L’équipe française « Eco Solar Breizh » a remporté à Benguerir, la 5e édition du Moroccan Solar Race Challenge, la première course de voitures solaires en Afrique.

La deuxième place a été décrochée par l’équipe turque « Solaris », en devançant les pilotes français de « Belenos », tandis que l’équipe marocaine de l’École Mohammadia d’ingénieurs (EMI) s’est classée quatrième lors de cette compétition.

La 5e édition du Moroccan Solar Race Challenge s’est déroulée sur le même trajet que les précédentes éditions, soit 75 Km à parcourir entre la ville de Marrakech et la ville verte de Benguerir, mais cette fois en aller-retour ce qui fait un total de 150 km, afin de pousser les équipes à fournir davantage d’effort et faire preuve de plus d’innovation pour réussir le challenge.

Ces véhicules solaires ont dû parcourir ce trajet sans une seule goutte de carburant, seulement de l’énergie solaire. Cette course, qui a réuni des écoles, universités et institutions de recherche venant du monde entier, a connu la participation de 10 équipes, à savoir six équipes marocaines, trois françaises et une turque.

Initiée par l’IRESEN sous l’égide du Ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable, cette première course de voitures solaires en Afrique réunit chaque année des étudiants des quatre coins du monde dans le but de construire des véhicules solaires.

Organisé pour la première fois en 2013, le Moroccan Solar Race Challenge consolide les acquis de l’écosystème du savoir dans la région de Benguérir avec l’Université Mohammed VI Polytechnique et la plateforme Green Energy Park : Plateforme de recherche et développement dans le domaine des énergies renouvelables.

Grâce à cet événement, le Maroc se positionne sur le podium international des courses de voitures solaires et est ainsi le premier pays africain à organiser une telle manifestation au service des jeunes étudiants et de l’innovation.

Mme Yasmine Arsalane, experte à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), a animé le 20 septembre, à Benguérir, une conférence sous le thème « transitions énergétiques et transformation numérique, perspectives et enjeux à l’échelle mondiale pour le secteur de l’électricité » dans le cadre de la 2è édition du Workshop sur les Smart-Grids.

Dans son intervention, cette analyste sénior à la direction du développement durable, des technologies et des perspectives énergétiques au sein de l’AIE a analysé la situation actuelle du secteur de l’énergie au monde et les projections énergétiques pour les années à venir.
Mme Arslane a commencé son exposé par dresser plusieurs constats sur le secteur de l’énergie au niveau mondial, relevant dans ce cadre, que pour la troisième année consécutive, les investissements dans le secteur de l’énergie sont supérieurs à ceux du secteur du pétrole et du gaz.

Et de faire remarquer que pour la première fois, la population mondiale sans accès à l’électricité est tombée en 2018 sous le seuil d’un milliard, indiquant cependant que seulement 30 % de la population des pays de l’Afrique subsaharienne a accès à l’électricité.
Mme Arslane a en outre, souligné que l’électricité est un secteur en plein changement et continuera à jouer un rôle important dans notre avenir énergétique et environnemental.

Partant des rapports et des études de l’AIE, cette experte internationale a donné une analyse prospective du secteur de l’énergie à l’horizon 2040, précisant que les grandes priorités de l’AIE sont l’accès pour tous à une énergie propre, à bas coût et fiable.
L’électricité est de plus en plus le combustible de choix et va représenter 25% de la demande en énergie à l’horizon 2040, a-t-elle renchéri, rappelant que cette demande a augmenté depuis l’année 2000 à un rythme de 3% chaque année.

Tout en notant que les politiques des pays développés ont permis de modérer la consommation, elle a indiqué que la Chine est devenue le plus grand marché de l’électricité avec une croissance multipliée par cinq depuis l’an 2000, alors que les projections de l’AIE prévoient que d’ici 2040, la demande en électricité en Chine sera deux fois celle des États-Unis.

Par ailleurs, cette experte internationale a fait remarquer les énergies éoliennes et solaires vont connaitre une croissance très importante et vont devenir un des piliers du système électrique à l’avenir.

Mme Arsalane a fait savoir que l’AIE publiera le 11 novembre prochain, à Johannesburg, son rapport annuel, le World Energy Outlook (WEO) qui établit des projections énergétiques pour les années à venir en se basant sur divers scénarios et en se concentrant cette année sur l’Afrique.

Concernant les Smart-Grids, elle a noté que c’est secteur en pleine croissance, indiquant dans ce cadre, que les investissements dans les Smart-Grids ont augmenté de 10% en 2018 par rapport aux années précédentes.

Les avancées technologiques dans le domaine des Smart-Grids (Réseaux intelligents) sont de nature à permettre de mieux gérer les réseaux existants et d’intégrer et profiter pleinement des énergies renouvelables dans les réseaux électriques, ont souligné le 20 septembre, à Benguérir, les participants à la 2e-édition du Workshop sur les Smart Grids.

Les intervenants dans le cadre de cette rencontre, organisée sous le thème « La digitalisation et les énergies renouvelables pour une gestion intelligente des réseaux électriques », en marge de la compétition internationale Solar Decathlon Africa, ont été unanimes à souligner que ces avancées technologiques permettront aussi d’intégrer des éléments nouveaux tels que la mobilité électrique, dans lesquels le consommateur classique devient un acteur important de cet écosystème de l’énergie.

Pour le directeur de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), Badr Ikken, la ville de demain doit intégrer à la fois les aspects relatifs à l’écologie, les matériaux naturels, mais aussi ceux se rapportant à l’efficience énergétique à travers notamment les Réseaux intelligents, notant que la question des Smart-Grids s’avère d’une grande importance à la fois pour la ville marocaine et africaine de demain.

Le président de la Fédération de l’énergie, Rachid Idrissi Kaitouni, a indiqué pour sa part, que le Maroc a intégré cette année, l’alliance « Mission Innovation » et devient ainsi le premier pays africain et le 25e membre de ce groupement international d’innovation énergétique.

Cette adhésion témoigne du rayonnement international du Royaume sur les thèmes de la Recherche et Développement et l’innovation dans les énergies renouvelables et dans l’efficacité énergétique, a-t-il insisté, relevant que le développement des énergies renouvelables, en particulier la production décentralisée, et la problématique de l’intermittence propre à ce type de source d’énergie, induit de nouvelles techniques de gestion des réseaux basées entre autres sur la digitalisation.

Ce workshop a offert l’opportunité pour la présentation de plusieurs projets de recherches en cours dans ce domaine, dont celui de TAHALA Grid (Université Cadi Ayyad, Marrakech), projet WIMECOM (MAScIR), projet SECRET (Université Ibn Tofail, Kenitra) et management des systèmes Micro-Grid (Université Internationale de Rabat).
Initié par la Fédération de l’Énergie en partenariat avec l’IRESEN, ce Wo

rkshop a pour objectifs de présenter les dernières avancées technologiques dans le domaine de la gestion intelligente des réseaux électriques, partager les expériences et les modèles à l’échelle nationale et internationale, identifier les challenges à relever et proposer les solutions d’intégration des Smart-Grids dans les différents secteurs socio-économiques du Maroc.

Cette manifestation est le rendez-vous pour tous les acteurs nationaux et internationaux opérant dans le domaine des Smart-Grid au Maroc, cherchant une source d’inspiration et de partage d’expériences, ainsi que des démonstrations des meilleures pratiques et approches visionnaires par pays, villes et entreprises.

La conférence a été axée autour de plusieurs piliers, notamment, « l’innovation dans les Smart-Grids pour une meilleure transition énergétique », « Compteurs intelligents: les ambitions de l’ONEE », « Managements des systèmes Micro-Grid », « Smart Grid, comme étant un outil primordial pour la transition énergétique » et « Pilotage intelligent des réseaux et Télé-relevé par CPL ».

La croissance consolidée de la production de l’énergie électrique se poursuit au terme des sept premiers mois de 2019, enregistrant une hausse de 24,4%, après +6% un an plus tôt, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Économie et des finances.

Cette bonne tenue résultant de l’accroissement de la production privée de 47,2% (après +4,2%) et de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 de 59,3%, atténué par un recul de la production de l’ONEE de 22%, explique la DEPF dans sa note de conjoncture de septembre.

Concernant le solde des échanges de l’énergie électrique avec l’Algérie et l’Espagne (importations-exportations), il s’est réduit de 130,6% à fin juillet 2019, après -28,3% au terme des sept premiers mois de 2018, selon la note, qui explique cette baisse par le recul du volume de l’énergie importée de 91,7% (après -27,2%) et de la hausse de celle exportée de 916,5% (dont la part du total de la production nationale s’est élevée à 4,5%, au lieu de 0,6% il y a une année), et ce, dans un contexte marqué par l’augmentation de l’énergie nette appelée de 5,1%, après une légère hausse de 0,1% un an auparavant.

Pour ce qui est de la consommation de l’énergie électrique, elle s’est accrue au terme des sept premiers mois de 2019 de 0,7%, après un repli de 1,4% l’année précédente, fait savoir la DEPF, notant que cette augmentation découle, notamment, du renforcement des ventes de l’énergie de moyenne tension de 12,2%, de celle adressée aux distributeurs de 2,6% et de celle de basse tension de 5,5%.

 

Le 2e Forum Maroco-Espagnol de l’Innovation Verte, qui s’est tenu le 26 septembre à Benguerir, constitue un outil important pour promouvoir et consolider la coopération et le partenariat entre les deux pays dans le domaine des énergies renouvelables, a souligné le directeur général du Centre de Développement Technologique Industriel de l’Espagne (CDTI), Javier Ponce.

« Après le succès de la première édition, nous voulons aller de l’avant dans la coopération technique et technologique, mettre en place des projets communs et nouer des partenariats, notamment dans les domaines des énergies renouvelables », a indiqué M. Ponce à l’occasion de sa participation à ce rendez-vous annuel.

Cet événement, co-organisé par l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) et le CDTI, revêt une grande importance du fait qu’il permettra aux entités des deux pays d’explorer les opportunités de coopération, mais aussi de tirer profit des financements disponibles pour développer des projets communs.

A cette occasion, le CDTI et l’IRESEN ont lancé un programme bilatéral de financement de projets de recherche appliquée et d’innovation « INNO ESPAMAROC ENERGY », destiné aux institutions de recherche, des entreprises et des industries du Maroc et de l’Espagne, a-t-il rappelé, notant que ce programme ambitionne de développer des produits, des procédés et services innovants dans le domaine des technologies vertes à fort potentiel de commercialisation sur les marchés marocain, espagnol et continental.

M. Ponce a souligné que six projets communs seront financés dans le cadre de ce programme ayant trait notamment à la production et à l’utilisation des énergies renouvelables dans les zones arides.
Ce forum, qui sera également l’occasion de lancer la deuxième édition du programme “INNO ESPAMAROC ENERGY”, a coïncidé avec la tenue de « Solar Decathlon Africa » (13-27 septembre), un événement phare lors duquel les participants ont concu et construit des maisons intelligentes fonctionnant uniquement à l’énergie solaire, s’est félicité M. Ponce, qui a salué le niveau de la coopération entre les gouvernements et les établissements espagnols et marocains en matière d’énergies renouvelables.

« Nous portons un intérêt particulier à la coopération avec le Maroc et les établissements marocains et nous comptons renforcer davantage notre présence dans le Royaume », a-t-il affirmé.

Le CDTI est en charge de la promotion de l’innovation et du développement industriel en Espagne et dans d’autres pays. Le centre, relevant du ministère de la Science, de l’Innovation et des Universités, reçoit les demandes de financement et soutient les projets de recherche, développement et innovation.

La transition vers les énergies renouvelables et le renforcement de l’efficacité énergétiques ont été les maîtres-mots d’une série de rencontres et activités auxquelles a pris part, en fin de semaine écoulée à New York, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah, en marge au Sommet de l’Action pour le Climat.

Dans le cadre de ces activités pré-sommet, M. Rabbah accompagné d’une délégation de responsables du secteur de l’énergie et du développement durable, a participé à la séance de haut niveau du Track sur la Transition énergétique, tenue au siège de l’ONU.
Le ministre a également participé à l’évènement organisé par le Danemark et l’Éthiopie, co-leads de la Coalition sur la Transition énergétique, et qui a connu la participation de ministres et de hauts responsables d’institutions et de sociétés internationales.
Cet évènement s’est déroulé en trois panels de haut niveau, portant sur les stratégies d’efficacité énergétique, sur les politiques de développement des énergies renouvelables, ainsi que l’accélération de l’accès à l’énergie.

Le ministre a rappelé que le Maroc a réussi, dans le cadre de son nouveau modèle de développement prôné par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à développer un modèle énergétique basé essentiellement sur la montée en puissance des énergies renouvelables et le renforcement de l’efficacité énergétique, qui le positionne aujourd’hui parmi les pays avancés et engagés réellement dans la transition énergétique.
Par ailleurs, M. Rabbah a pris part à la réunion Consultative de haut niveau de la Commission sur le Climat de la Région du Sahel, organisée à l’initiative du Président du Niger.

Cette Commission a été mise en place afin de coordonner toutes les initiatives en cours en Afrique et celles qui peuvent être intégrées dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.
A New York, le ministre a, par ailleurs, eu des entretiens avec des responsables d’institutions et d’organisations internationales, pour débattre des possibilités et voies de renforcement de la coopération dans des domaines d’intérêt commun.

Initié en marge de la 74è Assemblée générale des Nations-Unies, le Sommet Action Climat 2019 a eu lieu lundi au siège de l’ONU à New York, à l’initiative du secrétaire général de l’ONU, avec comme objectif de favoriser la mobilisation en faveur de l’action climatique.
Cette réunion mondiale « déterminante » a été marquée par la participation d’une pléiade de chefs d’État et de gouvernement qui annonceront des initiatives et plans d’action pour endiguer le phénomène du changement climatique.

Le Conseil d’administration de Total Maroc, qui s’est réuni le 27 août 2019, a nommé Tarik Moufaddal Directeur général de Total Maroc à compter du 1er septembre 2019, succédant ainsi à Jean-Louis Bonenfant à la tête de la filiale Marketing & Services du groupe Total au Maroc.

Le nouveau directeur général de Total Maroc, âgé de 39 ans, a rejoint Total en 2004 en tant que Chef de projet Système d’information. Il a par la suite été amené à exercer différentes fonctions commerciales, logistiques, financières et stratégiques au sein du groupe.

Tarik Moufaddal était précédemment Directeur général de Total Tanzania.

Le “Solar Decathlon Africa” est le témoignage d’un engagement exemplaire de la nouvelle génération en faveur de la transition énergétique, a souligné, le 13 septembre à Benguerir, le ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah.

Cette plus grande compétition estudiantine au monde destinée à construire des maisonnettes intelligentes fonctionnant uniquement à l’énergie solaire, représente un appel à la communauté internationale de la part des jeunes engagés à travers des solutions innovantes et durables afin de faire face aux changements climatiques, a indiqué M. Rabbah lors de la cérémonie d’inauguration officielle du village “Solar Decathlon Africa”.

Cet événement, qui regroupe des étudiants de différentes universités à l’échelle internationale, reflète la prise de conscience de la jeune génération autour de l’enjeu climatique et l’importance de la recherche scientifique pour remédier aux impacts néfastes du réchauffement climatique.
Il a fait savoir que cette compétition organisée pour la première fois sur le sol africain, vise à entendre la voix du continent africain et mettre en avant le savoir-faire de ses jeunes à travers des projets créatifs amis de l’environnement.

Ce choix confirme encore une fois l’engagement du Royaume en matière de développement des énergies renouvelables, son orientation vers un modèle vert et sa volonté d’aller de l’avant, a-t-il précisé, ajoutant que le Maroc s’est engagé très tôt en faveur de la transition énergétique en adoptant une série d’initiatives et de projets verts.

Il a également insisté sur l’importance de la coopération internationale, notamment Sud-Sud, pour réduire les émissions du gaz à effet de serre et de s’investir dans les jeunes et la recherches scientifiques.
De son côté, le directeur général de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN), Badr Ikken a indiqué que ce projet débarque enfin en Afrique après le Solar Decathlon US, Europe, Amérique Latine, Chine et Moyen-Orient, notant que l’organisation de cette compétition au Maroc est un rêve qui se réalise, en permettant de créer des solutions adaptées au contexte africain.
Cet événement est une source de fierté pour les organisateurs et les étudiants venus du monde entier, qui ont pu en moins de trois semaines de relever le défi pour une efficacité énergétique maximale, a-t-il souligné.
Ce village offre l’opportunité de découvrir des maisons intelligentes et durables, alliant la science, la technologie, l’art, l’architecture et la respect de l’environnement.

Pour sa part, le Directeur de l’école d’architecture de l’Université Mohammed VI Polytechnique, Hassan Radoine a noté que cette initiative permettra de promouvoir la culture des énergies renouvelables et de développer la recherche scientifique, en tant qu’outil d’innovation en passant de la théorie à la pratique.
Cette compétition internationale, qui encourage la créativité et la transition énergétique à travers des projets durables, trace la voie d’un nouveau chemin pour la recherche scientifique et l’innovation, a-t-il noté, louant le travail fantastique réalisé par l’ensemble des participants.

Quant au gouverneur de la province de Rhamna, Aziz Bouignane, il a salué cette action louable qui s’inscrit en droite ligne avec la vision stratégique du Royaume en matière d’énergies renouvelables, passant en revue les différents chantiers initiés par le Maroc dans ce sens. Il s’est également félicité de la dynamique des étudiants et de leurs solutions innovantes qui respectent l’environnement et protègent la nature.

Organisé sous le Haut-Patronage de SM le Roi Mohammed VI, par l’Université Mohammed VI Polytechnique, l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) avec le soutien du Ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable, le “Solar Decathlon Africa” regroupe 1200 étudiants représentant 58 universités qui participent à la conception, la construction puis l’exploitation des maisons énergétiquement autonomes, qui utilisent l’énergie solaire comme unique source d’énergie et sont équipées par des technologies qui permettent une efficacité énergétique maximale.

L’ambassadeur du Maroc en Afrique du Sud, Youssef Amrani, a présenté, le 11 septembre à Johannesburg, la stratégie déployée par le Maroc pour le développement des énergies renouvelables, tout en mettant en valeur la pertinence de cette stratégie pour l’Afrique, un continent qui fait face à de nombreux défis liés à l’impact des changements climatiques.

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence tenue sous le thème «Power Week Africa» à Sandton, quartier financier de Johannesburg, M. Amrani a, d’emblée, rappelé l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI d’inviter plus de 30 pays africains au premier sommet africain de l’Action sur les changements climatiques, organisé à Marrakech en marge de la COP22 (2016).

C’était un sommet opportun eu égard à la priorité que tous les pays africains doivent accorder aux questions relatives aux énergies renouvelables et leur développement, a dit l’ambassadeur, rappelant les efforts déployés par le Maroc, depuis plus de 10 ans, pour la promotion, à l’échelle continentale, d’une vision intégrée, inclusive et concertée de ces questions.

«Le Maroc est convaincu que la mise en œuvre de toute stratégie durable et viable pour la lutte contre les changements climatiques doit être soutenue par tous les pays africains», a-t-il dit, soulignant que le Maroc demeure engagé, aux côtés des autres pays africains frères au sein de l’Union africaine, en faveur d’une Afrique orientée vers l’avenir et maitre de son propre destin.

Les défis sont de taille mais avec la détermination de toutes ses composantes, l’Afrique saura les relever, a encore dit le diplomate, soulignant que l’objectif ultime reste de construire une Afrique résiliente aux changements climatiques et engagée sur la voie d’un développement durable tout en respectant l’équilibre environnemental et social.

Dans cette veine, M. Amrani a relevé que l’Afrique doit parler d’une seule voix pour demander la mobilisation des ressources nécessaires.
«Il est de notre devoir de donner une forte impulsion à l’émergence africaine et continuer à avancer vers la réalisation des objectifs identifiés », a-t-il poursuivi.

Le diplomate a cité le projet de gazoduc Maroc-Nigeria comme un modèle de partenariat africain qui devra accélérer la mise en œuvre de projets d’électrification au profit des populations, créer un marché énergétique compétitif et contribuer à l’industrialisation et l’intégration de la région d’Afrique du l’Ouest et du Nord.

Par ailleurs, M. Amrani a relevé que la conférence de Johannesburg offre l’occasion de partager les ambitions et les visions pour l’avenir.
Il a, dans ce contexte, passé en revue les différentes réformes initiées dans le Royaume, soulignant que cette stratégie, qui émane de la plus haute autorité politique du pays, s’assigne comme objectif de réaliser le développement de l’efficacité énergétique et renforcer l’intégration régional.

Sur le plan institutionnel, la priorité a été accordée aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique à travers la mise en place de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et la Moroccan Agency for Sustainable Energy (MASEN).

Ce cadre institutionnel a été amélioré avec l’accélération de la transition énergétique pour assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs et servir d’appui au investisseurs nationaux et étrangers, a dit M. Amrani, avant de conclure que l’Afrique, un continent qui connaît une profonde mutation structurelle, se trouve dans une phase décisive de son histoire qui requiert la mise en œuvre de stratégies concertées et des mécanismes innovants pour pouvoir continuer résolument sa marche vers davantage de développement.

Pour sa part, Said Mouline, directeur général de l’AMEE, s’est attardé sur les objectifs de la stratégie, notamment de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national a 42 % en 2020 et a 52 % à l’horizon 2030. Il a relevé que le cadre régulateur du secteur a été renforcé et des outils financiers ont été mis en œuvre avec les institutions financières locales pour financer des projets d’efficience énergétique dans les secteurs du bâtiment, de l’industrie et de l’agriculture.

A la faveur des efforts déployés dans ce domaine, le Maroc s’est positionné en tant qu’acteur actif dans les négociations internationales sur les changements climatiques.
Parmi les autres initiatives entreprises par le Royaume, M. Mouline a cité la Proclamation de Marrakech pour l’action en faveur du climat et du développement durable, adoptée lors de la COP22. Il s’agit, selon lui, d’une initiative qui a marqué un tournant vers «une nouvelle ère de mise en œuvre et d’action pour le climat», qui a incité les acteurs non-Étatiques à s’associer aux gouvernements pour prendre des mesures visant à atténuer les changements climatiques.

Le Maroc a également lancé, lors de la COP22, un plan pour l’adaptation du secteur agricole africain et a continué de défendre avec efficacité les préoccupations africaines lors de la COP23, a ajouté le directeur général de l’AMEE, notant que le sommet africain de l’action organisé en marge de la COP22 a été destiné à montrer comment divers secteurs liés aux changements climatiques comme l’agriculture, l’énergie, et l’eau, peuvent être développés en Afrique par des acteurs africains.

Illustrant le déploiement à l’échelle continentale de cette stratégie soutenue au plus haut niveau de l’État, M. Mouline a cité l’implication de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) qui œuvre pour le développement de ses activités agricoles en Afrique, les actions entreprises par MASEN et la mise en place par l’AMEE d’un centre de formation africain, soutenu par l’UNESCO. Ce centre est un exemple du partage d’expertise entre les acteurs africains.

La conférence «Power Week Africa» se tient avec la participation de professionnels et d’experts du secteur de l’énergie venus de plusieurs pays, notamment africains. Elle se veut une plateforme de networking et d’échange d’expertise pour le développement du secteur dans le continent. Plusieurs investisseurs prennent aussi part à ce conclave de cinq jours. 

Les affaires de l’entreprise pétrolière au royaume se portent bien. Le chiffre d’affaires de Total Maroc s’est établi à 6,03 milliards de DH au premier semestre de cette année contre 5,7 milliards de DH durant la même période de 2018.

Cette performance s’explique par une hausse de 13% des ventes à 862.000 tonnes à fin juin 2019, soutenues par un effort d’investissement de 6 ouvertures de nouvelles stations-services au cours du même semestre, portant ainsi le réseau de Total à 323 points de vente. Par ailleurs, l’endettement financier net de la société est négatif à hauteur de 114 milliards de DH fin juin 2019, en amélioration par rapport à la même période de l’année précédente.

Pour rappel, présent au royaume depuis plus de 90 ans, Total Maroc est un acteur de l’énergie qui produit et commercialise des carburants, du gaz naturel et de l’électricité bas carbone. 

Aujourd’hui, Total Maroc génère près de 600 emplois directs et plus de 5.000 emplois indirects, commercialise 1,6 million de tonnes de produits pétroliers chaque année et compte plus de 300 stations-service à travers tout le pays, dont dix autoroutières. Troisième acteur de la distribution de produits et services pétroliers dans le pays, la société détient une part de marché estimée à 15%.