Moroccan Information Technopark Company (MITC), société gestionnaire du Technopark, et le Cluster solaire ont signé, récemment à Casablanca, un accord de coopération pour développer l’entrepreneuriat vert au Maroc.
Ce partenariat vient renforcer l’engagement de ces structures en faveur du développement d’une économie verte résiliente et durable et ce, en offrant aux jeunes entreprises vertes un cadre de travail, les outils et le soutien nécessaire au développement de leurs projets et à la réalisation de leurs objectifs.
La convention prévoit notamment le renforcement des synergies entre le Cluster solaire et l’écosystème du Technopark, à travers l’organisation de conférences, workshops et séminaires autour de la GreenTech, mais aussi via l’accompagnement des startups Green sur toute la chaîne de valeur.
“Riche de ces années d’expérience en matière d’accompagnement d’entrepreneurs Green, le Cluster solaire se positionne aujourd’hui comme un acteur incontournable du développement des technologies propres au Maroc”, a souligné la même source.
Le Cluster solaire mettra différents services à la disposition des entreprises du MITC opérant dans le secteur, notamment des formations, du coaching, l’assistance technique pour le prototypage et l’industrialisation, la mise en relation et le financement.
“Dans la continuité des différents programmes dédiés à l’accompagnement de son réseau de startups, le Technopark continue de s’investir auprès des entrepreneurs”, a déclaré Lamiae Benmakhlouf, Directrice générale du Technopark.
Pour sa part, Fatima Zahra El Khalifa, Directrice générale du Cluster solaire a dit : “Aujourd’hui, l’entrepreneuriat vert a un réel potentiel au Maroc, les startups green stimulent la croissance et l’adoption d’énergies alternatives afin d’améliorer la résilience des pays face aux changements climatiques”.
A travers ce partenariat, le Technopark et le Cluster solaire affirment leur positionnement de catalyseur de l’innovation dans le Royaume.
Fruit d’un partenariat public-privé, MITC a accompagné depuis sa création plus de 1.200 entreprises innovantes dans les TIC, les Green Tech et l’industrie culturelle.
Le Cluster solaire est une association à but non lucratif, regroupant l’ensemble des acteurs du secteur des énergies renouvelables pour le soutien de l’entreprenariat vert. Il accompagne plus de 150 TPME et 50 startups par an opérant dans les cleantech.
Les participants aux travaux du symposium ”L’économie verte au Maroc, la stratégie de lutte contre le changement climatique et le New Green Deal européen”, tenu le 21 mai à Rabat, ont appelé à une économie verte, inclusive, équitable et durable. Initiée par le Lions Club international, District 416 Maroc, cette rencontre, marquée par la présence de spécialistes de divers horizons, a mis en lumière différentes thématiques, dont “La transition énergétique et la relance économique verte au Maroc, quels impacts du New Green Deal européen ?”, “La lutte contre le changement climatique et l’agriculture durable au Maroc, quels enjeux du pacte vert européen? et “Quel rôle joue la société civile dans l’implémentation des stratégies et projets en matière de développement durable ?”.
Dans leurs recommandations, les panélistes ont appelé à développer les filières des énergies renouvelables par la mise en place d’un dispositif d’incitation, de remise à niveau, de normalisation et d’accompagnement des acteurs économiques pour les inciter à investir dans les maillons de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, l’émergence d’un savoir-faire technologique et industriel marocain et le renforcement d’une fiscalité verte.
Il est également question d’encourager le transfert technologique et la création de départements Recherche, Développement et Industrie dans les PMEs, de créer des incubateurs technologiques, d’encourager le recrutement d’ingénieurs chercheurs et de docteurs dans les PME, ainsi que de financer des projets de valorisation de l’innovation à travers les crédits impôts recherche et des appels à projets. Les intervenants ont appelé à appuyer le secteur agricole marocain pour adopter les nouvelles techniques lui permettant de diminuer son empreinte carbone, notamment à travers le renforcement et l’intensification des financements verts dans le développement agricole durable.
En matière de lutte contre les changements climatiques, les experts ont souligné l’importance pour le Maroc de commencer à se préparer pour surmonter l’impact potentiel du mécanisme européen d’ajustement des émissions de carbone aux frontières (MACF) sur les exportations agricoles nationales et commencer à anticiper les risques et opportunités qui lui seront associés. Il s’agit aussi d’améliorer la gouvernance, de mettre à jour l’arsenal juridique requis et de veiller à son application et de mobiliser les acteurs du développement local, à travers l’accélération des processus de décentralisation et de déconcentration ainsi que d’appliquer le principe constitutionnel de la Démocratie Participative en accordant aux ONG les moyens qui leur permettent de s’acquitter de leurs responsabilités, ont recommandé les panélistes.
Ils ont aussi mis l’accent sur l’importance d’encourager et de soutenir les actions écologiques à but social qui permettent de lutter contre la pauvreté ainsi que d’encourager l’éducation à l’environnement et l’éducation inclusive en direction des enfants à besoins spécifiques. S’exprimant dans une déclaration à M24, la chaîne d’informations en continu de l’Agence MAP, le directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a relevé qu’il y a des taxes carbones qui se préparent au niveau européen, auxquelles il faut se préparer. “Nous sommes prêts non seulement à décarboner notre industrie mais également à baisser les factures énergétiques des industriels, qui deviendront dans l’avenir plus compétitifs”, a-t-il ajouté, relevant qu'”il y a aussi un côté social qui est mené avec la société civile et qu’il faut accompagner”.
De son côté, M. Badr Ikken, directeur général de l’Institut de Recherche en Énergie solaire et Énergies nouvelles, (IRESEN), a indiqué que le programme Green New Deal de l’Union européenne (UE) représente une grande opportunité pour le Maroc puisqu’il vise à concilier entre réduction des gaz à effet de serre et création des emplois. Pour le Royaume, qui s’est déjà engagé dans la transition énergétique et dans la décarbonation de son secteur électrique, de ses entreprises et de ses industries, “cela va permettre de cibler le marché européen avec des produits décarbonés”.
Pour sa part, Saïd El Hadi, président de la Commission économie verte de la CGEM, a fait observer que “le Maroc a tout intérêt à adhérer au pacte vert européen puisque cela lui permettrait de se positionner de manière compétitive pour accélérer sa propre transition technologique”.
Le Maroc pourrait avoir “une opportunité importante en élargissant le concept de libre-échange au sens douanier que nous avions déjà depuis les années 1990 avec l’Europe à la notion du carbone afin d’éviter ce contrôle aux frontières carbone et les coûts associés”.
Définissant le pacte vert pour l’Europe, Rajae Chafil, directrice du Centre de compétences changement climatique (4C Maroc), a relevé que ce Pacte est un ensemble d’initiatives politiques proposées par la commission européenne dans le but primordial de faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici 2050.
Il porte sur plusieurs éléments, notamment la mobilisation de la recherche et l’encouragement de l’innovation, la réalisation de l’objectif “zéro pollution” pour un environnement sans substances toxiques et la préservation des écosystèmes et de la biodiversité.
Pour sa part, Allal Chibane, consultant dans le domaine du Bio et de la qualité liée à l’origine, a mis en exergue les pratiques utilisées dans l’agriculture biologique en relation avec le développement durable et la résilience aux changements climatiques. Il a, à ce propos, noté que l’unité de production doit passer par une période de conversion dont la durée dépend de la filière et de l’emplacement et l’historique de l’unité. Pour sa part, la présidente d’Espod Maroc, Sabah Chraibi, a indiqué que le nombre des associations au Maroc se chiffre à près de 150.000, un chiffre important certes mais qui ne reflète pas les multiples facettes de l’intervention de la société civile, notamment dans le domaine du développement durable. Elle a appelé à la promotion d’une véritable culture de participation citoyenne en matière de développement durable, à travers notamment la promotion des métiers de l’environnement par la création d’unités de recyclage des tissus à travers tout le Royaume.
De son côté, Abdelhadi Bennis, Ingénieur Horticole de l’Ecole de Versailles, militant associatif en environnement, a mis l’accent sur la nécessité d’innover, oser et plaider tout en sensibilisant sur le terrain pour trouver des solutions aux problèmes inhérents à la cause environnementale. Il a appelé à engager un dialogue avec les décideurs publics et à encourager une participation efficace dans les différents mécanismes de prise de décision, mettant en évidence la nécessité de fédérer les actions pour assurer un meilleur avenir aux générations futures.
Pour Aicha Detsouli, ex-qualité Professeure à l’IAV Hassan II, présidente de “Travive Greening-Madinaty” et PDG Lions, la société civile, acteur clé de développement, doit occuper une place importante dans l’implémentation des stratégies et projets du gouvernement en matière de développement durable. Elle a relevé l’existence d’une relation intrinsèque entre tous les problèmes de l’environnement et les aspects de pauvreté, car celle-ci, a-t-elle dit, est parfois causée par les perturbations de l’environnement.
Une convention de partenariat a été signée, le 25 mai à Rabat, entre l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE) et le groupe Banque centrale populaire (BCP) pour la promotion de l’investissement dans les secteurs de l’économie verte.
Paraphée par le Directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, et le Directeur général de la banque commerciale du groupe BCP, Jalil Sebti, la convention s’inscrit dans le sillage de la feuille de route nationale consistant notamment à inciter le système financier à consolider la finance verte et à en faire un levier idoine pour atteindre les objectifs de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD), qui cible une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 42% à horizon 2030.
En vertu de cette convention, d’une durée de trois ans renouvelables, l’AMEE s’engage à apporter l’assistance technique à la BCP dans le conseil et la sélection des projets éligibles dans le cadre des offres de financements dédiées à l’économie verte, ainsi qu’à tenir des sessions de formation et de sensibilisation dans ces domaines, tout en fournissant la documentation et les supports de communication y afférents (brochures, guides…).
Le partenariat, conclu en marge des “Régionales de l’investissement” de la BCP sur la relance économique, a été l’occasion de mettre en exergue l’apport et l’engagement de l’AMEE pour ériger l’efficacité énergétique et l’économie verte comme des priorités nationales, et ce afin d’accélérer la transition énergétique pour installer le Maroc dans la croissance verte.
Au cours de la cérémonie de signature, M. Mouline a souligné la nécessité de renforcer la finance verte, compte tenu de ses retombées positives sur l’environnement, l’économie et le volet social, grâce notamment à la création d’emplois.
Il a incité les entreprises à s’inscrire davantage dans le cadre de l’efficacité énergétique, en utilisant au maximum les énergies renouvelables pour améliorer leur compétitivité, décarboner et baisser leur facture et, in fine, réduire la dépendance énergétique nationale.
“Nous avons la chance que, dans notre pays, le secteur financier s’est intéressé à la problématique liée au climat depuis la COP 22, où toutes les banques étaient présentes et très volontaires”, s’est, par ailleurs, réjoui M. Mouline dans une déclaration à la chaîne d’information “M24”.
L’économie verte présente d’énormes opportunités d’investissement “pour se verdir, réduire notre consommation d’énergie et d’eau, gérer les déchets des industries existantes et décarboner leur process”, a-t-il insisté, appelant les entreprises à la vigilance quant à la question de l’empreinte carbone pour s’aligner sur les normes requises en la matière.
“Nous avons des lignes dédiées à l’efficacité énergétique avec plusieurs banques nationales notamment la Banque populaire qui a rédigé un livre blanc sur l’efficacité énergétique, il y a quelques années”, a-t-il fait remarquer, notant que l’Etat a mis en place des programmes, notamment “Tatwir vert” conduit avec Maroc PME, pour soutenir les entreprises à aller dans ce sens.
De son côté, M. Sebti a fait savoir, dans une déclaration similaire, que le groupe BCP porte un intérêt à l’accompagnement de ses clients pour faire baisser leur empreinte carbone, expliquant que la BCP ‘est engagée dès le départ et a mis ces résolutions environnementales au centre de sa politique de distribution de crédits.
“Il y a plusieurs outils qu’il faut mettre en place pour permettre (à ces clients) d’aller vers l’efficacité énergétique, notamment l’économie circulaire, la collecte de déchets et le traitement des eaux”.
M. Sebti a fait observer, à cet égard, que son établissement a mis en place des instruments dédiés au financement vert et à la vulgarisation autour de l’importance de l’efficacité énergétique, non seulement pour s’aligner sur les engagements du Maroc, mais aussi pour baisser les coûts de la facture énergétique.
“L’énergie est un intrant très important et très coûteux pour notre industrie, d’où la nécessité de baisser ce coût par une meilleure efficacité énergétique”, a-t-il argué, considérant que le partenariat avec l’AMEE va accompagner cette transition à travers la formation du réseau de la BCP et l’assistance technique à la clientèle.
La performance d’une industrie passe par sa capacité à innover en termes d’efficacité énergétique, a relevé, le 26 mai à Casablanca, Fatima Zahra El Khalifa, Directrice générale du Cluster solaire.
Cette innovation se décline dans la capacité des industriels à mettre en place de nouvelles solutions et technologies permettant une meilleure gestion de l’énergie, a souligné Mme El Khalifa qui s’exprimait lors de la 6ème édition des Rencontres Africaines de l’efficacité énergétique, initiée par AOB Group en partenariat avec l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE).
Il s’agit aussi de la capacité des porteurs de solutions à développer et mettre en place sur le marché des nouvelles offres toujours plus attractives pour les industriels, tant en termes de performance énergétique qu’industrielle.
En outre, Mme El Khalifa a mis l’accent sur l’importance de l’efficacité énergétique dans le développement de l’économie nationale et surtout pour la relance post-covid, insistant sur la nécessité de traiter ce sujet de façon intégrée et donc sur l’ensemble de la chaîne de valeur pour répondre à l’ensemble des défis du Maroc et du continent africain en termes de compétitivité des entreprises.
Elle a, à cet égard, salué les avancements et le rôle du Maroc en tant que champion dans cette dynamique de transition énergétique, notamment en termes de développement durable des territoires, ou encore d’entrepreunariat vert.
Le but étant de pousser les jeunes à se développer de façon durable, à créer des emplois dans des filières vertes au Maroc et donc des richesses importantes et des solutions innovantes à forte valeur ajoutée.
De son côté, Badr Ikken, directeur général de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), a fait savoir que 70% de la production de gaz à effet de serre est aujourd’hui émise au niveau des villes, au moment où le continent africain est en pleine phase d’expansion et de développement de nouvelles villes.
Il a ainsi appelé à développer l’expertise et à renforcer les capacités pour pouvoir concevoir des villes adaptées, tout en évitant la pollution et ce, pour une contribution au bien-être du citoyen mais aussi pour l’amélioration de la compétitivité des entreprises.
“De réelles opportunités pourront être opérées et IRESEN œuvre, à travers différents instruments, au financement de projets collaboratifs et de plateformes de recherches au Maroc et en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire, en vue de développer des infrastructures de recherche qui vont permettre de valoriser, de développer, d’innover et de créer de nouvelles solutions technologiques pour notre continent”.
Le fonds d’investissement de l’Université Mohammed VI Polytechnique “l’UM6P Ventures” et le Green Energy Park, plateforme de recherche développée par l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN) ont procédé, le 24 mai à Benguérir (province de Rehamna), à la signature d’une convention de partenariat visant à co-investir dans les startups spécialisées dans les technologies vertes au Maroc.
Paraphée par le Directeur Général d’UM6P Ventures, Yasser Biaz et le Directeur du Green Energy Park, Zakaria Naimi, en présence du président de l’UM6P, M. Hicham El Habti, et le Directeur Général de l’IRESEN, M. Badr Ikken, cette convention traduit la volonté des deux parties de mettre en œuvre une collaboration mutuelle bénéfique dans les domaines de l’innovation, l’entrepreneuriat et le capital, contribuant au développement et à la diversification du tissu industriel marocain.
Ce partenariat qui vise l’innovation en assurant un transfert vers le marché, a pour objectif d’accompagner ces startups à travers l’intégration des porteurs de projets dans un parcours de financement et d’accompagnement technique.
Il est le résultat de l’engagement continu de développer l’innovation et l’entrepreneuriat dans le domaine de la R&D et des énergies renouvelables.
L’entente comprend trois domaines de collaboration à savoir : le financement, le mentorat et l’infrastructure.
A ce titre, les parties s’engagent à la mise à disposition des différents laboratoires au profit des porteurs de projets, offrir un appui financier aux startups et accompagner les porteurs sur les différents aspects de concrétisation de leurs projets respectifs.
“Nous sommes fiers d’appuyer les startups bénéficiant de cet accompagnement technique et financier “, a indiqué le directeur général de l’UM6P Ventures, Yasser Biaz, relevant que l’ambition des deux parties consiste à développer ensemble le corps de l’entrepreneuriat et de l’innovation dans la région, au Maroc et en Afrique.
De son côté, le directeur de Green Energy Park, Zakaria Naimi, a souligné que cette convention marque une nouvelle étape dans le circuit de valorisation des recherches au niveau de cette plateforme développée par l’IRESEN, indiquant que ce partenariat permettra de valoriser toutes les activités de recherche en assurant leur transfert des laboratoires vers l’industrie.
“Ce partenariat illustre l’engagement des deux parties dans la valorisation et l’innovation verte et permettra en même temps de favoriser la création et l’émergence de startups innovantes et de pointe de nature à créer de la valeur locale pour l’industrie verte au niveau national”.
M. Abderrahim El Hafidi, Directeur Général de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) a été officiellement porté à la Présidence du Conseil d’Administration du Global Sustainable Electricity Partnership -GSEP-  et ce, pour le mandat 2021-2022.
GSEP est une prestigieuse alliance de partenariat mondial regroupant les plus grands opérateurs dans les domaines de production, de transport et de distribution de l’électricité, comme EDF-France, ENEL-Italie, AEP-USA, SGCC-Chine, Hydro-Québec-Canada ou encore Rushydro- Russie.
Conscients que l’électricité apporte de grands avantages environnementaux, économiques et sociaux, les membres de cette alliance s’engagent à mener la transformation au niveau mondial de l’électricité et la transition énergétique par une électrification accélérée de sources renouvelables.
A l’occasion du sommet virtuel des CEO de cette alliance qui a eu lieu, le 25 mai 2021, M. El Hafidi a présenté le programme qui sera adopté pendant son mandat sous la thématique « Agir maintenant pour apporter les bénéfices sociaux, environnementaux et économiques de l’électrification dans le monde et en Afrique”.
Il a souligné, que le GSEP sera pour la première fois présidé par un membre Africain, et qu’à ce titre, l’ONEE œuvrera non seulement pour contribuer à faire avancer la mission de l’alliance pour la promotion d’une électrification bénéfique, mais également pour porter la voix de l’Afrique et sensibiliser sur les besoins du continent en matière d’accès à l’électricité ainsi que sur les opportunités d’investissement y afférentes.
M. El Hafidi a rappelé à l’assistance que le Maroc s’est fixé des objectifs très ambitieux pour devenir un véritable leader régional et international de la transition énergétique, avec l’ambition d’être une source d’inspiration dans ce domaine notamment pour le continent Africain.
A cet effet, l’ONEE, veillera durant son mandat à promouvoir les échanges de réflexions et d’informations stratégiques ayant un impact sur les transformations profondes attendues dans le secteur de l’énergie électrique, notamment, les aspects liés à la décarbonisation, la digitalisation, la décentralisation et la déréglementation.
La production de l’énergie électrique s’est accrue de 0,7% au terme du premier trimestre 2021, après un recul de 2,2% à fin février 2021 et de 3,1% à fin mars 2020, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.
Cette évolution est attribuable à la hausse de la production privée de 3% et de l’apport des tiers nationaux de 13,2%, atténuée par la baisse de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 6% et de celle des énergies renouvelables, relatives à la loi 13-09, de 4%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture de mai.
Pour le seul mois de mars 2021, la production de l’énergie électrique s’est améliorée de 6,7% comparativement au mois de mars 2020, fait savoir la même source.
Compte tenu d’une hausse du volume de l’énergie nette appelée de 0,1%, le volume importé de l’énergie électrique s’est replié de 31% à fin mars 2021, après une hausse de 99,3% un an auparavant, et celui de l’énergie exportée s’est amélioré de 9,2%, après un repli de 67,3%.
Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a reculé de 1% à fin mars 2021, après un retrait de 1,9% à fin février 2021 et une hausse de 1,7% au T1-2020. Cette évolution s’explique par le recul de la consommation de l’énergie de basse tension de 4,7%, atténué par la légère augmentation des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension” de 0,3%, après +4,7% et +0,7% respectivement un an auparavant.

Le réseau des Instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREEs) est un modèle de coopération fructueuse entre le Maroc, l’Union européenne et la France pour développer le secteur de la formation professionnelle, a affirmé, le 19 mai à Tanger, le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi.

Lors d’une visite à l’IFMEREE de Tanger, le ministre a rappelé que cet institut est l’un des trois du genre au Maroc, dont la réalisation s’inscrit dans le cadre de l’application de la convention de partenariat signée le 31 mai 2011, sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, entre l’Etat et les professionnels du secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, et qui ambitionne, à travers le développement des projets d’énergie solaire et éolienne, de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique totale d’ici 2030.

Cette visite s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Mihoub Mezouaghi.

Le ministre a également fait savoir, à cette occasion, que la création des IFMEREEs a été financée par l’Etat marocain avec une subvention de l’UE de 10 millions d’euros, un prêt de 10 millions d’euros accordé par l’AFD et un appui technique d’autres partenaires européens, saluant dans ce sens l’esprit de coopération animant les relations entre les différentes parties, afin d’accompagner le développement de la formation professionnelle, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

Ces instituts font partie du dispositif des établissements de nouvelle génération, mis en place dans le cadre de partenariats public-privé, dans les secteurs à forte valeur ajoutée, a-t-il ajouté, notant que leur gestion est déléguée aux professionnels et acteurs publics du secteur, constitués en société anonyme (IFMEREE SA).

L’IFMEREE de Tanger, dont les travaux de construction ont été lancés le 20 septembre 2015 par SM le Roi Mohammed VI et l’ancien président français François Hollande, offre une formation initiale et des formations qualifiantes et continues au profit des jeunes et des salariés des entreprises privées, dans le but de renforcer leurs capacités et de favoriser leur accès aux marché de l’emploi dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique. Cet institut détient une capacité annuelle de 400 places pédagogiques.

Pour sa part, Mme Wiedey a souligné que l’UE considère le Maroc comme un partenaire clé dans la démarche de mise en oeuvre de son document stratégique intitulé “un nouvel Agenda pour la Méditerranée” et adopté en février 2021, et ce compte tenu de ses très ambitieuses politiques climatiques et énergétiques, notamment depuis sa présidence de la COP22, notant que l’UE et le Maroc travaillent actuellement sur le partenariat vert, pour renforcer leur coopération afin d’accompagner la transformation énergétique durable.

Les étudiants de ces instituts, sont une ressource indispensable à la bonne marche de cette transformation, puisqu’ils contribuent au transfert de connaissances et de compétences pour la mise en place et la gestion des installations des énergies renouvelables. La réussite de ces projets est un modèle qui peut dépasser les frontières.

Quant à Mme Le Gal, elle a fait savoir que l’IFMEREE de Tanger incarne avec pertinence le partenariat entre le Maroc et la France, puisqu’il est l’interface de deux axes clés, à savoir l’éducation dans laquelle les deux pays ont une coopération dense et profonde, et la transition énergétique qui est également au centre du partenariat franco-marocain.
La France, à travers l’AFD, a développé une coopération de long terme avec le Maroc dans le secteur de la formation professionnelle, a-t-elle relevé, passant en revue nombre de projets de coopération, dont l’IFMEREE de Tanger, qui consacre un modèle de la politique de réforme du secteur de la formation professionnelle.

L’IFMEREE fonctionne selon le modèle “IGD”, la gestion étant déléguée par l’Etat aux professionnels et acteurs publics du secteur, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Les partenaires concernés sont la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques (FIMME), l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Office national de l’Electricité et de l’eau potable (ONEE).

L’institut offre des formations dans les domaines de la réparation des éoliennes et des ventilateurs, l’installation et la maintenance de panneaux solaires, la maintenance et l’exploitation de l’électricité solaire thermique, ainsi que l’efficacité énergétique et la valorisation de la bioénergie.

En marge de cette visite, une convention a été signée entre la direction provinciale de l’Education nationale à Tanger-Assilah et l’IFMEREE de Tanger pour la mise en place du baccalauréat professionnel à partir de la rentrée scolaire 2021-2022 dans la filière “Énergies renouvelables”, option Systèmes énergie solaire.

La biodiversité constitue un axe prioritaire et un enjeu majeur de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD), a affirmé le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
“La création du Comité national du changement climatique et de la biodiversité traduit la volonté politique nationale de renforcer la gouvernance, la concertation et la coordination pour la mise en œuvre des stratégies nationales en matière de protection de la biodiversité”, a souligné M. Rabbah qui présidait récemment une conférence virtuelle sur le thème de la biodiversité au Maroc.
Le ministre a passé en revue les chantiers que le Département de l’Environnement pilote en matière de diversité biologique, aussi bien sur le plan juridique que sur le plan stratégique et technique, notamment l’évaluation nationale de la biodiversité et ses services écosystémiques, le programme national de protection et de valorisation des milieux environnementaux, en plus des projets menés avec les différents partenaires internationaux en collaboration avec les institutions nationales dans le domaine de la restauration des écosystèmes.
Il a aussi évoqué l’importance de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité, qui constitue une occasion pour interagir avec les évolutions positives ou négatives que connaît le monde dans ce domaine et renforcer la prise de conscience pour la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.
Il a indiqué, à cet égard, que les modes de production et de consommation pourraient en même temps causer la dégradation de la biodiversité et constituer une solution, soulignant que “l’Homme représente la solution et non pas une partie de la solution”.
Il a également rappelé certains indicateurs alarmants sur l’état de la diversité biologique au niveau mondial, précisant que 25% des animaux et des plantes sont menacés d’extinction et que 85% des zones humides mondiales ont déjà disparu.
Il faut tirer les leçons de la pandémie de Covid 19, a-t-il estimé, mettant en exergue l’importance des équilibres naturels et jugeant nécessaire de repenser la relation avec la nature et ses différentes composantes. Lors de ce webinaire, les participants ont suivi plusieurs interventions ayant trait aux aspects stratégiques de la protection de la biodiversité et des milieux naturels au Maroc, aux progrès réalisés dans le domaine de la connaissance et de la recherche scientifique, ainsi que la contribution de la société civile et du secteur privé dans l’atteinte des objectifs escomptés.
Plusieurs recommandations ont été formulées à cette occasion. Elles ont concerné le renforcement de l’intégration de la biodiversité dans les politiques sectorielles, la mise en place de mécanismes de prévention et de contrôle, la promotion de la recherche et l’innovation, la sensibilisation et l’éducation, la valorisation des connaissances traditionnelles et la promotion de l’investissement dans l’économie verte.
L’ONU a choisi cette année le thème “Nous faisons partie de la solution” comme prolongement de la célébration de l’année dernière, dont le thème était “Nos solutions sont dans la nature”, pour rappeler que la biodiversité demeure toujours la solution pour beaucoup de défis liés au développement durable.
Les opportunités de coopération entre le Maroc et la Flandre dans le domaine des énergies renouvelables ont été mises en exergue lors d’un forum économique tenu le 20 mai par vidéoconférence.
Organisé par Flanders Investment & Trade (FIT), l’agence de promotion et d’investissement du gouvernement de Flandre, et l’ambassade du Royaume du Maroc en Belgique et au Grand Duché de Luxembourg sous le thème “les énergies renouvelables et la gestion durable des déchets”, ce webinaire a été l’occasion de jeter la lumière sur le potentiel que recèle le Maroc en matière d’énergies vertes et durables et sur les perspectives de coopération avec la Flandre dans ce domaine.
Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand Duché de Luxembourg, Mohamed Ameur, a souligné que “le Maroc et la Flandre ont des atouts majeurs pour construire un partenariat novateur gagnant-gagnant” dans les domaines des énergies renouvelables et de la gestion durable des déchets.
“La Flandre et le Maroc disposent de l’expertise et du savoir-faire mais aussi d’un potentiel de développement considérable dans ces secteurs”, a indiqué M. Ameur.
Pour l’ambassadeur, ce forum économique, qui porte sur une thématique d’actualité mais surtout d’avenir, vient renforcer une dynamique engendrée par la mission économique belge de haut niveau, menée en novembre 2018 au Maroc.
Le Maroc est un pays qui offre “d’énormes opportunités pour le développement des relations économiques avec la région flamande en particulier, et la Belgique en général”, a souligné M. Ameur.
L’ambassadeur est par ailleurs revenu sur la crise sanitaire actuelle, notant que “le Maroc a fait preuve de beaucoup de résilience, de réactivité et d’anticipation dans la gestion de la pandémie” et a engagé des réformes importantes. Il a cité notamment la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, la mise en œuvre du plan de relance industrielle 2021-2023 et le lancement d’une nouvelle politique pour l’amélioration de l’environnement des affaires.
“Toutes ces réformes vont renforcer les atouts dont dispose le Maroc en termes de sécurité, de stabilité et de développement”, a souligné M. Ameur, ajoutant que la pandémie de Covid-19 a montré que l’Europe est appelée à s’ouvrir davantage sur “son environnement immédiat”, notamment le Maroc pour renforcer sa souveraineté économique.
De son côté, le ministre-président du gouvernement flamand, Jan Jambon, s’est félicité des “bonnes relations économiques” entre le Maroc et la Flandre, notant qu’au cours des 20 dernières années, le Royaume s’est érigé “comme un partenaire commercial encore plus fiable pour notre région”.
“Ceci est démontré par les chiffres d’exportation de la Flandre vers le Maroc qui ont quadruplé au cours de ces deux dernières décennies atteignant un montant de 900 millions d’euros en 2019”, a fait observer M. Jambon, relevant également que des dizaines d’entreprises flamandes investissent au Maroc.
Concernant les domaines de l’environnement et des énergies renouvelables, le ministre-président flamand a indiqué que la Flandre et le Maroc, en intensifiant leur coopération, se dirigeront ensemble vers “un avenir intelligent et durable”.
Après avoir mis en avant l’expertise de la Flandre dans les domaines des énergies renouvelables et de l’économie circulaire, M. Jambon a relevé que le Maroc a réussi à s’imposer ces dernières années “comme un pays pionnier en matière d’énergies renouvelables et de lutte contre le changement climatique”.
De son côté, le directeur R&D et Intégration industrielle à l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (MASEN), Hicham Bouzekri, a exposé les efforts du Maroc pour le développement des énergies renouvelables, notant que le Royaume “a fait le choix que l’énergie renouvelable sera l’avenir de l’énergie électrique”.
Passant en revue les réalisations du Maroc en termes de production d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, il a relevé que le Royaume affiche un objectif ambitieux de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% dans la puissance électrique installée à l’horizon 2030.
M. Bouzekri a en outre précisé que la répartition géographique des projets d’énergies renouvelables au Maroc permet à l’ensemble des régions de profiter de ce vecteur de développement.
Ces projets ont bénéficié à 33.000 personnes dans des secteurs divers, tels que l’éducation, la santé, les infrastructures, mais aussi à travers des projets générateurs de revenus.
Grâce à sa stratégie énergétique, le Maroc a enclenché une dynamique de développement intégré pour plusieurs secteurs.
S’agissant de la coopération avec la Flandre, M. Bouzekri a indiqué que “nous avons une ambition pour des partenariats qui créent des emplois et une valeur ajoutée”.
La stratégie du Maroc dans le domaine de la gestion des déchets a été exposée lors de ce webinaire par Mustapha El Habti, Gouverneur Directeur des Réseaux Publics Locaux au ministère de l’Intérieur.
M. El Habti a fait savoir à cette occasion que le Royaume a de grandes ambitions dans le cadre de sa stratégie énergétique et environnementale pour ce qui est de la composante dédiée à la valorisation de la biomasse, avec un potentiel important aussi bien en termes des déchets ménagers que de la boue produite dans les stations d’épuration.
Il a ajouté que la valorisation et le recyclage des déchets sont considérés par le Maroc comme des solutions “durables et performantes” afin de relever le double défi de la gestion optimale des déchets et de la préservation de l’environnement.