ d’ici 2027 permettra de soutenir le développement des nouvelles installations minières et industrielles du Groupe ainsi que l’alimentation en eau potable d’autres villes du pays, notamment Marrakech.

Engagée en faveur du développement durable, OCP Green Water alimente l’ensemble de ses systèmes avec des énergies 100 % vertes. Elle développe une approche circulaire de l’eau, fondée sur un écosystème de recherche et d’innovation porté par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), INNOVX, JESA et des partenaires internationaux.