Des réunions intensives dans la perspective de la mise en place d’un “éco-quartier” pilote à Essaouira ont été lancées, récemment, dans la Cité des Alizés entre les différentes parties prenantes du projet.
Initiées par le Centre International de Recherche et de Renforcement des Capacités (CI2RC) en partenariat avec la Fondation allemande Friedrich Naumann pour la liberté, la Commune d’Essaouira, la Société “OZONE” et les acteurs de la société civile locale, ces discussions engagées, depuis le 04 novembre dernier dans la Commune, ont donné lieu à un débat et à un échange riche et fructueux d’idées en vue d’ériger cet “éco-quartier” en un modèle du développement durable dans la ville.
Dans ce sens, la présidente du CI2RC, relevant de l’Ecole Supérieure de Technologie (EST) d’Essaouira, Mme Kholoud Kahime, a souligné que la mise en place d’un tel projet pilote à Essaouira, qui sera conçue, gérée et organisée dans le cadre d’une démarche de développement durable, remplira sûrement un ensemble d’objectifs à grande portée sociale, économique et environnementale.
“Notre vision et notre ambition à travers ce projet sont de rendre l’espace choisi un quartier vivable et viable, offrant un confort et une qualité de vie meilleure”, a-t-elle affirmé.
De son côté, le trésorier du CI2RC et secrétaire général de l’EST d’Essaouira, M. Mohamed Hadach, a mis l’accent sur les contraintes inhérentes à la mise en place d’un éco-quartier.
Selon M. Hadach, il s’agit d’un processus “complexe” qui va d’abord faire intervenir plusieurs parties prenantes, avec des intérêts divergents, et aussi en termes de suivi, puisque, a-t-il expliqué, un éco-quartier nécessitera une association dédiée au suivi.
Pour remédier à ces contraintes, le directeur des services de la Commune d’Essaouira, M. Khalid Laaouane, a, lui, insisté sur le rôle majeur que la Commune va jouer dans ce projet, à travers la mobilisation de tous les acteurs, afin de travailler ensemble pour faire naître et concrétiser l’idée d’un “éco-quartier” pilote dans la ville.
Par ailleurs, plusieurs acteurs ont été présents lors de la visite du quartier en vue de constater et identifier les besoins, de répartir les tâches entre les différents intervenants dans le cadre du projet, et de planifier les travaux à mener dans les prochains jours avant la date du lancement de l’action.
Atteindre la neutralité carbone fait partie désormais des défis qu’une grande majorité des pays du monde cherche à relever, surtout après l’appel lancé dernièrement par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de la série d’entretiens intitulé “Course vers Zéro émission de gaz à effet de serre”, à accélérer la mise en place d’actions fortes en faveur du climat afin de parvenir à cet objectif d’ici 2050.
Dans ce contexte, le Maroc a érigé la transition énergétique, le développement durable et l’économie verte parmi ses priorités dans tous les domaines et n’a pas exclu l’activité agricole de cette orientation, à travers le recours à des techniques de production modernes et propres y compris au pompage solaire pour l’irrigation qui se veut une alternative renouvelable pour atteindre la neutralité carbone.
L’évolution technologique et la richesse de l’offre à l’échelle internationale conjuguées à la baisse des coûts des installations de pompage solaire ont permis une large utilisation de cette technique dans le domaine agricole au niveau des différentes régions du Royaume.
A ce propos, le Directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a affirmé que, selon une étude menée par l’AMEE, la capacité actuelle du marché national du pompage solaire s’élève à près de 40.000 pompes solaires avec l’augmentation de la cadence des projets lors des quatre dernières années.
M. Mouline a indiqué que l’énergie solaire revêt une grande importance pour les agriculteurs car elle répond de plus en plus à leurs besoins énergétiques pour différents usages aussi bien l’électrification que le pompage d’eau à des fins domestiques et d’irrigation, leur permettant ainsi de jouir de l’indépendance énergétique en particulier en l’absence de connexion au réseau électrique.
Ces techniques exemptent les agriculteurs des charges d’approvisionnement en hydrocarbures comme le Gasoil et le Gaz Butane, et leur permettent également de réduire le coût élevé d’entretien et de maintenance des équipements de pompage à combustibles.
Selon le Directeur général de l’AMEE, la baisse des coûts des équipements de pompage solaire a permis d’instaurer une concurrence accrue sur le marché, surtout en permettant un retour sur investissement dans une période raisonnable comprise entre 3 et 6 ans en comparaison avec les pompes fonctionnant au Gasoil ou au Gaz Butane, sachant que la durée de vie d’une pompe solaire s’élève à 20 ans.
S’agissant des retombées de cette technique sur l’économie nationale, M. Mouline a fait savoir que le pompage solaire participe à réduire la facture énergétique du Royaume ainsi que les importations des énergies fossiles, notamment le Gaz Butane largement utilisé pour l’irrigation agricole, et que l’Etat subventionne à travers la Caisse de compensation.
L’adoption de l’énergie solaire à une large échelle, en tant qu’énergie propre et durable, permet à l’Etat de réduire les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, de développer une économie verte, de créer plusieurs opportunités de travail dans le milieu rural et de rationaliser l’usage des ressources hydriques, a-t-il soutenu.
Et de conclure que la politique adoptée par le Maroc dans le domaine des énergies renouvelables et de l’économie verte constitue un modèle à suivre pour plusieurs pays, notamment d’Afrique, car le Royaume s’emploie à intégrer les énergies renouvelables dans ses politiques et stratégies de développement.
L’émergence de la fabrication et de l’innovation des produits énergétiques passe par l’adoption d’une stratégie de décarbonation, a relevé le 12 novembre Ali Seddiki, directeur général de l’industrie auprès du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie Numérique.
S’exprimant lors d’un webinaire tenu sous le thème “Industrialisation de la production des énergies renouvelables et leurs stockages”, M. Seddiki a indiqué que cette stratégie de décarbonation est vitale au regard de l’importance du contenu carbone des produits exportés, et constitue un défi majeur à relever pour une inflexion ascendante des énergies renouvelables et de leur industrialisation.
Il a à cet égard appelé à l’amélioration du contenu carbone de la production nationale pour promouvoir l’export industriel marocain, tout en jetant la lumière sur les efforts déployés par le département de l’industrie en collaboration avec les différents acteurs nationaux dans ce domaine, pour accompagner les différents projets en rapport avec l’industrialisation des énergies renouvelables estimée essentielle avant la phase de fabrication.
Sur un autre volet, M. Seddiki a mis l’accent sur l’importance de l’amélioration de la compétitivité énergétique de l’industrie, pour libérer le Royaume de la dépendance aux énergies fossiles, notant que la compétitivité de l’industrie marocaine est aujourd’hui primordiale pour la mise en place d’une stratégie d’intégration en profondeur de métiers capitaux, intensifs et qui nécessitent plus de machines.
De son côté, le directeur de l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN), Badr Ikken, a soulevé que le Maroc se dote d’une industrie qui a une forte expérience en matière de sous-traitance et de partenariat à l’international, notamment l’exemple de l’industrie automobile et l’aéronautique, ajoutant que l’industrie photovoltaïque est, de son côté, une industrie mature impliquant une importante compétition au niveau international.
Avec la crise, plusieurs pays se sont rendus compte de l’importance de la maîtrise des sources d’approvisionnement et de l’investissement dans un développement de l’industrie régionale, a fait savoir M. Ikken, soulignant que le Maroc, en tant que hub industriel dans la région devrait saisir l’opportunité puisqu’au niveau mondial, plusieurs pays décident d’industrialiser certains secteurs.
Le marché a nécessité la mise en place d’une feuille de route de l’hydrogène qui permettrait d’atteindre, à l’horizon 2030, des besoins en millions de tonnes d’hydrogène vert tant demandés par différents partenaires, estimant que c’est le meilleur moyen permettant de développer cette industrie nationale.
Pour sa part, Hanane Mourchid, directrice en charge de l’économie circulaire au sein du groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP), a mis en avant les réalisations du programme de transition énergétique du groupe OCP, considérant, à ce propos, l’incubation de la technologie d’une grande importance vu le rôle que joue l’industrie dans l’incubation des technologies et de la recherche, pour en faire des solutions industrialisables à grande échelle.
L’industrie fait face aux défis du changement climatique, de la transition énergétique et de lois qui sont en train de s’imposer partout dans le monde, expliquant que sans la recherche et la disponibilité en technologies, qui peuvent être portées à grande échelle au niveau industriel, les industries ne peuvent pas relever ce défi.
Initié par l’IRESEN en collaboration avec l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées (ENSA) de Safi et l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, ce webinaire s’assigne pour objectif de suivre les avancées et de rassembler les différents acteurs nationaux des domaines des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et du stockage d’énergie.
Le Maroc est disposé à partager ses expériences afin d’accélérer la reprise du secteur de l’énergie en Afrique après la Covid-19, a affirmé le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
Il a fait cette année à l’occasion du 2e Forum ministériel co-organisé par visioconférence par la Commission de l’UA et l’Agence Internationale de l’énergie (AIE), avec comme thème “Assurer l’avenir énergétique de l’Afrique au lendemain de la Covid-19: favoriser une reprise plus rapide en renforçant l’investissement, l’innovation et les partenariats”, selon le ministère.
Il a souligné que le Royaume “est disposé à partager ses expériences et à collaborer à l’échelle internationale, afin de soutenir la transition énergétique propre et d’accélérer la reprise du secteur de l’énergie en Afrique après le COVID19, notamment par l’exploitation du gisement des énergies renouvelables et le développement de nouvelles filières à fort potentiel d’énergie telles que l’hydrogène vert, le Power to X et la biomasse”.
Lors de ce Forum ministériel, M. Rabbah a réaffirmé l’engagement du Maroc à soutenir les efforts qui visent à fournir un accès universel à l’énergie et permettre aux pays africains de déployer leur propre mix énergétique de façon judicieuse, ce qui aura des répercussions importantes pour la prospérité de l’Afrique et en matière de lutte contre les changements climatiques.
Il a d’autre part présenté les principales mesures prises par le Maroc pour la relance du secteur de l’énergie après la Covid-19, notamment en termes de capacités de production électrique renouvelable, d’efficacité énergétique, de renforcement du réseau du transport, de recherche et développement, de formation et d’intégration industrielle.
Ce Forum, co-organisé sous les auspices de la présidence de l’Union-africaine, a réuni un public diversifié de décideurs du domaine de l’énergie en Afrique et sur d’autres continents, notamment les ministres de l’Énergie des pays membres de l’UA et de l’AIE, des dirigeants des communautés économiques régionales et d’autres institutions africaines clés.
Y ont aussi pris part des représentants de haut niveau de multinationales du secteur de l’énergie, d’institutions financières, de développement, d’investisseurs, d’universités et de laboratoires d’idées sur l’action publique.
Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah et la vice-présidente du gouvernement espagnol et ministre de la Transition écologique et du défi démographique, Teresa Ribera Rodriguez ont convenu, dernièrement à l’occasion d’un entretien en visioconférence, de renforcer le partenariat dans le domaine énergétique.
Ils ont, également, soulevé plusieurs questions d’intérêt commun, telles que le gaz naturel, l’interconnexion électrique entre les deux pays, le partenariat dans le domaine de l’hydrogène, ainsi que la concrétisation de la Déclaration conjointe de la feuille de route sur le commerce d’électricité à base d’énergies renouvelables, signée entre le Maroc, l’Espagne, le Portugal, la France et l’Allemagne, en marge de la COP22, tenue à Marrakech en novembre 2016.
S’agissant du gaz naturel, les deux parties ont réitéré leurs volontés communes pour donner une nouvelle impulsion aux discussions relatives aux flux bidirectionnels du gaz naturel et relancer les études déjà entamées à ce sujet, en invitant ainsi les opérateurs des deux pays en charge de ce projet stratégique, à discuter les moyens susceptibles d’accélérer sa mise en œuvre.
Concernant l’interconnexion électrique, les deux responsables ont convenu d’activer la mise en œuvre du mémorandum d’entente relatif au développement d’une troisième interconnexion électrique Maroc-Espagne, souligne le communiqué, ajoutant qu’ils ont, aussi, appelé à intensifier les activités du groupe de travail constitué de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et de l’entreprise espagnole “Red Electrica”.
Quant à la coopération dans le domaine de l’hydrogène, les deux ministres ont souligné l’importance de ce nouveau partenariat et ont proposé que des contacts puissent être établis par les autorités marocaines compétentes avec leurs homologues espagnoles, afin d’examiner les possibilités de coopération offertes par ce secteur.
Par ailleurs, ils ont convenu d’activer la mise en œuvre du mémorandum d’entente pour l’établissement d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’énergie entre les deux pays, en tenant dans les prochaines semaines la 1ère réunion du Comité de Partenariat Énergétique (CPE) institué par ce mémorandum.
Au terme de cette réunion, qui a eu lieu jeudi dernier, M. Rabbah et Mme Rodriguez ont convenu de poursuivre leurs échanges et concertations à travers la tenue de réunions périodiques (virtuelles ou en présentiel) permettant d’établir un agenda de travail pour la réalisation des projets d’intérêt commun et de renforcer davantage la coopération bilatérale dans le domaine de l’énergie.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part, notamment, les directeurs de l’Office national des Hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra et de l’ONEE, Abderrahim El Hafidi, fait partie d’une série de consultations entre les deux ministres, dont la dernière s’est tenue en juin dernier, pour donner un nouvel élan à la coopération stratégique existante entre le Maroc et l’Espagne, qui s’inscrit dans une vision d’intégration régionale plaçant les deux pays comme deux points de connexion entre l’Europe et l’Afrique.
Le ministre directeur de Cabinet du Président de la République du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, a salué, le 25 octobre, le leadership régional du Royaume en matière de lutte contre le changement climatique, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.
Lors d’une cérémonie virtuelle de signature d’un mémorandum d’entente entre le Centre de compétences changement climatique (4C Maroc) et la Commission Climat du Sahel, M. Mahamadou a également salué l’excellence des relations de coopération entre le Maroc et le Niger.
Rappelant les objectifs du mémorandum, signé par le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah et M. Mahamadou, et la finalité de l’étude de préfiguration du mécanisme de financement du Plan d’Investissement Climat, le responsable nigérien a souligné que ce cadre de coopération vient consolider le processus d’opérationnalisation de la Commission Climat pour la Région du Sahel.
De son côté, M. Rabbah a rappelé que la signature de ce mémorandum s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales, pour appuyer les pays membres de la Région du Sahel dans leurs efforts pour l’action climatique, notamment à travers le 4C Maroc.
Il a réitéré à cet égard la disponibilité dudit Centre pour mettre à profit son expertise en vue d’accompagner les pays de la Région du Sahel dans la lutte contre le changement climatique, notamment à travers l’assistance technique et le renforcement des capacités.
Par ailleurs, le ministre a souligné que ce mémorandum est un outil pour concrétiser le partenariat entre le Maroc et la Région du Sahel à travers la mise en place d’un mécanisme de financement pour mettre en œuvre les projets identifiés au niveau du Plan d’Investissement Climat de cette Région, et l’appui au développement de partenariats avec les bailleurs de fonds.
Et d’ajouter que cette initiative est d’autant plus pertinente au regard du contexte actuel marqué par la pandémie de Covid 19 qui risque de fragiliser davantage les écosystèmes et les populations déjà impactées par le changement climatique.
M. Rabbah a mis également l’accent sur la nécessité de dynamiser les relations de coopération bilatérales entre le Maroc et le Niger, notamment en matière de protection de l’environnement, de changement climatique et d’énergies renouvelables.
Il est à noter que la Commission Climat du Sahel, présidée par la République du Niger, fait partie des trois Commissions Climat créées lors du 1er Sommet Africain de l’action en faveur d’une co-émergence continentale, qui a eu lieu en novembre 2016 à Marrakech, en marge de la COP22 à l’initiative de SM le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste.
Les deux autres commissions sont la Commission Climat du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo, et Commission Climat des Petits Etats Insulaires, présidée par la République des Seychelles.
Le Ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement à travers l’Institut de Recherche en Énergie Solaire et Énergies Nouvelles (IRESEN) lance la deuxième édition du programme d’accélération des projets innovants dans le secteur des technologies vertes : le programme “GREEN INNOBOOST 2.0”. Le programme a pour objectif d’accompagner les entrepreneurs, industriels et chercheurs de l’écosystème national vers la mise sur le marché de leurs innovations vertes. Doté d’une enveloppe de 20 millions de Dirhams, le programme contribuera à la relance économique à travers une mise en œuvre accélérée des projets sur 18 mois.
Avec le soutien du Ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, l’IRESEN poursuit sa dynamique d’accompagnement de la stratégie énergétique nationale et de soutien à l’innovation au travers du financement de projets innovants à fort potentiel d’impact environnemental et socio-économique. La 2ème édition du programme d’accélération des projets innovants dans le secteur des technologies vertes, le programme “GREEN INNOBOOST 2.0”, offre aux porteurs de projets un accompagnement technologique ainsi qu’un soutien pour l’industrialisation et la mise sur le marché de leur innovation.
Le programme prévoit jusqu’à 1,5 million de Dirhams par projet pour financer le prototypage, la certification et la production d’une première série préindustrielle. Les projets sélectionnés auront accès aux plateformes de recherche appliquée développées par IRESEN et ses partenaires (notamment le Green Energy Park, le Green & Smart Building Park et d’autres infrastructures au sein d’universités marocaines et étrangères).
Le programme “GREEN INNOBOOST 2.0” bénéficiera d’un accompagnement technologique grâce à un fort capital humain de plusieurs chercheurs et experts du Maroc et de la diaspora. Les porteurs de projets pourront affiner leur business modèle, identifier leur marché cible et bénéficier de mises en relations avec de potentiels financeurs, fournisseurs et clients au Maroc et à l’international. Les porteurs de projets seront soutenus sur une période de 18 mois avec comme objectif la mise sur le marché de leur innovation via des premières commandes.
Le programme “GREEN INNOBOOST 2.0” s’adresse en particulier aux projets dans le domaine de l’énergie solaire thermique et photovoltaïque, de l’énergie éolienne, de l’énergie marine, de l’efficacité énergétique,  de l’habitat durable, du stockage de l’énergie, de la digitalisation dans l’énergie, du nexus eau-énergie, de la biomasse ainsi que de la mobilité durable. Le cahier des charges ainsi que toutes les informations nécessaires seront disponibles sur le site web de l’IRESEN www.iresen.org

Présentation du projet solaire Noor Midelt I, vendredi (31/05/2019) à Midelt, l’une des premières Centrale hybride au Maroc, dont les infrastructures du complexe ont été réalisées par MASEN (Moroccan Agency For Sustainable Energy).

Acteur central des énergies renouvelables (EnR) au Maroc, l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen) prend à bras le corps la valorisation des ressources renouvelables, inscrite au cœur de la stratégie énergétique du Royaume qui vise à augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation électrique nationale.
Si la promotion des énergies renouvelables est conditionnée par des financements conséquents et la disponibilité d’un capital humain hautement qualifié, l’édification d’un cadre législatif et réglementaire propice à la concrétisation des ambitions que s’est données le Royaume en la matière est aussi cruciale pour un meilleur positionnement du Maroc sur l’échiquier continental et mondial du secteur des énergies renouvelables.
La prise en conscience de la primordialité d’une réforme institutionnelle sous-tend la loi N° 38-16 qui instaure les réformes nécessaires, en application des hautes directives royales, pour une meilleure synergie et une grande efficience, en assurant une large complémentarité institutionnelle.
Cette réforme qui redéfinit les attributions de certains opérateurs publics dans le secteur d’énergie, porte notamment, sur le transfert de l’ONEE à Masen de chaque moyen de production, existant ou en cours de construction ou de préparation, utilisant les ressources énergétiques renouvelables, à l’exception des stations de transfert d’énergie par pompage (STEP), des installations de production d’électricité destinée à la pointe et à la stabilité du système électrique nationale et des installations de production d’électricité de sources d’énergies renouvelables régies par les dispositions de la loin° 13-09 relative aux énergies renouvelables.
Ce transfert d’activités concerne également le volet humain, dans la mesure où le personnel affecté aux dites activités sera transféré au même titre, à l’exception du personnel qui souhaiterait maintenir ses fonctions au sein de l’Office après avis favorable de ce dernier. Cette loi, élaborée en concertation avec les parties concernées, permettra de cerner l’ensemble des aspects relatifs au transfert des activités liées aux moyens de production précités de l’ONEE à Masen.
A cet égard, cette loi prévoit de transférer, à titre gratuit, à Masen l’ensemble des biens immeubles, mobilier et matériel appartenant à l’ONEE servant à l’activité de production EnR à l’exception de ceux relatifs à l’exception de ceux relatifs aux STEP et aux moyens de production destinés à la pointe et à la stabilité du système électrique national.
L’identification, l’inventaire desdits biens et la fixation des modalités de leur transfert seront effectués dans le cadre d’une convention tripartite conclue entre l’Etat, l’ONEE et la société Masen et approuvée par Décret.
Par ailleurs, l’acquisition de l’électricité produite EnR, à l’exception de celle produite par les STEP ou par les installations à développer dans le cadre des dispositions de la loi 13-09, est à réaliser en totalité par l’ONEE ou tout autre organisme, public ou privé, dans les conditions et selon les modalités fixées par voie conventionnelle entre l’Etat, la société Masen et l’ONEE ou l’organisme précité.
Grâce à la valorisation des ressources énergétiques renouvelables, en particulier, solaires, éoliennes et hydrauliques, le Maroc s’est fixé l’objectif de porter la part des énergies renouvelables dans le bouquet électrique national de 42% en 2020 à 52% en 2030.
A la faveur d’une vision Royale clairvoyante, Masen a contribué depuis sa création en 2010 au développement intégré d’installations EnR aux meilleurs standards internationaux, à l’émergence d’une expertise nationale dans le domaine des énergies renouvelables et à l’incitation au développement territorial des zones d’implantation selon un modèle durable impliquant l’économique, l’humain et l’environnemental.
Avec un portefeuille de projets opérationnels ou en cours de développement sur l’ensemble du territoire national, cet opérateur institutionnel central du domaine des énergies renouvelables joue, aux côtés de l’office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) le rôle de facilitateur auprès des institutionnels, des investisseurs et des développeurs, de la communauté scientifique et des populations locales, pour atteindre ses objectifs de développement.

Le président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN), Mustapha Bakkoury, lors d’une réunion mardi (24/04/12) à Rabat sur L’avion solaire “Solar impulse” qui effectuera, en mai prochain, son premier vol intercontinental de la Suisse vers le Maroc.

Bien avant la pandémie de la Covid-19, le Maroc a mis en place une vision durable et un modèle de développement basé sur les énergies renouvelables, un secteur appelé à jouer un rôle clé à la fois dans la coopération Sud-Sud et dans la reprise économique durable de l’Afrique, a affirmé Mustapha Bakkoury, président du directoire de l’Agence marocaine de l’énergie solaire (MASEN).
“En 2009, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le pays s’est engagé dans une transition énergétique visant à développer les énergies renouvelables, à soutenir l’efficacité énergétique et à atteindre un mix énergétique renouvelable d’au moins 52% d’ici 2030”, a souligné M. Bakkoury dans une tribune sur “The Parliament Magazine”, bimensuel politique couvrant les actualités, les opinions et les commentaires du Parlement européen.
Le Maroc est déterminé à adapter son modèle de développement pour intégrer des aspects sociaux plus forts et construire une économie plus inclusive et plus juste, autrement plus durable et résiliente.
Conformément à la Vision Royale tendant à “construire ensemble l’avenir dans le cadre d’une coopération sans restriction”, le Maroc est convaincu que la coopération Sud-Sud peut jouer un rôle majeur pour contrer les effets négatifs de la crise dans les pays en développement.
Il a relevé que l’engagement du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud est illustré par ses actions avec une vingtaine de pays -pour la plupart africains-, portant sur la mise en œuvre de programmes de renforcement des capacités et d’assistance technique dédiés au développement de projets d’énergie renouvelable.
“Nous préconisons donc un modèle de coopération Sud-Sud qui puisse offrir un avenir durable aux pays confrontés à des défis similaires, en particulier à ceux qui ont des difficultés d’accès à l’énergie”, a-t-il précisé.
Les défis similaires auxquels sont confrontés les pays du Sud, à la fois en termes de financement et d’impact socioéconomique, rendent ce partage d’expériences et de connaissances essentiel, a-t-il poursuivi, relevant que de nombreuses institutions internationales ont reconnu l’importance de soutenir le développement de la coopération Sud-Sud et de reproduire des modèles de référence dans des pays similaires.
M. Bakkoury a évoqué dans ce sens sa nomination par la Banque africaine de développement en tant que président du comité de pilotage de l’initiative “Desert to Power”, qui vise à générer une capacité solaire de 10 GW dans 11 pays de la région du Sahel.
Aussi a-t-il rappelé que la Banque islamique de développement s’est également associée au Maroc dans le cadre d’un partenariat stratégique pour aider les pays membres africains à renforcer leur capacité en énergie renouvelable.
Il a ajouté que l’ONU a récemment annoncé le lancement d’une Coalition internationale basée sur la coopération Sud-Sud, dirigée par le Maroc et visant à accélérer l’accès à l’énergie durable dans les pays les moins avancés et en développement.
Il a par ailleurs indiqué que l’Union européenne considère désormais une coopération trilatérale UE-Maroc-Afrique comme un élément essentiel du Green Deal Maroc-UE en cours de finalisation; une initiative qui a également vu un intérêt accru pour l’expertise du Maroc et son potentiel renouvelable.
Et de conclure que dans le cadre de la feuille de route du commerce d’électricité durable (SET), le Maroc, l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Portugal cherchent à intégrer leurs marchés d’électricité verte, avec plusieurs projets d’exportation d’électricité et de “molécules vertes” à l’étude entre les deux rives de la Méditerranée.
L’expérience marocaine en matière de développement durable et de transition écologique a été présentée récemment en île de France, à l’occasion des assises de la transition écologique organisées par la mairie de Bures-sur-Yvettes, une commune de l’Essonne, à une vingtaine de kilomètres au sud-ouest de Paris.
Tenue le 24 octobre dernier sous le thème « Transition écologique et expérience du Maroc », cette rencontre, diffusée par visioconférence, a été suivie par un grand nombre de chercheurs, d’élus et de responsables d’Ile de France qui n’ont pas manqué de féliciter le Maroc pour ces avancées. Le modèle de la nouvelle ville verte de Benguérir a particulièrement attiré l’attention des élus locaux.
Face aux dérèglements climatiques qui menacent de plus en plus la planète et ses habitants, la transition écologique devient un impératif urgent et non-négociable, ont souligné les participants, parmi lesquels la Consule du Maroc à Orly, Nada Bakkali Hassani.
La France et le Maroc sont pleinement conscients de l’importance de ce défi et leur engagement est fort, comme en témoigne la tenue en 2015 en France de la Cop21 (Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques). A son tour, le Maroc a accueilli la Cop22 l’année suivante, ont-ils relevé.
Parmi les engagements pris lors de la Cop22 de Marrakech, celui de produire «aussi vite que possible» uniquement des énergies renouvelables. Un autre engagement fort du Maroc, qui est devenu un acteur majeur de la transition énergétique, notamment avec sa stratégie énergétique qui comprend un plan solaire (parc solaire Noor de Ouarzazate) et un plan éolien.
L’objectif que s’est fixé le Maroc est de réduire sa dépendance en portant la part des énergies renouvelables dans le mix électrique à 52 % d’ici 2030, a souligné la Consul du Maroc à Orly qui a mis en avant les réalisations du Maroc en matière de transition énergétique ainsi que les différents projets lancés.
La Consule s’est également attardée sur la politique du Maroc en matière de développement durable, affirmant que le pays est pionnier en la matière en Afrique et même dans le monde. D’ailleurs, la Constitution accorde une place primordiale à cette question, a-t-elle dit.
Cette conférence a été également marquée par la présentation, par visioconférence, de l’expérience du Maroc en matière de transition écologique, par Ahmed Ghzaoui, Chef de la Division des Energies renouvelables au ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement.
Mais on ne réussit pas une transition énergétique avec les seules actions des Etats. L’implication des citoyens est absolument nécessaire. D’où l’importance du rôle des villes et de leurs élus dans l’accompagnement de la transition énergétique, ont souligné les participants à cette rencontre modérée par Mouna Bennani, présidente de l’Association franco-marocaine « ASLI, des femmes, une tradition », à l’initiative de cette conférence qui a été propice à un échange et à un partage d’expériences.