L’Autorité Nationale de Régulation de l’Électricité (ANRE) et la Commission nigériane de la régulation de l’électricité (NERC) ont établi, le 6 octobre à Rabat, les bases d’un accord de coopération dans le cadre de leurs missions de régulation du secteur électrique.

Une délégation nigériane, emmenée par le sénateur Gabriel Torwua Suswam, président de la Commission de l’Énergie au sein du Parlement de la République Fédérale du Nigéria, s’est ainsi entretenue avec le Conseil de l’ANRE, présidé par Abdellatif Bardach, sur les modalités de cet accord de coopération visant à promouvoir l’échange et le transfert d’expériences entre les deux régulateurs.

Cet échange s’est déroulé en présence du vice-président de la NERC, Musiliu O. Oseni et des membres commissaires de l’organe nigérian de régulation.

En marge de cet événement, le président de l’ANRT a indiqué que le Maroc et le Nigeria partagent une vision commune pour la consolidation d’une coopération stratégique sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et du président de la République Fédérale du Nigeria, M. Muhammadu Buhari.

Dans le cadre de cette dynamique, l’ANRE et la NERC ont une ferme volonté de renforcer les liens de coopération et de travailler ensemble, a-t-il souligné, précisant que la « réussite de cette démarche se fera à travers l’échange mutuel de nos expériences respectives et des bonnes pratiques en matière de régulation de l’électricité ».

L’accord va définir un cadre très clair et concret à tous ces efforts, a relevé M. Bardach, notant que ce cadre s’articule autour des mécanismes de régulations et du cadre institutionnel et réglementaire du secteur de l’électricité en vue d’atteindre les objectifs respectifs des stratégies énergétiques des deux pays.

Pour sa part, le vice-président de la NERC, M. Oseni a relevé que le but de ces échanges est d’apprendre l’un de l’autre à travers un mémorandum d’entente qui va établir le cadre de coopération entre les deux institutions pour améliorer les processus de régulation.

« Nous avons beaucoup de choses à partager et à échanger pour le développement du secteur de l’électricité en Afrique », a-t-il ajouté, notant qu’en travaillant de concert, il sera plus facile d’établir les textes de régulations de l’électricité dans le continent.

Le Maroc est le fer de lance de la lutte contre les changements climatiques en Afrique, a affirmé l’expert en technologie environnementale Angelo Bruscino.

Le Royaume a entamé, depuis des années, des projets audacieux et innovants en faveur de l’environnement, notamment la conversion de l’énergie des combustibles fossiles en sources renouvelables, a déclaré l’expert italien, en marge du sommet climatique « Youht4Climate: Driving Ambition ».

M Bruscino a relevé que le Maroc a réalisé de grands progrès en matière de modernisation du réseau électrique et de traitement de l’eau.

Des efforts considérables ont été déployés par le Royaume pour répondre aux enjeux climatiques, a souligné l’expert, notant que l’Europe doit en tenir compte afin de renforcer les relations bilatérales à ce niveau pour parvenir à une transition écologique en commun.

Le Maroc et l’Italie ont mis en place une synergie dynamique à travers plusieurs projets en matière d’action climatique, notamment la conversion des systèmes de production de textile et de cuir vers des modèles plus durables, a fait savoir cet expert également auteur de plusieurs publications sur le développement durable.

Un total de 400 jeunes issus de 197 pays et sélectionnés par l’ONU parmi près de 9.000 candidats, se sont réunis pendant trois jours à Milan pour élaborer leur vision commune de l’urgence climatique et des actions prioritaires à mener.

Leur déclaration sera soumise à une cinquantaine de ministres réunis pour préparer la conférence sur le climat « COP26 », prévue en novembre à Glasgow.

Le Maroc est un pays « pionnier » et « un modèle à suivre » dans le domaine de la transition énergétique, à la faveur de la forte impulsion royale à cette orientation, a souligné, le 12 octobre à Salé, l’ambassadeur de Hongrie dans le Royaume, Miklós Tromler.

Les propos du diplomate ont été tenus au cours d’une journée de sensibilisation organisée au Centre d’insertion et d’aide pour le travail (CIAT) par l’ambassade de son pays, en vue de mettre la lumière sur le rôle du recyclage et de la valorisation des déchets ménagers dans la préservation de l’environnement et la réalisation d’un développement durable.

Cette rencontre visait à sensibiliser les générations montantes et les personnes à besoins spécifiques à l’importance de tirer profit des opportunités offertes par ces activités, ainsi qu’à présenter les méthodes et les techniques développées en la matière.

L’ambassade, en partenariat avec la Wilaya de Rabat-Salé-Kénitra, de la coopérative Attawafouk et du CIAT, dispose d’autres programmes qui seront déployés à Marrakech et Témara, a indiqué M. Tromler dans dans une déclaration à la MAP, en marge de cette rencontre en préparation du Forum mondial pour le développement durable « Planète Budapest 2021 », prévu fin novembre dans la capitale hongroise.

Abordant les relations bilatérales, le diplomate s’est dit « fier » de la qualité des liens entre les deux pays, qui connaissent un grand dynamisme ces dernières années, notant que les initiatives et projets menés par son ambassade sont une consécration de ce partenariat.

La Hongrie a signé plusieurs accords avec les ministères de l’Energie et de l’Agriculture, afin d’échanger les expériences en matière de transition énergétique, d’agronomie, de préservation de l’environnement et d’économie verte.

De son côté, le directeur du CIAT, Saïd Bekkal, a expliqué que cette manifestation scientifique et de sensibilisation a pour but d’exposer les bienfaits de la valorisation et de la transformation des déchets en engrais organiques naturels.

« Nous avons une agriculture biologique, faite par des personnes à besoins spécifiques et, donc, la question du recyclage des déchets et de leur transformation en matières organiques nous préoccupe au sein du Centre », a-t-il fait remarquer, notant que l’expérience hongroise est édifiante dans ce domaine.

Pour sa part, Rachid Abou El Tayeb, ingénieur en environnement agricole, a rappelé que le Maroc est engagé dans un ensemble de politiques qui concernent le changement climatique et la préservation des ressources environnementales.

« Transformer les déchets ménagers, qui sont une source de pollution, en une matière d’enrichissement des sols grâce à certains nutriments minéraux nous permet d’obtenir de meilleures récoltes, d’autant que certaines régions arides et semi-arides souffrent d’un manque de matière organique ».

Ces matières organiques doivent être restituées au sol de manière à bonifier l’économie circulaire, a-t-il insisté, notant que tout un chacun doit s’impliquer dans le recyclage et la valorisation des déchets au vu de leurs dimensions économique, sociale et environnementale.

De son côté, le responsable de la coopérative « Attawafouk » de tri et de valorisation des déchets à Rabat, Yassin Mazout, a salué cette initiative qui vise à mettre les jeunes et les personnes en situation de handicap au cœur de la problématique de la valorisation du recyclage des déchets.

La coopérative est devenue un opérateur économique employant plus de 151 personnes dans des conditions légales et reconnues à la décharge d’Akrach à Rabat, en bénéficiant d’un appui dans le cadre des projets de l’Initiative nationale pour le développement humain.

Le Maroc et le Kenya sont appelés à mettre en place une stratégie environnementale commune pour servir de modèle à tous les pays africains, a indiqué, le 12 octobre à Nairobi, le ministre kényan de l’Environnement et de la Foresterie, Keriako Tobiko.

Les deux pays sont dotés d’outils et de moyens innovants permettant de faire face aux effets du changement climatique et à l’impact de l’évolution démographique sur les ressources naturelles en Afrique, a souligné M. Keriako lors d’un entretien avec l’ambassadeur du Maroc au Kenya, M. El Mokhtar Ghambou.

Il a, à cet égard, appelé à une réflexion commune en vue d’établir des partenariats académiques entre les universités des deux pays, afin d’apporter des réponses aux défis liés au changement climatique.

Le Maroc et le Kenya doivent travailler ensemble afin de trouver des alternatives énergétiques innovantes en vue de compenser leur manque en ressources naturelles classiques comme le gaz et le pétrole, a insisté le responsable gouvernemental, se disant prêt à visiter le Royaume pour conclure une convention avec son homologue marocain dans des domaines où le Maroc a développé une solide expertise et une bonne réputation en Afrique, tels que l’environnement, le développement durable, la gestion des déchets et la dépollution des océans.

M Keriako a insisté sur la nécessité d’impliquer les autres départements ministériels liés à la problématique du développement durable, tels que les ministères de l’Énergie, de l’Économie, et de l’Agriculture et du Transport des deux pays.

De son côté, M. Ghambou a souligné la nécessité de partager les expériences des pays africains dans tous les domaines, y compris l’environnement, qui pose des défis sérieux à travers tout le continent et ce, dans l’esprit de la coopération sud-sud, prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Le Maroc, qui a une forte présence en Afrique de l’Ouest, est disposé à partager avec les pays d’Afrique de l’Est, notamment le Kenya, ses réalisations et ses acquis dans les domaines liés à l’environnement et au développement durable, a affirmé le diplomate marocain, relevant que le nouveau gouvernement marocain s’est engagé à atteindre la souveraineté énergétique en Afrique en mobilisant les gouvernements et les acteurs privés.

Il a en outre souligné la nécessité d’un Benchmarking entre le Kenya et le Maroc dans des domaines comme la gestion des déchets, la politique de l’eau, l’énergie solaire et le dessalement de l’eau de mer, citant à ce titre, les villes de Laâyoune et Agadir qui sont devenues des références en la matière à l’échelle africaine.

M Ghambou a, de même, passé en revue quelques atouts et réalisations du Royaume dans le domaine des énergies renouvelables, rappelant que le Maroc s’est fixé comme objectif de porter à 52% la part des énergies propres dans le mix énergétique.

« Le Maroc a également décidé d’explorer de nouvelles sources, à travers notamment un programme de valorisation énergétique de la biomasse et ambitionne de devenir un acteur clé dans le développement rentable du +Power-to-X+, l’énergie de demain »

Vivo Energy Maroc a confirmé les résultats positifs de son initiative en faveur de la réinsertion scolaire. Lancée en partenariat avec l’Heure Joyeuse, l’École parallèle permet à des jeunes en situation de décrochage scolaire de favoriser leur retour à une scolarisation classique. Les résultats deux ans après la création du premier établissement sont probants avec une réintégration de 97% des élèves au système éducatif national.

« L’éducation fait partie des piliers de notre action citoyenne. Il s’agit du premier vecteur d’égalité des chances et d’ascension sociale au sein de notre société. En contribuant à la lutte contre l’abandon scolaire, l’École Parallèle s’inscrit parfaitement dans cette vision solidaire. Nous sommes heureux de voir après deux promotions que l’École Parallèle est un modèle qui marche et que l’abandon scolaire n’est pas une fatalité. Nous poursuivons nos efforts pour amplifier la portée et l’efficacité de ce projet » déclare Hind Mejjati Alami, Directrice Communication et RSE de Vivo Energy Maroc.

L’École Parallèle offre à des enfants, âgés entre 8 et 16 ans, en abandon scolaire et en situation de précarité et vulnérabilité familiale, un environnement propice à leur épanouissement et à leur réintégration dans le système scolaire national. Encadrés par une équipe pédagogique et pluridisciplinaire qualifiée, les élèves bénéficient d’un accompagnement complet à travers des ateliers ludiques et des séances de soutien scolaire. Un suivi médical de proximité est assuré pour tous les élèves ainsi qu’un service de restauration complet. Des enquêtes sociales et médiations familiales sont menées régulièrement pour agir également au niveau de la cellule familiale. L’objectif est de faciliter la réinsertion des élèves au bout d’un an, dans une scolarisation classique ou une formation professionnelle.

« Le projet de l’École Parallèle est ambitieux et réfléchi. L’exclusion scolaire trouve généralement son origine bien avant l’école. D’où notre vision globale et un accompagnement transverse en vue d’identifier les facteurs d’abandon propre à chaque élève. La diversité des activités organisées s’avère nécessaire en vue de répondre aux besoins de chacun. Nous remercions Vivo Energy Maroc pour son implication permanente et indispensable à nos côtés, avec une recherche de résultats, d’impact et de réalisations », témoigne Leila Benhima Cherif, Présidente de l’Heure Joyeuse.

Avec pour ambition d’être la société d’énergie du Maroc, Vivo Energy Maroc confirme son engagement en faveur de l’éducation, un des trois axes majeurs de son action citoyenne avec la sensibilisation à la sécurité routière et la protection de l’environnement. Au-delà du développement d’un large choix de programmes éducatifs destinés aux enfants et aux jeunes dans le but de lutter contre l’abandon scolaire et l’exclusion sociale, Vivo Energy Maroc soutient également des programmes d’initiation à l’entreprenariat et d’éducation environnementale.

Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Réda Chami, a appelé, le 22 septembre à Rabat, à la mise en place de politiques de mobilité durable centrées sur l’individu.
« Il importe de tenir compte des critères économiques, sociaux et environnementaux dans la mise en œuvre des politiques de mobilité pour assurer un accès pour tous les citoyennes et citoyens tout en réduisant l’impact environnemental des déplacements », a souligné M. Chami lors d’un atelier de restitution virtuel, dédié à la présentation de l’avis du Conseil intitulé « la mobilité durable: Vers des moyens de transport durables et accessibles ».
Le transport des personnes et de leurs biens, en milieu urbain et rural, connaît une demande exponentielle, alors que son modèle d’organisation demeure complexe, ayant atteint « ses limites », a-t-il fait observer à cet égard, notant que celles-ci sont notamment liées à des politiques nationales et territoriales centrées principalement sur l’infrastructure routière et la voiture individuelle, au lieu d’être « centrées sur l’individu ».
Le Maroc a réalisé des progrès indéniables en matière de développement d’infrastructures modernes, ainsi qu’au niveau des modes de transports, y compris durables, comme peuvent en témoigner certains chantiers (LGV/TGV Maroc, tramways et BHNS électriques), relevant que ces progrès sont rendus possibles grâce, notamment, aux dispositifs législatifs, réglementaires et aux nouvelles formes de gouvernance territoriale, mis en place dans le cadre du processus de la régionalisation avancée.
Le président du Conseil a, en outre, fait remarquer que l’offre disponible en matière de transport en commun s’avère être insuffisante, inadéquate et peu accessible, par rapport aux besoins de la population (en particulier les femmes, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et les personnes à faible revenu), aussi bien dans les aires urbaines denses que dans les aires rurales dispersées ou enclavées.
M. Chami a aussi fait savoir que le diagnostic réalisé dans le cadre de l’avis du CESE, ainsi que les recommandations proposées, sont le résultat d’une démarche participative impliquant les différentes parties prenantes.
De son côté, le président de la Commission chargée de l’environnement et du développement durable du CESE, Abderrahim Ksiri, a mis en avant l’importance du secteur de la mobilité durable, relevant que celui-ci impacte directement la vie des citoyens, mais également l’ensemble des volets économiques, sociaux, environnementaux et sanitaires du pays.
« C’est un secteur stratégique vu le nombre des citoyens qui y travaillent et les industries qui y adhèrent », a-t-il dit, faisant remarquer que le taux d’énergie consommé dans ce secteur est à hauteur de 40%.
Le CESE, grâce à un diagnostic fait au niveau national, a pu montrer que le potentiel de développement et d’amélioration est « énorme », a noté M. Ksiri, soulignant l’impératif d’aller vers des systèmes de transport moins consommateurs d’énergie.
Il a aussi mis en avant la nécessité d’opter pour des systèmes de mobilité moins impactants sur la santé, et ceux permettant de garantir l’accessibilité à tous les citoyens et de renforcer l’attractivité des territoires.
Présentant les conclusions de l’avis sur la mobilité durable, Idriss Ilali, rapporteur du thème, a indiqué que le CESE entend, dans cette étude, inverser le paradigme en préconisant une approche holistique qui transforme les externalités négatives des transports en externalités positives.
Adopté à l’unanimité lors de la 121e session ordinaire du CESE, l’avis du CESE examine l’opportunité de développer une mobilité durable au Maroc visant le bien-être de la population, grâce à l’amélioration de l’exercice des libertés, du droit d’accès aux services sociaux de base et à l’emploi, et ce via des transports de qualité, davantage accessibles et plus respectueux de l’environnement.

 

L’essentiel de l’avis du CESE
A travers cet avis, qui intervient dans un contexte mondial marqué par l’urgence climatique, le CESE préconise de développer un système intégré de mobilité durable. En voici l’essentiel :
  • Intégrer les besoins en mobilité durable (accès à l’emploi, à l’habitat et aux services publics…) aux exigences urbanistiques, d’aménagement du territoire et de planification.
  • Améliorer l’accessibilité pour tous les citoyennes et citoyens à des moyens de transport en commun durables et développer des infrastructures rurales durables, limitant ainsi la dépendance au véhicule particulier et réduisant les fractures spatiales et sociales.
  • Accélérer l’exécution du contrat-programme de développement des plateformes logistiques routières à la périphérie des villes, tout en assurant leur connexion au rail.
  • Mettre à niveau le Code de la route et de la sécurité routière, d’une manière compatible aux principes de la mobilité durable, améliorant l’accessibilité et limitant le risque pour les usagers et l’environnement.
  • Déployer progressivement des solutions techniques et technologiques durables, compatibles avec les besoins de toutes les catégories d’usagers et adaptées aux différentes échelles territoriales.
  • Mettre progressivement en place un modèle économique de la mobilité durable, intégrant la condition sociale, la qualité de l’air, l’état de santé et le bien-être des populations.
  • Élaborer des programmes de formation initiale et continue, dans tous les domaines et métiers de la mobilité durable, destinés à tous les acteurs, afin d’améliorer et de renforcer les compétences des ressources humaines, y compris des élus, à l’échelle des territoires.
  • Adopter une stratégie de communication et de sensibilisation des citoyennes et citoyens à la mobilité durable à travers des contenus pédagogiques portant sur l’environnement, l’état de santé et les progrès technologiques, des programmes audiovisuels et sur les réseaux sociaux, impliquant l’ensemble des partenaires sociaux.
Le système proposé requiert notamment la nécessité de mettre en place une Commission interministérielle, dotée d’extensions régionales, en charge de la mobilité durable, pour remédier aux risques de chevauchement des compétences, de dilution des responsabilités et d’éparpillement des moyens.

Les participants à un webinaire organisé, le 21 septembre, par le Centre Régional d’Investissement (CRI) de Marrakech-Safi, ont plaidé en faveur d’une transition vers une économie verte durable, à travers notamment le renforcement des partenariats public-privé.
Placé sous le thème « Investir vert : Opportunités et perspectives », cet événement virtuel a pour objectif de mettre en exergue les mesures prises par les différents acteurs publics et privés, dans le cadre de leurs initiatives visant la promotion de la transition vers l’économie verte, ainsi que les offres et les opportunités d’investissement vert disponibles au niveau de la région Marrakech-Safi.
« La transition vers une économie verte n’est plus un luxe, mais une nécessité », a souligné, à cette occasion, M. Saïd Mouline, Directeur général de l’Agence Marocaine pour l’Efficacité Énergétique (AMEE), faisant savoir que tous les secteurs sont concernés et appelés à se tourner vers un modèle plus vert « non parce que c’est la mode, mais parce que les clients le demandent ».
Les exportateurs nationaux doivent, désormais, être en cohérence avec les engagements du Pacte vert européen, qui fixe des objectifs de réduction des émissions carbone et de diversification du bouquet énergétique qui concernent l’ensemble des énergies, a expliqué M. Mouline, affirmant que le Royaume s’est déjà engagé dans une transition énergétique visant à développer les énergies renouvelables.
Dans ce sens, Mme Fatima Zahra El Khalifa, Directrice générale du Cluster Solaire, a appelé à la création de synergies entre les différents acteurs pour créer un « écosystème vert durable », notamment à l’approche de la COP-26 et dans le contexte du Pacte vert européen et surtout, du Nouveau Modèle de Développement (NMD) qui met le développement durable au cœur des préoccupations.
« Pour contribuer à cette démarche, notre association œuvre à renforcer les compétences des différents acteurs (PMEs, TPEs, startups…) par le biais de formations spécifiques dans le domaine des énergies renouvelables, et offre l’accompagnement, l’assistance technique, la veille et l’intelligence économique », a expliqué Mme El Khalifa, mettant en exergue l’engouement des PME, des TPE et des startups pour les « greens tech ».
Un exemple éloquent est la société « Mika » (Plastique), une entreprise engagée dans la lutte contre la pollution plastique, dont le co-fondateur M. Said Benhamida n’a pas manqué d’indiquer « qu’à notre niveau micro-échelle, nous essayons de participer au changement dans le cadre de la logique que la somme des petits projets peut contribuer à relever le défi de la transition énergétique ».
Tout en faisant savoir que « les entreprises ne survivront que si elles sont sociales, environnementales et rentables », M. Benhamida a relevé que ce projet a commencé dans la ville d’Essaouira, où « on travaille avec plusieurs acteurs, notamment l’INDH, pour faire passer le secteur du recyclage des déchets plastiques de l’informel vers le formel ».
De son côté, M. Youssef Chaqor, PDG de « Kilimanjaro Environnement » et co-fondateur de la start-up « Inveko-Environnement », revient sur le projet Mogagreen, qui consiste à réduire l’empreinte carbone de la ville d’Essaouira, à créer des emplois verts, à encourager l’insertion sociale, et à élaborer un modèle économique durable susceptible d’être dupliqué.
Ce projet, qui cible des générateurs de déchets à la source (20.000 foyers, 20 établissements scolaires et 300 professionnels), ambitionne de promouvoir la cité des Alizés en tant que ville innovante et durable, l’engagement des habitants dans une démarche éco- responsable, la création d’une communauté de recycleurs et de 50 emplois directs, la mise en place d’une plateforme de tri secondaire et de pré-traitement, ainsi que l’implémentation d’un modèle innovant et technologique pour la gestion et la valorisation des déchets, a-t-il expliqué.
S’agissant du côté financier, Mme Ghita Hannane, de la Société financière internationale (IFC), organisation du Groupe de la Banque Mondiale consacrée au secteur privé, a estimé que la transition verte représente une opportunité d’investissement de 265 milliards de dollars pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord d’ici 2030, dont un tiers est destiné à la production d’énergie renouvelable, alors que 64% sont destinés aux bâtiments verts, aux transports, à l’efficacité énergétique industrielle, à la transmission et à la distribution d’électricité et de solutions de gestion des déchets.
Dans ce sens, elle a fait savoir que l’IFC a mis en place des produits spécifiques pour accompagner les projets durables au Maroc, en procédant à l’accompagnement des gouvernements et des sociétés publiques (nationaux et locaux) dans la préparation et le développement de projets de partenariats public-privé, au soutien des collectivités territoriales, grâce à une offre de financement (sans garantie souveraine) et un ensemble de services de conseil et d’assistance technique, et à l’accompagnement des acteurs privés et publics dans l’émission d’instruments de financement durables et innovants.
Organisée par le CRI de Marrakech-Safi, la 4ème édition des CRI MEETING DAYS a été l’occasion d’engager un débat ouvert et constructif sur les moyens d’assurer une transition réussie vers une économie verte durable.
Pour rappel, la première édition de ce rendez-vous mensuel avait porté sur « la Mixité en entreprise comme levier de performance et de pérennisation », alors que la 2è édition avait traité de l’ADN industriel de la région et la force de rebond économique du secteur industriel dans le contexte de la pandémie. Quant à la troisième édition des CRI MEETING DAYS, elle avait porté sur le thème “Ecotourisme : Résilience, Relance et Réinvention dans la région de Marrakech-Safi”.

L’Agence marocaine pour l’Efficacité énergétique (AMEE) a participé à la réunion inaugurale de l’Initiative pour un gouvernement vert (GGI), co-organisée par les Etats-Unis et le Canada.
Ce forum auquel ont pris part 55 pays d’Asie, d’Afrique, des Amériques et d’Europe, a servi d’occasion pour présenter les contours de la nouvelle stratégie et inciter les gouvernements à rendre leurs activités plus respectueuses de l’environnement pour s’attaquer au changement climatique.
A cette occasion, le directeur général de l’AMEE, Saïd Mouline, a présenté le programme d’écologisation des activités du gouvernement au Maroc, en soulignant l’importance d’une politique proactive pour des opérations gouvernementales durables et résilientes.
M. Mouline a également mis en avant le rôle important d’une agence dédiée à cet effet, tout en partageant les leçons apprises sur le financement de ces actions.
De son côté, le directeur exécutif du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada, Nick Xenos a fourni plus de détails sur les activités et les ambitions de la nouvelle initiative et a donné l’exemple de la Stratégie d’écologisation du gouvernement de son pays.
Le responsable du développement du Conseil de la qualité de l’environnement de la Maison-Blanche, Andrew Mayock, a exposé, pour sa part, les objectifs de la GGI et donné des exemples de sujets que cette stratégie pourrait explorer davantage avant de présenter les grandes lignes du prochain plan fédéral de durabilité des États-Unis.
M. Mayock a conclu la réunion en relevant l’engagement affiché par les participants, tout en présentant les prochaines étapes destinées à aider à définir l’orientation future de l’initiative d’écologisation des gouvernements. Un calendrier de réunions trimestrielles a été en outre établi pour maintenir la dynamique de collaboration au sein de ce forum.
Lancée par les gouvernements des États-Unis et du Canada en avril 2021, l’Initiative pour un gouvernement plus vert permet aux pays d’échanger des informations, de promouvoir l’innovation et de partager les meilleures pratiques afin d’écologiser les opérations gouvernementales et de contribuer au respect des engagements de l’Accord de Paris.
Entre autres recommandations pour atteindre ces objectifs, l’accent est mis sur le recours à des sources d’énergie plus propres, en optant pour des véhicules zéro émission, en écologisant les achats et en mettant en place des infrastructures vertes et résilientes.

Lors de l’Assemblée Générale Ordinaire et Extraordinaire de Total Maroc du 25 août 2021 présidée par son directeur général Tarik Moufaddal, les actionnaires ont acté le changement de dénomination sociale de la société qui devient TotalEnergies Marketing Maroc.
Cette décision fait suite au changement de nom de la maison-mère le 28 mai 2021 de Total SE en TotalEnergies SE, ancrant ainsi dans son identité sa stratégie de transformation en compagnie multi-énergies, engagée à produire et fournir des énergies toujours plus abordables, disponibles et propres.
A l’occasion de son changement de nom, TotalEnergies s’est doté d’une nouvelle identité visuelle. M. Stanislas Mittelman, directeur Afrique de la branche Marketing & Services de TotalEnergies, a déclaré : « notre transformation en compagnie multi-énergies placera TotalEnergies dans le top 5 mondial des renouvelables dès 2030. La Compagnie ambitionne d’investir 60 milliards de dollars dans les projets liés aux énergies renouvelables au cours des 10 prochaines années ». « Au Maroc, TotalEnergies est parfaitement aligné sur la politique du Royaume en termes de mix énergétique. Nous souhaitons être un partenaire privilégié au Maroc pour fournir des énergies toujours plus abordables et propres aux consommateurs marocains », a déclaré M. Tarik Moufaddal, directeur général de TotalEnergies Marketing Maroc.

La production nationale de l’énergie électrique s’est renforcée de 6,9% à fin juillet 2021, contre une baisse de 6,2% un an auparavant, dépassant légèrement son niveau d’avant la crise, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.
Cette performance est attribuable au raffermissement de la production privée (+5,9%), de celle de l’ONEE (+10%) et de celle des énergies renouvelables relatives à la loi 13-09 (+9,5%), explique la DEPF dans sa dernière note de conjoncture.
Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle s’est accrue, en glissement annuel, de 6,1%, suite à la hausse des ventes de l’énergie de « très haute, haute et moyenne tension, hors distributeurs » (+11,9%), de celles destinées aux distributeurs (+4,6%) et de celles destinées aux ménages (+2,1%).
Comparée à son niveau d’avant-crise, la consommation de l’énergie électrique a augmenté de 1,8%. Concernant l’énergie nette appelée, elle s’est accrue de 6,2% à fin juillet 2021, après une baisse de 3% un an auparavant. Cette évolution s’explique par la baisse du volume importé de l’énergie électrique de 6,7%, après une augmentation de 69,5% l’année précédente, contre une hausse du volume exporté de 50,7% après un repli de 67,3% il y a une année.