La production de l’énergie électrique s’est accrue de 0,7% au terme du premier trimestre 2021, après un recul de 2,2% à fin février 2021 et de 3,1% à fin mars 2020, indique la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration.
Cette évolution est attribuable à la hausse de la production privée de 3% et de l’apport des tiers nationaux de 13,2%, atténuée par la baisse de la production de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) de 6% et de celle des énergies renouvelables, relatives à la loi 13-09, de 4%, précise la DEPF dans sa note de conjoncture de mai.
Pour le seul mois de mars 2021, la production de l’énergie électrique s’est améliorée de 6,7% comparativement au mois de mars 2020, fait savoir la même source.
Compte tenu d’une hausse du volume de l’énergie nette appelée de 0,1%, le volume importé de l’énergie électrique s’est replié de 31% à fin mars 2021, après une hausse de 99,3% un an auparavant, et celui de l’énergie exportée s’est amélioré de 9,2%, après un repli de 67,3%.
Quant à la consommation de l’énergie électrique, elle a reculé de 1% à fin mars 2021, après un retrait de 1,9% à fin février 2021 et une hausse de 1,7% au T1-2020. Cette évolution s’explique par le recul de la consommation de l’énergie de basse tension de 4,7%, atténué par la légère augmentation des ventes de l’énergie de “très haute, haute et moyenne tension” de 0,3%, après +4,7% et +0,7% respectivement un an auparavant.

Le réseau des Instituts de formation aux métiers des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (IFMEREEs) est un modèle de coopération fructueuse entre le Maroc, l’Union européenne et la France pour développer le secteur de la formation professionnelle, a affirmé, le 19 mai à Tanger, le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Saaïd Amzazi.

Lors d’une visite à l’IFMEREE de Tanger, le ministre a rappelé que cet institut est l’un des trois du genre au Maroc, dont la réalisation s’inscrit dans le cadre de l’application de la convention de partenariat signée le 31 mai 2011, sous la présidence de SM le Roi Mohammed VI, entre l’Etat et les professionnels du secteur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, et qui ambitionne, à travers le développement des projets d’énergie solaire et éolienne, de porter à 42% la part des énergies renouvelables dans la puissance électrique totale d’ici 2030.

Cette visite s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, Claudia Wiedey, l’ambassadrice de France au Maroc, Hélène Le Gal, et le directeur de l’Agence française de développement (AFD), Mihoub Mezouaghi.

Le ministre a également fait savoir, à cette occasion, que la création des IFMEREEs a été financée par l’Etat marocain avec une subvention de l’UE de 10 millions d’euros, un prêt de 10 millions d’euros accordé par l’AFD et un appui technique d’autres partenaires européens, saluant dans ce sens l’esprit de coopération animant les relations entre les différentes parties, afin d’accompagner le développement de la formation professionnelle, notamment dans le secteur des énergies renouvelables.

Ces instituts font partie du dispositif des établissements de nouvelle génération, mis en place dans le cadre de partenariats public-privé, dans les secteurs à forte valeur ajoutée, a-t-il ajouté, notant que leur gestion est déléguée aux professionnels et acteurs publics du secteur, constitués en société anonyme (IFMEREE SA).

L’IFMEREE de Tanger, dont les travaux de construction ont été lancés le 20 septembre 2015 par SM le Roi Mohammed VI et l’ancien président français François Hollande, offre une formation initiale et des formations qualifiantes et continues au profit des jeunes et des salariés des entreprises privées, dans le but de renforcer leurs capacités et de favoriser leur accès aux marché de l’emploi dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique. Cet institut détient une capacité annuelle de 400 places pédagogiques.

Pour sa part, Mme Wiedey a souligné que l’UE considère le Maroc comme un partenaire clé dans la démarche de mise en oeuvre de son document stratégique intitulé “un nouvel Agenda pour la Méditerranée” et adopté en février 2021, et ce compte tenu de ses très ambitieuses politiques climatiques et énergétiques, notamment depuis sa présidence de la COP22, notant que l’UE et le Maroc travaillent actuellement sur le partenariat vert, pour renforcer leur coopération afin d’accompagner la transformation énergétique durable.

Les étudiants de ces instituts, sont une ressource indispensable à la bonne marche de cette transformation, puisqu’ils contribuent au transfert de connaissances et de compétences pour la mise en place et la gestion des installations des énergies renouvelables. La réussite de ces projets est un modèle qui peut dépasser les frontières.

Quant à Mme Le Gal, elle a fait savoir que l’IFMEREE de Tanger incarne avec pertinence le partenariat entre le Maroc et la France, puisqu’il est l’interface de deux axes clés, à savoir l’éducation dans laquelle les deux pays ont une coopération dense et profonde, et la transition énergétique qui est également au centre du partenariat franco-marocain.
La France, à travers l’AFD, a développé une coopération de long terme avec le Maroc dans le secteur de la formation professionnelle, a-t-elle relevé, passant en revue nombre de projets de coopération, dont l’IFMEREE de Tanger, qui consacre un modèle de la politique de réforme du secteur de la formation professionnelle.

L’IFMEREE fonctionne selon le modèle “IGD”, la gestion étant déléguée par l’Etat aux professionnels et acteurs publics du secteur, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Les partenaires concernés sont la Fédération nationale de l’électricité, de l’électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques (FIMME), l’Agence marocaine pour l’énergie durable (Masen), l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE) et l’Office national de l’Electricité et de l’eau potable (ONEE).

L’institut offre des formations dans les domaines de la réparation des éoliennes et des ventilateurs, l’installation et la maintenance de panneaux solaires, la maintenance et l’exploitation de l’électricité solaire thermique, ainsi que l’efficacité énergétique et la valorisation de la bioénergie.

En marge de cette visite, une convention a été signée entre la direction provinciale de l’Education nationale à Tanger-Assilah et l’IFMEREE de Tanger pour la mise en place du baccalauréat professionnel à partir de la rentrée scolaire 2021-2022 dans la filière “Énergies renouvelables”, option Systèmes énergie solaire.

La biodiversité constitue un axe prioritaire et un enjeu majeur de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD), a affirmé le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.
“La création du Comité national du changement climatique et de la biodiversité traduit la volonté politique nationale de renforcer la gouvernance, la concertation et la coordination pour la mise en œuvre des stratégies nationales en matière de protection de la biodiversité”, a souligné M. Rabbah qui présidait récemment une conférence virtuelle sur le thème de la biodiversité au Maroc.
Le ministre a passé en revue les chantiers que le Département de l’Environnement pilote en matière de diversité biologique, aussi bien sur le plan juridique que sur le plan stratégique et technique, notamment l’évaluation nationale de la biodiversité et ses services écosystémiques, le programme national de protection et de valorisation des milieux environnementaux, en plus des projets menés avec les différents partenaires internationaux en collaboration avec les institutions nationales dans le domaine de la restauration des écosystèmes.
Il a aussi évoqué l’importance de la célébration de la Journée internationale de la biodiversité, qui constitue une occasion pour interagir avec les évolutions positives ou négatives que connaît le monde dans ce domaine et renforcer la prise de conscience pour la préservation de l’environnement et des ressources naturelles.
Il a indiqué, à cet égard, que les modes de production et de consommation pourraient en même temps causer la dégradation de la biodiversité et constituer une solution, soulignant que “l’Homme représente la solution et non pas une partie de la solution”.
Il a également rappelé certains indicateurs alarmants sur l’état de la diversité biologique au niveau mondial, précisant que 25% des animaux et des plantes sont menacés d’extinction et que 85% des zones humides mondiales ont déjà disparu.
Il faut tirer les leçons de la pandémie de Covid 19, a-t-il estimé, mettant en exergue l’importance des équilibres naturels et jugeant nécessaire de repenser la relation avec la nature et ses différentes composantes. Lors de ce webinaire, les participants ont suivi plusieurs interventions ayant trait aux aspects stratégiques de la protection de la biodiversité et des milieux naturels au Maroc, aux progrès réalisés dans le domaine de la connaissance et de la recherche scientifique, ainsi que la contribution de la société civile et du secteur privé dans l’atteinte des objectifs escomptés.
Plusieurs recommandations ont été formulées à cette occasion. Elles ont concerné le renforcement de l’intégration de la biodiversité dans les politiques sectorielles, la mise en place de mécanismes de prévention et de contrôle, la promotion de la recherche et l’innovation, la sensibilisation et l’éducation, la valorisation des connaissances traditionnelles et la promotion de l’investissement dans l’économie verte.
L’ONU a choisi cette année le thème “Nous faisons partie de la solution” comme prolongement de la célébration de l’année dernière, dont le thème était “Nos solutions sont dans la nature”, pour rappeler que la biodiversité demeure toujours la solution pour beaucoup de défis liés au développement durable.
Les opportunités de coopération entre le Maroc et la Flandre dans le domaine des énergies renouvelables ont été mises en exergue lors d’un forum économique tenu le 20 mai par vidéoconférence.
Organisé par Flanders Investment & Trade (FIT), l’agence de promotion et d’investissement du gouvernement de Flandre, et l’ambassade du Royaume du Maroc en Belgique et au Grand Duché de Luxembourg sous le thème “les énergies renouvelables et la gestion durable des déchets”, ce webinaire a été l’occasion de jeter la lumière sur le potentiel que recèle le Maroc en matière d’énergies vertes et durables et sur les perspectives de coopération avec la Flandre dans ce domaine.
Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand Duché de Luxembourg, Mohamed Ameur, a souligné que “le Maroc et la Flandre ont des atouts majeurs pour construire un partenariat novateur gagnant-gagnant” dans les domaines des énergies renouvelables et de la gestion durable des déchets.
“La Flandre et le Maroc disposent de l’expertise et du savoir-faire mais aussi d’un potentiel de développement considérable dans ces secteurs”, a indiqué M. Ameur.
Pour l’ambassadeur, ce forum économique, qui porte sur une thématique d’actualité mais surtout d’avenir, vient renforcer une dynamique engendrée par la mission économique belge de haut niveau, menée en novembre 2018 au Maroc.
Le Maroc est un pays qui offre “d’énormes opportunités pour le développement des relations économiques avec la région flamande en particulier, et la Belgique en général”, a souligné M. Ameur.
L’ambassadeur est par ailleurs revenu sur la crise sanitaire actuelle, notant que “le Maroc a fait preuve de beaucoup de résilience, de réactivité et d’anticipation dans la gestion de la pandémie” et a engagé des réformes importantes. Il a cité notamment la création du Fonds Mohammed VI pour l’investissement, la mise en œuvre du plan de relance industrielle 2021-2023 et le lancement d’une nouvelle politique pour l’amélioration de l’environnement des affaires.
“Toutes ces réformes vont renforcer les atouts dont dispose le Maroc en termes de sécurité, de stabilité et de développement”, a souligné M. Ameur, ajoutant que la pandémie de Covid-19 a montré que l’Europe est appelée à s’ouvrir davantage sur “son environnement immédiat”, notamment le Maroc pour renforcer sa souveraineté économique.
De son côté, le ministre-président du gouvernement flamand, Jan Jambon, s’est félicité des “bonnes relations économiques” entre le Maroc et la Flandre, notant qu’au cours des 20 dernières années, le Royaume s’est érigé “comme un partenaire commercial encore plus fiable pour notre région”.
“Ceci est démontré par les chiffres d’exportation de la Flandre vers le Maroc qui ont quadruplé au cours de ces deux dernières décennies atteignant un montant de 900 millions d’euros en 2019”, a fait observer M. Jambon, relevant également que des dizaines d’entreprises flamandes investissent au Maroc.
Concernant les domaines de l’environnement et des énergies renouvelables, le ministre-président flamand a indiqué que la Flandre et le Maroc, en intensifiant leur coopération, se dirigeront ensemble vers “un avenir intelligent et durable”.
Après avoir mis en avant l’expertise de la Flandre dans les domaines des énergies renouvelables et de l’économie circulaire, M. Jambon a relevé que le Maroc a réussi à s’imposer ces dernières années “comme un pays pionnier en matière d’énergies renouvelables et de lutte contre le changement climatique”.
De son côté, le directeur R&D et Intégration industrielle à l’Agence Marocaine pour l’Énergie Durable (MASEN), Hicham Bouzekri, a exposé les efforts du Maroc pour le développement des énergies renouvelables, notant que le Royaume “a fait le choix que l’énergie renouvelable sera l’avenir de l’énergie électrique”.
Passant en revue les réalisations du Maroc en termes de production d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique, il a relevé que le Royaume affiche un objectif ambitieux de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% dans la puissance électrique installée à l’horizon 2030.
M. Bouzekri a en outre précisé que la répartition géographique des projets d’énergies renouvelables au Maroc permet à l’ensemble des régions de profiter de ce vecteur de développement.
Ces projets ont bénéficié à 33.000 personnes dans des secteurs divers, tels que l’éducation, la santé, les infrastructures, mais aussi à travers des projets générateurs de revenus.
Grâce à sa stratégie énergétique, le Maroc a enclenché une dynamique de développement intégré pour plusieurs secteurs.
S’agissant de la coopération avec la Flandre, M. Bouzekri a indiqué que “nous avons une ambition pour des partenariats qui créent des emplois et une valeur ajoutée”.
La stratégie du Maroc dans le domaine de la gestion des déchets a été exposée lors de ce webinaire par Mustapha El Habti, Gouverneur Directeur des Réseaux Publics Locaux au ministère de l’Intérieur.
M. El Habti a fait savoir à cette occasion que le Royaume a de grandes ambitions dans le cadre de sa stratégie énergétique et environnementale pour ce qui est de la composante dédiée à la valorisation de la biomasse, avec un potentiel important aussi bien en termes des déchets ménagers que de la boue produite dans les stations d’épuration.
Il a ajouté que la valorisation et le recyclage des déchets sont considérés par le Maroc comme des solutions “durables et performantes” afin de relever le double défi de la gestion optimale des déchets et de la préservation de l’environnement.
Le chantier de développement de l’économie verte place le Maroc parmi les pays les plus compétitifs au monde en matière de production d’énergie à base de sources renouvelables, a affirmé, le 26 mai à Casablanca, le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy.
Aujourd’hui, ce positionnement offre à la base industrielle marocaine un avantage concurrentiel exceptionnel lui permettant de proposer aux opérateurs et aux investisseurs une énergie propre à des coûts extrêmement compétitifs, a précisé M. Elalamy qui s’exprimant lors de l’ouverture de la 6ème édition des Rencontres Africaines de l’efficacité énergétique.
“En effet, le monde impose progressivement une taxe carbone et par ailleurs l’énergie verte est en baisse continue en termes de jours”, a fait remarquer M. Elalamy, soulignant que pour le Royaume, ce constat constitue une véritable opportunité qu’il faut impérativement saisir pour garantir une durabilité et une pérennité en la matière.
De même, il a estimé que le renforcement de l’efficacité énergétique passe par le développement de plusieurs aspects liés à la réglementation, à la normalisation et au renforcement des capacités, appelant à cet égard à un partage d’expériences et un échange “riche et bénéfique” dans le domaine des énergies, à l’échelle du continent africain.
De son côté, le directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE), Saïd Mouline, a mis l’accent sur la nécessité de changer de paradigme économique et de passer à une économie verte pour réussir le pari de la transition économique et de la réduction des gaz à effets de serre, responsable du réchauffement climatique.
D’après lui, “l’économie verte recèle un important potentiel en termes de création d’emplois pour la jeunesse au Sud et au Nord de la Méditerranée. Le nombre d’emplois dans des métiers d’avenir liés au digital et à l’économie verte pourrait augmenter considérablement, grâce à l’accompagnement et au renforcement des capacités”.
L’économie verte a gagné d’importance dans le contexte de la pandémie, particulièrement en Afrique où la relance doit porter sur des axes comme l’accès à l’énergie renouvelable, la mobilité durable, la décarbonisation de l’industrie et l’efficacité énergétique.
Il a, par ailleurs, mis en avant les efforts déployés par l’AMEE en matière de développement de l’efficacité énergétique dans les différents secteurs dont l’industrie, notant que dans ce sens plusieurs actions ont été menées, notamment une proposition de mesures fiscales et incitatives pour les équipements industriels à haute efficacité énergétique.

Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, s’est entretenu, le 12 mai, avec Damilola Ogunbiyi, représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l’énergie durable, en préparation des rencontres internationales de haut niveau de l’alliance internationale “Mission Innovation”.

Selon un communiqué de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN), les discussions entre M. Rabbah et Mme Ogunbiyi, également directrice générale de l’organisation Sustainable Energy for All (SE4All), interviennent en préparation de ces rencontres qui se dérouleront en ligne du 31 mai au 06 juin 2021 et dont le Chili sera le pays hôte. Ces entretiens par visioconférence interviennent également suite à la nomination du Royaume du Maroc comme champion mondial sur la thématique “innovation, technologie et données”, indique le communiqué.

Mission Innovation est une initiative mondiale réunissant 24 pays en plus de l’Union européenne et visant à accélérer l’innovation dans le domaine des énergies propres, à travers le renforcement de l’investissement public, l’implication du secteur privé et la coopération internationale. Elle a été lancée lors de la COP21 en novembre 2015 lorsque les dirigeants mondiaux se sont réunis à Paris pour s’engager dans des efforts ambitieux de lutte contre le changement climatique. Le Maroc a intégré l’alliance Mission Innovation en 2019, devenant ainsi le premier et seul pays d’Afrique membre de l’initiative.

Des collaborations concrètes ont déjà vu le jour grâce à cette initiative puisque le ministère de l’Energie, des mines et de l’environnement a lancé en décembre 2020, à travers l’IRESEN, l’appel à projets multilatéral “MICall20” pour soutenir les projets innovants en lien avec la digitalisation dans le domaine de la transition énergétique, a rappelé l’Institut. Cet appel à projets d’envergure internationale regroupe plus de vingt pays et permet de soutenir la collaboration internationale dans la R&D et l’innovation autour des énergies propres.

Le coup d’envoi des travaux de construction du nouveau siège du Laboratoire national de l’énergie et des mines (LNEM) de Casablanca a été donné, le 26 mai, par le ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rabbah.
Cette structure permet de contrôler la conformité des produits pétroliers aux caractéristiques réglementaires et d’analyser les échantillons prélevés par les directions régionales et provinciales du département de l’Energie et des mines, ou à la demande des tiers (sociétés pétrolières, Douane, etc).
S’exprimant à cette occasion, M. Rabbah a indiqué que la construction de ce nouveau laboratoire, en plus de la mise en place de ses équipements, nécessitera un investissement global d’environ 20 millions de dirhams (MDH), ajoutant que celui-ci fait partie de tout un dispositif destiné à renforcer la bonne gestion du secteur des hydrocarbures dans le Royaume.
Le ministre a, à cet effet, souligné que la simplification des procédures a permis d’augmenter le nombre des investissements dans le secteur qui a connu l’implantation d’une dizaine de nouvelles entreprises, favorisant ainsi une “véritable dynamique compétitive”.
Cette simplification de procédures a permis également l’octroi de la création des stations à tous les investisseurs. “Nous sommes passés d’une moyenne de 50 stations par an à presque 200 stations, ce qui démontre que la demande en la matière est assez conséquente”, a fait valoir M. Rabbah. Il a, en outre, fait savoir que le ministère a opéré avec les différents acteurs privés en termes de renforcement des capacités du stockage, précisant que près de 4 milliards de dirhams ont été investis, actuellement, dans le domaine.
Le ministre a, par ailleurs, indiqué qu’un système concernant les solutions technologiques permettant de suivre la traçabilité des produits et le contrôle de la qualité vient d’être lancé par appel d’offres, dans l’optique de satisfaire les grands investisseurs, l’investisseur moyen souhaitant développer sa station et le citoyen qui veut avoir un produit de qualité.
Pour sa part, Mohssine Zaidi, Chef de la division des Laboratoires de l’énergie, des Mines et de la Géologie au LNEM, a fait remarquer que la création de ce nouveau projet permettra d’asseoir la sécurité au sein du laboratoire en assurant le confort de son personnel ainsi que ses usagers, en plus de le préparer pour l’obtention de l’accréditation selon la norme internationale ISO 17025.
Il s’agit également, d’après M. Zaidi, de porter à la hausse la capacité de réception d’échantillons prélevés pour analyse et contrôle et ce, à tous les stades depuis l’importation jusqu’à leur mise à la disposition du consommateur final.
Le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, a présidé, le 20 mai, la première réunion du jury de la 13e édition du Prix Hassan II pour l’environnement organisée à distance.
Cette réunion a été l’occasion de présenter les membres du jury et de convenir de la méthodologie de travail en vue de lancer le processus d’évaluation des candidatures reçues, dont le nombre a atteint 129 candidatures réparties sur six domaines : 45 dans le domaine de recherche scientifique et technique, 39 dans le domaine de l’action associative, 25 dans le domaine des médias, 7 dans le domaine d’initiatives des entreprises, 4 pour les initiatives des collectivités territoriales et 9 pour le domaine de l’exemplarité de l’administration.
S’exprimant à cette occasion, M. Rabbah a souhaité la bienvenue aux membres du jury et les a félicités pour leur nomination à la commission.
Il a indiqué que ce prix a pour objectif de couronner et valoriser les initiatives qui contribuent à la protection de l’environnement et au développement durable dans divers domaines liés à la recherche scientifique et technique, aux médias, à l’action associative, aux initiatives des entreprises, aux initiatives des collectivités territoriales et à l’exemplarité de l’administration.
Il a, par ailleurs, souligné l’importance de ce prix, qui porte un grand nom, à savoir Feu SM Hassan II avec un parcours exceptionnel marqué par l’organisation de 12 éditions et le couronnement de 82 lauréats.
L’organisation de cette 13e édition s’inscrit dans le cadre de la dynamique que connaît le Maroc en matière d’environnement et de développement durable sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il ajouté, précisant que “le nombre important de candidatures reçues malgré les circonstances actuelles que notre pays connaît témoigne du développement de la conscience environnementale au Maroc”.
Le texte d’organisation de ce prix a été modifié récemment par l’ajout d’un nouveau domaine relatif à l’exemplarité de l’administration, dans l’objectif de créer une compétition entre les administrations publiques au niveau central et territorial dans le cadre de la déclinaison de la Stratégie nationale de développement durable, et ce, conformément aux recommandations de la 1ère réunion de la Commission nationale du développement durable, relatives à la mise en œuvre du Pacte de l’exemplarité de l’administration.
La Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement, dont tous les programmes ont pour objectif ultime l’éducation au développement durable, entretient des liens de coopération de longue date avec l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, présidente de cette Fondation dont les divers programmes visent à sensibiliser et à éduquer tous les publics au développement durable, en particulier les plus jeunes, a été l’invitée d’honneur de la première Conférence mondiale de l’UNESCO sur l’Éducation au Développement Durable (EDD) en novembre 2014 à Nagoya, au Japon.
“L’éducation au développement durable est à la fois une tâche exaltante et un combat de longue haleine, car elle vise les mentalités et cherche à modifier les réflexes et les comportements à l’échelle de nos sociétés”, avait souligné SAR la Princesse Lalla Hasnaa lors de cette conférence, organisée conjointement avec le gouvernement japonais pour marquer la fin de la Décennie des Nations Unies pour l’éducation au service du développement durable (2005-2014).
Le partenariat avec l’UNESCO est l’aboutissement d’un long cheminement, inauguré par l’adhésion de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement à la 1ère Décennie de l’EDD (2005-2014).
En octobre 2010, la Fondation et l’agence onusienne avaient co-organisé, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, une importante Conférence internationale sur la gestion durable du littoral de Tanger.
En 2013, la coopération s’est davantage consolidée lors du World Environmental Education Congress (WEEC), tenu à Marrakech et qui avait recommandé la mise en place “des réseaux d’acteurs de l’éducation environnementale afin de faciliter le partage des savoirs, des savoir-faire, des expériences et des bonnes pratiques”.
L’adhésion de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement à la 1ère décennie de l’EDD s’est concrétisée par le lancement de programmes complètement dédiés à l’éducation et dont les éducateurs sont le fer de lance.
Il s’agit de “Eco-Écoles”, qui cible les écoles préscolaires et primaires, de “Jeunes Reporters pour l’Environnement” (JRE), destiné aux collèges et lycées, de la formation des jeunes journalistes à travers une plate-forme d’enseignement à distance e-learning et le développement d’outils pédagogiques en ligne.
C’est dans cette lignée que la Fondation et l’UNESCO ont signé, en 2016, une convention-cadre à caractère général pour la période 2016-2021, qui permet à la Fondation de bénéficier du savoir-faire de l’organisation onusienne, de sa documentation et de sa pédagogie, pour renforcer les capacités de ses éducateurs et de ses formateurs pour le développement durable.
Les deux parties ont, d’ailleurs, fait de cet axe de coopération un des cinq domaines du programme d'”Action Globale pour l’Éducation au développement durable” (GAP).
La convention de 2016 a permis de profiter de l’expertise et des moyens pédagogiques et humains dont dispose l’UNESCO dans le domaine de la formation des éducateurs. Elle a aussi permis à la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement de bénéficier des cursus pédagogiques spécialisés, développés par cet organisme international en matière d’éducation au développement durable, ainsi que de son réseau d’experts internationaux.
Par ailleurs, la Fondation développe annuellement un programme de formation en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale pour renforcer l’aptitude des éducateurs, répondant ainsi à la cible 4.7 de l’Objectif de Développement Durable 4 sur une éducation de qualité de l’Agenda Éducation 2030.
Le réseau de la Fondation compte plus de 8.000 éducateurs JRE et plus de 30.000 éducateurs Éco-écoles. La Fondation œuvre, en outre, au renforcement annuel des capacités de 94 formateurs (coordinateurs régionaux et provinciaux) pour soutenir la transformation vers un avenir durable.
A cet effet, le Centre International Hassan II de Formation à l’environnement, inauguré en 2019 par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, est dédié à la sensibilisation et à l’éducation à l’environnement de toutes les cibles visées par la Fondation: enfants, société civile, entreprises, administration et collectivités territoriales.
“Si la terre alimente le corps, l’éducation ne nourrit-elle pas l’esprit ?”, avait, dans ce sens, souligné Son Altesse Royale à Vancouver, dans un discours devant les participants à la cérémonie d’ouverture du 9ème Congrès mondial de l’éducation à l’environnement (WEEC 2017).
Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, Présidente de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, a appelé, le 17 mai, la communauté internationale à s’engager résolument, pendant cette décennie, à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative, soulignant le caractère urgent de cette action.
«Engageons-nous résolument, pendant cette décennie, à instituer l’éducation au développement durable comme une priorité impérative. C’est urgent. C’est vital ! », a insisté Son Altesse Royale dans un message-vidéo adressé à la Conférence mondiale de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sur l’éducation au développement durable (EDD), organisée sous forme virtuelle du 17 au 19 mai.
Dans ce message-vidéo diffusé lors de la grande session plénière, tenue sous la thématique «Créer le changement dont nous avons besoin en temps de crise planétaire – L’EDD pour 2030», SAR la Princesse Lalla Hasnaa a affirmé que la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement s’emploie, depuis plus de deux décennies, à développer différents programmes destinés à réduire ou supprimer l’impact négatif de l’Homme sur la Nature.
Son Altesse Royale a indiqué, dans ce cadre, que Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, dont l’intérêt pour cette thématique remonte à ses plus jeunes années, nous a toujours incités à développer les approches les plus ambitieuses, ancrées dans le présent et résolument tournées vers l’avenir, notant que le Souverain n’a de cesse de nous rappeler combien l’Ecole est au cœur des enjeux de développement et, en particulier, du pari environnemental.
«Chargée de l’enseignement et de la transmission des savoirs, l’École est, plus largement et plus prioritairement encore, un espace d’éducation et de transmission des valeurs. Éduquer la jeunesse au respect de l’environnement, c’est croire à la promesse d’un monde nouveau plus harmonieux et durable», a soutenu SAR la Princesse Lalla Hasnaa.
«L’éducation au Développement Durable, thème qui nous réunit aujourd’hui, est la clé de la réussite», a poursuivi Son Altesse Royale, assurant que «nous avons donc souhaité que l’action de notre Fondation soit centrée sur la sensibilisation et la formation des plus jeunes à ces problématiques».
«Ainsi, nous semons les graines de la conscience environnementale pour faire éclore, à terme, une société consciente du milieu naturel dans lequel elle vit et capable d’adopter un comportement vertueux adapté», a ajouté SAR la Princesse Lalla Hasnaa, exprimant sa fierté du partenariat liant la Fondation et l’UNESCO «avec qui nous œuvrons de concert depuis 2020 pour que soit intégrée l’éducation à l’environnement, dans les curricula (scolaires), à tous les niveaux jusqu’au baccalauréat».
A cet égard, le Maroc est l’un des trois pays dans le monde qui mène une expérience pilote pour le programme Global Schools de l’UNESCO, a fait observer Son Altesse Royale.
«Car la mobilisation sur les sujets liés à l’environnement ne saurait produire d’effet durable que si elle devient un réflexe acquis dès la formation initiale : l’éducation dès le jeune âge est donc une essentielle priorité», a estimé SAR la Princesse Lalla Hasnaa.
«Une génération nous sépare du sommet de Rio», a constaté Son Altesse Royale, estimant qu’il était impératif de réfléchir aux motivations qui ont pu freiner l’introduction de l’enseignement au développement durable dans les curricula.
Son Altesse Royale n’a pas manqué, à cette occasion, de souligner que «dans le contexte si particulier que nous vivons, il nous appartient de construire, en commun, un nouveau et nécessaire consensus, en définissant les priorités que nous nous fixons en tant qu’êtres humains liés par une communauté de destin».
«La crise du covid-19 nous rappelle en particulier l’urgence de réaliser un Développement Durable global, équitable et au service de tous», a fait savoir SAR la Princesse, assurant que la protection de l’environnement et la sauvegarde de notre planète, «notre maison à tous», constituent un des piliers fondamentaux de cette démarche.