Le comité stratégique de développement durable, réuni, le 22 février à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, a adopté la révision du décret portant sa création pour comprendre des représentants des régions, du secteur privé, de la société civile et des établissements publics œuvrant dans ce domaine.

La réunion du comité a été sanctionnée par plusieurs recommandations portant sur la nécessité de renforcer la présence des concepts du développement durable dans le système de l’éducation, de l’enseignement et de la formation.
Pour mettre en œuvre la stratégie nationale de développement durable (SNDD), le comité a aussi recommandé de charger le comité de pilotage de mettre en place un système de suivi et d’évaluation des indices d’exécution de la SNDD et de préparer un rapport sur le bilan d’activités menées pour la réalisation de cette stratégie au titre des années 2017 et 2018 par le comité de pilotage avec la contribution de tous les départements concernés, et ce avant fin mai 2019.

Le comité a également souligné l’importance d’intégrer les techniques de l’économie d’énergie et de chauffe-eaux solaires dans les cahiers de charge du bâtiment et de créer un prix annuel de l’administration exemplaire.
Le comité stratégique a décidé l’adoption du pacte de l’exemplarité de l’administration en matière de développement durable et du guide méthodologique pour l’élaboration de plans ministériels y afférents.

Il a en outre décidé de déterminer les mesures à prendre pour la mise en œuvre de ce chantier structurant, à travers notamment la réalisation de l’audit environnemental des bâtiments de l’administration centrale et territoriale en 2019-2020 et l’élaboration d’un plan propre à chaque ministère afin d’exécuter le pacte de l’exemplarité de l’administration pour la période 2019-2021.
La mise en œuvre de ce chantier requiert également l’adoption progressive du transport durable dans les administrations, en consacrant pas moins de 10% des acquisitions au parc automobile vert à partir de 2019.

Au début de cette réunion, M. El Otmani a mis l’accent sur la nécessité de mettre en œuvre toutes les composantes de la SNDD, adoptée par le conseil des ministres tenu le 25 juin 2017 sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI.  Il a jugé nécessaire que cette stratégie soit être mise en œuvre par tous les départements ministériels et territoriaux concernés, conformément à une vision intégrée et harmonieuse qui prend en considération sa dimension africaine.
Le chef du gouvernement a mis en exergue l’importance du développement durable et l’adhésion du Maroc aux efforts internationaux visant l’instauration de la durabilité du système.

Le Royaume a déjà adhéré aux efforts de réalisation des Objectifs du développement durable (ODD) tels que définis par l’Assemblée générale de l’ONU en 2000 et adhère actuellement à la réalisation des ODD 2015-2030, en exécution des Hautes instructions royales. 
Il s’est également réjoui de l’élaboration de 21 plans sectoriels de développement durable, du pacte de l’exemplarité de l’administration en matière de développement durable et du guide méthodologique.

M. El Otmani a appelé les administrations à donner l’exemple en matière de rationalisation des ressources naturelles, d’économie d’eau, d’efficacité énergétique, d’utilisation des énergies renouvelables, de mobilité durable et de gestion durable des déchets. 
Pour sa part, la secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a rappelé le contenu et les objectifs de la SNDD ainsi que les réalisations accomplies jusqu’à la tenue de ce comité.

Elle a aussi présenté les détails du pacte de l’exemplarité de l’administration et les perspectives stratégiques de son application.
Cette réunion s’est déroulée en présence des départements ministériels membres du comité, du président directeur général de MASEN et du directeur général de l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique.

Elle a aussi connu la présence du directeur général de la Société d’investissements énergétiques, du directeur général du Groupement professionnel des banques du Maroc, ainsni que des représentants du Haut-commissariat au plan et du Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification.

Mme Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable a signé, le 19 février dans la capitale belge, au nom du Maroc, la Déclaration de Bruxelles sur le changement climatique et la préservation des océans.

Cette déclaration, qui a été signée par plusieurs ministres de l’Environnement et du développement durable, vise à encourager les pays à prendre des initiatives et des actions pour préserver et protéger les océans des dommages risques environnementaux et les interpelle à intégrer dans leurs Contributions Nationales Déterminées (NDC) des actions et mesures visant la préservation des océans.

La Déclaration de Bruxelles conforte les efforts menés par le Maroc depuis plusieurs années en matière de préservation marine et de lutte contre les changements climatiques et le développement des énergies renouvelables.

La signature de ce document a eu lieu en marge de la 1ere conférence de haut niveau sur le changement climatique et la préservation des océans qui a vu la participation du premier ministre belge, Charles Michel et du Prince Albert de Monaco, ainsi que des membres du gouvernement belge et des ministres et hauts responsables de plusieurs pays.

Intervenant à cette occasion, Mme El Ouafi a mis en relief la politique volontariste du Maroc en matière d’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.

Elle a relevé que cette politique mise en place par le Maroc, grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI, reflète “un choix stratégique et irréversible assurant un lien étroit entre le développement des énergies renouvelables et le développement économique et social” du Royaume.

La conférence internationale sur le changement climatique et la préservation des océans a été l’occasion pour les participants de faire le point sur les enjeux actuels pour les milieux marins et de réitérer leurs engagements afin de limiter les effets néfastes du réchauffement climatique sur les océans.

Le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et le secrétariat du partenariat énergétique maroco-allemand (PAREMA) ont organisé, le 11 février à Rabat, un atelier sur la technologie « Power-to-X » et ses opportunités au Maroc, à l’issue duquel il a été décidé de mettre en place une commission nationale chargée de la préparation d’une feuille de route « Power to X ».

Cet atelier, tenu sous la présidence du ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement Durable, Aziz Rabbah, a été l’occasion de présenter deux études réalisées simultanément par les instituts allemands Fraunhofer IMWS, IGB et ISI, en vue d’explorer les retombées économiques et écologiques des filières du « Power to X » sur le Maroc, indique l’IRESEN dans un communiqué, ajoutant que l’événement a également traité de la mise en valeur des opportunités qui s’offrent au Royaume pour y développer une industrie locale à fort potentiel d’exportation.
A la faveur d’une situation géographique et d’un potentiel exceptionnel en énergie éolienne et solaire, le Maroc pourrait capter une part non négligeable de la demande de « Power to X », estimée entre 2 et 4% de la demande mondiale en 2030 selon lesdites études, souligne le communiqué, notant que dans cette optique, « l’ammoniac vert » offrirait des opportunités au Maroc pour satisfaire les besoins de son industrie locale des engrais et celle du marché international à long terme.
A l’issue des débats autour de ces présentations, et sur recommandation de M. Rabbah, une commission nationale chargée de la préparation d’une feuille de route « Power to X » verra le jour, fait savoir l’IRESEN.

Appuyée par un consortium d’acteurs publics et privés, les membres de cette commission seront le ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable, le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique et le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La commission comprendra également l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l’Office chérifien des phosphates (OCP), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’IRESEN, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), la Fédération de l’énergie et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), relève l’Institut. Une troisième étude plus approfondie est prévue, pour l’élaboration de projets pilotes R&D afin de développer l’expérience du Maroc en la matière et d’en faire une plateforme d’investissement pour cette filière, précise la même source, notant que le directeur général de l’IRESEN, Badr Ikken, a présenté dans son mot d’ouverture le projet d’une nouvelle plateforme de recherche marocaine pour le Power-to-X.

Cette infrastructure, avec un budget d’investissements estimé à environ 150 millions de dirhams, sera dédiée à la démonstration R&D des technologies “Power-To-X” avec un programme de recherche diversifié sur les applications de l’hydrogène dans la production de molécules vertes à haute valeur ajoutée telles que l’ammoniac et le méthanol, conclut le communiqué. « Power to X » (ou « P2X ») est une technologie permettant la transformation d’électricité en un autre vecteur énergétique. Ce vecteur « » peut être de la chaleur qui satisfait par exemple des besoins industriels ou alimente des réseaux de chaleur. Il peut également être un gaz de synthèse: de l’hydrogène, pour des usages de mobilité, ou du méthane qui peut lui-même être injecté dans le réseau gazier pour des besoins industriels, de chauffage ou de mobilité. 

Au terme du processus de sélection des dossiers soumis pour l’édition 2018-2019 du Challenge Startupper de l’Année par Total au Maroc, la liste des 15 candidats retenus pour accéder à la finale du concours, s’établit comme suit :

  •  Omar Azmy, ECO OIL
  •  Fatima Ezzahraa Bassi, Eco Construct
  •  Younes Benaomar, Yala
  •  Yassine Bentaled, CitizenUp
  •  Meryam El Ouafi, Green Engineering Mission
  •  Tariq Hanine, IBDAA S&E
  •  Saad Jittou, Weego
  •  Barhoum Kharbouch, GreenTech Solution
  •  Othman Lamdouar, Heliotech
  •  Chaimae Mouhcine, iSAFE
  •  Ali Moussalli, Circus
  •  Youness Ouazri, Ecodome Maroc
  •  Abdelghani Reddad, B-ARG
  •  Youssef Taimouri, No plastiKo
  •  Hicham Zouaoui, Pip Pip Yalah

Ces projets ont été sélectionnés parmi plus de 300 inscrits, via un questionnaire et une phase de vote « Share for Likes », avant d’être étudiés par des professionnels de l’entreprenariat social. Les 15 finalistes viendront présenter leur projet lors d’une journées « pitch » ce mercredi 06 février, durant laquelle ils recevront un coaching et passeront devant le jury local, composé de :

  •  Jean-Louis Bonenfant, Directeur général de Total Maroc
  •  Najette Kheiri, Directrice juridique et responsable RSE de Total Maroc
  •  Fatim Zahra BIAZ, Fondatrice du New Work Lab
  •  Mounir Ferram, Directeur du Pôle Enseignement/Formation de la CFCIM
  •  Jérôme Mouthon, Directeur général de Buzzef – responsable du Kluster de la CFCIM
  •  Omar Kadiri, Lauréat 2016 du Challenge Startupper
  •  Farid Bensaid, Président directeur général de Tenor Group
  •  Youssef Chraibi, Président directeur général d’Outsourcia
  •  Dounia Boumehdi, Directrice générale de Maroc Numeric Fund
  •  Hicham Badreddine, Directeur général de la Digital Factory de Saham Assurance
  •  Fathallah Sijilmassi, Ancien ambassadeur du Maroc en France et Secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée.

L’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN) a conclu un mémorandum d’entente en matière d’énergies renouvelables avec l’Institut Technologique des îles Canaries (ICT).

Cet accord vise à favoriser l’échange d’expertises entre le Maroc et les îles Canaries en matière d’énergie, notamment renouvelable, et de traitement de l’eau.

Il couvre le domaine des énergies renouvelables et les domaines d’application y afférents, avec un volet relatif à la recherche et développement.

La directrice générale de L’ONHYM Amina Benkhadra intervenant à Marrakech lors du 2è sommet marocain du pétrole et du gaz

Quelque 70 permis de recherche et 10 concessions d’exploitation ont été attribués, jusqu’à présent, à des sociétés pétrolières internationales, a fait savoir, le 6 février à Marrakech, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra.
Au total, 351 puits d’exploration ont été forés dans le Royaume, a relevé Mme Benkhadra qui s’exprimait à l’ouverture du 2è sommet marocain du pétrole et du gaz.

Présentant les activités d’exploration des hydrocarbures au Maroc, la DG de l’ONHYM a noté que de nouvelles frontières sont franchies, une nouvelle base de données moderne est en cours d’acquisition, de nouveaux “play concepts” ont été développés, et de nouvelles découvertes ont été réalisées, soulignant que les efforts d’exploration et de développement continuellement déployés par l’ONHYM et ses partenaires en onshore et en offshore au cours des cinq dernières années, ont permis d’identifier et de mettre à jour de nombreux prospects prometteurs.
Après avoir mis en avant le rôle de l’Office, en tant qu’institution publique clé dans le domaine de l’exploration et de la production des hydrocarbures, Mme Benkhadra n’a pas manqué de mettre en relief le potentiel énorme sous-exploité dont dispose le Royaume.

D’autre part, la responsable a indiqué que dans le cadre de la coopération Sud-Sud, préconisée par SM le Roi Mohammed VI, le projet de gazoduc qui reliera la côte ouest-africaine du Nigeria au Maroc, tout en traversant 12 pays et pouvant éventuellement se connecter à l’Europe via l’Espagne, est un projet global et structurant.
Et de noter que ce projet vise notamment l’accélération de l’accès à l’énergie de l’Afrique de l’Ouest, l’accroissement des projets d’électrification au profit de la population, la création d’un marché régional de l’électricité compétitif, l’exploitation des énergies propres, la contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés, à travers le développement de plusieurs secteurs tels que l’agriculture, l’industrie et les mines, et l’émergence d’une zone intégrée en Afrique de l’ouest.

Elle a, par ailleurs, souligné que l’ONHYM, suite à la signature de 12 accords de coopération, fait partie intégrante de cette stratégie de coopération Sud-Sud, et est pleinement engagé dans le renforcement et la consolidation des capacités, ainsi que dans la formation des cadres africains et le transfert du savoir-faire dans les domaines de la géologie pétrolière et minière, de la télédétection, des techniques de laboratoire, des ressources humaines, de la gestion de projets, de la négociation de contrats, et des études d’impact sur l’environnement.

Elle a, en outre, indiqué que cette conférence fournira un aperçu du Maroc en tant que région prometteuse pour l’exploration des hydrocarbures, et pôle énergétique de plus en plus important et émergent, relevant que l’accent sera mis sur les nouvelles opportunités d’exploration et de développement, et sur les perspectives futures de l’exploration des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels.
Organisé par l’ONHYM en collaboration avec IN-VR Oil & Gas, ce 2è sommet marocain du pétrole et du gaz (6-7 février) se veut une occasion pour discuter des questions clés relatives à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, du potentiel Onshore et offshore de la façade atlantique et de la Méditerranée, des opportunités d’investissement, ainsi que des enjeux énergétiques africains. 

Maroc-Allemagne: Lancement d’un projet pour le renforcement des capacités en matière d’utilisation durable de la biodiversité

Un projet intitulé « Services Ecosystémiques », fruit de la coopération maroco-allemande, a été lancé à Rabat pour le renforcement des capacités des acteurs publics et privés en matière d’utilisation durable et de conservation de la diversité biologique.
Initié par le secrétariat d’Etat chargé du développement durable et financé par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la protection de la nature et de la sûreté nucléaire, ce projet qui sera fin prêt en 2022 va couvrir dans un premier temps deux régions pilotes, Béni-Mellal-Khénifra et Souss-Massa.

Il a pour objectif d’ancrer légalement et durablement la valeur de la biodiversité et des services écosystémiques dans les planifications sectorielles au moyen d’instruments et de mécanismes institutionnels intégrant les risques climatiques.
On prévoit d’une part le renforcement du cadre institutionnel et juridique, ainsi que des capacités des acteurs des secteurs publics et privés et de la société civile et, d’autre part, l’intégration de la biodiversité dans les politiques et planifications sectorielles, le développement de modèles d’incitation économique et de partenariats avec le secteur privé.

Il s’agit aussi de contribuer à la mise en œuvre de la stratégie nationale pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique et à la promotion d’une bonne gouvernance et d’une convergence des actions gouvernementales pour la protection et l’utilisation durable de la biodiversité.
Le projet contribuera au renforcement sur le long terme de la résilience face au changement climatique en soutenant les institutions gouvernementales pour accorder une plus grande attention aux effets du changement climatique sur les écosystèmes et prendre en considération les opportunités et les risques qu’ils représentent, dans les politiques et plans sectoriels. 

La secrétaire d’Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, a, dans une allocution, mis l’accent sur les effets négatifs de la dégradation des écosystèmes sur l’environnement et le bien-être, citant parmi les conséquences de cette situation la diminution d’ici 2050 de 11 % restant des zones naturelles en raison de la conversion de ces terres à l’agriculture, de l’expansion des infrastructures et du changement climatique.

L’intégration de la biodiversité et les services écosystémiques dans les stratégies et programmes sectoriels et intersectoriels permettront d’optimiser les effets positifs et réduire au minimum les risques que font planer les activités humaines sur la biodiversité.
Des mesures ont été identifiées pour une meilleure conservation de la biodiversité, notamment l’intégration de la notion du “coût total” dans la sélection et la concrétisation de politiques, plans et programmes et l’encouragement de la valorisation et de la protection des écosystèmes en amont ainsi que la recherche de mécanismes pour le paiement des services écosystémiques par les bénéficiaires en aval, a précisé la secrétaire d’Etat.

De son côté, Michael Gajo, chef du secteur Environnement, climat et biodiversité à l’Agence allemande de coopération (GIZ) s’est félicité de cette initiative qui va contribuer à la conservation de la biodiversité et à la gestion des ressources naturelles. 
Il a souligné l’importance de protéger les écosystèmes à travers la sauvegarde du patrimoine culturel marocain, mettant en exergue la nécessité d’impliquer toutes les parties prenantes dans ce projet dans la perspective d’optimiser les résultats souhaités.

Le Maroc a adhéré à l’effort international pour la conservation de la biodiversité, en particulier la Convention sur la diversité biologique en 1992. Il est engagé à mettre en œuvre le Plan stratégique révisé et actualisé pour la diversité biologique pour la période 2011-2020 incluant les Objectifs d’Aichi pour la biodiversité.

Le ministre guinéen des Hydrocarbures, Diakaria Koulibaly donne à Marrakech une déclaration à la MAP

Le Maroc et la Guinée entretiennent une coopération « très dynamique » dans différents secteurs, notamment dans le domaine des hydrocarbures, a affirmé, le 6 février à Marrakech, le ministre guinéen des Hydrocarbures, Diakaria Koulibaly.
Le responsable guinéen, qui intervenait lors du 2è sommet marocain du pétrole et du gaz, a rappelé que son ministère a conclu en 2016 un partenariat avec l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), qui a permis la formation d’au moins une centaine de collaborateurs dans ce domaine.

M. Koulibaly a, d’autre part, indiqué que cette conférence de deux jours est d’”une extrême importance”, en ce sens qu’elle offre l’occasion de discuter des questions inhérentes aux domaines du pétrole et du gaz, et de tisser et développer les liens d’amitié et de coopération entre la Guinée-Conakry et le Royaume dans le domaine des hydrocarbures.
Et de poursuivre que cette rencontre se veut aussi un espace propice pour discuter avec des partenaires et des professionnels du secteur, et constitue l’occasion de présenter les opportunités d’investissement qu’offre la Guinée dans ce domaine.

Il a ainsi passé en revue le potentiel de son pays dans le domaine des hydrocarbures, notant que son département a procédé à la révision du code pétrolier en 2014 pour qu’il soit adapté à l’évolution que connaît le secteur et, partant, favoriser les investissements dans ce domaine.
Organisé par l’ONHYM en collaboration avec IN-VR Oil & Gas, le 2è sommet marocain du pétrole et du gaz (6-7 février) se veut une occasion pour débattre des questions clés relatives à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, du potentiel onshore et offshore de la façade atlantique et de la Méditerranée, des opportunités d’investissement, ainsi que des enjeux énergétiques africains. 

Le 2è sommet marocain du pétrole et du gaz entame ses travaux à Marrakech

Le Maroc se penche sur l’élaboration d’un plan national pour le développement de la logistique inhérente à l’organisation du stockage, de la distribution et du transport dans le domaine des hydrocarbures (charbon, gaz, produits pétroliers,…), a déclaré, le 6 février à Marrakech, le ministre de l’Energie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rebbah.

S’exprimant à l’ouverture du 2è sommet marocain du pétrole et du gaz (6-7 février), le ministre a expliqué qu’en vue d’encourager l’investissement et la compétitivité dans le secteur des hydrocarbures, le Royaume va notamment procédé à l’élaboration et à la révision du cadre législatif en partenariat avec les opérateurs privés, et à l’instauration d’un nouveau système de gestion du stock de réserve et de son financement dans le cadre d’un partenariat entre les secteurs public et privé.

M. Rebbah a relevé que le Maroc dispose de plus de 900.000 m2 de bassins sédimentaires contenant divers systèmes géologiques et pétroliers, notant que le nombre de puits forés jusqu’à présent dans le Royaume s’élève à 351, dont 44 en mer.
Le ministre a, d’autre part, indiqué que le secteur de l’énergie figure parmi les secteurs productifs vitaux, en ce sens qu’il contribue de manière tangible au produit intérieur brut (environ 5%) et à la création d’un nombre important d’emplois (environ 40.000), à travers des investissements colossaux, et constitue aussi un pôle de développement aux niveaux local et régional.

Dans ce sillage, M. Rebbah a souligné que les investissements prévisionnels dans le secteur de l’énergie à l’horizon 2030 sont estimés à 40 milliards de dollars, dont près de 30 milliards de dollars dans des projets de production d’électricité à partir de sources d’énergie renouvelables, ce qui représente de grandes opportunités d’investissement pour le secteur privé national, régional et international.

Organisé par l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) en collaboration avec IN-VR Oil & Gas, ce 2è sommet marocain du pétrole et du gaz se veut une occasion pour discuter des questions clés relatives à l’exploration pétrolière et gazière au Maroc, du potentiel onshore et offshore de la façade atlantique et de la Méditerranée, des opportunités d’investissement, ainsi que des enjeux énergétiques africains.

Au menu de cette rencontre d’envergure internationale, à la quelle prennent part également des représentants des partenaires de l’ONHYM, figure une série d’exposés axés notamment sur la stratégie de promotion et d’investissement de l’Office national des hydrocarbures et des mines, les opportunités d’exploration actuelles et futures et le potentiel offshore et onshore du Maroc, et l’exploration d’hydrocarbures non conventionnelle au Maroc: l’état et la prospectivité.

Le programme prévoit aussi plusieurs présentations, des débats et un panel de clôture autour des “stratégies, synergies, enseignements à tirer et l’impact de l’industrie pétrolière et gazière sur la stratégie énergétique du Maroc et ses résultats économiques”, outre des exposés sur le potentiel malien du pétrole et “les découvertes du pétrole et du gaz, les opportunités d’exploration disponibles au Sénégal”. 

La part des énergies renouvelables dans le mix électrique national a atteint 35% à fin 2018, avec une capacité installée de plus de 2.965 MW, a indiqué, le 9 janvier à Rabat, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah.

Le ministère veille à développer une capacité supplémentaire d’environ 10.000 MW d’énergies renouvelables, répartis en 4.500 MW solaire, 4.200 MW éolien et 1.300 MW hydroélectrique à l’horizon 2030, a noté M. Rabbah à l’ouverture d’une journée médias initiée par le ministère. Afin d’atteindre les objectifs fixés dans les délais impartis, le ministère, en coordination avec tous les partenaires et acteurs du secteur de l’énergie, a activé les programmes et les réformes dans le cadre de la stratégie énergétique.
Le Maroc est engagé dans une transition énergétique qui se traduit par une marge de réserve électrique très satisfaisante et une réduction de la dépendance énergétique de 98% en 2008 à environ 93% actuellement, en raison essentiellement de la montée en puissance des énergies renouvelables.

Le ministre a relevé, dans ce sens, l’importance d’activer la stratégie énergétique pour faire face aux contraintes liées à la demande croissante, notant que la réduction du taux de dépendance énergétique externe est principalement basée sur le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et la promotion de l’intégration régionale.

Il a ainsi fait état de l’évolution continue de la demande en énergie au cours de la dernière décennie, avec un taux annuel d’environ 4,1%, soulignant la forte dépendance énergétique (93,3% en 2017), avec une facture énergétique qui a atteint 69 MMDH en 2017.
S’agissant de l’efficacité énergétique, les principaux consommateurs d’énergie sont le secteur des transports (38%), suivi du secteur de la construction (33%) et du secteur industriel (21%), a-t-il fait remarquer, rappelant que le projet de stratégie nationale d’efficacité énergétique, élaboré et présenté lors du Conseil du gouvernement en juin 2017, propose des programmes qui vont permettre de réaliser une économie d’énergie d’environ 20% à l’horizon 2030, en ciblant les secteurs les plus consommateurs d’énergie.

La première partie de cette stratégie sera mise en œuvre dans le cadre d’un contrat-programme au cours des cinq prochaines années, entre l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), les départements ministériels concernés et les régions, a fait savoir M. Rabbah.
De même, l’année 2019 connaîtra la réalisation de la première phase de l’étude de projet d’efficacité énergétique dans les administrations et bâtiments publics, qui est financée dans le cadre de la coopération germano-marocaine pour un montant de 3 MDH.

Concernant l’activité minière, dans le cadre de la poursuite de la dynamique du secteur dans la marché mondial, le ministère veille à mettre en place des chantiers structurants visant à améliorer le nombre de transactions à environ 15 MMDH (3 fois le niveau actuel) et à doubler de 10 fois les investissements en exploration minière, pour atteindre 4 MMDH, avec la création d’environ 30.000 emplois directs.

Quant au secteur de la géologie, la feuille de route nationale pour le développement de l’infrastructure géologique et géo-thématique à l’échelle nationale vise, notamment, à développer la cartographie géologique et la géo-thématique, à travers la réalisation d’un géo-portail dédié à la diffusion et la promotion de l’information géo-scientifique produite par le département de l’énergie et des mines, ainsi que la poursuite de la numérisation des cartes géologiques réalisées avant le lancement du Plan national de cartographie géologique (PNCG), a affirmé M. Rabbah, ajoutant que la feuille de route permettra d’atteindre une couverture complète dans certaines zones cibles à l’horizon 2025.

Cette journée médias a connu la présentation d’exposés détaillant les différentes stratégies, cadres juridiques et activités économiques des départements et établissements relevant du ministère. Elle a été également marquée par le lancement du réseau marocain des journalistes en énergie et développement durable (Green Mouv).